08 octobre 2013

Il est des journées...





Il est des journées-sofas, lascives et languissantes, des journées-promenades, où l'on allonge le pas sur des chemins de terre rouge dominant des mers calmes ou moutonnantes, des journées-papillons, où l'on butine chaque instant avec des mines gourmandes. Chaque journée a son empreinte, son parfum.

Aujourd'hui fut une journée-train. Pas train-train, non, une journée véritablement TGV! Une furie de journée, sans une pause.
Lancée à une vitesse étourdissante, démarrée à toute berzingue  à 8h 09, la grosse pendule de l'école dégoulinant comme une montre molle, et moi,  mal assise dans l'exigu compartiment de mes grises obligations, je voyais défiler le paysage de mes émois, au rythme du bruit familier de l'ordinateur et de la souris qui a fini par me déchirer le muscle sous-épineux de ses petites dents acides. Il me faut maintenant utiliser ce charmant petit animal de la main gauche, qui n'a jamais porté aussi bien son nom, en l’occurrence...
Il m'a fallu être souriante, comme toujours, il m'a fallu être efficace, compréhensive, assertive. Gérer en même temps de petits soubresauts personnels et tenir la barre de mon rafiot. Et faire des tas de choses inutiles et même me prendre une avoinée par la grande surchef parce que j'avais "oublié" une très importante enquête administrative sans laquelle le monde aurait sûrement arrêté son absurde manège...
Il m'a fallu lutter contre mes larmes, me raccrocher aux branches pour ne pas sombrer. Oublier les mauvaises ondes. Je suis épuisée. Je ne le dis pas souvent, vous avouerez, mais là, the cup is full...
Vivement les vacances!

J'ai envie de me déshabiller lentement, de m'allonger, de fermer les yeux, de sentir des bras me soulever, des mains se promener sur moi avec des gestes experts. J'ai envie de sentir la douceur d'une peau caresser ma peau, trouver mes points sensibles, insister mais sans faire mal, avec délicatesse. J'ai envie de sentir des frissons me remonter l'échine et me parcourir délicieusement le dos du haut jusques z'en bas. J'ai envie de m'abandonner, de sentir mon souffle sortir doucement de mes lèvres au rythme calme de ma respiration, j'ai envie de ne penser qu'au plaisir, au bonheur de l'instant, de me laisser pénétrer par la musique, de laisser la vague m'envahir dans une demi-pénombre. J'ai envie d'offrir à mon corps une onde de bien-être qui fera s'envoler tous ces miasmes comme un nuage de moucherons dans une nuit chaude au dessus de la savane.
Je vais prendre rendez-vous. 

J'ai retrouvé un papier froissé dans mon sac: "Bon pour un massage californien". 

^^








Photo du net
 



127 commentaires:

  1. Le thaïlandais, pour l'avoir expérimenté durant deux heures, de la tête aux pieds, c'est pas mal non plus !! ;)
    Mais avant, y'a le sport, une heure de jogging ou de zumba ou de "bodyatack" ou de vélo rpm (tu as le choix!) ça rend zen aussi, ensuite, le massage ... ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. You are the first! Voilà qui me met en joie pour démarrer la journée.
      Ton massage thaïlandais, c'était "in situ" ? Quelle chance!
      A part ça, l'assertivité m'a beaucoup servi hier, alors qu'une collègue m'a posé un réel problème. La difficulté s'est fondue dans le gagnant gagnant et j'ai pensé a toi. Merci.

      Supprimer
    2. Tu me ferais une très bonne stagiaire !!! ;)
      Le thaï était in situ, oui, la cerise sur le nem, quoi !!

      Supprimer
    3. Oui, j'apprends vite...
      Wouaou la Thaïlande est un pays qu'il le plairait bien de visiter, et pas seulement pour les massages!

      Supprimer
  2. Célestine, coquine, tu as l'art du double sens poétique :-D

    Prends bien soin de toi, ma douce dirlette! :-*

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le double sens poétique, voilà qui est bien dit...mais tout ici bas n'est-il pas toujours un peu à double sens?

      Supprimer
  3. coucou,
    Vite, vite...
    que le rv arrive..
    profite en bien...
    toute belle journée à toi
    bizzz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour la fourmi!
      Bienvenue chez moi, je ne crois pas t'avoir déjà dans mon totem...Une fourmi qui fait b(i)zzzzzzzzz bizarre! :-)

      Supprimer
    2. re coucou...
      Bizarre, comme vous avez dit BIzarre...
      je suis une fourmi
      qui fait ce qu'elle peut...lol...
      note bien,
      je pourrais essayé de miauler....
      miaouhhhhh.....
      (non, c'est pas moi...)
      alors
      bizzzz

      Supprimer
    3. En tous cas, tu es une fourmi qui a de l'humour, et moi j'aime!

      Supprimer
  4. Ah je te suis bien là. Ma journée à moi a vu défiler six heures dans un train poussif (3 heures aller, 3 heures retour) en compagnie d'un avocat imbu, volubile et atteint de logorrhée pompeuse. Entre les deux, un procès pour licenciement abusif où mon coeur était plutôt du côté de la partie adverse mais ma tête se devait d'être du côté de l'employeur. Epuisant. Un massage au lieu du cours de portugais le soir aurait été plus que bienvenu. Californien ou thaïlandais, peu importe le flacon.... ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je sais ce que c'est que ces chocs violents entre le cœur et la raison...Ça fait mal.
      Dis donc, ce n'était pas aussi glamour que le magnifique Orient Express...
      Ouh la la, drôle de pathologie, la logorrhée pompeuse! tu crois qu'il y a un vaccin?

      Supprimer
  5. Je trouve que ta nouvelle bannière incite mieux au massage que la photo du net. Mais bon on ne pas être en ayant été et comme disait ce brave Ernest : Le vieil homme est l'amer (lol)
    Bizzzz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ben t'es pas si vieux que ça, not'garde!
      Et moi aussi je trouve que ma bannière est beaucoup plus belle (c'est normal, c'est moi...) ^^

      Supprimer
  6. Bon ben l'année commence fort !
    J'ai une "track-ball" (je ne connais pas l'équivalent français) dans un coin, je te l'envoie ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vraiment mieux qu'une souris? Pourquoi pas, alors? si tu ne t'en sers pas...
      Tu me mailes?

      Supprimer
    2. le mieux c'est le touch-pad ! (pavé tactile) surtout sur un Mac !

      Supprimer
    3. Ben voui mais faut avoir un mac...
      Je vais aller en Écosse, ils doivent être moins cher là-bas!

      Supprimer
    4. La position de la main étant absolument identique, ça n'arrange rien du côté des douleurs (c'est pour ça que je l'ai abandonnée), ça permet juste de gagner un peu d'espace puisqu'il ne faut pas déplacer l'objet. De plus, le pointage est un peu moins précis et si l'on essaie de dessiner, bonjour !

      Supprimer
  7. B'jour Cel. Très joli billet qui une fois de plus évoque en moi au moins deux échos, l'un amusant l'autre un peu plus grave. D'abord la souris qui elle aussi, m'a lâché hier sur mon ordi professionnel. C'était une vieille souris qu'on a bien nettoyée et elle semble repartie. Ensuite à propos de l'infra-spinalis, nom frimeur du sous-épineux il me renvoie à environ 270 000 massages, pas tous de l'épaule, une litanie qui va prendre fin dans quelques mois. Pas spécialement californiens malgré mon goût des années "flower" je te les dédie et par procuration peut-être mes soins scapulaires d'aujourd'hui te soulageront-ils un peu. Bises picardes et détente Golden Gate si possible.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu pars pour Frisco ce weekend? Pfff ça fait rêver!
      Merci pour les ondes positives j'ai chaud à l'épaule soudain...
      BIz

      Supprimer
  8. Il y a des journées longues très longues, sombres et lourdes qu'il faut laisser à la porte de chez soi. Mais aujourd'hui est un autre jour.....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Serais-tu toi aussi une incorrigible optimiste? C'est vrai qu'aujourd'hui c'était le bonheur en comparaison...

      Supprimer
  9. Célestine...
    On te savait sous pression, mais à ce point !... Quelle tristesse...
    J'espère que "déchirure" du sous-épineux est une image ? En revanche, je connais bien les très douloureuses contractures dues à l'usage exclusif et permanent de la souris quand je faisais du Dessin Assisté par Ordinateur : berk ! Et j'imagine que c'est plutôt de ça qu'il s'agit ? Dis nous...

    Tu sais que je massote un peu et que cet été on m'a dit que "j'avais quelque chose dans les mains". Je suppose qu'il s'agit d'empathie, puisque n'ayant guère appris, mes massages ne sont pas techniques.
    Tu confirmes ici combien nos vies rendent nécessaire ces temps de bien-être et d'empathie. Ca me confirme aussi et surtout dans mon envie d'apprendre et d'exploiter cette faculté.
    Je regrette de ne pas être plus près, j'aurais pu t'offrir ce massage (j'en vois qui ricane(nt) bêtement dans le fond : et bien non, tu te plantes mon pote, je ne parle ici que d'empathie et d'accompagnement !).

    J'espère et te souhaite que le/la masseur/masseuse sache trouver le chemin de ton bien-être et te permette de retrouver une douce sérénité.

    Tout ce que je peux t'offrir ici, c'est un immense sourire de compassion, plein de chaleur...

    'tit brin d'soleil !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Tu sais que je massote un peu et que cet été on m'a dit que "j'avais quelque chose dans les mains". Je suppose qu'il s'agit d'empathie, puisque n'ayant guère appris, mes massages ne sont pas techniques."
      je pense que non, il ne s'agit pas forcément d'empathie, il y a des personnes qui ont véritablement un "fluide". Je vais souvent me faire passer, j'adore ça, et certaines masseuses ou masseurs diplômés ne font rien "passer" du tout, alors que la personne à qui je suis finalement fidèle, mon esthéticienne, a un véritable "pouvoir" entre les mains, qu'elle a d'ailleurs continuellement chaudes. Et d'ailleurs elle me prend souvent en dernière cliente, parce que je suis genre stressé vous voyez, bien speed, et l'esthét me dit que me massant elle absorbe mes énergies négatives et ça la crève ... ;-)
      Bonne journée à vous et à notre hôte bien sûr

      Supprimer
    2. Ambreneige, merci pour ce commentaire. Même si ça doit s'avérer par la suite, je n'ai pas aujourd'hui la prétention d'avoir un "fluide". En revanche, il est vrai que selon les circonstances et si j'y prends garde, mes mains peuvent être très chaudes. Je reste cependant persuadé qu'il est nécessaire d'avoir de l'empathie pour masser. Comment offrir sans cela ? Mais il est vrai qu'il existe des gens pour qui le massage semble n'être qu'une technique à appliquer, et qui massent sans aucun état d'âme, au bulldozer. A contrario, Mireille, ma masseuse préférée dont le toucher est impressionnant de ressenti, de présence et d'empathie (hmmmm !) me dit "pour progresser, masse, masse, masse les yeux fermés pour apprendre à toucher..."

      Bon cépatoussa, on papotte, on papotte, mais notre amie Célestine attend ce soir pour y aller...
      On a bien entendu toutes les tensions qui l'habitent. Souhaitons-lui simplement de rencontrer quelqu'un qui ait le toucher de ta masseuse ou de Mireille...

      Mais entre nous, épicurienne comme on la connaît, je ne serais pas surpris qu'elle ait déjà trouvé et retenu une de ces perles...

      'tit brin d'soleil !

      PS : Ambre, faudra réfléchir à ce lapsus : "Je vais souvent me faire PASSER..." ;o)

      Supprimer
    3. Le masseur/masseuse, c'est comme le psy.... Sans doute faut-il un minimum de compétence (encore que....), mais l'essentiel est le feeling entre masseur/massé.
      Ayant été grand pratiquant, je fais très bien la différence....
      Maintenant il y a sur le marché une foultitude d'incompétents en la matière...
      Me souviens de cet homme qui avant était... garçon boucher... Ah pour pétrir ! il pétrissait !!
      :-)

      Supprimer
    4. @candide. C'est vraiment très gentil de m'envoyer ta compassion et ton petit brin de soleil. J'apprécie énormément. J'ai une tendinite du sous épineux qui est due a un usage trop intensif d'un matériel informatique mal adapté d'après mon médecin... C'est sur qu'un massage avec des mains chaudes, avec ou sans fluide, ça me dirait bien.

      @alain idem. Faites un tour de rôle Candide et toi. Il paraît que je suis très réceptive aux massages...

      Supprimer
    5. @Ambreneige. Ton esthéticienne est une perle, garde-la précieusement!

      Supprimer
  10. ...Heureusement que tous les jours ne se ressemblent pas... hier c'était un jour d'émois, entre deux espoirs... où les minutes semblent des heures... à tendre... surtout ne pas laisser ses larmes pleurer devant les tous petits... mais au jour d'hui, le cadran a repris le sens bien disposé de son bel ordinaire, et les soucis se sont envolés en un nouvel écho scandé aux joies de la vie quotidienne... j'avais compris que tu avais besoin de récupérer tes esprits, par un masse-sage.. thaïlandais, si tu veux; californien.. pas mal non plus, "pour une onde de bien être ! ! comme tu veux... !
    Je te souhaite une bonne journée, Mademoiselle Célestine.
    Den

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que tu es gentille, Den! Tu comprends vraiment mon etat d'esprit d'hier, cela fait plaisir. Et tu as raison: comme je le prévoyais, cela est allé bien mieux aujourd'hui...

      Supprimer
  11. J'espère pour toi qu'Arnold saura se montrer plus doux qu'en Terminator :-)
    Il y a des jours pourris jusqu'à l'os dont le mérite principal est de nous mettre devant une évidence:

    Si ça continue, il faut que ça cesse!

    Hier, tu as fait preuve de générosité et de sens civique en offrant, par sur-occupation interposée, une occasion d'exister à une personne dont les seules compétences se résument à faire ch.... le monde. Sans cet exutoire, cette dame serait en souffrance psychologique. Ne pouvant alors exprimer une marque de son existence, sa détresse pourrait l'amener à devenir une sérial woman killer, ou pire encore à se promener nue dans les rues de ta bonne ville, un jour de marché...
    Belle journée avec tes Schtroumpfs.
    J'espère que le masseur californien saura te restituer l'atmosphère torride dont tu rêves... et qu'il n'aura pas la tête de Vincent Peillon....
    Baci Céleste amie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Heureusement la journée d'hier fut beaucoup moins fatigante: mes élèves commencent a se comporter comme il faut, la mayonnaise a pris, comme on dit. Mais on peut dire qu'il n'y a aucun espoir d'amélioration a attendre du côté de ma supérieure...et tu as très bien compris quel était son seul moyen d'exister...En tous cas, je te rassure, la couleur de mes rêves n'a pas été entachée d'une quelconque de ces figures de malheur...
      Molto baci

      Supprimer
  12. Avant même de lire la dernière phrase de ton message je me suis dit : "c'est une journée dans un centre avec spa et massages qu'il faut à Célestine" ! Y'a rien de tel pour se remettre d'aplomb que de se faire "chouchouter" un moment:-)! Alors fonce et prends rendez-vous !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mon petit effet de style ne t'a pas abusée et je sais pourquoi: parce que tu connais trop bien ce sentiment d'intense lassitude que l'on peut éprouver parfois dans ce métier, lorsqu'en plus de la tension de la classe, il faut supporter les errements iniques d'une bande de bureaugrattes...
      Oui, je vais prendre rendez vous illico.

      Supprimer
    2. Et oui et j'ai jeté l'éponge au bout de 5 ans... mais à cette époque là je n'avais pas encore eu l'occasion de goûter aux plaisirs d'un massage ou d'un moment dans un spa ! Cela m'aurait peut-être aidée à tenir plus longtemps:-)!

      Supprimer
    3. N'aie pas de regrets mammilou. Avec où sans massage, quand la retraite sonne, la retraite sonne et je suis sûre que tu n'es pas du genre a regarder en arrière...

      Supprimer
  13. Bon je vais résumer : c'est un bandeau bandant ! Et est-ce que le massage californien se pratique à califourchon ? Pour la détente une balade "quais de Seine" avec les plata

    RépondreSupprimer
  14. La vache c'est parti tout seul ! Je parle du commentaire bien sûr !
    Alors je termine ma phrase : Pour la détente une balade "quais de Seine" avec les platanes aux couleurs de l'automne, les premiers marchands de châtaignes, leurs braséros au-dessus desquels on se réchauffe les mains, les éventaires des bouquinistes, et la silhouette de Notre Dame dans les brumes automnales....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est tentant cette balade sur les bords de seine...
      Je dirais même que c'est très romantique!
      Un bandeau bandant: je reconnais bien la le style inimitable de la bande a Blogbo, un style qui plait bien a Celestoche.

      Supprimer
  15. Ma pauvre, prends le temps de souffler tout de même. :D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, la compassion est précieuse par l'étang qui court...

      Supprimer
  16. Allons Andi, "c'est parti tout seul"..., tu parles ! Les doigts qui traînent, oui ! ;oD

    Meuh..non, meuhnon, pas de ville dans ces conditions... Le bruit, le stress, les miasmes, berk !

    Un adret dans les Hautes-Alpes ou le Mercantour, une belle croupe herbeuse au soleil d'octobre (mais si, mais si !), avec les mélèzes flamboyants et les premières neiges qui plâtrent les sommets, et cette atmosphère si particulière en automne, dense, cristalline. Se coucher dans l'herbe avec une bonne couverture et regarder passer les nuages, l'aigle ou le gypaète, au son de clarines lointaines qui démontagneront bientôt. S'assoupir... Redescendre tranquillement au chalet avec un ami montagnard, prendre ensemble un bon chocolat chaud et se lover dans ses bras en admirant l'incandescence du couchant !...
    Rooaaahhh !
    Si j'y étais pas, j'm'y croirais ! :o))





    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Andiamo
      Tu as le clavier éjac... heu expéditeur précoce.
      @ Candide
      Le sens de la poésie d'un pantruchard est parfois surréaliste pour un homo sapiens ça pionce (de préférence au soleil). Avec mio Cugino, vous parlez de la même chose, mais avec d'autres mots...Je te le refais en traduction simultanée:
      C'est aussi un grand amoureux de l'oxygène, mais, de peur qu'il se fasse la malle, lui le préfère noyé dans le carbone...
      Ses mélèzes sont des platanes, ses gypaètes ont pour petits noms "bisets", sa sommité blanche est celle du Sacré-Coeur, son Mont-Blanc est en ferraille rivée, les incandescences qu'il admire de sa fenêtre sont celles des bagnoles qui crament et il assouvit ses besoins d'escalades sur la Butte Montmartre ou les monts de Vénus...
      Un poète notre rital de Paname...

      Supprimer
    2. Bien sûr, vu comme ça...
      Je te remercie pour la traduction, mais...non !
      Ch'uis un vrai titi de Ménilmuch', fils d'un père né en 14 à deux pas de chez Maurice Chevalier.
      Mon quartier était un village et tous les voisins et commerçants me connaissaient. A quatre ans j'allais chercher le pain ou le beurre, et quand on allait au square, ma mère pouvait me laisser courir hors de sa vue sans crainte que je me fasse enlever. Il y avait une vrai citoyenneté dont on ne savait certes pas qu'un jour on l'appellerait comme ça, une conscience collective de l'acceptable et de l'inconvenant, et quand il y avait des débordements, il y avait toujours du monde pour remettre les choses en ordre. Et quand Dédé ou Mimile en avait un coup dans le nez, y'avait toujours quelqu'un pour le remonter dans sa turne et le border... Y'avait même encore une ferme dont mon père me parlait mais que je n'ai jamais vue.
      Aujourd'hui, c'est totalement anonyme, tu peux crever sur le trottoir sans que personne ne bouge le petit doigt, c'est sale, mal tenu, et ça pue : berk !
      Il m'arrive d'y faire une incursion, mais je pense que je serais incapable d'y retourner vivre, même en me payant très cher...
      Mais tout ça c'est sans doute pasque j'ai mauvais caractère et que je suis né trop tard dans un monde trop vieux...

      Supprimer
    3. Candide : moi les mélèzes ça m'fout mal à l'aise c'est fastoche je sais,. Mais quand tu te balades avec une jolie fiancée sur les quais du plus beau fleuve du MONDE, en lui parlant du pont Mirabeau ou du Pont des Arts, voir ses yeux briller en découvrant dans l'éventaire d'un bouquiniste une édition originale d'un bouquin dont la belle rêvait depuis longtemps. S'attarder à la terrasse d'un café de Saint Germain des Prés. Et bien ça vaut largement tes chemins caillouteux et escarpés, et le cul des vaches aussi Tarines qu'elles soient !:!! Et puis enfin on ne va pas comparer les cloches de Notre Dame avec les clarines Savoyardes, comment c'est Quasimodoment pareil ?
      Non décidément les bouses me filent le blues ! Sauf quand elles sont recouvertes d'1 mètre de poudreuse...

      Supprimer
    4. Là, il va falloir demander son avis à Andiamo qui n'a jamais déserté Paname (c'est un monomaniaque).
      Ce Paris que tu racontes, c'est celui de Chauguise qu'Andiamo raconte chez les Blogbos. C'est vrai que ce Pantruche a mal vieilli... Plus précisément, il a calanché et celui qui le remplace est franchement toxique...

      Supprimer
    5. Tu vois Candide mon cugino me connaît bien, l'oxygène oui, mais avec beaucoup de CO2 autour ];-D
      Grazie il mio fratello !

      Supprimer
    6. Mon Paris à moi était moins truculent que celui d'Andi, qui me semble un peu "surjoué", et mon argot s'étiole...
      Si ma fiancée aime les bouquinistes et le quartier latin, elle a avec la montagne et la mer des rapports charnels de premier matin du monde. Une chose est sûre, c'est qu'on ne sera jamais en compétition auprès de ces dames !

      Et comme je parle pas rital, je vous fais de grosses bises ! ;o))

      Supprimer
    7. Andiamoooooooooooooooooooooo
      fiche pas le camp comme ça. Pour les grosses bises, le Candide, il a dit ça pour rigoler... Si si j'te jure que c'était pas sérieux...

      Candide, aïe aïe aïe, tu vas nous traumatiser mon cousin, la prochaine fois qu'il verra Célestine, il va rougir comme un collégien rien qu'à l'idée qu'un mec lui a virtuellement collé un patin, enfin des bises, il ne fait pas la différence....

      Allez cugino, un grand serrage de paluches, et le même régime pour Candide...

      Supprimer
    8. Eh bien je vais peut être parvenir a en placer une! J'ai adoré votre petit échange sur les mérites comparés de la capitale, de la montagne, des bouses de vaches et des trottoirs de menilmuche, et je vais vous dire pourquoi je suis une véritable amoureuse de la Vie: parce que j'aime TOUT!
      Pas de quartier, je prends le lot! Et je suis toujours contente, épanouie ravie ruisselante. Ce qui compte pour moi, ce n'est pas le lieu, mais le regard de celui ou de celle qui me le fait partager dans l'instant. Je vous dédié mon amour de la vie a tous les trois.
      Baisers

      Supprimer
    9. Notre prof de philo, c'est bien Brassens ? Alors, les "imbéciles heureux qui sont nés quelque part", hein ... ? d:^)

      Supprimer
    10. Très juste! Et se sentir citoyen du monde n'empêche pas d'avoir quelques préférences (cf mon billet sur Nice) mais encore une fois, dans les bras d'un(e) aimée) on est bien n'importe où...

      Supprimer
    11. Au fait, Saouf, et toi, tu m'emmenes où? ;-)

      Supprimer
    12. Tu viens à la Saint Cochon, cette année ? (^)°=o

      Supprimer
    13. Tendre et provoc...j'adore!
      Euh....je viens a la fin alors, parce que les cris du cochon qu'on égorge...ça me troue.

      Supprimer
    14. Pourvu qu'il n'arrive rien, ce jour là, aux humains.

      Bof, pas invité.

      Supprimer
    15. Bof, invité permanent mais casanier et voyageophobe, plutôt !

      Supprimer
    16. Moi, casanier? Tu sais pas d'où je reviens? De Saint Moreil! Parfaitement, à quatre gros kilomètres. Alors? Hé oui, une grosse réunion de chantier de plus...

      Supprimer

  17. Une fois exposées les affres et aberrations effrontées des surchefs, les délicates dérives d'une administration de plus en plus décérébrée, libre cours est délicieusement donné à notre chère hôtesse Célestine qui contre vents et marées se réconforte en un ondoyant univers de caresses bleues d'Océanie, sans omettre de nous emporter auprès d' elle, preuve si nécessaire de son âme dansante et altruiste (again à Moscou)...
    Pourquoi ce massage mais sage en rêve) si réel m'évoque t-il bien des poèmes des Chansons de Bilitis? Tous impubliables ici malheureusement (on pense à son "ode" à la lettre C., C. comme Célestine.) Faute de grive(oiserie) on choisira celui-ci :






    LE VIEILLARD ET LES NYMPHES


    Un vieillard aveugle habite la montagne. Pour avoir regardé les nymphes, ses yeux sont morts, voilà longtemps. Et depuis, son bonheur est un souvenir lointain.

    « Oui, je les ai vues, m’a-t-il dit. Helopsychria, Limnanthis ; elles étaient debout, près du bord, dans l’étang vert de Physos. L’eau brillait plus haut que leurs genoux.

    « Leurs nuques se penchaient sous les cheveux longs. Leurs ongles étaient minces comme des ailes de cigales. Leurs mamelons étaient creux comme des calices de jacinthes.

    « Elles promenaient leurs doigts sur l’eau et tiraient de la vase invisible les nénufars à longue tige. Autour de leurs cuisses séparées, des cercles lents s’élargissaient... »

    Pierre LOUYS
    Les Chansons de Bilitis, 1895

    ...Oui, ce vieillard finalement convient bien à ma réalité.


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laissons Pierre Louys vous répondre.

      La colombe

      Depuis longtemps déjà je suis belle ; le jour
      vient où je ne serai plus femme. Et alors je
      connaîtrai les souvenirs déchirants, les
      brûlantes envies solitaires et les larmes
      dans les mains.
      Si la vie est un long songe, à quoi bon lui
      résister ? Maintenant, quatre et cinq fois la
      nuit je demande la jouissance amoureuse, et
      quand mes flancs sont épuisés je m'endors où
      mon corps retombe.
      Au matin, j'ouvre les paupières et je
      frissonne dans mes cheveux. Une colombe est
      sur ma fenêtre ; je lui demande en quel mois
      nous sommes. Elle me dit : « C'est le mois où
      les femmes sont en amour. »
      Ah ! quel que soit le mois, la colombe dit
      vrai, Kypris ! Et je jette mes deux bras
      autour de mon amant, et avec de grands
      tremblements j'étire jusqu'au pied du lit mes
      jambes encore engourdies.

      Supprimer
    2. Et tu nous mets tout ça sans mise en garde pour les mineurs.....
      Bon, c'est vrai que c'est la violence qui est pornographique, pas l'amour.
      Ti bacio Ragazza di fuoco

      Supprimer
    3. Binvoilà, me v'la déconcentré pour la journée ! ;o)

      Supprimer
    4. Le poète a toujours raison
      Qui voit plus haut que l'horizon...

      Supprimer
  18. Elle est jolie ta nouvelle bannière.
    Quelle belle rupture entre ton premier et ton deuxième paragraphe.Il n'y a plus qu'à trouver le bon masseur ou sinon essaye de d'auto-masser...on est jamais mieux serti que par soi-même...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'adore ton dernier lapsus: on n'est jamais mieux "serti" que par soi-même...comme dit le diamant!
      Pour l'auto massage, ce n'est peut être pas aussi évident...
      Quoique.

      Supprimer
  19. Tu as l'art de souffler le chaud et le froid, Célestine ! Ici, c'est d'ailleurs le froid et le chaud !
    Tu as dû la maltraiter ta souris pour qu'elle se venge si violemment. Mais j'ai constaté que le kiné était passé par là et te conseillais à merveille !
    Bref, ce bon massage (que j'ai eu peur, je m'étais imaginé tellement d'autres choses !) te fera le plus grand bien. A mon avis, mais je ne suis pas docteurette, c'est une crise psycho-somatique aïgue, hein ?
    C'est sûrement aussi à cause du changement de saison qui s'ajoute à l'agitation de ta super-cheffette !

    Wouahhhh la bannière, ton amie a du talent. Je sens que tu vas encore dépenser tous tes sous pour acheter ce tableau ! lol !
    Gros bisous ♥♥♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je vais me l'offrir.il est tellement moi, ce tableau.
      Je ne suis pas docteurette mais je crois pouvoir affirmer que les maladies sont a 90% psycho-somatiques...une fois que l'on a bien compris comment le corps réagit aux maux de l'âme, on peut se soigner de façon beaucoup plus efficace.
      Une petite question subsidiaire: quand tu dis " que j'ai eu peur" tu imaginais quoi?
      Je réponse a une citation de John Lennon qui dit: drôle de monde celui dans lequel on se cache pour faire l'amour alors que la violence éclate au grand jour...
      Je la trouve très vraie.
      Bisous tout doux ma swapounette

      Supprimer
    2. Heu les maladies 90% psycho-somatiques...non ...va le dire à un mec qui a un cancer du foie ou du pancréas ou à une nana qui a une maladie orpheline...
      C'est ce genre de choses qui permet à des gens sans aucun scrupules de vendre des livres bidons en donnant de l'espoir là où il n'y en a pas.
      Le psycho-somatique aggrave ou améliore mais c'est tout.
      Enfin c'est ce que je crois et par habitude, à défaut de pouvoir dire tout ce que je pense je pense tout ce que je dis.

      Supprimer
    3. Je n'ai pas dit 100%!
      Ton mec et ta nana, que je respecte immensément, font sûrement partie des 10 % restants...
      Tu es libre de penser ce que tu veux, bien évidemment.
      En parlant de gens sans scrupules, je pense que les lobbies des labos pharmaceutiques se placent en bonne position aussi...
      Ma belle sœur a guéri de son cancer en lisant plein de "livres bidons" qui lui ont donné de l'espoir.
      Mais c'est peut-être un cas isolé et je ne détiens pas la vérité.
      Je n'aurais pas dû dire "affirmer". C'était sans doute un peu présomptueux de ma part, pour ce qui n'est qu'une intime conviction. Et je ne chercherai pas à convaincre qui que ce soit.
      Bises

      Supprimer
  20. Fiouuuuu! La nouvelle bannière te ressemble bcp !
    Ça m'a fait penser à Aragon :

    J'ai pris la main d'une éphémère qui m'a suivi dans ma maison
    Elle avait les yeux d'outremer elle en montrait la déraison
    Elle avait la marche légère et de longues jambes de faon

    ---------

    alors comme ça on oublie de répondre à LA circulaire du Siècle Hollandais !
    La réponse en 3 exemplaires :
    - un pour les archives
    - l'autre pour la poubelle
    - le troisième pour la Confédération helvétique
    (si,si, les suisses recyclent les circulaires françaises pour en faire des francs suisses... sont débordés d'ailleurs !...)

    ----------

    sinon, vais te dire, tu m'inquiètes un peu : déjà épuisée alors que nous ne sommes encore qu'en début d'année....
    viens que je ta masse !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout d'abord, je te rassure: la courbe de la fatigue d'une directrice n'est pas une fonction linéaire...ce serait plutôt hyperbolique ( si j'en crois les piètres souvenirs de terminale) si l'on considère que septembre et juin sont les deux sommets de la courbe, il devrait y avoir un creux vers janvier février, heureusement car c'est. Ce moment là que la fatigue hivernale en rajoute une couche.

      En ce qui concerne ton paragraphe sur la manier de traiter les circulaires, je vois que tu as les mêmes conclusions que mon ami le directeur " épinglé par l'administration dont je parlais il y a peu.
      Voir ici.
      Comme quoi les grands esprits se rencontrent..

      Je termine par les vers d'Aragon, et je te remercie. Outre que c'est un de mes auteurs préférés, je trouve ces octosyllabes d'une beauté à couper le souffle... Merci.

      Supprimer
  21. Moi aussi j'aime beaucoup ta bannière qui te ressemble, passionnée comme tu es. J'aime autant te savoir sous des mains expertes que chagrine et cafardeuse sur un sofa...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison! Simplement je ne suis jamais chagrine et cafardeuse sur un sofa. C'est plutôt sur mon inconfortable chaise professionnelle, devant mes piles de dossiers, que je me laisserais aller à la mélancolie cafardeuse...merci d'être fidèle, Brizou.

      Supprimer
  22. Célestine se sent comme une petite fille qui a besoin d'être consolées des turpitudes de la vie, de la lourdeur de ses obligations.....
    Ma chère Célestine, tu sais bien qu'un temps sera nécessaire pour te sentir plus légère. Les vacances approchent....
    Parfois, quand j'ai le temps, le courage, je m'assois et je réfléchis au raison de ce poids. Car la réalité n'est pas toujours aussi lourde que le ressenti. Le ressenti pesant vient parfois d'un autre temps. Cette avoinée d'une supérieure, par exemple, peut être vécue comme une remontrance de la grande maman. Oui là c'est lourd pour une enfant qui donne le meilleure d'elle même pour peu ou pas de reconnaissance, ni de retours bienveillants.
    Mais là je projette .....Alors je te souhaite te retrouver bientôt la légèreté sous tes pas!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certainement, mélodie, certainement. Sur le coup ça fait mal. Quand on est fatiguée. Après ça fait rire. C'est pour cela que je tiens le coup contre vents et marées. L'humour me sauve.
      Merci pour ton témoignage empreint comme toujours de ta délicate expérience. Tu m'apportes beaucoup.

      Supprimer
  23. Notre travail auprès des enfants réveille l'enfant qui est en nous. Ses bonheur et ses douleurs.

    J'aime cette musique mélancolique...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le gros avantage, c'est qu'être en prise directe avec l'enfance me donne une fraîcheur et une candeur qui me permettent de rester jeune. Et cela vaut le meilleur et le plus cher des liftings.
      L'école, c'est pour moi un secret de jouvence, cela peut sembler contradictoire avec mon billet, et pourtant non. Pas du tout. Tout est au contraire très cohérent.

      Supprimer
  24. La nuit est passée. Je reviens, je relis. Nos galéjades avec Blutch et Andiamo, on a bien rigolé...

    Blutch a dit quelque chose d'important : "Si ça continue, il faut que ça cesse !"
    Oui.
    Quel est ce système qui fait pleurer et mène au traumatisme ?
    Quel argument délirant peut justifier cela ?
    Sommes-nous devenus fous, ou aveugles ?
    La considération des collègues, de la hiérarchie, la notre propre, valent-elles ces souffrances ?
    Qu'est-ce qui nous mène à accepter de mettre en péril notre santé ou notre intégrité physique ?
    Se respecte-t-on quand on accepte de souffrir des conditions de travail ?

    Ne croyez pas que ces questions soient un exercice de style : ce récit me ramène 18 ans en arrière quand, moi qui me croyais farouchement attaché à mon intégrité physique, j'ai accepté (inconsciemment bien sûr) de perdre une phalange au travail. Pleurez pas, c'est réparé.
    Mais quand on décortique ce qui a précédé l'accident et qu'on comprend les méandres du conditionnement mental que ça suppose, on a froid dans le dos.

    Ne faudrait-il pas songer à poser les barrières de l'acceptable et les défendre posément, avant ?

    Jdissa Jdirien, célèbre philosophe icaunais

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout de suite, je me dois de te rassurer. Je ne souffre pas tant que ça au travail! Ce blog est parsemé d'articles portant le libellé " j'adore mon métier" .
      Gueuler un bon coup " ras le bol" est une façon d'exorciser mes tensions, et je vais beaucoup mieux après. Ce blog a un effet thérapeutique certain, je ne m'en cache pas. Il me permet de confronter mes points de vue, de partager mes ressentis, de me libérer de ce qui m'étreint, d'exprimer mes idées et mes sentiments en toute liberté. Oui, je peux dire que je ne peux plus me passer de cet endroit, certes virtuel, mais pas tant que cela.
      Tes questions ne sont pas anodines, et j'y réponds bien volontiers. Il est bien des activités humaines qui " font pleurer et mènent au traumatisme" je connais des sportifs, des alpinistes qui seront d'accord avec moi: tant que c'est librement consenti, il n'y a pas de problème.
      Dans tout métier il y a des moments de doute et de découragement. Ensuite, pour survivre, chacun se forge ses armes. Une mère seule qui va a l'usine pensera très fort a ses bouches a nourrir pour se donner le courage nécessaire. Par exemple.
      Moi c'est l'humour, la distanciation qui sont mes armes. Et je ne reste jamais bien longtemps au fond du trou. C'est de cette façon que je n'ai pas l'impression de me manquer de respect. Parce que je sais dire stop. Et ce que je ne raconte pas, c'est que je ne me suis pas laissé mettre une avoinee sans répondre. Elle a entendu mes arguments, même si je sais qu'elle ne les a pas écoutés. Mais demande-t-on a un robot d'avoir du cœur?
      Ce qui m'a le plus affligée, c'est tout ce temps perdu qui est volé aux gosses. Toute cette énergie que l'on gaspille a des tâches débiles. J'en fait le moins possible. J'essaie de privilégier l'intérêt des élèves en toutes circonstances. Et je n'ai jamais mis le petit doigt sur la couture du pantalon. Elle le sait d'ailleurs. Faut pas trop me chatouiller! Je préfère les massages, d'ailleurs, pour revenir a des choses plus agréables.
      J'aime bien ta philosophie, oh, grand philosophe. Tu as peut être perdu une phalange, mais ici, tu retrouves une phalange armée d'un esprit brillant mais pacifiste mais presque, un petit groupe d'irréductibles gaulois prêts a montrer a quiconque " qui c'est Raoul" . Un dangereux nid de "refaiseurs" de monde. Ça ne mange pas de pain, et ça fait un bien fou de rêver a un monde meilleur.

      Je t'embrasse.

      Supprimer
    2. Pour moi, ta dernière question n'en est pas une, c'est un point crucial dans les rapports avec les humains (et parfois leur inhumanité)
      Avec mes congénères bipèdes, et spécialement dans les rapports de travail, je me suis toujours défini au départ les limites de l'acceptabilité. Ca évite de les voir dériver au gré des abus de toutes sortes.
      Deux de mes limites sont:
      1° On demande gentiment
      2° Je ne supporte pas les engueulades, Donc si une demande polie de cesser de me casser les tympans reste sans effet, j'ai un organe vocal qui me permet de couvrir les décibels subits.
      C'est qui Raoul, non mais!

      Cessat Osik Echfet penseur réverbérant

      Supprimer
    3. Célestine, je te remercie pour cette longue réponse en cette période de surcharge, et qui d'une certaine façon s'adresse à nous tous.
      En écrivant ce com', j'espérai un peu une réponse de cette coloration, qui nous rassure et me plait bien. Ou c'est toi qui me plait comme tu es, au coeur de ton nid d'irréductibles gaulois...

      :o))

      Supprimer
    4. Eh bien sur ces bonnes paroles, je vois que l'on est tous d'accord.
      Je vais donc pouvoir profiter de mon repos du mercredi pour aller faire une balade dans les prés entre deux corrections de copies, et ce vant que cette bande de pisse-vinaigre ne me le fassent sauter ( je parle évidemment du mercredi...) eh oui, des l'an prochain, je ne sais pas comment je trouverai le temps de répondre aux commentaires pertinents et judicieux de mes lecteurs, en ayant classe le mercredi matin et donc, forcément, les enfilages de mouche...euh pardon les conférences pédagogiques l'après midi...( enfin quand je dis enfilage de mouche, c'est par trop trivial. En réalité, il s'agit, pour utiliser le langage ampoulé de l'éducation nationale, de sodomisation de diptères...)
      Bises mes très chers. Vous aussi vous me plaisez comme vous êtes, changez rien.

      Supprimer
    5. @ Blutch : poser une question dont la réponse est évidente est une façon de permettre au public de cogiter puis de s'approprier ladite réponse, ce qui est cent fois plus efficace que d'écrire un "Il faut !" qui est moins impliquant (du genre "Ouaaii, ouaaai, moi aussi j'ressens des choooses...").

      Tu comprends ?

      PS : Raoul Blutch, ça sonne bizarre...

      Supprimer
    6. @ Cel : Ca sert à quelque chose les conférences pédagogiques ?

      @ Raoul Blutch : ici, application immédiate de la technique ci-dessus décrite. CQFD.

      Bonditedonc, cépatoussa, zètbingentils mais j'ai des vacances à exploiter, moi ! :o)))

      Supprimer
    7. Alors, a rien, c'était pour faire avancer le shmili ...chimili....schlimi....

      Supprimer
    8. @ Candide
      Mais comment, mais comment, tu es Jésuite?
      Bien sûr que ça va sans le dire, mais est-ce plus mal en le disant?
      C'est ma façon à moi de mettre les poings sur les i :-D

      Supprimer
    9. Aie! Tu as mis ton poing sur mon i et voilà le résultat...
      Hi hi!
      C E L E S T . N E

      Supprimer
    10. @ Cel : :oDDD

      @ Blutch : Jésuite ? 'splique-moi, je crains que tu ne fasses appel ici à des notions qui m'échappent un peu (beaucoup !).
      Faut dire que Jésuite quelqu'un de très ordinaire, pas du tout versé dans les choses de la religion...

      Supprimer
    11. @ Céleste
      J'avais l'intention d'en rester dans le virtuel, je ne me savais pas si doué en transmutation d'énergie...
      Si d'aventure ta surcheffe a un i dans son nom, mets là sur la trajectoire, sait-on jamais...
      @ Candide
      Si tu poses une question à un Jésuite, il te répondra immanquablement par une autre question.

      Supprimer
    12. Il se trouve qu'elle a un i dans son nom, je vais donc y penser très fort.
      Tu n'es pas doué tu es surdoué je te l'ai déjà dit...
      Molto baci

      Supprimer
    13. Heu ben essaie tout de même de garder ton sérieux, elle pourrait ne pas comprendre que tu t'écrases de rire lors de son prochain sermon.
      C'est fou ce que les propos des gens perdent de leur sérieux lorsqu'on imagine leurs auteurs à poil sur un quai de gare... A ce stade, plus rien ne peut te démoraliser.

      J'ai le teint qui rosi et les chevilles qui enfles, mais c'est si doux de lire des choses comme ça :-D
      Ti bacio forte

      Supprimer
  25. cOURAGE , des ïlots de plaisirs dans cette vie de dingue!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'écrirais plutôt: quelques écueils de médiocrité à contourner dans un océan de chouette vie.
      Tout est question de point de vue...mais je suis, comme tu le sais, une incorrigible optimiste.
      Bisous ma belle Helene.

      Supprimer
  26. Ah ! ces jours qui n'en finissent pas où tout va à l'envers, où l'on sent sourdre une colère tous azimuts mêlée à à un sentiment de perte de contrôle, un burn out intégral où l'on envie de tout envoyer valser face à cette vie qui s'emballe dans un tourbillon infernal....ouf! la retraite arrivée, le cours d'eau s'est apaisée, il coule fluide et contourne les cailloux avec une zénitude qui m'aurait paru impossible il y a quelques années....en attendant ce repos bien mérité, je suis sûre qu'après une nuit de repos ou un bon massage, ton lendemain fut plein de lumière. Je t'embrasse, chère Célestine en ajoutant que zénitude n'est pas antinomique de passion (ça c'est juste pour te rassurer...sourire).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mon lendemain fut lumineux, une vraie journée miracle.
      Le burn-out n'est pas près de me renverser...je reste sur ma ligne de conduite: ne pas me détruire la santé pour des gens qui, de toutes façons, n'en ont rien a faire que je tombe malade ou pas.
      Et surtout, garder le sens des priorités. Mais ça je crois que tu sais ce que cela veut dire...

      Supprimer
  27. En attendant, commence par un bon bain chaud. Et quand les larmes montent ; respire, rentre en toi, plonge dans ta respiration comme si c'était une vague chaude, sent ton corps bouger, se gonfler et se dégonfler. Je découvre le pouvoir de la respiration profonde et ça fait beaucoup de bien. Courage Célestine, courage

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci miss de tes conseils judicieux. La respiration voilà le secret. Toutes les techniques sont les bienvenues pour lutter contre le stress. Merci beaucoup.

      Supprimer
  28. On papotte, on papotte, mais tu ne nous a pas dit quel était le projet pour cette tendinite...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mon projet est de ne plus avoir mal. Je prends déjà ma souris dans la main gauche, pour le reste, je me suis laissé dire qu'il y avait la aussi une technique...je passerai un coup de fil a qui de droit demain...

      Supprimer
  29. Depuis 2008, je me suis détachée au maximum, de ce genre de situation au travail ...
    Alors ma douce Célestine prends soin de toi et prends du recul :-)
    Je t'envoie pleins de bisous chaleureux et remplis de réconfort :-)
    Et vite, vite que ce massage t'apporte détente et sérénité dans ton corps et ton esprit :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai pris mon rendez-vous la semaine prochaine. Je penserai a toi pendant le massage.
      Je t'embrasse, bonne nuit douce petite Marie

      Supprimer

  30. @petite Marie

    "Alors ma douce Célestine prends soin de toi et prends du recul "

    Vous appelez là tout le génie de Corneille car s'il fallait retenir un alexandrin, ce serait bien celui-là :

    "Et le désir s'accroît quand l'effet se recule"

    Polyeucte
    Acte I, scène 1, vers 42

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Corneille...ah! Corneille...depuis, la version moderne de ce tendre tango qui a remplacé ses doux vers n'est dicible dans un commentaire de blog qu'en trahissant la rime...Mais c'est un peu l'idée:
      "Quand j'avance, tu recules
      Comment veux-tu, comment veux-tu que je t'embrasse?"

      Rhôô! Célestine!
      :-D

      Supprimer
    2. Ya aussi celui-ci, dans Malpoly-eucte :

      "Et puis subir sa croix quand les fées, elles t'enc....."

      Supprimer
    3. Euh...c'est une attaque personnelle? ^^

      Supprimer
    4. Complètement Candidejeudi, 10 octobre, 2013

      Oh, elles font ça les fées ? ! !

      8oO

      Supprimer
    5. Ebin c'est du propre, suffit que j'm'asente pour que ça dérappe, tss, tsss...
      J'imagine que Célestine a dû sortir, y'a plus q'Célestoche pour garder la boutique !

      Ben mon yeux ! :oD

      Supprimer
    6. Meuh non que vas-tu chercher là d:^) ? L'effet... les fées... le nouveau vers se met en place de lui-même, sans intervention extérieure de ma part... Moi je n'aurais pas osé, tu penses d:-D

      Supprimer
    7. Je m'disais aussi...

      Supprimer
  31. Trop belle ta nouvelle banière, fonces pour le massage , cela te fera un bien fou au corps comme à la tête...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci très chère, j'ai pris rendez-vous! Je fonce.
      Pour la bannière, tout le mérite en revient a Evelyne.

      Supprimer
  32. Elle est apaisante ta musique

    vivre l'intense et trouver la douceur pour repartir.. sage équilibre
    je connais ça .. quand ça bouillonne , quand ça me pompe , je me réfugie aussi dans mes recoins , rêveuse ..je butine au pieds de mes framboisiers et quand j'ai bien , tu sais quoi , et bien , je chante !!
    tiens , je vais me faire plein de rendez vous chantants , ça vaut bien un massage aussi
    Ta bannière est ... sensuelle , j'aime les drapés qui se fondent dans le décor
    quel talent cette peintre
    bises Célestine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, ma Jeanne! Voilà un commentaire qui prouve que tu as pris beaucoup de plaisir des yeux et des oreilles a venir lire mon blog. Je suis contente, tout simplement. Et je te comprends cinq sur cinq.
      Gros bisous, je vais faire dormir les yeux!

      Supprimer
  33. Oh oui! les massages, j'en ai bien profité à Bali!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je m'en doute! Tu as du te régaler! C'est bien mieux que la Réunion!

      Supprimer
  34. Les massages californiens je ne connais pas mais j'ai souvenir de massages en Thaïlande, tout simplement divins ! Bon week-end, après ça...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh bien la boucle est bouclée: Antiblues a commencé cette longue série de commentaires en parlant de massages thaïlandais, et tu la termines de même...Vous y étiez ensemble alors? ;-)

      Supprimer
  35. Quelle invite! Des massages: du bonheur... même avec des pierres chaudes, des huiles douces, des mains expertes qui nous pousse à l'abandon de nous même. Les massages: que du bonheur!
    Bonne détente... bien méritée. Bises pour recharger tes batteries et pouvoir affronter la suite de ton aventure.

    RépondreSupprimer
  36. J'allais oublier, j'aime beaucoup la toile de ton blog... le graphisme dégage une foule de choses...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci cher ami pour tes éloges et tes encouragements. Cela fait plaisir quel que soit le moment et l'heure...

      Supprimer
  37. Il faut te reposer. Je n'ai pas bien compris ce qui te menait dans ce train,mais il me semble que les vacances te feront du bien. Un délicieux massage est toujours plaisir. Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ma journée de travail que je comparais à un train, Julia...Un train lancé à grande vitesse.
      Les vacances me feront du bien,cela c'est certain...Merci de ta sollicitude.

      Supprimer
  38. ouh là là, je suis venue lire la réponse à mon com et me voilà submergée par une vague déferlante de coms de tout poil. Et bien Célestine, ça c'est le succès...en général, j'aime bien lire les commentataires de tes lecteurs. Mais là il s'agit d'un emploi à plein temps teinté de quelques heures sup. désormais imposables. Donc désolée mais du coup, je n'irai pas jusqu'au bout de la lecture (éclat de rire!) Dommage car toutes ces discussions paraissent bien intéressantes et pour certaines non dénuées d'humour. Merci en tout cas pour ta réponse. Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Malou, désolée vraiment d'être si commentée, je ne peux quand même pas museler mes commentateurs. L'essentiel est que je réponde a tout le monde, quand je peux et tant que je le peux...
      Au cas où tu n'aurais pas trouvé ma réponse dans cette forêt de comms, je te la copie ici:

      "Oui mon lendemain fut lumineux, une vraie journée miracle.
      Le burn-out n'est pas près de me renverser...je reste sur ma ligne de conduite: ne pas me détruire la santé pour des gens qui, de toutes façons, n'en ont rien a faire que je tombe malade ou pas.
      Et surtout, garder le sens des priorités. Mais ça je crois que tu sais ce que cela veut dire..."

      Je t'embrasse

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.