Ca y est, je crois qu'après une semaine où j'ai essayé de retrouver ma sérénité , entre les fleurs de mon jardin et les cimes enneigées du week-end, quelques épisodes de docteur House et une certaine propension que j'ai à positiver, je peux exprimer ma colère.
C'est FD qui va être contente. Bon alors j'ai quoi sur le coeur? Eh bien, au risque de me répéter, une certain ras-le-bol de cet engrenage dans lequel nous sommes tous englués au boulot. Ras-le -bol de remplir des tableaux, des comptes-rendus, des projets, des enquêtes, des commandes, des devis, des budgets, ras -le -pompon de compter les heures (ça j'en ai déjà parlé dans un précédent billet) ras-la -patate surtout des réunions. La réunionnite aigüe est une maladie inventée dans les années 70, et qui sévit toujours à l'état endémique dans l'éducation nationale. On fait des réunions de parents, de conseil des maîtres, de conseil d'école, de suivi, d'équipe éducative, d'association, de préparation de la kermesse ou du loto, pédagogiques de circonscription, de département, des réunions de régulation, de mise en place de projets, de concertation, de bilan, d'information syndicale, bref, on se réunit à tour de bras, et je crains que certaines réunions n'aient pour objet que de planifier et d'organiser de nouvelles réunions dans lesquelles on parlera des précédentes réunions. Je suis dépitée. Trop c'est trop! Tant d'énergie se gaspille ainsi en choses parfaitement inutiles à l'enseignement pour lequel nous sommes formés.Si l'on consacrait toute cette énergie malencontreusement utilisée dans des tâches ingrates et inutiles, à préparer nos cours et à corriger nos copies, à faire des recherches à la bibliothèque pour donner à nos élèves le meilleur de la culture universelle, les performances du système éducatif en seraient prodigieusement améliorées. Que penserait-on d'un bateau où l'équipage passerait son temps à se réunir sur le pont, délaissant la salle des machines et les artimons, s'épuisant à se demander pourquoi il y a du vent, quelle est la meilleure technique de pêche, à écrire des projets ou à remplir des tableaux pour déterminer l'âge du capitaine et l'influence de la masturbation des crabes sur le recul des falaises?
Nous sommes sur ce bateau là, et il prend l'eau dangereusement. Dans la tempête, chacun doit être à son poste. Prenons garde à ce que le navire ne devienne pas, d'ici peu, une galère.
C'est FD qui va être contente. Bon alors j'ai quoi sur le coeur? Eh bien, au risque de me répéter, une certain ras-le-bol de cet engrenage dans lequel nous sommes tous englués au boulot. Ras-le -bol de remplir des tableaux, des comptes-rendus, des projets, des enquêtes, des commandes, des devis, des budgets, ras -le -pompon de compter les heures (ça j'en ai déjà parlé dans un précédent billet) ras-la -patate surtout des réunions. La réunionnite aigüe est une maladie inventée dans les années 70, et qui sévit toujours à l'état endémique dans l'éducation nationale. On fait des réunions de parents, de conseil des maîtres, de conseil d'école, de suivi, d'équipe éducative, d'association, de préparation de la kermesse ou du loto, pédagogiques de circonscription, de département, des réunions de régulation, de mise en place de projets, de concertation, de bilan, d'information syndicale, bref, on se réunit à tour de bras, et je crains que certaines réunions n'aient pour objet que de planifier et d'organiser de nouvelles réunions dans lesquelles on parlera des précédentes réunions. Je suis dépitée. Trop c'est trop! Tant d'énergie se gaspille ainsi en choses parfaitement inutiles à l'enseignement pour lequel nous sommes formés.Si l'on consacrait toute cette énergie malencontreusement utilisée dans des tâches ingrates et inutiles, à préparer nos cours et à corriger nos copies, à faire des recherches à la bibliothèque pour donner à nos élèves le meilleur de la culture universelle, les performances du système éducatif en seraient prodigieusement améliorées. Que penserait-on d'un bateau où l'équipage passerait son temps à se réunir sur le pont, délaissant la salle des machines et les artimons, s'épuisant à se demander pourquoi il y a du vent, quelle est la meilleure technique de pêche, à écrire des projets ou à remplir des tableaux pour déterminer l'âge du capitaine et l'influence de la masturbation des crabes sur le recul des falaises?
Nous sommes sur ce bateau là, et il prend l'eau dangereusement. Dans la tempête, chacun doit être à son poste. Prenons garde à ce que le navire ne devienne pas, d'ici peu, une galère.
1/Chuis trop perspicace, c'est bien ce que j'avais compris entre tes lignes.
RépondreSupprimer2/Moi aussi. ça et d'autres choses qui se mettent en place sournoisement à notre insu...
3/C'est fait exeuprès, je crois (nan je paranoïe pas...)
4/ il y a une blague comme ça qui circule sur les mels, l'histoire de deux équipes d'aviron, une française et l'autre de chais-plus-où, l'équipe française passe son temps à se réunir et à créer des commissions de machins et de trucs pour analyser ses défaites alors que l'équipe adverses met plus de rameurs point barre. Toute ressemblance avec blablablabla....
Hihihi !
FD, en mode pas-politiquement-correct-mais-si-un-peu-quand-même ;-)
Allez, souque, matelot !
Bonsoir Célestine,
RépondreSupprimerOuh, quel coup de gueule, mais oh, combien je te comprends. Il faut dire qu'il y a une chose qui nous différencie, c'est que je n'ai jamais travaillé dans le secteur public, et dans le privé c'est "rentabilité". Alors quand je lis le nombre de réunions que tu énumères,je m'affole. Un tuyau, mais je ne sais pas si tu auras le pouvoir de l'implanter dans toute la France: faire suivre toute réunion d'un PV avec après chaque point discuté le mot Action surligné en jaune, suivi du nom de la personne qui doit agir et un délai. Je peux te dire que quand c'est acté, ça bouge! C'est ce que j'ai mis en place ici, (je rapporte à 4 personnes dont il faut l'accord pour avancer) et CA MARCHE! Mais il faut avouer que les 4 personnes à qui je rapporte souhaitent avancer, c'est peut-être là que réside la nuance?!
Bonne soirée, je vais voir si j'ai le temps d'écrire sur la gestion des erreurs, que je voulais déjà traiter hier... Bisous
J'adore ton humour!
RépondreSupprimerMerci pour ce message revigorant.
Chouette, j'ai réinventé une blague. Chuis trop forte.
Célestine
Delphine:
RépondreSupprimerCe sont de très bonnes idées que tu as là. Je sais que l'on ne peut pas comparer le public et le privé , mais on pourrait remplacer le mot "rentabilité" par le mot "efficacité" ce serait déjà une bonne chose.Or je n'exagère pas, nous avons fait au moins 28 réunions presque toutes stériles depuis le début de l'année scolaire .L'efficacité nécessite de l'énergie dans ce métier, et se perdre ainsi dans les théories et les supputations nous prive de ce souffle créateur indispensable à la conduite d'une classe.Je retiens le fait d'acter les propositions, je vais au moins le proposer à mes collègues à défaut de faire bouger la France entière.
bonne soirée
bises et courage dans ton boulot qui n'a pas l'air facile. Je t'admire !
Célestine