Des pétales de roses jonchant le sol: le défi du samedi m'inspire un texte érotico-triste.
Pour autant, ne vous y trompez pas:tout ceci n'est qu'une fiction.
Dans la vraie vie, mon coeur chante l'été naissant...
Pour autant, ne vous y trompez pas:tout ceci n'est qu'une fiction.
Dans la vraie vie, mon coeur chante l'été naissant...
Il lui fallait oublier sa bouche, surtout sa
bouche. Une bouche grenade qui lui explosait la langue en étincelles.
Un salmigondis de papilles fruitées et agaçantes comme une limette cueillie sur
l’arbre un matin d’été, un torrent de framboise et de menthe et d’anis.
Il lui fallait oublier sa peau, ses courbures de
velours, un velours mat et fluide, et étourdissant et enivrant de la douceur
salée dorée d’un coquillage. Oublier la suave langueur de ses bras blancs,
naturellement refermés sur lui en berceau, ses mains virevoltantes qui se
jouent de sa nuque, petit animal fou accroché à son cou.
Il lui fallait oublier ses cuisses ombrées de lune
effarées de plaisir, son petit cul potelé, la palpitation
sauvage de ses seins de crème et de satin, sa fleur de lys immaculée aux feulements
de tigresse engloutie. Sa voix passion de cascade fraîche, sa voix désir de
colombe frémissante, sa voix tourment de fontaine et de soleil. Et puis ses
yeux de jade intemporelle, tour à tour glace et feu, citron et miel.
Et tous les délicieux supplices de son cœur.
Elle avait ri, d’un sourire de perle vénéneux ,
l’éclair vert de sa prunelle laissant venir la tempête. Il lui faudrait
oublier aussi son parfum flou de myrte et de cardamome, lui crevant les narines
quand l’image même de sa folie disparaissait dans un
éclat de rire cruel.
Elle lui avait balancé son bouquet à la tête en criant
« c’est fini ».
Il regarda les pauvres pétales dispersés au vent gris
de novembre, et y vit clairement les morceaux de son cœur égosillé de désespoir.
Quel texte.... Chapeau... belle journée avec bises
RépondreSupprimerC'est magnifiquement - et floralement - dit... Et bien triste! Mais rien que pour la beauté de ton texte on ne regrette pas qu'elle lui ait balancé son bouquet à la tête... :-)
RépondreSupprimerBon week-end!
une nostalgie qui m'évoque un peu ce "je la voulais lointaine"de Gaston Paul Effa
RépondreSupprimerUn torrent de menthe, de framboise et d'anis... Quel baiser : on en redemande" ];-D
RépondreSupprimerInspirée....
RépondreSupprimerSoufflé !
Inspirée....
Soufflé !
Inspirée, on peut dire que ce défi t'a miraculeusement inspirée !
Et soufflé, je le suis vraiment d:^)
Un amoureux délaissé qui perd les pétales... C'est magnifique et délicat, chapeau !
RépondreSupprimerTes écrits sont toujours aussi magnifiques, il n'y a pas d'autre qualificatif..
RépondreSupprimerJe n'écris plus depuis quelques temps.. Cela reviendra sûrement, faut pas se prendre la tête.. :) Bisous ♥
ELLA Je sais que , lorsque tu participes au défi, tu sais écrire des textes très forts qui me retournent bien souvent. L'écriture ne part pas, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. ♥
RépondreSupprimerTANT BOURRIN Tu es vraiment le roi des jeux de mots! Je te décerne mon prix spécial du jury dans la catégorie commentaire spirituel.
RépondreSupprimerSAOUL FIFRE reprends ton souffle ou je vais être obligée de te faire un bouche à bouche!
RépondreSupprimerANDIAMO une vraie pub de dentifrice!
RépondreSupprimerMARIE MADELEINE je note ce livre que je ne connais pas...Merci, j'aime tes références littéraires.
EDMEE merci de ton passage. Le sujet m'a inspirée, je le reconnais. Une simple image peut déclencher une histoire complète, et même un petit drame. C'est la magie d'écrire.
PATRIARCH très bon dimanche à toi et à tous les tiens.
RépondreSupprimerCher maîtresse,
RépondreSupprimerC'est terrible d'être un enfant : On n'aime pas quand les adultes restent entre eux comme c'est le cas lorsqu'ils se prennent à parler de politique. Je ne comprenais plus trop bien vos billets. Aujourd'hui c'est peut-être pire, les images de ce texte...et je ne sais quoi de trouble en moi me font partir encore plus vers le rêve. Je sens en moi des sensations que j'ai du mal à maîtriser. J'ai du mal à me concentrer sur mon travail. ni Papa, ni Maman n'ont l'air à l'aise pour me parler de ces troubles. Peut-être que je suis en train de devenir grand ! J'ai peur.
Alors vite, rassurez-moi en passant dans les rangs, en regardant chacun de nous comme s'il était l'être le plus précieux que la terre ait porté. Et puis ce parfum qui laisse derrière vous une si belle trace ! Et surtout ne me regardez pas ! Je crains trop de rougir lorsque mes yeux croise les vôtres.
Je vous embrasse.
Le petit Nouveau.
C'est qui cette cruelle qui laisse son amoureux ainsi ?
RépondreSupprimerBERTHOISE une belle vache comme j'en ai connues, a moins que ce soit lui le salaud notoire, qui sait...
RépondreSupprimerLE PETIT NOUVEAU
Merci d'être venu poser ce délicat témoignage. Tu sais que je me demandais où tu étais passé?..Les "choses des grands" te font peur ou te troublent, c'est normal.Un jour, certaines te paraîtront délicieuses.
Mais dans la classe,tu es à l'abri, je veille à ce que chacun se sente à l'aise, à ce que personne n'éprouve de malaise. C'est la fin de l'année scolaire, tu n'es plus "le petit nouveau", car je pense que tu t'es bien intégré dans la classe, mais tu le resteras toujours un peu dans mon coeur.Me voilà rassurée, en tous cas, tu es toujours là.Je craignais un temps, que tu sois parti.