L'une
des conséquences collatérales de mon métier, c'est que je n'ai jamais quitté
l'école.
Il
en résulte que les mots mêmes de la scolarité sont attachés à ma vie comme des
chewing-gums mâchés sous la semelle de mes chaussures. Jamais quittés, le
cartable, les classeurs, les feuilles doubles ou simples, à grands ou petits
carreaux.
Jamais
perdu l'habitude de plonger mon nez dans les livres neufs, de respirer la
colle, d'essayer mon stylo dans la paume de ma main.
Je
goûte toujours en rentrant, et quand j'ouvre mon cartable, que je consulte mon
agenda "septembre à septembre", j'ai toujours l'impression de faire
mes devoirs.
L'odeur
de la craie humide sur le tableau, les soirs d'hiver blêmes où l'on allume la
lumière pour l'étude du soir. Et quelques vestiges du temps passé: les
vieux livres de bibliothèque avec la fiche glissée à l'intérieur, les images et
les bons points, les cartes de France physique ou politique (selon le côté que
l'on accroche).
Les
tubes de gouache, l'encre de Chine, le papier Canson format raisin, les cartons
à dessin verts ou rouge chinés de noir.
J'ai
toujours ma boite de crayons de couleur Caran d'Ache, arc-en-ciel magique que
je sors de temps en temps pour donner à mes élèves l'envie de posséder la même:
une boîte de Pandore d'où s'échappent en farandole des milliers de rêves
multicolores.
Les
poèmes de Prévert, les compléments circonstanciels, les fractions et la règle
de trois ne m'ont jamais quittée, fidèles compagnons de mon chemin atypique.
La
sonnerie qui retentit dans le couloir, rythmant les heures de son long appel
aigrelet. La récréation, les cordes à sauter, les élastiques, les billes (ah!
les billes...) qui fleurissent toujours, résistant malgré l'invasion des
jeux de cartes japonisants, et autres toupies à tête chercheuse sorties tout
droit des mangas à la mode.
La
magie des vacances qui approchent, cette sorte de jubilation de l'attente,
les cadeaux de Noël , l'odeur des papillotes et des
mandarines pour le goûter du dernier jour. Le jeu du pendu au
tableau, parfois, quand il pleut et que l'on fait récré en classe...
Je
suce mon crayon pour réfléchir, je souligne toujours la date en rouge, j'aime
écrire au stylo-plume...J'ai encore de l'encre ou de la colle sur les doigts,
de la craie sur mes vêtements, et des désirs d'adolescente.
Je
n'ai jamais quitté l'école, et je cache toujours dans mes cahiers d'écolière
mes rêves et mes blessures, mes secrets et mes bleus à l'âme.
Une vie qui t'école à la peau ! :~)
RépondreSupprimerJe n'ai pas eu la chance de rester dans ce milieu que j'ai tant adoré gamin (merci aux instits fabuleux que j'ai eu il y a quarante ans)... Mais j'en reprends une petite lichée au travers de Tant-Bourriquet ! :~)
Pareil. Pareil. Pareil. Quand on dit les choses trois fois, c'est qu'elles sont vraies. Quand tu sauras que ma mère était instit' aussi, que j'ai habité enfant dans des logements de fonction, que j'ai habité adulte dans des logements de fonction,, et que je n'ai habité ailleurs que dans une école qu'à l'âge de 40 ans, tu comprendras combien je suis attachée aux lieux, aux objets et à tous les rites qui y sont associés.
RépondreSupprimerattention tout de même quand tu respires de la colle ;-)
RépondreSupprimerje reconnais beaucoup de choses... jai aussi conservé ma boite de crayons multicolores, du papier buvard, des plumes, un encrier et des cahiers d'autrefois ;-)
Et aimes tu toujours ?
RépondreSupprimerJe crois que oui !!
elle journée avec bises
Merveilleuse évocation de l'école d'où se dégage une odeur de gomme arabique et tant d'autres. Très beau texte pour un matin d'automne.
RépondreSupprimerMerci beaucoup.
Ps : désolé pour le mot "parvenus" : il était sans intention de nuire. Juste désigner des gens peut-être un peu trop riches de retour au pays. Heureusement la maitresse était la qui veillait et elle a repris vite le mauvais élève !
;-))
Qu'est ce que j'ai aimé l'école ! Entre autre pour tout ce que tu décris !
RépondreSupprimerComment ça des carreaux ? Je pensais que tu nous parlerais de réglure Seyes, inconnue chez nous...
RépondreSupprimerC'est une chose que j'ai toujours subodoré chez les enseignants, ce "décrochage" par rapport à la vie extérieure, l'entreprise, le bureau etc...
RépondreSupprimerMais ça n'est pas une critique de ma part, car l'enseignement reste la priorité absolue !
Ouais ouais c'est fastoche d'aller à l'école avec le sourire quand on fait partie des chouchous, mais moi qui étais un cancre avéré... d:^)
RépondreSupprimerJe plaisante : j'ai les mêmes souvenirs-plaisirs que toi.
Célestine
RépondreSupprimerJe suis émerveillée de tes souvenirs heureux de l'école qui perdurent encore aujourd'hui...
A vrai dire, l'une de mes plus grande joie après mon bac à 18 ans, a été d'arrêter l'école... mes seuls bons souvenirs sont mes quelques amis, et mon mari rencontré en 1ère :-))
Enfant précoce, solitaire, timide, limite phobique scolaire... je refusais la disciple et les règles... une envie folle de liberté... j'avais la sensation de perdre mon temps. J'avais l'impression que mon "être" était nié dans sa singularité au profit de la "masse".
Des années qui défilent... pour arriver à la "vraie vie" enfin !!
Comme tu vois, je suis très loin de tes souvenirs... et pourtant ils m'émeuvent, comme autant de plaisirs "loupés"... je suis certainement passé à côté.
J'espère de tout cœur que ma fille aura du plaisir à l'école et qu'elle en profitera pleinement, sans que cela soit une souffrance.
Merci Célestine, de partager ton enthousiasme et ta passion pour ton beau métier :-)
Bises, Laure
http://ptitesphotosdelolo.blogspot.fr/
J'ai souvent l impression quand je cotoie des profs, qu ils sont en marge, pas vraiment connecté à la realité, qu'ils vivent dans leur monde.
RépondreSupprimerCe doit etre ce metier qui veut ça.
Tu me confortes dans mon idée, ceci dit sans aucune mechanceté, car tous les profs que je cotoie sont des gens tres bien !
J'aime ce film ! (tous les films de Diane Kurys, en fait...)
RépondreSupprimerEt quand brille la lune, je me récite encore ces vers:
"lune, quel esprit sombre promène au bout d'un fil, dans l'ombre, ta face ou ton profil ? ..."
Nous sommes tous pétris de ce vécu d'écolier mais quand, comme toi, on le transmet avec autant de passion, c'est très émouvant.
Ils ont bien de la chance tes petits élèves!
J'ai 52 ans et je n'ai jamais quitté l'école non plus...mais je ne sais rien faire d'autre à part enseigner!
RépondreSupprimerJe suis entrée sur concours à l'Ecole Normale à 18 ans et j'ai obtenu un CAP : certificat d'aptitude pédagogique. A 40 ans, j'ai passé le concours interne de Professeurs des Ecoles.
J'ai quitté l'école en 2007 mais à la rentrée que je ne fais plus :-( je rêve devant les étals de cahiers et m'achète chaque année quelques papiers et crayons avec bonheur.
RépondreSupprimerJe suis allée à l'école avec rentrée, cartable et emploi du temps pendant 56 ans!
Je vois que tout va bien ma chère Célestine. Un joli weekend, des parfums de classe qui durent et perdurent. Bien à toi. Je t'embrasse
RépondreSupprimerJULIA B. Que du bonheur,en quelque sorte...comme chez toi, dans ton nid douillet avec tes poussins.
RépondreSupprimerMARIE MADELEINE Ça en fait des kilomètres de lignes d'écriture et de dates écrites au tableau!
CATHNOUNOURSE tu ne sais rien faire d'autre? Mais c'est déjà énorme! et puis je suis sûre qu'en y réfléchissant, tu sais faire plein d'autres choses...
RépondreSupprimerFLEUR DE SEL les poèmes appris à l'école nous marquent profondément. Celui qui m'a le plus marquée, c'est "les sanglots longs des violons de l'automne, blessent mon coeur d'une langueur monotone"...
Merci pour ton beau commentaire.
ANTIBLUES tu as raison, je me sens parfaitement décalée, le tout est de savoir si je suis décalée parce que j'enseigne, ou bien le contraire...peut-être est-ce mon côté décalé qui l'a fait choisir ce métier...où l'on reste un peu enfant dans sa tête.
RépondreSupprimerJe suis heureuse que tes amis profs te donnent une image positive du métier...
LAURE A mon tour je suis émue par ton commentaire. Cela m'attriste de voir combien de gens ont été "bousillés" par l'école, alors que celle-ci devrait toujours épanouir les enfants pour leur faire trouver leur voie...Cela ne t'a néanmoins pas empêchée de devenir une belle jeune femme épanouie et douée dans ta singularité d'artiste.
RépondreSupprimerPour ta fille, je te donnerai un conseil: ne laisse pas transparaître ton appréhension vis à vis de l'école. Elle vivra certainement des choses très différentes des tiennes, et je ne doute pas qu'elle trouve beaucoup de plaisir à aller à l'école. En espérant qu'elle tombe sur une maîtresse qui adore son métier autant que moi.
SAOUL FIFRE Tu ne dois pas avoir des souvenirs si horribles car quelque chose me dit que tu aimes beaucoup les maîtresses d'école...
RépondreSupprimerANDIAMO quand les collègues de bureau font tous un mètre trente et qu'ils mangent leurs crottes de nez, ça décale un peu, c'est sûr...
WALRUS ah bon, les réglures seyes, ça n'existe pas en Belgique? J'aimerais bien voir vos cahiers!
RépondreSupprimerMS oui, moi aussi, j'ai aimé l'école au point d'en faire ma vie... et je n'ai aucun regret.
Je t'embrasse ma belle, toujours heureuse de savoir que tu es là, et que tu me lis...
JACQUES Un mauvais élève? je ne sais pas ce que c'est...Est-il brouillon? trop pressé? tremblant? Est-il rêveur, étourdi, inattentif? Est-il triste, lointain, préoccupé? Mon travail consiste à comprendre et à aider...Vous êtes pardonné de votre erreur, vous ne pouviez pas savoir, tout simplement.
RépondreSupprimerPATRIARCH oui, tu as deviné, j'aime toujours autant ça...mais je n'ai pas connu autre chose alors, qui peut dire si je n'aurais pas adoré être marchande de fleurs, ou libraire?
RépondreSupprimerADRIENNE ne me dis pas que tu n'as pas sniffé un peu la colle scotch quand tu étais petite... lol
Dans tes classeurs de lycée,... y'a tes rêves et tes secrets....
RépondreSupprimerIl faut que je t'emmène dans le quartier St Paul, il y a une boutique qui s'appelle Au petit bonheur et qui vend tous ces souvenirs là.... A tomber.
BERTHOISE J'adore j'adore j'adore ton commentaire
RépondreSupprimerTANT BOURRIN et une petite lichée en lisant Célestine aussi?
MYO Oh oui oh oui oh oui! on ira où tu voudras quand tu voudras...
RépondreSupprimerJ'adore cette chanson , j'adore , merci !
RépondreSupprimerLes souvenirs que nous avons gardé de l'école sont souvent édulcorés
mais ce n'est pas grave
L'essentiel pour toi , c'est de garder la passion de l'encre , des crayons , de rester sans cesse positive et enjouée , parce qu'au fond , les élèves restent les mêmes , certes , certains changements sociaux sont palpables , mais les enfants restent curieux , inventifs , et pour la plupart désireux d'apprendre
et tu fais ça tellement bien , certainement
Ah bon, ça ne se mange pas ?
RépondreSupprimerAh si vous saviez chère maîtresse, comme j'ai lu ce texte avec nostalgie. Bien sur, le collège c'est sympa : toujours bouger, changer de classe, avoir des tas d'occasions de nouveaux amis. Mais quand je repense à l'année dernière, mon cœur se serre; L'odeur du tableau, de la classe, des travaux manuels, l'odeur des livres, la place à laquelle on est attaché, le regard vers l’extérieur, vers les rêves, vers cet endroit magique où tout devient plus doux et plus facile, et où il fallait parfois que vous veniez me rechercher.
RépondreSupprimerEt puis l'odeur de la maîtresse, ce doux parfum.Celui la je n'arrive pas à le retrouver. Il est magique. Il chasse le blues et les noires pensées. Alors, chère maîtresse, maintenant que je suis loin et que personne ne pourra dire que je suis le chouchou, je vous embrasse.
L'ex "petit nouveau"
C'est vrai ce que tu racontes là, ça fait remonter des souvenirs à la surface et ce sont de beaux souvenirs, merci...
RépondreSupprimerTrès beau texte. Passe un bon week-end Célestine.
RépondreSupprimerJ'ai longtemps confondu Guy de Maupassant avec le guide Michelin: "- vous êtes un fumiste!"
RépondreSupprimerJ'ai senti mon oreille s'envoler et j'ai tenté de l'accompagner dans la douleur en me mettant sur la pointe des pieds.
C'est le vouvoiement qui m'a surpris tout autant que l'arrachage d'oreille: Je suis dans la cour des grands et je viens de faire connaissance avec le prof principal de ma future sixième.
Longtemps je l'ai cru, M. Moreau. Il a une calvitie qui lui donne un air sévère, des lunettes cerclée de métal doré et une petite moustache à la Hitler très impressionnante pour mes onze ans. Donc il a raison MMoreau: je suis un fumiste et le reste de ma vie scolaire et d'ado, je me suis longtemps interrogé sur la vrai nature de mes actes et, derrière mes envies légitimes d'être aimé, je me soupçonnais des besoins obscurs et vils. Car si M.Moreau l' a dit juste après m'avoir observé cinq minutes dans la cour de récré et dans mon jeu de lancer de boule de neige où j'avais remporté par la ruse une innocente victoire, cela devenait une vérité immuable. Je me suis senti longtemps sournois et manipulateur puisque Sa majesté l'autorité professorale l'avait décrété.Mauvaise rencontre donc, et aiguillage faussé pour entrer dans le secondaire. J'ai enfoui cette mauvaise rencontre ravivée parfois quand je conduisit bien plus tard mon héritier à l'abattoir scolaire avec au coeur cette douleur ancienne et la résurgence de cette sinistre trace dont je ne me servirai pas pour faire un procès injuste à l'éducation nationale et ses formatages . L'innocence curieuse servant de souffre douleur à un maître, euh professeur des colléges, indigne reste marginale et chaque profession a ses brebis galeuses
C'est assez fou!!! Quand je pense que je me suis accoudée au bureau hier après-midi et que la première phrase m'est venue comme çà... je me suis dit il faut que tu l'écrives de suite! Je découvre ton texte et je conviens qu'il y a un étrange fil, troublant même. Je t'embrasse
RépondreSupprimerLa colle n' a plus la même odeur! J' ai le regret des petits pots de couleur avec le petit pinceau, et même qu' on la mangeait, c' te colle !!!Mes plus beaux souvenirs : le CP et le CM2. Ma maîtresse de CP: quel bonheur!
RépondreSupprimerTu peux être fière, Célestine.
Bien sûr il y a des brebis galeuses dans cette profession, des nuls, des limites-pervers mais il y a des Célestine. Et ça rattrape!
L'évocation est belle…
RépondreSupprimerEt cependant elle me glace.
Rien ne correspond à mon vécu d'enfance.
École = prison, bagne, punitions, mépris, sévices corporels, et goût de mort.
au point que… Mais c'est une autre histoire…
Dans mon entourage d'adultes, évidemment je connais quelques enseignants. Ce qui me semble les caractériser c'est justement ce que tu soulignes : ils n'ont jamais quitté les bancs de l'école…
Ils m'apparaissent comme des sortes d' OENI...
Objets Enseignants Non Identifiés… Je me demande de quelle planète ils sont venus…
Ils semblent former un ensemble humain en autarcie…
Est-ce qu'ils se reproduisent entre eux ?
" Tout serait à revoir dans l'éducation nationale, " disent-ils. Mais dès que quelqu'un propose de changer quelque chose… Ah non ! Surtout pas !
Tout cela est évidemment indépendant des qualités humaines et pédagogiques qui semblent exister chez quelques spécimens…
Non, je plaisante… Il y en a de bons… Enfin il me semble… Enfin ça doit bien exister…
Allez ! Je rigole quoi… :-)
Et puis de toute façon, toi, tu fais exception… !!
Comme elle sent bon ton école! Elle me rappelle que quand j'étais petite je pleurais quand j'étais malade. Je pleurais car je ne pouvais pas aller à l'école et qu'à la maison, je m'ennuyais parce que personne n'avait le temps de s'occuper de moi. Le docteur s'étonnait: il n'avait jamais vu de petite fille comme moi, qui voulait aller à l'école. Peut-être qu'il ne savait pas combien une école ça peut sentir bon! Peut-être aussi qu'il n'avait pas eu la chance d'avoir une maîtresse un peu magique! Comme toi!
RépondreSupprimerSURUNFILDENCRE ton commentaire, lis bout à bout avec celui d'AlainX , fait un contraste saisissant: voilà les deux extrêmes que l'on rencontre parmi les adultes qui se penchent sur leurs années d'école: ceux qui en ont un souvenir attendri, comme toi, et ceux dont le sang se glace au seul mot d'école.Et je crois, oui, que les enseignants sont responsables à cent pour cent de la façon dont, plus tard, leurs élèves parleront de l'école, et de tous les mal-êtres, toutes les névroses qui se sont manifestés à cause d'une parole malheureuse ou cassante.
RépondreSupprimerALAINX Eh bien heureusement que tu finis sur une petite note encourageante pour moi! Tu es l'exemple type de ce que je disais dans le commentaire précédent: quelqu'un qui a été fracassé par l'école. D'où la caricature, que j'accepte bien volontiers, ça fait tellement longtemps que je l'entends: on se marie entre nous, on est des entités bizarres déconnectées du réel...Des profs sadiques, névrosés, branleurs, on en a tous connu: ils ont contribué à ce gâchis insupportable: scier la branche sur laquelle on était assis.L'éducation nationale est devenue un "machin", un sujet de plaisanterie,et l'image des maîtres est bien piètre et mise à mal.
RépondreSupprimerA toi, je dédie la chanson de l'ami Georges:la maîtresse d'école. J'aurais aimé être celle-là pour toi(D'ailleurs je te l'ai déjà dit après avoir lu ton livre). Tu aurais sûrement un autre regard sur l'école... ;)
PIERROT BÂTON oui, la colle en pâte avait le goût de l'amande! Oui je suis fière , en tous cas je n'ai pas à rougir de ma façon d'enseigner, je le fais avec beaucoup de coeur et d'amour. Mes petits élèves me sont confiés pour un an et je veux les émerveiller comme tu l'as été par ta maîtresse de CP, et surtout, ne pas leur faire de mal. C'est sans doute grâce à elle que tu aimes lire...
RépondreSupprimerJe t'embrasse. Moi, ce sont les mots d'AlainX, punitions, sévices, prison, mépris, bagne...ce sont ces mots-là qui me glacent.
JULIA B . oui, cela s'appelle la synchronicité, et j'ai écrit aussi là-dessus ici
RépondreSupprimer♥
ALEX C merci de ce témoignage émouvant: il y avait de quoi, en effet, appréhender l'entrée à l'école de ton rejeton! Mais tu as su garder une certaine objectivité, et en cela je te remercie: difficile de faire des amalgames ou des généralités dans un corps de métier qui compte tant de milliers de membres. Difficile de porter sur ses épaules toutes les fautes de ses prédécesseurs. C'est un peu comme si on jetait l'opprobre sur tous les médecins sous prétexte qu'il y a eu des Petiot et des Mengele...
RépondreSupprimerPETIT BELGE merci, toi aussi, passe un bon dimanche, un peu gris, mais c'est l'automne, n'est-ce pas?...
SOLANGE je t'ai rajoutée à mon totem.Merci d'être passée ici.
RépondreSupprimerPETIT NOUVEAU comme je suis heureuse de ton passage ici...J'ai tellement l'impression que tu es parti loin, que tu t'es éloigné définitivement de moi: c'est cela, le tendre drame de ce métier: on accompagne les élèves sur leur bout de chemin, et puis on les lâche en agitant son mouchoir, et ils s'en vont. ET moi je reste dans la classe, avec de nouveaux petits nouveaux, différents et pourtant tellement semblables, quelque part. Pourtant j'ai un peu de nostalgie, moi aussi, à la pensée de toutes ces belles lettres que tu m'écrivis, cher petit nouveau que j'embrasse.
ANDIAMO Euh...on ne te l'a pas dit? serais-tu resté un grand enfant? Ça ne m'étonnerait pas, avec l'esprit potache qui règne sur blogbo...
RépondreSupprimerJEANNE merci, tu me touches, comme chaque fois, tu fais mouche.
Un joli texte qui sent bon .. l'école ... Je m'y reconnais aussi. L'école m'a "sauvée", lorsque j'étais enfant, ado, puis adulte, dans tous les moments difficiles de ma vie, elle a toujours été le lieu où "ça marchait bien", et quand les difficultés avec des élèves apparaissaient, cela ne durait jamais longtemps. Tout cela j'en ai conscience, comme une dette envers elle. Je suis une résiliente, à l'école, je me sens "chez moi" fondamentalement. Parfois j'ai envie de la quitter, comme une amante éconduite qui aspire à mieux, à plus, ou à l'ailleurs, mais à chaque fois, je reviens, je ne la quitte pas vraiment ...
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Quel portrait d'écolière sympathique et bien construite !
RépondreSupprimerMerci pour le retour en classe, les odeurs de craie et de bois frotté, la sonnerie de récré, la gomme parfumée fraise et la règle encore tombée pour ne pas passer au tableau ! rires
Quel beau texte empreint de couleurs et de nostalgie.
RépondreSupprimerCela n'a rien à voir mais j'apprécie les quelques titres d'Yves Simon que je connais, celui ci mais aussi l'Abyssinie et Amazoniac....
Qu'il est bon de lire notre quotidien avec douceur, zénitude en laissant de côté la partie obscure !
RépondreSupprimerCHAB INSTIT oui, il y a quand même de bons côté à ce boulot de fou!
RépondreSupprimerMTG Comment ça , ça n'a rien à voir? mais Yves Simon, c'est toute ma jeunesse (j'en étais folle à quinze ans)
VERONICA Ah, tu avais des gommes parfumées à la fraise? Me souviens pas...Dis moi, c'est le portrait ou l'écolière qui est bien construit(e)?
RépondreSupprimer;)
ZENONDELLE Heureuse de savoir que tu n'as pas que de mauvais souvenir de l'école...merci pour ce long et beau commentaire.
Bien à toi.
C'est pour ça que nous les instits nous ne vieillissons jamais, même une fois à la retraite:-)!
RépondreSupprimerMAMMILOU C'est tout à fait vrai: d'éternels ados...
RépondreSupprimertout plein de souvenirs sont remontés...je vis en espagne, et l´univers écolier de me sfilles est different du mien...
RépondreSupprimerOn perçooit ta passion écolière....tu dois te régaler la majorité des jours dasn ton école...
besitos andaluces
A quoi reconnait on le manteau d'une instit ? Ily a toujours un morceau de craie dans la poche gauche ou droite, ou les deux, une bille, un morceau de feuille découpé.
RépondreSupprimerMerci tardif pour ce magnifique billet !
HELENE JG merci à toi pour ce beau commentaire. Tu es ma 241 lectrice et je t'ajoute à mon totem!
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerje me souviens du film, et j'avais aimé cette ambiance qui, à l'époque, correspondait bien à ce que je vivais et à mon état d'esprit,souvenirs de jeunesse.
Merci d'être passé.
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