Je l'ai croisé pour la première fois en descendant les escaliers de Saint-Michel. Plutôt beau gosse, mais son regard clair et perçant contenait une détresse imperceptible. Ou une fatigue existentielle. A Réaumur Sébastopol je l'ai revu. Cette fois, ce sont ses lèvres minces et son menton volontaire qui m'ont attiré l'oeil. J'ai changé pour Opéra.
Il était encore là, avec son air qui pour le coup me fit l'effet d'un pauvre chien battu. Je n'avais pas, jusqu'ici, prêté attention à sa chemise élimée aux coutures douteuses. Les longs couloirs fouettés de courants d'air, parfois glacés, parfois suffocants de remugles, résonnaient de la musique d'un violoneux qui emplissait l'espace avec Debussy.
Les quidames et les quimessieurs ont l'air moins pressés, et moins cons, quand, au fond du métro, le bruit de leurs pas se mélange à des notes. Surtout si elles sont de Debussy. Je me suis arrêtée un moment.
J'ai regardé dans les yeux le sombre inconnu : que voulait-il me dire ? Ses mâchoires carrées semblaient serrées sur un secret. J'ai noté un léger strabisme divergent. Annonçait-il la prochaine reprise d'une pièce de Becket au théâtre de l'Athénée ? Ou l'éventuel concert d'un émule de Thiéfaine ou de Noir Désir ?
Moi, j'ai repris la 3 jusqu'à Villiers. Décidément il me suivait, semblant se multiplier à l'infini comme dans un jeu de miroirs fous. Lui, avec sa barbe de trois jours et son col de chemise mal fagoté, trop échancré, enfilé à la six-quatre-deux. Il était partout.
J'étais certaine de le retrouver à Pigalle, et où que j'aille ce jour-là, mais je n'ai pas poussé jusque là-bas. Je suis descendue Place de Clichy, où un aveugle m'a tendu sa sébile juste sous son nez. Je n'ai pas su dire pourquoi, d'un seul coup, je ne l'ai plus trouvé si beau que ça. Comme si son absence d'identité, son mystère, et les questions que sa présence posait me gênaient, exhumaient de vieux malaises ou révélaient le tréfonds de son âme. Noire. Celle d'un être de douleur.
Amnesty international ? Les restos du coeur ?
J'ai eu envie de soleil. Mais le Paris d'octobre s'était enrubanné de brume. Une brume de corbeaux et de pavés glissants. Les colliers de feux rouges et de phares scintillaient dans un flou artistique de myope astigmate.
Je suis rentrée par Champs-Elysées et Palais Royal.
Lui aussi. Dans ma rue, il trônait sur une colonne Morris, et semblait m'attendre. Une nouvelle version posthume des Misérables ou de Germinal tournée par Agnès Varda ?
Une semaine plus tard le pot aux roses s'éventa. Ce n'était qu'un coup prétendu fumant d'une agence de pub pour un parfum, encore un, pur produit de marketing frelaté de l'industrie du luxe. Je fus saisie de déception.
Ce monde manque cruellement de hauteur, me dis-je in petto.
Pour l'atelier de Lakévio du Goût, il fallait broder sur une photo de Walker Evans
Bon, ben, c'est loupé pour la campagne (publicitaire)
RépondreSupprimerC’est un truc vieux comme mes robes : « la semaine prochaine j’enlève le bas »tu te souviens ?
SupprimerRemarque la campagne... à Paris... c’est déjà compliqué !
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très jolie broderie!
RépondreSupprimerLe fil était de bonne qualité ! Merci Adrienne
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Eh ! Tu es douée pour la broderie !
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé cette campagne de pub dans les couloirs du métro.
Tu repasses quand vers chez nous ?
Ah ! M... ! Covid-19... Bon, tant pis ce sera pour plus tard.
Paris me manque beaucoup. Mais le Paris que j’aime, pas celui du Covid.
SupprimerAlors j’attendrai un peu pour vous revoir🥰
Mais le coeur y est !
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Ce portrait m'a immédiatement évoqué cette photo :
RépondreSupprimerhttps://www.letournepage.com/wp-content/uploads/2018/11/81seQnOmCGL.jpg
Comme si cet homme était son mari et le père des enfants.
Pour moi tu as raison: le lien familial est évident.
SupprimerLe photographe est doué les photos sont superbes malgré la tristesse qui s’en dégage.
Bisous biche
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Et pourtant... la photo de la femme et de ses enfants est de Dorothea Lange (Migrant Mother, Nipomo, California, 1936.)
SupprimerAlors que la photo de l'homme a été faite par Walker Evans en 1936 également mais en Alabama (comté de Hale)...
Le point commun : l'année 1936.
Et environ 3280 km par la route ! :-)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerC'est un lien plus que familial, alors... Quasi karmique ! ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'espère juste que ce ne soit pas une vue d'anticipation... :-(
SupprimerBaci Cara
Oui moi aussi ! Mais arrête un peu de me faire peur toi :-) :-) :-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est en regardant le danger droit dans les yeux qu'on peut le maitriser.
SupprimerEt puis ce n'est pas si grave que ça de perdre un peu de l'AVOIR, on le remplacera pas ETRE.
Ti bacio forte Cara
Là je suis d'accord avec toi. Je pense à ma cousine qui a perdu tout son avoir et qui est pourtant rayonnante...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ce sont beaucoup de questions pour pas grand chose finalement, mais le visage est là et il veut dire quelque chose, autre chose, qui le concerne aujourd'hui ou dans le futur...
RépondreSupprimerCe n’était qu’un exercice d’écriture ...
SupprimerEssayer de trouver des réponses à des questions inventées, ça fait partie du jeu.
Merci Marine pour ton appréciation
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J'ai vu une pub de parfum qui effectivement faisait penser à la photo mais le mec a un autre vécu et pas gai.
RépondreSupprimerLes publicitaires ne reculent devant rien, y compris détourner une photo d’auteur pour vendre un parfum 😉
SupprimerJ'aime cette broderie en dentelle parfumée, cette subtilité nauséabonde du capitalisme puant qui va finir par nous étouffer, tant il est pestilentiel.
RépondreSupprimerCela est dit de manière si délicate que s'en est d'autant plus effrayant.
Bravo !
C’est un beau compliment que tu me fais.
SupprimerUn compliment c’est un baiser invisible comme dit le poète.
Merci !
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimeril aura au moins eu le mérite de te faire cogiter...
Bises,
Mo
Tu parles de notre ami le Goût ? Parce que oui, c’est vrai, il m’a fallu cogiter pour sortir un texte à partir de cette photo, sans sombrer dans le pathos que m’inspirait ce visage...
SupprimerEt puis j’ai eu l’idée du métro et de ces campagnes de pub ou l’on retrouve dans tout Paris la même affiche pendant un temps donné...
Bisous jardinière
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J'aime bien ta balade. Et ce que tu &découvres à chaque nouveau regard.
RépondreSupprimerJe me suis amusée oui.
SupprimerEt c’est quand même important dans un atelier d’écriture ...
Ravie de te voir ma Berthoise
Il faut de l'imagination pour faire de la pub pour un parfum à partir de cette photo, finement brodé !
RépondreSupprimerA la campagne, nous sommes épargnés par ces campagnes de pub. ;)
Ce n'est pas l'imagination qui me manque, Fabie.
SupprimerMerci pour ton passage
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Tu as su détourner la photo pour en faire un récit tout à fait personnel...
RépondreSupprimerOl fallait oser jumeler ce portrait avec une campagne de publicité pour un produit de luxe ! !
L'audace est quand même un moteur en écriture...
SupprimerJe suis une bourlingueuse des mots !
Bises Gwen
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Un parfum?? Damned! On nous prend vraiment pour des c...:-( Cette société parfois me fait peur. Mais Paris en octobre, c'est quand même beau. Bises alpines.
RépondreSupprimerParis est toujours beau quand on a les yeux de l'amour...
SupprimerEn tout cas, c'est mon avis. Quant à savoir pour qui on nous prend...c'est un vaste débat, tu ne trouves pas ?
Bisous frangine
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"Les quidames et les quimessieurs".... hilarant ! y'a que toi Maitresse à nous pondre ça :D
RépondreSupprimerLe mode manque surtout d'humour et de légèreté en ce moment.
Merci Celestine pour ton joyeux billet aux accents de... vécu ? :P
Bonne soirée. Bisous.
Tu as raison, ma Julie. Le monde manque dramatiquement de légèreté, si j'ose cet oxymore...
SupprimerMon billet est à moitié vécu, dans le sens où j'ai puisé dans mes souvenirs de métro pour le pondre.
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Ta petite scène est parfaitement crédible, les publicitaires ne reculent devant rien. De plus en plus, il me semble. De la pub, Steve MacQueen et le Alain Delon de la fin des années 60 en ont fait il n'y a pas si longtemps. Alors pourquoi pas cette photo que l'on verrait plus en couverture d'un livre de Faulkner.
RépondreSupprimerBravo Célestine. Comme d'habitude, ton écriture nous emmène.
Bises.
Ah je retrouve le plaisir d'emmener mes lecteurs...c'est une joie subtile, et le temps me manque pour l'éprouver plus souvent...A ce titre, le confinement va peut-être me permettre de m'y adonner avec un peu plus de régularité...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ben je préfère nettement la photo et ce texte à suspens, plutôt que les commentaires et photos détournées qu'un documentaire présentait hier....
RépondreSupprimerSije précise que ce documentaire expliquait comment un président Qq espère encore gagner l'élection prochainement en surfant sur la vague créée par des internautes n'ayant aucun scrupule à détourner des photos .... tu comprendras mes préférences.
Trêve de plaisanterie : j'admire ton talent pour partir d'une photo et respecter aussi bien les consignes d'un défi.
Bises
Un président QQ ? Un président cul-cul ?
SupprimerC'était quel documentaire ?
Trêve de plaisanterie : j'aime toujours tes commentaires, cher Petrus.
Celui-là me rappelle soudain comme il est bon de discuter et de partager un repas au soleil...
Bises
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Il est évident que certains patients atteints du VIH sont asservis à l’antiviral et à d’autres médicaments orthodoxes supplémentaires simplement pour aider à supprimer le virus et non à le guérir définitivement. Je suis avec le virus depuis 2015 jusqu'à ce que je sois présenté par un blogueur qui a également raconté son histoire en ligne sur la façon dont elle a été guérie de l'herpès génital après avoir utilisé le Dr James Herbal Medicine. Cela fait un an et 2 semaines que j'ai été guérie du VIH / SIDA. Tous merci à ce grand Dr James, pour m'avoir guéri, j'ai vu la grande importance des herbes naturelles et le merveilleux travail qu'elles ont accompli dans la vie des gens. Je me demande pourquoi les gens dépensent encore leur argent en chirurgie, injections et médicaments chaque fois qu'ils sont malades. Les herbes naturelles peuvent guérir toutes sortes de maladies, y compris la rosacée, le psoriasis / zona, le lupus, la maladie de Parkinson, la schizophrénie, le cancer, la scoliose, le cancer de la vessie, le cancer colorectal, le cancer du sein, le cancer du rein, la leucémie, le cancer du poumon, le cancer de la peau, le cancer de l'utérus, la prostate Cancer, fibromyalgie, fibrodysplasie aSyndrome, épilepsie, maladie de Dupuytren, diabète, maladie cœliaque, angiopathie, ataxie, arthrite, sclérose latérale amyotrophique, maladie d'Alzheimer, carcinome corticosurrénalien. herpès, cancer, brûlure vaginale, diabétiques, asthme, EBV, VIH, hépatite, hypertrophie, etc. Je l'ai vu de mes propres yeux. J'ai été guérie du vih et ma tante et son mari ont été guéris du cancer par le même Dr James qui utilise des herbes naturelles et des extraits de racines pour soigner différents types de maladies. Même le Dr James a prouvé au monde entier d'innombrables fois que les herbes naturelles peuvent guérir toutes sortes de maladies et il a guéri d'innombrables personnes en utilisant des herbes naturelles. Je sais que c'est difficile à croire mais je suis un témoignage vivant. Il a préparé des médicaments à base de plantes et me les a envoyés via DHL COURIER SERVICES et je les ai pris comme il me l'avait demandé. 7 jours plus tard après l'utilisation de sa phytothérapie, je suis allé à l'hôpital pour faire un bilan de santé, le résultat est sorti et j'ai été testé NÉGATIF. Il n'y a aucun mal à essayer des herbes, cela vous guérira de toutes les maladies dont vous souffrez, alors pourquoi ne pas essayer les herbes et voir leur efficacité .. Dr James phytothérapie, il est facile à boire sans côté Contactez le Dr James sur Email .... drjamesherbalmix@gmail.com ..
RépondreSupprimerJ'ai la rate qui se dilate
SupprimerJ'ai le foie qu'est pas droit
J'ai le ventre qui se rentre
J'ai le pylore qui se colore
J'ai le gosier anémié
L'estomac bien trop bas
Et les côtes bien trop hautes
J'ai les hanches qui se démanchent
L'épigastre qui s'encastre
L'abdomen qui se démène
J'ai le thorax qui se désaxe
La poitrine qui se débine
Les épaules qui se frôlent
J'ai les reins bien trop fins
Les boyaux bien trop gros
J'ai le sternum qui se dégomme
Et le sacrum c'est tout comme
J'ai le nombril tout en vrille
Et le coccyx qui se dévisse
Docteur Machintrucbidule, vide votre remède !
Une bonne saignée c'est pas mal également ! ;-)
SupprimerSi vous voulez vous renseigner sur la médecine russe en 1917, vous pouvez aller sur Arte replay qui diffuse n ce moment une série complètement loufoque, drôle t tragique en même temps. C'est "A young doctor's notebook" en 2 saisons avec des épisodes d'environ 30 minutes. Je suis ravie de vivre à mon époque même avec COVID ! ;-)
SupprimerSinon, il y a toujours le bon vieux "Ducros", qui se décarcasse, avec son ail et ses fines herbes !:)
SupprimerLa première bonne nouvelle de la journée ! Vite, j'enlève mon masque et vais brouter quelques herbes au fond de mon jardin ! Encore mieux que les traitements de Donald !
SupprimerMais qu'attend-t-on pour supprimer le couvre-feu et rouvrir restaurants, salle de spectacle et autres cinémas ?
Vite, que l'on vire tous ces charlatans de l'OMS et que l'on élise Sussan Moris Ministre mondiale de la Santé !
Célestine, même ton billet du 7 juillet vient d'être pareillement pollué...
Je vois que dans le culot, il y en a qui osent tout...
SupprimerRha la la les amis !
SupprimerSi vous vous mettez à répondre aux spams...
Remarquez, vous m'avez fait bien rire. Alors merci Alain, Biche, Xoulec, Passion culture et Blutchy.
Et merci au docteur miracle et son sirop Typhon...
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Zut alors, je n'avais vu qu'un mec, un beau mec, un peu sauvage, juste un peu, qui allait parler de nature, de voyage, de rêve... Oh céleste Célestine, ce monde là est de moins en moins intéressant, tournons nos regards vers d'autres cieux... Bises d'un mardi. brigitte
RépondreSupprimerD'accord avec toi, ma Plume.
SupprimerJ'aurais pu, effectivement, trouver autre chose pour illustrer la photo.
Mais mon esprit errait dans le métro...
Un certain Paris doit me manquer.
Bisous du vendredi
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Ah, ah ! Quel sens du suspense ! Je me suis fait avoir comme une bleue jusqu'à la fin.
RépondreSupprimerTu es bon public, c'est sans doute pour cela...
SupprimerEt je t'en remercie, Aube
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Il fallait broder ! Et tu maîtrises cet exercice à la perfection. Mais ça, je crois que je te l'ai déjà dit ! Chaque fois que je découvre un texte bien ficelé, comme celui-là, je suis épaté par la "facilité" que tu sembles avoir à broder. C'est tiré à quatre épingles.
RépondreSupprimerCe photographe a évoqué immédiatement en moi cette chanson <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ruurdsJcpxs♫♫♫</a>, mais surtout, j'étais sûr de retrouver le diaporama illustrant principalement son œuvre.
Merci Célestine de contribuer à ma culture... ;)
Je crois que j'ai oublié quelque chose...
Supprimer♫♫♫
C'est toi qui contribue à ma culture, car je ne connaissais pas cette video (je connaissais la chanson, mais pas la video)
SupprimerMerci pour le « texte bien ficelé »
Bisous en retard
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Dès le début, je me suis dit que cela sentait mauvais ;-) .
RépondreSupprimerTu as du nez !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Comme à ton habitude, tu nous fais marcher un moment avant une jolie pirouette.
RépondreSupprimerFaut dire aussi qu'un genre clodo pour vanter un parfum c'est aussi incongru qu'une femme nue pour vendre du dentifrice...
Ti bacio Cara
Tu te souviens sans doute de la pub pour Monsieur Bricolage, avec des femmes bien déshabillées...
SupprimerEn parlant des cons qui osent tout, les publicitaires sont assez bien placés dans la compétition...
Ti bacio caro mio. Grazie per i complimenti
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J'y croyais presque à ta déambulation dans les métros parisiens, tes rencontres avec cet homme de papier.
RépondreSupprimerBravo Célestine.
Y croire ou pas...l'important c'est que je croies comprendre que tu as eu plaisir à me lire.
SupprimerBisous de fée
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Des relents de fragrances qui rappellent les affiches Myriam en septembre 1981.
RépondreSupprimer"Le pot aux roses s'éventa, me dis-je in petto."
"In petto" : un parfum qui fait bien chaud dans le dos.
Et pour une fois, ce ne sera pas que du vent...
Jolies les variations sur le thème de la flatulence...
SupprimerQuant à Myriam, qui ne s'en souvient pas ? ;-)
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Je ne sais pourquoi cet homme rencontré dans le métro me rappelle celui rencontré dans une gare, hormis que ce dernier est unique, a su te retrouver et ne te lâche plus ;-)
RépondreSupprimerPromis, la prochaine fois que je vais à Paris, je fais fi des plans et te prends comme guide.
Un grand bonheur que d'imaginer arpenter Paris avec toi...Il y aura bien un moment où ça s'arrêtera, tout ça, et où on pourra, à nouveau, respirer librement, et pas dans un bout de non tissé made in China...
SupprimerCelui rencontré dans une gare t'embrasse, même s'il ne te connaît pas...
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Ne soyez pas déçue, vous avez donné un sens à ces affiches. Je comprends maintenant pourquoi la même affiche se retrouve partout, c'est pour que vous puissiez en étudier chaque détail, comprendre le pourquoi du pourquoi. Le publicitaire aimerait bien savoir de quoi il en retourne, le parfum, c'est le prétexte.
RépondreSupprimerUn jeu de pistes d'affiches qui ne seraient là que pour moi ?
SupprimerOn est en plein roman, mais j'aime...
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Le monde est vraiment bien observé par tes yeux. C'est quoi la marque de tes mirettes ? ;-)
RépondreSupprimerJ'ai envie de rebondir sur ta dernière phrase : Ce monde manque cruellement de hauteur.
C'est aussi à nous d'aller la chercher et de nous extraire du prosaïsme des commerçants.
La façon la plus basique de s'élever, pour un clown, est de monter sur une scabeau et d'annoncer qu'il va voler.
Ce n'est pas de moi, c'est de Kevin Ayers, sur l'album Bananamour de 1973.
https://youtu.be/B7lPlVfDIaI
Oh mon oncle, tu vas me faire rougir...
SupprimerPour bien observer le monde, outre mes yeux au xénon, j'ai aussi une paire de cannes qui me rapprochent du berger landais perché sur ses échasses...Elles me permettent une certaine hauteur.
Alors c'est elle que je vais justement chercher chaque fois que je m'envole...
Et confidence pour confidence, ça m'arrive assez souvent.
Merci pour la video, je ne connaissais pas du tout.
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"un escabeau", évidemment ! Pas une e-scabeau de Bavière !
RépondreSupprimerCela bas de soie ... ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ne vous leurrez pas, mystérieuse inconnue. Moi aussi dès le premier instant où j’ai croisé votre regard, je savais que je le re croiserai à chaque fois où le hasard nous mettrait en présence. C’est lui que j’attendais ce regard appuyé, mais aussi rêveur, inquiet de cette persistance rétinienne. Je sentais derrière ce regard une présence, une envie, un désir de tout. J’en ai pourtant croisé des millions de regards, posé là, sur ces affiches par un publicitaire inspiré qui ne rêvait que de consommation et d’argent....quand je rêvais de rencontre. Ce regard, belle dame, chaque fois que vous l’avez eu dans votre vie il a mis en péril des équilibres, il a construit des univers de rêves insensés.
RépondreSupprimerLes passants vous regardaient d’un air bizarre. « Mais qu’à donc cette femme qui avance comme une somnambule ? Elle semble ne rien voir autour d’elle. On dirait qu’elle glisse sur les quais où le long des escaliers comme emportée par un tapis aussi magique qu’invisible. » Et bien je peux te le dire, passant emporté dans le flot parisien qui oubliera aussitôt mon image. Ce regard, c’est le regard d’un amour exigeant, audacieux....le meilleur des amours : un amour d’équilibre. Et cet amour, elle sait qu’elle l’a trouvé, et moi je sais bien, pauvre photo éphémère, dans mon cadre de céramique glacée, qu’il l’emportera et que je n’aurai été qu’un moment, qu’un passage.
Mon passage sur ces murs est terminé. J’y reviendrai vanter les mérites d’une marque de lessive. Je serai habillé comme un réparateur....je doute qu’elle flashe autant....
Wouaou. Quelle perspicacité peut avoir un simple portrait en deux dimensions...Mais sans doute, la troisième dimension se cache-t-elle dans les replis de ce texte métaphorique et un peu mystérieux.
SupprimerMystérieux ? Pas pour ceux qui connaissent les liens subtils entre les choses, entre les gens...
Pas pour ceux qui ont au creux du ventre ce léger tremblement que donne la passion, la vie qui bat, les émois interdits, les chemins de traverse.
pas pour ceux qui ont croisé, comme vous, le regard d'une femme éprise d'idéal, d'absolu, et qui a posé ses joues de velours contre le pétale d'une rose, comme si c'était à chaque fois la dernière.
Un moment ? Un passage ? La vie n'est faite que de cela, même ceux qui paraissent un peu plus long, ou bien établi, ne sont en réalité que des parenthèses un peu plus longues.
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