Image Marie-Madeleine
Ce qui est sûr, c'est qu'on ne se refait pas. On est comme on est, au fond de soi, les racines bien implantées dans le sol comme un arbre millénaire.
Moi je suis trop sensible, je me connais, une vraie guimauve, une midinette, toujours prête à fondre. Toujours prête à excuser, à pardonner, à comprendre, toujours prête, de fait, à souffrir mille tourments pour peu que j'aime, car j'aime à fond, sans compromis, sans arrière-pensée, et entière, comme toujours. C'est ma seule façon d'être, donner, toujours donner. Un bonheur construit sur le don. Et la compassion au sens fort du terme.
En amour, en amitié, en famille,dans le travail ou les loisirs et même dans les corvées ménagères, je me dépense sans compter, je ris à fond, je pleure à fond, je vis à fond, j'écris à fond. On pourrait croire que je m'épuise ainsi et pourtant, c'est tout le contraire: c'est dans ma sensibilité à fleur de peau que je puise mon énergie, dans mes passions que je trouve toujours la force d'avancer, dans mes larmes que je trouve mon rire, dans mes excès que je trouve ma sagesse.Les vagues de mes hauts et de mes bas m'emportent vers des rivages toujours nouveaux, et me stimulent bien plus qu'une mer étale.J'aime la tempête et le calme qui la suit, et tant pis si parfois mes ailes sont trempées par l'écume d'un trop-plein d'émotion. Bien sûr, avec les années, la sérénité remplace peu à peu la frénésie, mais je reste une écorchée vive au fond de mon être, et mes émois, mes emballements d'adolescente ne sont jamais bien loin, toujours prêts à ressurgir à la moindre étincelle.
C'est grave, docteur?
C'est grave, docteur?
C'est loin d'être grave, au contraire, je trouve ça plutôt sains de conserver ce qui nous anime... Pourquoi y aurait-il des états d'esprits adolescents et d'autres pour les trentenaires, puis des spécifiques pour les quadra etc ?! Il n'y a rien de plus terrible qu'un adulte qui ressemble pile poil à l'image d'adulte qu'on se faisait ado.. (suis-je claire, là ?!)
RépondreSupprimerMais bon, je ne suis peut être trop déformée pour dire si c'est bien ou pas, dans mon quotidien je fréquente plus d'ados que d'adultes. Asseptiser son comprotement et so nressenti doit être d'un triiiiiste...mon dieu !
Je peux faire un copier-coller et reprendre ton billet à mon compte ;-) ?
RépondreSupprimerC'est une façon honnête de vivre, mais qui je l'espère pour toi continuera de se rasséréner. Je suis devenue plus prudente, par exemple. J'attends avant de savoir à quel point je peux aimer telle ou telle personne. J'observe avant de décider que je veux me laisser toucher vraiment.
RépondreSupprimerCombien de compassions gaspillées pour des gens qui s'en nourrissent (les "victimes de la vie" qui resplendissent quand on les trouve pitoyables...) mais ne chechent jamais vraiment à ne plus se trouver en position d'être "à plaindre"...
Mais l'enthousiasme, c'est beau, ça fait chanter, ça donne à l'amour ses plus belles couleurs, et installe une chanson dans le coeur...
Quel que soit son caractère, je pense que l'important est de se connaître, de savoir ses qualités, ses défauts, ses failles. Etre sensible, c'est à la fois une qualité et un défaut ; il faut tenir le juste milieu. Mais personnellement, je préfère les personnes sensibles à celles qui ne le sont pas! Bonne fin de semaine.
RépondreSupprimerC'est grave? Quelle richesse! Tant que tu arrives à te reconnaître et à gérer toutes ces émotions, ce n'est que du bon!
RépondreSupprimeroups... j'aurais pu écrire ce billet
RépondreSupprimerOui je sais, pas très original comme commentaire, mais bon!
Vivre à fond toujours et partout... oui, cent fois oui!
Et comme tu le dis, c'est dans "les passions que tu trouve la force d'avancer"
Bonne fin de soirée, Célestine
@math à quoi bon envier ceux qui ne sont pas comme nous? Il y a du bon et du moins bon en chacun autant faire avec ce que l'on est...
RépondreSupprimer@FD oui je suis toujours un peu ado,ma devise , ce serait un peu la chanson de Brel: "il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes"...
@myosotis ben voui, tu peux, ça ne m'étonne pas d'ailleurs tu sais bien qu'on se ressemble tellement
@Edmée on sent la sagesse dans tes paroles, et les blessures de l'expérience. Il faut croire que je n'ai pas encore assez brûlé mes ailes de papillon . Mais j'entends c que tu me dis sur les gens qui nous bouffent en profitant de nous, de notre naïveté, de notre gentillesse. Je crois que j'en ai un peu trop croisé sur ma route.Et, à force, ça fait mal!
@Petit Belge ah! bien sûr, le juste milieu des choses, j'essaie de m'y tenir,ce qui ne veut pas dire être mitigé, ou hésitant, mais pour moi, marcher sur la crête d'une montagne, constamment en équilibre, et avancer en ayant un regard éclairé sur le paysage, même si on risque à tout moment de basculer dans un des deux abîmes...
@Delphine, je ne te cache pas que ma sensibilité exacerbée m'a fait me poser plein de questions sur ton absence, j'ai eu peur de t'avoir froissée dans un de mes derniers billets.Ce que c'est bête d'être aussi à fleur de peau...Alors pour gérer mon émotion, j'ai écrit ce billet.
@Coumarine un compliment toujours très agréable venant d'une écrivaine professionnelle, merci beaucoup. Et bonne soirée à toi.
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CELESTINE en mode ému
Tu es vivante, dans tous les sens du terme. Peut être pas toujours facile pour toi mais cela se répercute de bien jolie manière dans tes billets. Alors ne change pas ! L'insensibilité (je ne sais pas si le mot existe) doit être tellement terne .
RépondreSupprimerMS
N'est ce pas la sensibilité qui nous fait agir... n'est ce pas ce qui nous permet de nous révolter ou de compatir ? L'insensibilité est le mal de ce monde et je la rapproche de l'indéférence qui gérit si souvent la vie de certains... je me sais sensible comme toi ma Célestine, sans doute souvent trop! Trop parce que pas facile à gérer... mais il est vrai qu'avec l'age, cela s'arrange! alors surtout reste sensible ! bisous Belle Brune !
RépondreSupprimerJe crois que c'est grave mais c'est toi,je sais, je suis comme ça! mais l'avantage c'est que tout ce que tu ressens, tu le ressens fort et la vie est faite de monts et de vaux sans platitude...et oui, on peine à la montée, on souffle à la descente mais ce n'est jamais pareil! Merci d'avoir choisi ma sensible Diaphane pour illustrer ton propos, ça lui correspond bien.
RépondreSupprimer@tous: que d'encouragements dans vos commentaires, c'est comme un baume sur une blessure. Oh oui j'aime vivre même si ça fait parfois mal.
RépondreSupprimerMerci à toi Marie-Madeleine pour ta très belle sanguine, j'espère que le lien vers ton petit musée perso aura permis à tous de découvrir ton talent