13 août 2013

La parenthèse attendue

Photo du net
Tu pars en te disant que parfois la vie est compliquée, absurde et sans issue. 
Et il aura suffi de quelques jours dans la montagne pour qu'une petite voix  vienne te chatouiller la conscience. Et que l'existence t'apparaisse désormais dans sa somptueuse et évidente simplicité. Comme ces constellations que tu frôles de la pointe de ton rayon laser. Dessinant pour l'auditoire ébahi les traits imaginaires qui relient les étoiles. 
Tu as médité,  repoussant doucement les pensées interlopes et toxiques, concentrant ton regard sur l'insignifiante splendeur d'une araignée d'eau et de son reflet sous l'eau. Ne pensant plus qu'à exister. Tu l'as regardée, la rivière, dénouer ses flots entre les herbes rousses. Tu as  écouté le chuintement doux du vent dans les pins, regardé ces rocs magistraux lancer leurs flèches vers le ciel comme des cathédrales. Appris des étoiles la pérennité des choses. Et en même temps leur tranquille fugacité. Rien ne dure, tout est là.
Tu as décidé de sentir couler la vraie vie dans tes veines, de goûter, toucher, respirer, jouir du temps qu'il fait, du temps qui passe, ils sont si étroitement mêlés! Tu as beaucoup ri, admiré des tableaux, savouré des mets, bu des vins généreux, beaucoup marché, et senti ton corps se remettre à vibrer...
C'était la parenthèse attendue,  celle des instants de pure joie, celle où les liens forts font vibrer les atomes qui se comprennent alors à demi-mot. Et même parfois sans mots du tout. Dans le plus parfait silence. Celui du coeur.
Mais celle des échanges, aussi, des fous-rires, des complicités.
Tu t'aperçois que depuis quelque temps tu te noyais dans le virtuel et l'éphémère, que ta voie, ton sens, ton chemin se perdaient dans une brume. Tu croyais que ta vie était ailleurs alors qu'elle était là. Parce que la vie c'est ça: jamais là où on l'attend, pleine de surprises et de détours.
La voix a repris, avec une clarté de source: "Ne te laisse pas dicter tes actions, aime les liens, recherche-les,  mais refuse les chaînes. Cesse de culpabiliser. Ne t'aliène à rien.  N'en fais qu'à ton coeur. Oublie ce qui n'est pas toi, ton sang, ta vie,  oublie ce qui n'est pas joie. Chéris ta liberté. Refuse les compromis et les à-peu-près. 
 Accepte de chialer comme un gosse et d'éclater de rire  même si on se moque de ta sensiblerie ou de ton  insouciance. Accepte de vieillir puisqu'on te  dit que  la beauté de l'âme est éternelle. Accepte d'être toi, et d'être fière de toi. Aime, puisque tu as fait d'aimer ta seule règle. Mais commence par t'aimer, toi."
Cette voix, qui donne le "la" au diapason de ta mélodie intérieure. Ce n'est ni dieu, ni ange ni démon. 

C'est la voix profonde de ton moi intime. Tu ne l'avais jamais entendue aussi distinctement. Tu en tires quelque leçon, sûrement. Et tu te dis qu'il te faudra désormais l'écouter plus souvent. Car elle t'apporte de la félicité. Et une grande paix énergique.



95 commentaires:

  1. Un vrai et beau programme de vie, celui que l'on découvre parfois après avoir essayé tous les autres....
    Ca me rappelle un mot de ce cher Albert:
    "Je n'ai pas raté mille fois la même expérience, j'ai appris mille façons où ça ne fonctionne pas.
    Baci

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Citer Einstein provoque toujours des frissons de fierté, cela commence bien, pour moi qui ai pris la sage décision de ne plus culpabiliser, de m'occuper de mon moi intime sans avoir l'impression d'être narcissique et de prendre la vie comme elle vient: une magnifique aventure de tous les instants.
      Quel être positif, ce cher Albert!
      Et toi, mon cher Blutchiamo, tu restes mon lecteur numéro un chronologiquement parlant bien sûr , (un vieux réflexe de maîtresse: ne jamais faire de jaloux) je suis heureuse de retrouver tes mots .
      Molto baci

      Supprimer
  2. "Admiré des tableaux". On file sur le blog de la peintresse peut être préférée de l'auteure. On voit alors une femme de dos. On se dit que ce pourrait être celestine aujourd'hui, au retour de son immersion dans la nature. Puis on réfléchit et on sait bien que ce n'est pas possible : celestine est une fée et les fées sont vêtues de satin, de brocart et suivies d'une procession d'étoiles.
    Bon retour sur vos pages, chère madame. L'impatience commençait a ronger vos les lecteurs. Les moins patients commençaient a délirer. Les autres rongeaient leur frein en espérant une très belle page : ils sont servis.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour la très belle page, monsieur. Avec une telle inspiration, ce n'était pas très difficile.
      Oui, vous avez raison, cette femme de dos, c'est moi bien entendu, car les fées ont aussi un corps qu'elles aiment offrir au soleil, aux regards et aux caresses. Et puis le brocart et le satin, en cette saison, cela tient un peu chaud!

      Supprimer
  3. Très beau texte, cela semble couler de source. Superbe, Cel. Les liens et les chaînes, la différence est parfois très mince. A très bientôt.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci cher Claude. Oui, cette différence subtile, c'est un peu le sens profond de ma quête. Être assertifve, comme dit mon cher Antiblues, ce n'est pas être asservie. Et créer du lien, ce n'est pas s'emprisonner.
      A très bientôt , certes, puisque les Plumes reprennent du poil, si j'ose dire...

      Supprimer
  4. Il n'est pas besoin d'être riche pour "s'offrir" les joyaux de la nature. En plus ceux là se retaillent et changent au quotidien, parfois même, seulement au gré de ton humeur. La vraie richesse est là. hier j'explorais pour la énième le petit vallon au pied de chez moi. Je le connais pierre par pierre mais lui découvre toujours quelque-chose de nouveau. La rivière chante et danse les animaux jouissent des offrandes de la nature, la vie est simplement ici....Quand en rentrant j’écoute les financiers,les peoples ou autres politicards qui nous expliquent ce qu'ils considèrent comme essentiel dans le monde je me demande bien dans quel état j'erre :shock:

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je préfère collectionner les silex que les Rolex.

      Supprimer
    2. Comme disait Ségéhoulàlà: Si passé un certain âge tu n'as pas ta collection de silex, tu as raté ta vie...
      Toujours en avance sur son temps, Caton l'ancien n'avait-il pas dit:
      Duro lex si lex
      Baci

      Supprimer
    3. D'ailleurs, il avait fait un caton avec sa phrase!

      Supprimer
  5. En somme tu reviens à la source, dans une belle méditation, au plus près de la vérité de l'être, de ton être. Vacance réussie ... pour redémarrer bientôt. Pas toujours facile de lâcher le rythme du quotidien houleuxc et excitant pour laisser le silence et le clame faire leur oeuvre.Mais cela semble réussi !
    Je t'embrasse Dame Célestine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu le sais bien, toi dont le nom commence par Zen, toi qui attache tant d'importance a la vraie valeur des choses, à ton cadre authentique, et à la nécessité d'entrer en soi même pour s'introspecter, tu le sais bien que cela ne veut pas dire que nous sommes des espèces d'hommes des bois. J'aime aussi les joyaux de la civilisation, le théâtre, la lecture, la philosophie. Mais le corollaire étant une sorte de fuite en avant, il est impérieux de savoir dire stop à voix haute et claire chaque fois que l'on a l'impression de se faire avaler.

      Supprimer
  6. "houleux" et "calme" ... désolée pour les fautes

    RépondreSupprimer
  7. Et oui,cela coute parfois très cher de rester sois-même. Mais tu as raison, c'est un choix à faire pour pouvoir se respecter.

    Bonne journée avec bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En l'occurrence, comme le dit très bien ce cher JMB, les plaisirs de la contemplation sont gratuits. Il suffit de s'asseoir et de regarder le paysage. Et au milieu coule une rivière...
      Très belle journée!

      Supprimer
  8. Avec une grande "clarté de source", je lis ton texte de ce matin. Très beau.
    Et les étoiles? T'ont-elles accompagnée en ces nuits où elles papillonnent, palpitent si distinctement?
    Etre soi est une belle expérience qui se renouvelle sans cesse.
    Il y a quelques temps, j'ai accroché une phrase d'Alainx dans mon bureau, je crois que je vais y placer à côté tes belles phrases qui me siéent ce matin. Je te souhaite une belle journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les étoiles étaient là. Les filantes et les immobiles. Fidèle au rendez-vous que je leur avais secrètement fixé.
      Elles feront sans doute l'objet de mon prochain billet, tant elles font partie de moi, tant je ne pourrais plus imaginer ma vie sans leur tendre et amical clin d'œil sidéral et sidérant...
      Quant à AlainX , je lui dédie tout particulièrement ce billet. J'espère qu'il lira ces mots. Tu me fais un grand honneur de m'associer à lui, car c'est un ami précieux et toujours de bon conseil.
      Je t'embrasse.

      Supprimer
  9. Zénitude zénitude, je crie ton nom !!
    ça commence par l'estime de soi, on ne le répétera jamais assez ! Le reste suit assez naturellement, il suffit d'être juste assez ... assertif !! Tiens, ce terme mériterait un billet à lui seul !! ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il viendra, il viendra ce billet. J'ai appris un mot un jour, en regardant la mer, le " long de cette grève où le sable est si fin" et je ne l'oublie pas. Il a changé la couleur de mon miroir personnel, en le rendant plus brillant, comme ces miroirs de loges de théâtre qui scintillent sur leur périmètre de petites lampes qui savent mettre en valeur en éclairant. Comment oublier?
      J'ai aussi lu des mots forts qui me trottent dans la tête.
      Comme dit Édouard Baer dans son fameux monologue d'Asterix, si je devais résumer ma vie, je dirais que c'est d'abord des rencontres...
      ICIpour ceux qui veulent revoir ce pur moment de cinéma.

      Supprimer
  10. Ravie de te relire Célestine, et ravie de te lire "recalibrée" :-D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne manquait que toi, chère Stella. Il y avait les douches, le maquillage, les livres, des miroirs, des stylos, et un lit où poser ton oreiller. Tu aurais pu prendre des tas de photos, en revanche, la télé est restée fermée, et les agendas au fond des sacs.
      Ah j'oubliais: bien souvent les feuilles douces de la forêt nous ont tenu lieu de papier toilette ....

      Supprimer
    2. je constate avec grand plaisir que malgré l'absence, rien ne t'a échappé ^^
      n'est-ce pas ce que l'on nomme "une amie"?
      :-*

      Supprimer
    3. Oui, je pense que c'est une bonne définition. En tous cas, elle me va bien.
      :-D

      Supprimer
  11. Le grondement du torrent sur les cailloux, une petite brise fait onduler la cime des mélèzes, le sifflement d'une marmotte... Le chant du monde.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Très beau! Magnifique et sobre commentaire empreint de sagesse, cher Andiamo.
      J'♥.

      Supprimer
  12. Bon, fermons la parenthèse et revenons à nos moutons !
    (Je savais que ça te ferait plaisir) :o)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah...les moutons! c'est vrai que j'en ai vu beaucoup. Ils sont mignons. Dommage qu'ils soient le symbole du conformisme et du manque absolu de personnalité.
      Je suis un mouton noir pour l'éternité.Et j'assume. ;-)

      Supprimer
  13. Profite bien de ces doux moments. Gros bisous de Belgique et à bientôt.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère que tu as toi aussi de doux moments à partager, car l'année scolaire est longue et nécessite une grande énergie. C'est tout le mal que je te souhaite (j'aime les litotes...)

      Supprimer
  14. Encore une question sur la photo ;)
    Elle a pas été prise dans les basses-Alpes ?
    J'ai l'impression d'avoir péché dans ce coin, avec mon père, enfant.

    L'Ardèche méridionale, a coté de chez nous, est pas mal aussi. Belle et encore sauvage. J'ai fait une petite rando à Aubinas dernièrement, un village charmant. On t'aperçoit au loin quand on a grimpé tout en haut.
    Bonne continuation.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On revient toujours à ses premières amours, peu ou prou...
      Je me suis permis d'ôter délicatement de votre message quelque chose qui me chagrinait. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

      Supprimer
    2. Pas du tout, je comprends très bien. Je suis un peu tête de linotte par moment

      Supprimer
  15. Hé bien l'air de la montagne te va bien Célestine...faut songer à trouver une résidence secondaire là-haut...

    Juste pour me faire un peu l'avocat du diable, la montagne en soi me semble plus éphémère que la mer et le virtuel se transforme parfois en réalité durable...je sais de quoi je parle crois-moi, je suis un pro du virtuel-réel...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais je l'ai trouvé, ce havre de paix, il était même en photo sur mon billet précédent.
      La mer, la montagne me vont tout à fait bien au teint. C'est le contact avec les éléments naturels, l'eau, la terre et l'air, qui me réjouissent le corps et l'âme. Tu prêches une convaincue.Le diable n'a rien à y faire!

      Supprimer
    2. Je l'ai vue ta photo. Ces endroits m'ont fait rêver, une partie de mon enfance et de ma jeunesse est quelque part dans le massif du Mont Blanc.
      Aujourd'hui , j'ai une envie furieuse d'aller habiter au bord de l'Océan, la mer me semble plus nécessaire mais dès que je vois le Mont Blanc à la télé, j'ai envie d'aller crapahuter à nouveau sur les chemins de randonnées.
      Le temps passe...

      Supprimer
    3. Je sais, par exemple, que je finirai ma vie au bord de la mer. J'en suis intimement persuadée, et rien ne pourra m'en empêcher. La mer est moins dure que la montagne pour les vieilles personnes. Enfin je dis ça mais ma mère vit a la montagne et elle a une de ces patates!
      Rien n'est figé, en fait, l'essentiel est de trouver un lieu qui amplifie notre respiration.
      Que ce soit l'Ocean ou le Mont Blanc, pour moi, c'est pareil. La magnificence de la nature. La majesté d'un lieu immuable.

      Supprimer
  16. PFffftttttttt !!!!!!!Une fois de plus, je suis d' accord avec Mind The Gap ! C'est la mer qui me fait cet effet là : déchaînée, calme, grise, verte, basse,haute...
    Mais le plus important (et pas le plus facile ....) c' est "commence par t' aimer, toi" !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mes fidèles lecteurs, qui me lisent depuis très longtemps, savent que mon amour pour la mer est au moins égal au tien...Tape simplement "mer" dans le moteur de recherche en haut à gauche, pour t'en assurer...
      S'aimer soi...oui, vaste programme, mais ô combien nécessaire avant d'essayer d'aimer les autres...
      Bises ma chère Pierrot.

      Supprimer
  17. Je ne viens pas souvent chez toi, tu es trop entourée, trop éclatante, trop lumineuse pour cette femme d'ombre que je suis souvent. Mais j'aime ta sincérité et l'optimisme qui fait partie de ta vie, j'aime les pensées positives qui chassent les brumes des jours gris.
    Vivre le moment présent, les petites choses de la vie qui la rendent non seulement supportable mais agréable, voilà une philosophie qui me plait bien. Ne pas faire fi des êtres qu'on a aimés et qui du jour au lendemain vous ont rejeté, mais sans haine, sans reproche. Considérer les rencontres positives et se dire qu'il en restera quelque chose même si l'autre, parfois, falsifie l'histoire.
    Etre bien sans se casser la tête, ne pas se poser de (mauvaises) questions, comme tu dis, s'aimer simplement, être libre d'être soi-même ...
    Merci d'avoir si joliment exprimé ce que tout le monde voudrait ressentir. Merci pour ce joli filet de lumière que tu apportes avec grâce à tous ceux qui veulent te suivre ..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci du fond du coeur, Saravati. C'est magnifique ce que tu dis là.Etre entourée ne m'empêche pas d'essayer d'accueillir chacun comme s'il était unique. Je reste persuadée que le plus appelle le plus, l'optimisme appelle le beau, le bon le vrai, et tous les autres adjectifs positifs dont on aime à s'envelopper comme d'un vêtement ample et chaud en hiver, frais et léger en été. L'amour appelle l'amour, tout simplement.
      J'aime beaucoup ce que tu dis aussi du pardon. C'est une façon de se sentir rasséréné que de parvenir à pardonner.La colère ainsi s'évanouit, qui nous brûlait comme un tison ardent.

      Supprimer
  18. la nature notre mère nourricière, pour se ressourcer corps et âme ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est exactement ce que j'ai ressenti. Un appel profond vers l'essentiel.Et toutes mes angoisses et mes craintes se sont diluées dans le courant de la rivière.
      je ne me lasse pas d'admirer ton pseudo.Il est simple et beau.

      Supprimer
  19. Incorrigible optimiste, va !
    Tu ne vas pas te renier "sereine, contemplative mais passionnée" !!
    On peut toujours essayer de s'aimer, de s'écouter et de s'entendre... mais je pense, hélas, qu'on ne se refait pas.
    Une belle réflexion, Célestine. L'endroit était propice à cette remise en cause. Ca fait pas de mal à se faire du bien. Il faudrait pouvoir être plus égoïste et d'abord s'occuper de soi... Mais je sais bien qu'on n'y arrivera pas vraiment !
    Tu me fais rire, à la brocante de Gigny, je me suis fait un petit cadeau ! Je ferai une traboule, bientôt !
    Gros bisous d'O.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai hâte de connaître ton petit cadeau. Cela commence comme ça, l'amour de soi. Se choyer, s'offrir de petites attentions. Bien sûr que si, on peut y arriver. On ne change peut-être pas, fondamentalement, mais on se révèle à soi-même et crois moi, cela fait un bien fou.
      Oui je suis une incorrigible optimiste.

      Supprimer
  20. Un seul mot après t'avoir lue :

    MERCI !

    Et tu sais ce qu'il comporte...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Euh...trois consonnes et deux voyelles?
      je plaisante pour cacher mon trouble. je sais ce que veut dire ce mot sous ta plume et dans ton coeur Alain.
      Et je le reçois comme une Perséide qui rebondit sur la couche atmosphérique: comme une somptueuse gerbe d'étincelles.
      M E R C I ♥

      Supprimer
  21. Et moi aussi je te dis merci.... tu as raison, bien sûr mais ça n'est pas toujours simple de s'aimer... il suffit d'une petite déception, de l'impression d'avoir manqué, raté. Mais j'y travaille, j'y travaille!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je t'encourage de tout coeur. On a manqué? On a raté?Ne sommes-nous pas des êtres humains qui avons le droit de nous tromper? Ne devons-nous pas nous appliquer à nous mêmes ce que je m'efforce de faire avec les enfants? les réconforter quand ils se sont trompés. Leur dire que ce n'est pas grave...et repartir pour un nouvel essai, le coeur content...

      Supprimer
  22. Il en faut peu pour être heureux, après qu'on ait l'essenCiel ...

    Tiens, tes derniers mots, comme un oxymoron, cette "paix énergique" oui que le vrai, le beau, la nature nous procurent ... Rien de stérile ni de passif, mais une vision plus claire et meilleure pour nous, de ce qui nous est libre, bon et attendu et vers lequel il nous faut revenir et partager ... Je t'embrasse, plein ciel.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La paix énergique, c'est vraiment ce que j'aime ressentir quand je me sens bien, et ressourcée.
      Il est étrange de constater que bien des gens ( et notamment les parents d'élèves) confondent énergie et agitation. Ils sont souvent surpris quand je leur explique que leur enfant est excité mais qu'il n'a pas d'énergie. A leurs yeux, leur enfant est " plein d'énergie"
      L'énergie, ce flux qui vient des étoiles, et qui nous pénètre et nous traverse, de façon profonde et réfléchie, n 'a rien à voir avec les soubresauts d'un corps incapable de se maîtriser. Elle est indissociable d'une grande paix intérieure. Le meilleur exemple, ce sont les postures de yoga, impossibles à réaliser si les deux conditions ne sont pas réunies.
      Je t'embrasse chère Véronique.

      Supprimer
  23. Ce livre qui m'a accompagné ces quinze derniers jours, en anglais dans l'texte "Buddha, the Geoff and me", formidable, j'en écrirai un extrait prochainement "chez moi". Les soirs à venir restons allongés dans l'herbe, regardons le ciel et l'univers de ses possibles, sans chaines, mais unis.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans chaînes, mais unis...oh que oui. Voilà un aphorisme qui me plait bien. Ce ne devrait pas être si difficile pourtant, mais on dirait que les êtres humains n'ont toujours pas compris que l'on pouvait avoir les deux.
      J'attendrai l'extrait promis de ce livre qui semble avoir marqué tes vacances.
      Profite bien des dernières semaines, ce sont les meilleures.

      Supprimer
  24. Réponses
    1. Hi hi, c'est amusant parce que tu mets en majuscules la partie du mot qui était écrite sans faute...
      Ça me rappelle un sketche où un gars entrait dans une boulangerie et il demandait des " balafines au chocolat"
      Et la, contre toute attente, la boulangère lui demandait: " des balafines à QUOI ???"
      Ça me faisait hurler de rire.

      Supprimer
  25. C'était donc ça madame, cette trace dans vos yeux ! La trace laissée par le passage d'une pluie d'étoiles filantes. Mais ce doux goût sur les lèvres, qu'était-ce donc ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, les étoiles filantes...quel exemple parfait du bonheur éphémère, et de la splendeur de l'univers.
      Le goût de l'ineffable des choses, de la parenthèse étoilée, du temps fugitif volé au temps et aux conventions, un goût de revenez-y peut être...

      Supprimer
    2. Juste un goût....ou mieux, une envie ?

      Supprimer
  26. moi je suis d'accord avec ma voix lorsqu'elle me dit ce que j'ai envie d'entendre ;-) parce que tu sais, la plupart du temps, je me dispute avec moi, c'est un truc de fou !
    Enfin ! un peu plus sérieusement, la montagne, c'est un lieu vraiment magique pour se retrouver, dans tous les sens du terme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ne plus se disputer avec soi-même, il faut s'accepter comme l'on est. Je le sais, parce que j'ai vécu un conflit interne et une grand brouhaha intérieur, et que ça fait un bien fou quand ça se calme.
      D'accord avec toi, la montagne comme la mer ont une magie intrinsèque. Pas étonnant que les fées aiment s'y retrouver.

      Supprimer
    2. Tu ne crois pas que c'est surtout la nature qui est magique?
      La foret est le domaine des gnomes, des elfes et des lutins. C'est là que se réunissaient les druides... Hervé Bazin parle d'elle comme d'une église verte.
      Les prairies ont aussi un côté magique. Les crop circles n'ont pas d'explications rationnelles. Chez moi, j'ai chaque année un cercle de sorcière (qui n'est pas un cercle d'ailleurs) fait de champignons toxiques.
      La montagne pour les fées et la prairie pour les sorcières?
      Baci

      Supprimer
    3. Oua la la comme tu t'y connais! mais c'est génial une telle culture.
      Ben oui, c'est tout à fait ça. ^^

      Supprimer
  27. Sans oublier toutes ces belles rencontres inattendues et même inachevées.... au détour d une ruelle. Celles qui nous rassurent et nous rappellent que l être humain compte encore des personnes qui tout en douceur peuvent faire partager leurs œuvres, celles qui avec fragilité et humilité nous ouvrent un peu leur cœur. Merci pour ces doux moments.
    Pichounette

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ça c'est certain. La vie est une merveille quand elle nous permet de faire ce genre de rencontre. Une artiste fragile et souriante qui peint des cœurs tout autour de la terre, ou un bel argentin aux yeux de braise qui chante Brassens dans le texte sans en écorcher une virgule...
      Einstein disait: il y a deux façons de concevoir votre existence: soit vous vous dites qu'il n'y a aucun miracle, soit vous dites que tout est miracle. Devine pour laquelle je penche...
      Merci a toi d'avoir partage ces moments avec moi.
      <3

      Supprimer
  28. A moi Comte, deux mots...
    Ôte moi d'un doute...
    Pourquoi cette félicité, cette mélodie intérieure et la grande paix énergique ne devraient être qu'une "parenthèse" ??? Humm ???
    Bon ça va, je te taquine, tu sais bien que je peux pas faire fombec, ici !! ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me suis sans doute mal exprimée, Rodrigue. Mais je me suis laissé dire que tu avais du coeur...tu me pardonneras donc.
      La parenthèse n'a servi que de catalyseur. Je compte bien écouter la mélodie intérieure même sans rivière sous la main.
      Je vois en revanche que tu as bien compris le principe fombec, un vieux truc que m'avait appris mon père du temps où il avait fait ses armes.
      ^^

      Supprimer
  29. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Zoé, j'ai supprimé par erreur ton commentaire et je te prie de m'en excuser;
      J'étais d'accord avec toi à cent pour cent. L'Essentiel, cela fait beaucoup de bien lorsque l'on s'en rapproche.
      je t'embrasse

      Supprimer
  30. "ON" me reproche souvent de cliquer trop vite.... C'est rassurant je ne suis pas la seule !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un petit clic vaut mieux qu'une grande claque, non?

      ;-)

      Supprimer
    2. La réponse à ta question est là:
      http://www.dailymotion.com/video/x6ysq8_les-freres-jacques-la-ceinture_fun
      Baci Ragazza

      Supprimer
    3. Les frères Jacques...dis donc c'est génial, je ne savais pas qu'ils avaient participé à la campagne de pub pour la ceinture de sécurité...

      Supprimer

  31. Une grande bouffée d'air pur que vous nous faites partager! Votre billet serait un excellent exposé sur l'épicurisme qui ravirait les étudiants, leur évitant de fastueuses études...Vous nous tracez le chemin vers l'ataraxie; Epicure avait son jardin pour salle de classe, vous ce sont vos ruisseaux, vos sapins, vos montagnes et vos étoiles. Plus avant, Hobbes et Rousseau ne sont guère éloignés. Et ceci aussi :


    (…) Mais... chanter,
    Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
    Avoir l'œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
    Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
    Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers !
    Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
    À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
    N'écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
    Et modeste d'ailleurs, se dire : mon petit,
    Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
    Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !(…)


    Allez! tous en route, nous vous suivons sur le chemin de "la grande paix énergique" !






    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, ce passage de Cyrano est un de ceux que je préfère, si tant est que l'on puisse choisir dans cet immense et merveilleux texte. Un hymne a la liberté, le plus beau qui fût jamais écrit.
      Oui merci, oui merci, oui merci.

      Supprimer
  32. du coup c'est frustrant de ne pas avoir lu le comm de Zoé ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'en ai bien conscience. C'était une simple et douce phrase sur la juste place des choses essentielles par rapport aux petites contrariétés sans importance de l'existence.

      Supprimer
  33. C'est que du bonheur quelques jours comme ceux que tu viens de vivre!
    Te voilà prête à reprendre le chemin de l'école en super forme :-)!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon, je te pardonne cette parole de belle retraitée épanouie et heureuse, mais rappelle-toi: le 16 août, il te restait encore presque trois semaines de vacances! alors parler de la rentrée, ça tire un peu aux entournures. Mais sur le fond, tu as raison, j'ai fait le plein de bonheur visuel et auditif, je peux reprendre le boulot!

      Supprimer
  34. Ma parenthèse attendue aura lieu dans une semaine: soirée mojito entre filles (interdit aux maris et aux enfants), resto japonnais puis boîte de nuit (je n'y suis pas allée depuis 13 ans!!!). Et je pense que j'aurai une énorme pensée pour toi Célestine :-D
    Ça n'a pas la saveur d'une virée en pleine nature mais ça aura un bon goût de liberté qui ne sera pas pour me déplaire ^^
    Et puis à un mois de changer de dizaine, j'ai comme l'envie un peu folle de me comporter comme une ado insouciante !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Qu'est-ce que je te comprends! Je me sens drôlement en phase avec ce que tu dis.mais moi je me comporte depuis toujours selon mes envies, comme je sais doser ça avec un grand sens du devoir et un sérieux professionnel à toute épreuve, personne n'y voit que du feu. mais c'est le secret, Stella. Le secret!
      Bon y a pas une tite place pour moi dans cette soirée? ^^

      Supprimer
    2. Alors, ça ce serait avec grand plaisir, Célestine!!! :-D

      Je ne crois pas être parvenue, comme toi, à conjuguer tout cela. Je suis tantôt la mère, tantôt l'épouse, tantôt la professionnelle, parfois il y a un savant mélange de tout ça. Mais il est très rare que je ne sois que la femme. Et je pense que cet anniversaire-là me pousse involontairement à repenser mes choix et mes désirs. Je n'en fais pas un problème, c'est juste qu'à force de refouler ses désirs pour faire passer ceux des autres d'abord (ce qui apporte beaucoup de plaisir aussi d'ailleurs), il n'est pas aisé de les retrouver et de les exprimer.
      Alors... Vive le mojito! ;-)

      Supprimer
    3. Chacun son désinhibant! si ça peut te permettre de (re)trouver ta petite voix intérieure, c'est parfait. Je ne sais pas quelle dizaine tu passes, mais je peux t'assurer qu'il y en a une qui dépote, et si c'est elle-là, tu verras que les priorités, tout d'un coup, apparaissent brillantes comme les cailloux après la pluie...
      Bises

      Supprimer
    4. Je passe la 3ème, vitesse de croisière ^^

      Quant aux mojitos, en réalité je bois très rarement et peu, donc un verre me suffira car c'est surtout l'idée de se faire plaisir en toute décontraction qui prime :-D

      Supprimer
    5. Purée, la 3ème! ça me laisse rêveuse...

      Supprimer
    6. C'est bien pour ça que j'ai envie d'en profiter ^^

      Supprimer
  35. Trop belle cette voix/voie intérieure ! je la suis cette voie/voix le mieux que je puisse. Mais suis désolée que certaine se bride, s'empêche, se lit de peur de se délier... La bouffée d'air a regonflé, pour un temps, ma vie... Ola ! ¿ Que tal ? ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laisse la parler, c'est divin. Ne la bride pas, elle te dit exactement ce que tu désires, ce que tu veux, elle t'aide à savoir qui tu es...

      Supprimer
  36. Splendide texte dont chaque mot apporte une vague de sérénité. J'ai ressenti de similaires moments de bien-être dans le jardin de mes parents comme si mon papa venait poser sa main sur mon épaule pour me dire "profite de chaque seconde, profite de ta vie".
    J'aspire à cette paix énergique dont tu parles si bien. Je sens que je la touche du doigt même furtivement : j'espère avoir la sagesse de la cultiver.....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je te le souhaite ardemment. J'ai vraiment senti physiquement cette paix pleine d'énergie, et j'ai senti aussi que je passais un cap dans ma vie.Un de plus..Finalement, on ne cesse de se bonifier d'âge en âge!
      Juste avant de mourir, nous serons parfaites!
      ^_*

      Supprimer
  37. Voilà pourquoi je suis absente du web depuis un mois, je respire et ça me suffit. Je regarde, j'écoute, j'échange, je bouge....bref, je vis!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et comme tu as raison! Respire, écoute, échange, bouge! Et reviens seulement quand tu veux mettre une phrase pour donner de tes nouvelles. Pour ma part, je ne suis pas prête a lâcher mon blog, certainement parce qu'il est aussi une forme de respiration, et que je n'ai jamais autant échangé, écouté et bougé que depuis que je l'ai ouvert...mais il aura certainement une fin, rien ne presse, vivre et prendre le jour qui vient comme si c'était le dernier...
      Je t'embrasse fort, grande sœur.

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.