Des images se bousculent dans ma tête cependant que je fais le bilan de cette journée de lutte.
C'est beau, un peuple en marche, un peuple en colère et pourtant espérant encore , des concitoyens portés par les mêmes souffrances, les mêmes inquiétudes, les mêmes aspirations.
Je vois ces mères de familles harnachant leurs poussettes de slogans accusateurs, mues par la saine angoisse des louves protégeant leurs petits: "quel avenir pour les jeunes? " "Touche pas à mon école". Je vois des personnes âgées effarées par le tour que prennent les événements, par la vitesse à laquelle tout se dégrade: services publics, déontologie républicaine, acquis sociaux. Je vois des ouvriers cheminant avec des avocats, des infirmières et des métallurgistes, des professeurs, des éboueurs.Mais l'image la plus marquante pour moi, dans cette journée, par l'indicible malaise qu'elle m'a procuré, est celle des ces policiers au visage fermé barrant de leur corps l'entrée de la Mairie, la Maison Commune, le symbole de nos institutions. Le buste de Marianne dérobé à la foule par une poignée de gens d'armes, de gens en armes, de néo-barbares urbains en uniformes opposant à la paisible souveraineté populaire la force incongrue de leurs dérisoires matraques. Pourquoi l'homme est-il toujours et ad vitam eternam un loup pour l'homme? Pourquoi chaque avancée sociale, chaque progrès lumineux, chaque effort de paix est-il toujours irrémédiablement suivi d'une régression, d'une "Restauration", d'une peste brune, d'un retour de bâton? Pourquoi la bête tapie en l'homme reprend-elle régulièrement le dessus, qu'elle aie pour nom violence, barbarie, dictature, exploitation, ou simplement injustice, privilèges, négation des droits, sur l'ange de bonté qui l'anime parfois, à travers ses Lumières et ses Prix Nobel de la Paix?
Je crois que je vais dormir sans avoir eu de réponse à cette interrogation universelle...
C'est beau, un peuple en marche, un peuple en colère et pourtant espérant encore , des concitoyens portés par les mêmes souffrances, les mêmes inquiétudes, les mêmes aspirations.
Je vois ces mères de familles harnachant leurs poussettes de slogans accusateurs, mues par la saine angoisse des louves protégeant leurs petits: "quel avenir pour les jeunes? " "Touche pas à mon école". Je vois des personnes âgées effarées par le tour que prennent les événements, par la vitesse à laquelle tout se dégrade: services publics, déontologie républicaine, acquis sociaux. Je vois des ouvriers cheminant avec des avocats, des infirmières et des métallurgistes, des professeurs, des éboueurs.Mais l'image la plus marquante pour moi, dans cette journée, par l'indicible malaise qu'elle m'a procuré, est celle des ces policiers au visage fermé barrant de leur corps l'entrée de la Mairie, la Maison Commune, le symbole de nos institutions. Le buste de Marianne dérobé à la foule par une poignée de gens d'armes, de gens en armes, de néo-barbares urbains en uniformes opposant à la paisible souveraineté populaire la force incongrue de leurs dérisoires matraques. Pourquoi l'homme est-il toujours et ad vitam eternam un loup pour l'homme? Pourquoi chaque avancée sociale, chaque progrès lumineux, chaque effort de paix est-il toujours irrémédiablement suivi d'une régression, d'une "Restauration", d'une peste brune, d'un retour de bâton? Pourquoi la bête tapie en l'homme reprend-elle régulièrement le dessus, qu'elle aie pour nom violence, barbarie, dictature, exploitation, ou simplement injustice, privilèges, négation des droits, sur l'ange de bonté qui l'anime parfois, à travers ses Lumières et ses Prix Nobel de la Paix?
Je crois que je vais dormir sans avoir eu de réponse à cette interrogation universelle...
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerJ'ai mis du temps à réagir à votre message parce que vous posez beaucoup de questions. La crise d'aujourd'hui s'inscrit dans un contexte beaucoup plus large qu'un clivage gauche/droite, me semble-t-il. Vos JT soulignaient la diversité des manifestants, toutes origines socio-professionelles confondues. Le libéralisme et la mondialisation qui sont la cause de nos maux, jusqu'où pouvions-nous y échapper? Nous souhaitons tous vivre aujourd'hui dans de petits villages autarciques, mais nous savons que c'est une utopie. Et je ne pense pas que l'homme soit un loup pour l'homme. L'homme est naturellement bon et sociable. Même s'il l'oublie parfois, souvent, malheureusement.
Bonne soirée et bon week-end.
Ici ca sent vraiment le printemps.
J'ai relu mon article écrit sous l'emprise d'une émotion peut-être difficile à exprimer, et il ne me semble pas que j'aie fait allusion à un quelconque clivage droite/gauche, ou alors bien involontairement. la question effectivement ne se pose plus en ces termes depuis longtemps déjà.Des hommes appâtés par le pouvoir et l'argent se réclament de tel ou tel bord, en changent avec opportunisme, les tendances politiques se font et se défont au gré des modes, façonnées par un courant de pensée unique. Et gouverné par ces incapables de tous poils, le peuple souffre. Je ne trouve ni de droite ni de gauche de tolérer que des êtres humains n'aient même pas de quoi subsister décemment, je trouve juste cela ignoble et insupportable.
RépondreSupprimerHeureusement, dans mon jardin aussi fleurissent les primevères et les jacinthes, et l'air est chargé d'effluves bien agréables.Bonne et douce journée chère Delphine.
C'est moi qui ai extrapolé en effet. Toutes mes excuses! Et je dois aussi avouer qu'Amaury avait commencé à répondre à ce post et que jai malencontrueusement effacé son commentaire; il n'est pas ravi.
RépondreSupprimerEn résumé, il reprenait ce que vous dites dans votre commentaire :-)
Bonne soirée.