31 août 2021

A tout bientôt

« Une amie inquiète, hier : Jamais je n’oserais dire ouvertement - comme toi - que je suis très heureuse en amour. Moi : pourquoi ? Mon amie : ça me ferait peur. Le jugement des autres. Des aigris embusqués, des jalouses. De tous ceux qui veulent que le monde soit gris, sale, moche, tiédasse. Qui me reprocheraient de ne pas épouser leurs colères. De les nier en étant heureuse. Moi : Et si on arrêtait d’avoir la trouille d’être soi ? Si on préférait nos désirs à nos peurs ? Notre poésie illimitante ! Mon amie est restée avec sa peur. Étrange époque timbrée où dire sa joie pure et sa vérité fraîche est devenu un « courage ». Au diable la sinistrose officielle des télés, les oukases venin des réseaux, les fâchés avec la grande douceur et les conformismes aigreux ! Jubilons au nez et à la barbe des râleux ! Le bonheur de fou est une idée révolutionnaire. On peut changer le monde avec un sourire contagieux. L’amour dingue est de l’hyper carburant. »
Alexandre Jardin






Photo Céleste



Voilà. Un mois. Un petit mois. Un long mois, où j'ai eu l'impression de décrocher les nuages un à un. Mais des nuages qui auraient pesé une tonne. Gris. Lourds. Pâteux.
Pour retrouver mon ciel, celui que vous aimez, celui qui a la gueule de l'amour, et les ailes de l'ange.
J'avais besoin de ce bivouac, à mi-pente, à mi-été. J'avais besoin de m'extraire ce monde-ci, trop agité, trop loin des essentiels. De mes essentiels. J'avais besoin de me mettre l'âme en vacances. Vous arrivez à vous repérer, vous, dans ce monde rageux ? J'avoue qu'il m'a fallu un peu de temps pour lâcher prise, et me demander ce qui était vraiment important au regard de la Vie avec son grand V.
V comme vertige, vibrer, velours...
Drôle d'été, mouillé, frais, un été d'herbe bien verte et de ruisseaux qui coulent. C'est rare. Surtout dans mon sud.
J'ai adoré suivre les écrits emphatiques d'Alexandre Jardin. Amoureux. Fou. Ennuagé de bonheur. En dépit de tous ceux qui critiquent son enthousiasme.
Merci à tous ceux qui se sont inquiétés de moi. Vos messages privés et vos commentaires m'ont touchée. Juste là, dans la région du poumon gauche. Je sais que je vous ai manqué. Allez, je reviens. A tout bientôt, comme on dit.