25 janvier 2025

L'utile et l'agréable

 « C'est une chose étrange à la fin que le monde. »
Louis Aragon













On pourrait disserter des heures sur le travail, son utilité, ses limites, ses affres et ses satisfactions. On pourrait s'interroger sur la place qu'il prend dans une vie, dans une société, et dans notre rapport au monde. 
Mais tout cela ne ferait pas revenir Jipé.
 Jipé n'a pas supporté de ne plus travailler. Sa retraite s'est muée en Bérézina. En quelques mois, il a sombré, tel un chalutier dans la tempête, sous le ciel d'encre amer de la dépression. Jusqu'au geste fatal, précis, calculé, qui l'a envolé dans un monde meilleur, laissant une famille et des amis hébétés par cette violence soudaine.

J'en ai été profondément bouleversée.
Ils ne sont pas rares, autour de nous, ceux qui vivent la retraite comme une punition, un échec, un grand vide, un trou noir. Une absence, une mise au rebut. Ceux qui ne se définissent que par leur fonction, oubliant que leur être profond existe en dehors de toute norme sociale. 
Je ne les juge pas. Le cheminement de chaque personne suit des méandres si complexes...
Et la première chose que l'on nous demande, en général c'est : « Que fais-tu dans la vie ? ». 
J'aurais tant aimé que l'on me demande si je préfère les fraises nature ou en confiture, ou encore si j'aime Brahms. 

Non, je ne juge pas. Mais j'aimerais juste comprendre comment on peut en arriver là. Comment le faire a remplacé l'être. Comment, globalement, on est arrivé à une société aussi dichotomique : d'un côté, on nous vante le Farniente, on nous vend le Loisir, avec un grand L, les écrans plats géants, les cocotiers ondulant sur le sable blanc, les voyages, la dolce vita comme une sorte d'Eden soyeux et enchanteur, on baigne dans des images publicitaires idylliques de canapés profonds, de week-ends chill, de spas, de hammams ressourçants et de massages tantriques. 

D'un autre, le travail n'a jamais été autant source de stress, de charge mentale, de troubles musculo-squelettiques et autres maladies professionnelles qui emplissent les cabinets médicaux. L'âge de la retraite n'a jamais été aussi constamment repoussé, jusqu'à faire peu à peu admettre l'idée aux jeunes qu'ils n'y auront pas droit....  Les cadences infernales, les agendas surchargés, les déchirements familiaux dus aux horaires impossibles à combiner, tout cela pour avoir le sentiment d'être un maillon utile à la société ?  
Et puis un jour, malgré tout ce que l'on peut dire, nous vivons dans un pays où cela arrive encore, un jour, il faudrait rester vigilant, les acquis ne le sont jamais, on nous offre de pouvoir enfin vivre à son rythme, d'oublier les réunions chronophages, le burn-out, la fatigue. Ecouter les oiseaux et cueillir des fleurs. Tout en étant payé.

Le principe est pourtant simple : on a été utile, on a droit à l'agréable. Sur le papier, ça se tient. Ce serait comme une récompense pour bons et loyaux services. Et là j'ai une pensée pour tous ceux qui ont été très utiles, avec des boulots très pénibles, les petits, les sans-grades, les goudronneurs de routes, les métallos, les aide-soignantes, les trieurs de poubelles, les caissières, j'en passe évidemment, et qui verront arriver l'heure de la retraite avec soulagement, et pourtant, bien souvent, elle ne leur permettra que de vivoter. 

Chaque matin, dans le rayon de soleil ou le rideau de pluie qui nimbent mon réveil, à l'heure que mon corps a choisie, je me dis que j'ai de la chance. Une chance inouïe. Inespérée. Insolente. Même si je ne sers plus à rien. La vie me sert, elle, une soupe délicieuse, nourrissante et parfumée. Je ne me verrais pas cracher dedans.
J'aurais aimé pouvoir le dire à Jipé avant qu'il se foute en l'air.

C'est une chose étrange à la fin que le monde.



93 commentaires:

  1. Qu'est-ce qu'il me plaît ce billet... en total accord, c'est pas bien compliqué.

    Bleck

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    1. Il m'est sorti du coeur. Ou des tripes, peut-être...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. ,Et si je me rendais utile. ? On peut être utile à tout âge .

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    1. Tu auras compris que lorsque je dis que je « ne sers plus à rien » c'est une boutade...
      Une galéjade comme disent nos amis de Marseille.
      je ne faisais que traduire la pensée de certain(e)s ministre qui disait que les retraités ne servaient plus à rien.
      Bien sûr que je me sens toujours très utile. Aux gens que j'aime, en tout premier lieu. A tous ceux qui me demandent de les aider en informatique ou en français. A tous ceux que j'accompagne, régulièrement, pour leur remonter le moral. Et à tous les amis qui fréquentent ce blog, s'ils reviennent c'est bien que je leur apporte quelque chose...
      Mais même si je ne l'étais pas, au regard de certains, ça ne me ferait ni chaud ni froid. Parce que je connais ma valeur « intrinsecte » comme disent les libellules.
      Bisous ma Chinou. Tes aquarelles sont très utiles : elles enchantent le quotidien...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Certain(e) ministre. Sans S. Pfff ! Madame l'institutrice...

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  3. Ce n'est pas vrai que tu es inutile ! On peut toujours être utile ne serait-ce que pour sa famille, ses amis !
    C'est triste de s'ennuyer sans son travail, on peut faire tant de choses ! J'en connais un qui a beaucoup travaillé et qui aime beaucoup sa retraite, active !
    Moi, j'ai fait tant de choses différentes, avec des hauts et des bas, je ne regrette rien, certains emplois ne m'emballaient pas d'autres, oui... Il est vrai que pendant longtemps j'ai continué à promener les amis , les enfants, à cheval sur des chemins divers et variés, que, en définitive cela ne m'a pas beaucoup changé...
    Bisous Célestine, profites !

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    1. Tu es mignonne ma douce marine. Ma phrase se voulait un peu provocatrice...Je ne tiens pas spécialement à être tout le temps "utile". A servir à quelque chose. La liberté, c'est surtout ne rien devoir à personne. Quand je me "rends utile", je le fais avec plaisir, par amour pour mes enfants ou mes amis.
      Le fait même de parler de « retraite active » est assez significatif. Comme si on devait se justifier de ne plus travailler, par tout un tas d'activités. J'ai des amies qui ont "un truc" tous les jours. Du coup, elles n'ont jamais le temps pour aller simplement déguster un gâteau ou boire un verre. C'est le même syndrome que les enfants qui n'ont plus le droit de s'ennuyer une seule minute, ni le mercredi, ni pendant les vacances...On leur fait des emplois du temps de ministre.
      Mais prendre son temps, contempler la nature, marcher en forêt, couper du bois pour l'hiver, s'arrêter et doucement respirer, voilà des choses qui régénèrent un maximum. Et se dire que ce que l'on n'a pas fait aujourd'hui, on pourra le faire demain...
      Alors oui, je suis ton conseil, je profite.
      Bisous tout doux
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. Bonjour Célestine,
    Un texte profond qui fait réfléchir sur le système en effet ... Mais le suicide n'atteint pas que les retraités, il est partout, chez les jeunes victimes de harcèlement, chez les travailleurs à bout de souffle, par amour ou manque d'amour, il est partout et hélas ceux qui l'ont décidé ne montrent rien du geste fatal qu'ils vont faire ... Mon cousin s'est pendu et une amie s'est suicidée sous le sapin avec des médicaments !
    Je peux comprendre que l'arrêt total d'une carrière bien remplie puisse rendre une personne dépressive, c'est tellement triste ... On ne saura jamais vraiment le pourquoi !
    Car on peut toujours trouver une occupation, mais le vide social est difficile à vivre c'est vrai ...
    Un très beau partage qui peut aider d'autres personnes sans aucun doute, merci et agréable week-end
    Jipé a trouvé sur l'autre rive une autre voie à suivre, puisse-t-il y vivre en paix ... Laureen

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    1. Oui c'est triste pour ceux qui restent et ça je le sais ! Bien sûr étant pensionnée jeune, j'ai trouvé des occupations, déjà mes petits enfants, des salons, des voyages tout ce qu'on ne sait pas faire quand on travaille ! J'ai tellement aimé mon travail jusqu'à ce que j'en sois malade, je donnais trop tout le temps, et mon corps a dit stop ... J'ai été obligée d'arrêter à cause de ces douleurs mais je ne regrette rien, je peux profiter même si je souffre de la vie et de ma famille ... Le temps passe si vite ! C'est une autre façon de voir les choses ... Profiter de chaque petit moment de bonheur ... Belle soirée, amitiés, Laureen

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    2. Tu as raison : le corps nous parle, et il m'est arrivé à plusieurs reprises de l'écouter me dire stop.
      Ou simplement : « attention ! tu vas trop loin, trop vite, trop fort ! ».
      J'ai frisé deux fois le burn-out...
      J'ai arrêté très jeune moi aussi, j'avais trois enfants et assez d'annuités. (j'avais commencé à 17 ans)
      Et jamais je n'ai regretté, non plus, ce cadeau de la vie.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  5. Je suis une heureuse retraitée! 👍🐻😁

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    1. Je n'en ai jamais douté ma Cathy ❤️
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  6. J'aime beaucoup votre photo. Cette fontaine qui clapote parmi les lavandes dit tout de vous, de votre formidable aptitude à faire de chaque chose, de chaque moment, quelque chose d'unique.
    S'il y avait, finalement, qu'à aimer la vie pour en saisir chaque opportunité avec gratitude. Votre ami Jipé s'est privé de ce beau cadeau. J'ai un immense respect pour sa souffrance qui a dû être terrible pour perdre de vue la magie d'être tout simplement vivant. Au point d'en oublier sa famille.
    Je vous embrasse
    ~L~

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    1. Je n'aurais pas mieux dit. C'est une souffrance terrible en effet.
      L'ensemble de la société devrait faire comme moi : s'interroger sur le pourquoi de telles extrémités...
      Et comment éviter cela ?
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Oui, il faut être dans une désespérance totale pour ne voir que le suicide comme porte de sortie...Comment éviter cela ? Pas sûr qu'on trouve la solution...Je pense aux suicides des jeunes...C'est là qu'on devrait pouvoir agir...d'autant plus que, souvent, il y a des solutions pour les aider...Mon fils a appris par une "collègue" que G.... avait été "embêté" à l'école l'année dernière par d'autres enfants, pourtant, il était délégué de classe. Sachant que ses parents étaient empêtrés avec leur séparation, il n'a rien dit...Son père lui a dit "il faut parler, il ne faut pas rester dans ton coin à ruminer..Si tu ne veux pas nous parler, parle à quelqu'un d'autre, parle à ton papi par exemple qui t'écoute", mais surtout parle...Les enfants ont le tort de ne pas confier leurs soucis....Tiens, on devrait, nous retraités, servir de référent à des élèves, servir de parrain à qui on pourrait se confier, à qui parler même de choses sans importance...Mais, comment faire ça dans sa région ?...

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    3. C'est vrai que c'est une très bonne idée. Je crois même que ça existe déjà, dans certaines villes. Des établissements de type "Maisons des familles"
      accueillent les enfants, les parents, pour les aider à résoudre leurs problèmes. Elles sont basées sur l'écoute, l'entraide, le bénévolat. Et à ce titre, évidemment, les retraités jouent un rôle important.
      Quand j'étais directrice d'école, je travaillais en lien avec une de ces associations, qui proposaient ce type de service : une oreille attentive, pour désamorcer les conflits parents-ados, ou donner des billes pour gérer un problème ponctuel, deuil perte d'emploi, alcoolisme etc...
      Maintenir le dialogue permet bien souvent d'éviter le pire, la porte de sortie inéluctable.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  7. Ne pas porter de jugement.... chaque chemin de vie est unique.
    Je connais quelqu'un dont la hantise était ce moment où il perdrait son 'statut social' et ce lors même que sa vie hors travail a toujours été riche et variée, nimbee de tant d'expériences diverses....
    Et finalement il a trouvé de quoi nourrir o combien son existence de retraité.
    Moi, tu sais comment je la passe dans la joie de partager mes en̈vies de créations artistiques....

    Mais je pense qu'il est plus aisé de vivre pleinement l'activité professionnelle et post-professionnelle dès lors que l'existence vous place dans des situations favorisant la création et l'enrichissement personnel à partager.

    A cet égard je songe aux témoignages d'artistes qui avouent n'avoir jamais eu l'impression de travailler. Bien qu'ils aient été dans leur domaine des 'travailleurs acharnés', jamais ils n'eurent l'impression d'incarner en vérité "la bête humaine ".

    Là je pense à Pierre ARDITI, qui, après deux moments de faiblesse sur scène, n'envisage pas de mourir en jouant, mais par ailleurs prétend ne pouvoir poursuivre son existence au-delà de sa capacité à monter sur scène.

    Là, effectivement, il convient de reconnaître humblement que la vie vous a gâté....

    Bisous chaleureux

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    1. Mais je pense qu'il est plus aisé de vivre pleinement l'activité professionnelle et post-professionnelle dès lors que l'existence vous place dans des situations favorisant la création et l'enrichissement personnel à partager.
      Cette phrase m'interpelle. Cela voudrait dire que c'est "la vie" qui te place dans la position où tu es. Je persiste à croire que l'on se place tout seul dans sa situation, et que l'on peut toujours en changer. C'est mon côté ho'oponopono... Quel que soit le métier que l'on exerce, on peut en tirer un épanouissement personnel.
      Je citerai à mon tour un film "Perfect Days" dont j'ai déjà parlé à mon retour du Japon, l'histoire de cet homme qui trouve du bonheur à nettoyer les WC publics.
      Mais, comme tu le dis, chaque chemin de vie est unique.
      Il conviendrait aussi de beaucoup s'interroger sur cette notion de « statue social » qui serait forcément lié au travail...
      Bref, tu vois, de longues réflexions nous attendent encore, cher Petrus.
      Pour ta dernière phrase, je suis d'accord : la vie m'a gâtée, mais je vais rajouter humblement que je l'ai un peu aidée. ;-) :-) :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. La notion de "statut social " est une simple notion parmi tant d'autres visant en l'espèce à caractériser la toute relative égalité entre les êtres à la naissance et dans leur évolution.

      C'est Montaigne dans ses Essais qui reconnaissait l'influence sur nos vies non seulement des circonstances, mais également la géographie et une infinité de paramètres.

      Notre société du "paraître" a survalorisé la notion de statut social. Tu le soulignes d'ailleurs quand tu remarques que nos premières questions lors d'une nouvelle rencontre tournent invariablement autour de ce que fait, de l'activité, de la profession de l'autre.

      Il n'est donc pas étonnant au départ que quelqu'un, comme la personne que j,'evoquais, ait initialement envisagé qu'en perdant sa fonction d'ingénieur d'un grand groupe elle perdrait le "respect " ou tout du moins les avantages liés à la fonction.

      Par contre, moi, ce qui m'interrogeait c'était qu'il puisse même ressentir cette appréhension lors même qu'en dehors du travail il avait une vie riche et non artificielle.....

      Pour répondre maintenant à l'autre partie de tes remarques je pense effectivement que ce n'est pas indifférent de naître au sein d'une dictature ou dans un pays où l'initiative individuelle est respectée et encouragée dès lors qu'elle vise clairement le bien commun .
      Tu me répondras que dans l'un et l'autre cas il y aura toujours des êtres qui réussiront à vivre pleinement leur vérité.
      Bien entendu, et heureusement pour eux.
      Mais il est tout aussi évident que pour cette réussite la survenance en sera mathématiquement plus fréquente en société favorisant le vivre ensemble harmonieux dans la liberté que sous une dictature avilissante.

      En résumé : là où la naissance et le passage vers l'âge adulte nous ont placés déterminent la plus ou moins grande probabilité d'une vie en accord avec nos aspirations profondes.

      Ps : Certains pensent et prétendent que nous vivrions plusieurs incarnations, et que chacune d'entre elles interviendrait après réflexion guidée et après le choix délibéré d'une famille, de parents et donc de lieux précis.
      Si telles étaient nos naissances alors seulement existences seraient le résultat majoritaire de nos décisions et de nos actes individuels, de notre volontarisme.

      Bises

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    3. Ah oui, bien sûr...la dictature. On atteint toujours à un moment où l'autre le point Godwin...Et là, c'est toi qui l'atteint LOL !
      Bien sûr, j'ai présentes à l'esprit les paroles de la chanson « On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille, on choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher...»
      En même temps, je ne sais rien du régime de retraite en Corée du Nord. Il semblerait qu'un régime de retraite soit une sorte de luxe des sociétés dites évoluées...

      Le problème que j'évoque ici concerne effectivement une personne qui vit dans un pays favorisant le vivre ensemble harmonieux dans la liberté selon tes mots. C'est à dire le nôtre. Notre douce France si critiquée de toutes parts...
      Une personne qui avait un certain niveau social, une intelligence brillante, de la culture, une famille, un peu d'argent, une bonne santé... Bref, ça reste pour moi un grand mystère, et je voulais juste évoquer les questions que cela avait entraîné dans mon esprit.
      Merci pour ton intervention qui précise mieux ta pensée.
      Bises
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  8. Comment ça Célestine ? Tu ne servirais plus à rien ? N'importe quoi !
    Repose en paix Jipé ; mais bon, justement, rien ne prouve que l'on se repose dans l'au-delà !

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    1. Ah ça c'est bien vrai, on ne se repose pas, on a d'autres occupations ;-) Belle nuit, Laureen

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    2. @ Biche et Laureen

      Vous vous lancez dans un débat qui dépasse mes compétences d'humble terrienne... :-)
      Je ne m'avancerai pas sur ce point 😀
      Bises à toutes les deux.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  9. J'ai la chance de vivre un travail qui me plaît, ce qui me pousse à jouer les prolongations au delà de la date à laquelle j'ai acquis tous mes droits. En prolongeant, non seulement je me sens utile (un peu, pour le moment, sans être irremplaçable) mais surtout le relationnel m'est agréable. Viendra pourtant, dans quelques mois, le moment de me retirer pour aller vers un nouveau rythme de vie. Je me suis accordé le temps de m'y préparer, de sentir venir ce changement et ce que cette perspective changeait en moi. Deux ans de retraite progressive, puisque cette possibilité existe, entre la pleine activité professionnelle et son arrêt définitif.

    J'ai bien conscience que choisir ainsi de poursuivre au-delà de la date à laquelle l'arrêt est possible indique que mes conditions de travail sont agréables. J'ai bien conscience que d'autres n'ont pas cette chance et ne voudraient pas faire un jour de plus. Pour moi, qui suis adepte des transitions douces, c'est aussi prendre soin de mon équilibre que de préparer cette évolution. Cela me fait du bien, cela fait du bien à mes collaborateurs et mon employeur apprécie qu'ainsi la transmission se fasse en douceur. Ainsi, le jour où je partirai, tout sera en place pour je le fasse l'esprit serein, en étant sûr d'avoir offert les meilleures conditions de continuité.

    Voila, c'était juste un aperçu de ma vision du passage de la vie professionnellement active à la vie librement active. Passage que tu sembles avoir parfaitement réussi ;)

    Bises sereines

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    1. Quelle chance ont les gens qui aiment leur travail, ne regardent pas continuellement leur montre, ne trépignent pas d'impatience, trouvant que la pendule n'avance pas assez vite à leur goût !..Vous avez une belle philosophie du boulot, Pierre....Dommage qu'il y ait tant de boulots détestés, fait par obligation alimentaire. Finalement, on peut s'épanouir dans tout boulot, même les plus "chiants"...Mon mari discutait récemment avec un éboueur qu'il connaissait...Cet homme lui disait qu'il allait bientôt être en retraite, mais qu'il avait aimé son boulot, qu'il était content de se lever le matin à 3h, parce qu'il n'y avait pas de bouchon, parce que l'après-midi, il allait pouvoir aller à la pêche ou regarder le Tour de France à la télé...Lui aussi a une belle philosophie de vie....Heureux est celui qui sait débusquer les petits bonheurs n'importe où.

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    2. @ Pierre

      J'ai eu moi aussi la chance de vivre un travail qui m'a plu. J'y ai rencontré bien des gens, dont certains n'aimaient pas ce qu'ils faisaient, et arrivaient à l'école à reculons. Je me demandais comment ils parvenaient à tenir une situation intenable. C'était déjà difficile en aimant ça, parce que le relationnel avec les enfants est particulièrement usant. Alors en n'aimant pas ça... c'était incompréhensible pour moi. La vie les avait mis sur des rails, et ils pensaient sans doute que c'était trop tard pour trouver un aiguillage vers une autre voie.
      Les jeunes aujourd'hui n'hésitent pas à changer de voie, même parfois radicalement. A la recherche de meilleurs conditions de vie, ils semblent beaucoup plus flexibles que ce que l'on était. Ou plus instables, diront d'aucuns ? En tout cas, l'augmentation du télétravail font qu'ils seront déjà habitués à rester chez eux si par bonheur ils parviennent à toucher une retraite... lol.
      Cependant, si je puis te rassurer une nouvelle fois, le relationnel ne s'arrête pas avec le travail. Loin de là.
      Je n'ai jamais eu une vie sociale aussi riche et aussi épanouissante que depuis que j'e suis partie de l'éducation nationale. Juge un peu : ne voir que des gens que l'on a envie de voir, et ne plus jamais être obligé·e de parler à des gens que l'on n'apprécie pas. C'est le rêve.
      Et ne pas obligé d'être « actif » à tout prix, se garder de longues plages de contemplation, de méditation, de farniente, de lecture...C'est aussi un rêve éveillé que je vis tous les jours. Alors oui, tu peux dire que j'ai réussi ma transition. Et je te souhaite la même chose.
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. @ Julie de V...

      J'aime bien l'histoire de ton éboueur. (Je préfère ce mot bien français à l'affreux mot de "rippeur" affreux barbarisme calqué sur l'anglais. Quelle satanée mode que de remplacer systématiquement nos mots par des anglicismes...). Il y avait dans le mot éboueur l'idée qu'il "enlevait la boue" c'est à dire qu'il faisait propre, cela rendait hommage à un métier extrêmement utile dont personne, même les ministres dans leurs bureaux dorés, ne peut se passer. En ce sens, un éboueur est beaucoup plus utile qu'un ministre, puisqu'on peut se passer de celui-ci pendant des mois, alors que celui-là fait cruellement sentir son absence au bout de quatre jours.
      Ce ne sont pas les Marseillais qui me donneront tort... :-)
      Je vais garder précieusement ta dernière phrase chère Julie : Heureux celui qui sait débusquer les petits bonheurs n'importe où.. C'est une sagesse qui me parle.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. @ Julie de V...
      Ma chance c'est qu'au boulot, à chaque fois que je regarde la pendule je me dis « ouhla, déjà ! ». Le temps passe trop vite et je ne parviens jamais à faire ce que j'avais prévu. Peut-être parce que j'aime ce que je fais, qui consiste à faire en sorte que les autres acteur·ices du cycle générateur de richesse, de valeurs et d'épanouissement auquel je contribue accomplissent leur travail de la façon la plus fluide, la plus agréable possible. À mon échelle il m'importe de contribuer à la qualité de vie au travail de l'ensemble :)

      L'éboueur, à sa façon, contribue grandement à la qualité de vie de la société dans laquelle il est inséré :)
      Se sentir utile est une des meilleures gratifications.

      @ Célestine, j'espère bien que le relationnel peut exister hors du travail :) Pour moi ce sera un nouvel équilibre à trouver. Si je prépare cette transition c'est aussi parce que, vivant seul, le relationnel me demandera une démarche volontaire. Or, pour diverses raisons, j'apprécie la solitude... qui m'évite de me confronter aux autres. Aller au devant des autres me demandera un effort, tandis qu'aller au travail est non seulement une "obligation" (librement consentie) mais a aussi une fonction annexe : être utile dans le cycle sus-mentionné.

      Cela dit je ne doute pas de pouvoir être utile d'autres façons... encore à explorer :)
      Quant à la contemplation, le farniente, et goûter le plaisir de l'instant, que tu mentionnes avec à-propos, je m'y adonne depuis fort longtemps et saurai en étendre la durée sans scrupules.

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  10. Quelle merveilleuse personne tu es ! Sensible, intelligente, avec l'indispensable pointe d'humour même face au tragique. J'aurais pu ne jamais te connaître, mais comme le hasard fait bien les choses, j'aurai eu le bonheur de te rencontrer même si ce n'est que sur le Net. Je suis chanceux : j'ai eu un boulot que j'ai bien du mal à considérer comme un "travail" , j'y ai rencontré d'autres merveilleuses personnes que plus de vingt ans après je continue à rencontrer. Je n'ai jamais comme mon épouse considéré les vacances comme un truc indispensable, mais quand je l'y suis, je m'y trouve bien.
    Je sais que bientôt, tout ça va disparaître mais bon : je l'aurai vécu n'est-ce pas...
    Comme je le répète souvent quand le chien qui est une chienne m'énerve : "Qu'est-ce que je serai content quand je serai mort ! L'ennui, c'est que je n'en saurai rien..."
    Alors, en attendant, je n'ai qu'un refrain : "Oh, la belle vie !"

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    1. Et si tu doutes, je te le répète de vive voix : https://drive.google.com/file/d/1FUEoPlJ3bgS12RVHHmD5lEVV4tqY2Xru/view

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    2. Mon Boss adoré...ça m'émeut d'entendre ta voix, tu chantes drôlement bien.
      D'ailleurs tout ton commentaire m'émeut. Je suis certaine que tu fais partie de ces personnes qui s'éclatent n'importe où qu'elles soient : au boulot, en vacances, en retraite...
      Chaque moment vécu comme une expérience nous enrichit et nous apporte de la joie. Même les pires épreuves. C'est l'alchimie de la vie. Elle change le plomb en or. La belle vie.
      Merci❤️
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. Je suis à la fois fataliste et verni, ça aide... ;-)

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    4. J'hésite à t'appeler Jacques...
      :-)
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    5. Tu as bien raison d'hésiter : un de mes frères se prénomme déjà comme ça.
      Attends, pour Diderot je crois que j'ai le bouquin sur ma liseuse...
      Oui ! J'en suis à la page 12 quand Jacques dit : "Ah ! Monsieur, c'est une terrible affaire que de r'arranger un genou fracassé !"
      Je ne peux nier une certaine similitude : j'ai rendez-vous chez l'orthopédiste le 26 février. :-)

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    6. T’es drôlement moderne tu as une liseuse 😻
      Pour le genou tu sais ce qu’on dit : mal au genou, refus de plier devant l’autorité … ou alors problème de positionnement dans le couple
      Je/nous…
      Hem hem…
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    7. C'est très pratique une liseuse, n'en déplaise aux amateurs de senteurs de papier moisi, quand la vue (et s'il n'y avait qu'elle) baisse : on peut adapter la taille des caractères. Sans parler qu'on peut trimbaler toute une bibliothèque.

      Positionnement dans le couple ? Tu serais pas en train de lire le Kamasutra par hasard , Troussecotte ? ;-)

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    8. Oui je le lis sur ma liseuse 😉😘

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    9. Ah ? J'aurais plutôt parié sur l'édition illustrée par Dubout, comme on peut se tromper ! ;-)

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    10. Je ne le connaissais pas. Je suis allée en regarder quelques extraits j'aime bien :-)
      Par contre le prix varie sur internet de 3 € à 460 € ...Ils sont fous ces Gaulois !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  11. Le suicide est pour moi un mystère, c'est un sujet qui m'interpelle beaucoup...J'ai connu plusieurs personnes qui se sont "foutues" en l'air comme on dit...Une cousine, belle comme le jour, à 16 ans, s'est pendue (jamais on a trouvé la réponse du "pourquoi?")..Il n'y a que l'Alzeimer qui a permis à sa mère de ne plus souffrir. D'autres personnes qui bossaient, burn-out on a dit...Le dernier en date, c'est mon fils qui m'en a parlé hier...Il a failli le découvrir lui-même, en voulant lui apporter une facture...Mais, comme il était en retard pour aller chercher son fils, il a dit "je lui apporterai demain"...Mais, demain était trop tard...Cet homme, un artisan, était empêtré dans les ennuis et n'en parlait à personne..Non pas qu'il n'avait pas de boulot, non, il en avait trop, tout le monde le réclamait...mais, il n'arrivait pas à faire ses papiers...Il était trop gentil, ne voulant pas causer de soucis aux autres, ne réclamant pas les factures... même à sa femme il ne disait rien, elle est tombée des nues quand elle a su qu'il avait des soucis, elle se pose 1000 questions du pourquoi il en est arrivé là...Les gens trop gentils se font "bouffer", sont à la merci des profiteurs...Cet homme avait 40 ans..usé par le boulot...C'est triste...Ton ami devait avoir d'autres problèmes, d'autres soucis d'ordre psychologique. Bien que j'ai appris il y a quelques mois, la mort d'un monsieur - par sa femme à qui je demandais des nouvelles de son mari "votre mari va bien ?" "il est mort, il s'est suicidé, il y a quelques mois" -..Gloup...Ce monsieur avait été un bel homme, avait joué les figurants dans des films et ne supportait pas de voir son corps changer, de n'être plus un play-boy devant qui les femmes se pâmaient...Quand il a pris sa décision, c'était un matin...Avec sa femme, ils avaient déjeuné tranquillement. Sa femme était allée dans la salle de bain..Quand elle est revenue, plus de mari, il avait pris sa voiture, était parti en pyjama, avait arrêtée sa voiture au bord de l'Allier et avait sauté dans l'eau..Rien ne présageait son geste...Pourquoi on franchit le pas à tel moment ou non ? Les gens se font des reproches "et si on s'était parlé et s'il s'était confié ?"...Non, je crois que, dans le cerveau, quelque chose à un moment donné "pète" et on y va, plus rien ne peut plus nous arrêter....Dire que les retraités sont inutiles, faudrait leur montrer à tous que si tous les retraités arrêtaient leur bénévolat, leurs voyages, n'allaient plus au resto, ne gardaient plus leurs petits-enfants, on verrait ce que ça donne...Bon dimanche....Je suis en retraite, mais, comme les actifs, je me sens en week-end le dimanche, car tout a une atmosphère différente, le silence dans la rue, un père ou une mère qui passe en vélo avec ses enfants me donne le sourire, un pépé parti acheter son journal, journal qui a une saveur différente le dimanche, surtout si en plus, le pépé revient avec 2 gâteaux, voir plusieurs en prévision peut-être de la visite des enfants et petits enfants...bon, là, j'extrapole.
    ps : tout le monde se demandait comment mon mari qui avait bossé comme un dingue toute sa vie, allait aborder sa retraite...Et bien, il a été ravi, ravi de n'avoir plus les soucis de paperasse, un tue le boulot la paperasse..Au début, il allait aider sa "successeuse", continue à aller la voir, va saluer ses anciens clients, toujours ravi de les revoir et qu'on ne l'ait pas oublié, voir même d'anciennes clientes avoir encore une larmette au coin de l'oeil...Non, il a été heureux et a trouvé de quoi s'occuper..Il faut se trouver d'autres occupations à la retraite, même "bailler" aux corneilles peut être bénéfique, le nez au vent en humant les odeurs de la nature, en rêvassant béatement en ne pensant à rien....Tu devrais envoyer ton texte Célestine à la ministre du travail...

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    1. Pffiou ! Le moins que je puisse dire, c'est que le sujet t'inspire une belle logorrhée !
      Que répondre ? Tu donnes des exemples de gens qui ont commis l'acte ultime. Nous connaissons tous des gens qui un beau jour ont mis fin à leurs jours...Enfin, quand je dis un beau jour, c'est une expression.
      Ils sont partis sans crier gare, sans rien dire à personne, sans même parfois laisser une lettre à leurs proches.
      C'est incompréhensible.
      Tu as un début d'explication quand tu dis que quelque chose, à un moment, disjoncte dans le cerveau.
      Je suis assez d'accord avec ça. Le cerveau, ce grand inconnu, possède des systèmes d'auto protection assez bluffant. Le déni de grossesse en est un, extrêmement spectaculaire.
      L'amnésie post-traumatique (voire la maladie d'Alzheimer elle-même) en sont deux autres. Des façons de se déconnecter d'une trop grande souffrance.
      Nous avons la grande chance, toi, ton mari, moi, et bien d'autres, d'apprécier la vie de retraité et d'en goûter tous les avantages, en laissant de côté les inconvénients.
      Mais cette attitude est celle de la sagesse, tout simplement.
      Quant à la ministre du travail, je ne suis pas sûre qu'elle prenne le temps de lire mes états d'âme. Ça, ce serait dans un monde idéal où la voix des citoyens seraient entendue même en dehors des urnes.
      On peut rêver, cela dit. On a le temps, on est à la retraite..😉
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  12. Bonjour Maîtresse, comme j'aime votre indignation respectueuse de cet incompréhensible événement.
    Comment les enfants vont accepter l'affreuse probabilité que leurs papa passait son travail avant eux ?
    Mais je ne juge pas, il faut du courage pour se suicider...
    Merci pour ce billet !
    Douce soirée Célestine, bises chaleureuses.

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    1. Bonjour ma Julie
      Tu poses là une question très intéressante, à laquelle je n'avais pas réfléchi.
      Que peuvent penser ses enfants, comment peuvent-ils accepter ?
      Je crois que le désespéré n'a plus la capacité de penser à ses enfants ou à son conjoint au moment où il passe à l'acte.. C'est ce dont nous parlons plus haut avec Julie de V. Quelque chose qui se détruit irrémédiablement dans le cerveau.
      C'est la différence avec les "tentatives de suicide", où la personne veut simplement lancer un appel au secours, faire un geste symbolique mais non létal. Dans ce cas, la pensée des proches et de leur réaction maintient la personne en vie.
      Certes, de notre point de vue, il faut du courage pour en arriver là.
      Mais le cramage des neurones doit impacter aussi la notion de peur ou de courage...
      Bref, gardons-nous de juger, et continuons à nous indigner respectueusement.
      C'est le moins que nous puissions faire.
      Bisous ma Julie
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  13. Jipé n'a pas trouvé le chemin vers lui-même. Tant qu'il était occupé à travailler, à s'activer ici et là, le vide intérieur était en partie camouflé, il n'avait pas trop le temps de le ressentir.
    Mais certains événements comme ceux que tu énumères Célestine laissent soudain toute la place à ce vide abyssal et ça devient si insupportable qu'il y a danger de poser le geste définitif.
    Il y aussi l'identification au personnage qu'il avait été et n'était plus. S'il puisait sa valeur dans ce personnage fonctionnel alors à la retraite il ne se voyait plus de valeur... il n'était plus personne et pour se réjouir de n'être personne il faut d'abord se connaître soi même, connaître sa valeur inhérente.
    J'ai toujours trouvé énigmatique la phrase au fronton du temple de Delphes reprise par Socrate qui revient à dire : "Qui suis-je???". L'intellect ne peut répondre à cette question. Il faut laisser le silence y répondre et ça peut être long. kéa

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    1. Moi, ce que j'ai envie de te demander, Celestine, c'est si tu aimes les fraises nature ou en confiture, et surtout, surtout, est-ce que tu aimes Brahms ? :)

      ok je sors ----->
      :)

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    2. @ Kéa

      Oui. Qui suis-je ? Connais-toi toi-même. Le temple de Delphes, j'y étais en mai 2019. Notre guide nous avait longuement parlé de cette maxime, la plus importante selon lui, pour avancer en harmonie dans la vie.
      Il est certain que l'identité, quand elle est entièrement fondée sur la fonction, s'écroule quand on perd cette fonction, et ainsi, on pense n'être plus rien, ni personne.
      Pour se réjouir de n'être personne il faut d'abord se connaître soi même, connaître sa valeur inhérente. Tu as tellement raison. Et c'est si difficile dans ce monde qui ne fait plus aucune place au silence, justement... C'est pourquoi je répète comme un mantra dans ces commentaires, que la retraite, ce n'est pas forcément empiler des tonnes d'activités, mais c'est aussi et surtout trouver le chemin vers soi-même, en passant de longues heures à être, simplement.
      Merci ma Kea, pour ton commentaire humain et respectueux, qui explique sans juger.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. @ Gemini cricket

      Rhôô ma bestiole, tu es de retour !
      Alors personnellement je préfère les fraises nature, mais avec un peu de sucre pour leur poudrer de blanc le bout des tétons. Et pour Brahms, j'adore les valses pour piano, et les danses hongroises. Elles me rappellent l'enfance, quand je me faisais un tutu avec un vieux rideau de tulle, et que je dansais sur un trente-trois tours de la Deutsche Grammophon.
      Merci pour ton petit clin d'oeil joyeux, personne ne t'a demandé de sortir !
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. Oui c'est sans doute ça ... Le vide intérieur, mais il n'est pas facile de le trouver ce face à face avec soi-même c'est un long chemin et c'est vrai que le silence est un ami pour celui qui sait l'écouter ...
      Qui suis-je, voilà une réflexion que souvent je me pose, j'ai d'ailleurs écrit une poésie à ce propos ...
      La vie n'est pas un long fleuve tranquille, si seulement il était possible de sentir le mal-être de l'autre !
      Belle journée à tou.te.s, Laureen

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    5. Où trouver ce poème ? Ton univers est beaucoup trop foisonnant pour moi, je me perds dans tous tes blogs...
      😂
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  14. En ce qui me concerne la contemplation et la procrastination est la mort de l'âme... C'est comme si l'on m'enfermait dans une cellule avec un poster collé au mur. J'ai déjà la voie à suivre pour rester en mouvement... Il y a des animaux qui ne supportent pas d'être entravé...

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    1. En ce qui me concerne la contemplation et la procrastination est la mort de l'âme... C'est comme si l'on m'enfermait dans une cellule avec un poster collé au mur. J'ai déjà la voie à suivre pour rester en mouvement... Il y a des animaux qui ne supportent pas d'être entravé... (foutu rafiot qui ne reconnait pas celui qui est à la barre !)

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    2. Cher Animal 😊 le rafiot vous reconnaît trop bien, mais parfois il lui arrive aussi de contempler les rives. Ça lui change un peu 😂

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    3. Souvent, on fuit l'inactivité parce qu'elle nous met en face de nous-même, générant des angoisses existentielles insupportables. On se retrouve comme au bord du vide. Pour moi, c'est l'hyperactivité qui est la mort de l'âme. Et notre société malade mentale a bien compris ça : il faut faire, faire, faire jusqu'à crever.
      J'ai vécu avec un angoissé hyperactif pathologique, qui ne tenait pas en place plus d'une minute quinze. Même la nuit, ses jambes bougeaient en permanence. Et moi, à côté de lui, j'encaissais ses crises d'angoisse jusqu'à ce qu'enfin je trouve la force de dire stop et de sauver ma peau.
      Ravie de te revoir par ici, cher ami...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆


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    4. Je précise que l'inactivité ne signifie pas absence de mouvement.
      Les sportifs de haut niveau l'ont bien compris : avant le mouvement, il y a la phase de concentration, une sorte d'immobilité énergétique indispensable. La vie n'est qu'alternance...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  15. Nos acquis ne le sont pas. Ils sont même violemment attaqués dans un monde où les dominants se contrefichent totalement de ce que souhaite le peuple et où ,en dépit des discours sur les valeurs (on ne sait plus trop lesquelles tant elles se réduisent à de vains mots), seul compte l'argent et la domination, réduisant l'individu à un rôle de travailleur efficace produisant de la richesse dont il est prié de ne pas profiter (ou le moins possible) en fermant sa gueule ! Et d'ailleurs l'enseignement s'oriente vers ça : il vise de plus en plus à produire des techniciens efficaces qui ferment les yeux sur le système dans lequel ils vivent, bref, qu'ils ne le critiquent surtout pas. On leur donne quelques miettes dont tu parles dans ton texte et tout va bien.

    1984 devient une réalité sous nos yeux. Les génocides ne sont pas des génocides, le recul de l'âge de la retraite est un progrès social, par trois fois cette année les choix démocratiques des électeurs ont été bafoués (et plusieurs fois avant), mais c'est la Russie qui menace la démocratie....
    On vit dans un monde de fous et terriblement dangereux.
    Les mots même que nous utilisons concourent à nous rendre fous. On dit "Je suis (mon métier)" ou "Je suis (Malade par exemple)" alors qu'on devrait dire "Je suis Célestine" ou "Je suis Gier" et "J'exerce tel métier" ou "J'ai finit ma carrière et je profite de ma retraite". Nous sommes réduit à un métier ou un état de santé. Tu perds le premier et tu n'est plus rien. Ou du moins certains ont le sentiment de n'être plus rien. C'est peut-être ça qui a sauté à la figure de ton ami. Alors qu'il était bien plus.

    Bizettes l'amie !

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    1. Zut, c'est moi qui ai pondu le commentaire (énervé, révolté) ci-dessus.

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    2. Je me suis tellement énervée, pendant si longtemps...Alors je comprends et je suis totalement d'accord avec toi. Même si je ne m'énerve plus, parce que l'énervement, à la longue, ça crée des cancers et ça engraisse encore Big Pharma. Ma manière de lutter c'est de rester en bonne santé. Quand ça te saute trop à la gueule, comme tu dis, on finit par en mourir. Alors je me protège.
      Mais je comprends. De temps en temps, ça fait du bien de s'énerver un bon coup. Mon blog était fait pour ça à la base : je l'ai ouvert quand Darcos avait dit qu'il allait surveiller les enseignants au nom du "devoir de réserve". C'était en 2009...
      Je sais tout ça. J'ai arrêté de croire que les politocards voulaient notre bien. Ils veulent le leur, un point c'est tout. J'ai arrêté d'y croire le 29 mai 2005, quand on a voté contre la constitution européenne et qu'ils se sont torchés avec nos bulletins. Et qu'ils ont fait revoter les Irlandais jusqu'à ce qu'ils disent oui.
      Oui, le monde est gouverné par des fadas à l'ego boursouflé. Des fous dangereux ça c'est sûr.
      Les prix Nobel de la Paix se font rares dans ces sphères là...
      Là où je suis d'accord avec toi, aussi, c'est sur la manipulation des mots, que l'on vide de leur sens jusqu'à ce qu'ils ne veuillent plus rien dire. Ainsi en va-t-il des mots démocratie, social, liberté, gauche, droite... Plus personne ne se repère dans ce repaire de brigands...
      Bon allez, je vais aller écouter les mésanges qui ont commencé leur chant printanier.
      Bisettes en retour
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. quelques réflexions sur ce post de Gier et ta réponse.
      L'enseignement tant à spécialiser de plus en plus les gens afin qu'ils perdent toute vue d'ensemble. C'est ce que disait Einstein : "La spécialisation se fait au prix du sacrifice immense de la perte de la vue d'ensemble."
      Comment s'étonner que nombre de gens se sentent perdus arrivé à la retraite, puisqu'ils n'ont fait que bosser.
      "On vous a utilisé, pressurisé et vous faites maintenant partie des gens "qui ne sont rien" (pour reprendre les propos ignominieux de Micron (oui, je me suis basé sur son ouverture d'esprit pour ce sobriquet)).
      Le club des milliardaires qui prône une gouvernance mondiale de non-élus pour gérer le monde font référence au "Nouvel âge de raison" dont le premier point de leur programme est de ramener la population mondiale à 500 millions d'habitants "utiles". Ce qui défini clairement le sort qu'ils réservent à ceux qui ne sont plus aptes à les enrichir. Cette théorie (qui n'en est déjà plus une) vient de la Franc-Maçonnerie américaine. Son auteur était général sudiste et grand-maître (33e degré) de la Franc-Maçonnerie en plus d'être co-fondateur du KKK.
      Pour eux, un bon "productif" se débrouille pour ne pas plomber les comptes de la SECU.
      Je suis en cela un très mauvais citoyen puisque devenu non corvéable depuis 26 ans.
      Tout ça pour dire que Jipé s'est fait clairement couillonné en adhérant à la "valeur travail" prônée par ceux qui n'en branlent pas une hormis de faire bosser les autres.
      Je ne regrette pas d'avoir quitté le navire du productivisme bien avant la date de péremption.

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  16. C'est vrai, c'est bien triste et surtout incompréhensible, qui sait ce qui se passe dans la tête des gens quand ils décident d'en finir...
    Je crois que les gens qui ne supportent pas la retraite apportent de l'eau au moulin, sans le vouloir évidemment, de ceux qui voudraient la supprimer carrément, parce que ça coûte vraiment trop cher tous ces vieux qui ne font plus rien... Ça me mettrait presque en colère.
    Bises
    Angela

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    1. C'est intéressant comme point de vue. Ne le disons pas trop fort, ça donnerait des idées à certains qui mettraient bien l'âge de départ à 70 ans, voire plus.
      Bisous ma belle. Ne te mets pas en colère, ça fait mal à l'estomac.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. C'est le dossier de la revue Sciences Humaines de décembre/janvier 2025 "Etre à sa place", qui étudie justement, entre autre, comment on vit le fait de ne plus être dans le monde du travail, chômage, retraite, ou de ne plus être du tout, comme lorsqu'arrive le grand âge. Sujet poignant qui n'est pas celui qui me préoccupe le moins...

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    1. Merci pour cette référence cher·e Acanthe. Parles-tu de ce numero-là ?
      Bien sûr, cela préoccupe tout le monde. Et j'ai un grand respect pour autrui d'une manière générale.
      J'espère que tu trouveras réponse à tes interrogations.
      Merci d'être passé·e.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Oui c'est bien celui-là en effet.

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  18. C'est une belle réflexion sur notre condition dans ce monde tellement fou.

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  19. Je crois qu'avec l'âge nous devenons toutes et tous difficiles à convaincre alors on suit sa pente, sa voie, quitte à devenir parfois étranger aux autres voire à sa propre famille. Mais n'est-ce pas Aragon qui a écrit aussi "en étrange pays dans mon pays lui-même" ? ;-)

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    1. C'est fort possible. Et ta pente naturelle étant l'humour, tu me surprends par ton sérieux aujourd'hui, mon cher oncle. Mais c'est bien aussi, de surprendre, quand ce n'est pas de façon aussi définitive que mon ami...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. Quand on interroge un couple au début des années 60 à Gennevilliers concernant les débuts du ménage ça pourrait être aussi se trouvait n'importe où en France, le couple relate ses souvenirs avec nostalgie. ils se servaient du rebord de fenêtre comme frigidaire, une seule casserole qui faisait office de batterie de cuisine. Une seule chaîne de télévision. Pas de machine à laver. Et disent finalement qu'en cette période ils étaient heureux alors que qq décennies après, un meilleur train de vie, une maison confortable on devrait entendre une réponse contraire.
    Donc l'état du bonheur réside dans l'entraide, l'écoute et l'amour.

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    1. Jolie démonstration, Laurent. Pas besoin cependant de remonter aux années 60.
      Combien de couples explosent encore de nos jours alors que de l'extérieur ils semblaient avoir "tout pour être heureux" Belle maison, piscine, belles voitures, bon boulot...
      Mais l'Amour...ça ne s'achète pas.
      Bisous cher Laurent
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆


       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  21. On pourrait disserter sur ce sujet abondamment. Nous ne vivons pas tous la même enfance, la même adolescence, chacun sa vie d'adulte. Nous sommes marqués par les évènements, tristes ou heureux de la vie. On ne peut pas juger des décisions de chacun. Bonne semaine.

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    1. C'est très juste. C'est pourquoi j'ai bien précisé que je ne portais aucun jugement sur cet acte.
      Belle journée à toi.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. Moi, ta phrase "C'est une chose étrange à la fin que le monde. "me rappelle Jean D'ormesson qui est parti comme une douce bise vers d'autres lieux, d'autres rêves...! Je ne sais quoi dire sur les circonstances qui font qu'un être, homme ou femme, puisse mettre un terme à sa vie ; Oui, c'est une chose étrange que tout cela, cette fin de soi.
    Tu as la puissance dans tes mots, pour dire sereinement l'inexplicable et ce qui fait pour moi le bonheur... de te lire, de te dire merci pour ta joie de vivre.
    Bises éternelles.

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    1. Oh cher Bizak, quelle joie de te savoir en bonne santé. :-)
      Pour la phrase d'Aragon, tu as tout à fait raison : Jean d'Ormesson l'a utilisée comme titre d'un de ses livres. Il a pris le vers suivant pour son tout dernier livre: « Un jour je partirai sans en avoir tout dit »...
      Deux magnifiques alexandrins qui disent bien les interrogations fondamentales de tout être humain sur terre...
      Je ne fais que dire l'inexplicable, sans jamais pouvoir l'expliquer.
      Tes mots sont toujours aussi bienveillants sur mon écriture.
      Merci. Me voilà rassurée pou toi.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Quel bonheur de te retrouver chez Célestine, bizak...
      A bientôt de lire tes billets et leur poésie.
      Il est encore temps de te souhaiter une très bonne année 2025.....
      Amicalement à toi.
      Den

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  23. Bonjour Célestine,

    C'est triste !

    Que crois qu'on se rassure aussi avec cette façon de nous avons parfois de nous définir par notre profession. Mais c'est tellement stupide et réducteur !

    J'aime beaucoup ta suggestion : " Préférez-vous les fraises au sucre ou nature ?"

    Bises.

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    1. Oui c'est d'une grande tristesse. Et ça interroge rudement sur notre responsabilité collective...
      Bisous cher Aldor
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Réponses
    1. C'est bien résumé, l'ami Caō.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Avec toujours cette écriture juste tu m’as touchée céleste Célestine et j’en suis restée silencieuse. Trop de choses ont fait surface. A commencer par le souvenir de mon père qui s’est trouvé démuni devant trop de vide.

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    1. Oh je suis bien désolée d'avoir ravivé des mauvais souvenirs, myrte.
      Gros bisous
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. La sagesse consiste à ne pas mettre ses oeufs dans le même panier. Le travail oui, mais il y a tant d'autres choses dans la vie. Pour moi la retraite est un temps privilégié où je peux faire ce que j'aime: buller, faire de la musique, écrire, jardiner et m'intéresser au monde. Quoi de plus merveilleux !

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    1. En effet, je crois que le yoga donne une très belle ouverture sur la gratitude : quoi de plus merveilleux, en effet, à partir du moment bien sûr où l'on est en capacité physique et matérielle de pouvoir en profiter.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  27. Tu poses la question : « comment le faire a remplacer l'être ».
    Peut-être que dans la vie professionnelle beaucoup de gens ne sont pas parvenus à mettre de « l'être » au cœur même du « faire ». J'en ai vu beaucoup dans mon métier qui ont rêvé de la retraite pour enfin pouvoir « être ». Et quand la retraite arrive c'est le vide : on a ni l'un ni l'autre. Alors à quoi bon. Il reste à disparaître…
    J'aimais bien le slogan d'un de mes amis qui avait fondé un cabinet – conseil en recrutement : — « Faire de sa passion son métier ». Aujourd'hui c'est monnaie courante ce genre de promesse dynamique, mais pas il y a 30/35 ans…
    La passion, ça vient de l'être. Ce qui fait dire à certains : mon métier me passionne. C'est quand même différent que d'entendre sans cesse : vivement la retraite !
    (Aparté : je suis quand même affolé de voir tous ces débats sur les retraites ou celle-ci doit arriver très vite possible, parce que travailler c'est le bagne et l'enfer permanent… mais dans quelle société vit-on ?)

    J'ai entendu cela de quelqu'un de mon entourage proche pendant des années. Cette personne disait : plus que 1427 jours avant la retraite ! Six mois après sa retraite il s'est suicidé…
    Je ne pense pas que ce soit utile que je commente plus avant.
    Si une petite chose peut-être : j'ai toujours eu des activités passionnantes professionnelles ou autres. C'est peut-être pour ça que je suis toujours en vie et pas trop mal en forme question santé. C'est juste mon handicap qui commence vraiment à me faire chier ! Il y a tant de trucs passionnants qui ne me sont plus accessibles…

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    1. Oh mon Alain, je compatis vraiment sincèrement. (Tu sais que chez moi ce n'est pas une posture)
      Malgré certaines petites phases de découragement bien légitimes, tu donnes cependant une grande leçon de savoir être à tous les gens qui t'approchent.
      La passion, c'est ce feu ardent qui vibre en nous sans nous brûler, c'est ce coeur de soi si intime et inexpugnable dans lequel nous pouvons puiser la ressource de trouver la vie belle quels que soient ses aléas.
      Je me dis toujours que même si un jour je me retrouvais dans une situation où « plein de trucs passionnants ne me seraient plus accessibles », il me resterait toujours mon cerveau, mes rêves, mon imagination, ma faculté d'inventer, de me projeter, de m'émerveiller...
      Du fond du coeur, je t'embrasse très affectueusement.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  28. Il me semble que beaucoup de gens sont devenus fragiles dans cette société du paraître, certains trébuchent, certains sombrent dans "la nuit immense et noire", il nous faut une fois de plus traverser l'épreuve... Encore une magnifique réflexion céleste Célestine, des bises du mercredi. brigitte

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    1. Oui, la fragilité est peut-être due à un manque d'ancrage dans ce qui fait l'essence de la vie : la famille, la nature, les relations humaines...On sait bien que le travail moderne se déshumanise. Et ce n'est que le début. Bisous ma Plume
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  29. Sous la fontaine et la lavande mauve violette
    Sur les chemins aux maux laborieux
    en fleurs de désamour
    Parfois s'enfilent en songeant
    D'étranges cycles de la vie.

    Dans le ventre du travail
    Le temps écrit son histoire
    Sur des traits gribouillés
    Tirant un trop lourd fardeau
    Pour un voyage imminent.

    Jp n'a pas vu que toutes les beautés du monde
    Etaient en'coeur dans son regard.

    J'aurais aimé devancer ses maux
    Et les parer d'étoiles et de fleurs
    Un soir à la lueur
    Au dessein d'un instant.

    Coeur trop sensible écarté
    Blues de la retraite
    Perte identitaire
    Pouvait-il combler ce vide cet ennui ?

    Il n'a pas pu faire, vivre autr'aimant
    Exister, être sans le masque de sa profession
    S'occuper différemment.
    Ressentir le sang qui battait dans ses artères
    Son âme son trésor égaré
    L'inexplicable invisible.

    Den

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  30. J'aime beaucoup ton commentaire. Il reflète ta personnalité, tu aimes la vie et tu sauras très bien que faire de ton temps dès l'an prochain.
    Je te souhaite à l'avance de bien en profiter. Et puis la dernière année de boulot a quelque chose de particulièrement jouissif. Bien sûr, c'est une page qui se tourne, mais la suivante est tellement belle.
    Bises en retard (comme d'hab )
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  31. Que c'est bien exprimé, Den, avec toute ta sensibilité. Tu me redonnes envie d'écrire des poèmes. Enfin devrais-je dire publier...Parce que j'en griffonne toujours sur des bouts de carnets secrets.
    Ton âme sensible a rencontré en plume celle de Jean-Pierre et tu as saisi l'étendue de son mal-être.
    Merci pour lui.
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Je ne connaissais pas Jean-Pierre et c'est ton billet en définitive qui m'a guidé pour exprimer mon ressenti.
      Merci à toi pour ta bienveillance Célestine.
      Bon week-end.....
      Bisous.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.