"Hédoniste!" me lança un jour sous forme de boutade un Inspecteur de l'Education Nationale au cours d'un stage de formation. (Je vous parle d'un temps où la formation continue ne s'était pas encore vidée de sa substance)
Il avait la moustache spirituelle, d'ailleurs elle se terminait en frisant par une virgule à la Dali, preuve que cet homme-là, qui ponctuait ses discours de Camus et de Blaise Cendrars, était d'une espèce désormais quasiment disparue chez les hauts fonctionnaires: un humaniste cultivé et plein d'humour. (Si ça se trouve, je le soupçonne d'avoir eu quelques états d'âme au lieu d'une âme d'état...)
Je sentis dans cette apostrophe une sorte d'admiration pour ma personne qui ne s'est pas démentie par la suite. Presque une complicité. Il avait bien compris qu'en revendiquant le droit au plaisir dans le travail, je ne faisais qu'exprimer l' aspiration générale légitime des petits, des obscurs, des sans-grades, doublée d'une interrogation existentielle et récurrente: le travail doit-il nécessairement être un supplice, de par son horrible et douloureuse étymologie de tri-pallium ? bref, doit-on vraiment se faire chier au boulot? Je veux dire, pour justifier sa paye?
Oui, monsieur le président, je suis une affreuse hédoniste. Partout, tout le temps, en tous lieux y compris au travail. Je le conçois, je le concède, je l'assume, je l’admets. Je mange toujours mon chocolat avant mon pain.Je ne mets pas d'eau dans mon vin.
J'aime les moments de pur bonheur que m'offrent mes élèves, leurs mots drôles, leurs textes touchants, les séances qui fonctionnent bien, quand le courant passe et que leurs petits yeux s'allument soudain du plaisir d'apprendre.
Je déteste remplir des livrets de compétence, des enquêtes, des projets, des tableaux, des paperasses inutiles, me réunir quand je n'ai rien à dire, compter mes heures, recompter mes commandes, vérifier les assurances responsabilité civile et individuelle accident.
Il n'est pas rare que j'arrête le cours de la classe pour chanter une chanson, lire une histoire, ou encore observer quelque chose par la fenêtre (de toutes façons, les élèves ne sont plus attentifs à rien d'autre si on les empêche de regarder)...J'appelle cela mes respirations. Elles me sont indispensables.
Un vol d'oiseaux sauvages, tiens, les premiers flocons qui cognent silencieusement à la vitre, le gyrophare des pompiers qui lance ses éclairs bleus sur le tableau noir, les dessins du givre, les reflets mordorés de la peinture dans le lavabo, le soleil qui s'en va tout rougeoyant. Tout prend sens lorsque l'on sait mettre des mots sur les choses. La vraie vie donne de la couleur aux apprentissages.
C'est pourquoi je suis heureuse de vous apprendre que mon projet de classe de découverte (de longue lutte, souvenez-vous) a été "validé" (l'affreux mot!) par la mère Jargonos. Je partirai donc début juin pour faire découvrir les étoiles à mes schtroumpfs. Avec un immense plaisir d'hédoniste invertébrée.
Heureux vous serez petits élèves couchés sur l'herbe fraîche, le nez levé vers le ciel. Vous apprendrez à les nommer et puis plus tard vous saurez leurs histoires. Vous tendrez même l'oreille pour les entendre. Les plus audacieux d'entre vous pourront voir voler dans le ciel d'étranges créatures dont ils ignoreront même le nom. Tant mieux d'ailleurs, ainsi chacun choisira celui qu'il aime le plus. Et vous belle dame vous oublierez bien vite les petites turpitudes de votre inspectrice et l'odeur un peu rance de l'administration. Et ce sera bien. Et les étoiles elles mêmes viendront déposer dans vos yeux un peu de cet éclat qui fait rêver ceux qui ne vous connaissent pas et qui impressionne ceux qui vous connaissent. Et en ce mois de juin, lorsque la nature éclate de tous côtés vous sentirez tous cet étrange appel de la terre, et du ciel, à la vie...
RépondreSupprimerBonne nuit.
Je transmets a mes élèves cette très lyrique lettre, qui me change effectivement des brouets insipides dont m'abreuve l'administration quotidiennement.
SupprimerLe mois de juin me semble pour l'instant une inaccessible et lointaine galaxie où l'on sort dans le jardin sans frissonner.
Et pourtant c'est demain...
Bonne journée cher anonyme.
Je "soussigne", si tu le permets, ton très beau billet de maîtresse qui aime la vie, partout! Je partage chacune de tes idées, tes aspirations, tes instants d'émotion et... même ton inspecteur moustachu.
RépondreSupprimerJe te souhaite une année pleine d'étoiles en attendant celles de juin.
Bises d'Ep'
Oui, oui tu peux soussigner, nous ne sommes pas si nombreux à vouloir à tout prix conserver le plaisir d'enseigner. J'essaie de le transmettre à mes jeunes collègues, au grand dam de tous ces bas-du-fiacre qui ne parle que de remédiation, competences transversales, formation présentielle et distancielle, capital lexical et consolidation des acquis.
SupprimerJ'avais d'ailleurs écrit à ce sujet dans mon billet " les temps changent"
ICI Bonne journée!
Trop bien! Je suis allée lire là-bas et j'y ai mis mon grain de sel!
SupprimerBonne fin de mercredi.
Merci d'avoir aimé.C'est tellement du vécu...
SupprimerHédoniste.... hédoniste.... c'est ce truc qui rime avec anarchiste me semble-t-il?...
RépondreSupprimerTu as le chic pour faire des billets qui me rappellent que je n'ai pas eu de maîtresse de ton acabit. Vas t'étonner après ça que je n'encense pas les Allègre, Luc Ferry, Darcos, Peillon et autres politocards qui tuent dans l'oeuf toutes velléités de faire de belles choses avec une bande de Schtroumpfs.
Avec l'énergie gaspillée pour une classe de découverte, tu pourrais aisément en faire deux....
Baci ragazza
Oui, c'est vrai, ça rime sec avec anarchiste ce truc-là...
SupprimerDésolée de raviver de douloureux souvenirs de ton école en écrivant mes billets.
Mais au moins ça ne te fait pas rire, j'ai donc la conscience tranquille. ( hi hi)
Molto baci
Ce ne sont pas des souvenirs douloureux. En passant à côté de l'école, je suis tombé dans d'autres marmites et je me suis forgé un autre caractère.
SupprimerSi j'avais eu une Céleste maîtresse, je ne serais certainement pas moi tel que je suis, et je ne me regrette pas :-D
Baci
Quand je pense a tous les élèves qui vont passer a côté d'eux mêmes a cause de moi... Je me trouve beaucoup moins céleste, du coup... :-(
SupprimerT'as rien compris!
SupprimerC'était MON destin de ne pas avoir eu de bons profs (hormis les deux derniers) pour être ce que je suis et être assez particulier pour attirer ton attention.
Le destin de TES schtroumpfs est de tomber sur toi pour les éveiller à la vie.
Ti bacio
CQFD
Je te faisais marcher mio amico. Juste pour te voir revenir...et aussi parce que je n'ai pas le droit de te faire rire ;-)
SupprimerJe sais très bien que chacun a son destin. Je n'oublie pas que les nôtres se sont rencontrés. Et qu'ils ont eu une sacrement bonne idée.
Faut dire aussi qu'ils n'avaient rien de mieux à faire....
SupprimerBaci bella Ragazza
C'est pas faux!
SupprimerAbin en voilà une nouvelle qu'elle est bonne ! Champagne !
RépondreSupprimerTe voilà soulagée, tu vas pouvoir respirer plus large !
Je suis content pour toi, et pour eux, tes schtroumpfs...
:o))
J'ai débouché une bonne bouteille de Champomy avec mes élèves.
SupprimerJe suis heureuse de pouvoir leur offrir cette expérience, dont mes anciens élèves me parlent toujours avec émerveillement...
C'est faux de dire comme certains que l'on n'a que le plaisir que l'on se donne : il y a aussi celui que l'on donne aux autres (à tes schtroumpfs en l'occurrence)... J'espère que les étoiles seront plus brillantes que jamais ! :~)
RépondreSupprimerOooh toi, je crois que tu es un hédoniste! Tu as bien compris que donner du plaisir est un plaisir...
Supprimerce qui me frappe (mais ne m'étonne pas venant de toi...) c'est la façon dnt tu apprends à voir et à s'émerveiller:de toutes petites choses deviennent des trésors, invisibles d'ailleurs pour les grognons:
RépondreSupprimercomme par exemple:Un vol d'oiseaux sauvages, tiens, les premiers flocons qui cognent silencieusement à la vitre, le gyrophare des pompiers qui lance ses éclairs bleus sur le tableau noir, les dessins du givre, les reflets mordorés de la peinture dans le lavabo, le soleil qui s'en va tout rougeoyant. Tout prend sens lorsque l'on sait mettre des mots sur les choses
Mettre des mots sur ces choses infimes, et surtout les faire remarquer par tes élèves, afin d'habiller leur coeur d'émerveillement, dont ils auront tant besoin...
C'est magnifique Célestine que j'embrasse fort...
Tes mots me vont droit au coeur chère Coum.
SupprimerOui, émerveiller, habiller le coeur de ces petits êtres qui vivent, pour certains des choses déjà trop difficiles, et qui doivent reprendre confiance en cette vie...car on ne construit un monde qu'avec du rêve plein les yeux. Tout faire pour qu'ils de deviennent pas des "pantins"... ;-)
Je t'embrasse fort moi aussi
Merde, hédoniste !
RépondreSupprimerTu en as de la chance !
Tout ce que j'ai pu obtenir un jour d'un prof d'univ français, c'est "Sophiste !".
C'est vraiment trop injuste...
Purée, c'est quand même pas mal! on va pas cracher dans la soupe primordiale!
SupprimerMais ton billet m'a aussi fait souvenir que j'ai connu des enseignants qui, comme toi, avaient le feu sacré :
Supprimerhttp://presquentrenous.canalblog.com/archives/2008/06/30/9765633.html
Il est toujours intéressant de savoir que l'on n'est pas seul... ;-)
SupprimerSuper, ils vont se régaler !
RépondreSupprimerSans le kif ', sans le plaisir qu'on y trouve et que l'on fait partager, ce métier perd absolument toute sa substance et n'a plus d'intérêt, non ? Même si évidemment c'est un Job avec un Salaire (ça c'est pour l'ami ministre et ses envolées lyriques )
Oui, quand même, il ne faudrait pas l'oublier. On a beau s'éclater au boulot, il faut quand même nourrir la famille...
SupprimerChouette !
RépondreSupprimerJ'ai eu une institutrice très rigide, mais à la campagne, dans une petite école de village où l'ensemble des 6 primaires ne formait qu'une seule classe...
Chaque étape des activités du villages, des saisons, de la vie des fermes alentours nous voyait débarquer un après-midi avec notre vieille demoiselle. Un concours de la plus grosse betteraves fourragère ou sucrière se terminait par un cours sur les cultures de la région et une image pieuse, la fabrication d'un herbier à l'automne donnait lieu à la reconnaissance des espèces végétales, le tracteur embourbé dans son champ devenait un dessin, les œufs de grenouilles, l'observation des têtards et le départ des animaux et c'était un cours sur les batraciens, bref, l'apprentissage par l'image du quotidien est celui que l'on retient sans l'étudier, avec le plaisir de l'observer, et avec le plaisir de notre "instructeur" en plus !
Ils ont de la chance tes élèves !
Je suis une institutrice dans le sens le plus noble du terme. Je ne me suis jamais considérée comme une prof...quelque chose de cet idéal républicain court encore en moi...
SupprimerMerci pour ce beau partage de tes souvenirs. j'ai toujours aimé les leçons de choses pour ma part...^^
INDESTRUCTIBLE belles châsses ! Tu avances, ta haute silhouette surmontée de ton petit sourire, ça fait iéch Jargonos ? Forcément elle est gaulée comme un tarpé à deux ronds. ];-D
RépondreSupprimerha ha ! je l'imagine bien, cette chère Madame Jargonos...
SupprimerIndestructible, je ne crois pas, mais en tous cas, pleine d'une énergie qui me vient directement des étoiles...
J'aime bien ce post, ça me rappelle forcément les années école, des bons et des mauvais souvenirs comme tout le monde je crois. Une instit de primaire, vieillie, usée, aigrie, par la vie ou par un boulot qu'elle ne faisait plus de gaité de cœur... Et l'année suivante au collège, une prof d'histoire, exceptionnelle j'ai pas peur du mot, qui avait le goût et le talent pour ça, qui nous a enseigné non seulement l'histoire mais aussi la curiosité, l'esprit critique et l'art de défendre ses positions par l'argumentation. Une grande dame, Anita, que j'avais eu le plaisir de retrouver quelques années plus tard au lycée, après son agrégation. Dans ce métier comme ailleurs, quelqu'un qui fait du bon boulot parce qu'il aime ce qu'il fait. Ça a l'air tout simple, comme ça...Les Anglo Saxons diraient "the right man at the right place".
RépondreSupprimerBernard
je ne saurais trop te conseiller de lire le billet que j'ai écrit sur ma prof de français de première, qui ressemble fort à ton Anita...
SupprimerAimer ce que l'on fait? Comment y arriver si l'on n'en éprouve pas de plaisir? Evidemment que c'est un cercle vertueux: je prends du plaisir, donc j'aime ce que je fais, donc je fais du bon boulot, donc les élèves progressent et aiment les cours, donc ils prennent du plaisir donc je prends du plaisir...
J'ai oublié le lien de mon billet:
SupprimerAMADEI
Si l'hédonisme verse les gens dans l'amabilité, le bien être de soi et de celui des autres gens, élève nos esprits à de meilleurs égards et plus de convivialité et s'il nous empêche en outre de nous laisser ramollir notre cerveau par les jacasseurs et les larbins de tous acabits,et s'il nous permet de nous rebeller contre la médiocrité,je prône pour l'éternité cette doctrine, si doctrine elle est!...En cela, Chère Célestine, nous ne trouvons que bonheur, plaisir et joie à dire: vive l'hédonisme, vivent les hédonistes!
RépondreSupprimerTu es inconditionnellement agréable à lire, cher Bizak. C'est un plaisir d'hédoniste que de kiffer grave tes mots.
SupprimerSuite à la lecture de ces paragraphes d'un intérêt verbal certain et à cette musique adéquate à la référence susdite, il m'est agréable de vous informer officiellement qu'en tant que correspondant virtuel géographiquement distant mais d'une proximité toute humaine je valide officiellement l'article concerné.
RépondreSupprimerMonsieur le commentateur,,
SupprimerJ'ai bien reçu votre courrier du 27 courant à 19h03, et je vous remercie de l'intérêt que vous avez porté à mon humble publication. Je crois de mon devoir de vous préciser que la valeur musicale ajoutée est due à un compositeur de génie. En revanche, les structures lexicales et syntaxiques me sont entièrement imputables, et résultent d'une évaluation sommative et non formative des compétences de mes supérieurs hiérarchiques, faisant apparaître des résultats très lacunaires en humanité et en compréhension fine, ainsi qu'un déficit intellectuel rapprochant dangereusement leur encéphale de celui d'un mollusque invertébré bivalve.
Je vous remercie néanmoins d'avoir validé mon travail.
Veuillez agréer, monsieur le commentateur, etc etc...les formules de politesse me les ont toujours brisé menu.
Parfois lorsque novembre écrasé de froidure la maison et la ville et que le ciel noir semble fermer le monde, on se prend à rêver d'une poussière d'étoile qui descendrait sur soi avec la légèreté du vol léger d'un papillon.
RépondreSupprimerIl faut se prendre à rêver le plus souvent possible, c'est bon pour la santé.
SupprimerPosologie:
poussière d'étoile: trois cuillères à soupe par jour entre les repas
vol de papillon: un comprimé sept fois par jour à intervalle régulier
Manger le pain après le chocolat ? Mais ma pauvre Célestine, ne sais-tu pas que l'hédoniste mange son chocolat SANS pain ni scrupules ! ;)
RépondreSupprimerEn te lisant je me disais qu'on peut aussi trouver du plaisir à remplir des tableaux et compter des heures... si on est convaincu que c'est hautement utile. C'est à dire qu'on en comprend le sens et que cela permet d'en déduire quelque chose d'utile... à l'objectif que l'on poursuit. Compter ses heures quand c'est pour, au final, mieux les utiliser (par exemple prendre davantage de temps à regarder les étoiles avec ses élèves...). Hélas, plus on est intégré dans une grosse mécanique, hiérarchisée et optimisée pour une rentabilité selon des critères à courte vue, moins on peut voir les résultats de nos actions puisque les gens de "terrain" ne sont pas ceux qui décident (et inversement, surtout).
C'est pourquoi je me dis que j'ai de la chance de travailler dans une toute petite structure :)
Quoi qu'il en soit, bravo pour ce projet conquis de longue lutte ! Tes élèves en reviendront assurément plus éveillés, ayant appris ce qui ne se trouve que dans ce genre de contexte.
En fait, l'hédoniste que je suis hésite en fait à choisir entre le pain et le chocolat (c'était juste une figure de style) j'aime tellement le pain croustillant qui sort du four...
SupprimerJe comprends que tu aies pu te sentir offusqué par mon attaque en règle contre les tableaux et les comptages d'heures. Peut-être dans ton travail cela est utile et important. Je t'assure que chez moi, cela n'a strictement aucun intérêt pédagogique et ne fait nullement progresser les enfants. Ce ne sont que des taches rébarbatives justifiant des emplois de bureau et sacrifiant à la mode du parapluie: on l'ouvre car on se couvre, en haut lieu, contre les éventuelles procédures...Une pitié au regard de notre mission...
Tu as raison, les gens de terrain ne décident jamais et vice versa...De là viennent tous les maux du "mammouth".
Etant donné que la dégénérescence crétinise dans ta chère EducNat au point de te faire dire que les bras t'en tombent, il me semble que ton hédonisme pourrait être mis à mal en raison de l'adage bien connu
Supprimer" pas de bras, pas de chocolat".
Oh que c'est drôle...et malheureusement vrai. Les bras m'en tombent si souvent, quasiment chaque jour, que je me demande bien comment je les ai toujours pour serrer sur mon cœur les gens que j'aime.
SupprimerBRAVO et puis c'est tout ♥
RépondreSupprimerje sais tout ce qu'il contient ce bravo, venant de la part d'une qui est aussi fondue que moi pour ses petits schtroumphs!
SupprimerMerci et puis c'est tout!
Bonjour , bonsoir, c'est selon la latitude !
RépondreSupprimerJe viens de découvrir un blog qui me ravit . Différents des autres sur lesquels je surfe depuis quelques années déjà !
Beau style, belle plume ( enfin belles touches ( de clavier )
Je rechausserai ma planche et re surferai volontiers !
A bientôt donc
Bonne et douce soirée
Tân
Bonjour ou bonsoir Tân. Je te souhaite la bienvenue. Je suis très heureuse quand un nouveau lecteur découvre mon espace.
SupprimerLa tradition pour les nouveaux venus, c'est de les rajouter à mon totem ( va voir dans les onglets en haut) à très bientôt j'espère.
Quelle super nouvelle pour ta classe découverte !
RépondreSupprimerJe viens de découvrir grâce à toi que je devais être un peu hédoniste moi aussi ! En tout cas quand j'étais instit j'aimais les même choses que toi et je détestais les mêmes:-)! Et comme toi j'avais besoin de moments de "respirations" dans une journées, même si en maternelle on a plus le temps pour ces moments là qu'en élémentaire !
Je ne doute pas que tu aies été le même genre de " maîtresse" que moi, chère mammilou.
SupprimerPour la classe de découverte, je suis super contente, c'est vrai. Même si mon bonheur est un peu entaché par le fait qu'une de mes collègues, elle, n'a pas eu cette chance.( enfin, ce sont surtout ses élèves qui sont pénalisés)...les voies de l'administration sont impénétrables...
comme toujours, un texte à l'écriture du bonheur...
RépondreSupprimer(J'ai beaucoup aimé : Si ça se trouve, je le soupçonne d'avoir eu quelques états d'âme au lieu d'une âme d'état...).
Tu évoquais il y a peu la gratitude, il y a celle de pouvoir vivre son métier avec la passion du coeur, la compétence de l'esprit, et l'ouverture sur le monde.
D'où nous viennent donc nos talents ?
Je me dis parfois que nous y sommes pour beaucoup dans la fructification, et pour si peu dans l'origine.
l'arbre est dans la graine, mais la graine n'a pas inventé l'arbre.
J'apprécie énormément ce commentaire, Alain, qui me laisse une fois de plus pleine de gratitude. On écrit des mots, et ces mots résonnent dans le cœur d'autres gens, la-bas, loin. Et ça, c'est un miracle.
SupprimerAlors merci.
Comme toi, je suis une hédoniste, même si parfois le plaisir est difficile à trouver dans ce qu'on fait... je découvre l'autre côté de la barrière avec plein d'interrogations pour ce nouveau travail qu'on appelle AVS... Bravo pour ta classe verte, moi, je pars peut-être en accompagnatrice de classe de neige... une classe blanche quoi ! bisous ma Célestine
RépondreSupprimerMais voilà de bonnes nouvelles, et puis ce nouveau travail va t'ouvrir des horizons insoupçonnés...
SupprimerEt peut être contribuer a te faire un peu oublier un chagrin que je sais immense.
Je t'embrasse chère Prudence.
Fatalité du travail dans l'inconscient collectif: nos racines grecques nous conseillent de faire la part belle à la discussion et l'oisiveté, et nos racines chrétiennes nous font considérer le travail comme une punition... Alors faut pas s'étonner !!
RépondreSupprimerBon, manifestement, faut que tu cherches ailleurs tes racines !! ;)
Mes racines...tu sais combien elles sont déjà compliquées, un peu italiennes, un peu irlandaises et beaucoup des étoiles...
SupprimerUne extra-terrestre, parfois, mais aux pieds bien ancrés sur la plus belle planète du système solaire.
La plus belle, parce que , malgré tout ce qu'on en dit, c'est la que s'y passe ma vie.
Et que ma vie est passionnante, de par les rencontres qu'elle m'offre.
De bien belles rencontres.
j'aime ce mot , hédoniste " je l'avais appris en cours de philo , comme tout le monde , enfin presque .
RépondreSupprimerDe l'eau dans le vin, ouh la la , quelle horreur !
par contre , la crème fraiche et les lardons dans le velouté de potimarron , ça oui !
On ne va pas passer notre vie à se sacrifier , elle est trop courte
"valider " voilà un mot que j'entends aussi régulièrement , mais dans un autre contexte que le tien
Chouette , tes moussaillons auront le nez dans les étoiles , attention , faut qu'ils soient bien couverts , il fait pas chaud en juin , imagine , ils reviennent avec un rhume , c'est pas dans ton projet pédagogique ça ?
Bon et doux we à toi
Il fait pas chaud en juin? Mais dans quel pays vis-tu? Hi hi!
SupprimerNon je te rassure, ici, il fait très doux en juin, et le ciel est merveilleux. En plus, j'ai choisi une semaine sans lune, pour que les étoiles soient encore plus brillantes. Une vraie semaine d'astrognomes...
Merci ma Jeanne de ta spontanéité magnifique. Je t'm.
Mais c'est joli "valider"... Tu aurais préféré "homologuer" ? Valider, c'est ça va l'idée, c'est bravo madame Célestine, elle est chouette votre idée d'emme - nez dans les étoiles tes petits bouts d'amour....
RépondreSupprimerComme c'est mignon les petits bouts d'amour...
SupprimerValider, non vraiment je n'aime pas ce mot. J'aurais préféré approuver, plébisciter, agréer, accepter, choisir, n'importe quel mot faisant état d'un sentiment quelconque. Plutôt que ce mot froid et désincarné qui évoque une pointeuse de carte vitale au fond d'une pharmacie.
En même temps, ma chef est un remède contre l'enthousiasme, alors...
:oDDD
SupprimerJ'aime bien la définition de la chef. Mais c'est triste.
:o(
C'est triste pour elle surtout...Je crois qu'elle ne sait pas ce qu'est la vie. Quel dommage!
SupprimerJHédoniste et eudémoniste, ma chère Célestine, car tu as conscience que le palisir de 'létude est en soi un Bien.
RépondreSupprimerJe ne passe pas une journée sans passer par le labo lettres (à côté de nos salles de cours), rire et partager avec copines, à moquer ceux qui se croient très importants. Le labo est rempli de friandises, de thé, de chocolat .Transmettre à mes lycéens de belles et drôles choses de la vie. De l'émotion et du savoir ... pour ne pas s'endormir et endormir son public ...
Eudémoniste, oh ça oui, de toutes mes fibres...ton labo lettres me plait énormément, j'aimerais m'y retrouver un jour.
SupprimerLe plaisir de l'étude...si c'est pas beau, une prof comme ça, franchement?
Mon message est bourré de fautes de frappes, longue et fatigante semaine ... Me pardonnerez-vous Madame la professeure ?
RépondreSupprimerBien sur que je te pardonne, ma très chère, c'est la fin de la semaine, et puis ton message était tellement joli qu'on en oublie les coquilles...
RépondreSupprimerOh zut, mon message hier ne semble pas être passé... pfff et je ne sais plus ce que j'avais écrit en plus...
RépondreSupprimerÇa devait être un truc sympa de toute façon, car j'écris toujours des trucs sympa.
Ça devait aussi être un truc flatteur car j'ai beaucoup aimé ton texte.
Et enfin, ça devait être un truc encourageant car je trouve que tu as beaucoup de courage et de force pour te battre encore et encore contre les bureau-grattes.
Mais je ne sais vraiment plus comment j'avais écrit ça... alors tant pis, on fera sans!
Je t'embrasse!
Je sais que tu écris toujours des trucs sympa, ma petite luciole.
SupprimerEt ce message là n'échappe pas à la règle.
Merci du fond du coeur!
Alors quand j' casse la croute et bois un canon avec les copains je fais de l'hédonisme comme Mr Jourdain faisait de la prose !
RépondreSupprimerPar ma foi ! il y a plus de soixante ans que je suis hédoniste sans que je n'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela, chère Célestine.
bizzzz
Ah cher ami, vous m'en voyez ravie! Mais que vous ne sussiez rien, voilà qui m'étonne un tantinet! ^^
SupprimerChère Célestine, tu devrais être remboursée par la sécurité sociale - vive toi, vive tes billets enchanteurs ! MERCI
RépondreSupprimerTu es trop chou, miss! Merci beaucoup!
Supprimera l'école je levait souvent les yeux a la fenêtres :)
RépondreSupprimertout m'ennuyait sauf un oiseau en vol je le suivait du regard bientôt une voix bien familière me faisait redescendre sur terre avec les conséquences qui suivait.
les étoiles je les admire toujours depuis bien longtemps avec mon regard d'enfant .
vous venez d'une autre planète je pense .
ses enfants on bien de la chance aujourd'hui de vous avoir ;)
jolie blog.