Gentil ou méchant? |
Je
croyais réellement que les « Méchants », qui portaient des noms
spécialement affreux genre « l’ Etrangleur de Béthune » ou « Kiss
Demon » ne montaient sur le ring que pour tuer les « Gentils »
nommés à propos « L’Ange Blanc »
ou « Le Petit Prince ».
Fascinée,
je tremblais comme une feuille mais je n’arrivais pas à me décoller de mon
fauteuil. Je n'avais pas encore conscience de mes contradictions...
Ce
manichéisme d’opérette semblait plaire à la foule en délire, assoiffée de sang
et de justice. Certes, le Bon gagnait toujours. Tout était bien : les
coups foireux des méchants étaient ponctués de hurlements effarés, et à chaque
coup rendu par les gentils, la liesse montait crever le plafond.
Mais toutes
les règles de fair-play me paraissaient bafouées, l’arbitre lui-même passait de
temps en temps un mauvais quart d’heure. En même temps, le méchant avait bien
sûr ses fans, et on assistait parfois à des extensions de conflit jusque dans
la salle, quand deux spectateurs à la tête près du bonnet se mettaient à se
battre aussi. A moins que cela aussi fût savamment orchestré…
Vous imaginez mon soulagement (et ma déception aussi) quand
j’appris plus tard que tout cela n’était que du chiqué !
Une
longue pratique observatoire de mes semblables m’a appris que cette allégorie des bons et des
méchants n’était évidemment pas transposable dans la vraie vie. Rhôôô ! Célestine,
c’est un poncif éculé ! Oui, je sais, en général, les poncifs re-rabâchés
ne sont que des parapluies très rassurants sous lesquels on abrite nos faiblesses
de raisonnement et/ou nos névroses : mais même si c’est d’une évidence
banale à chialer, personne ne m’empêchera de penser que rien ni quiconque n’est
tout blanc ni tout noir.
Et que
la tolérance et la bienveillance sont les deux clés pour apprécier les mille
nuances intermédiaires. Prendre le positif, c'est révéler la lumière en chaque être, en chaque situation de la vie. Bon je reconnais que de temps en temps, cela relève du miracle, mais la plupart du temps...
Ce sport de brutes m’a donné, sans le vouloir, des yeux de peintre.
Ce sport de brutes m’a donné, sans le vouloir, des yeux de peintre.
Faudra, un jour, que je te parle du père Noël...mais pas tout de suite...
RépondreSupprimeren matière de catch, je ne connais que ce qu'en dit Mamie Rose au petit Oscar, autant dire des histoires de père Noël (tu me diras quoi, quand Cédric t'aura mis au parfum? ;-))
RépondreSupprimerJ'avoue ne pas connaitre...
RépondreSupprimerCe que je préférais petite était de descendre la colline en chantant 'tututute" comme Laura Ingalls, les bras en avion, prête à décoller.
J'adore ton dernier paragraphe, magnifique. Pas pour rien que tes yeux soient aussi beaux, s'ils sont le reflet de ton âme.
ADRIENNE Un très beau livre, très émouvant. je l'ai vu interprété par Anny Duperey, magnifique.
RépondreSupprimerCB bienvenue chez moi, et merci pour le compliment.
CEDRIC oui, d'accord, Jean- Balthazar. Je crois au père Noël, à la poupée qui tousse et à la mouche qui pète. Et j'en suis fière. ;)
bisou
Ah oui , le catch du samedi soir , je me souviens .... mais moi , on m'avait vite dit que c'était du cinéma , que tout était faux , même si je ne comprenais pas pourquoi l'arbitre acceptait sciemment de se prendre des coups
RépondreSupprimerComme dans la vie , y'en a qui cherchent , qui titillent , qui se prennent des coups , les redonnent
C'est pas mon truc , je fuis de plus en plus les conflits qui n'ont que pour but de diviser
Je choisis plutôt cette bienveillance , sans vivre dans un monde " tout le monde est beau est gentil "
les gants de boxe c'est pas mon truc , et c'est pas pratique pour faire mes bijoux
J'aime ce billet , ça me parle beaucoup tout ça
bon dimanche Célestine
Mouais... Et pour compliquer encore le jeu, les plus tolérants et les plus bienveillants ont aussi des nuances noires sur leur palette, ce qui ne leur facilite pas la vie... :-)
RépondreSupprimerOui, j'ai connu ça itoument, mais mon paternel m'avait mis au jus tout de suite en me disant que c'était du chiqué... Pour le coup, je regardais ça avec le même regard que celui que je portais sur la Piste aux étoiles ! :~)
RépondreSupprimerTon évocation m'a rappelé des souvenirs assez lointains. Je prenais du plaisir jusqu'au jour où j'ai pu finalement croire que c'était arrangé.Quant à la philosophie du bon et du méchant, je n'y ai jamais pensé. Amicalement. dinosaure80.
RépondreSupprimerVous n'allez pas me dire que ce sport est faux, que tout est "organisé"!
RépondreSupprimerJ'y crois encore moi aux bons et aux méchants!
Àa la fin des combats, mes frères et moi on se battait, chacun y allant de son personnage. Moi j'aimais être un méchant. Les bons ne sont que des mauviettes!
Grand-Langue
Cela ne m'a jamais attiré..parfois la boxe, oui quand ce sont deux très bons boxeurs, pas des marteaux-pilons.
RépondreSupprimerBonne journée Bises
La mouche qui pète ? Ça existe ! Pour voir la preuve, cliquer ici !
RépondreSupprimerChiqué sans doute, mais quelle performance sportive ! Des sauts magnifiques, des chutes parmi les spectateurs. Il faut être sacrément bien entraîné pour ne pas se "fracasser", bien que parfois cela arrive.
RépondreSupprimerUne anecdote : un catcheur en mauvaise posture, jambes écartées, l'adversaire en travers sur son abdomen.
Soudain dans la foule ce cri :"pousse, c'est un garçon" !
Oui même le brav' gars d'cheu nous peut surprendre et dire ou faire de pas belles choses mais je pense quand même qu'il y a des gens biens et des salauds, et qu'une partie du secret du bonheur, c'est de savoir les différencier d:)
RépondreSupprimerToi tu ferais du catch, tu serais "l'ange examinateur" ^8^ ?
Je me souviens de ces matchs de catch que mon papa devait regarder de temps en temps à la télé! Mais contrairement à toi je ne pouvais pas regarder et je quittais la pièce dans laquelle était la télé! On avait beau me dire que c'était du chiqué je ne pouvais pas supporter!!
RépondreSupprimerPeut-être aurais-je dû pour avoir aujourd'hui des yeux de peintre comme toi:-)!
Mes parents aimaient bien le catch, et comme toi toute cette violence qui au fond n'est qu'un jeux, m'a toujours laissé perplexe...
RépondreSupprimerBonne journée
Bisous ✰✯✮ Laure ✮✯✰
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
Ah ! le catch !
RépondreSupprimerQue des bons souvenirs de jeunesse…
Ma mère qui montait quasiment sur les tables pour soutenir le « bourreau de Béthune »…
Encore un peu, et elle y aurait vraiment cru…
Oh, je déteste le catch auquel, il faut l'avouer, je ne comprends rien... et le pire, c'est le catch version féminine :-( Je passe donc pour une demeurée auprès de mes très nombreux élèves complètement aficionados de ce sport... Tant pis ! je me rattrape en leur lisant Cyrano ;-) Bonne soirée Célestine
RépondreSupprimerMon pere ne regardait jamais jamais la télé! Je n'ai jamais vu de match de catch avant que mon mari ne les regarde et je trouvais bizarre qu'on puisse aimer voir du combat, qui plus est du faux combat!!!
RépondreSupprimerEt que t'inspires l'Euro 2012 avec tes yeux de peintre catcheuse??
RépondreSupprimerSûrement quelque chose de pas beau à voir, à dessiner ou à sentir...
Et moi je suis le catcheur, disait l'homme au visage caché. Je suis acteur, je suis homme de spectacle. Je remplis la tête des enfants de bagarre. Je fais sortir des hommes la violence, sans faire mal, comme un jeu. Je suis un mauvais comédien. J'aurais plutôt aimé jouer les grands rôles, les parents, les amants, les amoureux, les courageux. Mais là je joue la violence et en plus je joue le méchant, celui qu'on hue, qu'on menace, qu'on injurie. je suis content car le spectacle passe et même s'ils savent, ils croient. J'ai bien jouer mon rôle. je vais rentrer chez moi mener à mon tour une vie normale et tranquille et chercher à mon tour le jeu des rôles et des plaisirs.
RépondreSupprimerTiens ! si je regardais les élections ?
Signé :Brutus l'obscur.
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerPetit point de détail : ce n'était pas l'"étrangleur de Béthune" mais "Le bourreau de Béthune". Cela ne change pas grand chose au désastre mais bon, vous avez déterré des vieux souvenirs. Les commentaires, sur les images en noir et blanc, étaient du très distingué et ironique Claude Darget et de Roger Couderc.
Toutes mes amitiés.