Je suis montée aux Pierres Blanches. Dans un fracas silencieux d'ors et de rouges, j'ai vu le soleil s'effondrer sur l'Etang de Thau, le ballet des kitesurf, grands oiseaux frissonnants suivant leurs routes parallèles, le cimetière marin plongeant ses étages et le poids de ses secrets enfouis vers une mer violette, des ciels anglais lourds de nuages, des pins tordus, échevelés, des murets écrasés de chaleur tortillant la queue de lézards rouges et noirs, j'ai senti les embruns du large amenés par les barques de pêche à la tombée du soir, les brasucadas sur la plage, l'odeur des seiches et des coquillages grillés.
Et, flottant à chaque détour de cette ville phare, on perçoit l'âme des poètes et des peintres, Paul Valéry, Brassens, Raoul Dufy, Combas, DiRosa, qui tendent tel un velum au-dessus du port et des collines, un filet de nostalgie dans lequel les pensées viennent se prendre comme des hippocampes dans une nasse.
D'insolentes maisons à toit plat étalent leur luxe néo-contemporain, leurs salons de jardin en teck et leurs couloirs de nage à affleurement sous le nez ébahi des badauds, le long de la plage de la Corniche.
Une halle colorée offre un marché couvert d'un autre temps, où les poissonnières crient leurs rascasses fraîches, en t'égratignant les tympans et le coeur. Les ponts tournants enjambent le canal qui résonne des cris des jouteurs et de la clameur de la foule.
Les fantômes du passé hantent les quais de la Marine, quand le mascaret fait frissonner les bouchons des pêcheurs , quand la sirène du port retentit, ramenant la ville aux dimensions d'un village.
Je suis allée à Sète et mes yeux gardent, imprimés sur leur rétine, des émerveillements...
Les fantômes du passé hantent les quais de la Marine, quand le mascaret fait frissonner les bouchons des pêcheurs , quand la sirène du port retentit, ramenant la ville aux dimensions d'un village.
Je suis allée à Sète et mes yeux gardent, imprimés sur leur rétine, des émerveillements...
Sète est à part. J'aime les collines pour y voir la mer, j'aime les collines pour y contempler les étangs, et pour voir au loin les montagnes s'endormir. Pour s'y promener bras dessus, bras dessous, sans rien dire, avec le chant de la poissionnière dans la tête.
RépondreSupprimerSur une plage de Sète j'ai laissé un peu de mon coeur. Avec un ami et l'homme de ma vie d'alors. Notre vie n'avait que des toujours et des rires. Le soleil couchant rampait contre le sable piétiné, la mer avait le bruit qu'elle fait quand elle entre dans le soir, le calme.
RépondreSupprimerAh, Sète. Et Brassens ...
Je ne connais pas Sète mais tu donnes envie... :-)
RépondreSupprimerc'est une ville que je ne connais pas du tout !! Beau dimanche !!
RépondreSupprimerUn emerveillement que tu fais si bien partager.
RépondreSupprimerBisous
Math
Ta mosaïque est magnifique.
RépondreSupprimerSète est une ville adorable que je fréquente depuis longtemps. La proximité de la mer et de l'étang oblige! Merci pour ton billet et ces photos.
RépondreSupprimerMarinello
Que de changements!! Je vais en avoir des choses à découvrir à mon retour, en attendant je t'embrasse
RépondreSupprimercomment !! tu vas à Sète!! des amis très chers y habitent et y ont leurs deux compagnies de théâtre de rue ..
RépondreSupprimerj'y vais régulièrement car je fais partie de l'une d'elle ..
j'adore cet endroit ! c'est un peu aussi chez moi!