Ce sont sans doute mes lointaines affinités génétiques avec les Grands Bretons (même s'ils nous ont fait perdre le Tournoi) qui m'ont tout de suite fait penser, en regardant ce tableau de Spitzweg, à ce roman extraordinaire de Charles Dickens que j'ai dévoré vers l'âge de douze ans. (Je m'en souviens, j'étais en quatrième)
Une histoire protéiforme et picaresque intitulée « Les Aventures de Monsieur Pickwick ».
Les rouflaquettes, le haut-de-forme, la canne et surtout l'embonpoint du personnage contribuent évidemment à cette évocation.
Dans le tableau, les personnages féminins, mère et fille, semblent, elles, tout droit sorties d'un roman de Jane Austen... Ah...Jane Austen, ses capelines enrubannées de satin et ses célèbres « Orgueil et Préjugés », j'en aurais tant à dire...mais je ne voudrais pas me disperser.
Cette panse, donc, magnifiquement rebondie sous la culotte de soie, empêchant le gilet de se fermer, telle était la caractéristique physique première de Monsieur Pickwick. Il est bien possible qu'Alfred Hitchcock eût nourri, pour cette bedaine, par mimétisme abdominal, une admiration secrète...
Quant à son caractère, sur la toile on peut lire à son propos :
« Paradoxe vivant, cet homme d'affaires à la retraite, donc en principe averti, qui plus est observateur scientifique, se posant en représentant sincère de l'expérience et de la sagesse vécues, possède en réalité l'innocence et la naïveté d'un enfant que sa bonté innée rend incapable de voir le monde autrement qu'en termes bienveillants et optimistes à l'extrême. »
Voilà sans doute ce qui me plut d'emblée dans ce Don Quichotte so british, rubicond et débonnaire. Un personnage sans aucune méchanceté. Ça n'est pas si souvent en littérature.
Ses aventures ébouriffantes sont impossibles à résumer. Elles entraînent le lecteur dans un étourdissant périple, brouillant les pistes, rajoutant des histoires et contes secondaires au fil de l'imagination foisonnante de leur jeune auteur. Un de ces livres que l'on lit avec le plan des personnages à portée de main. Pour s'y retrouver.
Il faut dire qu'avant de devenir officiellement son premier roman, ce fut une sorte de feuilleton (on ne disait pas encore série) publié dans un journal, un peu comme pour Eugène Sue et ses Mystères de Paris. Dickens acquit à l'âge de vingt-cinq ans une maîtrise littéraire et une notoriété sans faille.
En relisant quelques pages des « Papiers posthumes du Pickwick Club » , qui est le titre anglais, je suis encore impressionnée par le niveau de langage, la richesse du vocabulaire, les tournures de phrases. Et la poésie aussi.
« Le soleil, ce ponctuel factotum de l’univers, venait de se lever et commençait à éclairer le matin du 13 mai 1831, quand M. Samuël Pickwick, semblable à cet astre radieux, sortit des bras du sommeil, ouvrit la croisée de sa chambre, et laissa tomber ses regards sur le monde, qui s’agitait au-dessous de lui. »
Je me demande quel enfant de douze ans pourrait encore lire Dickens, même dans une version expurgée. Je n'en tire pas de gloire exagérée (même si j'avais quelques facilités, aux dires de mes professeurs) : la lecture était notre youtube, notre netflix, notre instagram. Le livre notre laptop, notre tablette, notre smartphone.
Lire, c'était l'Alpha et l'Omega.
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Bonjour Célestine, quant à moi, en regardant le tableau, j'ai directement été transportée ici :
RépondreSupprimerhttps://wahooart.com/Art.nsf/O/7YRE9X/$File/Jean-francois-Millet-The-Angelus.JPG
Je n'ai jamais lu Charles Dickens.
Il y a quelques jours, ma maman me parlait de son livre de chevet préféré lorsqu'elle était enfant ; son seul livre d'ailleurs :
"Le tour de la France par deux enfants". C'était son You Tube avec des images ! ;-)
Le fameux "Tour de France par deux enfants"...L'ancêtre des manuels scolaires. Je ne l'ai jamais lu, mais ma mère en parlait, comme la tienne. L'article wikipedia apprend une foule de choses sur l'histoire de ce livre mythique.
SupprimerMerci d'en avoir parlé, Biche.
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Et elle m'a dit que ce livre représentait pour elle une évasion totale :-)
SupprimerLe voyage...
Je n'en doute pas. C'était très bien fait pour l'époque, surtout que les enfants ne sortaient pas de leur village. Cela apprenait l'histoire la géographie et la science de manière ludique : un concept très moderne, finalement...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
"Le tour de la France par deux enfants"
SupprimerBen oui , ma grand-mère était institutrice , dans un jadis disparu et dans un village du limousin .......
Ce livre faisait partie du décor , et Monsieur Pickwick aussi . La télé n'était pas encore arrivée dans notre monde .....
Bienvenue au club, cher Marco !
SupprimerNous sommes un peu des dinosaures mais c’est pas grave …
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Je n'ai pas lu ce livre mais je vais réparer ce "méfait", je l'offrirai ensuite à une de mes nièces qui aime le beau langage. Si si si cela existe... parfois ! Douce fin de dimanche céleste Célestine, bises de printemps. brigitte
RépondreSupprimerJe ne sais pas quel âge a ta nièce, mais si c'est une enfant, veille à choisir une version simplifiée pour enfants, car le texte intégral est quand même très compliqué et long. (la version PDF que je cite en lien fait 1200 pages)
SupprimerEn tout cas, je me régale à la relire, avec des yeux d'adulte. C'est tout autre chose..
Bises printanières, ma Plume.
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mais voilà une bonne élève, qui remet son devoir du lundi déjà le dimanche :-)
RépondreSupprimeret oui, moi aussi je leur trouve un air british, sans doute que je connais mal l'Allemagne!
Ce n'est pas faux. J'ai pris un peu d'avance, ne sachant point si j'aurai le temps, demain, de me consacrer à ce bon monsieur Pickwick. Il paraît que c'est le printemps, et que l'air va subitement devenir doux et parfumé... Non ?
SupprimerAh bon, alors j'aurai le temps de répondre aux commentaires... :-)
Qui pourra dire leur réelle nationalité, à ces trois-là ?
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J'ai vu il y a quelques années en Belgique ce titre revisité façon BD comme seuls les Belges savent s'aventurer dans ce domaine. A retrouver impérativement pour en faire la lecture à mes petits grands enfants. Je t'embrasse bien amicalement
RépondreSupprimerJe cherche désespérément ce livre sur le net, mais je ne trouve pas.
SupprimerÇa me plairait bien de voir ce que les champions de la BD en ont fait.
J'ai trouvé en revanche un nombre incalculable d'éditions pour enfants, de la bibliothèque verte à l'Idéal Bibliothèque...
Si tu trouves ta BD, tu me fais signe...
Bisous ma Chinou.
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Ça m'intéresserait bien aussi, chère Chinou! :)
SupprimerCôté physique, il fait un brin WC Fields. Bon côté moral, ce n'est pas lui qui aurait dit "Un homme qui déteste les enfants et les chiens ne peut pas être tout à fait mauvais." ;-)
RépondreSupprimerMais tout à fait.
SupprimerC'est aussi le physique d'un autre Great British célèbre : Winston Churchill.
Quant à WC Fields, je me suis toujours dit qu'il fallait quand même une sacrée personnalité pour assumer de telles initiales.😂
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!!!
SupprimerA 12 ans, j'ai reçu en cadeau un livre qui m'a marquée : "Qu'elle était verte ma vallée!"
RépondreSupprimerBises
On n'avait pas peur de faire lire les classiques aux jeunes enfants...
SupprimerC'était parfois contre-productif, parce que la difficulté risquait de dégoûter certains enfants de la lecture.
Comme d'habitude, je pense qu'il faut un juste milieu...
Belle journée ma Cathy
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J'ai adoré aussi ce livre...
SupprimerBien vu, il y a une vraie ressemblance :)
RépondreSupprimerJe vais aller voir tes liens.
Belle journée printanière.
Bisous Fabie, je vais aller voir ta participation.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je ne connaissais le livre que tu évoques que de nom. Je ne crois pas que je lirai ce pensum compliqué. En revanche j'ai savouré la longueur des titres de chapitre. Cela m'a rappelé d'autres livres anciens du genre.
RépondreSupprimer(Petite confidence : à une certaine époque envisageant une autobiographie [qui de fait deviendra le livre que tu connais], j'avais par mimétisme envisagé des titres de chapitre bien longs...)
Oui c'est pourquoi j'ai donné à mon billet un titre long à la mode de l'époque.
SupprimerJules Verne utilisait particulièrement ce système, par exemple...
Je te remercie d'être allé jeter un coup d'oeil au PDF. Le premier chapitre est assez rébarbatif, puisque c'est un compte rendu de réunion. Mais ensuite les aventures commencent. Les pages de ce format sont quand même très rapides à lire. Hier j'ai lu une centaine de pages en peu de temps. C'est bien écrit et parfois assez drôle.
Mais je comprends que ça fasse peur, un long texte.
C'est un peu comme un long film...
Je t'embrasse.
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En effet j'avais remarqué pour ton titre !
SupprimerJe vais aller relire plus loin que le premier chapitre qui ne donne guère envie de poursuivre la lecture. Mais s'il y a des trucs rigolos… je suis preneur !
C'est de l'humour anglais... 😁
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un exemple :
Supprimer« Dieu nous protège ! dit M. Pickwick, tandis qu’on mettait
leurs paquets dans la voiture ; Dieu nous protège ! Qui est-ce
qui va conduire ? Je n’y avais point songé.
– Vous naturellement, repartit M. Tupman.
– Naturellement, ajouta M. Snodgrass.
– Moi ! s’écria M. Pickwick.
– Il n’y a pas le plus petit danger, monsieur, insinua le valet
d’écurie. Je vous le garantis pour la douceur : un enfant au maillot le conduirait.
– Il n’est pas ombrageux, hein ?
– Ombrageux ? il ne broncherait pas quand il verrait passer
une charretée de singes, avec la queue en feu.
Cette dernière recommandation était convaincante. »
😁
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Ce roman de Dickens, exubérant, est une oeuvre de jeunesse. De nos jours, on dirait qu'il " part un peu dans tous les sens"...
RépondreSupprimerMais ses qualités d'écrivain étaient déjà bien présentes. C'était l'époque des grands romans à épisodes, la jeunesse avait soif d'aventures, de découvertes, et d'évasion. Ensuite, il a écrit des choses moins légères, et beaucoup plus profondes.
Quoi qu'il en soit, vous en parlez si bien que l'on a envie de se replonger dans la vie de ce petit homme rondouillard et sympathique.
~L~
Comme je le dis dans mon billet, c'est sa légèreté (malgré l'embonpoint) et sa bonhomie (avec un seul m) qui en font un personnage hors norme.
SupprimerMerci pour votre lecture, cher ami.
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Chère amie Céleste,
RépondreSupprimerL'évocation de ce brave Mr Pickwick m'a joyeusement ramené quelques décennies en arrière...
Certes les cours de Français m'avaient au moins donné l'occasion de lire des extraits de cette oeuvre de Dickens...
Mais, c'est surtout grâce aux feuilletons radiophoniques de radio France que j'ai pu apprécier les aventures de Mr Pickwick.
J'ai souhaité me replonger dans cet univers sonore et je suis tombé sur cet extrait que j'ai pris plaisir à écouter.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/monsieur-pickwick-d-apres-charles-dickens-8eme-episode-4027728
Merci pour cette évocation qui me rappela l'époque où, sans écran à la maison, je jouissais du plaisir de l'écoute de ce type de feuilleton ou de pièces radiophoniques grâce au poste à transistors que je m'étais acheté....
Mon expérience des feuilletons radiophonique s'est arrêtée à Pierre Dac, signé Furax, et Bons baisers de partout.
SupprimerMon pseudo, comme tu le sais sans doute, provient d'un de ces personnages hauts en couleurs, Célestine Troussecotte la secrétaire du Colonel Hubert de Guerrelasse.
Je ne connaissais pas cette version de Pickwick. Dommage que la voix du lecteur manque un peu de "peps".
Mais c'était ainsi qu'on lisait, de manière (un peu trop) solennelle, en 1966...
Merci pour ce partage, Petrus.
Belle première journée de printemps.
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Et celui-ci :
RépondreSupprimerhttps://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/monsieur-pickwick-d-apres-charles-dickens-6eme-episode-3172129
👍🏻
SupprimerJ'aime beaucoup ta conclusion ! Et quand tu penses que même la collection des 3Martine" a été simplifiée....
RépondreSupprimerAh la la...les simplifications de la littérature jeunesse...J'avais écrit un billet sur le Club des Cinq.
SupprimerIl partait d'un article lu dans la presse sur les transformations qu'avait subies Le Club des Cinq et les saltimbanques.
Ceux-ci disparaissaient, bien sûr, comme étant stigmatisants. Le passé simple était éradiqué au profit du présent.
Bref, la nouvelle mouture n'avait plus rien à voir avec celle de mon enfance.
J'ai retrouvé l'article en question. C'est ICI, si le coeur t'en dit...
Bisous ma miss
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Dickens, j'en ai lu dans ma jeunesse et je me demande s'il n'est pas temps que je le relise...
RépondreSupprimerBon après-midi.
Mo
C'est toujours intéressant de relire, à des périodes différentes de notre vie. On ne découvre pas les mêmes choses...
SupprimerC'est ainsi que j'ai lu plusieurs fois le Petit Prince, et qu'à chaque fois j'ai été bluffée par des aspects inattendus...
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Bonjour Célestine, le début du printemps m'amène chez toi .Je découvre les aventures de ce monsieur Pickwick dont l'évocation me parait aussi burlesque que tendre et loufoque . Une pépite donc !
RépondreSupprimerHello cher Zicos
SupprimerUne sorte de pépite d'un autre temps, en effet...
Bonne première soirée de printemps !
Avec bises
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Merci pour ces références littéraires que je vais consulter, je ne me souviens pas avoir lu C. Dickens, pourtant au collège on devait lire beaucoup. Une de mes petites-filles lit énormément, je vais la questionner.
RépondreSupprimerBises savoyardes.
Je pense que ce n'est pas au collège que l'on m'a fait lire ce livre. Je l'avais trouvé au bibliobus, une drôle de chouette bibliothèque itinérante qui se garait devant chez mes parents tous les mercredis...
SupprimerBises du sud
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Coucou merci chère Célestine pour cette évocation du roman extraordinaire de Charles Dickens, tu as raison de parler de cette pure poésie de l'âme comme tu sais si bien la restituer dans tes écrits ! Je vais le conseiller à mes petits-enfants qui lisent énormément malgré les réseaux sociaux... d'ailleurs, peut-être l'ont-ils déjà lu ? à suivre, bonne soirée à toi !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup "la poésie de l'âme" C'est une très belle expression.
SupprimerC'est bien que tes petits-enfants lisent énormément. J'ai toujours pensé que savoir lire était la véritable libération de l'esprit. D'ailleurs les dictatures détruisent les livres, c'est bien le signe...
Bises merci de ton passage Emma
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Je ne connaissais pas du tout.
RépondreSupprimerCe qui est bien chez toi, c'est qu'on apprend toujours quelque chose de nouveau.
Et tu donnes toujours l'impression que tu te régales, quelle que soit le sujet dont tu parles.
C'est agréable.
Bises
Angela
Mais je me régale...Parce que je ne pourrais pas écrire sur un sujet qui me barbe...
SupprimerMerci Angela
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12 ans en 4ème, tu étais une élève précoce.
RépondreSupprimerEn parlant du feuilleton de M. Picwick moi c'était Rahan de Pif gadget mais aussi le club des 5
J'avais un an d'avance, sachant lire en entrant au CP... Je n'ai découvert ma "précocité" qu'à l'âge adulte...😁
SupprimerLe club des cinq, Alice détective, le clan des sept, les six compagnons...Et Fantômette bien sûr !
Bises Laurent
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N'ayant jamais lu Dickent, je rebondis sur la pauvreté de plus en plus marquée de l'usage du français.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas nouveau.
Mon dernier fils était à la fois sur-efficient et toujours dans un univers adulte.Il était ostracisé par les autres élèves car, disaient-ils, "On ne comprend pas ce qu'il dit". C'était il y a plus de 30 ans.
Sta andando tutto a rotoli, mia cara signora.
Mille baci
Il est certain que le niveau de langue s’appauvrit, notamment au niveau des enfants. Sous prétexte de s’adapter à leur niveau, on simplifie la langue au maximum. Mais ce n’est pas comme cela que l’on enrichit le vocabulaire des enfants. C’est en leur proposant des choses qu’ils ne connaissent pas.
SupprimerJe comprends donc bien le problème de ton fils, j’ai souvent eu cette sensation moi aussi de n’être pas née sur la même planète que mes petits camarades.
Mille baci Caro mio
Chère Célestine,
RépondreSupprimerJe n’avais de ce Monsieur Pickwick dont vous parlez qu’une image en noir et blanc, une de ces caricatures des livres d’histoires où les grands du monde d’alors se faisaient déjà ridiculiser. Dans ce monde de livres en noir et blanc je n’avais pas besoin d’imaginer le monde en couleur. Vous m’avez bien fait comprendre ce sentiment par ce bel article. Dans ce monde passé étrange où tout était dans un camaïeu de gris et où même la télévision ajoutait à la chose la couleur ne me manquait jamais.
Les mots s’ajoutaient aux mots, les phrases mêmes traduites étaient ciselées et sans même qu’on en prenne conscience c’est notre imaginaire qui reconstruisait les histoires.
J’aurais aimé voyager avec d’autres dans ce monde raconté mais j’étais seul. Enfant on ne sait pas partager son imaginaire.
Ça vient de se faire en vous lisant.
Merci chère Célestine. Je vous embrasse en noir et blanc.
Le noir et blanc est devenu très chic, notamment en photographie.
SupprimerJe me souviens quand même que la première fois que j’ai eu une tv en couleurs j’étais émerveillée. C’était le mariage de Charles et Diana, ça ne date pas d’hier !
Merci pour votre touchant message cher anonyme que j’ai reconnu entre mille.
Je t’embrasse
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Mr Pickwick, Don Quichotte ( Le nom de ce personnage, prononcé dans la langue de Cervantes, Don Quixote de la Mancha, raconte une histoire à lui seul) mais aussi Jacques le fataliste, Bouvard et Pécuchet ou encore Tartarin de Tarascon (la dernière syllabe était répétée, petite manie provençale), tous ces antihéros sont des personnages de farces qui les dépassent, où l'humour, l'absurde, la poésie et même la philosophie forment un mélange détonant.
RépondreSupprimerTu as probablement raison, Célestine.
Peu de jeunes doivent lire ou simplement connaître Dickens ou Marc Twain, et tant d'autres, la liste est longue.
David Copperfield n'est qu'un illusionniste, pas vrai ? :-)
Je les ai lus, adolescent.
Mon seul mérite était de dévorer tout ce que je trouvais à l'être, sans me poser de questions.
Il faut rendre un hommage aux qualités des traductions, sans elles pas de poésie fidèlement retranscrite, à moins de pouvoir lire dans le texte original.
Quant à Hitchcock, au nom aussi improbable que Pickwick, à la physionomie rondouillarde, découpée en ombre chinoise et reconnaissable entre toutes, nul doute qu'il connaissait et appréciait les écrits, l'humour de son illustre compatriote.
Ah quel commentaire réjouissant.
SupprimerAlors non seulement tu es cinéphile, mais amateur de littérature aussi.c’est formidable.
Les anti-héros ont toujours quelque chose d’émouvant qui me touche énormément.
Et comme toi j’ai dévoré à peu près tout ce qui passait à ma portée, j’avais une soif inextinguible de lecture. Je n’ai jamais regretté, ni pensé, comme certains, que c’était du temps perdu.
Mon seul regret est de me dire que je ne pourrai jamais lire qu’une infime partie de tous les merveilleux livres qui ornent les bibliothèques…
Je t’embrasse cher Rom
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"Mon seul regret est de me dire que je ne pourrai jamais lire qu’une infime partie de tous les merveilleux livres qui ornent les bibliothèques…"
SupprimerCette pensée, que j'ai souvent eue (élargie à d'autres domaines que la seule littérature), me plonge dans un abîme de perplexité métaphysique, la vie est bien trop courte :-)
Bises, Célestine.
Comme nous sommes semblables...
SupprimerC'est vrai, je suis souvent dans les mêmes abîmes existentiels, quand je vois tout ce que je n'aurai jamais le temps de faire.
Ça me fait penser à cette chanson de Reggiani qui me tord les tripes " Le Temps qui reste ".
Après j'en reviens à ma ligne de conduite optimiste : je regarde tout ce que je suis encore en capacité de faire, et ça va beaucoup mieux.
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C'était très chouette, Mr Pickwick.
RépondreSupprimerJ'ai adoré "Les grandes espérances", "Olivier Twist" et d'autres quand j'étais en 5ème et en 4ème...
Comme toi je me demande qui lira encore les oeuvres de Mr Dickens (je dois avouer que la dernière fois que j'ai lu Dickens, c'était "La petite Dorrit" et "La maison d'âpre vent" et j'avais plus de 30 ans) et c'est toi qui viens de me remettre ça en tête...
Quel beau titre "La maison d'âpre vent"
SupprimerPas très joyeux, mais Dickens, ce n'est pas toujours joyeux.
Les Grandes Espérances, quel bonheur de lecture...
Un grand auteur, en tout cas, que j'ai eu plaisir à revisiter à l'occasion de ce "devoir".
Je t'embrasse
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Oh, Mr Pickwick, je l'avais oublié, mais, je sais que je l'ai lu - où, quand, comment, heu, sais plus ? - comme j'ai lu tous mes "classiques". jamais autant lu de toute mon existence qu'au primaire et au collège, des centaines, des milliers de livres de toutes sortes..J'ai dévoré toutes les bibliothèques, et chez ma cousine le club des 5, 7, Fantômette..... livres que son père lui offrait, lui qui était loin de sa fille. Pourtant, jamais ma mère ne nous a offert un livre - à mon grand désespoir - elle trouvait que c'était du temps perdu...Je me cachais donc dans le grenier, très haut, où elle ne montait jamais, je lisais des nuits entières avec une lampe de poche, aussi bien à la maison que dans les dortoirs..C'est comme ça que je me suis "instructionnée" côté français, car, pour le reste, je m'en fichais royalement...J'ai même lu les mémoires de De Gaulle, c'est dire. Bon, là, j'avoue, au bout de quelques pages, j'ai laissé tomber...Maintenant, je regrette énormément de ne plus pouvoir me concentrer suffisamment, de porter des lunettes... Il m'arrive juste de loin en loin d'acheter un livre...dommage, car mon mari me dit que ce passe-temps n'était guère onéreux....Sacré Pickwick dont tu rends finalement bien sympath le monsieur du tableau..
RépondreSupprimerOn a tous eu cette période de lecture avec lampe de poche...Pourquoi ? Sans doute parce qu'il fallait éteindre et dormir, et que nous n'en avions pas envie...
SupprimerJe me suis sûrement bousillé les yeux à lire comme cela, avec ce goût d'interdit en plus...
Mais c'était un temps fabuleux, cette boulimie de lecture.
Moi, par contre, je n'ai jamais arrêté, lunettes ou pas...
Bisous Autre Julie
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Petit rajout....Je dis que je lis de loin en loin. Pas tout à fait, car, j'aime lire les blogs. C'est de la lecture aussi nos historiettes...on peut s'en aller, revenir quand on a un petit moment, vite fait, bien fait et souvent, un passe-temps somme toute agréable. On a presque l'impression de s'être fait des amis, amis qu'on peut lâcher sans remords, dont on suit les bribes de vie qu'ils veulent bien nous donner...En tout cas, Célestine, chez toi, on en apprend beaucoup à te lire, à lire tes lecteurs, dirais-je même, qu'à mon âge vénérable, je "m'instructionne" encore ?
RépondreSupprimerJ'apprécie toujours beaucoup le temps que tu prends à poser de longs commentaires, je te vois moi aussi, souvent chez Le Goût, d'ailleurs.
SupprimerTu sais que tu viens quand tu veux. 😉
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J'avais aussi pensé à Dickens mais j'ai choisi la paresse.
RépondreSupprimerRhôô ! J'aurais bien aimé lire ce que tu aurais pu en dire. Cela aurait été marrant, j'aime bien les approches différentes d'un même sujet. Paresseuse va !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tu as raison notre manière de nous évader à l'époque c'étaient les livres . Je l'ai lu il y a si longtemps, mais j'avoue qu'il ne m'en reste rien. Tu en parles fort bien Célestine.
RépondreSupprimerNous avons un ami anglais , de Cornouailles, qui lui ressemble beaucoup tout en gentillesse et douceur, quand il nous invite dans sa belle maison béarnaise il porte tout au long du repas une sorte de ciboire emplis de Bordeaux ou autres excellents cépage de nos terroirs français, dont il raffole, le teint rouge et son ventre rebondi, c'est un amour !
Quelle chance d'avoir un ami qui ressemble à monsieur Pickwick !
SupprimerQuant au nom Cornouailles, il me fait rêver carrément. Mon côté romantique...
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Ces lectures étaient extraordinaires. Je n'ai pas lu ceci, je ne sais même pas si j'ai lu du Dickens, mais comme toi j'étais insatiable et j'en ai vite eu assez des petits livres trop illustrés et trop langage bébé pour les enfants, j'aimais (encore, comme toi) le beau vocabulaire, les phrases qui créaient dans ma tête tout un décor précis... Une source d'imagination, de beau vocabulaire, de personnages variés à l'infini....
RépondreSupprimerInsatiable : voilà tout à fait un mot approprié pour désigner cette soif de lire...
SupprimerLe beau vocabulaire...Voilà du petit lait pour les amateurs d'écriture. La magie de pouvoir, avec un assemblage de lettres, exprimer à peu près tout ce que l'on peut éprouver ici-bas. Je trouve ça fort.
Plus on possède de mots, moins on est violent, j'en ai toujours été persuadée. Quand on ne parvient pas à s'exprimer, on parle avec ses poings...
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Ah! La lecture... je ne peux pas m'empêcher, lorsque j'entends des gens autour de moi qui me disent qu'ils n'aiment pas lire et qu'ils ne lisent donc jamais, de me demander comment ils font! Mes parents m'ont incitée à la lecture, ma mère nous offrait des livres, et j'adorais me plonger dedans. C'était l'évasion, les grandes vacances toute l'année. Je lisais sous la couette avec une lampe de poche. :-) Aujourd'hui, je lis dans mon bain, tous les jours, c'est le moyen quotidien pour m'évader de tous les soucis. Alors ton bonhomme ventru, la dame à la Jane Austen, je leur invente plein d'histoires. Bises alpines.
RépondreSupprimerToi aussi, tu étais une adepte de la lampe de poche...Nos parents nous ont rendu un fier service en nous interdisant de lire...
SupprimerJe crois que de nos jours, plus on incite un enfant à lire, moins il lit...
Cela s'appelle l'esprit de contradiction.
Bises de mon sud printanier.
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Je viens de poser une question à mon mari :
Supprimer- cites-moi 2 titres de livres que tu as lu ( les 2 ou 3 seuls qu'il a lu dans sa vie probablement ), je ne me souviens plus du titre que tu me cites très, très souvent....
- le Grand cirque
Celui-là, il me le cite souvent. Après, il a peiné à me trouver le nom d'un 2e livre
- ah oui, Mémoires d'un âne et Cardin
- Cardin, ça compte pas, tu ne regardes que les photos - c'est vrai aussi qu'avoir eu le livre signé de la main de ce grand couturier qu'il a encensé toute sa vie, mérite de lire au moins la 1ere page -...
Quand les enfants de mon mari lui offre un livre, c'est souvent de beaux livres avec de belles photos et peu de texte, souvent des livres sur l'aviation ou les trains...
C'est marrant qu'il ne m'ait jamais reproché de lire, même quand nous étions mariés - et oui, j'en oubliais presque "mon devoir conjugal, lui préférant la lecture..... ha, ha -...Là aussi, je lisais des nuits entières quand un livre me passionnait..Mais, ça ne le gênait pas qu'il m'a dit - sauf quand, re-ha-ha - Ah oui, lire son journal quotidien, c'est aussi de la lecture à la décharge de ceux qui n'aiment pas lire...Lire aussi les pubs, ça aussi, c'est de la lecture.......
Ah oui, je vois que mon pseudo ne s'affiche pas, c'est moi Julie de la belle ville classée à l'Unesco..Et oui, rien que ça...
SupprimerUne ville classée à l’Unesco ? Nice peut-être ? Ce serait bien c’est mon berceau maternel …
SupprimerMerci pour tes anecdotes concernant ton lecteur de mari… c’est croustillant !
Est ce que lire les pubs c’est de la lecture … certes. Mais est-ce ce de la lecture plaisir ?
Bisous chère Julie de l’UNESCO
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Coucou Célestine, malheureusement, je n'ai pas lu ce livre. Par contre, à l'adolescence, mon père m'a offert un magnifique livre relié "Le merveilleux monde des fourmis". Je m'en souviens très bien. Un autre aussi que j'ai beaucoup aimé "En avant" et tant d'autres aussi. Je lisais le soir au lit. Avec la lecture, je me laisse transportée.
RépondreSupprimerBisous et beau printemps.
Je n'ai pas trouvé trace des livres dont tu parles. Mais parfois nos souvenirs des titres exacts s'émousse.
SupprimerIl reste que ce goût de la lecture t'a forgée telle que tu es, curieuse de nature, passionnée de beauté, et amoureuse de la poésie.
Bisous ma rêveuse
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Je me souviens avoir lu « Les Aventures de Monsieur Pickwick », mais j'avoue que je n'en ai qu'un souvenir lointain, je l'avais même oublié jusqu'à ce que je lise ton billet. Alors merci de me l'avoir rappelé, Célestine. :-)
RépondreSupprimerBonne fin de journée, bisous.
Je m'y suis replongée avec bonheur. le texte original, du moins sa traduction, fourmille de belles descriptions et d'anecdotes amusantes qui n'était pas dans la version "pour les enfants"
SupprimerC'est en quelque sorte une redécouverte pour moi.
Belle soirée, belle d'âme.
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Je n'ai jamais lu Dickens. Charles, je crois, de son prénom ! Quant au tableau de Spitzweg, j'ai comme une impression de déjà vu ; peut-être quelque part au fond des souvenirs, ou bien lors d'une promenade du dimanche... Il en est de même pour ce livre des aventures de Monsieur Pickwick. Je suis presque sûr d'avoir vu ou tenu ce livre, quelque part dans le bibliobus qui sillonnait ma campagne, lorsque j'étais enfant. Je ne pense pas l'avoir lu.
RépondreSupprimerBisous du printemps
Ah toi aussi tu allais au bibliobus ?
SupprimerComme je le disais à Praline, un peu plus haut, j'avoue que j'adorais ça. Il y avait dans ce camion une ambiance feutrée, et les livres que j'y trouvais avaient quelque chose d'extraordinaire. Une odeur, un charme désuet.
J'avais découvert "Guy des Cars", et j'en lisais un par semaine.
Le monsieur qui tenait le camion me connaissait bien : "La petite demoiselle des Quatre Temps" il m'appelait.
C'était le nom de ma maison.
Bises nostalgiques
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Un bibliobus de couleur bleue, je crois. Immense de l’extérieur, si petit à l’intérieur. Je n'osais pas prendre de livre, de peur de les abîmer, aussi et surtout, parce qu'il fallait faire vite, et je ne savais pas... Je n'ai pas souvenir d'en avoir beaucoup emprunté.
SupprimerJe me demande si ça existe toujours les bibliobus…
SupprimerJe n’ai pas eu l’idée d’aller vérifier chez monsieur Google.
J’aimais bien moi. Sauf ton respect, je n’ai jamais eu peur de faire mal aux livres en les lisant.
Je crois même que ce qui fait le plus de mal aux livres, c’est d’être oubliés sur une étagère.
Bisous retardataires.
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Hello ma Cel. Mr. Pickwick et toute la saveur du pays le plus exotique qui soit, l'Angleterre. 🙂Merci so much for pretty Spring image. Hélas je ne nourris guère De grandes espérances sur les lectures des 12 ans, et plus. Qui suivrait les tracesde David ou Oliver?
RépondreSupprimerKissin' Dear Miss W. and ATTB. 🦢
C’est dommage, ils perdent quelque chose ces mouflets, toujours le nez dans leurs smartphones…la lecture offre de telles possibilités de faire marcher son imagination, et au final son cerveau…
SupprimerThank you for your message
Kisses from miss W
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Je passe de temps en temps pour lire sans commenter mais là, la coincidence me donne envie de partager, j'ai tout de suite pensé à Monsieur Pickwick en voyant cette image. D'ailleurs tu me donnes envie de le relire.
RépondreSupprimerSi tu passes sans t’arrêter d’habitude, c’est gentil de t’être arrêtée aujourd’hui.
SupprimerEt je suis heureuse de n’avoir pas été la seule à voir la ressemblance …
À bientôt chère Mathilde
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Môssieu "Grapille-ta-semaine" au nez des tristes quotidiens !
RépondreSupprimerMais bien sûr !
Plus loin, en '69, certain J.K. Toole pondra sa "Conjuration des Imbéciles", dont il ne saura jamais la publication, sa mère s'en étant chargée, peu après son... hélas ! suicide.