Un désert
A cet endroit, le fleuve a entassé, au fil du temps, une longue bande de sédiments formant comme une barrière naturelle protégeant la lagune.
Le phare del Fangar ponctue cette immensité sableuse de ses couleurs presque psychédéliques.
J'ai marché, longtemps, d'abord en suivant le bord de l'eau, jouant pieds nus avec l'écume froide, puis en revenant par l'intérieur. Et là, j'ai été happée par le paysage. Une immensité à perte de vue, c'est très impressionnant. La pensée se focalise sur la minéralité absolue du lieu. La méditation arrive toute seule. La réflexion sur le sens de la vie, le temps, le rapport aux choses. C'est sans doute, toutes proportions gardées, ce que l'on doit éprouver dans le désert. Le sentiment de n'être qu'un grain de sable de plus. De ne faire qu'un avec le ciel, et les vagues de dunes. D'être à la fois essentiel et dérisoire.
Des pancartes posées au milieu de nulle part rappellent au promeneur solitaire que le domaine est par endroit interdit, pour cause de nidification. Je me suis demandé où nichaient les oiseaux dans cette étendue sans végétation. Sans doute dans les quelques oyats surgissant du sol comme des touffes de cheveux rares sur le crâne d'un chauve. Parfois, j'ai aperçu en effet les traces de leurs petites pattes dans le sable.
Quant aux ondulations provoquées par le vent, elles m'ont rappelé ces jardins japonais que les maîtres zen ratissent avec minutie.
Cet endroit est une leçon de métaphysique, de philosophie, bref, de Vie.
A suivre...
Tu passes de la montagne à la campagne puis à la mer avec une rapidité déconcertante (non, j'déc') et pourtant tu fouilles du regard et va au fond des choses. Allusion au jardin japonais dans la ville rose , oui je pense. Bises admiratives.
RépondreSupprimer*je vais tu vaS, il va.....
RépondreSupprimerEt tout ça n'est rien à côté de l'étendue de ton esprit ! ;-)
RépondreSupprimerC'est gentil de nous faire voyager avec tes photos Célestine. Je ne connais pas beaucoup ces coins d'Espagne. Mais l'Ampolla si ; je me souviens à l'instant de patatas bravas dans un bar face à la mediterranée en revenant d'Andalousie et en ayant dormi à Valencia :-)
RépondreSupprimerLe Far del Fangar
RépondreSupprimerLa Badia del Fangar
La playa la Punta del Fangar
La playa de la Marquesa
A partir de la carte annexée je cherchais tout cela.... et avec Tripadvisor je tombais sur un descriptif triste de poissons morts s'étalant le long d'une plage....
Alors j'ai d'autant plus apprécié ton récit de longs rivages d'une beauté sauvage et pure et dont l'aspect dépouillé invite à la méditation du grain de sable perdu et humble devant l'immensité....
Au contraire du Petit Prince un peu déçu devant l'immensité de champs de roses apparemment toutes semblables à la sienne,
tu nous montres ton grain de sable tout joyeux de son appartenance au grand tout de l'univers .....
Et je regarde alors le ciel pour te retrouver parmi les étoiles, Toi, Céleste Étoile au milieu des étoiles de l'univers.
Bises du Petit Prince
On est pas obligé d'aimer. Rien n'oblige. Et ce désert improbable, impromptu, inconnu, bien venu. Et ces oyats, yaka. Par mes ancêtres exportés. Ailleurs, jadis en chanvre pour bateaux à voiles. Colons. Et ces pays sages. Et ce nom de Marquesa pas loin. Pfff nawak
SupprimerNon mais oui. Oui mais non, j'aime un peu, quand même j'admets, votre billet. Pfff
https://core.ac.uk/reader/32325258
… Mes ancêtres sont là
Un désert avec Célestine….ce n’est plus vraiment un désert. 😘
RépondreSupprimerLe petit nouveau…
Tellement vrai.
SupprimerSi j'avais lu tes lettres sans connaître leur origine et la date de leur écriture , j'aurais cherché dans ma mémoire qui de Joseph Kessel, de Joseph Conrad, de Jack London ou bien d'autres écrivains voyageurs plus récents comme Sylvain Tesson ou Nicolas Bouvier en était l'auteur. Ce dernier écrivait dans " L'usage du monde ", «Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui même. On croit qu'on va faire un voyage mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.»
RépondreSupprimerTa vision se rapproche de celle de ces auteurs, ton style également, tout en ayant sa propre patte que l'on pourrait appeler dans ces lettres, dans ce cas, talent (il vient de loin celui-ci, quoi de plus normal lorsque l'on évoque les voyages) :-)
Bonne continuation, Célestine.
Merci pour ces textes et les belles photos les illustrant.
Pas un passant à l'horizon, pas une seule maison, le contact directe avec la nature......Le pied !!
RépondreSupprimerUn endroit incroyable, de dune nue ou presque, mais magnifique, avec ce bleu du ciel, de la mer et tout ce sable doré, je comprends que marcher dans cette immensité fait du bien et nous amène à réfléchir au sens de la vie, Célestine...
RépondreSupprimerDu plaisir à te suivre sur ces bandes sablonneuses qui ondulent avec le vent. Magnifiques photos au ciel si bleu...
RépondreSupprimermerci Célestine de nous emmener avec toi sur ces chemins solitaires.
Douce journée.
J'apprécie les grands espaces. J'apprécie de me retrouver devant un infini.Merci pour ton récit et tes photos. C'est beau.
RépondreSupprimerEn te lisant, chère Célestine, en regardant tes photos, je comprends pourquoi tu te sens aussi bien là-bas. D'ailleurs ton sourire ne ment pas... :-)
RépondreSupprimerBonne continuation, ma douce. Profite, et savoure chaque instant. Je t'embrasse.
Seule ou presque, sur la platja del fangar, la mer, qu'on voit danser le long de la costa daurada, n'est pas encore suffisamment chaude pour s'y baigner. D'ailleurs, à moins d'avoir un maillot de bain molletonné, tu ne t'y risqueras pas... Quant au chapeau, tu as raison de bien le tenir, car à l'instar de celui de Mireille, il pourrait bien s'envoler. Avec un peu de chance, entre Sète et Marseille, tu pourrais le retrouver...
RépondreSupprimerTu ne crois pas si bien dire, il y avait un vent à décorner les taureaux !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Hello Célestine.
RépondreSupprimerLa magie des cadres. Celui de l'endroit, celui des photos et celui de ton texte. Avec la mer qui est un spectacle permanent.
Bises.
L'Essentiel est toujours révélé au cœur d'un désert.
RépondreSupprimerÀ chacun de se rendre à celui qui lui convient et de faire silence.