29 juin 2009

Emotion quand tu nous tiens

Certes, on n'est que des coeurs battants. Mais certains battent plus vite et plus fort que d'autres. Le mien est de ceux-là. Il s'emballe pour un rien, et me voilà à pleurer comme une madeleine, au détour d'une mélodie ou d'une image forte.. Tiens, comme cette vague d'émotion qui m'a emportée en écoutant mes élèves chanter cette magnifique chanson de Pierre Perret , toutes ces têtes blondes et brunes, ces peaux claires et foncées, ces visages innocents et purs tournés vers l'espoir, " peut-être qu'un jour..y aura partout la même couleur, on ne saura plus qui sont les nôtres qui sont les leurs..."

PS: Mélangez vous, mais ne mélangez pas les deux musiques, pensez à mettre le lecteur principal sur pause ! (tout en bas du blog, à gauche)

24 juin 2009

Remaniement ministériel


Alors, résumons nous. Quelle jubilation pour sa Seigneurie d'attraper au lasso le patronyme de Miterrand! Quelle jouissance absolue, sûrement. Et aucune vergogne de la part du porteur dudit patronyme. Qui n'hésite pas une seule seconde à l'appel du maître. N'y aura-t-il donc personne sur la planète pour se comporter en homme libre, et lui dire tout simplement non?Woua! woua! aux pieds, Médor, par ici le bon susucre! Attention, j'ai pas dit Milou, qui est certainement beaucoup plus indépendant et méfiant, presque humain en somme....Ca me rappelle ces personnages de BD qui ont dans leurs yeux injectés de cupidité le S barré du signe "dollar". Le capitaine Haddock, lui, a des bouteilles de whisky dans les prunelles, ça le rend éminemment plus sympathique.Mais qu'est-ce qu'ils ont, tous, à se jeter sur les os que sa majesté leur lance du haut de son trône, pour finir de toutes façons par les congédier dans quelques mois , selon son bon vouloir caractériel? Pouah! Napoléon, sors de ce corps.
Au passage, notons que sur 38 ministres, il n'y a plus que 12 femmes au lieu de 14, bonjour la parité! Mais le plus inquiétant, c'est la disparition pure et simple du ministère des droits de l'homme. SI ça c'est pas un symbole! grrrrrrrr mille sabords, quelle bande de Bachi-Bouzouks et de fox-terriers à poil dur! la colère m'étreint. Quand va-t-on se réveiller? Eh! la République, c'est pour les chiens?

23 juin 2009

petite bêtise

Ouh la la! , j ' ai fait une bêtise apparemment ! J'ai changé l'adresse de mon blog, pour plus de cohérence, sans penser que ça allait perturber mon club de fans. Oups! désolée.
J'espère que tout le monde pourra me retrouver facilement...
Désolée pour ce remue -méninges involontaire.

21 juin 2009

Bonnes nouvelles




Coup sur coup, deux nouvelles sont venues enjoliver la morne plaine de la vie politico sociale de notre pays. L'une concerne la banque de données appelée "base-élèves" qui a été instaurée dans les écoles soi-disant pour faciliter les formalités administratives, et qui est en fait un fichier quasiment policier visant à repérer les délinquants en couche-culottes, et à leur placarder une étiquette sur le front pendant minimum 35 ans. Depuis quelques années, ça hurle dans les milieux éducatifs, à juste titre d'ailleurs. Eh bien, l'ONU vient de déclarer ce système illégal au regard du droit international des enfants. Le ministre va devoir réviser sa copie.
La deuxième bonne nouvelle concerne le projet de loi Hadopi, considérés par les sages du conseil constitutionnel comme irrecevable: on ne peut priver quelqu'un de son droit d'accès à internet, qui participe à la vie démocratique et à l'expression des idées et des opinions.
En gros, notre omni-président, avec sa volonté de vouloir tout régenter à la manière forte, s'est pris deux claques en peu de temps, et ça , ça fait du bien pour la bonne santé de notre pays des Lumières.

16 juin 2009

Et vous, heures propices, suspendez votre cours...

Le temps file entre les doigts comme le sable d'une horloge antique.Déjà une semaine! une semaine assez folle , fertile en émotions, en rebondissements, fatigante, harassante même. La chaleur de l'été s'est installée lourdement au-dessus de nos têtes. Il faut apprécier , alors, chaque minute de fraîcheur du petit matin, qui nous permette de supporter ensuite la "cagne" comme on dit ici. Le soleil implacable qui brûle comme un chalumeau sur les épaules.
Les enfants commencent à être las de se lever le matin. J'organise la classe comme un metteur en scène, on change les bureaux de place pour donner un coup de renouveau au lieu, j'annonce le programme de la journée en alternant les apprentissages et les activités plus ludiques. La comédie musicale avance bien, nous mettons la dernière main à notre "livre" fabriqué avec Bruno Heitz* au mois d'avril. Les bulletins de notes approchent.Hier nous avons fait une journée de sport complète sur les bords de la rivière. Quel bon moment!


A part ça, mes plus chers amis sont venus fêter mon anniversaire ( eh oui, encore!) avec beaucoup de générosité. Musique, rires, chansons, et plein de bonnes choses à manger et à boire...
J'ai aussi préparé mon voyage scolaire en allant reconnaître la randonnée que nous ferons vendredi prochain. Pas fière, la Célestine! de se lever à huit heures et d'enfiler son short et ses baskets quand on a fait la bringue jusqu'à 3 heures du mat!
Samedi soir , j'ai emmené ma petite famille au théâtre, voir un de mes anciens élèves jouer dans une pièce de Boris Vian. Un tout petit théâtre avec une soixantaine de places. Un théâtre de poche blotti dans un écrin de verdure. Un moment magique entourée des miens...
Je me suis retrouvée dimanche à lire des passages du journal intime de mes dix huit ans.
et ce téléscopage du temps, où tout me paraissait si vivant, si proche, si présent alors que c'est si loin, m'a laissé sur les yeux un voile humide..La nostalgie, sans doute, devant l'absurdité de cette vie, si belle et si courte...



09 juin 2009

fête des Mères


Merci mes trésors pour ce magnifique cadeau, oeuvre d'une artiste peintre...
c'était une très jolie idée.

08 juin 2009

La Terre , notre Home



J'ai vu le film. Ce film magnifique d 'Artus-Bertrand qu'il fallait voir vendredi soir; l'idée qu'un nombre le plus grand possible de gens puisse voir le même programme en même temps me plaisait bien. Le choc à l'estomac est venu de la beauté époustouflante des images mais surtout de ce sentiment de colère qui m'a étreinte au fur et à mesure que je réalisais de visu où nous emmène la folie d'une poignée de dirigeants et de possédants. C'est clair, démontré, et extrêmement bien exposé sans polémique. Juste avec le poids des chiffres et le choc des photos.
Et la Terre m'a semblé soudain si fragile, à l'instar de ces ours blancs déboussolés sur des petits bouts de banquise en perdition. Et par la magie du montage, elle m'a aussi semblé si petite! Un vrai timbre-poste, sur lequel s'agitent 7 milliards d'hommes en convulsion permanente.
Bien sûr, nous pouvons beaucoup en tant que citoyens du monde, individuellement, en prenant nos vélos, en éteignant nos lampes, en mangeant bio..Mais combien on se sent impuissant devant les plus gros massacres, les plus gros carnages écologiques, qui sont commandités par quelques consortiums, quelques multinationales, des gouvernements inconscients et irresponsables, et surtout l'omnipotente OMC, qui décident au nom du profit, de déforester à tour de bras l'Amazonie, d'élever des boeufs par millions dans des camps de concentration pour bovins, pour engraisser toujours plus MCDo et ses amis, d'arroser des terrains de golf dans le désert pour quelques nantis en quête de sensations fortes, de vider la mer de ses poissons, de priver bientôt les Indiens de leur eau vitale car la fonte des neiges de l'Himalaya va finir par assécher le Gange et le Brahmapoutre, et au final, de condamner à moyen terme l'espèce humaine dans son ensemble, tels les habitants de l'Ile de Pâques qui disparurent après avoir coupé tous les arbres de leur île.
Il faudrait porter plainte contre tous ces assassins en costard cravate pour crime contre l'humanité.

07 juin 2009

Lionel Le Néouanic

Vendredi dernier, mon projet d'écriture nous a menés, mes élèves et moi, à rencontrer un illustrateur qui nous a dit écrire des histoires et composer des illustrations pour l'Enfance plus que pour les enfants. On ne peut qu'adhérer. J'ai moi-même tellement gardé mon âme d'enfant, personne ne fut étonné de voir ce charmant jeune homme parler aux cailloux, et transformer sous nos yeux ébahis une vieille paire de godasses en duo de chanteurs de jazz...
Quelle belle rencontre ce fut! Merci à lui pour ce moment inoubliable.

01 juin 2009

les fleurs de mon jardin...





Ce fut un long week-end encore, avec beaucoup de soleil et de repos. Et quelques contrariétés, que dis-je...des escarmouches, rien de plus. Alors j'ai décidé , pour recouvrer ma zénitude, de photographier mes fleurs, maintenant que je commence à avoir les doigts verts...Et j'avoue que le résultat est assez joli.


Quand j'avais cinq ans, mes parents m'avaient offert une petite bêche en plastique et je suivis mon père dans le potager brandissant mon nouveau jouet comme un trophée. Mon père voulut me montrer comment il fallait s'y prendre, il cala l'outil sous son pied qui me parut bien énorme , et donna un vigoureux coup de jarret pour enfoncer l'engin dans la terre pourtant meuble. Celui-ci se fendit en deux en gémissant sous le poids de mon paternel avec un craquement sinistre. Je partis en hurlant et pleurai pendant dix jours au moins sur le sort de cet objet que je n'avais même pas eu le loisir d'essayer moi-même. Je m'en souviens encore aujourd'hui. Ce fut mon premier chagrin d'enfant.

Chaque fois que je jardine je repense à cette petite blessure avec un sourire ému. Car cette sensibilité exacerbée ne devait plus jamais me quitter. Je ne pleurais pas , alors, sur ce misérable bout de plastique mais sur ma déception devant l'écroulement de mes rêves et la perte de mes illusions: mon père, ce héros, avait été capable de me faire pleurer, bien involontairement, et je ne sais si cela vient de cet épisode de mon enfance qui m'aurait programmée à jamais, mais je me prépare toujours , dans la vie, à ne pas être surprise quand un être cher me fait mal, involontairement ou pas. Je me dis que nul n'est parfait, que les amis et les parents ont le droit d'avoir leurs faiblesses, leurs sautes d'humeur et leurs réactions incontrôlées. Quelque part, il n'est pas hasardeux d'affirmer que ce simple morceau de plastique m'ait rendue plutôt indulgente pour la nature humaine.