27 mars 2013

A mi-chemin...

La crise de la quarantaine
Lundi soir. Arte. Des hommes devant la caméra. Pudiques, parfois au bord des larmes . Ils se livrent sans détours. Ils  parlent de leur crise de milieu de vie. Du raz de marée que leur changement de dizaine a provoqué en eux. Quarante, cinquante...Des nombres clés dans une existence rythmée par le temps, omniprésent. Ils s'observent dans la glace, sans complaisance, regardant la fuite de leurs cheveux comme un signe que les priorités doivent se redessiner urgemment. Contemplant leur visage comme nous le faisons, nous les femmes, avec ces gestes mesurés et sérieux qui traquent la ride fortuite et le relâchement cutané. Émouvants et fragiles, finalement.
Angoisse du temps qui passe, sensation d'être catapulté vers la mort, besoin d'absolu. Sévère, la crise! Mais salutaire.

Que faire de sa vie, lorsqu'on réalise soudain qu'on a fait la moitié du chemin en vivant à côté de soi? En suivant les jalons posés par les autres. Comme de bons petits soldats...

Et chacun d'expliquer comment, réalisant soudain que les rêves d'enfance s'étaient dissous dans les brumes d'un quotidien bouffant et asphyxiant, il a fait péter le carcan des conventions comme le corset d'un bombyx quand il éclot enfin de sa chrysalide.
De façon parfois violente. En faisant voler en éclat le métier qu'on n'aime plus, la relation qui ne nourrit plus, impérieusement et sans aménité souvent pour l'entourage. Parce que l'on sent une force irrésistible au fond de soi. Qui pousse. Qui tire. Qui exhorte. Qui urge, donc.

Mardi midi. Un de mes sémillants collègues, la petite quarantaine nerveuse, toujours à fond, s'aperçoit qu'il a oublié le CD sur lequel il avait prévu de faire danser ses élèves. Il compte avaler son repas en dix minutes pour avoir le temps d'aller le chercher chez lui. Je lui suggère de prendre le temps de manger tranquillement, et de leur faire faire une autre activité, genre balle au prisonnier. Ils s'en remettront, pour une fois, s'il ne suit pas son programme à la lettre...
-Tu as raison, qu'il me dit, je me passe peut-être la rate au court-bouillon pour rien.
-Crois-tu? dis-je avec une petite lueur narquoise dans le regard...
S'ensuit une passionnante discussion sur le sens de l'existence, les choses vraiment importantes, la nécessité de se préserver, et tout le toutim.
-Tu m'as fait progresser, me dit-il en guise de conclusion.

En voilà un qui ne va pas tarder à faire sa crise de milieu de vie.

72 commentaires:

  1. Coïncidence amusante : pour une fois que tu parles d'une émission à la télé, il s'agit précisément d'une émission que j'ai vue, dans laquelle l'un des hommes interviewés devant la caméra est un blogueur qui vient régulièrement commenter sur Blogbo... It's a small small world :~)

    Quand à la crise du milieu de vie, j'aurais tendance à remplacer le "c" de crise par une "p" et à lui adjoindre "de conscience"...

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    1. Oui, drôle de coïncidence...en tous cas une émission magnifique, j'ai beaucoup aimé.
      Toute en pudeur et en sensibilité...
      Je me demande qui est ce blogueur...

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    2. Un indice : il est toujours bien coiffé, jamais une mèche de travers ! :~)

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  2. Merdre ! J'ai oublié de péter les plombs... c'est bête la vie !

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    1. En même temps, il n'y a rien d'obligatoire...certains traversent la vie comme un grand fleuve tranquille. C'est un peu comme la crise d'adolescence, elle est plus ou moins marquée selon les individus.
      Bises cher sage!

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  3. Dommage, je l'ai pas vue ...
    Je souris ... C'est tellement juste ce "ton de la vie" ... Que nous connaissons tous à "ces âges-là" ... J'ai eu "la petite quarantaine nerveuse", je commence à m'apaiser ... Trouver, redessiner sa route ...Merci pour Satie qui glisse doucement, comme la vie qui suit son cours dans nos têtes ...

    Je t'embrasse

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    1. Que nous connaissons " presque" tous pour être plus juste... ( voir mon ami Walrus)
      Mais oui, je pense que même sans péter les plombs, chacun passe par des phases de questionnement intense, c'est ce qui fait le sel de la vie.
      Je t'embrasse moi aussi.

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  4. Je ne connais personne qui vive ou ait vécu sa vie comme un long fleuve tranquille, par contre certains savent recueillir les gouttes d'eau pour remplir un verre, apprécier chaque petit bonheur comme une lumière qui éclaire et permet d'avancer malgré les embûches. C'est un peu la chance que j'ai!
    D'ailleurs...faire progresser les autres est un sacré plaisir,non?

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    1. Moi j'en connais...des gens a qui il n'arrive rien, ne en bien ni en mal, qui traversent la vie un peu comme des fantômes, qui ne s'impliquent pas, qui ne se mettent pas en danger, dont la vie est linéaire. J'en connais.
      Après, c'est vrai qu'il ne faut pas se fier aux apparences...
      Faire progresser les autres, évidemment c'est un plaisir, le plaisir de ce métier merveilleux, le plus beau du monde. Faire progresser en laissant a chacun découvrir tout seul son chemin, sans être un gourou. Ça c'est l'écueil suprême a éviter.

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  5. Ah! Célestine, la dame de coeur et empreinte de sagesse! Ce coeur et cet esprit que tu sais faire cohabiter,te grandissent et me ravissent! Il faut savoir parfois envoyer tout paître et donner le temps au temps!
    Voici une citation que j'ai envoyée à une amie hier et elle tombe(la citation!..)à point avec ton billet:
    ""Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie, pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose"(Oscar Wilde)

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    1. Très belle citation d'oscars Wilde! ( ce qui est un pléonasme!)
      Mais envoyer tout paître n'est pas toujours facile, surtout quand "tout" représente des êtres humains...

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    2. Rien à faire avec Célestine,il y'a toujours en elle ce petit bout de chair qui palpite et qui frémit pour ne pas "tout" balancer! Merci Célestine au coeur d'or!

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    3. Mais de rien, cher ami. On est comme on est. On s'améliore mais au fond, on reste comme on naît, fondamentalement.Enfin, je pense. Mais je n'en suis pas très sûre.Le doute m'habite.

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  6. Tu me donnes raison quand je parle de "tranches de vie"...
    C'est le prix à payer au nom de la sacro-sainte liberté individuelle et de la capacité nouvelle de chacun à vouloir se déterminer seul.
    Oui seul.
    Et c'est peut-être bien là le problème, car, homme ou femme, on est tous des animaux sociaux qui ne veulent pas se reconnaitre comme tel!

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    1. Je te donne souvent raison...c'est comme ça que se crée l'affinité avec tel ou tel blog...c'est quand on se dit souvent " tiens, mais il a raison...."

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  7. Oui j'ai vu cette émission, bouleversante bien sûr. Comme tout le monde je pense j'y suis passé, mais à la cinquantaine : un demi-siècle ! ça m'avait chamboulé, conscient que je n'avais évidemment pas fait ce que je voulais faire, et que plus de la moitié de ma vie était passée...
    Mais quelle que soit la période de notre vie, il faut croire aux coups de chance...

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    1. Bien sur, la chance passe a tout âge, heureusement...
      Les remises en question n'empêchent pas les heureuses surprises.
      Peut être même qu'elles les provoquent...

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  8. j'ai dépassé le mi-chemin, enfin je crois, est-on jamais sûr d'une date en la matière ?
    Malheureusement, je n'ai pas le sentiment d'être apaisée ; mes soucis, mes interrogations ont changé de forme, de sujet. Mais je crois que je resterai une meunière, j'aurai toujours du grain à moudre, du mouron à me faire.

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  9. Je pourrais en parler de cette crise de la quarantaine qui me faisait rigoler avant...on se croit toujours plus malin que les autres et finalement on y passe.
    Le pire c'est qu'après, il y a la crise de la cinquantaine...

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    1. A mon avis, c'est l'une ou l'autre. Et encore, ce n'est pas une fatalité. Juste une façon parfois de se recentrer, pas forcément une crise, mais comme dit Tant-Bourrin, une Prise de conscience...
      Mais la vie est belle!

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  10. y'a ceux venus au monde mort nés qui ne pètent pas les plombs, ils sont habités du besoin d'avoir une existence qui fait sens depuis toujours. Et puis y'a ceux qui sachant depuis toujours quel sens aura leur vie et qui se donnent les moyens de construire leur chemin sans s'enfermer et puis y'a ceux qui portés par la vie trouvent leur placent avec naturel et puis y'a ceux... Bref, je crois qu'en fait la crise de la quarante, cinquante... c'est aussi un mythe pour beaucoup qui y échappent. J'ai la chance, je le constate, d'avoir croisé des gens particulier qui ne font rien comme tout le monde et me laissent à croire que les généralités n'existent pas, dis donc ;-D

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    1. Personnellement, je crois aussi que les généralités n'existent pas. Dans ma vie, j'ai entendu cent fois des oiseaux de mauvais augure me prédire "Tu verras, le mariage, tu verras la grossesse, tu verras l'accouchement, l'allaitement, les nuits, tu verras les enfants, l'école, tu verras les ados, tu verras quand ils s'en vont, tu verras, tu verras...Tout ne devait être qu'une longue suite de tracas, de misères, de soucis...Et finalement, rien ne s'est passé comme ils auraient voulu. Et j'en suis très heureuse.Je n'écoute que ma voie intérieure depuis toujours, et je n'en fais qu'à mon coeur. Bienvenue au club.

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  11. VIVE la Crise de la quarantaine !
    Pour ma part, ce fut la plus belle de ma vie…
    Changement radical de cap.
    Globalement :
    - mon ancien métier : mais qu'est-ce que je fous là ? Vais quand même pas rester pour le fric/sécurité ?
    - Mon nouveau métier : Putain ! c'est trop génial ! ...
    - mes finances ensuite : heu.... pdt 6 ou 7 ans : c'est pas le pied ! ... après, si !!
    - La richesse de ma vie : jouissance à tous les étages !

    Aujourd'hui : heureusement que j'ai pas fait le con à 40 ans ! (42 ans pour être exact !!)

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    1. Voilà quelqu'un qui a bien vécu le cap! Ça fait plaisir à entendre.
      Quelle sagesse intrinsèque. C'est vrai, il y a des moments dans la vie, où faire le con, c'est justement ne pas déconner...Et il faut pouvoir plus tard se regarder dans une glace et se dire: heureusement que je n'ai pas été raisonnable!

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  12. Ah! l'heure des bilans....
    Les décennies pleines sont comme les fins d'années pour les entreprises, le moment de faire les comptes.....
    40 fut la prise de conscience de certaines vanités (et consécutivement quelques tourments).
    50 fut le temps de choisir d'autres voies, préparées et mûries en 10 ans. La liberté d'être "à son compte" est une prison économique terrible qui impose certaines lenteurs...
    Choix de la décroissance (horrible mot, mais je n'en ai pas d'autre. Enfin, c'est surtout son contraire qui est absurde.)
    Choix de dépenser moins pour bosser moins. Se rendre compte que c'est mieux vivre et qu'enfin les fins de mois laissent quelques petits sous en errance "pour le cas où"... (paradoxal, mais vérifié)
    Arriver à pouvoir choisir librement sa clientèle et ses activités rémunératrices (tripalium n'étant plus de mise).

    Par la suite, de bilans en nettoyages, plus question de vivre serein et contemplatif de son existence, on se met à évoluer et comprendre (un peu) mieux la vie. C'est là qu'on prend la mesure de cette période stérile que fut une grande pause entre l'adolescence et cette prise de conscience. Cette période où les servitudes prennent le pas sur tout le reste. On prend la mesure de tout ce temps perdu dont il faut rapidement faire le deuil pour ne pas sombrer dans la dépression. Admettre enfin qu'il fut nécessaire de côtoyer des chimères pour savoir qu'elles le sont.
    Finir par arriver où l'on se dit, après coup, qu'on aurait bien aimé commencer. Mais tiendrait-on ce discours sans avoir fait les erreurs qu'on se reproche.
    Ca pourrait être un beau sujet pour J'expire :-)
    Baci

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    1. "Plus question de vivre serein et contemplatif"
      Mais si! la sérénité et la contemplation sans doute arrivent quand on est passé par tous ces réajustements...Cependant, avec le sentiment d'urgence, vient le temps où l'on éprouve la nécessité de se mettre en danger régulièrement pour vérifier que l'on existe toujours.L'un n'empêche pas l'autre.

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    2. Serein oui, lorsqu'on a éloigné certains démons que la prise de conscience a réveiller. Mais contemplatif non, on ne se regarde plus vivre ou vivre les autres, on devient cérébralement actif.
      La contemplation n'est plus alors destinée qu'à des actes ou des "fenêtres" bien particuliers. Un coucher de soleil un ciel de nuit d'été, une belle oeuvre mais surtout pas de la vie....
      J'ai quelques écarts philosophiques avec Georges, même si moi non plus je ne veux pas risquer de devoir payer la rançon de la gloire.....
      Pour la nécessité de se mettre en danger, je vois la chose un peu différemment: Vivre est une opération mortelle... Vivre en ôtant les barrières et les barreaux élève le niveau des risques... et des satisfactions.
      Pour moi, le proverbe le plus insupportable, c'est: "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras". Toute la vie moderne est pourtant rythmée par ça :-(
      Peut-être deviendrais-je contemplatif le jour où l'on aura fini de refaire le monde.... et encore.
      Baci

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    3. a réveillé, bien sûr. Grrrrrrrrrrrrrrrrrr

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    4. Pas moyen d'apaiser cette colère? ;-)

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    5. Ce n'est pas une colère, juste un engagement pour la Vie.
      Est-il en colère le paysan qui chaque année retourne sa terre pour mieux l'ensemencer, ou le jardinier qui inlassablement enlève les herbes inopportunes qui envahissent ses rosiers?
      C'est tout juste parfois un mouvement d'humeur parce que l'ivraie n'est utile en rien et qu'elle étouffe le bon grain.....
      Quand inventera-t-on la bombe bio-éthique qui éradiquera la cupidité?
      Je vais de ce pas voir mon oncle.... Un sacré bricoleur, celui-là :-)

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    6. Pardonne-moi. Je crois que c'est moi qui l'étais.. Aveuglée peut-être par mes propres engagements pour la vie: donner de bonheur autour de moi, chercher le beau, le bien, j'ai des progrès à faire sur le long terme,moi qui ai passé ma jeunesse à m'enchaîner devant des camions, allongée sur l'asphalte, qui ai combattu contre le Larzac, contre Creys Malville, pour la pilule et pour l'avortement, une vraie passionaria à 16 ans, je sais que c'est toi qui as raison au fond. Je sais que si je veux continuer de contempler la mer, il faut que je remercie ceux qui s'insurgent contre les sacs en plastique qui l'asphyxient. Tu me redonnerais presque la niaque...

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    7. Seulement presque???? j'aurais du être plus prolixe dans mon commentaire alors ;-)
      Promis, la prochaine fois, je rajoute une couche...
      Avanti popolo
      Baci

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    8. Ça ne coûte rien d'essayer...tu me redonnerais une nouvelle jeunesse, tu crois? Je ne sais pas si je ressortirais les soies indiennes et mes fleurs dans les cheveux...

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    9. Cela dit, j'ai quand même garde une ligne conduite: make love not war...mais c'est vrai que tu ne parles pas trop l'anglais....;-)

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    10. Pour avoir une nouvelle jeunesse, il faudrait déjà avoir perdu l'ancienne. A tous hasard,je t'ai gardé un pot de la gelée verte à mon cousin :-)
      Pour l'anglais, dès qu'il y a love dans une phrase, je la comprends...

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    11. Oh ben ça c'est gentil alors! Ça se garde au congelo, c't'affaire ?

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  13. tu as une bien jolie façon d'en parler ;-)
    quelques quadra de ma connaissance se sont contentés de changer de femme ou de se fracasser avec leur toute nouvelle moto (la grosse cylindrée était apparemment leur rêve de jeunesse ;-))

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    1. Cela dénote une façon bien superficielle de réfléchir à la vie.Mais bon, ne jugeons pas ce qui reste de toute façon extrêmement personnel et subjectif. Chacun ressent sa vie à l'aune de ses expériences.
      Merci pour le compliment. Tu me touches comme d'habitude.

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  14. Et puis il y a les tricheurs, ceux qui font semblant de ne pas s'apercevoir qu'un marathon leur coûte 1/4 d'heure de mieux, les "procrastiniens" qui se raseront demain pour ne pas voir le miroir, ceux qui aiment au dessus de leur moyen des cadettes impatientes, il y a les résignés qui affrontent la vie sans relief d'un plat pays du devenir où l'on s'habille de gris pour ne pas que la mort nous remarque sous un parfum couvrant les relents de cadavre.
    La vieillesse, passée la frontière de la quarantaine, est une terre d'accueil que l'on trouve sans GPS et qui nous accepte sans papiers.

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    1. Chacun sa façon de déjouer le piège de la mort. Pour un temps, on gagne toujours, mais le dernier coup est fatal. Autant ne pas y penser. Est-ce tricher qu'oublier?

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  15. Désormais, j'observe narquois et sans complaisance cet adulte affabulateur inapte à tenir les promesses faites à l'enfant que je fus.
    "Dessine-moi un mouton"
    Tu parles......j'en rêve encore!

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    1. Mais que c'est positif de rêver! Personnellement, je n'arrêterai qu'à l'heure dernière.La vie n'est qu'un grand rêve. Les aborigènes d'Australie ne s'y sont pas trompés.

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  16. Je crois que ce type de remise en question peut arriver à tout âge. Mais parfois on est tellement pris dans son carcan qu'on ne s'aperçoit même plus qu'il y a des solutions...
    Heureusement qu'il y a des gens suffisamment empathiques pour permettre de nous faire percevoir ce que l'on ne voit plus :-)

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    1. L'empathie est un des plus beaux sentiments qui existent...J'en ai eu une bonne dose à la naissance, et depuis, je redistribue. Merci les fées.

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  17. Ou peut-être qu'à tes côtés il va la passer en douceur et juste grandir peu à peu au fil de ces discussions...
    Cela m'arrive moins mais j'ai connu ça : me compliquer la vie, me stresser tout ça pour un oubli. Et chambouler l'organisation off pour tout pouvoir faire comme prévu alors qu'au final, en courant le midi, on ne fait rien de bon l'après midi.
    Des bises.
    J'ai de plus en plus envie de travailler avec toi !

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    1. Je t'attends, ma belle. C'est vrai que des dirlos de mon espèce, c'est pas tous les jours qu'on en rencontre, cela dit en toute modestie. J'ai quand même relativement conscience d'être un peu hors-norme. Mon coiffeur me le disait ce matin même...Et moi, mon coiffeur, je l'écoute quand il parle. Un coup de ciseaux intempestif est si vite arrivé, je ne vais pas le contrarier!

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    2. Ma coiffeuse, je l'ai vue hier aussi... mais l'après midi (iufm le matin) pour la coupe de printemps. ça fait du bien !

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  18. Je n'ai pas vu cette émission, mais la crise de la quarantaine... heu, je l'ai vécue par mari interposé... et croyez moi ça fait grandir tout le monde ! le meilleur reste ensuite lorsque la crise passée, on arrive à redessiner sa vie comme on la souhaite. Belle leçon de vie que cette crise !

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    1. C'est passé. Ça aurait pu casser. IL n'y a qu'une alternative: ça passe, ou ça casse. Et quand ça passe, c'est vrai, c'est magnifique. ^_^

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  19. J' ai vu quelques de crises de la quarantaine, de la cinquantaine. J' ai vu les dégâts chez certains, le "mieux-vivre" chez d' autres. J' ai accompagné mais je n' ai pas crisé : ça arrive aussi!

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    1. Bien sûr, il n'y a pas de fatalité. Ni de généralités d'ailleurs.
      Juste des êtres humains aux prises avec eux-mêmes. Accompagner, ça me connaît!

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  20. Parfois il faut peu de choses pour réveiller les consciences , et déculpabiliser
    Tu as bien fait je pense ,de redéfinir quelque priorités auprès de ton collègue

    Je vois beaucoup , trop de gens qui ne vont pas bien autour du moi , crise , mal être , déchirements , c'est dur ..
    tu me donnes une idée de billet , sur les envies , les désirs et ce qu'il en reste
    Je vais écrire bientôt à ce sujet , y'a tellement à dire

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    1. Je suis heureuse que tu trouves de l'inspiration dans mes écrits...Quel plus beau compliment?
      Je crois que je me devais de l'aider, il m'a fait de la peine, englué dans ses fausses obligations. L'apanage de l'expérience: ne plus trouver grand chose de grave (à part la mort...)

      Bises ma Jeanne.

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  21. Aimer les gens. Aimer les mots. Faire l'éloge des mots quand ils sonnent bien ou quand ils résonnent juste. Chercher seulement à faire plaisir sans vouloir susciter la moindre jalousie. Savoir se retirer....parfois un peu trop tard. Garder au fond du cœur une très belle trace. Ne pas vouloir qu'elle s'efface. Aimer toujours lire des mots. même de l'autre côté de la mer.....

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    1. Accepter de n'avoir pas toujours le contrôle des choses, telle est sans doute la dure leçon que l'on apprend à mi-chemin...quel que soit le côté du bord où l'on se trouve.:-)

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  22. La crise de " la quarantaine " se fait ... à tout âge ! Plus elle survient tard, plus elle risque d'être douloureuse. Se retourner et dire :" ah c'était donc ça ? " et avancer, découvrir que, le temps restant s'est considérablement rétréci et dire :" ah ce sera donc ça ? ". Personne n'échappe à son destin, même si parfois, on aimerait bien !

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    1. Le rétrécissement du temps est bien quelque chose d'universel...que chacun ressent à sa manière, mais toujours de plus en plus fort.Mais le temps n'est-il pas une invention des hommes? Ce découpage en tranches fines peut sans doute se faire oublier en se transportant le plus souvent possible dans le hors temps. Là où il n'existe de toute éternité que le mouvement infini des rouleaux sur le sable...

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    2. ... du temps !!!

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    3. Voilà une bien intéressante réflexion que vous nous révélez sur le temps qui de fait n'existe pas sauf à nous justifier en quelque sorte notre passage. Mais peut-être m'aventuré-je en des espèces d'espaces inconnus tel cet énigmatique "hors temps" que vous évoquez ? Il n'empêche, on en rêverait et bienheureux doivent être ceux qui l'apprivoisent.

      A vous dire également que bien que n'intervenant presque jamais, je suis avec méticulosité vos billets toujours délicieux et toujours superbement écrits.

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    4. Si nous ne vivions que des instants hors du temps, nous serions éternels...
      Mais il faut trouver la clé, et elle n'est pas facile à trouver.
      Merci pour vos mots élogieux cher nuage.

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  23. J'ai dépassé la quarantaine et la cinquantaine sans crise et sans remise en question! Parce que dans ma tête j'ai toujours 20 ans:-)! Cette année je vais passer la soixantaine et sans crise à priori à nouveau! J'essaie de ne pas regarder le chemin qui est devant moi qui évidemment est plus court que celui qui est derrière! J'essaie juste de vivre pleinement le moment présent, de profiter de la vie, de mes enfants, de mes petits enfants avec la chance d'être en bonne santé et plutôt dynamique, sans trop me poser de question! Je pense que si je commençais à m'en poser j'angoisserai rapidement alors j'évite!!

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    1. C'est la sagesse Mammilou. ET ça aide d'avoir toujours 20 ans dans sa tête...Tu sais que je suis comme toi!(je suis ta petite soeur, j'ai 19 ans)^^

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  24. Et puis il suffit de passer le pont....

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  25. je ressens la crise économique, à force de nous la rabâcher de nous la rappeler. la crise,elle, dû à l'âge c'est comme un appel du fond de la forêt, un rappel à l'ordre comme si" hé oh! on s'en ait rendu compte que tu étais à côté de la plaque, à côté de tes chaussures à côté de ta vie." Alors après un sentiment de vide qui vous ronge, un besoin de vivre une vie palpable, une vie de passion,une vie qui vous vivre et non survivre.On la provoque et dés fois la passion arrive, les changements arrivent quelques fois c'est intense, les bouleversements aussi improbables qui vous submergent vous détruisent pour quelquefois mieux vous reconstruire, "tu voulais de la passion et du changement, tu es servi". Malgrès tout cela, je sens qu'il y a sous le pied tant de choses à vivre, je dois juste oser, oser, oser...

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    1. Oh, toi , mon titi tu es en plein dedans! Oui, il faut oser, mais ce n'est pas toujours facile, parce qu'on se met des freins. Et les autres nous en mettent aussi. Alors on réfléchit. Le plus difficile est de ne pas trop réfléchir. Juste ce qu'il faut. Et se dire que l'on a droit à l'erreur. Se pardonner. Être bienveillant avec soi-même...

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  26. ces mots, familiers à mon oreilles, ses mots silencieux, à lui, lui devant sa télé. Il écoute.
    "Non pas de crise de la quarantaine". Plus une crise identitaire. Douloureuse pour celle qui partage sa vie et qui ne comprend pas pourquoi depuis sa quarantaine à lui il trouve sa vie moins savoureuse.
    Elle a tant pleuré sa femme. Sur ses mots vilains, ses colères, sa crise de la quarantaine peut-être. Elle a sondé les tréfonds de son désarroi à elle . Elle s'est accrochée à la proue, devenue proue elle_même, faire le mort pour ne plus donner de prises à ses attaques - de sa quarantaine à lui certainement.
    Elle aussi a eu son passage à vide. Elle aussi a eu sa crise. Une crise de tiers de vie.
    Elle aussi avait perdu la saveur de sa vie. Mais l'avait-elle eu à la bouche un jour?
    Elle a accepté, elle a attendu. Elle se disait qu'une enfance aussi douloureuse que la sienne faisait peut-être des crise de quarantaines plus violentes que d'autres. Elle le prenait parfois dans ses bras comme un enfant dévasté- c'est comme ça les chagrins silencieux, elle l'a vu chez certains enfants , ces chagrins là se cachent sous la violence des mots - elle a lutté; Il a lutté aussi; elle a effectivement reçu dans ses bras un homme dévasté par la peine qui n'ose se dire.
    Dans ce moment là, dans ses heures d'amour , elle oubliait ses larmes, ses doutes, ses angoisses et , pire que tout, le sentiment de faute. Terrible sentiment qui réveille une kyrielle de fautes anciennes.
    Voilà : la tempête s'éloigne. Deux années ça laissent des traces. Mais elle l'aime démesurément cet homme.
    Alors elle a écouté la télé réveiller ses angoisses : elle entend encore gronder la tempête au loin.
    Oui alors! crise de la quarantaine ou une crise identitaire, elle en est encore toute bouleversée.

    Mélodie

    http://journaldeclasse1.canalblog.com/

    http://gareoloulougarou.canalblog.com/



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    1. C'est un témoignage bouleversant, Mélodie.
      Je suis bouleversée par tes mots. Mais en réfléchissant un peu, une maîtresse d'école capable de tant d'amour ne peut être qu'une grande amoureuse de son homme aussi. Merci d'avoir épanché ces mots-là.
      Ils sont très beaux.

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  27. je n'ai pas vu ce documentaire mais je peux exactement en déceler la teneur.
    Je pense que ce passage de la quarantaine, du "Milieu de Vie symbolique" a deux visages : ceux qui se laissent submerger par les regrets (ce n'est pas souvent ceux que l'on pense) et peuvent tomber dans la dépression, et ceux qui, même s'ils savent "qu'ils sont passés" à côté de leur vie, n'en tirent aucune amertume : parce qu'il s'agissait d'un passage obligé, le temps de connecter le cerveau à son entité, son Etre. Qui a dit que la connexion devait se faire le plus rapidement possible ? Le principal est que cela se fasse. Ce n'est pas la durée qui compte, mais la Vérité, sa Vérité.

    J'en suis là aussi, à ce constat et "cette crise", je la ressens vraiment (sans compter les modifications de mon corps). Mais je fais partie de la deuxième catégorie : ce constat de "ratage" ou d'années passées à "attendre" ne me blesse pas. Je sais aujourd'hui que j'ai cette Urgence de la Quarantaine. mais pas celle de "refaire ma vie" comme beaucoup car j'ai toujours aimé ma liberté, même si je m'y suis parfois aliénée et fourvoyée. bref, ma quarantaine ne se situe pas là. Mais j'ai une force démesurée, celle d'aller au bout de certains challenges, c'est sûr. Et l'envie farouche de retrouver mes racines.
    La quarantaine, c'est la force avant la sagesse.. pour moi :p


    ps : même si j'ai enlevé l'accès aux coms sur mon blog ainsi que mes liens de visu, je ne t'oublie pas, ainsi que certains internautes. Mais je préfère ainsi, je me sens "moins prisonnière" de répondre ou d'aller à la nouvelle édition d'une note amie. j'y vais en suivant mon coeur, naturellement :) bisous, bon week end pascal :) mon stage CAFERUIS commence mardi, le fiston est en révision de brevet blanc, pas vraiment le temps de pavoiser, mais détente quand même :)

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    1. Ton passage me fait plaisir, ma belle. L'émission est tout en pudeur, et avec un certain optimisme. Les constats de ratage ne sont pas forcément négatifs, au contraire.
      Je te lis, je me réjouis, point besoin de commentaires pour que tu saches que je te considère et apprécie toujours, pour ce que tu es et exactement pour cela.
      Je t'embrasse.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.