« Maintenant. Là, tout de suite. Tu sais, le gérondif latin « manu tenendo » est clair. (C'était un ange érudit et linguiste) Il signifie :
« Pendant que l'on tient quelque chose dans sa main ». Main, tenant. Tenant dans la main.
C'est joli comme étymologie, non ? C'est comme une évidence.
Mais que tiens-tu de si précieux dans ta main, qui donne à ce moment-cadeau le doux nom de « présent » ?
Mais la Vie, tout simplement. La putain de Vie. (C'était un ange brut de pomme, qui ne mâchait pas ses mots)
Le fait de ne pas être allongé dans une boîte obscure, figé sur l'infini, décomposé, ou dispersé en poussière dans la mer ou au pied d'un arbre. Y penses-tu chaque matin, en ouvrant les yeux sur ce miracle ?
La mort aura son tour. Elle le sait. Elle gagne toujours à la fin. Mais pour l'instant, tiens-la en respect. Traite-la en amie, apprivoise-la, je connais pour cela un moyen génial (C'était un ange sûr de lui) : prête ton attention à la Vie. Profite. (Et hédoniste, avec ça !)
Ressens. Bouge, même si ce n'est que d'un battement de cil. Tu as un corps qui dégage de la chaleur, frissonne, produit des fluides, des bruits, des borborygmes même. Nourris-le de belles et bonnes choses, bichonne-le, tendrement, car il héberge ton Être. C'est la plus belle des maisons. Ton vaisseau dans l'aventure. (C'était un ange poète, assurément)
Ecoute battre ce petit morceau de chair palpitante qui te maintient (encore cette idée de la main qui tient) droit·e sur ton fil d'Ariane, toujours étonné·e.
La chance, c'est le principe actif infinitésimal d'une dilution magique. ( C'était un ange se soignant à l'homéopathie). Même quand tu traverses d'horribles tempêtes, elle est là. Ouvre ta main. Saisis-là, ne la laisse pas s'envoler.
Et dis-moi ce qui te rend vivant. Maintenant. »
Je le lui ai dit.
Mais la liste est trop longue pour que je vous l'écrive.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆•.¸¸.•*`*•.¸¸☆•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Moi ce qui me rend vivant, c’est de vous lire. J’ai apprécié votre voyage et je vous retrouve telle qu’en vous même, toujours inspirée par la vie.
RépondreSupprimerQue je vous souhaite longue et heureuse.
~L~
Ah cher Lorenzaccio, allez, vous êtes le premier de mes fans. Je vous souhaite de bien jolies années encore.
SupprimerEt merci pour votre indéfectible fidélité.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tu me l'envoies, cet ange? j'aime les érudits linguistes philosophes de bon conseil ;-)
RépondreSupprimerJe te l'envoie immédiatement madame Adrienne. Il a des ailes ultra-rapides, il sera chez toi dans la soirée.;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Bien dommage que la liste soit si longue : je suis preneur de tous les petits trucs qui aident à vivre...
RépondreSupprimerJe crois que cela fait plus de treize ans maintenant que je fais cette liste sur ce blog...
SupprimerDes milliers de bonnes raisons de me sentir complètement vivante.
Et plus j'avance, plus j'en trouve !
Bisettes ma bourlingueuse.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Woaw, moi la linguiste, férue d'étymologie, tu m'as bluffée. Jamais je ne me suis penchée sur celle de "maintenant". Et c'est tellement parlant que j'en suis toute retournée. Hic et nunc, telle est ma devise que j'essaye vainement de mettre en pratique. Mais maintenant, je regarde mes mains d'un autre oeil.
RépondreSupprimerMaintenant, c'est effectivement le seul instant que l'on tient dans sa main, et le temps de l'écrire il est déjà passé...Autant le serrer solidement !
SupprimerQuant à "nunc", je me demande quel mot il a donné en français...
Kisses my sister
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
NOW 😉
SupprimerTu as toujours cet art poétique de nous ramener à une partie essentielle de nous-mêmes. Et tu sais le mêler à du réalisme de nos vies telles qu'elles sont.
RépondreSupprimerTenir dans ses mains le plus précieux de ce qui existe : la Vie, la nôtre et celles de tous les autres parce que nous ne sommes plus rien si nous cassons le fil qui nous lie et nous relie.
Le lien...j'ai déjà tellement écrit sur le lien, ce fil ténu si indispensable...
SupprimerJ'essaie tant bien que mal de le maintenir (!) avec une personne de mon entourage que tu connais. Pas facile quand la personne s'arme de ciseaux pour couper toute tentative de passerelle... mais je ne perds pas espoir.
Merci pour tes analyses toujours très bienveillantes de mes écrits. Tu sais à quel point c'est important pour moi, ce retour.
Je t'embrasse
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Si l’étonnement, c’est le commencement de la philosophie, un peu de croûte encore chaude de ta miche (photo) :) bien dorée généreusement beurrée, c'est un motif de bonheur :)
RépondreSupprimerMoi, c'est la vie qui me rend vivante :)
Beau billet, revigorant... merci maîtresse. Bonne soirée, bisous.
Tu as bien raison : je n'ai pas choisi cette image par hasard. Le pain, le blé, l'eau, la terre, tous ces fondamentaux que le monde moderne a tendance à oublier, ou à reléguer au rang des choses peu importantes... Pour moi, le bonheur de manger des choses simples et saines est la première des raisons de me sentir vivante, pleinement vivante.
SupprimerLe pain, c'est la vie.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Toujours un plaisir de te lire, même si ton ange en sait trop pour être un ange tranquille. Quant à la mort, au fond elle ne gagne ni ne perd, il n'y a pas de combat, elle attend, on arrive, mais pas tout de suite, et elle est souvent miséricordieuse, allez!!!
RépondreSupprimerJe ne suis pas certaine que la mort, surtout quand elle est violente, comme celle d'un enfant, soit très miséricordieuse. Je crois aussi qu'il y a un combat, perpétuel, pour vivre, c'est dans la nature. Mais ce n'est pas parce que je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi que je ne trouve pas tes mots intéressants. Ils le sont, comme toute expression d'une vérité qui n'est pas la mienne, et qui me fait prendre conscience de l'altérité.
SupprimerBaci sorella
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Main tenant mon téléphone, pendant que la Nature se réveille, je lis tes mots magnifiques.
RépondreSupprimerJe vais rester encore un peu sous la couette, écouter le coucou, la tourterelle.
A chaque seconde mon maintenant va évoluer et m'apportera une sensation différente à savourer. Et mon présent n'en finira pas de beauté, de joie.
Que c'est joli ce que tu dis, ma Suzame. En ce moment, chaque matin et chaque soir, il y a chez moi un merle qui se prend pour Léo Ferré. Son chant est clairement fait des trois notes de "jolie môme", répétées ad libitum. C'est ravissant. Rester sous la couette en écoutant la nature s'éveiller, voilà une chose qui n'arrivera plus quand on sera six pieds sous terre ;-)
SupprimerBisous de fée•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Pas le moindre grain de sable dans ta petite machine à fabriquer de l'âme. Et quelle âme !
RépondreSupprimerTu la vois, la légère couleur cramoisie qui est en train d'envahir mes joues, me transformant en pomme d'api ?
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
https://www.youtube.com/watch?v=1ne_hd13VYc
RépondreSupprimerQuelle jolie chanson ! Je ne la connaissais pas. Elle est nouvelle sans doute.
SupprimerJe me permets de remettre le lien cliquable ici :
La Baraka
Bisous Mister
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tu connais de ces anges, toi...
RépondreSupprimerBleck
Si tu savais... ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ce qui me rend vivant "main tenant" , pas le temps d'y réfléchir lorsque l'on , une miche de pain frais , du bon beurre salé , quelques huitres et du vin blanc charentrais
RépondreSupprimerOu alors des huîtres de Bouzigues, avec un Picpoul et un petit coucher de soleil sur l'Etang de Thau... Une merveille.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ô Célestine , ton texte est très plaisant, ta plume est alerte et vivace elle entraîne le lecteur.
RépondreSupprimerAu choix, on peut faire la liste de ce qui rend vivant ou alors chanter pour passer le temps
"Comme on dessine sur le givre
Comme on se fait le coeur content
A lancer cailloux sur l’étang "
https://www.youtube.com/watch?v=vcxGQiMgGS0
Ah Marco, tu es en train de faire exploser mon compteur de statistiques, et ça c'est un vrai petit bonheur.
SupprimerQuant à Léo, respect. Voilà un monsieur qui avait le sens du temps.
Bisous
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ce qui me rend vivante : les jours de petits bonheurs gagnés contre le cancer de mon mari!
RépondreSupprimerJe sais que ce n'est pas facile ma Cathy. Mais vous vous battez ensemble, et tu ne lâches rien. C'est beau.
SupprimerJe t'embrasse de tout coeur.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
A mains levées nous pouvons te décerner le prix du texte le plus rafraîchissant dans la chaleur actuelle.
RépondreSupprimerSavourons ces moments delicieux de lecture....
Bises
Ça c'est très gentil mon cher Petrus!
SupprimerIl est vrai que j'apprécie la fraîcheur de ma vie, comme on boit à une fontaine après une traversée caillouteuse...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Vraiment chouette ce moment de bonheur.
RépondreSupprimerOn devrait en vivre plus souvent...
C'est simple pourtant, suffit de ragrder autour de soi !
Tu as vu comme le truc que je t'ai montré est chouette ?
Il était magnifique, non ?
(les autres, pas de remarques graveleuses s'il vous plaît.
Et ne levez pas les yeux au ciel d'un air innocent, je vous connais.)
Ton truc était super, une petite merveille de précision. Je ne dis que ça. ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Maintenant, à mains-tenants... tu sais bien que j'aime ces mots et que je les utilise souvent... superbe billet rempli de ta poésie qui dit tant et tant. Merci Céleste pour ces brindilles de bonheur, à te lire, te relire, oui nourrissons-nous des belles et bonnes choses que nous offre la Vie tant qu'il est encoeur' temps !
RépondreSupprimerbisous.
Brindilles de bonheur.
SupprimerVoilà un titre qui me parle.
Je me permettrai sans doute de te l'emprunter pour un prochain billet.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je crois à la chance, pour les anges, je suis dubitative, sauf celui de Raphaël, je le vendrais pour vivre, comme Chanel, à l'hôtel.
RépondreSupprimerA l'hôtel Raphaël, du coup ? ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'ai appris beaucoup de choses en lisant ton billet et pas seulement l'étymologie de maintenant qui soit en dit en passant est fabuleuse
RépondreSupprimerJ'ai toujours aimé apprendre des choses, pour moi même, et aux autres aussi. Ah le joli mot que « apprendre » !
SupprimerEh oui, Célestine, c'est maintenant...
RépondreSupprimerAux portiques du soir
Et de l'invisible parcours
Les coupes encapuchonnées
Du mouron sauvage
L'ami rouge des oiseaux
M'ont envoûtée
Je me suis délectée de leur fragilité
De leur joliesse
J'ai suivi leurs signes esquissés
Qui m'ont laissée soumise
Je me suis délectée de leur agilité
De leur pouvoir magique
Afin de trouver un sens au chemin
Escarpé et plein d'embûches
Leurs délicates tiges graciles
Ont battu un lent tempo...
Pour garder le cap
Il faut saisir sa chance
Celle qui chuchote dans la profondeur du temps
et chanter à voix haute
Tu en parles tellement bien que l'on se demande d'où vient l'expression "se faire du mouron" ... :-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Parce que c'est une plante qui "se fait des cheveux blancs".
SupprimerYou're welcome.
Ce qui me rend vivante, c'est le chant du merle ce soir. Je t'envoie quelques notes. Bises alpines.
RépondreSupprimerC'est moi. :-))
SupprimerMerci Frangine des Alpes. le mien se prend pour Léo Ferré, il chante "Jolie môme"...
SupprimerBises de mon sud
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un bien beau message que celui de cet ange !
RépondreSupprimerBises.
Lydia
Merci Lydia !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Une belle ode à la vie.
RépondreSupprimerTout ton blog en est une magnifique.
Bises.
Voilà un compliment qui me va droit au coeur.❤️
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimermon com est parti plus vite que mon ombre
SupprimerLa chance , un état d’esprit?
RépondreSupprimerLa chance le hasard hasardeux qui passerait ?
La chance pour moi c’est pouvoir être en état de résilience,
La chance c’est d’être sans cesse émerveillée
Ma chance à aube de mes 87 printemps c’est d’être sans cesse étonnée
Bises chère amie
Tu es un exemple pour nous tous, ma jak !
SupprimerEt je souhaite de tout coeur te ressembler un jour, quand j'aurai atteint ton âge.
Je t'embrasse de tout coeur
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Question du jour : Demain te nantirai-je d'un maintenant te tenant la main pour te conduire vers après-demain ?
RépondreSupprimer(oui, d'accord, j'abuse, c'est un peu tiré par ces cheveux frisés qui se balancent devant mes yeux )
Tu veux dire capillotracté ? Mais non, c'est de la poésie !
SupprimerBisous Marco
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je comprends que tu n'aies pas pu énumérer tout ce qui te rend vivante, car il y a une infinité de choses, de raisons pour qui sait voir et observer, et sentir, ressentir aussi ! (sourire)
RépondreSupprimerUn bien joli billet, Célestine. Belle semaine à toi, bisous.
Étonnants ces échos de pierres philosophales ricochant sur nos textes.
RépondreSupprimerJ'applaudis celui-ci pour son côté solaire - ton parti, indéniablement ! qui fait le contrepoint avec le mien (dont je t'ai signalé en réponse à ton comm' que tu as débarqué trop tôt dans sa publication 😁; il s'y trouve qques ajouts).
Et d'appuyer : ben voui, Marco, c'est même de la #prosésie ;)
(très improbable #hastag; j'adore en balancer ici où là, juste pour encombrer les moteurs de recherche)
Maintenant, tout de suite, ou bien tout à l'heure. La différence entre les trois est infime. La différence entre l'étroit est infime. Là, je chipote. Je préfère l'expression de mon père, à savoir : séance tenante, qui, étymologiquement parlant, est très proche de main-tenant.
RépondreSupprimerBisous du soir