28 juin 2013

Étincelles de juin


< --- pourquoi pas Mozart?





Résumé des épisode précédents

Célestine se retrouve un jour capitaine d'un navire voguant sur des mers incertaines. Il s'agit d'emmener presque trois cents moussaillons d'escale en escale, vers une terre lointaine appelée accomplissement personnel. Nombreux sont les écueils, mais heureusement les paysages rencontrés sont toujours grisants, malgré la fatigue...



En Juin, c'est fou ce qu'il se passe de choses sur le bateau. Il faut déjà préparer la prochaine traversée, qui débutera en septembre. Les ordres pleuvent par radio comme la misère sur le bas-clergé. Des ordres contradictoires parfois. Et en tous cas toujours péremptoires, ne tenant aucun compte du fait que je suis un être humain, et non un compteur à gaz ou une clé à molette. 

Bref, je me retrouve par exemple avec deux convocations mercredi prochain, à la même heure mais pas au même endroit. Il me faudra donc choisir entre la réunion de liaison CM2/sixième, où le Principal du collège (sosie de Robin Williams) nous attendra avec le café et avec son humour rafraîchissant (mais oui, on peut être sérieux sans se prendre au sérieux) et la réunion d'information pour les futurs "Maîtres d'accueil temporaire" autrement dit, les gens comme moi qui ont été "désignés volontaires" pour accueillir les jeunes  stagiaires qui vont débarquer dans les écoles à la rentrée sans aucune formation. Etant donné l'animateur (doux euphémisme) de ladite réunion,  que je ne nommerai pas, car je suis sur la réserve, ça risque d'être sinistre.Je vais donc choisir d'aller parler de l'avenir de mes Schtroumpfs avec Robin Williams.
  
Dites, les bureaugrattes, vous savez qu'une école, ça vit, ça bouge, ça palpite en juin? Si vous arrêtiez un peu de me gerber par mail votre paperasse inutile? Si vous regardiez plutôt le bonheur dans les yeux des enfants qui partent en voyage scolaire, avec leur petit sandwich et leurs étonnements en bandoulière? Les miens ont découvert la Tour Eiffel, le Louvre et Notre Dame, leur boîte à souvenirs est remplie pour toujours de merveilles.Ils connaissent désormais par coeur, Mondrian, Matisse, Picasso, Delaunay, Warhol et bien d'autres...

Aujourd'hui, j'ai été submergée par une vague de fierté et d'émotion. Les enfants  du périscolaire, maquillés, costumés, chantaient leur bonheur d'appartenir à une école "de tolérance et de respect", un texte de leur invention qui m'a beaucoup touchée.
Demain, c'est à moi de faire le spectacle. J'ai sorti ma guitare electro-acoustique (celle qui me "tue" les doigts avec ses cordes en acier) mais il faut ça pour sonoriser un gymnase rempli d'enfants! 

Expositions de travaux d'élèves, chants et danses, randonnées, visites de musées, goûters, kermesse des jeux d'eau et des courses en sac, remise des prix, tournois sportifs, dernières évaluations, joie de passer dans la classe supérieure, le coeur de l'école bat à tous les étages.

 Et dans ma cabine, penchée sur mon journal de bord, naviguant entre les dossiers, les cartons, les projets, les bilans et toutes ces sortes de choses, j'entends le mien qui fait des bonds. 



















       


      






24 juin 2013

Sérendipité



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Serendipity, dans les pays anglo-saxons, c'est une boutique de cadeaux imprévus ou insolites. C'est là que démarre l'étonnante histoire de cette comédie romantique new-yorkaise aussi réjouissante qu’effrénée...Le choix de ce titre n'est pas un hasard: la sérendipité, ça existe vraiment, c'est le principe selon lequel grand nombre de découvertes, dont certaines primordiales, n'ont été que le fruit d'un hasard, d'une accidentelle sagacité...La tarte tatin, la pénicilline et les post-it, par exemple, ont été découverts inopinément. L'histoire de l'humanité est constellée de ces splendides hasards, dont le plus étonnant est que l'on passe son temps à s'en étonner. Et pourtant, nous ne devrions pas être subjugués, somme toute.Il existe peut-être une sorte de grand ordre universel, qui nous échappe, que d'aucuns associent à l'existence d'un être supérieur. Mais nul besoin de religion pour ressentir la fluidité mécanique de cette supra-horloge, où les correspondances dansent...Il suffit juste de posséder un peu d'extra-sensorialité...
Puis-je dire que je crois aux signes? A une certaine logique dans la concomitance de certains faits prétendument hasardeux, sans passer pour une douce dingue?
Disons plutôt alors qu'il me plaît d'y croire, comme un enfant qui continue à croire au père Noël. J'ai une jolie envie d'y croire, et de faire taire mes quelques scrupules cartésiens qui me soufflent que tout cela n'est que fadaises et billevesées. 
J'aime à croire que la vie disperse à longueur de temps des signaux, sème des indices que nous choisissons de voir ou pas, d'interpréter ou non comme cela nous arrange. 
Des forêts de symboles. Des choses dont on croit qu'elles adviennent fortuitement, et pourtant...On peut, peut-être, leur accorder une certaine importance. Certes subjective. Certes irrationnelle. Mais tellement empreinte de cette poésie qui manque au monde! 
Je crois aussi que d'une manière générale, nous ne prêtons pas suffisamment garde à la portée symbolique des gestes et des mots. Le choix des mots employés a un impact capital et souvent on n'en est pas conscient. 




Bon allez, regardez la bande annonce, c'est de la guimauve, mais moi j'aime. Evidemment ça  change de Very Bad Trip ou Inglorious Bastards (que j'ai beaucoup aimés, en même temps)...
Quoique. Ça ne change pas autant que ça, réflexion faite.





19 juin 2013

Luzerne et boule de gomme

Ouais, bon, ben, j'ai égaré ma baguette magique. Impossible de savoir où je l'ai fourrée. J'ai cherché dans tous les endroits improbables, rien à faire.

Du coup, je dois tout me taper "manuellement", si j'ose m'exprimer ainsi. 

Pas fastoche, pour une fée de travailler sans ses abracadabras habituels de sérénité, de bonne humeur, de relativisation ...

Il en résulte un grand tumulte intérieur qui ne se calme pas. Je sais que j'arrive à un carrefour important, avec priorité, mais j'ai un peu de mal à garder ma trajectoire. Il y a de grands champs de luzerne douce de chaque côté de la route, et je me suis un peu (é)garée sur le bas-côté. Pour reprendre mon souffle. Je respire avant de m'engager dans le croisement. Je sais qu'il va me falloir faire des choix, mais la vie, ce n'est que cela, n'est-ce pas?  En attendant,  il faut que je lutte pour garder les yeux ouverts. La fatigue de fin d'année,  ça s'appelle. Si vous saviez ce que j'ai envie de rester là, allongée à regarder le ciel, sans plus rien faire qu'écouter battre mon coeur. Si vous saviez comme j'aimerais tout envoyer cul par dessus-tête, parfois, quand ça déborde un peu. Quand j'en ai ras-le-bol de ce langage administratif ampoulé et xyloglotte qui me débecte...et de ces tâches peu passionnantes inventées par des bureaugrattes...
(Bureaugratte: n.m. type qui se gratte dans son bureau pour réfléchir à la prochaine ineptie qu'il pourrait pondre pour justifier son salaire et le mien...)

Alors, après il y a tous les trucs qui se rajoutent. Mon dernier oisillon qui est majeur juste aujourd'hui. Un anniversaire qui sonne comme une sorte de fin de mission. Accomplie, quand même, enfin je crois. Faire de mes trois bébés des adultes, responsables et bien dans leur peau. Mais symboliquement une nouvelle page qui se tourne.

Et puis, les inévitables questions existentielles que l'on se pose de manière d'autant plus accrue quand on se sent affaiblie. Genre est-ce qu'il y a quelqu'un qui m'aime dans cette salle? Où va le monde? Pourquoi tant de haine? Qu'est-ce que je fous là? Et toutes ces sortes de choses...

Mais comme ma copine Berthoise, avec qui je me sens fortement connectée par des états d'âme similaires, je ne vais pas larmoyer sur mon sort. Et pour citer mon voisin Gilbert, qui est un grand philosophe du XXI° siècle, à ses heures, "On n'est pas les plus malheureux!" Ça, c'est sûr, le bonheur est même tout près. Le bonheur est dans le pré. Dans un pré de luzerne...


PS: oui, je sais, sur la photo, ce n'est pas de la luzerne...C'est juste que j'aime bien ce mot, et pis d'abord, je dis qu'est-ce que je veux!

12 juin 2013

A.S.A.P *


J'arrive dans des contrées périlleuses en cette fin d'année, où, pour éviter le cramage de mon disque dur,  je suis obligée de faire des choix et de sérier les problèmes.
C'est récurrent, en fin d'année scolaire. Et en plus, cette année, je revis le bac par procuration une dernière fois...
Je vous reviens le plus vite possible. * A.S.A.P, as soon as possible, comme disent les Grands Bretons. Vous savez bien que je ne peux pas me passer de vous bien longtemps...

Allez, je vous aime, bande de Vous.
Célestine en mode surbookée...

09 juin 2013

Transat intestinal


J’aime le soleil. Je dirais même que je l’adore au sens mythologique du terme. Il me semble vous l'avoir déjà dit, par le passé, dans une autre vie, j’étais prêtresse de Râ. Je passe donc de longs moments à capter son énergie vitale dans le creux de mes paumes. Parfois, même, j’ai l’impression qu’il arrête son char rien que pour moi.
Malgré les cris d’orfraie…d’effraie…enfin de hulotte des méchants aruspices médicaux qui me conjurent de me badigeonner de crème solaire 50+, et de fuir les rayons mortels de l’astre divin, rien ne m’empêchera de me livrer à mes séances d’adulation égyptienne.

Attention, hein, je suis réellement accro au soleil, mais pas au bronzage. Je ne cours pas après le basané trop cuit. Cette addiction qui poussa les gens, dans les années 70-80, à se glisser dans des toasters géants claustrophobiques  au possible. Pour se faire griller et prendre une belle couleur de pain qui aurait été oublié dans le four  par un boulanger amnésique. Cette mode a donné des vieilles peaux parcheminées et ratatinées à la Véronique et Davina. Les VIP sont devenues des vieilles pies…concurrence déloyale aux Tabarly et autre Kersauson, seuls habilités jusqu’alors à posséder un visage  buriné de loup de mer.
Bon, bien sûr, je pratique de manière mesurée mes séances héliotropiques. En évitant les heures chaudes et le rougeoiement exagéré de ma peau. (C’est plus joli que « coup de soleil ») Essayez donc le matin, avant dix heures, quand l’air bruisse des premiers bourdonnements engourdis des abeilles dans les ampélopsis, et que le ciel offre un bleu irréel, genre verre soufflé de Murano. Ou Burano. Je ne sais plus.
Ou  le soir, après seize heures, quand la lumière se met à l’hypoténuse, et que le couchant se vrille des cris des martinets qui rameutent leurs mioches pour rentrer au nid. (Bon, en même temps, c’est persuasif, ce nom de famille, pour faire obéir les gosses…mais je m’égare)
Je sens alors la vitamine D entrer à flot dans mes cellules,  D comme Désir, Doux, Délice… Et ça me fait tout plein de petits guilis au ventre. Et ça me régénère les neurones. J’adore laisse errer mes pensées et mes rêves dans une sorte de bulle méditative et photovoltaïque.
Dès qu’il se met à faire beau et chaud, je ne peux pas résister.Je sors le transat et je tombe dans le panneau solaire .
Photo: Doudou l'aventurier



05 juin 2013

Je t'emmène?







Allez, pour un temps, laisse ton fardeau, laisse tes valises, et viens. 
Je t'emmène dans mes étoiles, je t'emmène sur ma colline, elle sent le romarin. Les lucioles y clignotent chaque nuit. Tu ne veux pas un peu oublier le cours normal des jours?
Tu ne veux pas me faire plaisir, et laisser là un peu ta raison, tes soucis, tes ennuis?  
Allez, décolle-toi du quotidien, emplis tes poumons d'iode et écoute les grands bateaux en partance qui gueulent leur désir de large...Où que tu sois, je viens te chercher. Toi, oui toi,  qui t'interroges sur le sens de tout ça. Qui te caches derrière tes certitudes, peut-être. Je les devine, le bon sens, la bonne direction, regarde la flèche, regarde le doigt, regarde la lune. 
Regarde le ciel, il n'a jamais été aussi beau. Avec juste assez de nuages pour que tu n'oublies pas le bleu. 
Regarde, les blés se courbent déjà sous le vent qui ondule, les chapelles frissonnent dans l'air tremblant du soir, et le tintement de leurs cloches troue le silence. Comme un cristal.  Tu sens la paix t'envahir? Tu les oublies, les scories du temps?
Où que tu te tournes, la vie est là. 
Et chaque brindille célèbre à sa façon ce miracle permanent.
Viens. Je t'emmène. On va glisser entre nos lèvres une de ces brindilles de bonheur, et faire chanter les coccinelles, et ramasser des coquelicots. On va manger du pain doré, boire du vin, lécher du miel.
On va se caler les pieds en éventail, le cul au frais, le coeur content. On va rêver qu'on serait bien.
Tu viens?

02 juin 2013

Les yeux pleins d'étoiles




Lettre à Madame Jargonos*, 
Inspectrice de l'Education Nationale.

Je vais vous parler franchement, et sans utiliser votre jargon habituel, (celui-là même qui vous doit votre fâcheux surnom et qui me donne des gerçures). Ça vous changera de tous ces pisse-vinaigre qui vous écrivent habituellement avec des ronds-de-jambes, et pratiquent à la perfection l'insupportable langue de bois de l'Education Nationale. Moi, je ne sais pas m'exprimer autrement que dans la langue que mes professeurs m'ont enseignée, la belle langue imagée de Molière et il se trouve que j'appelle un chat un chat. Et que je ne tourne pas autour du pot. C'est là mon moindre défaut.

Il se trouve aussi que, attirée par le titre du dernier Télérama, "Une autre école est-elle possible?" j'ai été profondément blessée par ce que j'y ai lu. Un diagnostic terrible. Des enfants terrorisés ou névrosés qui ne veulent plus aller à l'école. Des parents désabusés, des savoirs dépouillés de leur sens. Une école en faillite. Peut-être aurait-il fallu parler aussi de ces professeurs que l'on a dépouillés non seulement de leur autorité naturelle, mais encore de leur enthousiasme, et de leur énergie, à grands coups de circulaires iniques et parfaitement inutiles.

Alors je voudrais vous dire aujourd'hui combien je me sens interloquée par la description cette longue glissade vers le néant, et seule, tellement seule à me battre courageusement avec mes petits bras pour que cette "autre école" continue à vivre, comme une bulle d'oxygène enfermée dans une bonbonne de gaz toxique.
 Combien je me sens bafouée par cet opprobre jeté sur toute l'école, à cause de vos semblables, les décisionnaires, les ministres et leurs courroies de transmission qui appliquent les décrets sans états d'âme, qui ont placé la bureaucratie au centre du système, alors que j'ai à coeur, moi, de continuer à y placer l'Enfant, et son ami de toujours: le Savoir.
Combien j'ai fait de la Bienveillance, du Respect, de l'Exigence, de l'Ecoute, de l'Amour quoi,  (n'ayons pas peur des mots, ils ne mordent pas), les maîtres mots de toute ma carrière et le moteur de ma profession.

Que connaissez-vous, dans votre bureau froid, au bonheur d'enseigner? Vous qui ne savez réciter que d'insipides formules creuses et désincarnées que j'épargnerai à mes lecteurs, parce que j'aimerais bien qu'ils lisent ce billet jusqu'au bout.

Vous pouvez vous les garder, vos rapports d'inspection, vos notes, vos évaluations et vos conseils pipés comme de mauvais dés. J'ai beaucoup mieux pour m'aider à avancer et me conforter dans mes prises de position courageuses, dans mon combat contre vos moulins éventés. J'ai le sourire de mes élèves, qui ne viennent pas à l'école la peur au ventre, mais joyeusement, qui me disent "Déjà!!!" chaque fois que la cloche sonne, parce qu'ils n'ont pas vu le temps passer.Qui perdent leurs tics, leurs verrues et autres petits maux de stress durant l'année que nous passons ensemble, à l'étonnement incrédule de leurs parents.

J'ai les lettres, les témoignages de mes anciens élèves qui se souviennent de moi comme d'une fée, une fée qui leur a redonné confiance, qui leur a montré la musique et le ciel, et l'immense richesse de l'écriture, qui les a parfois sauvés du naufrage social.Avec son sourire et sa foi en l'homme.

J'ai le mail du directeur de la Médiathèque qui m'annonce que trois de mes élèves ont gagné le prix littéraire annuel, et que j'ai moi aussi gagné le premier prix catégorie plus de seize ans (ouf! c'était juste, j'ai seize ans et demie!) Vous voyez, madame l'Inspectrice, quelles sont les joies d'une petite institutrice comme moi (je tiens à ce mot, d'ailleurs, que je préfère à "professeur d'école", un peu comme je préfère la soie au nylon, vous voyez...Non, vous ne voyez pas? Laissez tomber, ce n'est pas grave.)

Et puis, j'ai mes Amis, qui me suivent depuis des années, qui m'encouragent, qui me supportent (aux deux sens du terme d'ailleurs) et notamment mes "blogopotes", qui se sont comme qui dirait donné le mot cette semaine, et à qui je veux dire un immense merci.

Merci Alain pour ta chanson de Brassens que tu me dédies. 
Merci Alex de me citer parmi tes maîtresses préférées. D'école, s'entend!

Vous m'avez honorée et émue. J'en suis comme deux ronds de flan.

On n'enseigne pas seulement avec sa tête, madame, on enseigne avec tout son être. Son coeur, son corps. Passionnément. J'ai mes défauts, mais cela, j'en suis sûre.
Je vais terminer ma lettre, car il est tard, mais je ne vous ai pas tout dit, Madame Jargonos, j'en aurais tant à dire...Cela fera peut-être l'objet d'un livre que vous lirez quand je serai partie voir ailleurs si vous n'y êtes pas...Pour finir, je dirai simplement que je viens de passer deux jours merveilleux, et que si mes élèves sont contents de me voir demain matin, ce ne sera sûrement pas parce que j'aurai rempli une de vos enquêtes à la graisse de hérisson, mais que ce sont plutôt mes yeux que j'aurai remplis. D'étoiles. 

Sans rancune

Célestine Troussecotte,
 alias Mademoiselle Laurencin** 
amoureuse de La Fontaine.









Quelques photos de mon délicieux week-end

   



   






*Madame Jargonos, l'inspectrice revêche,  et Mademoiselle Laurencin, la douce institutrice amoureuse de la Fontaine,  sont deux personnages de "la grammaire est une Chanson Douce" d'Erik Orsenna, que je vous conseille de lire tant il est délicieux...





PS: après réflexion, je me dois de remercier Walrus de me citer dans son billet aussi, même s'il ne rend pas vraiment hommage à mon métier, mais à d'autres parts de moi plus ...personnelles.