09 mars 2020

Oui, mais...


Je me souviens de ce film où Jugnot jouait un psychothérapeute jovial faisant remarquer avec justesse combien certaines personnes négatives commencent systématiquement leur réponse par « oui mais » dès qu'on essaie de leur proposer un bout de solution à leurs problèmes. S'ensuit toujours un flot de bonnes excuses et de cramponnements à des bénéfices secondaires pour ne pas bouger un auriculaire à améliorer leur situation, dont ils se plaignent pourtant avec application.
En clair, ils veulent bien, soi-disant, oui mais...ils ne peuvent pas.
Certes, ce film n'était pas un traité de psychologie, juste une comédie tendre et amère sur certaines incommunicabilités, certains blocages, certaines impasses ou difficultés de la vie, et leur possible résolution. 
Cependant, il donnait une vision assez juste de ce comportement étrange et pourtant répandu : on s'emporte contre sa vie, on peste, on râle, « oui mais » on ne fait rien pour la changer. On se laisse submerger au lieu de se battre, on reproduit inlassablement les mêmes schémas, les mêmes erreurs, on baisse les bras au lieu de relever le front. 
La vie m'a appris que les « oui mais » sont souvent des compromissions, des frilosités qui ne donnent rien de bon au final. Qui paralysent et empêchent d'agir.
Peut-être ai-je été élevée dans le principe (qui pourra paraître maladroit, vieillot, exagéré ou un peu magique) que « quand on veut, on peut » ? 
A moins que cette volonté d'acier, cette rage de vaincre qui m'anime, de vaincre mes faiblesses et les peurs ne vienne justement d'un désir farouche d'échapper à mes conditionnements ?
Je ne sais pas. On ne sait jamais vraiment quand on touche au subtil. Mais je rends grâce à mon éducation et à mon chemin de vie d'avoir « forgé mon âme plutôt que de l'avoir meublée » comme disait Montaigne.
Toujours est-il que ces pensées tournoient dans ma tête depuis quelques temps. Je ne puis m'empêcher de repenser à ma vie d'enseignante, d'éducatrice et de mère, certes pas infaillible, mais animée de valeurs et de sains questionnements,  quand je vois de plus en plus d'enfants tyranniques, irascibles et névrosés par un mal à la mode  « l'intolérance à la frustration ». Des parents croyant en toute bonne foi que leur rôle est de faire plaisir à leurs enfants. Des enfants à qui l'on cède tout, calcinés par l'angoisse que leur procure ce « no limit » permanent, et qui n'apprennent pas, de ce fait, à cultiver leur trésor intérieur. 
Or c'est ce trésor intérieur qui permet, plus tard, de se sortir des plus épineuses circonstances de la vie. D'allumer la petite incandescence du coeur, qui fait de l'adulte le créateur, conscient et responsable, de ses rêves d'enfant. 
C'est ce feu qui permet de se préparer à affronter n'importe quel lendemain, qu'il chante ou non. Et de dire oui à la Vie. 
Un oui beau et franc, inconditionnel comme l'amour devrait toujours l'être.



•.¸¸.•*`*•.¸¸





Pour l'atelier de Lakévio chez le Goût.
A mon amie Den, qui se bat comme une lionne.
A vous tous, mes amis, qui savez cultiver votre trésor intérieur.

101 commentaires:

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    1. C’est dommage tu disais quelque chose de très vrai.
      Fausse manip ou acte délibéré ?
      Bises
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  2. Mais comme c'est bien ton texte !
    Bisous

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    1. Oui mais c’est parce que tu n’es pas objectif peut être ... ;-)
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    2. Qu'est-ce que le cœur en a à foutre d'être objectif ?

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    1. J’écris toujours avec le coeur. Alors je prends volontiers cette exclamation enthousiaste qui me confirme que je parle aussi aux cœurs. :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. En effet, pour pouvoir dire oui à la vie, à la sienne propre, sans mais, il faut s'être entendu dire non, et savoir le dire aussi!
    Bise franche :-)

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    1. C’est tout à fait cela. Il m’en a fallu du temps pour apprendre à dire non... et ce grand oui à la vie est l’aboutissement d’un long chemin. Cependant je n’ai jamais renoncé, sans doute parce que les épreuves de la vie m’ont rendue forte...
      Bises sincères
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  5. tu as raison pour les 'oui mais' qui ne sont que des faux-fuyants!

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    1. Des faux fuyants, oui, des prétextes pour ne pas se remettre en cause...
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  6. Oh, Jeff... I Love You Too... but... j'ai décidé de m'aimer d'abord :D
    Non, mais, Maitresse... faut pas être con, hein :)
    J'adhère totalement à tout ce que tu dis ici, Céleste.
    Et même que souvent la vie est dure et malgré notre volonté de faire ce que l'on peut, elle gagne à être vécue.
    Bisou Maitresse et douces pensées vers ton amie Den.

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    1. Faire ce que l'on peut, c'est déjà beaucoup ! Les Toltèques disent « faire de son mieux » ...
      L'important est d'agir pour essayer d'être en accord avec soi-même...
      Quant à l'éducation c'est évidemment un grave sujet !
      Bisous jolie Julie
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  7. Ah Célestine, comme je suis d'accord en tous points avec ton billet du jour. Intelligent, précis, inspirant, comme toujours !
    Les enfants qui ont rencontré ton chemin sur la route de leurs apprentissages ont trouvé une malle aux trésors...
    Merci.
    Belle semaine à toi, à tous.

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    1. Je crois en effet qu'ils auraient pu tomber plus mal...
      J'ai toujours adoré mon métier malgré sa difficulté, et les enfants sentent quand ils sont avec moi, que je ne suis pas une maîtresse tout à fait comme les autres...Peut-être est-ce cela, révéler le trésor intérieur de chacun...
      Belle semaine chère eMmA
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  8. Oui mais...oui mais... je suis tout à fait en phase avec toi A.B. Oui, mais je préfère te le dire. Je sais faut pas,oui mais je t'embrasse quand même.Miss W. ATTB.

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    1. Oui mais toi tu as le droit de dire des « oui mais »...
      Parce que c'est toi.
      Kisses from angel B
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  9. Tous les enfants finissent par connaitre la frustration et c'est comme ça que chez certains, ça se passe mal.
    Les parents ont oublié qu'un enfant qui s'ennui est un enfant qui réfléchit, il faut laisser une place à l'ennui et ne pas sans cesse meubler les loisirs des enfants "d'activités".

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    1. Je suis d'accord avec toi, l'ennui est formateur et créatif...
      J'en avais d'ailleurs fait un billet...
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  10. « quand on veut, on peut »
    C'est vrai quand on peut...
    Je préfère quant à moi dire "la prochaine fois" que "si j'avais su".
    Ça veut dire que l'échec ne nous abat pas.
    Pour le reste, je ne sais pas qui a décrété un jours qu'apprendre aux enfants la frustration "c'est mal" et qu'il faut les acheter avec des offrandes, mais c'est une des conneries les plus brillantes qui soient.

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    1. C'est vrai que l'aphorisme est un peu brut de décoffrage. Mais il faut savoir le déchiffrer : il ne veut pas dire qu'une nana d'1 mètre 50 pourra entrer au Crazy Horse, même si elle le veut très fort...Il s'agit de sortir de la pensée magique, et de mettre en adéquation ses désirs avec ses possibles... (je parle bien hein ?)
      Pour ta dernière phrase, respect : je n'aurais pas mieux dit.
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  11. Chère Célestine, c'est bien ton sublime tempérament de feu et d'air... ça donne envie d'y croire, et de faire bien attention à ce que l'on donne à ceux qui nous suivront.

    Par contre le "quand on veut, on peut" un peu "exagéré" : oui, il l'est. Tu ne m'en voudras pas, j'ajouterais à "quand on veut, on peut" un "dans la plupart des cas". Car il arrive hélas que la volonté ne suffise pas et que la réalité vienne fracasser l'idée qu'on voulait matérialiser.

    Ceci étant, je suis probablement mal placée pour compléter ce proverbe, je suis une personne à tendance "oui, mais...". Parce que j'ai toujours peur de tout et que chaque fois que j'y ai cru dur comme fer en me démenant, je me suis lamentablement pris le bitume dans les dents..

    J'ai du manquer les leçons sur le trésor intérieur à l'époque. Et les appréhender aujourd'hui, ça prend du temps. J'espère finir par y arriver et te rejoindre au sortir de la forge.
    Un jour, peut-être.

    Je t'embrasse.

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    1. Ce qui est intéressant, c'est que tu es en chemin. Tu dis : « j'ai toujours peur de tout »
      Analyser ces peurs me semble un bon début. Au final, n'est-ce pas la peur d'être heureuse, tout simplement ?Quels mécanismes inconscients font que nos entreprises se sabordent, jetant à terre nos rêves les plus chers ?
      Tu dis aussi que cela prend du temps.
      Et tu as raison. il m'a fallu presque toute ma vie pour comprendre.
      Mais je sais aussi que tu as plein de courage en toi, et que la petite flamme, tu l'as, même si elle est cachée derrière les « oui mais » du manque de confiance en soi.
      Je t'embrasse aussi, ma Landrynne
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  12. Un texte très juste, chère Célestine.
    Beaucoup de « oui, mais » sont des processus d'évitement quand ce n'est pas de la démission pure et simple.
    Idem pour l'intolérance à la frustration, et ses conséquences désastreuses.

    Pour ne pas tomber dans la sinistrose, je livre une partie de la conversation téléphonique d'hier soir avec une de mes filles.
    Un petit-fils a choisi d'apprendre le saxophone. Il a flashé sur cet instrument. À Noël on a une petite démonstration de ses premières tentatives. J'ai fait un petit film pour la postérité… Le prof est très exigeant et à la fois très encourageant. Dernièrement le petit-fils (7 ans) voulait arrêter. Oui mais… il n'aime plus, oui mais… c'est trop difficile, oui mais… faut faire des exercices tous les jours, etc.…
    Le papa a pris les choses en main. Il coache son fiston. L'occasion d'apprendre l'effort et la persévérance. Et surtout le bon goût de cela.
    Ma fille disait au téléphone : le fiston a franchi une étape. Il en est grandi. Le solfège n'est plus une corvée. Il a retrouvé le goût et la fierté de progresser au saxo. Bon, je dois ajouter que le grand-père est aussi fier du petit-fils… !
    Surtout heureux de voir que lui sont donnés les moyens de développer un talent artistique qui semble le caractériser dans un certain nombre de domaines.

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    1. L'histoire que tu nous contes, outre qu'elle touche tes êtres chers, me redonnes du baume au coeur.
      Je n'ai cessé toute ma vie de suivre la ligne que je m'étais fixée pour enseigner : bienveillance et exigence.
      Et je reste persuadée que l'on n'obtient aucun résultat autrement qu'en étant à la fois doux et ferme.
      ce n'est pas pour rien que l'on donnait avant un autre nom aux matières enseignées : on les appelait des disciplines. Le fait même d'avoir abandonné ce mot signe la démission progressive de l'autorité, institutionnalisée par des cohortes de ministres tout fiers de saborder l'école et l'éducation.
      Apprendre n'est pas qu'un jeu. C'est aussi, parfois, ardu et difficile, mais quel bonheur de se dépasser et d'atteindre son objectif au prix de quelques efforts...
      Ton petit-fils avait une vraie envie d'apprendre le sax, et son père a eu la bonne attitude.
      Un jour, il y aura un merci, d'un jeune adulte envers son père : en éducation, comme en jardinage, il faut savoir différer les satisfactions, parfois des années, il n'y a pas de place pour l'immédiateté.
      Merci pour ton intervention, Alain.
      🖤

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  13. Quant à moi, plutôt que de philosopher sur le "mais..." j'ai préférer surfer sur la vague à la mode en ce jour de la Journée deu Droit des Femmes !

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    1. Et je t'en félicite grandement !
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  14. Il faut aider les enfants à surmonter leurs frustrations, une fois fait, la preuve est là que…"quand on veut on peut ". Hélas, beaucoup de parents ne supportent pas leurs propres frustrations d'où le problème...

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    1. Oh c'est très vrai ce que tu dis, poison.
      Certains parents n'ont pas dégonflé leur bulle narcissique d'enfant gâté, et on s'étonne qu'ils ne sachent pas éduquer...
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  15. On ne peut pas toujours...
    https://www.youtube.com/watch?v=vgrR39Z6ihU
    Désolée, je n'a pas pu m'en empêcher.

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    1. ha ha ha ! excellent, je ne me souvenais plus de ce chef d'oeuvre impérissable.
      Merci madame Chapeau
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  16. Trop de bonté dans les parents
    Cause la perte des enfants.
    Charles Perrault, Le Voleur et sa Mère



    - M'aimes-tu encore un peu ?
    - Oui mais...
    - Oui mais quoi ?
    - Oui mais... je te déteste encore plus !



    ~~~



    "Oui mais" et "A condition" sont dans un bateau
    "Oui mais" tombe à l'eau
    Tu pourrais au moins essayer de le sauver ! dit le bateau
    - Oui mais je n'ai pas mon maillot ! répondit "A condition"
    Dans ces conditions, vous vous noierez tous les deux !
    répondit, en se retournant, le bateau...


    Le "Huit mai" est à la Paix
    ce que le "Oui mais" est à la Guerre



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    1. De sages réflexions, cher Well.
      J'aime bien le dialogue du milieu : on dirait du Gainsbourg.
      Quant à la dernière phrase, elle est géniale.
      Merci
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. La formule "Quand on veut, on peut" qui berça aussi mon enfance est, à mon sens, un peu trop cassante et me fait trop penser à cette phrase d'un souverain mépris des gens: "Y a qu'à traverser la rue pour trouver du boulot..."
    Je lui préfère la formule: Pour pouvoir, il faut le vouloir.
    Ce qui laisse une place aux aléas de la vie.
    Ti bacio

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    1. Evidemment, envisagée sous cet angle micronien, ma phrase devient carrément obscène.
      Alors disons que je la prenais dans un sens plus personnel...elle m'a souvent aidée à redémarrer quand j'étais au fond du trou. ce que tu appelles les aléas de la vie, en somme...
      Baci e buon compleanno anche
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  18. Merci Célestine..... pour la lionne.
    Je t'embrasse.

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    1. Je te réponds dès que possible, chère belle d'âme
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    2. @Den:
      Méandres de mon neurone: alors qu'en vue de sept heures de route je suis déjà plus dans mon timing et que je fais ma toilette, tu sais, derrière les genoux, derrières les oreilles, me revient cette phrase de Cel qui parfois ne dit pas que des c....ies:
      "A mon amie Den qui se bat comme une lionne."
      Je ne sais pas contre qui ou quoi tu te bats, Den, mais j'aurais bien une supposition.
      Et dans ce cas si tu te bats, je suis de tout coeur avec toi: te laisse pas faire, vas-y, cogne, rue, tape, frappe, démonte, pulvérise, atomise ! Si je suis pas toujours d'accord avec "Quand on veut, on peux", je suis profondément persuadé que se savoir soutenu décuple les forces.
      Den: pleindeBizzz bourrées d'énergie !

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    3. J'espère que den verra ton message de soutien...
      Et merci de souligner que je ne dis pas QUE des conneries :-))) Muahaha !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. Fais-lui un cyhyhygneu...

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    5. Merci Candide de venir déposer ton commentaire chez moi, ce dont je te remercie.... "je ne sais pas contre qui ou quoi tu te bas, Den" ... pas contre qui, ce n'est pas ma nature, mais plutôt contre quoi.... moi je vais bien, aussi bien que possible, même si les années s'éloignent si vite.... mais autour de moi des problèmes de santé, avant le fameux virus qui s'ajoute à ces difficultés.... je n'aime pas raconter mon intimité, mais Céleste sait écouter et entendre nos cris, nos soucis... j'ai beaucoup d'amitié pour elle, et me reconnais en elle, "une lionne"... oui je me bats de par ma nature, pour les autres pour moi, mais il ne s'agit pas de se battre contre les autres, je ne sais pas faire.... "cogne, tape, frappe, démonte, pulvérise, atomise"... ne sais... j'essaye d'être tolérante, le plus souvent possible, d'accepter la différence , toujours à l'écoute. Cél. sait aussi être dans cette forme de penser, de comportement... mais bon... parfois on aime bien laisser parler, vider son coeur, aux autres autres, même derrière l'écran et sa virtualité, ce qui est une forme d'impudeur, peut-être, je le concède !"quand on veut, on peut".... pas toujours, mais soutenue fait du bien ! merci.
      Prenez soin de vous de vos proches, soyez prudent(e)(s).
      merci.
      Un doux week-end.
      Je vous embrasse.

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    6. Merci pour ce long commentaire Den
      Tu es une belle personne, n'en doute jamais.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  19. Bonjour Célestine,
    j'ai vu aussi ce film avec Jugnot et il m'avait plu.
    Si je souviens bien, il s'agit d'une ado qui, avec ses petits sous, se paie une psychothérapie car elle étouffe dans son entourage.
    Je ne dirai rien sur l'éducation des enfants car je n'en ai jamais élevé.
    Bises,
    Mo

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    1. Oui tu te souviens bien. Emilie Duquenne était très convaincante en incarnant cette adolescente en mal de respiration...
      Pour ce qui est de ta remarque sur l'éducation des enfants, j'ai toujours pensé que dans une société, chaque adulte devrait pouvoir contribuer ou participer d'une manière ou d'une autre à l'éducation des enfants, même si ce ne sont pas « les siens » (ce possessif est d'ailleurs abusif, car les enfants ne sont pas des objets qui nous appartiennent.
      Ainsi, si tu voyais dans la rue un enfant jeter sa canette par terre, je ne trouverais pas choquant que tu lui demandes de la mettre dans une poubelle.
      ce que je veux dire, c'est que tu es tout à fait légitime à avoir un avis sur la question.
      Bises belle jardinière
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. Coucou. Je ne sais pas si j'ai vu ce film, je ne crois pas. Tout comme toi, je remercie mes parents de m'avoir donné l'éducation que j'ai reçue. Nous sommes des battantes et malgré les obstacles, on ne plie pas facilement. De par mon métier, je rencontre tellement de gens qui se plaignent de tout et tout le temps. A chaque fois, je pose la même question: "qu'est-ce que vous pouvez changer, VOUS, dans votre situation?". Les réponses ne sont pas spontanées mais quand on pousse les gens à agir par eux-mêmes, parfois, il y a de petits miracles qui se produisent. Bises alpines et belle semaine ma frangine.

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    1. C'est un film assez marquant, tu t'en souviendrais.
      d'accord avec toi, nous sommes des battantes, et nous savons réagir quand la situation nous est néfaste ou même toxique.
      c'est une grande gratitude que j'ai envers la vie qui m'a donné ce caractère énergique.
      Belle semaine dans la neige, chère frangine des Alpes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  21. Il est fort intéressant votre billet. Il me fait réfléchir.

    Grâce à vos mots, je me pose des questions au sujet de ma vie passée, de mes agissements, de la façon dont j’ai élevé mes enfants, etc. Les réponses ne viennent pas mais le fait d’y réfléchir provoque un sentiment de bien-être. J’ignore si je crois que l’on peut changer les choses, si je suis du genre « oui mais», si je me suis forgé un caractère, une personnalité ou une vie. Je serais porté à croire que je n’y suis pour rien, que l’influence de mes parents, de mon environnement, des événements vécus et du caractère inné dont j’ai hérité sont responsables de tout. Seraient-ils les seuls responsables?

    Quand je prends une décision je me demande pourquoi j’opte naturellement pour une voie plutôt qu’une autre. Je voudrais tendre vers le choix le plus noble. Chaque personne se dit peut-être la même chose alors que les choix sont divers.

    Quoi qu’il en soit, grâce à vous et à vos mots, je pense à cela. C’est une chance que vous existiez et grâce au destin je vous connais. Ces réflexions enrichissent, ils constituent des moments heureux.

    Je n’aimerais pas vous perdre.

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    1. "Je n’aimerais pas vous perdre."
      Waow ,ben si ça c'est pas du compliment ! Et qui n'aimerait pas s'entendre dire ça un jour ?

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    2. Cher Grand Langue
      Candide a raison c’est beau ce que vous dites et ça me touche beaucoup.
      L’éducation est un acte éminemment difficile et qui se réfléchit au quotidien.
      C’est tout sauf facile et parfois l’on croit faire de son mieux alors qu’on se trompe lourdement.
      Bref, votre réflexion, dans un cercle vertueux très intéressant, viendra sans doute nourrir la réflexion d’autres lecteurs.
      Merci beaucoup de votre intervention.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. @ Cel:
    "Quand on veut, on peut !"
    Ce n'est pas le thème de ton billet, et je ne développerai pas au-delà. Mais cette affirmation est tellement violente et culpabilisante pour ceux qui croient faire pour le mieux, rament et se prennent les pieds dans les ornières des chemins qu'en la lisant j'ai eu un haut-le-coeur.
    Je m'absente et compte tenu de ma légendaire lenteur il faudra du temps. Mais il est certain que je vais écrire quelque chose là-dessus.
    Bizouillàtous !

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    1. Eh oui les anciens ne s’embarrassaient pas de psychologie quand ils disaient les choses. Moi aussi j’ai ressenti violemment certaines assertions prononcées par ma grand mère, mes parents ou mes professeurs quand j’étais petite. J’en ai écrit un livre entier et cela m’a culpabilisée moi aussi, à un point que j’en suis arrivée à développer un sentiment de culpabilité morbide dont je ne me suis débarrassée qu’au terme de longues années, comme tu le sais. Il y avait aussi la variante «  aide toi, le ciel t’aidera » qui n’était pas mal non plus dans le genre.
      Quand je dis que c’était maladroit, ou exagéré ( voir ma réponse à Landrynne) évidemment ça l’était.
      Mais je ne suis pas certaine que d’envelopper les enfants dans du coton et prévenir tous leurs désirs les aide à se forger un courage. L’amour dont j’ai entouré mes enfants n’était pas une adulation sans borne. Mais une façon à peu près équilibrée d’osciller entre deux extrêmes, entre la sévérité extrême et le laxisme à tout va et je suis assez fière du résultat, comme tu l’es de tes enfants d’ailleurs.
      Je lirai avec intérêt ton billet sur ce thème et je suis heureuse que, comme à Grand-Langue, mes écrits te donnent matière à réfléchir.
      Bisous du coeur

      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. @ Cel:
      Je l'ai écrit en préambule, je n'ai fait que réagir à cette expression qui me fait vomir.
      Pour le reste, je veux croire que tu me connais assez pour penser que je suis entièrement d'accord avec toi.
      Izeuntit ?

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  23. "Un oui beau et franc, inconditionnel comme l'amour devrait toujours l'être."
    C'est beau, c'est même vachement beau, beau oui mais il y a les autres, il y a la vie qui grouille tout autour de nous, l'ennui, nos envies nos vices, le besoin d'autres choses, nos faiblesses et ce qu'on appelle pudiquement nos évolutions, il y a le temps et les rencontres qu'on imaginerait même pas... c'est vachement beau oui mais heureusement tu as écrit ton verbe au conditionnel.

    Bleck

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    1. Oui c’est vrai j’écris des choses vachement belles des fois ( mouarf !)
      Plus sérieusement, ce que je voulais dire par amour inconditionnel, c’est que celui-ci ne se monnaye pas. Un enfant n’achète pas l’amour de ses parents, et l’inverse est vrai aussi. Et ce n’est pas parce que l’on donne un cadre à ses enfants que ceux-ci vont nous trouver méchants et ne plus nous aimer. J’étais dans mon sujet, je parlais donc plutôt d’amour filial ou parental.
      Mais c’est vrai aussi en amour avec un grand A. Il devrait être inconditionnel. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit éternel, et j’étends bien ce que tu dis entre les lignes...
      Bises

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    2. "j'étends bien ce que tu dis entre les lignes"
      Tâââaaaaaaaaaaaaaaatatatatata ta ta ta, je ne veux absolument rien faire entendre entre les lignes, je suis dans ce commentaire au premier degré absolu. Quand je dis que c'est vachement beau, je le pense et je pense également que c'est totalement idéalisé et que la vie nous fait écrire le "truc" au conditionnel et je crois bien que c'est universel.

      Bleck

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    3. J’ai écrit «  j’étends » au lieu de j’entends ...
      Mais j’en reste pour ce que j’ai dit: il y a un message caché dans ces lignes ...
      😊 Na!

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    4. Gemini cricketsamedi, 21 mars, 2020

      Moi je dis qu'il n'y a pas de lapsus gratuit :)

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  24. Oui mais, la vie n'est pas toujours facile! hihi! Il faut se battre souvent dans la vie et parfois tout s'effondre et l'on doit recommencer de zéro... j'ai connu des tempêtes et des bourrasques, comme vous, comme vous ;-) mais j'ai fait face, changé de vie, et tenu le cap ce qui me permet de relativiser beaucoup plus, même si je n'ai pas encore atteint le Temple de la sérénité.... la route est longue!
    bisous

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    1. Ai-je dit que la vie était facile ? Non sûrement pas. J’ai juste parlé de la façon dont on apprend ( ou pas) à affronter cette difficulté...
      J’aime bien quand tu cites Patrick Bruel !
      Et je t’embrasse ma conteuse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. L'enfant cherche son chemin et ce faisant teste l'existence de limites pour éviter de trébucher.
    Le rôle parental est un delicat équilibre entre signaler les limites sans chercher à priver l'enfant de l'expérience du test, et marquer plus nettement les limites quand le test même serait périlleux.

    Cette éducation etait relativement simple dans une structure ancienne où le danger toujours proche justifiait l'autorité de l'aîné sur le plus jeune .

    Dans la société actuelle les choses sont vraiment différentes puisque les technologies peuvent permettre l'inversion des rôles : les jeunes pouvant en savoir plus que leurs aînés.

    La transmission des savoirs ne suit plus le même chemin et nombre de parents peuvent être tentés de laisser les enfants sans guide direct sous couvert du même argument de la volonté qui peut tout : " l'essentiel c'est que mon enfant sache s'affirmer".

    Je suis d'accord sur le fait que ce sont les obstacles rencontrés et surmontés qui donnent à l'être la force necessaire pour en dépasser d'autres.
    Mais sur ce plan comme sur d'autres nous ne sommes pas là dans une situation d'égalité.

    Les technologies ont permis de développer des sociétés de l'avoir. L'avoir comme condition de l'existence ne peut que générer la frustration. Et l'intolérance à la frustration n'est pas que le fait d'enfants élevés autrement.
    Ou, peut être, ne sommes nous pas toutes et tous pas restés quelque part des enfants intolérants à la frustration ?
    Nous voulons bien une société paisible et harmonieuse Mais renoncerons nous un jour vraiment à favoriser la fabrication et le commerce des armes en depit des revenus et acquisitions de toutes sortes qu'ils permettent.....??????
    J'appelle ce jour de tous mes voeux, car ce sera le signe de notre maturité, de notre confiance en l'Autre de manière universelle.

    Bien sûr que la communication et la vie ensemble sont plus aisées lorsque la réponse donnée à une question est claire.
    Encore faut-il que la question soit simple pour permettre un choix éclairé.

    La chance sourit aux audacieux, dit-on.
    Il est évident que l'irresolution continuelle ne permet pas de trouver son chemin.
    Et les écueils de la vie peuvent contraindre certains à cet immobilisme.
    Qui peut prétendre aujourd'hui que nos choix pour l'avenir soient d'une évidente clarté quand on examine sérieusement les conséquences potentielles de telle ou telle décision.
    L'actualité du covid19 nous en donne maints exemples.

    Cependant chacune et chacun nous sommes amenés peu ou prou à opérer un grand nombre de choix.
    Et c'est en premier aux parents que revient ce rôle delicat de former l'enfant à prendre les décisions les plus conformes à ce qu'il est, en ce qu'il peut contribuer à une coexistence harmonieuse.

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    1. Je relève un point particulièrement intéressant dans ce magnifique commentaire : lorsque tu dis que les enfants en savent plus que leurs parents, je ne pense pas que cela les autorise à devenir tyrannique et à remettre en cause l'autorité parentale. Il y a une solution toute simple : se mettre à niveau pour ne pas être « à la ramasse » par rapport à sa progéniture. C'est ce que j'ai toujours tenu à faire: m'intéresser, me former aux nouvelles technologies, afin de ne pas me sentir larguée...Peut-être que l'acte d'éduquer passe aussi par une remise en question perpétuelle de ce que l'on est...
      Autre point : je ne crois pas être intolérante à la frustration. J'ai appris à me contenter, à attendre, à espérer, et à ne pas tout vouloir tout de suite (et je ne parle pas que d'avoir matériel...)
      J'ai appris aussi à renoncer à ce que je ne peux pas avoir.
      Quant à l'actualité mondiale, je crois que je préfère ne pas en parler ! Ça me donnerait des boutons. Je pense être un peu intolérante à la connerie humaine ! ;-) Mais ça reste entre nous... :-))
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. L amie en questionmardi, 10 mars, 2020

    Les -oui mais- me donnent la nausée, de l'urticaire....je les ai trop subis et ton analyse est juste. Dans ces -oui mais- je ne voyais que la volonté de prendre le contre pied, d'être négatif, voire même de détenir la vérité. Cela contribuait à me faire perdre confiance en moi. Quel intérêt lorsqu'on voit un ciel bleu de dire "oui mais, il risque de pleuvoir" ? En fait derrière le oui mais se cache un jeu du chat et de la souris, du gendarme et du voleur où chacun des protagonistes va jouer un rôle de sauveur ou de victime. L'un voulant peut être avoir toujours le dernier mot, la main mise sur les événements.
    Voilà, j'ai saisi mon commentaire ; oui mais, com'd'hab blogspot va peut être le manger, oui mais avant le clic final j'ai pensé à faire un -copier-.
    Je t'embrasse bien fort.

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    1. J'aime bien l'angle sous lequel tu analyses le sujet. Car il est vrai qu'il y a une part non négligeable de négatif dans ces simples mots : « oui, mais »
      C'est vrai que les relations humaines sont souvent entachées de rapports de force, parfois un peu pervers.
      Mon propos était de me demander si l'on prépare bien les enfants à ce genre de complexité en leur faisant croire que tout tourne autour de leur nombril...
      Gros bisous mon amie aux bonnes questions
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  27. Pour certaines choses, je suis un petit buldozer et puis pour d'autres je suis l'incarnation du "oui mais", de l'hésitation, de la tergiversation. J'aimerais un jour parvenir à sortir mon épée et fracasser cette balance et foncer !
    Très intéressant aussi ton analyse de certains enfants...

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    1. C'est mignon un petit bulldozer qui se met à douter...Et c'est tellement moi ! C'est vrai que j'agis bien un peu comme cela : alternant les moments ou je fracasse la balance, et d'autres où je me remets dessus pour peser le pour et le contre.

      C'est ce qui fait de nous des êtres complexes. Mais au moins, nous avons en nous la force d'avancer.
      Ce que tu dis de mon analyse de certains enfants me laisse penser que tu t'en sors plutôt bien avec ton koala...
      Bisous ma miss
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  28. Les 'oui, mais" sont toujours des obstacles à aller de l'avant. Le chemin est long et souvent difficile. Alors ce n'est pas la peine d'en rajouter.

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    1. J'essaie juste de comprendre, dans cette réflexion, pourquoi certaines personnes en rajoutent comme tu dis. Qu'est-ce qui, dans leur construction, les a empêchés de prendre leur vie en main sans attendre tout des autres ?
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  29. Bonjour Célestine, joli billet très explicite sur ce fameux raisonnement . je te confirme que les « oui mais » sont souvent des compromissions, des facilités de langage hâtifs, des frilosités qui ne donnent rien de bon et qui , forcément à faire de freiner des quatre fers de sa volonté , paralysent et empêchent d'agir. Le pouvoir de dire "Oui je vais faire" est un vrai moteur !

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    1. Hello cher musicos
      D'autant que lorsque l'on dit : « je vais le faire » on n'est quand même pas sûr que ça va marcher. Et pourtant, il nous semble qu'en positivant, on ait davantage de force qu'en étant défaitiste.
      Ce n'est pas qu'une impression, à mon avis. Le « yes we can » déclamé comme un mantra a décuplé les espoirs et mené en son temps à la réussite d'un projet...même si l'on ne croit pas à la méthode Coué, celle-ci se fonde sur une disposition particulière du cerveau humain que l'on ne saurait négliger.
      J'ai beaucoup, beaucoup encouragé mes élèves, toute ma vie, à coup de « tu vas y arriver, allez, encore un effort, tu vas voir, ça va le faire ! »
      La confiance en soi est un moteur puissant, tu as raison.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  30. J'ose ajouter que pendant la phase bébé et pendant la petite enfance, permettre au tout petit de remplir sa case de créativité en découvrant par lui-même et non par des sollicitations perpétuelles tant visuelles que tactiles ou auditives, lui développe une capacité à s'intéresser à lui même.Parce que, il me semble que l'éducation revient à permettre aux enfants à savoir dire non (pas aux parents c'est trop facile!, non en société, aux copains etc...) donc par là-même savoir dire oui au bon moment, aux bonnes occasions. Les frustations deviennent des forces façon trempoline. Savoir dire "non" traduit toute une construction mentale qui les arme pour la Vie.

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    1. Tes mots font écho à ceux de la Baladine, que je te cite :
      «En effet, pour pouvoir dire oui à la vie, à la sienne propre, sans mais, il faut s'être entendu dire non, et savoir le dire aussi!
      Tout est dans le dosage des oui et des non.
      Pour les enfants que l'on met trop jeunes devant des écrans (car je suppose que c'est ce que tu sous-entends dans ta première phrase) je suis d'accord : c'est une calamité. j'ai d'ailleurs vu que l'on commence à s'en inquiéter en haut lieu, d'où la campagne de pub « pas d'écran avant trois ans »
      Le bon sens voudrait que l'on ait pas besoin de ces rappels à l'ordre institutionnels, mais ça, c'est une autre histoire...
      ;-)

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  31. Ton billet me conduit à poser deux commentaires. Et même trois :
    - Le troisième, c'est la violence que peut contenir ce "quand on veut, on peut". C'est violent, c'est culpabilisant, ça renvoie la personne qui l'entend à son propre échec sans lui apporter la moindre piste.
    - Le deuxième, c'est que bien trop souvent un « je ne peux pas faire ça » est en fait un... je ne veux pas vraiment le faire. Ou quelque chose en moi m'empêche de le faire.
    - Le premier (oui, je fais en ordre inverse) c'est que le « oui mais » n'est pas une réponse que l'on s'adresse à soi-même. C'est une réponse au « dès qu'on essaie de leur proposer un bout de solution à leurs problèmes ». Et là j'ai envie de dire : mais qui est-on pour proposer des *solutions* ? Est-ce qu'une personne qui exprime une difficulté à choisir une voie qui lui est difficile est dans l'attente d'une "solution" ? (parfois oui, dans une espérance miraculeuse !). Ou bien exprime t-elle à voix haute son incapacité à choisir, à assumer ses choix ? Peut-être que le délicat travail de l'écoute consisterait à soulever chaque piste paraissant sans issue en demandant : « Qu'est-ce qui t'en empêche ? Qu'est-ce qui bloque ? ». Bref, inviter la personne à penser ses propres limites ou celles qu'elle pense devoir se mettre.

    Personnellement j'utilise le "oui mais" quand je suis d'accord avec la "solution" qui m'est proposée mais que tout un tas de choses empêchent que je puisse le réaliser (de mon fait ou pas). Le "oui mais" est en fait "un oui, mais non".

    Intéressante, ta réflexion ;)

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    1. Merci Pierre.
      Je vais essayer de répondre dans l'ordre donc.
      1/ Qui est-on pour proposer des solutions ? Je dirais « un ami, quelqu'un à qui l'on se plaint d'une situation, ou à qui l'on confie une difficulté, quelqu'un qui nous aime et qui a envie de nous aider... »
      Mais bien sûr tout ce que tu dis est juste. L'ami, le confident, ou le psychologue écoutent, entendent, soulèvent chaque piste, et au final proposent des solutions sans rien imposer...
      Et puis là, on parle de personnes qui sont momentanément dans une difficulté, et qui ne savent plus que faire et c'est respectable. Ces personnes-là méritent écoute et empathie.
      Dans le film, Jugnot parle des « professionnels » de la plainte, du gémissement, des éternelles victimes qui pensent toujours que tout ce qui leur arrive est forcément de la faute des autres...Et qui se complaisent dans leurs difficultés sans réellement chercher à s'en sortir, invoquant toujours mille prétextes..

      1/ et 2/ Tu dis deux choses qui semblent contradictoires. D'un côté, tu trouves violente cette assertion (voir alors ma réponse à Candide qui est dans le même positionnement que toi, et je vous rejoins dans le sens où effectivement, dit comme cela sans précaution, et surtout à un enfant, ça peut être très violent.) Et d'un autre côté, tu dis en substance que quand on pense ne pas pouvoir, c'est qu'en fait on ne veut pas vraiment ce qui tendrait à prouver que quand on veut, on peut, non ?

      Enfin, hors paragraphes, je retiens ta dernière phrase, et ce « tout un tas de choses qui nous empêchent » Parce que c'est tellement vague, que l'on peut tout mettre dedans.
      Peut-être que le travail consiste alors à analyser de quoi est fait ce « tout un tas de choses » et s'il ne s'y cache pas quelques bonnes excuses ou quelques bénéfices secondaires à préserver...

      Merci pour ces pistes de réflexion...

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    2. « tu dis en substance que quand on pense ne pas pouvoir, c'est qu'en fait on ne veut pas vraiment ce qui tendrait à prouver que quand on veut, on peut, non ? »

      Ah non, je ne ferais pas ce raccourci. Ce n'est pas parce qu'on ne veut pas vraiment ce que l'on pourrait que l'on peut ce que l'on veut. À mon sens ce n'est pas réversible. D'ailleurs cette formulation me ramène à ce qu'en disait Sartre : « Etre libre ce n'est pas pouvoir ce que l'on veut mais vouloir ce que l'on peut. »

      On pourrait le dire autrement (et bien plus lourdement) : quand on veut ce qu'on peut... alors on peut ;)

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    3. Tu as sans doute raison et je ne défends pas le «  quand on veut on peut » ...je disais même en substance qu’il avait fait partie de mes conditionnements et qu’à ce titre je me demande si je n’ai pas mis toute mon énergie à m’en dégager...
      Ma citation de Sartre me fait penser à une pensée bouddhiste ( enfin je crois)
      « Quand tu ne peux pas avoir ce que tu veux, veuille ce que tu as et tu seras content. »
      Bisous philosophes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  32. Mais oui, tu as raison ! Il suffit d'inverser l'ordre des mots et le sens de la phrase est inversé. Le "oui, mais" est toujours délicat, parce qu'il y a toujours plusieurs degrés d'acceptation d'un compromis.
    On aimerait que tout soit noir ou blanc, mais en réalité, tout est en nuances de gris clair et gris foncé ; comme l'album de JJG. Tout en nuance, donc !
    Il est parfois difficile de composer avec. Le "oui, mais" peut être parfois, et même assez souvent, fort utile ; comme le bémol ou le dièse en musique. Tout le monde utilise, ou a utilisé un jour ce "oui, mais".

    C'est aussi ce que je me suis dit en venant chez toi : " j'aimerais bien commenter chez elle, oui, mais ça ne va pas être facile ". Ce fut difficile, surtout au début, oui, mais je l'ai fait quand même !
    Non mais, tu vois, ça marche dans les deux sens !

    J'aime évaluer la taille de l'obstacle que je dois surmonter ; notre éducation, à la campagne, nous y a préparés ; très tôt, il a fallu se sortir des épineuses circonstances de la vie, comme tu le dis... Apprendre à se débrouiller seul, forger son caractère aux difficultés de notre vie d'alors ; après ça, la vie nous a paru plus simple.

    "Quand on veut, on peut" :Je suis assez d'accords, mais veut-on vraiment... ? Parfois, il y a des moments où l'on peut peu...

    Le "oui, mais" a parfois du bon... En voulant réaliser un objet insolite, je me suis rendu compte que je devais faire des compromissions. Je savais que j'y arriverai ; oui, mais pas comme je l'avais fait par le passé? Par deux fois, j'ai complètement raté l'ouvrage.
    J'ai donc opéré différemment, et je dois reconnaître que je ne suis pas mécontent du résultat. Un objet particulier pour une personne particulière...
    Le plus difficile est fait ; oui, mais il n'est pas complètement terminé.... Patience...

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    1. Il est bien ton commentaire, oui, mais il perd de vue le sujet initial de mon billet, qui est l'utilisation bien précise de ce fameux « oui mais » comme excuse pour ne pas agir.
      Evidemment qu'il y a des tas de fois où ces deux mots n'ont rien de négatif. Evidemment qu'ils sont aussi le signe d'une prudente réflexion, de celui qui ne se lance pas tête la première dans un truc sans avoir pesé le pour et le contre. de celui qui ne donne pas facilement son assentiment.
      Evidemment que c'est difficile de commenter chez moi, oui mais j'étais certaine que tu y arriverais, parce que tu le voulais vraiment...Et que tu t'es donné les moyens d'y arriver...
      Bref, ta liste de « oui mais » m'a convaincue qu'il ne faut jamais sortir deux mots de leur contexte.
      C'est d'ailleurs pourquoi j'ai bien précisé que je leur donnais le sens qu'ils avaient dans ce film.
      Quant à JJG, pas de chanson sur Oui, mais ? Ça m'étonne !
      Bisous mutins
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Voilà comment on fait du hors-sujet, lorsqu'on n'a pas vu le film, ou lu le livre !
      On se retrouve à pédaler à côté de son vélo, oui mais, sans vélo !
      Je suis impardonnable, d'autant plus que pendant des années, j'ai eu, à portée d'yeux, l'exemple d'une personne incarnant parfaitement ce phénomène. Une personne positivement négative... ! À vouloir la faire avancer, on y perdait son énergie. Mon père avait une expression très très imagée pour la caractériser... :)
      Oui, mais la décence et la politesse m'obligent à ne pas la divulguer sur ce blog de très haute tenue.
      quant à une chanson ? Rien dans ma mémoire ...! Mais en cherchant sur le net, il y a Souchon, et puis elle
      Bises contrites

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    3. Ne sois pas contrit mon choupinou !
      Je plaisantais il fallait bien que je trouve quelque chose d’intéressant à dire après ton formidable commentaire.
      C’était quoi l’expression de ton père ?
      Et pourquoi que tu peux pas dire qui c’est ?
      C’est quelqu’un qui lit mon blog ?
      Bisous rassurants de pleine lune ( ou presque)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. Je ne peux vraiment pas répéter ici cette expression, ce ne serait pas correct. Quand a cette personne, je suis absolument sûr qu'elle n'arriverez jamais ici, puisque c'était mon beau-frère, et qu'il fallait faire avec...
      Sinon, et cela n'a rien a voir du tout, mais hier, il y avait un excellent film sur la non moins excellente chaîne arte. Je suis sûr ou presque, qu'il te plairait. Le titre: les conquérantes. J'ai adoré.

      Bisous doux, Ben du petit matin!

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    5. Oups, désolé pour les fautes, mais je déteste écrire avec le smartphone.

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    6. Je vais m’empresser de le mettre dans ma liste de films, tu es de bon conseil si je me souviens du conte de noël...
      Bisous de la nuit très tardive
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  33. Oui, mais tu as raison :)
    (bon, je m'excuse de cette toute petite réponse même pas spirituelle... mais c'est déjà pas si mal que je passe dire boujour,non ?

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    1. C'est même inespéré, je te ferais dire !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  34. Tu as quand même vraiment le don de poser des problèmes passionnants sur ce blog.
    Je suis toujours impressionnée par la qualité des remarques de certains de tes lecteurs.
    Moi il me semble que je n'arrive jamais à trouver quelque chose de spirituelle ou d'intelligent à dire.
    Oui mais !...j'admire !!!
    Bises
    Angela

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    1. Mais que dis-tu là ? Tu sais bien que tous mes lecteurs me sont importants, même si certains prennent un petit peu de place que d'autres...
      Il est vrai que j'ai la chance d'avoir un lectorat exceptionnel, je le reconnais.
      Bisous ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  35. Rions, même jaune, en imaginant qu'un jour on a pu entendre, dans une mairie, la célèbre formule d'union entre deux êtres proférée ainsi, phonétiquement :

    "Monsieur Georges Si-mais-non, acceptez-vous de prendre pour épouse Madame Oui-mais ici présente ?

    https://information.tv5monde.com/terriennes/l-oiseau-denyse-devoree-par-le-chat-simenon-3351

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    1. Excellentissime mon oncle !
      Par contre j’ai appris que c’était un triste individu et ça m’a chiffonnée...
      Bisous ébahis
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  36. C’est une évidence ! Pourtant, des résistances peuvent œuvrer pernicieusement...

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    1. Eh oui...
      A nous de les démasquer...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  37. J'en connais des "oui mais" qui baissent le bras avant d'avoir essayé, pour ma part, j'ai souvent essayé, tenté, tout planté pour une passion, quelquefois réussi...
    Pourtant en ce moment je me sens moins forte, le temps fait son oeuvre et les épreuves sont bien grandes...
    Je t'embrasse Célestine

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    1. Je sais, Marine...
      Je pense tellement à toi, si tu savais.
      Courage
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  38. J'adhère complètement à ton propos...En tant qu'instit', j'ai toujours essayé de dire à mes élèves qu'ils avaient tous au fond d'eux, des trésors, des talents...Il fallait qu'ils les trouvent pour les faire grandir...Surtout qu'ils ne se comparent pas, la richesse du monde c'était dans le respect des différences...Et que pour grandir il fallait puiser en nous le courage d'aller jusqu'au bout même au prix d'efforts si durs soient-ils... "Que ton "oui" soit OUI et que ton "non" soit NOM", l'origine de cette citation doit se trouver dans un texte de la bible...Bonne journée

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    1. J'ai toujours dit la même chose à mes élèves...
      Cela semble le bon sens. Elever un enfant, c'est le tirer vers le haut, au sens littéral...
      Bisous retardataires
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  39. Il est évident que certains patients atteints du VIH sont asservis à l’antiviral et à d’autres médicaments orthodoxes supplémentaires simplement pour aider à supprimer le virus et non à le guérir définitivement. Je suis avec le virus depuis 2015 jusqu'à ce que je sois présenté par un blogueur qui a également raconté son histoire en ligne sur la façon dont elle a été guérie de l'herpès génital après avoir utilisé le Dr James Herbal Medicine. Cela fait un an et 2 semaines que j'ai été guérie du VIH / SIDA. Tous merci à ce grand Dr James, pour m'avoir guéri, j'ai vu la grande importance des herbes naturelles et le merveilleux travail qu'elles ont accompli dans la vie des gens. Je me demande pourquoi les gens dépensent encore leur argent en chirurgie, injections et médicaments chaque fois qu'ils sont malades. Les herbes naturelles peuvent guérir toutes sortes de maladies, y compris la rosacée, le psoriasis / zona, le lupus, la maladie de Parkinson, la schizophrénie, le cancer, la scoliose, le cancer de la vessie, le cancer colorectal, le cancer du sein, le cancer du rein, la leucémie, le cancer du poumon, le cancer de la peau, le cancer de l'utérus, la prostate Cancer, fibromyalgie, fibrodysplasie aSyndrome, épilepsie, maladie de Dupuytren, diabète, maladie cœliaque, angiopathie, ataxie, arthrite, sclérose latérale amyotrophique, maladie d'Alzheimer, carcinome corticosurrénalien. herpès, cancer, brûlure vaginale, diabétiques, asthme, EBV, VIH, hépatite, hypertrophie, etc. Je l'ai vu de mes propres yeux. J'ai été guérie du vih et ma tante et son mari ont été guéris du cancer par le même Dr James qui utilise des herbes naturelles et des extraits de racines pour soigner différents types de maladies. Même le Dr James a prouvé au monde entier d'innombrables fois que les herbes naturelles peuvent guérir toutes sortes de maladies et il a guéri d'innombrables personnes en utilisant des herbes naturelles. Je sais que c'est difficile à croire mais je suis un témoignage vivant. Il a préparé des médicaments à base de plantes et me les a envoyés via DHL COURIER SERVICES et je les ai pris comme il me l'avait demandé. 7 jours plus tard après l'utilisation de sa phytothérapie, je suis allé à l'hôpital pour faire un bilan de santé, le résultat est sorti et j'ai été testé NÉGATIF. Il n'y a aucun mal à essayer des herbes, cela vous guérira de toutes les maladies dont vous souffrez, alors pourquoi ne pas essayer les herbes et voir leur efficacité .. Dr James phytothérapie, il est facile à boire sans côté Contactez le Dr James sur Email .... drjamesherbalmix@gmail.com ..

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.