"Parwana
n’était pas dépourvue de tendresse envers lui et sa sœur. Il y avait eu cette
fois où elle avait cousu une robe vert et gris argenté à Pari à partir d’un
rouleau de tissu que leur père avait rapporté de Kaboul. Celle aussi où, avec
une patience étonnante, elle avait montré à Abdullah comment casser deux œufs
simultanément sans briser les jaunes.
Mais
il s’agissait là de gestes accomplis par devoir, des gestes tirés d’un puits
bien moins profond que celui réservé à Iqbal, son fils. Si une nuit leur maison
prenait feu, il savait sans l’ombre d’un doute qui Parwana saisirait avant de
se précipiter au-dehors. Elle n’y réfléchirait pas à deux fois. Au bout du compte,
tout se résumait à ça : Pari et Abdullah n’étaient pas ses enfants. Ils ne
lui appartenaient pas et ne pouvaient rien y changer. Ils n’étaient que les
restes laissés par une autre femme..."
Khaled Hosseini, Ainsi résonne l'écho infini des montagnes.
Cette dernière phrase m'a choquée, je la trouve terrible. Et pourtant...
Pourquoi les liens entre une belle-mère et les enfants de son conjoint semblent-ils souvent
sulfureux et compliqués ? Quel mystère insondable, cette fameuse marâtre si détestable des contes de notre enfance ! J'en ai rencontré, dans ma carrière des enfants mal aimés par leur "fausse maman"... (par leur vraie aussi, d'ailleurs, mais c'est un autre débat)
Je
n’aurai certainement jamais la réponse à cette question, et d’ailleurs il y
a-t-il une seule réponse ou cela ne dépend-t-il pas des situations et des cas
particuliers ...cela ne m'empêche pas de m'interroger : aurais-je su aimer les enfants d'une autre ? Il me semble que oui. Intellectuellement. Mais viscéralement, je n'en sais rien après tout...
On la montre du doigt, mais n'exige-t-on pas d' une belle-mère quelque chose de trop difficile, voire d'insurmontable ?
Je suppose qu'avoir des enfants à soi change la donne... J'ai toujours pensé que s'il m'est si facile d'aimer mes élèves, les enfants des autres, au point d'en héberger s'ils sont en difficulté familiale, alors qu'ils énervent ou horripilent mes collègues, c'est que je n'en ai pas à moi (je ne vois pas d'autre explication)
RépondreSupprimerSans doute il doit y avoir un peu de cela...j'ai une amie qui a adopté deux enfants, elle les aime beaucoup, mais elle a eu sur le tard une petite fille biologique, et elle avoue que le lien est quand même différent, plus animal, plus fort...C'est courageux de sa part, car ce n'est pas très politiquement correct de la part d'une adoptante.
SupprimerEn tous cas, Adrienne, tu es une mère pour tes élèves !
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La chair de ma chair. Si tu touches à mes enfants, je souffre.
RépondreSupprimerC'est ça. Salomon l'avait bien compris, ce roi qui ordonna de couper en deux un enfant que deux femmes se disputaient...
SupprimerLourde tache d'être belle-mère (et le mot lui-même n'est pas joli). Et si difficile au quotidien.Bises Miss W.
RépondreSupprimerQuand on y réfléchit, ce mot pas très joli est formé de deux mots magnifiques...Drôle d'alchimie des mots parfois...
SupprimerPersonnellement, je ne suis la future belle-mère que de mon futur gendre, et lui même ne doit pas trouver le mot très sympa, car il m'appelle Très-Belle-Maman. D'aucuns disent qu'il fayote...
Kiss you et attb cher Claude. Je file lire ta prose du matin.
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Bien vue ta réflexion sur le vocabulaire, je n'y avais pas pensé. Deux mots parmi les plus beaux qui font un ensemble qui échappe difficilement à la caricature.Ton futur gendre sait parler aux femmes. Je t'embrasse et te dis ATTB TBM. Qui osera dire que je fayote?
SupprimerJ'espère bien qu'il sait parler aux femmes...je vais lui donner la prunelle de mes yeux.
Supprimer(Moi mère-louve ? allons bon !)
Fayoter, toi ? peuh...
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Pour une femme je ne sais pas, mais pour un homme c'est totalement différent, les liens du cœur sont tellement plus forts que ceux du "sang";
RépondreSupprimerSans doute parce que la conception pour nous est facile, il n'y a pas cette période de gestation à laquelle malgré nos efforts d'être proches nous est totalement étrangère.
C'est vrai que vos accouchements se passent toujours bien... hihi !
SupprimerNon mais sérieusement je ne crois pas qu'il y ait de règle absolue en la matière. Il y a des mères adoptives qui sont de vraies mères poules et des mères biologiques qui mettent leurs bébés en morceaux dans des congélateurs...
Ainsi va le monde
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J'aurais tendance à me méfier des sentiments d'une femmes décrits par un homme, moi ;-)
RépondreSupprimerL'inverse est-il vrai ? Une femme ne peut-elle pas comprendre ce que ressent un homme ?
SupprimerPeut-être que le grand défi de la communication réside là : dans cette compréhension mutuelle de nos sensibilités différentes... C'est pas gagné, mais on peut y arriver. On est issu d'une lourde histoire de domination qui faisait se demander il n'y a pas si longtemps : "les femmes ont-elles une âme ?" Ça progresse, on ne le dit plus trop.
Mais je te taquine, alors que ton com était plein de respect pour les femmes.
Kiss you Boss
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Très intéressantes questions que tu soulèves là, Célestine.
RépondreSupprimerJe ne peux par m'exprimer sur la place de "beaux-enfants", n'ayant pas été concerné. En revanche je le peux en tant que "beau-grand-père" (sans aucun rapport avec une quelconque beauté personnelle…) puisque ma fille est devenue "belle-mère" des enfants de son compagnon et les a accueillis et adoptés comme il se doit. Le "beau-grand-père" que je suis donc censé être devenu subitement ne se sent absolument pas investi d'un quelconque rôle, ni n'a de lien affectif avec ces enfants-là. Par contre, ma fille (la même) va bientôt devenir mère "pour de vrai" et j'investis déjà mon rôle face à ce futur enfant, qui sera demi-frère/soeur des deux jeunes enfants susmentionnés.
Autrement dit, et contrairement à ce qu'explique Andiamo, juste au dessus, je constate que les liens de sang restent forts, tout homme que je sois. Non par choix délibéré mais parce que… ben c'est comme ça en moi :)
"Ma fille est devenue "belle-mère" des enfants de son compagnon et les a accueillis et adoptés comme il se doit."
SupprimerTu reprends l'idée émise par l'auteur que je cite : elle le fait par devoir.
Mère "pour de vrai" tu fais bien de mettre des guillemets, car cela risque de froisser les mères adoptives dont c'est le combat :faire comprendre aux autres qu'elles se sentent mères pour de vrai.
Bref, ce sujet est délicat, et même, sulfureux comme je le dis. L'inconscient collectif ne facilite pas la tâche, nourris que nous sommes aux contes de fées remplis de méchantes marâtres. On marche sur des oeufs.
Mais chacun a son histoire, et Andiamo sait de quoi il parle quand il mentionne les liens du coeur. Toutes les positions sont respectables.
Bisous célestes
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J'ai hésité sur l'emploi du "comme il se doit", parce qu'en fait je ne connais pas les raisons profondes qui la motivent. Disons que ces petits étaient là avec l'homme et qu'elle a pris l'ensemble :)
SupprimerJ'espère vraiment ne froisser personne en parlant de "mère pour de vrai". Je voulais dire par là, évidemment, "mère ayant choisi d'avoir des enfants", peu importe que ce soit de façon naturelle ou par adoption. Et là encore je ne voudrais pas exclure celles qui n'auraient pas choisi mais qui seraient devenues mères au contact de l'enfant [ouhlala, tu me pousses à la plus grande prudence ! n'ai-je exclu personne ? n'ai-je pas fait d'omelette en écrasant des oeufs de mes pieds maladroits ?].
J'ai juste réagi au « pour un homme », d'Andiamo, en proposant ma modeste perception individuelle toute personnelle à moi :)
Bises prudentissimes
Oups ! je ne voulais pas t'embarrasser avec mes remarques. Ne t'inquiète pas, on fait tous des erreurs sémantiques ou diplomatiques...Il n'y a que celui qui ne parle pas qui ne se trompe pas, disait ma grand-mère...
SupprimerJe pense (en tous cas j'espère) que les raisons profondes qu'a une femme de s'occuper des enfants de son compagnon, c'est l'amour. mais comme le dit l'Homme un peu plus bas dans son commentaire, certains enfants ne facilitent pas cette tâche...
Il y a autant de cas particuliers que de femmes dès que l'on touche à la maternité. Le désir d'enfant, le non-désir d'enfant, le déni de grossesse, l'instict maternel, celles qui l'ont, celles qui ne l'ont pas, les freins sociaux, moraux, religieux à l'avortement, le choix d'être enceinte ou pas, le business autour des adoptions, des mères porteuses, de la fécondation in-vitro...
Bref on marche tous un peu sur des oeufs à ce sujet, alors ne pas faire d'omelette tient du miracle...
Bises rassurantes.
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Zut, le Lucky Luke du clavier a encore frappé !
RépondreSupprimerJ'avais d'abord écrit "de femmes" puis je suis passé au singulier (mais partiellement) :o)
Tu es quelqu'un de singulier, de toutes façons. Et puis tu sais bien que le pluriel ne vaut rien à l'homme etc etc...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Juste dire qu'il existe aussi des gosses qui font tout pour rendre infernale la vie de leur nouvelle mère, quoi qu'elle fasse ou ressente pour eux... Ne diabolisons pas trop vite les belles-mères: certains soi-disant chérubins peuvent tout aussi bien se révéler être de véritables petits démons...
RépondreSupprimerOui c'est exactement à ça que je pensais en écrivant ma dernière phrase...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Le chérubin devient démon parce qu'il souffre psychiquement au delà de "son supportable".
SupprimerLe ressenti de l'enfant m'intéresse plus que celui de l'adulte, laquelle a choisi la situation de "belle-mère". L'enfant, cela lui est imposé.... et il n'a pas le choix de s'extraire de la situation vécue comme insupportable, surtout s'il est en bas-âge. Sauf cas extrême de l'intervention d'une juge.... mais c'est pas le courant des situations.
Mater le petit démon, peut être une option.... Ça fera plus tard un bon patient pour mes confrères....
Mais je préfère le petit démon à l'enfant sage qui "entasse tout ça".... ça donnera plus de fil à retordre à mon confrère .... à moins que le démon devenu adulte ne prenne l'option de se faire un magnifique petit cancer...
Peut-être devrait-on, dans le cadre de la reconstruction d'une famille, mieux prendre en compte les enfants dès le départ. Inverser l'aphorisme qui dit de séduire la mère pour avoir la fille...
SupprimerExpliquer et faire comprendre dès le départ qu'il ne s'agit pas de remplacer, mais de venir dans leur vie comme un plus (+), un autre point de référence. Les enfants sont capables de comprendre ça... pour autant que la mère ne sème pas la merde en faisant aux enfants un chantage affectif, car dans ce cas, la position de marâtre n'est pas chose enviable.
Oui, blutch, je partage tout à fait. Dans mon entourage familial proche je pense à un remariage réussi quand à la fille du père vis à vis de la nouvelle épouse.
SupprimerMais ce fut un lent cheminement....
Là, était évoqué quand "ça se passe mal"...
Il y aura quand même souvent à régler des problèmes de rivalité... de "ressurgissements" d'oedipes... etc....
Rassurons les marâtres, elles ne sont pas indispensables pour avoir des conflits familiaux à régler.... Les mères des maris font aussi ça très bien (heu oui bien sûr, quant elles le font :-) )
SupprimerLes rapports entre belle-mère/ beau-père et beaux-enfants, finalement ne sont pas plus compliqués que les rapports humains en général... Tout dépend des liens que l'on parvient -ou pas- à tisser...du dialogue que l'on instaure, de l'intelligence et de la finesse des interlocuteurs, de la place respective de la raison et des émotions, de l'empathie ou au contraire de l'antipathie qui s'installent dans ces rapports.
Supprimermerci à tous deux pour vos éclairages intéressants.
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Les rapports belle-mère à bru sont un peu spéciaux puisque la mère de lui se voit contrainte de confier sa douce merveille de fils à une inconnue qui, forcément, ne saura s'y prendre pour le rendre heureux avec autant d'art qu'elle-même.
SupprimerMais il y a des ratés dans cette programmation puisque ma petite mère, qui n'a eu que deux fils, adoptait une fille à chaque mariage de ses fils...
Baci
J'ai tant de choses à dire, exceptionnellement, que je ne sais pas comment faire, ou même si le faire. J'espère que tu m'en voudras pas trop.
RépondreSupprimerPour ce billet, je vais essayer quelque chose, mais là aussi, je revendique ton indulgence. Ta dernière phrase correspond parfaitement à ma définition de l'insurmontable, au moins dans ces circonstances.
Ma mère est morte en plein hiver quand j'avais 13 ans. Quelques jours avant, sa sœur m'avait prévenu de ce qui allait m'arriver en me disant qu'elle serait ma nouvelle maman et puis plein d'autres choses gentilles. Alors, je suis parti. Sans rien dire, il me semble. Et depuis, c'est ma tante. Ma tatie Provence, un joli patronyme, hein?
Que je lui aurais peut-être pourri la vie, moi qui aurais pu devenir facilement brigand ( si mon Chou voit ça, il va tiquer sur la conjugaison ).
Salut, Très Belle Maman.
Mais d'abord, pourquoi il tiquerait, le Chou, sur la conjugaison, alors qu'il n'y a pas une seule faute ?
SupprimerC'est émouvant ce que tu me racontes, mon Bof.
Sans le vouloir, avec mon sujet, je suis tombée en plein dans le mille.
Alors pourquoi je t'en voudrais ?
Merci de ta confiance.
Bises émues
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Rien ne me semble "obligatoire", tout me paraît dépendre de qui il s'agit de quel enfant, de quelle belle-mère... aimer l'autre ce n'est pas si naturel, après tout... l'amour maternel ou paternel s'il est absent est un drame, mais s'il n'est pas là... on fait quoi : semblant, on assume, on se tire, on fait quoi c'est pas si évident... 'tain... on peut je crois ne pas aimer et s'occuper très correctement de "l'autre".
RépondreSupprimerBleck
Belle réponse Bleck. Toute en hésitation et sensibilité?
SupprimerC'est vrai que c'est pas si évident...C'est vrai que le sujet est difficile...
Trop peut-être pour un mois d'août ...La faute au bouquin que je suis en train de lire.
Bises
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Je suis mère "pour de vrai" (biologiquement) de 4 enfants. Et par ailleurs mère adoptive (pour de faux????) de ma dernière fille
RépondreSupprimerIl n'y a aucune différence dans mon coeur entre les uns et les autres. Bien sûr elle est arrivée bébé dans notre famille, c'était juste un dépannage au début pour venir en aide à des personnes en difficulté.
Mes filles en couple reconstitué, sont parties en vacances avec nouveau compagnon et enfants... L'attachement pour les enfants du compagnon n'est pas le même que pour les leurs, bien sûr. Mais ils en sont au début de cette nouvelle relation, d'ailleurs elles ne vivent pas encore avec leur nouveau compagnon. Elles veulent donner du temps au temps, s'apprivoiser doucement, et cela se fait dans le dialogue et les mises au point.
Oui Célestine c'est un sujet "difficile", et selon les cas d'espèce, on le vit tous différemment!
Je sais, Coumarine, que tu aimes tous tes enfants de la même façon, et que ton dernier petit ange est un soleil qui a illuminé ta vie.
SupprimerJ'essaie de "traiter" ce sujet tout en délicatesse, comme tu l'as sûrement lu, j'ai juste exprimé un ressenti à la lecture de la phrase percutante extraite de ce très beau roman. Et il se trouve que chacun va exprimer lui aussi des ressentis particuliers, et parfois contradictoires avec ceux du voisin. C'est normal, pour un sujet difficile.
Merci d'être venue apporter ton témoignage sensible.
je t'embrasse
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@ Coumarine, Célestine,
Supprimer"Aimer ses enfants de la même façon" ça me semble relever du prodige, et là je ne déconne pas. Nous avons deux fils je ne les aime pas de la même façon je ne les aime pas au même degré nos deux enfants sont comparables mais ce sont deux êtres différents je ne permettrai à personne de dire que je n'aime pas mes enfants, simplement il m'est impossible de dire que je les aime de la même façon... Vous êtes pénibles avec vos sujets de fond à développer à une période de Ricard, de plage, de sieste, de gaufre au sucre, et de tagada tsoin-stoin... Bref voilà un sujet différent mais je l'aime quand même !!
Bleck
Oui, Bleck, tu as raison, évidemment on n'aime pas tous ses enfants de la même façon. Chacun est unique. Oui, bien évidemment on ne compare pas ses enfants. Je voudrais juste te repréciser le contexte dans lequel j'ai dit cette phrase à Coumarine. C'est simplement par rapport à son histoire personnelle. Elle veut dire qu'elle ne fait pas de différence d'amour entre ses enfants biologiques et sa fille adoptive.
SupprimerPour ce qui est des sujets de fond à développer pendant les vacances, n'oublions pas que c'est le fond de commerce de nos chers politocards: leur spécialité est de voter en catimini des lois importantes sujettes à polémiques pendant que les gens sont à la plage, ou entrain de faire tagada tsoin tsoin un verre de pastis à la main...
Moi je dis que les vacances, ça n'empêche pas de réfléchir un peu...
Bises ô grand Bleck, merci de ta participation éclairante à ce débat difficile
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( on peut mais ça va en mettre partout, du pastis) Tu as tout à fait raison mais sur un sujet aussi délicat que celui que tu as lancé peut être que je me suis senti un peu mal à l'aise alors j'ai dérapé... un tout, tout petit peu et sais pertinemment que j'aime les sujets "délicats".
SupprimerBleck
Oui c'est vrai qu'il faut être un virtuose quelque part...
SupprimerD'où l'expression typiquement méridionale :
"Boudiou, qué pastis !"
hihi
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C'est vrai que ça peut être délicat de commencer une relation en multi pack.
RépondreSupprimerLes enfants n'ont pas forcément envie de changer de père ou de mère dans leur quotidien.
En cas de veuvage, c'est plus facile de prendre une place vide (à condition de garder la place du mort dans leur affection).
Mais le plus délicat reste le divorce.
Combien même ceux-ci peuvent se détester, les enfants aiment leur deux parents et ne voient pas d'un bon oeil les échanges standards effectués par leurs géniteurs.
Normal que dans ces conditions la position de la marâtre (vilain mot depuis Blanche Neige, mais terme exact tout de même, car la belle-mère est la mère du conjoint:-) ) soit délicate. D'autant plus délicate si la mère biologique a été écartée par le père, car celle-ci ne voit que très rarement la nouvelle donne d'un bon oeil et il n'est pas rare qu'elle le fasse savoir à sa progéniture.... D'où un rapport parfois calamiteux.
Andiamo l'a dit avant moi, les hommes n'ont pas de rapport viscéral avec leurs enfants. Il est plus facile pour nous de faire abstraction de l'origine de la petite graine et de pouvoir aimer nos enfants, biologiques ou non , de la même façon.
Malgré ça, j'ai deux tantes qui ont divorcé avec chacune un enfant. Leur second mari n'ont pas voulu d'un autre enfant (dont ils seraient le père) pour ne pas risquer de marquer une différence affective entre les mômes. Ne pas risquer non plus d'entendre "Tu l'aimes mieux que moi parce que c'est TON enfant et pas moi.)
C'était il y a 70 ans. Curieusement et dans le cas d'espèce, l'enfant était mieux pris en considération qu'actuellement...
Ti bacio Sorellita
Tu fais bien de dire "dans le cas d'espèce"...
Supprimerparce qu'il y a des domaines où l'enfant n'était pas trop pris en considération, et je ne reviendrai pas sur les souvenirs calamiteux que certains de mes lecteurs ont de leurs années d'école...
Merci de ce témoignage d'homme, tant il est vrai que les ressentis des hommes et des femmes en ce domaine sont difficilement interchangeables...
baci fratellino
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Une expression particulièrement choquante: Elle est inexacte: il ne s'agit pas de "restes" à proprement parlé (problème de traduction?) . De plus le mépris sous-jacent contenu dans l'expression, faussement objective (apparence de constat biologique), ne peut que choquer notre mentalité judéo chrétienne. Alors, est-ce culturel?
RépondreSupprimerJe crois que cela dépasse le clivage des cultures. Cela a choqué plutôt ma conscience humaniste (et athée, ce qui n'est pas incompatible).
SupprimerBien que nous soyons tous imprégnés inconsciemment de culture judeo-chrétienne...
Mais il y a sûrement de bonnes chrétiennes qui ont éprouvé (et éprouvent encore) ce sentiment de rejet des enfants d'une autre. Cendrillon (pour ne citer que le plus célèbre) est un conte appartenant à notre culture, et pourtant la marâtre y est représentée comme une femme dénuée d'amour et même de compassion...Et il y a bien d'autres contes reproduisant cette figure.
Ma question avait plutôt un caractère universel. Est-ce "humain" d'éprouver ce genre de sentiment ?
Le mot "restes" est effectivement méprisant. Mais ce n'est pas une erreur de traduction, le livre ayant été écrit en anglais.
Ou la ! c'est vrai que je ne ùe suis pas rendue compte combien ce sujet était sérieux...
Vivement mon prochain billet !
Bises célestes
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La nature ou le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas. L'histoire ne dit pas si les deux enfants étaient avec elle depuis peu ou depuis longtemps, car alors pour le second cas, l'amour pourrait naître. Quand à son enfant propre, il est de son sang, né de ses entrailles dans la douleur et la souffrance. L'inverse est aussi possible, j'ai vu des cas de mamans qui donneraient tout pour leur enfant adoptif et beaucoup moins pour leur propre enfant s'il n'était pas élevé par elle. Maintenant pour la brutalité des propos comme écrits dans le roman, Antiblues a répondu- peut être un problème de traduction-. je croyais t'avoir "averti" dans mon dernier commentaire, quand tu parlais de ce roman, je te disais: "Tu humeras son parfum spécifique".
RépondreSupprimerOui, Bizak, tu m'avais dit , et je confirme, que l'écriture de Hosseini gardait son parfum original, et je confirme : c'est très bien écrit, la langue est belle et fluide. Et j'aime beaucoup ce livre.
SupprimerCette femme n'est pas monstrueuse. Elle exprime simplement un peu d'indifférence pour ces enfants, en reportant son amour sur son enfant à elle. C'est surtout l'expression "les restes d'une autre femme" que je trouvais un peu choquante.
bises étoilées
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Toute la question est là, Chère Célestine ,les mots sont en réalité "presque" intraduisibles d'une culture à une autre à plus forte raison, celles dont les mœurs et la doxa sont trop éloignés. Hosseïn, même s'il écrit en anglais et en français, pense d'abord afghan, il traduit ses propres pensées, de son vécu,pas bien sûr dans un sens péjoratif que je l'entends et même s'il a fait les écoles étrangères.Ce ne sont pas les mots qui font les sociétés avec les tabous, les mœurs,les cultures mais plutôt l'inverse qui est vrai.J'ai vécu ces complexités dans mon travail pour l'édition des livres, ou rien que pour le roman "le pêcheur et la mer" de Hemingway écrit à l'origine en anglais, il y'a eu plusieurs traducteurs en français. Et bien, il faut vivre les différences éclatantes entre les uns et les autres. Rien que pour le seul nom du poisson, sur trois traductions, on trouve: dauphin, marsouin et cochon de mer. Que de malentendus entre les peuples, les sociétés nés de ces incompréhensions et que d'efforts à faire, pour faire un monde qui vivra en bonne intelligence.
SupprimerOui d'ailleurs, c'est étrange, mais n'était-ce pas "le vieil homme et la mer" ?
Supprimermais depuis la Tour de Babel, il est à peu près impossible aux hommes de se comprendre, sauf à parler les trois principales langues universelles que sont la musique, les mathématiques et l'amour
personnellement, j'ai un faible pour la dernière. ;-)
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Très juste Célestine, lapsus qui en dit long sur nos pensées et nos mots!
SupprimerLe gars qui a inventé "lapsus" voulait-il dire "lape suce ? " mouarf !
SupprimerOk, je sors, je suis trop bête !----> :-)))
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Selon le dictionnaire étymologique, il y'a le lapsus linguae :" ma fourche a langué, euh...", le lapsus calami : erreur de plume, de stylo etc. (-calam en arabe, c'est plume) et le troisième, nouveau celui-là, lapsus clavis: erreur de clavier.
SupprimerMoi, je ne vois pas en quoi c'est "trop bête", le "lape suce" n'est pas trop différent de: "fourche a langué" ou tangué!!! Ok, je sors moi aussi, j'ai assez blagué.
Hi hi ! ça fait du bien de rire...
SupprimerMerci, j'en ai besoin !
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Ce sont les 2 dernières phrases que je relève : "Ils ne lui appartenaient pas et ne pouvaient rien y changer. Ils n’étaient que les restes laissés par une autre femme...""
RépondreSupprimerDéjà un sous-entendu que les enfants pas la chair nous appartiennent....
Il es vrai que le constat en est souvent fait.... Je pense à ces mères disant "mon bébé" à leur fils... de 25 ans qui les dépasse de deux têtes... (vu il y a qq temps sur un blog). Ça en dit long sur l'appropriation.
La dernière phrase sur les "restes" est virulente de déshumanisation. Ils ne représentent 'rien" pour cette femme, sauf des obligations légaliste d'assurer manger, boire, nettoyer, et quelques autres soins animaliers.
Choc d'une réalité universelle avec sans doute des accents plus marqués ça et là suivant les cultures.
Mais les enfants du sang ne sont pas nécessairement considérés.
Il n'est pas si loin le temps (et même encore présent) des milieux nantis, où les enfants du sang étaient élevés par des "demoiselles" (selon l'expression consacrée dans ma région) de haute tenue, mangeant "à l'office", voyant leur père une fois pas semaine, le dimanche, avant, pendant, et après la messe, et leur mère une fois par jour, le soir au lit, pour un distant baiser sur le front, mais néanmoins affectueux.
Retrouver ces enfants adultes avancés dans mon cabinet de consultation permettait d'apprécier la merveilleuse éducation d''une certaine bien-pensance.
Comme m'a dit quelqu'une : si au moins j'étais née fille d'ouvrier de l'usine de mon père.....
tout un programme....
Je répondrai juste sur le passage de la femme qui dit "mon bébé" en parlant de son fils de 25 ans. Tu es sûr que ce n'était pas du deuxième degré ?
SupprimerParce que moi, il m'arrive de le dire en rigolant de mon "petit dernier" (qui fait 1m87 et chausse du 45) mais c'est vraiment pour rigoler...je ne me verrais pas dire ça sérieusement...
En revanche, combien de parents abusifs disent à l'école : c'est mon fils, il m'appartient, j'en fais ce que je veux et je l'élève comme je veux...Et ça, à mon avis, c'est plus grave...
Je ne suis pas certain que le "bébé" de 25 ans apprécie forcément l'humour au 2e degré...
SupprimerJ'ai vécu mon enfance à travers un diminutif ridicule (même s'il se voulait affectueux). J'ai réussi à m'en débarrasser en ne répondant plus à autre chose que mon prénom.
"En revanche......" J'en conclu que l'esclavagisme reste à abolir.
"Tu m'appartiens", "il m'appartient", comment peut-on dire de pareilles horreurs...
Baci e ti voglio bene Cara
Tout ça, c'est la faute à Becaud ...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Je vois tout de même une grosse différence entre faire le don de soi et accaparer l'autre sans qu'il en ait forcément très envie.... (en tous cas s'il y eut envie, elle s'estompe assez rapidement sans que "l'autre" en tienne compte pour autant...)
SupprimerTi bacio
Bon j'ai tout faux avec mes choix de chansons... c'est pas grave...
Supprimer=^.^=
C'était un plaisir de pouvoir écouter Bécaud et Balavoine :-)
SupprimerTu aurais pu choisir la pire dans le genre: "Ne me quitte pas", parce qu'il y a là un réel enfermement de l'autre par l'insistance pleurnicharde.
Brel considérait cette chanson comme un hymne à la lâcheté (il aurait pu rajouter du sadisme...)
Re-bacio
^^
SupprimerVaste sujet
RépondreSupprimerj'ai souvent évoqué cela aussi avec des personnes concernées , hommes et femmes
qui n'a pas eu cette peur dans le coeur enfant ?
je me souviens avoir évoqué cela avec mes enfants , en douceur
Je crois que si je devais être confrontée à ça un jour , ce serait difficile , en tant que femme , en tant que mère
autour de moi , je vois beaucoup de sagesse et d'intelligence pour éviter des querelles entre enfants et parents dans des familles recomposées
et en général , ça se passe bien
je vois même de belles complicités , de la reconnaissance , de l'amour , de la tendresse
faudrait juste trouver un autre mot
belle mère , beau père ? marâtre , c'est pas top
la littérature enfantine regorge d'histoires d'orphelins et ça fascine encore les lecteurs
c'est compliqué tout ça n'est ce pas Célestine ?
ça bouscule nos coeurs de maman , inévitablement
bises
Oui c'est compliqué, ça interpelle, d'autant que les familles recomposées sont amenées à être de plus en plus monnaie courante, et que nos filles se retrouveront peut-être en position de devenir des "marâtres"... Oui, ça bouscule, tu as raison, ma Jeanne...mais tu l'as dit, avec de la sagesse et de l'intelligence, on doit pouvoir arriver à adoucir les choses.
SupprimerBisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Ces enfants portent l'histoire du couple que l homme a formé avec une autre...
RépondreSupprimerIl faut juste avoir assez d'amour pour les enfants afin de ne pas bousculer leurs affections. Que l'on soit dans le rôle de la personne délaissée (lorsqu'il y en a une) ou dans celle de la pièce rapportée, il faut savoir se faire une place dans le coeur de ces enfants et ne surtout pas vouloir en chasser l'autre car ce seront les enfants qui en souffriront le plus et ils ne sont responsables en rien du désamour de leurs parents. Faire en sorte que les enfants n'aient pas à se construire entre leur "garce de mère" et leur "salaud de père". Bref ne pas détruire leurs modèles.
SupprimerBises
@Stella
SupprimerCe n'est pas faux, ce que tu dis.
En voyant ces enfants, une femme peut se dire que l'homme qu'elle aime en a aimé une autre au point de lui faire des enfants, et inconsciemment en être jalouse...
Bises mon étoile
¸¸.•*¨*• ☆
@Blutchiamo
SupprimerAimer et respecter les enfants, quoi...Comme des êtres humans à part entière. Mais ce n'est hélas pas toujours le cas. Et parfois, les enfants ne sont que des paquets de chiffons un peu encombrants...
¸¸.•*¨*• ☆
Pire parfois, une monnaie d'échange ou un objet de chantage...
SupprimerTout ça c'est la faute à Balavoine
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Pourquoi? Il n'aurait pas du expliquer comment une femme peut faire du chantage aux sentiments pour faire douiller l'ex....
SupprimerJe crois que certaines femmes n'ont pas attendu Balavoine pour le savoir et le mettre en pratique... :-(
Baci
Il y a aussi des hommes qui font du chantage en cas de divorce...En général, c'est bien partagé ce genre de truc.
SupprimerAvec les enfants, à 75% ce sont les femmes qui tiennent le couteau par le manche. Mais je te concède que des mecs peuvent être aussi garce que certaines femmes peuvent l'être.
SupprimerA la période de l'affaire Dutroux, la justice française avait annulé plus de 2000 procédures judiciaires pour viols ou attouchements sur des enfants, enjeux d'un divorce conflictuel. Les dénonciations étaient calomnieuses, mais les pères sont parfois restés des années sans pouvoir voir leurs enfants. Je ne sais pas si une seule de ces femmes avait été condamnée pour ça. Pourtant si le viol était fictif, le traumatisme est, lui, bien réel.
Lorsqu'on sait que l'enfant vit aussi mal dans sa chair et son psychique une fausse accusation que le viol effectif, il faut être particulièrement dénuée de scrupules pour ne pas hésiter à détruire ses enfants pour mieux effacer le père de leur vie.
Ces fausses accusations ont ceci de pernicieux qu'il n'y a pas de chemin de rédemption de la part du père et de pardon possible par l'enfant, parce que pour demander (et obtenir) un pardon, il faut être coupable. J'ai pu voir de près les dégâts immenses que ça fait.
Ti Bacio per la notte
Mon amie germaine est tombée dans les griffes d'un pervers narcissique et je peux t'assurer que son divorce a été une longue suite de coups bas et de souffrances qui a duré plus de quatorze ans. C'était en 2000 qu'elle a décidé de sauver sa peau, et elle en voit juste le bout.
SupprimerMais je te concède que tu es meilleur que moi pour les statistiques. j'ai juste pas envie de me battre. Surtout avec toi...
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J'admire la façon dont vous gérer ce débat délicat, Belle.
RépondreSupprimer~L~
Oups, gérez bien sûr !
Supprimerune lourde tâche de reconstruire une vie pour des enfants qui ne sont pas les siens
RépondreSupprimerje ne pense pas que la belle-mère doivent reconstruire la vie de ses beaux-enfants (sauf si leur maman est décédée.) dans la plupart des cas, heureusement, ils ont toujours leur mère et leur père, et c'est à eux, même séparés, de faire en sorte que tout aille pour le mieux pour eux.
SupprimerL'amour vrai, dans tous les cas de figure, fait miracle.
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