Au hasard de mes errances sur le net, j'ai découvert ce mot japonais. Ikigai.
Littéralement « raison d'être, joie de vivre ». En gros, ce qui nous meut dans la vie.
Si vous errez à votre tour sur la toile, à la recherche d'explications, vous trouverez tout un tas de diagrammes expliquant de manière très visuelle comment ce concept se retrouve à la conjonction de quatre grandes orientations d'activités dans l'existence.
Passion, Vocation, Profession, et Mission.
Ou comment concilier harmonieusement nos goûts, nos aptitudes, nos besoins fondamentaux et notre implication dans la société.
Alors, bien sûr, en réfléchissant, on peut penser à tous ceux qui font un métier qui ne leur plaît pas, ce qui est un doux euphémisme.
A ceux qui rêvent de se réaliser dans ce qu'ils aiment, et qui restent pourtant englués dans des compromis qu'ils n'aiment pas.
Mais aussi à tous ceux qui consacrent toute leur vie aux autres sans jamais s'occuper d'eux mêmes, en s'oubliant carrément même.
A ceux qui gâchent un talent ou même un don, par fatalité, négligence ou malchance.
A ceux qui, au contraire, ne vivent que de leur passion, au détriment de leur entourage qui ne compte pas plus qu'une poignée de figues.
Autant d'exemples de déséquilibres amenant de l'ennui, des frustrations, des peurs, des regrets, des excès.
Je suis perplexe. C'est intéressant. Mais tout cela reste théorique et idéal, un peu utopique. Presque trop mathématique. Je suis toujours un peu circonspecte, de toutes façons, à mettre la vie en diagrammes. Et combien de Japonais vivent-ils vraiment ce concept, dans leur monde citadin numérisé à outrance ?
La raison d'être, la joie de vivre, c'est tellement plus mystérieux. Exquis. Et personnel.
Une musique parfumée. Une douceur au réveil, comme le frôlement du vent sur la peau. Le sentiment d'être à la juste place. Une harmonie. L'espérance qui souffle sa pulsation au coeur. La certitude que ce nuage qui passe nous a fait un clin d'oeil, rien qu'à nous. Et que le concert des oiseaux, le matin, comme les sourires des enfants, rafraîchissent nos rivières intérieures même quand il fait si chaud.
Je suis payée chaque mois, j'aime écrire et je me trouve assez douée pour cela. Et ce faisant, j'ai le sentiment d'apporter une obole de joie au monde. Je nage en plein ikigai, en fait.
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Pour en savoir plus sur Ikigai
- Ce qui me plaît dans le mois de juillet, c'est qu'on peut être tout à fait en vacances d'ikigai ! Se plonger dans "Jouez 1.d4 d5" et admettre que ça n'est ni une mission, ni une passion, ni une vocation, ni une profession. Juste un mouvement d'aile de papillon !
RépondreSupprimer- En plus tu joues 1.d4 e6, Joe Krapov !
Honneur aux dames, d'après ce que je vois, oncle Joe.
SupprimerMais est-ce étonnant ?
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Moi, ce sont les petits riens qui me rendent heureux. En ce moment rien de tel que de marcher dans les bois, le matin, quand il fait encore frais, et d'écouter le silence.....Je choisis un beau chène et respire sa vibration.....J'en reviens tout régénérer !!! Demain matin, je le fais !
RépondreSupprimerTu es un sage, Daniel. Et la sagesse des arbres, tu sais combien elle est précieuse pour retrouver l'équilibre intérieur...
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ben moi je fais ce que je peux en fonction de l'inspiration du moment , pas d'équation pour gérer ma vie , il y a quelques constantes , les enfants , ma chérie aimée , mon entourage , un peu de sport , natation marche , un peu d'écriture ces derniers temps , la guitare , tous les jours ....aller au marché choisir de bons fruits , concerts , cette semaine deux concerts dans le cadre du festival de saintes , Stabat mater de Scarlatti et celui de Dvorak et puis un peu de musique style Debussy , c'était top ! Un petit tour à la plage de temps à autre , il faut quand même 45 minutes de voiture pour y aller , c'est long . Et maintenant génial , je pars dans le Cantal , on a loué un grand gîte avec toute ma tribu , huhuhu !
RépondreSupprimerJe ne pourrais pas randonner, tendinite au talon d'Achille ! mince alors.
Alors les équations pour gérer la vie, c'est peut-être bien, mais c'est vrai que la joie de vivre c'est un mystère , et même parfois elle s'en va on ne sait pourquoi, la tristesse est là, pourtant rien n'a changé, et puis la joie de vivre revient , elle avait été se promener .
Peut-être , mieux que des équations , avoir les sens ouverts , essayer de percevoir au maximum ce qui se passe autour de soi , essayer de percevoir l'autre , est-il tendu ou calme ? Heureux , joyeux , triste .....? Et puis essayer de se percevoir soi-même . Gérer la vie avec des diagrammes, bof , je préfère l'ouverture aux autres et à soi . Mais c'est peut-être cela l'ikigaï , Non ? Ou tout simplement l'amour de la vie .....
En tout cas, tu racontes beaucoup de choses sur toi et sur ta vie, et ta confiance m'honore.
SupprimerJe vois que tu as le même genre d'emploi du temps que moi, foisonnant et jubilatoire.
Vive la retraite, en somme. L'amour de la vie puissance dix !
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Ah et puis j'ai oublié, j'ai reçu le livre que je vais offrir à ma fille demain soir , merci pour le conseil Cewe !
RépondreSupprimerJ'en suis très heureuse !
SupprimerTu nous diras si elle a aimé.
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J'ai toujours trouvé suspectes ces recettes toutes faites pour trouver le bonheur ! Continue comme tu le sens, c'est bien mieux.
RépondreSupprimerOui mon Boss, je continuerai sur ma ligne étoilée !
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J'ai pas compris pourquoi mon commentaire est resté anonyme, un mystère de l'informatique sans doute...
RépondreSupprimerIls ont changé le système de publication des commentaires. Sur l'ordinateur, je suis reconnue, mais pas sur le smartphone. C'est un mystère aussi épais qu'une grammaire latine.
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Ah ! Delicieuse Célestine, tu as bien raison.
RépondreSupprimerMerci Aldor, j'aime tes mots.
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Juste lire la définition "concilier harmonieusement" et l'ennui me gagne. Trop lourd pour mes épaules. Moi, j'ai le goût de vivre point. J'ai le goût de ressentir l'immensité qui m'habite. Je m'en éloigne souvent parce que pour le ressentir il faut être aussi frais que l'est un enfant, juste là comme l'est un enfant. Parfois tout va bien, parfois tout va mal, mais ça n'a aucun rapport avec la Joie qui elle n'est pas liée aux circonstances. kéa
RépondreSupprimerJ'aime toujours beaucoup ce que tu dis, Kéa.
SupprimerL'immensité qui nous habite, et la fraîcheur d'enfance, voilà des choses qui me parlent...
Et la joie qui est là. Quelles que soient les circonstances...
Merci pour ta contribution.
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Ikigaillons donc, ou essayons nous n'avons rien à perdre.
RépondreSupprimerBleck
Absolument. S'égayer en ikigayant, ça peut être un bon programme...
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« tout cela reste théorique et idéal, un peu utopique », écris-tu. Je te rejoins. J'ai l'impression que l'on peut se trouver parfois dans cet état "Ikigai", mais qu'il n'est ni stable, ni immuable. Trouver le parfait équilibre entre les différentes composantes reviendrait à être statique, ce qui ne me semble pas correspondre au mouvement de la vie et ses aléas.
RépondreSupprimerCependant le concept me plaît, en tant que boussole existentielle : savoir où l'on se sent "centré", en accord avec soi, cohérent et congruent. Et avoir la capacité de repérer ce qui nous éloigne de ce centre, pour y revenir. Je crois que c'est ainsi que je vis :)
Reste que cette "raison d'être" doit composer avec le réel, qui n'est pas toujours disposé à nous laisser "vivre dans la joie" ;)
Belle journée à toi, Célestine
J'aime bien l'idée de boussole existentielle.
SupprimerPeut-être parce que c'est une métaphore un peu marine...une métaphore de voyage, en tout cas, et la vie est un voyage passionnant. La congruence peut aussi constituer un excellent guide de vie. Se recentrer, se sentir en cohérence. Quant au réel, n'est-il pas ce que nous en faisons ? A nous de le transformer pour que la joie demeure.
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Ikigai, cela n'est qu'un outil parmi d'autres...
RépondreSupprimerUn outil qui, peut être, permettait de retrouver un équilibre ...
Tout est là : parvenir à un certain équilibre.
Nous vivons dans un monde déséquilibré ; le déséquilibre du plus grand nombre sert les intérêts des plus grands déséquilibrés....
Mais il revient à chaque être de trouver son équilibre. Là est le chemin.... de vie.
Dans ce domaine, certains êtres sont très tôt aidés par des circonstances qui leur permettent une connexion à l'essentiel, à la source dont ils émanent....
Pour eux la direction à prendre sur le chemin est claire, lumineuse.
Pour autant ils ne sont pas à l'abri des excès de passion.
Pour la majorité d'entre nous, le chemin consiste pour une bonne part à apprendre à se connaître afin de découvrir la meilleure façon d'aborder le chemin.
Mais au bout du compte, pour tout être, le voyage de la vie est porteur de joie dès lors qu'il trouve l'équilibre qui lui est propre.
Ta joie est bien le signe que tu y es parvenue. Cette joie qui transpire dans tes écrits est une énergie positive dont tes lecteurs sont les bénéficiaires directs.
Sois en remerciée 😊
Merci à toi, Petrus, toi qui sais si bien déceler la joie inhérente à mes écrits.
SupprimerElle est au fond de moi, de nous, depuis l'enfance. Jamais elle ne m'a vraiment quittée, même au plus fort des tempêtes. Simplement, depuis quelques années, elle explose.
Et c'est bon !
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Permets moi vibrante Celestine,de t'offrir un autre mot UKIYO, qui ds son acception courante signifie " monde flottant" ce qui le cantonne ds un sens que l'on pourrait dire philosophique, d' illusoire, et qui s'exprime à travers l'ecole picturale de Kyoto,
RépondreSupprimerMais Ukiyo est beaucoup plus que cela ,merci silencieux à celle de qui je l'ai appris, et c'est enceka qu'il rejoint d'une caryaine façon ton intention
Je suis allée me renseigner sur cet Ukiyo, et j'ai trouvé cette définition assez hédoniste : « « Vivre seulement pour l'instant, contempler la lune, la neige, les cerisiers en fleurs et les feuilles d'automne, aimer le vin, les femmes et les chansons, se laisser porter par le courant de la vie comme la gourde flotte au fil de l'eau. »
SupprimerMerci à toi pour ce cadeau aussi vibrant que moi.
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Suite...
RépondreSupprimerMais ce mot est bcp plus que cela, et c'est pourquoi je te l'offre
UKIYO signifie profiter de k'instant hors du déroulement de la vie , comme une bulle de joie, détachés de nos preccupations à venir et du poids du passé
Oui c'est bien comme cela que je l'avais envisagé.
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Et en 3 envois finirais je mon " commentaire "?
RépondreSupprimerA côté de Ukiyo ,carpe diem me semble faire piètre figure.Ukiyo comme une lettre d'amour de la Vie...
Lettre d'amour à la vie...C'est drôle tu me rappelles un billet que j'avais écrit il y a longtemps...
SupprimerLettre d'Amour DE la Vie,Célestine
de celles qui sauve
Comme un sourire
quand la vie même est au bord des larmes...
Je vois que tu as compris comment faire apparaître ton délicieux pseudo, chère Lucile.
SupprimerLes larmes ? C'est tellement mystérieux, aussi, le pays des larmes...
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Commentaire en 3 temps de Lucile Avril
RépondreSupprimerJe t'avais reconnue, Lucile. 😁
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L'équilibre résulte d'un mouvement qui ne s'arrête jamais.
RépondreSupprimerC'est pour ça qu'il faut entrer dans une dynamique d'unification des diverses composantes de sa vie. Il n'y a pas de plan préalable.ni un bureau d'études donnant je ne sais quelle direction à suivre.
La joie de vivre alimente la raison d'être.
La raison d'être génère une joie de vivre.
Reste à chacun de trouver sa raison d'être, c'est-à-dire son centre vital, celui d'où tout part et où tout revient
comme dit la chanson « oui, mais c'est sa raison d'être… »
J'aime l'idée de "cycle", de cercle vertueux, exprimé par ta phrase "La joie de vivre alimente la raison d'être.
RépondreSupprimerLa raison d'être génère une joie de vivre." Oh non, il n'y a aucun bureau d'étude. On est seul à prendre en main notre destin, et personne ne peut s'en prévaloir.
Mais vivre...c'est tellement extraordinaire, quand on se met à y penser ne serait-ce qu'un tout petit peu...
C'est magique. Pourquoi les hommes passent-ils leur temps à gâcher cette magie par des horreurs sans nom ?
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Vous apportez une très belle obole de joie au monde, délicieuse enfant.
RépondreSupprimerContinuez, ne vous arrêtez jamais.
~L~
Je n’ai pas l’intention de m’arrêter cher Lorenzaccio. Le monde a trop besoin de joie, et même une minuscule goutte dans mon bec de colibri n’est pas à négliger.
RépondreSupprimerBien à vous fidèle lecteur !
OBOLE, c'est un bien joli mot, une sorte de fine porcelaine japonaise qui fait du bien aux âmes... Merci céleste Célestine, bises dominicales. brigitte
RépondreSupprimerOui, j'aime la musique de ce mot. Et je sais que tu y es sensible, chère Plume.
SupprimerMerci pour ta participation.
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sans oublier la zenitude qui te va comme un gant ! Bizzz bretonnes
RépondreSupprimerMerci les bestioles ! J'essaie de rester zen, en tout cas.
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Je collectionne les mots japonais qui me parlent au coeur et à l'âme, j'aime leurs concepts même si je me pose aussi la question, comme toi, de savoir si les Japonais aux-mêmes y adhèrent. Mais ces mots me font du bien. Pour la petite histoire, la fille qui m'a amenée à la blogitude il y a 16 ans a écrit un livre sur l'Ikigai..... Ce n'est pas très important mais cela m'a fait sourire de le retrouver sous ta plume.
RépondreSupprimerPas important ? D'apprendre que cela fait 16 ans que tu es sur les blogs ? Moi je suis dans ma quatorzième année et je trouve que cela fait une éternité déjà...
SupprimerJ'aimerais lire ce livre sur l'ikigai.
Quant aux autres mots japonais qui te parlent au coeur et à l'âme, je suis preneuse.
Kisses sister
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Trouver son Ikigai de Christie Vanbremeersch
SupprimerD'accord pour les mots japonais :-)
Comment trouver son Ikigai lorsqu'on a mille vies ? C'est un peu la quadrature du cercle pour un sur-efficient qui tente de mener plusieurs vies en parallèle. Il y a dans cette fatalité une frustration chronique et toujours un goût d'inachevé.
RépondreSupprimerTi bacio Carrissima
Mille vies bien remplies...je comprends, étant la même.
SupprimerMais je laisse la frustration loin de moi, elle me gerce les lèvres.
Baci, caro mio
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C'est joli, kigaï ! J'ai d'avantage l'habitude du mot "Plénitude", mais il est presque si prétentieux dans ma bouche ... que mon espérance de Plénitude est ailleurs. Où se trouve la joie promise par le Kigaï lorsqu'on marche sans cesse sur un fil ? Merci Pétrus, merci Blutchy : ouf ! J'aime cette évocation de la vie comme celle d'un char tiré à hue et à dia par 2 chevaux fougueux... On se trouve déchiré entre le désir d'être et la réalité de la vie....
RépondreSupprimerj'essaierais plus volontiers le concept de ukiyo, tel que le décrit "Anonyme", c'est à dire profiter de l'instant présent HORS du déroulement de la vie, comme une bulle de joie détachés de nos préoccupations à venir et du poids du passé !"... Ce que j'ai appelé dans un de mes articles : "les petits riens délicieux de la vie !"
Merci Célestine, tu écris si bien !
Bises
Bises
J'ai longtemps cru aux "bulles" , aux "parenthèses enchantées" dans lesquelles l'on s'échappe de la vie.
SupprimerMais la vie, quand on la prend à coeur perdu, à bras le corps, n'a pas besoin qu'on s'en échappe.
J'ai longtemps marché sur un fil, écartelée entre le réel et l'imaginaire. Et puis, j'ai pris ma vie en main.
Les petits riens délicieux de la vie sont la vie elle-même. La vie est une longue suite de moments délicieux, entrecoupés de quelques parenthèses difficiles. J'ai inversé les choses.
C'est peut-être cela, la plénitude...
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