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Voici venu le temps où je me sens revivre.
Mon corps se met soudain à l'unisson du temps.
Aux brassées de chaleur succèdent tout à trac
De grands orages électriques et sauvages.
On s'alanguit, comme en un mol après-midi,
Les fruits ronds et sucrés sont remplis de soleil.
Et les matins laiteux s'enchantent dans la brume
Légère qui précède un nouveau jour joyeux.
En un mot comme en mille, enfin j'aime l'été.
Quand peut-on mieux aimer, admirer, contempler
le ballet sidérant de ses chères étoiles?
Et quand mieux déguster, le torse frissonnant
d'un vent délicieux et tiède et insistant,
le phare étincelant de la ville,éphémère,
vibrant sous la clarté des astres éternels?
Quand peut-on mieux sentir dévaler dans sa bouche
et sa gorge les frais breuvages estivaux,
Le flot d'un blond champagne ou d'un vin italien?
Tout est plus fort, l'été.
Les parfums, les couleurs, la musique.
Et l'amour.
Et la vie.
Et la mort.
L'été, tout est plus fort.
Splendide hasard,
Splendide nuit,
Y a des regards
Qui donnent la vie.
Splendide amour,
Passions déchues,
Doit-on mourir
D'avoir vécu ?
Les souvenirs volent
Comme des nuages
Et s'évaporent
Les paysages,
J'appelle la vie
Un splendide hasard.
Splendide hasard,
Splendide étoile,
Eveillez la passion en moi,
Splendide amour,
Vertiges bizarrres,
Envoyez mon coeur au combat.
Et toutes les flammes de mon corps,
Voudraient brûler bien plus fort,
J'appelle la vie
Un splendide hasard
Michel Berger
Deux textes magnifiques qui se complètent et s'entremêlent.
RépondreSupprimerCélestine et Michel Berger unis pour chanter la Vie. Ca me parle fort, très fort...
È giusto mia cara
Tutto è più bravo, l'estate.
I profumi, i colori, la musica.
E l'amore.
E la vita.
Ma per la morte, l'inverno o l'estate, è simile
C'est le goût le plus fort disait Boris...
Quelle jolie réunion d'amis...Michel Berger et Boris Vian, j'ai déjà eu des petits déjeuners moins féeriques...
SupprimerJe suis très heureuse que mon billet te parle, car l'été me susurre a l'oreille des tendresses inouïes qui me donnent envie de chanter, de crier et de sauter de joie.
Un de mes secrets, sans doute, pour défier Kronos...
Baci
Comme quoi, on peut être et avoir l'été... :~)
RépondreSupprimerJoli! Je te décerne définitivement le premier prix des calembredaines de première qualité.
SupprimerEn été, tout est plus fort, même toi!
Très beau .. Même si pour moi, grosse chaleur rime avec insomnie en ce moment et l'obligation de se lever quand même et de s'enfermer dans une prison urbaine :-( L'été a pour moi la saveur de l'enfance, une insouciance perdue.. :) bisous
RépondreSupprimerLe verre vide et le verre plein...bien sur, l'été, c'est aussi la canicule et les moustiques. Mais j'étais il y a peu sur une terrasse à savourer le bonheur de l'instant, et bien calée dans les bras du destin, mille moustiques auraient pu me dévorer que je n'en aurais pas senti, de leurs piqûres, le quart de la moitié du commencement d'une...
SupprimerTout est affaire de décor.
Mais je comprends ta souffrance dans ta ville prison, toi qui ne rêves que d'îles au parfum de liberté.
SupprimerBientôt...
Kisses
Il ne s'agit pas de visions mais de ce que l'on vit, après, l'état d'esprit, c'est une autre chose. Vivant en cité, me levant tous les matins pour aller bosser alors que mes dernières vacances remontent à Noel, j'aurais du mal à écrire cette note. C'est un constat et non un reproche, tant mieux que tu puisses en profiter goulument. Et ma vie est certes difficile et contraignante aujourd'hui, mais je ne me plains pas, je sais pourquoi je l'accepte encore. Je ne m'apitoie pas et souris à la vie. Mais encore une fois, l'été n'est pas toujours synonyme de repos pour tout le monde :)
Supprimeret crois moi, je plains plus mon fils de 15 ans qui m'attend à la maison tous les jours car sa famille paternelle lui a tourné le dos et que la mienne est au loin. Lui comme moi ne sommes pas des pessimistes ni râleurs ni aigris ni fatalistes. De là à faire des gazouillis de tout,non. Tu méprends souvent mes propos. Je suis quelqu'un qui a la vie dans la peau, mais la mienne est combat plus que confort. En même temps, j'assume, aimerais-je le doux ronron de la routine d'un certain "bonheur" ? Je ne crois pas être de cette veine là. Je crois que c'est en çà que résident nos différences. Pour ma part, par exemple, j'aurais accepté le poste de directrice, par simple challenge. Mais te dire ici ce que je suis, aime et ferais n'est nullement une critique sur tes choix et ce que tu es. Il ne s'agit que de différences voire des divergences qui prouvent que nos propres Entités sont bien ancrées en chacune de nous !:) Et cultivons nos différences :) bon week end
SupprimerNote bien que je n'ai pas fait une note sur les vacances, mais sur l'été.
SupprimerL'été commence bien avant que je sois en vacances, c'est une douceur de l'air, une manière de s'habiller, quelque chose dans l'air de léger. J'aime l'été même quand je travaille, et si tu as suivi quelques uns de mes derniers billets, tu n'es pas sans savoir que j'essaie d'appliquer le carpe diem aussi souvent que possible.
Je ne râle plus contre le mauvais temps, mais cela ne m'empêche pas de m'esbaudir sur les longues soirées d'été.
Je sais que les vacances des enseignants ne seront bientôt plus qu'un souvenir d'une époque révolue. Mais cela ne m'empêchera pas d'aimer l'été, pour ses parfums, ses splendeurs,sa douceur. J'irai travailler a vélo, je passerai par le parc, et je respirerai l'odeur du tilleul, cela me donnera cette énergie que je remercie l'univers de me donner. Et si cela s'appelle gazouiller eh bien j'assume moi aussi.
Je gazouille mais je n'ai pas une cervelle de moineau. J'essaie de donner du bonheur a qui me lit. Il y a longtemps que je ne me formalise plus des avis divergents.
C'est ainsi que je trouve mon équilibre. Je ne comprends pas, en revanche, pourquoi tu insistes sur nos différences. N'est-il pas plus rasserenant et positif de s'appuyer sur ce qui rapproche?
Quant au poste de directrice, tu parles de quoi? De la direction des deux écoles? Je pense que le challenge était justement de refuser. Mais chacun a le droit de s'exprimer.
Amicalement
Toujours de beaux textes....Belle journée avec bises
RépondreSupprimerEt ton indéfectible fidélité a me lire...merci, Walter!
SupprimerMais l'été c'est aussi ...
RépondreSupprimerLa gorge aux matins lourds
Le corps constellé
Par mille pique piqûres d'insectes assoiffés
Les grat'ouille ! gourmandes
Les attaques endiablées
...
Mais cette odeur unique qui me rappelle tant mon enfance africaine
La vive stimulante la forte et convaincante parfumée citronnelle ...
sourire
Merci pour tes mots, j'aime te lire tant et taon :)
Chercherais-tu la petite bête, ma douce amie?
SupprimerMmmmm....la citronnelle a un parfum divin, surtout quand elle pousse a l'envi dans un jardin d'herbes folles.
Avec le soir qui tombe, les odeurs de seringat, de jasmin et de citronnelle, mêlées au tilleul et au chèvrefeuille, me provoquent des fourmillements de bas en haut! Je ne te dis que ça!
Quel bonheur olfactif que l'été!
Une ode à la vie... Et le bon vin Italien qui s'est habillé de paille ... Pour rien ?
RépondreSupprimerComment ça, pour rien? Peut-être pour voir danser une petite flamme dans les yeux des femmes?
SupprimerCe n'est pas rien, ça!
Je posais la question ... Tu as bien répondu, tu pourras revenir ];-D
SupprimerChouette, je reviens en deuxième semaine!
SupprimerC'est magnifique..
RépondreSupprimerMerci Ambre
SupprimerLa modestie voudrait que j'attribue ton commentaire au sublime talent de Michel Berger...
Mais j'en prends quand même une petite part, car mon texte est sorti directement de mon cœur.
Il n'est pas passé par la case départ, il n'a pas reçu vingt mille francs.
C'est du brut de brut de pomme et de décoffrage.
Bisous belle.
ah non ah non !!! c'est bien de tes mots dont je parle !! même si comme toi j'aime Michel Berger et je reconnais son talent. Oui, ça se sent que tes mots sortent direct du coeur, sans "retouche".
SupprimerCa m'arrive aussi (parfois) que "ça sorte tout seul", hm c'est bon .... bon pour soi, et bon pour les autres !!!!!!!! ;-)
Merci, c'est très gentil.
SupprimerTu sais ce n'était pas de la fausse modestie, c'est juste une tendance a toujours douter de moi et a être émerveillée et incrédule que les gens aiment ce que j'écris...
Avec vos Mars respectifs placés pareillement, vos doutes et vos pudeurs sont complémentaires... ;-)
SupprimerBaci à toutes les deux
Du brut de pomme !!! Ben mon ieux !!! Devrai-je changer "petite Célestine" en "grande Alexandrine " ???
RépondreSupprimerAvec MB en prime ...
Bon été petite Célestine!
Oui, j'ai l'Alexandrin naturel et altier
SupprimerMa gentille Pierrot, il me vient sans forcer
J'ai un rythme intérieur dodecasyllabique
Et pour parler d'amour, quoi de plus romantique?
RépondreSupprimerUn très beau poème que vous nous donnez aujourd'hui, Célestine !
Pourquoi m'évoque t-il "Le Songe d'une Nuit d'Eté" ? Mystère. A part l'étai, ça n'a rien à voir. Quoique...
(extrait)
THÉSÉE
— C’est, ou de subir la mort, ou d’abjurer — pour toujours la société des hommes. — Ainsi, belle Hermia, interrogez vos goûts, — consultez votre jeunesse, examinez bien vos sens. — Pourrez-vous, si vous ne souscrivez pas au choix de votre père, — endurer la livrée d’une religieuse, — à jamais enfermée dans l’ombre d’un cloître, — et vivre toute votre vie en sœur stérile, — chantant des hymnes défaillants à la froide lune infructueuse ? — Trois fois saintes celles qui maîtrisent assez leurs sens — pour accomplir ce pèlerinage virginal ! — Mais le bonheur terrestre est à la rose qui se distille, — et non à celle qui, se flétrissant sur son épine vierge, — croît, vit et meurt dans une solitaire béatitude.
HERMIA
— Ainsi je veux croître, vivre et mourir, monseigneur, — plutôt que d’accorder mes virginales faveurs — à ce seigneur dont le joug m’est répulsif — et à qui mon âme ne veut pas conférer de souveraineté.
THÉSÉE
— Prenez du temps pour réfléchir ; et, le jour de la lune nouvelle — qui doit sceller entre ma bien-aimée et moi — l’engagement d’une union impérissable, — ce jour-là, soyez prête à mourir — pour avoir désobéi à la volonté de votre père, — ou à épouser Démétrius, comme il le désire, — ou bien à prononcer sur l’autel de Diane — un vœu éternel d’austérité et de célibat.
Puis, plus loin :
LYSANDRE
— Qu’y a-t-il, mon amour ? pourquoi votre joue est-elle si pâle ? — Par quel hasard les roses se fanent-elles là si vite ?
HERMIA
— Peut-être faute de pluie ; et je pourrais bien — en faire tomber par un orage de mes yeux.
LYSANDRE
— Hélas ! d’après tout ce que j’ai pu lire dans l’histoire — ou appris par ouï-dire, — l’amour vrai n’a jamais suivi un cours facile. — Tantôt ç’a été la différence de naissance…
HERMIA
— Ô contrariété ! être enchaîné à plus bas que soi !
LYSANDRE
— Tantôt, on a été mal greffé sous le rapport des années…
HERMIA
— Ô malheur ! être engagé à plus jeune que soi !
LYSANDRE
— Tantôt tout a dépendu du choix des parents…
HERMIA
— Ô enfer ! choisir ses amours par les yeux d’autrui !
La pièce fut écrite en 1600 et cette traduction est de Victor Hugo, elle date de 1865.
En tous cas, vos nuits d'été sont bien plaisantes à déclamer; car je vous le conseille, chers lecteurs, lisez la poésie à haute voix !
cela change tout ! On découvre mille et un détails dans les mots, les sonorités, les assonnances mis par le poète, parfois à son insu.
ps : à propos du précédent billet, j'avoue n'avoir pas compris les lamentations relatives au départ de Célestine. Il semble qu'elle n'ait pas quitté son poste ! Ou alors, fort peu longtemps. L'intervention du chat dans ses réponses est un régal. Bravo !
Shakespeare, rien que ça...Nuage, vous me faites rougir!
SupprimerRougir comme la rose qui se distille, lentement et à perdre haleine, dans les circonvolutions de ce que la vie a de meilleur à nous offrir.
Pour ce qui est de mon départ, je n'ai jamais dit qu'il serait très long...c'est mon chat qui a pris la grosse tête en se croyant maître des lieux. Et j'avoue que je l'ai trouvé assez pertinent dans ses réponses, quoique parfois un peu impertinent aussi.
Mais la langue française possède ce mystère que deux mots peuvent être contraires et pourtant compatibles. Ainsi en est-il de pertinent et d'impertinent. Mes élèves les plus impertinents sont souvent les plus pertinents... Allez comprendre!
Que de jolis mots chère Célestine ...
RépondreSupprimerBonne nuit et gros bisous avec une nuit pleins d'étoiles
Marie:-)
Merci Marie.
Supprimerl'été m'a toujours rendue lyrique...
je t'embrasse.
et l'hiver tu fais quoi, tu hibernes ?? ;-)
SupprimerTu es de quel signe, Célestine ?
L'hiver, je rassemble mon énergie pour lutter contre le froid, et je fais la liste de tous les bonheurs qu'il procure. Afin de passer le mieux possible la morte saison. mais j'avoue que je prefere quand meme l'ete...Je suis un bélier mâtiné de gémeaux et de cancer, autrement dit, un mélange compliqué!
SupprimerMoi je n'aime pas trop l'été...enfin si j'adore partir en vacances mais l'été au quotidien...je vais en parler la semaine prochaine et je vais lâcher ma mauvaise humeur du moment...
RépondreSupprimerJ'ai proposé aussi cette chanson de Michel Berger dans mon article de pause vacances avant la Corse.
J'écoute en boucle le live au Zénith de 1986 de Michel Berger...j'aime beaucoup ce mec là avec ses chansons faussement naïves et légères...je regrette de ne pas l'avoir vu en concert mais en 1986 je ne m'intéressais pas trop à lui.
Bonne journée !
Je savais avoir entendu cette chanson sur un blog, mais j'en vois tellement je ne me souvenais plus que c'était chez toi...je la trouve magnifique.
SupprimerJe vais écouter la version que tu me proposes. C'est vrai que souvent, les concerts en direct dégagent une émotion très forte, peut être a cause des respirations que l'on entend ça et la monter du public.
Merci pour ton passage, cher MTG!
Ecoute la version Live de Splendide hasard (celle que j'ai mise sur le blog)...elle est somptueuse...Berger était meilleur en live que sur ses albums...
RépondreSupprimerJ'y vais de ce pas!
SupprimerMagnifique ôde à la vie, Célestine!
RépondreSupprimerMerci.
:-*
Oui, c'est bien la vie que je celebre, et pas seulement le temps des vacances.
SupprimerLa vie, c'est maintenant.
J'adore ton texte, j'y trouverais bien refuge pour l'été ..... Splendide et tant de sérénité
RépondreSupprimerMerci miss, tu es la bienvenue sur ma colline aux corallines...
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