31 décembre 2015

Mes voeux de colibri

Photo Alain X


Ah! mes lectrices et lecteurs adorées et adorés…
A l'heure présente, après les ornières violentes et terribles que nous avons traversées en deux mille quinze, dans l'outrance de plus en plus nauséabonde de notre monde en folie, la tradition des voeux a quelque chose de dérisoire...Et pourtant...chacun et chacune sentent plus ou moins confusément que l'humanité doit aborder tout doucement aux rives d’un nouveau paradigme. Un monde de modération tranquille s'ouvre à nous. A nous de nous réveiller avant que les éléments déchaînés ne nous y contraignent violemment. Souhaitons nous des choses cosmiques, essentielles et profondes.

 ***

Je nous souhaite de retrouver le chemin de nos cœurs et de nos racines universelles.
De pouvoir un jour reprendre appui sur notre Terre-mère en la chérissant comme ses enfants.
Je nous souhaite la subtilité, l’harmonie, et la sagesse d’aimer simplement et avec humilité la beauté des choses.
Soyons des jardiniers, des gardiens de l’eau, des moissonneurs de blé.
Soyons des amoureux des mers et des forêts, et des amis pour les animaux.
Contemplons, respirons, et prenons le temps. 
 Femmes en vigilance, maîtresses des grandes germinations, soyons l’humus porteur d’humanité.
Frères et sœurs en intelligence, abolissons les cloisons des frontières artificielles et ouvrons nos cœurs à notre semblable même s’il est différent.
Transmettons à nos enfants la solidarité, l’appartenance à la nature et le mystère de la vie. Apprenons leur à refuser la confiscation de la vie par l’argent et son pouvoir néfaste. Montrons-leur comment se garder en bonne santé. Disons-leur sans relâche que nous sommes des parties d’un grand tout. Et qu’il y a du bonheur à ce contentement-là. Du bonheur à sentir dans nos cellules couler l’eau des torrents, brûler le feu du soleil et scintiller les étoiles. Sans tout axer sur la possession matérielle. Ainsi, ils trouveront au fond d'eux de quoi se remplir de félicité.
Aucun geste, aucun mot allant dans le sens de ce mieux, ne seront inutiles, petits colibris et petites colibrilles !


                                      
Douce année  2016
                                 
Célestine
¸¸.•*¨*• 



n.b. Quelques formulations (en italique) appartiennent  à notre ami Pierre Rabhi, mais il est très heureux qu'elles circulent et il ne me fera pas un procès en plagiat... ;-)
Lisez-le, c'est une source !

La puissance de la modération, Ed. Hozhoni, 115 Pages 

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26 décembre 2015

Montagne Noire

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Dire que je ne savais même pas que cet endroit existait. La Montagne Noire. On se croirait dans un épisode du Seigneur des Anneaux. L'endroit a du chien, et du mystère.
Mais que c'est beau, si vous saviez ! J'entends mon coeur battre dans chaque arbre et chaque ruisseau. L'ombre des chevaliers cathares s'étend sur les forêts profondes. On entend leurs cavalcades. Leurs châteaux nous tiennent tête en haut de chaque colline. Ils témoignent d'un temps étrange et révolu. Je sens que je vais aimer ces paysages âpres, et tout dégoulinant d'histoire. Un petit séjour sur le rebord du monde, nimbé dans la brume matinale et noyé de soleil à midi. Et la pleine lune sur la Montagne Noire, c'est simplement magique.
Le Midi chante aussi dans l'accent de nos hôtes, qui nous ont accueillis comme des rois, avec des friandises locale et du vin de pays.
Il est chouette mon cocon de Noël. Le frigo est rempli et les jeux de société sont là.
Et, cerise sur le chapeau,  y a même la Ouifi.

¸¸.•*¨*• ☆

23 décembre 2015

Dans trêve, il y a rêve

Photo Val Tilu


Un seul désir
Que nos coeurs solitaires
Soient au bout de leur peine
Que le monde soit lumière
Et plus doux sous nos pas
J'essaierai de m'en souvenir
Mais si j'oublie
Qui va m'avertir ?

Stephan Eicher























Saviez-vous que Noël est un mème ? Avec un accent grave. Sûrement le plus grand mème du monde. En tous cas du monde occidental.
Si l'on en croit la définition communément admise par les internautes, un mème est un "élément ou un phénomène repris et décliné en masse sur le web".
Or quel événement commence à envahir notre paysage chaque année deux mois avant sa date, à part cette sacro-sainte fête dont les quatre petites lettres provoquent une telle agitation tous azimuts ?
Quel événement squatte-t-il à ce point, et avec une aussi constante régularité, tous les espaces virtuels et réels ? 
Agitation médiatique, consumériste, éthique, familiale, sociétale, religieuse...
Ambivalence d'un phénomène qui emplit certains de joie et de lumière magique et plonge les autres dans la tristesse, la solitude et la consternation. 
Boules brillantes dans le sapin, mais boules aussi au coeur et au ventre.
Contradiction entre le message de paix, d'amour et de solidarité et les débordements orgiaques de la consommation et du clinquant qui étouffent notre monde.
Combat de l'être contre l'avoir, des principes humanistes contre l'argent-roi.
Envie d'émerveiller les enfants, de les protéger du fil de la lame et en même besoin urgent de les préparer aux défis du monde de demain: moins acheter, moins gaspiller, moins manger, moins se disputer...mais s'ouvrir davantage,  partager davantage, s'aimer davantage les uns les autres. 
Retrouver notre humanité.
Retrouver la parole originelle. L'authenticité des rapports humains. La simplicité. Les chemins des âmes.
Faire la trêve, et dans trêve il y a rêve.
Celui d'un Noël que je vous souhaite vrai. Un Noël de paix.
Pour nous, ce sera le repli dans le cocon. Je vais "mèrepouler" tout mon saoul. Avec une pensée sincère pour tous ceux qui souffrent ou qui sont seuls. 
 Les jeux de société, des éclats de rire en guirlandes, des repas simples et délicieux. 
Et le plein d'amour et de joie pour contrer toutes nos peurs.

Joyeux Noël, mes amis de plume, je vous aime.


Céleste
¸¸.•*¨*• ☆

Image du net



21 décembre 2015

Paranormal


J’habite une maison hantée. Ne riez pas, chers lecteurs adorés, c'est assez terrible. Vous n'imaginez même pas...

Dans ma maison, par exemple, les chaussettes ne parviennent pas à vivre en couple. Elles sont irréversiblement séparées par les lessives, ou par les transits dans le panier à linge. Et les tiroirs sont pleins de ces esseulées qui errent en pleurant à la recherche de leur double, à jamais happé dans la quatrième dimension. 

Certains objets disparaissent systématiquement quand on a besoin d’eux. Les ciseaux de la cuisine, le double-mètre à enrouleur ou la boîte d’allumettes, ne sont que quelques exemples de cette magie noire. 

D'autres se cachent aux moment cruciaux: les clés, quand on est sur le départ, la télécommande, quand le match débute. De préférence.

Ou alors, ils changent de place. Tel stylo que vous étiez sûr d’avoir posé à côté du téléphone se retrouve dans la salle de bains, prouvant par là qu’un objet peut avoir une volonté propre.

Mais il y a pire. Certaines choses semblent inexplicablement absorbées par les murs eux-mêmes, fonctionnant certainement à la manière de ces plantes carnivores digérant les mouches sans un bruit. Comment expliquer autrement la durée de vie fortement limitée de certaines denrées, ne dépassant pas quelques heures, tels le chocolat, les biscuits, ou les grignotages d'apéritif ? J’entame une bouteille de thé glacé, et deux heures après, elle est vide. C’est fort de café, tout de même !

Le sol avale lui aussi subrepticement toute pièce de monnaie, bille ou aiguille que vous y laisseriez tomber par mégarde. Les portes s'ouvrent ou se ferment seules. Les chaussures se mettent en travers du couloir pour vous faire trébucher. Une armée de trolls doit les déplacer dès que vous avez le dos tourné.
Cependant, il faut avouer que ces phénomènes paranormaux se sont calmés depuis quelque temps. Ils reprennent épisodiquement, et bizarrement au moment où les enfants reviennent au bercail, à l’occasion des vacances, par exemple.
De là à y voir un lien de cause à effet, il y a un gouffre que je ne franchirais pas même sous la torture de la chèvre et du sel.

La maison est occupée par des êtres surnaturels, et puis c’est tout.

¸¸.•*¨*• ☆

Photos: Val Tilu
Allez découvrir son petit peuple de lutins malicieux...