16 janvier 2025

La mer secrète



Janvier s'étirera, aussi vite que les autres mois, et les jours auront bientôt volé des tas de minutes à la nuit. C'est toujours vers cette période, là au coeur de l'hiver,  que la mer se met à m'appeler, doucement, comme une plainte furtive au fond de la nuit. Celle qui vous tire du lit.

Mon enfance niçoise aimait la mer secrète sans les touristes,  les premiers jaillissements des mimosas qui frissonnent, poudrant de jaune les collines, et les narines des enfants qui enfouissent leurs nez dans ces boules de soleil pour s'enivrer de leur parfum.
On trempait juste le bout des orteils dans l'eau revigorante, et on tremblait de plaisir. Des fous se donnaient rendez-vous pour des bains d'hiver, et en ressortaient délicatement violacés du haut jusques z'en bas. Des fadas.
Mais la mer en hiver, c'est avant tout une ambiance. Particulière. Inimitable. 
Des plages encore vides. Des terrasses de café déjà pleines, où l'on se prélasse pour capter les premiers rayons. Alors que la saison serait plutôt aux sports de glisse sur neige, moi j'ai toujours irrésistiblement envie de me lover dans une anse sableuse, à écouter le clapotis de l'eau sur les pointus. Les amoureux de la mer savent bien qu'elle est plus belle quand le silence la nimbe de mystère. Quand le soleil l'éclaire de manière oblique. Les voiles blanches prennent des allures de tableaux à l'acrylique. Chaque goéland semble posséder l'espace sonore à lui seul. On marche sur le sable mouillé, on ramasse un coquillage, le regard perdu vers l'horizon brumeux. On est seul. On est bien.
De là à dire que je n'aime pas la foule, il n'y a qu'un pas, que je franchis allègrement. Je n'aime pas les plages bondées où l'on tente de deviner la couleur du sable sous les milliers de serviettes bigarrées. 
Et pourtant... A une époque, l'été, la plage était moins fréquentée le matin, et le soir. A huit heures on était les rois du monde. A dix-huit heures, ça commençait à se vider.
J'aimais le mélange des odeurs sur la plage : effluves d'ambre solaire, de monoï, de varech et de pralines grillées au caramel. Les fameux chouchoux de notre enfance... La mélopée des vendeurs à la sauvette : « Chouchoux ! Boissons fraîches ! Beignets aux pommes ! Ils sont là les bons chouchoux ! » 
J'aimais les cris, étouffés par le ressac, des enfants qui jouaient au jokari ou qui construisaient d'improbables châteaux forts, cernés de douves à l'eau de mer. 
Le bourdonnement d'une vedette, au large, suivie d'un long ruban d'écume. Le claquement du drapeau de baignade sous la brise. Vert ? Jaune ? Rouge ? Sa couleur donnait le ton de la journée. 
La nonchalance des maîtres nageurs aux torses dorés et au sourire étincelant. Des éclats de rire. Et ces vieux Niçois, basanés comme des loups de mer,  assis en cercle sur leurs pliants, formant une île n'appartenant qu'à eux. Que se racontaient-ils ?
Les bisous mouillés de mes enfants qui posaient, comme un trophée, sur mon ventre brûlant une coquille froide : je faisais un bond !
Les glapissements d'une bande d'adolescents jouant au beach volley dans de grandes gerbes de sable. Enfin, quand je parle de sable, il fallait aller le chercher à Villefranche. 
Parce qu'à Nice, c'étaient les fameux galets, si peu confortables pour les pieds et le reste... 
Je n'oubliais pas mon matelas. Dans le demi-coma d'une sieste au soleil, bien abritée sous un  grand chapeau de paille, flottant dans la béatitude d'un foetus dans son amnios, je me sentais  à la fois dans et en dehors de la vie. Une vraie chatte de Schrödinger des rivages...

Après le quinze août, la plage redevenait vivable.
De nos jours, c'est le métro aux heures de pointe tout le temps, du quinze mai au quinze septembre. 
C'est sûrement pour cela que je n'aime plus Nice qu'en hiver. 
Au mois d'août, j'irai rêver devant les belles étendues sauvages et ondulantes d'Hardelot ou de Malo Bray Dunes. La mer comme je l'aime.
A moins que Bleck ne me fasse découvrir le Grand Crohot...


Hardelot 16 août 2021

Clin d'oeil pour Julie : mon frérot et sa chérie
à Hardelot, le même jour.

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La mer secrète.


Quand nul ne la regarde,

La mer n’est plus la mer,

Elle est ce que nous sommes

Lorsque nul ne nous voit.

Elle a d’autres poissons,

D’autres vagues aussi.

C’est la mer pour la mer

Et pour ceux qui en rêvent

Comme je fais ici.


Jules Supervielle


66 commentaires:

  1. "de ma langue, on voit la mer."
    Vergílio Ferreira.
    Gens de mer un jour, gens de mer toujours …

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    1. C'est très vrai. Merci pour me faire connaître cet écrivain.
      Je vais aller lire deux trois trucs de lui...
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    2. Une fois je t'ai trouvée, tu changeais de robe, cette chaleur. Et la chaleur est revenue dans mon sang, mes mains t'ont aidée à te déshabiller et dans la paume de ma main droite j'ai posé ton corps tendre et je l'ai soulevé et je l'ai étendu sur le lit. Et il était tendre et doux immaculé enfantin, bref et lumineux dans la pénombre de la chambre. Je me couche à tes côtés, je le parcours légèrement de peur de le briser. Parce que tu étais si fragile. Tes seins qui pointent, ton visage, la longueur de tes jambes. Je m'étends sur toi et dociles elles s'écartent. Et c'est horrible de plaisir profond subtil, Sandra chérie, d'entrer en toi, comment cela est-il possible ? En toi, au plus secret de toi, dans l'intimité inaccessible de ta personne. Au plus occulte et irrévélable de ce que tu es. Et je suis là répandu impétueux jaillissant dans la concavité de ton être clos. Ensuite nous nous désenlaçons, je m'étends à nouveau à tes côtés, tu me regardes un instant et tu souris.

      Ça donne envie d'aller plus loin...
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  2. Tu as raison, je ne supporte la mer que seul face à son écrasante immensité et l'assaut entêté qu'elle répète sur les brise-lames.
    Et, bonheur suprême, ici, elle est grise !

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    1. Parmi mes rêves de destination, il y a Ostende, Bruges, toutes ces villes au nord du Nord, si bien peintes en poésie, avec leur mer de chevaux sauvages et leurs plages immenses.
      Grise la mer ? N'est-elle pas ni grise ni verte, comme à Ostende ?
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    2. Il parlait des yeux de la barmaid du casino, mais je m'en fous : côté yeux, je n'ai qu'une référence...

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    3. C'est peut-être la même ? :-)
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    4. Mais... tu n'avais jamais dit que t'avais fait barmaid au casino, raconte !

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    5. J'en ai fait des trucs dans mon jeune temps... Si tu savais.
      Des trucs pas forcément très racontables... ;-) ;-) ;-)
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    6. Il faut bien que jeunesse se passe ! ;-)

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  3. Juliette mi-satisfaite 😀vendredi, 17 janvier, 2025

    Waouh, adorable hommage à notre Mer commune... Le cheveu roux trouvé sur ma page de mots fléchés, était peut-être bien le votre, Maîtresse 😊
    Merci pour ce billet qui une fois de plus émerveille ! Quant au clin d'oeil, 007 ne se mouille pas beaucoup 😀
    Sérieusement, merci également de partager cette jolie photo empreinte de de tendresse. Passee leur le bonjour de la Corse 😊
    Bonne journée Célestine, gros bisous 😘

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    1. Comment ça, mi-satisfaite ? Comment ça il ne se mouille pas beaucoup ? Déjà bien beau qu'il ne me fasse pas un procès parce que je le publie... 😂
      J'ai trouvé cette photo à la fois respectueuse de leur anonymat (on ne voit pas trop leur visage) et attendrissante. Et elle me rappelle de si bons souvenirs...
      Bisous ma Juliette
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  4. Un billet talentueux rempli de nostalgie. Tu m'as rappelé des souvenirs d'enfance au bord de la méditerranée.
    Et justement tout comme toi je pensais depuis deux ou trois jours à la mer, côté sud de la France :-)
    Boire un verre en terrasse, en profitant du soleil ; observer les passants, imaginer leur vie, oui, un régal !
    Quant au nord Pas de Calais, non, pas pour moi, fait froid là-haut ! ;-) Un froid très différent de mon froid à moi ! Cependant boire un verre en terrasse à Lille et au soleil me tenterai assez. Je ne suis jamais allée à Lille...
    Bises ma Célestine

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    1. Pour avoir découvert le Nord par l'intermédiaire de mon frère, je peux te dire que l'été, il ne fait pas froid du tout.
      Quant à Lille, c'est une ville très vivante, qui mérite d'être connue.
      Les étudiants ne s'en plaignent pas, en tout cas.
      Bisettes ma biche.
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    2. Exact ! Lille et la ville la plus intéressante au nord de Paris… et de loin… heureusement, elle est mal connue, si bien qu'on n'est pas envahi…

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    3. Mes nièces (les filles du gars qui est en photo sur mon billet) ont fait leurs études à Lille et ont adoré cette ville. Je projette d'y retourner l'été prochain. Peut-être aurai-je la chance de pouvoir venir te faire un petit coucou ?
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  5. Un bel ode à la mer. Cela me rappelle mon enfance quand je partais sur le bassin d'Arcachon. Mes parents m'inscrivait au club Mickey et je m'éclatais entre le sable et la mer !

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    1. Rholala, le club Mickey ! Ça ne nous rajeunit pas mon brave monsieur 😄
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  6. Elle regardait la mer, je regardais ses yeux,
    Et c'était le même bleu, alors pourquoi regarder ailleurs ?
    Il fait froid belles châsses, un froid à ne pas foutre un ours dehors ! ];-D

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    1. Il faisait beau, ce jour-là, à Mers les Bains.
      Les maisons colorées tendaient leurs joues au soleil et l'air était doux.
      Mais là, c'est l'hiver, reste au chaud mon roudoudou !
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  7. C'est un sacré paradoxe que les Niçoises aillent chercher la mer à Bray-Dunes ! Si tu fais ce pèlerinage, songe, et ça fera des bosses à ton chameau (!), que ton oncle fou y a passé ses premières vacances !

    https://storage.canalblog.com/01/34/1089045/127683152.jpg

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    1. Bray Dunes me fait penser à la chanson de Souchon...
      Promis, j'irai sur tes traces la prochaine fois que je monte dans le Chnord.
      La photo est ravissante. Mais où es-tu ? C'est toi avec le ballon ?
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  8. un beau texte plein de sensibilité et de poésie
    je t ai fait un mot sur ton Gmail à ce sujet
    bises

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  9. Ce qui est bien dans la vie, tu découvres la joie de la plage jeune enfant avec tes parents.
    Jeune adulte, tes premières escapades weekend dans les resto bondés moules frites, apéro crevette grise muscadet ensuite tu fréquentes les restos fruits de mer ou spécialités terroir dans les restos plus cossus.
    Jeune parent tu joues avec tes enfants pour redécouvrir les sensations que tu as connu dans l'enfance.
    Et puis un jour, tu retrouves ces plaisirs sains avec tes petits enfants. Passé, présent futur quelle que soit la période tu te sens bien devant le ressac et la vie te rend philosophe.

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    1. C'est vrai, j'ai toujours eu un rapport complexe avec la mer (avec la mère aussi, d'ailleurs, 😉)
      En grandissant en sagesse, ce rapport s'est apaisé. Le ressac et la vie m'ont rendue philosophe.
      J'aime bien ton résumé de vie, c'est tout à fait ça.
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  10. Quelle belle évocation si bien écrite !
    Tiens c'est amusant une photo d'Hardelot, où je vais baguenauder souvent depuis l'enfance…

    Sur les plages de la Côte d'Opale, du boulonnais, de la Manche, et quelque part là-bas, les plages de sable fin n'en finissent pas de finir, la mer se retire si loin que tu la vois plus. L'estran est un immense terrain de jeu et de découverte de toute nature. À marée basse des mouettes par centaines viennent festoyer à la limite du sable et de la mer, puis, repues, elles s'en retournent vers les prés salés en haut des falaises, où paissent les moutons tranquillement. Spectacle d'une pure merveille.
    Alors on se dit que les ch'tis sont les rois du monde en 2025 ! :-)

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    1. Ton évocation à toi confirme mon attirance pour la mer sauvage, celle que les touristes lambda fuient, parce que que l'eau est froide et que le soleil n'y entretient pas assez les cancers de la peau...
      Ta pure merveille me fait envie.
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  11. Pour moi la "mer de la tranquillité" ne se trouve pas sur la lune mais en moi, en chacun de nous. C'est pour cela que nous apprécions bien plus le bord de mer en pleine solitude car ainsi elle a le pouvoir de nous baigner, pour un moment, dans l'océan de tranquillité de nos origines. Ton billet me berce infiniment Célestine. kéa

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    1. C'est vrai il y a quelque chose de profondément introspectif à marcher sur une plage déserte : une plongée dans l'ambiance retrouvée de nos origines utérines, comme si la mer et la mère ne faisaient plus qu'un.
      Merci ma Kea, pour cette lecture si pertinente de mes textes.
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  12. Je crois bien qu'hormis les touristes, aucun riverain à l'année n'aime les plages bruyantes et surchargées de l'été. Je confesse la même détestation. Nonobstant, il suffit de marcher un peu, 1/4 d'heure, 20 mn pour trouver des plages estivales fréquentables, c'est à dire peu fréquentées. A Cassis, Marseille et ailleurs. On goûte alors un petit bonheur de privilégié bénéficiant avec quelques-uns de lieu inaccessibles au commun des mortels, on peut s'y baigner nu et dessiner tranquillement les arbres et les rochers. On n'y entend jamais que de lointaines et paisibles conversations, le clapotis de la mer et la brise qui joue à glisser entre les branches des pins.
    Mais, seconde confession, j'adore les plages hivernales, vides, grises parfois, propices à la mélancolie où l'on se berce du bruit des vagues qui viennent doucement mourir sur la plage. On dirait les bords de mer sur lesquels vient se reposer, directement assis sur le sol, Corto Maltese tel que les dessinait feu Hugo Pratt.

    Belle journée à toi.

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    1. « Fréquentables, c'est à dire peu fréquentées »... j'adore !
      C'est pas qu'on n'aime pas les gens, mais point trop n'en faut comme disait ma grand-mère.
      Cassis, les calanques, les petites criques, tu penses si je connais.
      Et Corto Maltese, jolie évocation de la mer burinée, celle qui sent le large...De la part d'un dessinateur tel que toi, jolie référence.
      Je trouve que mes lecteurs sont pleins de poésie pour parler de la mer.
      C'est réjouissant.
      Bises étoilées
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    2. Effectivement, ma baigneuse aurait fait l'affaire ! (Je réponds là à ton commentaire sur ma baigneuse sur mon blog)

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  13. Quand on a la chance d'habiter près de la mer, on peut choisir les moments pour s'y baigner, j'ai toujours beaucoup de peine pour les touristes qui ne connaissent que la surpopulation des plages et autres lieux, ce qui m'étonne c'est qu'ils reviennent, je ne pourrais pas... Douces évocations et tendre photo, belle semaine céleste Célestine, des étoiles de mer vers toi. brigitte

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    1. Ils ont l'air heureux comme ça, en fait. Ma voisine est allée pendant cinquante ans dans le même camping, sur la même plage. Elle n'a jamais seulement évoqué l'idée d'aller ailleurs, pour changer...
      Les habitudes sont souvent rassurantes.
      Merci pour tes étoiles de mer, ma Plume.
      Tendres baisers
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  14. Quelle belle évocation de vos souvenirs d'enfance.
    La mer secrète vous a livré ses plus beaux secrets : vous savez la cueillir dans son intimité sauvage, et l'apprécier hors-saison. Connaissez-vous cette très belle chanson de Cabrel, Hors Saison
    "La mer quand même dans ses rouleaux continue
    Son même thème
    Sa chanson vide et têtue
    Pour quelques ombres perdues
    Sous des capuchons
    On doit être hors-saison..."
    Toute une ambiance, vous avez raison.
    Merci pour ce charmant billet aux effluves marins.
    ~L~

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    1. Ah vous me prenez par les sentiments, cher ami. J'aime beaucoup Cabrel, et en particulier cette chanson que je trouve très évocatrice de l'ambiance que je cherche à décrire dans mon billet.
      Et très poétique aussi.
      L'intimité sauvage de la mer : vous aussi, vous avez des expressions très poétiques.
      Merci
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  15. La mer à la porte de tes souvenirs.
    Des parfums salés parviennent jusqu'à moi.. merci Céleste pour ce clapotis calme qui inonde ta page d'une beauté sans nom pleine d'élégance et de sensibilité.
    Une vue unique sans personne. Le rêve. Que le rivage. Thálassa. Quand elles se forme.
    MERCI.

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    1. Je reconnais bien là la tienne, de sensibilité. Toujours à fleur de peau, à fleur de mots.
      Merci ma chère Den, toute cette poésie me ravit le coeur et l'âme.
      BISOUS
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  16. Tu me donnes une folle envie de filer tout droit au bord de la mer, faire une grande balade vivifiante et ensuite manger une bonne raclette..... Mais je vais devoir me contenter de tes mots et c'est déjà bien.

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    1. Mais qui es-tu, cher(e) anonyme, qui proposes un joli mélange terre-mer, les embruns et la raclette...
      Un(e) savoyard(e) égaré sur le littoral ?
      Me diras-tu ?
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  17. Ah ce que cela fait du bien de lire toutes tes évocations de ta mer secrète. La mienne est en plus.... pleine des marées de l'Atlantique, des estrans brillants sous le soleil, des dorés inimitables du sable, du sable mouillé imprimé de la forme des vagues, des coquillages ramassés à marée basse comme des pierres précieuses, de l'odeur de l'iode, des petits crabes surpris dans le creux d'un rocher, sous des algues, des parties de pêche aux moules avec mon grand-père, des grandes balades sur le sentier côtier en tongs, des voiles blanches au large les jours de régate, des piques-niques dans les petites criques inaccessibles à marée haute juste moi et ma grand-mère avant que la mer ne se retire... et tant et tant

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    1. Suzame, tu m'enchantes avec tes souvenirs parfumés à l'iode, j'entends nettement le cri des mouettes, je vois les bateaux à voiles et les crabes, et sur mes joues, le sel est-il celui de la mer, ou d'une larme échappée furtivement à l'évocation de ta grand-mère, et de ton enfance bretonne ?
      Je le disais un peu plus haut, je suis admirative de la poésie de mes lecteurs, la tienne est vivifiante comme un coup de vent sur une plage nue. Réjouissante.
      Bisous de fée
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  18. Viens donc faire un tour sur les coups de fin septembre, par chez nous c'est un des meilleurs moments et pis on se fera peut-être ce fameux repas que je te dois depuis plus de douze années, ça fait loin et c'est con pour moi parce qu'entre la récession/le coût de la vie et puis le fait que maintenant que je suis à la retraite... mais... viens donc faire un tour fin septembre !

    Bleck

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    1. Je viendrai. En tout cas, je ferai tout pour.
      Merci de ton passage ici, au milieu de ton escapade berlinoise. Ça me touche.
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  19. Les souvenirs de vacances à la plage me reviennent à l'esprit : seau, pelle et cheveux collés par le mélange sel de mer et sable. J'étais enfant, vinrent ensuite où devenue mère, les 5 semaines de congés payés ont calmé mes ardeurs maritimes. Quoique, quelques années en arrière, une amie m'a fait découvrir ......Palavas les flots.....agréable moment de partage sur une plage déserte. Oui, vas donc rendre visite à Bleck, les plages du Nord ont un charme indéfinissable et peut être même te fera t 'il faire un pt' it tour en char à voile (mes origines ch'ti reprennent le dessus !) "un’n baiss"

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    1. Pour le Nord, j'irai plutôt voir AlainX.
      Ou mon frère, qui y vit toujours... Bleck, lui, habite vers Bordeaux, les plages de l'océan, les Landes, le Bassin d'Arcachon...
      Quant au merveilleux souvenir que tu évoques, je me souviens être allée sur cette plage avec une artiste, qui a peint une aquarelle, sous mes yeux médusés, avec un pinceau contenant un petit réservoir d'eau.
      La plage était déserte mais mon coeur était empli d'émerveillement. C'était la première fois que je pouvais profiter de la mer hors vacances scolaires...
      Tendres bises
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. En effet Chinou, comme te la précise Célestine je suis plutôt Gironde... le char à voile par ici, connaissent pas du tout, sont plutôt planche à glisser ou apéritive...

      Bleck

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  20. Gilles Servat chante Kalondour. C'est pas rien...

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    1. Splendide cette chanson que tu me fais découvrir. Merci mon petit Bof
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  21. Ah dis donc ! J'ai lu et relu ton billet et je me souviens, il n'y a pas si longtemps...visite à ma grande soeur hospitalisée à Combo-les-Bains; pas trop loin de la Côte Basque. Alors me revient l'envie irrépressible d'assister au coucher du soleil. Vite, vite, la soirée est bien avancée. J'ai le temps de voler une image du soleil avant que la voiture ne s'engouffre dans le parking du casino. Vite, vite...trop tard, l'astre du jour vient de se faire avaler par l'océan !
    Zut, flute, et je reste polie ! Pas d'autre alternative pour me consoler, ce sera restaurant sur le port des pêcheurs et halte plus que gourmande devant la vitrine d'un fameux glacier ! Photo d'une belle arabesque sur le sable, l'artiste n'était plus là et les vagues n'avaient pas encore défait son chef-d'oeuvre. Je suis plutôt de la montagne mais l'océan a un attrait puissant auquel je ne résiste pas souvent. Une heure pour choisir l'une ou l'autre, elle n'est pas belle, la vie ? Bisous Célestine.

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    1. La vie est merveilleuse, tu veux dire...
      Comme toi, mais de l'autre côté, j'ai oscillé entre mer et montagne : Les Alpes maritimes et les Pyrenées Atlantiques sont des soeurs jumelles. Les sommets trempent leurs pieds dans le bleu de la mer. C'est d'une beauté sans nom.
      Gros bécot, ma mariejo
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. En vous lisant, j'ai eu soudain l'envie de me baigner dans la mer. Une mer fraîche, peu prisée des touristes, mais vivifiante et sauvage. Hélas, il y a bien longtemps que les bains de mer ne sont plus qu'un souvenir pour mes vieux os...Mais marcher au bord de l'eau, sur le sable mouillé, ça je peux encore.
    C'est un très joli billet, avec un soupçon de nostalgie joyeuse. Jamais triste.
    Merci, délicieuse.
    ~L~

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    1. Jamais triste...ce n'est pas certain. De temps en temps j'éprouve comme tout le monde, une certaine mélancolie devant le temps qui passe et toute cette sorte de choses...
      Mais je dirais que je n'aime pas plomber l'ambiance, et en rajouter dans la lourdeur.
      Il y en a bien assez dans ce monde...
      Merci en tout cas, de votre présence indéfectible cher Lorenzaccio.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  23. Bonjour Célestine, la mer secrète sans les envahissants touristes qui viennent des heures durant sur les plages se dorer la pilule et souvent (très souvent !) attrapent des coups de soleil avant d'écouter « Chouchoux ! Boissons fraîches ! Beignets aux pommes ! Ils sont là les bons chouchoux ! » lancé par les vendeurs en maillots et claquettes : on y est ! Bonne et merveilleuse année 2025 à toi !

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    1. Merci mon zicos !
      Bonne année à toi, pleine de musique et de belles histoires.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Les chats et chattes, fussent-ils ou elles de gouttière, de Schrödinger ou d'ailleurs, c'est bien connu, n'aiment pas l'eau. C'est la raison pour laquelle, comme toi, ils restent sur le rivage adoré, et accessoirement, leurs pilules.
    La grande bleue, celle qui est au sud de l'Auvergne, ne m'a jamais attiré, du moins pour ce qui est de la plage l'été. Habitué à mes grands espaces Cantalien, je n'aime pas être serré comme les sardines dans leurs boites. J'y ai nettement préféré l'océan. J'y retournerai très probablement quand j'aurai tout mon temps...
    Bises

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    1. « Ils restent sur le rivage adoré, et accessoirement, leurs pilules. Rhôô ! alors là, tu fais fort.
      Pas tout à fait un zeugma, mais une belle pirouette de style, en tout cas.
      L'océan... dis moi, tu y retourneras quand tu seras grand ?
      Attention, il ne faut pas trop remettre au lendemain... la vie, c'est maintenant.
      Alors prends le temps d'aller voir l'océan. Conseil de...grande soeur ? oui, on peut dire ça...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Merci du conseil, JE prendrais le temps, c'est dans mes prévisions... J'ai déjà de nombreuses grandes sœurs, mais je ne suis pas contre d'en adopter une nouvelle ;-) .

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  25. Bonsoir, je vous découvre en venant du blog de Marie-Jo et j'ai adoré votre délicieux texte ... J'aime beaucoup la mer mais aussi la montagne ... Je suis belge et je suis allée une fois à Nice quand j'avais 18 ans autant dire que ça remonte ... Ici, pour la première fois, nous sommes allés en Bretagne mais que la mer est belle avec ses côtes de granit ! En vous lisant, j'ai voyagé, c'est comme si j'y étais, les parfums, les bruits ... Bravo, sublime à découvrir, merci et belle soirée, amicalement, Laureen

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    1. Bonsoir, Laureen
      Ravie que tu aies passé la porte de mon petit salon...
      Tu es la bienvenue.
      Reviens quand tu veux.
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  26. Tout comme toi, ma chère Célestine, j'aime la mer dénuée de monde, c'est-à-dire surtout pas en plein été. Quand je parle de la mer, je pense plutôt à l'océan que j'allais saluer lors de mes visites en Bretagne, je dis : j'allais, car mon fils ne vit plus là-bas, et nous y allons donc beaucoup plus rarement. La mer, l'océan, c'est pour moi admirer toute cette immensité bleue, c'est marcher dans le sable, c'est regarder au loin l'horizon, c'est guetter le coucher du soleil, c'est écouter la musique des vagues... Voici deux ans et demi que je ne l'ai pas vu, ce bel océan, cela commence à me manquer... Belle fin de journée, ma Belle. Bisous.

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    1. Tu es une contemplative comme moi, sister !
      Et je suis d'accord à cent pour cent avec toi...
      La Méditerranée a aussi son charme, plus discret, moins grandiose.
      L'essentiel est de pouvoir y puiser une sorte de consolation. Et ça, ça se fait dans le secret du silence...

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  27. Tu dis mer et j'entends le clapotis des vagues, je construis une digue de sable, je sens l'odeur des churros et ma peau est à nouveau légèrement salée...

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    1. Le pouvoir évocateur d'un mot, quand même...Ça laisse rêveuse. :-) :-) :-)
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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.