31 août 2010

Rentrée

Les jours ne font que 24 heures, les minutes seulement 60 secondes...
En cette semaine de rentrée des classes, je vais devoir trancher dans le vif et mettre mon blog entre parenthèses.
Arrghhh quel déchirement ! mais le devoir m'appelle, j'ai devant moi un gros bloc de deux cent quatre vingt deux...quatre vingt trois...quatre vingt-six têtes blondes (ça augmente tous les jours, je ne cesse d'inscrire des élèves, il va falloir dire stop.)
Les sanitaires des garçons ne seront pas prêts jeudi, le jour J, malgré les promesses de la Mairie, ou alors ils vont embaucher Mary Poppins avec Joséphine ange gardien en renfort ; le logiciel de gestion "base élèves" sera indisponible, comme par hasard, au moment où il me fera le plus cruellement défaut, c'est à dire jeudi 2 septembre. Heureusement les collègues sont un soutien permanent par leur bonne humeur et leur dévouement, je dis ça au cas où il y en aurait un qui lirait ces lignes. Meuh non , je plaisante, ils sont réellement géniaux mes collègues! Je sens qu'on va former une vraie équipe.
Enfin bref, cette rentrée, ça va être quelques piquants mais enrobés dans beaucoup de velours.

28 août 2010

Insécurité?

 Il paraît que le sentiment d'insécurité ne cesse d'augmenter en France depuis quelque temps. Le problème, c'est qu'on ne nous dit pas ce qui provoque réellement ce sentiment. On nous agite des foulards rouges sous le nez pour exciter la vindicte  contre les métèques, les rastaquouères, les"Auvergnats" en un mot.
 Le mot « insécurité » fait les beaux jours des médias, avides de creuser toujours les mêmes trous, d'aviver toujours les mêmes blessures. Il paraît qu'on vivrait dans l'insécurité du matin au soir..
 Le dictionnaire est formel: "l'insécurité est le sentiment de vivre dans un environnement physique ou social favorisant les atteintes aux personnes et aux biens".
 Nous y sommes: ce qui  provoque ce sentiment, et l'angoisse qui en résulte, ce n'est pas de croiser chaque matin l' épicier tunisien du coin ou ces jeunes basanés sur lesquels on tente de jeter l'opprobre, en en faisant de sous-citoyens.
Non, l'insécurité, c'est vivre dans l'angoisse de la prochaine réforme inique qui va sortir du chapeau de nos gouvernants, c'est de ne pas savoir combien de postes vont être encore supprimés, combien de temps notre service public chancelant va encore tenir debout, combien de nos valeurs républicaines vont encore être dégradées, bafouées, c'est de se demander si on va pouvoir encore se reposer après une dure vie de labeur, si nos enfants pourront trouver du travail ailleurs qu'en Roumanie ou en Chine, si les privilèges des hyper-riches vont continuer à s'étaler honteusement à la une des journaux. L'insécurité, c'est cette crainte du lendemain dans laquelle vous avez plongé la France qui avait pourtant accueilli votre famille, monsieur le Président, et  qui vous a récemment élu, sans faire cas de votre origine hongroise, et, qui sait, peut-être même rom...L'insécurité, c'est de me demander si j'ai encore le droit d'écrire ce que je pense...

23 août 2010

Pour Delphine





Nous prendrons le temps de vivre
D'être libres, mon amour
Sans projets et sans habitudes
Nous pourrons rêver notre vie

Viens, je suis là, je n'attends que toi
Tout est possible, tout est permis

Viens, écoute ces mots qui vibrent
Sur les murs du mois de mai
Ils nous disent la certitude
Que tout peut changer un jour

Viens, je suis là, je n'attends que toi
Tout est possible, tout est permis


Nous prendrons le temps de vivre
D'être libres, mon amour
Sans projets et sans habitudes
Nous pourrons rêver notre vie

 Georges Moustaki 1969

21 août 2010

petit tsunami

Une entité multiforme et malveillante au nom improbable (autrement dit un virus) ayant pris le contrôle absolu de mon ordinateur, piégeant mes fichiers et rendant inutiles toutes velléités de restauration du système, j'ai dû me résigner à lui faire subir l'ultime outrage: le formatage pur et simple. Adieu, ma liste de contacts, mes messages si patiemment archivés et classés, je vous déclare en état de catastrophe naturelle, je me sens sinistrement sinistrée par le malin plaisir du hasard qui a jeté le grappin sur moi sans me demander préalablement mon avis. Aussi, je  conjure tous ceux qui étaient déjà dans mes contacts, tous ceux avec qui j'avais amorcé un début de conversation un peu plus privée, mais les autres aussi s'ils le désirent,  de m'envoyer à
celestine@orange.fr
un petit message de soutien afin que je reconstruise mon carnet d'adresses mis à mal par ce tsunami virtuel.
Mais enfin, pourquoi?  pourquoi moi? pourquoi tant de haine?


17 août 2010

Parfois...une chanson qui me parle




"Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi,
Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas? "
Vanessa Paradis. "Il y a"

14 août 2010

Sète

Je suis montée aux Pierres Blanches. Dans un fracas silencieux d'ors et de rouges, j'ai vu le soleil s'effondrer sur l'Etang de Thau, le ballet des kitesurf, grands oiseaux frissonnants suivant leurs routes parallèles, le cimetière marin plongeant ses étages et le poids de ses secrets enfouis  vers une mer violette, des ciels anglais lourds de nuages, des pins tordus, échevelés, des murets écrasés de chaleur tortillant la queue de lézards rouges et noirs, j'ai senti les embruns du large amenés par les barques de pêche à la tombée du soir, les brasucadas sur la plage, l'odeur des seiches  et des coquillages grillés.
  Et,  flottant à chaque détour  de cette ville phare, on perçoit l'âme des poètes  et des peintres, Paul Valéry, Brassens, Raoul Dufy, Combas, DiRosa, qui  tendent tel un velum au-dessus du port et des collines, un filet de nostalgie dans lequel les pensées viennent se prendre comme des hippocampes dans une nasse.
D'insolentes maisons à toit plat étalent leur luxe néo-contemporain, leurs salons de jardin en teck et leurs couloirs de nage à affleurement sous le nez ébahi des badauds, le long de la plage de la Corniche.
Une halle colorée offre un marché couvert d'un autre temps, où les poissonnières crient leurs rascasses fraîches, en t'égratignant les tympans et le coeur. Les ponts tournants enjambent le canal qui résonne des cris des jouteurs et de la clameur de la foule.
Les fantômes du passé hantent les quais de la Marine, quand le mascaret fait frissonner les bouchons des pêcheurs , quand la sirène du port retentit, ramenant la ville aux dimensions d'un village.
Je suis allée à Sète et  mes yeux gardent,  imprimés sur leur rétine, des émerveillements...





09 août 2010

Le top 10 de l'été

Bon, alors voilà, je vais chez FD (qui se fait rare mais c'est pour ça qu'on se précipite toujours chez elle quand elle écrit un billet, d'autant qu'elle écrit très bien et toujours des choses intéressantes), et je tombe sur un tag. Pour les novices de la bloguitude, un tag, ce n'est pas comme on pourrait l'imaginer, un dessin à la bombe, mais une sorte de devoir d'expression écrite, avec sujet imposé. Lorsque quelqu'un vous "tague" vous vous devez, sous peine de passer pour un ingrat, ou pire, un indifférent, vous acquitter de votre devoir. Etre "tagué", c'est un signe qu'on vous aime bien, qu'on pense à vous, et qu'on a peur que vous vous ennuyiez un peu, pendant ces si longues vacances...
Et là, je m'aperçois, o douleur, que je n'ai pas été taguée par elle, alors que pour une fois je trouvais le sujet sympathique en diable.Alors,  après avoir boudé pendant deux minutes quarante-cinq parce qu'elle m'a oubliée, je vais faire du zèle et vous livrer mon top 10.
Bon , les deux minutes quarante-cinq sont passées, je peux commencer.

Mon top10 de l'été:

1.Ma photo du moment



Au bout d'un long chemin serpentant en sous bois, j'ai découvert ce panorama splendide: le petit ruban blanc, tout en bas, c'est la route. Les voitures y ressemblaient  aux miniatures Norev de mon enfance...







2. Mon lieu




La maison de mon Popa et ma Moman .
Mon grand-père l'avait appelée la Dominante, non par prétention, mais parce qu'elle offre, de sa terrasse, une vue imprenable sur le village.
Avec son toit typique de l'arrière pays niçois et ses persiennes italiennes, c'est un petit cube mais j'y ai des souvenirs merveilleux.




3. Ma chanson de l'été


C'est une chanson qui passe environ 400 fois par jours toutes ondes confondues.

Découvrez la playlist ZAZ avec ZAZ

4. Mon livre de l'été


"Les Carnets de Malte Laurids Brigge" de Rainer Maria Rilke

Je l'ai  acheté sur un coup de tête après avoir vu un film dans lequel le héros en cite un extrait. Mais je ne sais pas si j'irai au bout. C'est superbe et dense!

5.Mon magazine
 Les mots fléchés force 3 (voir billet précédent!)
6. Mon sport

Quand j'en ai assez de me colleter avec les définitions cérébrales, je reviens vers mon sport favori: le footing. Mais j'avoue que la randonnée en montagne a eu ma préférence cette année.

7.Mon produit de beauté

Les fruits: je te fais une cure de vitamines en ce moment! Pêches, melons, abricots, nectarines, on est dans le midi ou on n'y est pas? Tout ce qui fait le teint rose et la cuisse alerte, et qui met de bonne humeur....



8.Ma boisson

Un petit jus d'ananas bien frais, de préférence bien calée avec une copine sur une terrasse branchée où l'on voit passer beaucoup de monde, et où l'on joue à notre jeu favori: trouver des ressemblances entre les quidams et des célébrités: tordant de voir passer Chirac bras dessus bras dessous avec Britney Spears...

9.Mon plat fétiche

La Socca, spécialité niçoise à se tamponner le postérieur sur le sol, tellement que c'est bon. A déguster avec un petit verre de Rosé bien frais.

10. Mon pire souvenir d'enfance
Ben, non, là, désolée, je peux pas le raconter, surtout après toutes ces choses délicieuses évoquées plus haut. Non, c'est trop...dégoûtant. Non, n'insistez pas, je ne le dirai pas.
Disons que c'est un truc odoriférant qui arrive au moins une fois à tous les enfants, sauf que quand ça vous arrive à vous, c'est un moment affreux qui reste fécalement , euh fatalement votre pire souvenir d'enfance. Hein? non, j'en ai déjà beaucoup trop dit.


Bon , voili voilou, maintenant pour éviter que tous ceux que je ne taguerai pas boudent pendant deux minutes quarante cinq, eh bien je tague...tout ceux qui en ont envie. Tout le monde et personne en particulier. 

Merci à FD d'avoir supporté mon humour tout du long...









06 août 2010

La première fois...

Il paraît qu'il faudrait faire, le plus souvent possible, des choses que l'on n'a jamais faites auparavant. Ça stimule les neurones, ça émoustille les papilles, ça réveille l'organisme, bref, ça donne un coup de fouet salutaire pour éviter  de s'endormir, de se scléroser, de s'ankyloser le corps et l'âme.
Je m'applique souvent à mettre en pratique cette ligne de conduite: je goûte à des plats exotiques, je lis des auteurs que je n'avais jamais lus, j'écoute d'autres musiques, j'emprunte d'autres itinéraires pour me rendre au travail...D'une manière générale, il est dans mon tempérament de changer, d'évoluer, de remettre en question, d'essayer, de vivre de nouvelles expériences. Et en général cela me réussit.
C'est forte de ce beau principe que j'ai accepté un "parcours dans les arbres", activité très à la mode en ce moment, et pour ne pas être de reste, j'ai enfilé bravement mon baudrier, en me disant que pourquoi j'y arriverais pas, hein, finalement, y a pas de raison, même si en bon Bélier, je préfère avoir mes pattes solidement ancrée sur le sol: pour m'envoler, je préfère l'esprit, c'est plus sûr. Si je devais me définir, je dirais "les pieds sur terre et la tête dans les nuages"...
Enfin, bref,trêve de digressions,  je me retrouve à l'insu de mon plein gré suspendue entre ciel et terre, tel un singe araignée, ne devant ma vie qu'à un petit anneau de métal tout maigrichon, nommé mousqueton,  et après un début prometteur (à un mètre cinquante de haut) je sens soudain mes muscles se tétaniser, et les connexions nerveuses ne plus répondre lorsque subrepticement la hauteur est devenue plus proche des cinq mètres. Moment de grande solitude, où l'on ne peut plus avancer ni reculer, et où les autres derrière, vous font sentir qu'il va falloir se décider, ma petite dame, on n'a pas la vie...Oui ben moi, je l'ai la vie, et je ne tiens pas spécialement à la perdre!
Je n'ai pas compris ce qui s'est passé: je n'ai pourtant pas le vertige, et je me penche facilement en haut de la Tour Eiffel pour apercevoir le paysage. Non , je crois que c'est l'idée du vide au-dessous qui m'a submergée, comme dans l'eau: je nage très bien si je ne sais pas que je n'ai pas pied. Mais en fin de compte, j'ai quand même repoussé un peu mes limites et de cela je suis très fière.
A côté de cette expérience traumatisante, faire pour la première fois des mots fléchés m'a demandé moins de courage: quoique... Il a fallu que j'envoie valser l'idée reçue comme quoi c'est une activité de "vieux". Ce que l'on peut être psychorigide parfois! (clin d'œil à quelqu'un qui se reconnaîtra) En réalité, c'est une activité qui empêche de devenir vieux: j'ai compris pourquoi mes parents , qui s'adonnent aux jeux de mots et de lettres depuis des temps immémoriaux,  sont encore si vifs et brillants intellectuellement.

Oui je le confirme: pour progresser, lancez-vous, sans hésiter, et faites des choses pour la première fois, c'est géant !

Merci à qui de droit pour avoir été l'instigatrice de ces deux expériences nouvelles...

05 août 2010

Introspection

Je suis entrée en moi-même il y a dix jours. Une introspection indispensable. J'avais besoin de me recentrer sur l'essentiel. Avec en prime une cure de magnésium. Non, elle n'était pas bien brillante, la Célestine , après un début de vacances pourtant en trombe. Un contrecoup, certainement. Une réaction à beaucoup de péripéties, de mises en perspective, de questionnements, de tâtonnements. Bon sang, je me suis même payé une ou deux bonnes crises d'angoisse, moi qui danse toujours ma vie comme un funambule... Pas toujours simple de tourner des pages, moi qui déteste renoncer. Rhhha, je me rends compte que je parle par énigme. Mais là, je suis un peu obligée. Comme dirait mon amie Coumarine, il y a des choses qui n'engagent pas que nous-même, et ces choses là, on ne peut les exprimer comme on le voudrait..Voilà comment on devient la reine de l'allusion et de la métaphore.
Enfin je me retrouve chez moi, avec de petits repères bien rassurants quand même. Et un peu de  (relative) solitude. Et mon cher ordinateur! Avec une connexion vive comme une truite de torrent!  Bigre, ce que l'on s'habitue au confort... Ivre de soleil, de grands espaces, de partages d'amitié vraie, je vais vous dire, non...je ne devrais pas, j'en rougis: mais cette petite pluie qui tombe, là, ce soir, a un parfum extraordinaire. Chut! mais non, je ne l'ai pas dit, je n'ai pas joué la fille du Sud blasée qui se plaint de trop de beau temps...Je sais que certains me comprendront néanmoins, tous ceux qui connaissent le poids écrasant de la canicule, quand les  rayons vous dardent sur les épaules comme un chalumeau, et que l'air devient irrespirable.
Ce soir, donc, avec le clapotis de cette averse d'été, je reprends contact avec la blogosphère. J'ai l'impression d'être partie deux ans...Mes hommes sont éparpillés l'un en montagne, l'autre à la mer, le troisième aux confins de la Hollande et du Danemark, il me reste ma chère fille pour partager quelques moments privilégiés, nous raconter nos coups de coeurs, nos rencontres, nos vacances quoi...De petites bulles de tranquillité dans la tiède moiteur de l'été qui s'étire à l'infini...
J'ai plein de choses à raconter...
(à suivre)