27 février 2013

A trois cents à l'heure

 Nous respirons dans l'haleine
Du dragon Verbaudrimlaine...
Je ne sais pas vivre autrement qu'à cent à l'heure. Encore que cela soit une expression qui commence à dater...Pour donner une idée de la vitesse tourbillonnante qui est la mienne, il faudrait dire plutôt trois cents à l'heure... Tiens, comme ce TGV qui m'a emmenée dans la capitale pour une de mes escapades comme je les aime.
Je ne sais pas vivre autrement qu'intensément, et aspirer à grandes goulées cette vie toujours pleine de magnifiques surprises. J'allais dire inattendues. Un pléonasme qui me vient comme ça, naturellement, tant je suis toujours subjuguée par la vie et ses mirifiques détours. Toujours.
Ça veut dire aussi ne jamais me coucher, en vouloir toujours plus, ne jamais être fatiguée d'ouvrir mes yeux. Rentrer de trois jours de folie et avoir encore envie de repartir. 
-Tu n'es pas fatiguée?
-Fatiguée de sourire? Fatiguée de voir de belles choses? Des couchers de soleil, des arbres et des cygnes voguant sur des lacs clairs? De rencontrer des gens passionnants? De vivre des expériences uniques? D'avoir cette chance de savoir cueillir la moindre fleur de givre au bord du chemin, comme un cadeau? Ce qui me fatigue, allez, je le sais bien. C'est le quotidien, la routine, la mesquinerie, les petitesses. Mais Vivre! ne me fatiguera jamais. 
Sentir battre la pendule, la sentir s'affoler comme un cheval qui s'emballe. Je mourrai sans doute d'un excès de vie. 


  Et nos amours
       Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
La Seine est bien sûr horriblement polluée, et puante,  mais moi j'y ai vu le gris ruban d'argent des amours éternelles sur le Pont des Arts. Le ciel était sans doute morose, mais j'y ai vu le bas couvercle baudelairien me faisant un clin d'oeil de soleil à travers des nuages effarés comme dans un tableau de  Sisley.

Je suis comme ça: pas assez de temps à consacrer au gris, au moche. Trop de beautés me meuvent, m'émeuvent chaque jour...

Plus que jamais, le sentiment d'urgence me saisit à la gorge. Chaque jour qui passe renforce ce sentiment. Ça y est, je suis entrée dans la conscience de l'urgence. Je vieillis. Le sentiment que le temps perdu ne se rattrape guère, ne se rattrape plus, que la vie c'est maintenant, qu'il ne faut jamais remettre à demain un plaisir que l'on peut s'offrir avec une seule (Rhôôô! l'humour cancer facile! comme dirait un ami à moi) euh...que l'on peut s'offrir aujourd'hui. Pendant que l'on a encore ses deux bras, ses deux jambes, un coeur, un corps, un cerveau qui fonctionnent...et cinq sens bien ouverts! 

Je regardais dans le métro tous ces gens au regard fixe, perdus quelque part au fond de leurs rêves avortés peut-être, étouffés par  leur vie qui n'a pas pris le chemin qu'ils auraient voulu. Résignés. Et puis de temps en temps, des êtres qui détonnent parce qu'ils sourient. Et que tout le monde regarde d'un air bovin. Et moi, avec ma petite musique intérieure, qui sait bien qu'on va lui dire "crise, chômage,  traites, fins de mois difficiles, patrons, hausse des prix, gauche, droite, insécurité, incertitudes, difficultés..."
Même si, comme le dit si bien Avalon dans un commentaire plein de pondération et d'humanité "La valeur d'un être humain ne se pèse pas dans un croisement de regard mais bien au plus profond du chemin de son être.

Mais Vivre! Que pensez-vous de ça? Etre pleine de gratitude pour avoir reçu ce don: un désir créateur, un souffle puissant qui éclabousse toute mon existence. (et peut-être un peu celle des autres)

Oui, je sais, quand je pars dans le lyrisme, je frise le ridicule.M'en fous, j'assume.

Les mains dans les mains restons face à face
            Tandis que sous
       Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse




72 commentaires:

  1. Réponses
    1. Voila un commentaire abscons autant que laconique.

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    2. Et réciproquement, d'ailleurs. Nonobstant et subséquemment...

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    3. C'est une approbation totale.

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    4. Tu m'en vois ravie!Il manquait juste un petit point d'exclamation...pour que mon cerveau embrumé par la pollution parisienne saisisse toute la portée exclamative et subséquemment positive, donc, de cette interjection aussi concise que lapidaire. Et réciproquement.

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  2. tes mots plein d'enthousiasme me donnent l'envie d'avoir une aussi puissante machoire,pour mordre ainsi dans la vie, que la force soit avec toi et les dents.merci

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    1. Merci mon Titi, je suis sûre que tu es bien doté de ce c^té là. J'entends à ta voix que tu es jeune et plein d'allant. Et pourvu d'une mâchoire à décrocher la lune...Enfin c'est ce que je te souhaite.

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    2. Zut, où est donc passé le o de côté?...

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    3. merci Celestine pour la voix jeune ... bonne soiree. soyons heureux

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    4. Ne me dis pas que tu as 60 ans, je ne te croirai pas...
      ;-)

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  3. suis comme toi cel, je vie a fonds...surtout les vacances! partir hors les murs de la maison, oublier le quotidien mais pas les Ami(e)s! profiter! partir me demande tant d'organisation....

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    1. Oui, mais regrettes-tu d'être partie, d'avoir emmené tes enfants découvrir des merveilles et des choses qu'il n'ont pas l'habitude de voir? Regrettes-tu de t'être déchirée pour pouvoir vivre avec eux des expériences de vie qui nous font nous sentir tellement vivants!
      Profiter pleinement, Vivre avec un grand V, ça demande aussi du courage, de l'énergie, de l'audace. Mais ça paye.

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    2. Deux "clavsus" fabuleux dans le commentaire de "Chataigneraie". Quand l'élan ou l'enthousiasme se traduisent de la sorte, ça vous crée un résumé parfait des battements d'ailes de Célestine :

      " Je vie a fonds " !

      C'est exactement cela !

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    3. Clavsus...ça existe ça, ou bien c'est un mot invente par vous?
      En tous cas, oui c'est étonnant l'association des deux...tant que ce n'est pas a fonds perdus...
      Quant à les battements d'ailes, je suis un peu papillon, oiseau de nuit et albatros ivre de liberté...
      Ça me va donc très bien.

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    4. "Je vie"
      L'association des deux m'a immédiatement séduit aussi je souhaitai la relever. Elle m'a en outre rappelé l'immense poète qu'est Claude Vigée, auquel il serait urgent d'attribuer le Nobel de littérature. Et là je suis sérieux.

      De son vrai nom Claude André Strauss, Claude Vigée choisit son nom dans les années 40 "Comme mon aïeul Jacob sortant du gué du Yabbok vainqueur, mais blessé, après le combat avec l'ange, « je boîte, mais vie j'ai -, moi aussi ! » Désormais, Claude Vigée sera mon nom, celui d'un poète juif".

      ps : le mot-valise clavsus, contraction de clavier et de lapsus, est un mot crée par nos cousins québécois.

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    5. Nos cousins québécois ont souvent une langue plus imagée que la nôtre.
      Et j'ai une tendresse particulière pour les mots valises.
      Je suis très attentive aussi a votre explication quant au clavsus de mon amie châtaigne... Je ne connais pas ce poète mais je ne doute pas de trouver chez vous quelques textes les plus forts sans doute, de cet homme qui a pris un pseudonyme subtil pour continuer à écrire. ( enfin je le suppose si je me réfère à la date que vous donnez...)

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  4. tu as raison : vivons !:)) De moins en moins, les visages gris m'attristent. Par contre, je sais y voir désormais le "valeureux". Quand je suis dans ma semaine de formation à Aix, je croise les travailleurs du BTP dans le bus de 6h, et puis tous ces gens qui prennent au quotidien le TER pour Marseille. Oui, des gens valeureux, y'en a tout pleins. Je crois que le regard de l'humanité dépend aussi de nos vies. Si l'on trainaille dans les bars, on va y croiser beaucoup de "faignasses" qui refont le monde le nez dans le pastis, si on fait du shopping, on y croise un désoeuvrement assez irritant. Et puis, il y a les travailleurs tôt le matin, les amoureux de la nature dans la nature, lol :)Bref, on Est ce que l'on Fait, on Voit ce que l'on Croise. Il y a de tout pour faire un monde, y'a qu'à puiser. Je suis en train de lire un merveilleux livre, "l'enfant cadeau", l'histoire de ce petit malien qui faisait les consignes des poubelles à 5 ans pour payer les médicaments à sa mère asthmatique, la plonge à 20 ans à New york, et j'en passe. Il est aujourd'hui Educ spé à Paris. Qui en le croisant dans un supermarché de l'Essonne pourrait imaginer le parcours si valeureux de cet homme ? La valeur d'un être humain ne se pèse pas dans un croisement de regard mais bien au plus profond du chemin de son être.
    Le sourire, oui, toujours, ou presque :)
    Bisous, bonne soirée :)

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    1. Merveilleux commentaire, qui me donne envie de modifier légèrement mon paragraphe sur les gens du métro. D'y rajouter ces valeureux dont tu parles. Ces mères qui élèvent seules des gosses, et se lèvent vaillamment pour aller au travail.
      "La valeur d'un être humain ne se pèse pas dans un croisement de regard mais bien au plus profond du chemin de son être."
      Je me permettrai de rajouter simplement cette phrase, qui est si belle. merci de ton éclairage.

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    2. Je commente ici parce que c'est exactement dans la ligne de ce que je voulais te dire. Souvent, je regarde l'air résigné des gens dans le métro et si, par pudeur mais surtout par grande timidité, je ne leur adresse pas la parole - ce que ma maman ferait très facilement et spontanément -, je leur devine une richesse intérieure qu'eux-memes ne soupçonnent peut-être pas. Derrière les visages mornes et fatigués, il y a des pépites à réveiller....

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    3. Tu as parfaitement raison. Toujours chercher la profondeur derrière l'apparence, et se dire qu'il y a un être humain derrière chaque visage, même si celui-ci a parfois l'air d'un masque...
      Ava et toi, vous êtes mes deux pépites...

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    4. je suis flattée ! :) et maintenant, la valeureuse Ava s'en va bosser !:);p bisous ;)

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    5. Que la force soit avec toi, mon amie! La valeureuse Celestine est en vacances...un des derniers privilèges de son métier, qui passera bientôt à la trappe...
      Je t'embrasse.

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  5. ah! ma Célestine... comme je te retrouve dans ce billet
    Ardente c'est tout dire, capable de voir le beau tout au fond d'une poubelle (enfin... tu comprends hein!)
    Je t'embrasse fort, ce soir tu me donnes du courage par tes mots forts...

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    1. Oh oui, je te comprends tellement...Ardente, quel joli adjectif.
      Tu as besoin de courage? Célestine point com, toujours à vot'service!
      Sinon, en même temps que tu écrivais ce commentaire, je t'ai envoyé un mail...
      Bisous tout doux.

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    2. oui, j'ai lu ton mail ce matin..
      te répondrai plus tard...
      merci à toi!

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    3. J'attends avec une impatience non feinte et non dissimulée...Bonne journée ma Coum.
      As - tu recouvré ton courage?

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  6. Une passionnée (scusi, une ARDENTE) passionnante... Surtout ne change rien, ni ton amour des jeux de mots laids, ni ta verve, ni le feu de ta naissance :-)
    Le lyrisme est le murmure poétique des tempéraments de feu.

    Rassure-nous, ta fougue ne t'entraine pas des les voyages organisée de Pierre Perret
    http://www.ouvirmusica.com.br/perret-pierre/58245/#mais-acessadas/58245

    Baci Ragazza

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    1. Je ne change rien, Blutchiamo.
      Je suis (du verbe suivre at aussi du verbe être) la ligne lactée tracée par mes étoiles, si bien aspectée et terriblement ardente, comme si des dizaines de loupiotes éclairaient ma voie en tremblotant.
      Et pour les voyages organisés, on verra dans soixante ans.
      En attendant, je préfère les voyages désorganisés de mon cerveau qui me laissent la tête à l'envers, et les yeux pleins de lumière comme après avoir respiré une absinthe au fond d'un méchant rade, le soir.

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  7. Merci pour un billet plein de bonne humeur! Il faut vivre et être heureux. Je suis d'accord qu'il y a plein de choses qu'il faudrait découvrir et goûter leur goût particulier. Depuis quelque temps je suis sûre et certaine que la force réside dans l'optimisme et l'envie de vivre.

    J'aime aussi beaucoup votre blog, il est très agréable et puis tous vos mots chantent doucement comme des petits oiseaux très tôt le matin. Je sais maintenant où il faut aller pour trouver qqch de bon. Merci! :)

    Lina

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    1. Bienvenue Lina. Je suis très heureuse de t'apporter de bon matin ce petit bonheur de chant d'oiseau. C'est vraiment un beau compliment que tu me fais là. Tu reviens quand tu veux. Tous mes billets sont répertoriés en bas de ces pages.

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  8. C'est sûr que rester l'oeil fixé sur le noir des tunnels du métro n'aide pas à voir la vie en rose, surtout quand tu y passes deux fois plus de temps que les provinciaux ! Moi, pour éviter ça (et par plaisir surtout), je plonge dans ma liseuse dès que je rentre dans une rame... et hop ! Me voilà projeté ailleurs et dans un autre temps ! :~)

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    1. Liseuse: châle féminin destiné à réchauffer les épaules au lit pendant la lecture...
      Tu dois être très mignon dans ta liseuse... ;-)

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  9. j'aime à prendre mon temps, il m'arrive de rester assise à savourer le moindre recoin d'un seul bon moment. Avant une très grosse fissure dans ma vie, j'étais à courir toujours, à faire mille choses pour... Je ne savais alors aujourd'hui, je sais : fuir les blessures de l'enfance et puis le suicide d'un ami m'a appris à faire autrement à vivre moins de choses mais plus intensément et à être plus attentive, si j'avais été plus disponible peut-être aurais je perçu un je ne sais quoi chez lui. Lui qui m'a permis de me poser pour guérir de l'enfance. Quel cadeau, il ne saura jamais qu'il me l'a fait. La vie nous forge m'enfin en ce moment, je ne suis plus entre la marteau et l'enclume ;-)

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    1. Bien sur, prendre son temps, savourer fait aussi partie de ce que j'appelle " aspirer la vie a pleines goulées". Je sais aussi être sereine et contemplative et regarder des cygnes évoluer sur un lac est une activité a plein temps que je suis capable de faire pendant des heures.
      En ce moment , mon côté passionné prend un peu le dessus mais d'une manière générale, le bilan est assez équilibré entre ces deux pôles de ma vie. Vivre à cent à l'heure, pour moi, ce n'est pas faire un million de choses, mais vivre intensément celles que je fais. Entre le marteau et l'enclume, très peu pour moi. Je préfère me forger une félicité...merci pour ton long commentaire très fort, cher Sandrine. Je te sens aussi ardente que moi sur certains aspects de l'existence.

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    2. Ardente... Humm;.. J'aime la douce chaleur, on m'a souvent qualifiée de passionnée mais je suis juste amoureuse.

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  10. À force d'y cadenasser leur vie (viennent-ils enlever le cadenas après leur séparation ? Ah, ils ont en plus jeté la clef dans la Seine...) il vont la faire tomber à l'eau la passerelle des arts !

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    1. Ah, les cons... Comme si l'amour supportait d' être mis en cage...

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  11. Quelle belle envolée pour Célestine qui voit dans le gris, le rose de la vie... jolie balade aussi Madame plus réelle que la mienne...

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    1. Ne pas se fier aux apparences...la frontière entre le réel et le rêve est ténue et un peu floue, de ce flou artistique qui sied si bien aux photos d'art. Mais le vent sur le pont des arts était bien réel, lui, et il a détroussé ma robe de son petit air furibond...

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    2. Quel coquin ce vent, même à Paris il faut se méfier de lui...

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    3. Ben oui, les caprices de la météo... ;-)

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  12. D'abord MA SEINE elle ne pue pas.... Elle est belle, surtout dans les yeux d'une femme qui sait s'arrêter pour photographier un vieux gréement, un pont, un dragon de bronze... Remuer le tout et en faire une belle histoire...

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    1. Ah mais c'est parce que tu la regardes avec des yeux de poète...mais sinon, il y en a qui t'assureront que si si, elle pue! Moi je la regarde avec des yeux d'amoureuse et je la trouve très belle à l'ombre de Rimbaud et de Verlaine. Tous les ponts pour moi s'appellent Mirabeau...

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  13. Moi qui ait cru lever le pied en 2004, je ne fis que cela, malgré une capacité réduite.... Vivre, comme je peux, mais vivre le plus longtemps possible. J'en suis assez gourmand, je reprendrai bien un bail de 20 ans....

    belle journée avec bises

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    1. Comme je te comprends! Je signe ton bail, si ce n'était que de moi! Peut être la longue dame brune t'a-t-elle oublié, après son ratage de 2004... C'est ce que je te souhaite de tout cœur.un renouvellement tacite de bail par négligence (Ben quoi, elle est pas un petit peu surbookee, la Camarde?)
      Très belle journée avec bises bien évidemment! Merci de ta fidélité.

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  14. Seriez-vous pendulaire sur une scène de sons et de lum'hiers ?
    Il paraît que la vitesse de la lumière lunaire se mesure en croissants à l'heure...

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    1. Voila un commentaire plein de poésie...croissants à l'heure, c'est beau, c'est parfumé, ça sent les petits déjeuners de vacances.

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  15. Voir le beau qui fait du bien... plutôt que le gris qui rend et sourire pour récolter des sourires en échange. Voilà qui fait du bien. Beaucoup de bien !
    Elle avait l'air bien sympa ta promenade... à 100 à l'heure !
    Des bises.

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    1. Oui, elle était plus que sympa. Et si ça se trouve, on s'est rencontrées mais on ne s'est pas (encore) reconnues...
      Merci de ce commentaire positif.

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  16. « un souffle puissant qui éclabousse toute mon existence. (et peut-être un peu celle des autres) »

    J'aime cet ajout entre parenthèses :)
    Et bien oui, le souffle qui émane de soi se propage à l'entourage. Alors c'est bien mieux quand il est à la fois doux et fort, enthousiaste et heureux :)

    Je me retrouve dans plusieurs points de ton texte... sauf celui de la vitesse : je suis un lent qui prend son temps. Mais peu importe que ce soit à grandes goulées ou à petites lampées : ce qui compte c'est le plaisir ressenti à vivre, à partager, à s'emplir du meilleur :)

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    1. Comme je répondais à Sandrine, un peu plus haut, la métaphore de la vitesse est mal choisie, car en réalité, ce n'est pas vivre vite que je voulais dire, mais vivre fort.Ne suis je pas, en exergue de ce blog, sereine et contemplative? Je goûte chaque parcelle de l'existence avec intensité, mais cela ne veut pas dire que je brasse de l'air et que je fais mille choses à toute allure. Je parais de qualité plus que de quantité. Qui me connaît bien sait que je peux rester des heures à méditer sur une plage face à la mer. Je sirote alors le plaisir de me sentir vivante à petites lampées. Et je peux être très lente dans ces moments-là. Mais mon tempérament bouillonnant me porte quand même à garder un certain équilibre entre mes périodes de repli sur moi et mes phases d'envol vers les autres.
      Merci de ta visite Pierre.

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  17. Dans le fond il ne t'aura manqué que Chauguise pour une visite guidée Soupirs ....

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    1. Hé hé il me semble bien avoir vu rôder sa gabardine du côté du 36, quai des Orfèvres...Mais c'est un dur, pas un romantique. Est-ce qu'il aurait apprécié les petits cadenas sur le pont des Arts?...;-)

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  18. Il aurait dit (le connaissant un peu)
    -Regardez moi ces cons ! Si les cadenas pouvaient leur faire fermer leur g..... !

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    1. Effectivement, Chauguise est un tendre...et raffiné avec ça! Mais sur ce coup-là, il aurait eu raison...L'amour ne se met pas en cage.

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  19. C'est le même sentiment d'urgence qui m'a poussé à prendre des cours de ski : dans 5 ans il sera trop tard.
    Assume ton lyrisme, il fait partie de toi, c'est toi. S'il me fait sourire parfois, c'est toujours avec tendresse.

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    1. Ah ma Berthoise, c'est vrai que t'es cool comme fille. J'ai un côté qui est comme toi, sous mes dehors mijaurée par moments...Et je suis sûre qu'une petite promenade romantique ne t'aurait pas déplu.
      Pour le ski, tu as un courage! moi j'apprends l'italien, c'est la même démarche au niveau de l'urgence, mais je risque moins ! (quoi que...)

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  20. L'amour ne se met pas en cage et pourtant les cadenas fleurissent sur les ponts !
    C'est paradoxal, non ?
    J'adore la musique du moment que tu nous proposes, Célestine.
    J'ai mis le son de la télé en off pour l'écouter et la réécouter !
    Hyperactive ? c'est plutôt péjoratif. Croqueuse de la vie, c'est plus joli.

    Cette capitale est si belle, même si la Seine est polluée. Tout à Paris a une autre dimension (même par rapport à Lyon ou à Marseille).
    Et quand on y va juste pour le plaisir, on n'a pas le même regard.

    Moi non plus, je n'ai pas toujours le sourire dans le métro ou dans la rue, mais pourtant il ne se passe pas un jour sans qu'on me demande l'heure, la direction ou autre chose...
    Un sourire, ça fait tellement de bien quand on en échange avec des gens que l'on ne connaît pas. Je le fais souvent avec des personnes âgées... et avec les animaux ! Les bêtes (chiens et chats) te regardent dans les yeux (eux) et sont sensibles à nos expressions. Si tu souris à un chien, il vient à toi en remuant sa queue, et ça ça me fait toujours chaud au coeur...

    Prends quand même le temps de souffler, le corps est une machine fragile même si le mental est plus résistant.
    Casser le rythme, justement, ça permet de bien recharger les batteries.

    Bonne fin de semaine et gros bisous d'O.

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    1. Croqueuse de la vie sous toutes ses facettes, oui, ça me va bien comme définition...
      Merci pour ce long commentaire.
      Remarque, pour parler de la Seine et de sa magie romantique, un commentaire-fleuve, c'est de bon ton...
      C'est vrai qu' a Paris tout prend une autre dimension... Et que l'on se sent différent quand on arpente les quais des bouquinistes, comme transporté à une autre époque, une sorte d'espace-temps un peu différent...
      En tous cas, tu remarqueras qu'à la différence de ce cher Antiblues, je préfère regarder le beau côté de la capitale plutôt que ses laideurs.
      Je t'embrasse ma Soene.a demain pour les plumes?

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  21. Je crois que c'est ce que tu partages avec moi, cette force de vie qui nous mène à la vitesse TGV vers la suite... Et Paris, pollué, gris et parfois sale mais bouillonnant de culture et d'histoires d'amour

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    1. Oui, chère Marie -Madeleine, un amour inconditionnel de la vie qui nous donne une énergie folle.
      Et qui nous rend belle au-delà du temps qui passe, j'ai remarqué.

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  22. Je suis comme toi en ce qui concerne la soif-faim-envie de vivre, la propension à voir ce qui est beau et passer rapidement sur le puant et désordonné... en en tenant compte mais y donnant peu de poids.

    Par contre je vis plus lentement. Je marche à la vitesse d'un TGV c'est vrai, et me lever à 8 heures est faire une grasse matinée, mais pour le reste.... je n'ai jamais été pressée pour rien, mais à temps pour tout!

    Vive la vie tant qu'elle dure, et après aussi!

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    1. Rien d'étonnant, n'est ce pas? Je ne m'entoure que de gens qui vivent la vie comme moi...
      Pournlàvitesse je te renvoie a ma réponse a Pierre, un peu plus haut...
      Je t'embrasse.

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  23. Je ne partage pas tout ce force de vie dont tu fais preuve,et tant mieux il y en des comme toi ! Je suis sans doute une incorrigible pessimiste et j'ai aussi fait sacrément la gueule dans le métro-RER-bus dans ces trajets qui n'en finissent pas ; j'ai pourtant un soleil à l'intérieur (mais pas toujours!)!

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    1. Je suis si optimiste que je pense que ça n'existe pas, les incorrigibles pessimistes.Considérons simplement le fait que l'on va tous au même endroit. Alors autant y aller en souriant plutôt qu'en râlant.
      Ton soleil intérieur, il y est tout le temps. C'est juste que tu ne le vois pas toujours.Moi je l'ai senti. Dans tes dessins, tes tableaux.
      Tu as manqué d'encouragement quand tu étais petite, non?
      Merci de ta sincérité. Je te souhaite de découvrir comme moi ton soleil intérieur. C'est le plus réchauffant.

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  24. Il y a des regards tristes de gens pas heureux , des regards plus neutres de gens discrets , des regards qui pétillent , des gens désireux de vie , bien remplie , celle qui consiste à ne pas trop calculer le temps , le manque de sommeil...
    Tout le temps que notre corps nous offre cette chance là , tu penses , faut pas bouder

    On dormira quand on sera morts , c'est toi qui me l'a dit ;)
    J'en fais ma devise
    3 jours intenses pour toi , j'en suis ravie
    Dis , j'ai l'impression que c'est contagieux tout ça
    bises Célestine

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    1. Oui ma Jeanne, c'est contagieux. C'est bénéfique, c'est fou, c'est fort. Une belle devise. Aimons-nous vivants...
      Personne ne tient les comptes de notre vie, comme je le disais il y a peu. Nous sommes seuls responsables de ce que nous faisons de cet immense et fabuleux cadeau qu'est la vie.
      A nous d'en faire ce que nous désirons.Nous n'aurons de comptes à rendre qu'à nous-mêmes au final.
      je t'embrasse♥

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  25. Le pessimisme est aussi une maladie. Un mal de cœur. Un émoi de l'âme.
    Le pessimisme c'est aussi un très vieux chagrin, un chagrin d'enfant qui donne naissance à l'adulte mélancolique. Un être triste sans mémoire des raisons de son tourment.
    L. aime tant Paris où L. a trainé sa peine de petite fille, L. l'adulte triste d'alors, à demi morte.
    L. aime follement Paris car L. y a posé des mots. Un à un. Semaine après semaine. Année après année. Des mots d'amour, des mots colère, des paroles étrangères d'un lointain pays:le Passé.
    L.aime Paris car L y fit une rencontre , la rencontre d'avec un homme, un traducteur de mots d'âme, un homme qui fut un peu sa mère, un homme qui enfanta, avec patience et grâce, la femme qu'elle est aujourd'hui.
    L. a du soleil plein les yeux. même en plein hiver. Même dans la nuit la plus noire.
    Experte en mots invisibles, L. sait aussi les mots des plus âpres chagrins.
    L. sait que certains ont un soleil éteint au fond des yeux.
    L. leur sourit car en eux L. se reconnaît: L. a un soleil qui, parfois, brille pour deux.




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    1. Merci, L. de ce très beau texte. Je me retrouve dans beaucoup de tes phrases.
      L'optimisme est comme le pessimisme:le résultat d'une longue histoire, comme quand on a décidé un jour de faire confiance à la vie et de laisser de côté les blessures du passé. Certainement aussi grâce à des rencontres prépondérantes que le hasard (?) a permis de faire...
      Le soleil qui brille dans les yeux est plus réchauffant que la plus brillante étoile de gaz.

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  26. Que c'est beau ! Depuis quand le lyrisme est-il ridicule ? (yeux au ciel)... Comme toi j'ai tendance à ne voir que le merveilleux qui flotte au-dessus de l'instant présent, elle passe si vite la vie "en pleine forme", je comprends quand tu parles d'urgence, je suis en plein dedans !!! :)

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    1. Ben oui..on en est tous un peu là, si on se réfère à la moyenne d'âge officielle des "tenanciers de blogs"...
      Merci d'avoir poussé la porte de ce billet-là.
      Tu es ici chez toi, tu reviens quand tu veux.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.