Tel un roseau tendu contre la distorsion du temps, je me balance au gré de ma vie. L'écho de son ressac me berce, jour et nuit. La vie, c'est cette formidable capacité à rebondir, tel un cincle plongeur au milieu d'un torrent furieux. Eclaboussé il tient bon sur ses pattes frêles. La magie de la vie, c'est cette force vitale qui fait frétiller nos cellules malgré les adversités.
Je traverse, comme après la tempête, une passe calme et belle comme un fjord norvégien. Mes yeux d'eau pure voient tout en plus beau. Goûtant plus que jamais ces minutes gouttes d'or qui coulent en moi. La moindre fourmi, chargée de son grain de riz trois fois plus gros qu'elle, m'émeut et m'interpelle :
Je traverse, comme après la tempête, une passe calme et belle comme un fjord norvégien. Mes yeux d'eau pure voient tout en plus beau. Goûtant plus que jamais ces minutes gouttes d'or qui coulent en moi. La moindre fourmi, chargée de son grain de riz trois fois plus gros qu'elle, m'émeut et m'interpelle :
« Regarde, la vie est un miracle ! ». Cette fourmi, c'est une sagesse.
Les relations humaines prennent du sens, dès que l'on cherche à les approfondir, à gratter sous les croûtes superficielles pour faire apparaître des trésors. J'adore recueillir les confidences de ceux qui sentent en moi une capacité d'écoute que j'ai longtemps ignorée. Maintenant, je ne la nie plus. Je sais que l'on m'apprécie pour cela. C'est doux. C'est agréable au toucher.
Marie-S veut donner sa jument. Elle connaît un gars qui parle aux chevaux. C'est fou non ? Sa jument lui a dit qu'elle voulait bien être donnée, mais à condition qu'elle vienne la voir de temps en temps chez son nouveau propriétaire. C'est une jument sentimentale.
A propos de sentiments, Luc me raconte ses déboires comme si nous nous connaissions depuis toujours. Il me demande même des conseils, moi qui n'ai pas su barrer ma barque émotionnelle pendant si longtemps. Quelle belle évolution, n'est-il pas ?
La nature, comme l'an dernier à la même époque, se pare elle aussi de magie, températures clémentes, palette lumineuse, une rousseur de lande sous un ciel d'opale.
Un rien peut briser le charme évidemment : une parole négative, une lamentation, une mauvaise nouvelle.
Et il y en a. Il y en aura toujours. Est-ce une raison pour se charger quand rien ne nous y oblige ? Chacun a son lot, en temps et heure. J'ai appris à me réjouir profondément quand rien de fâcheux ne m'arrive. Au lieu de trembler de la peur que le bonheur ne dure pas.
Et il y en a. Il y en aura toujours. Est-ce une raison pour se charger quand rien ne nous y oblige ? Chacun a son lot, en temps et heure. J'ai appris à me réjouir profondément quand rien de fâcheux ne m'arrive. Au lieu de trembler de la peur que le bonheur ne dure pas.
Il y a aussi cette satisfaction de l'accompli qui régénère le corps et l'âme. J'ai terminé les albums du Japon, deux livres de cent-soixante-dix pages chacun. La maison est prête à ronronner pour l'hiver. Les gros chantiers sont terminés.
J'ai pris une grande respiration auprès de mes trois petites étoiles, une semaine débordante de vie, d'amour, de câlins et de petits chagrins de fée, tout en paillettes et en poussière de vermeil, vite mouchés au creux d'une manche. C'est beau l'enfance.
Ah et puis. Mon amoureux m'a demandée en mariage. Sans gants beurre frais, ni genou à terre, mais avec tout son amour dans le gris vert de ses yeux.
Et vous, lecteurs adorés. Je pense toujours à vous, à ce blog, j'y reviens comme à une source sous la mousse, qui clapote et attend le voyageur sans s'en faire. Vous savez bien que je reviens toujours.
A partir du moment où ton amoureux t'a demandé en mariage, plus rien n'a d'importance car toi, lui, VOUS, allez aborder les problèmes avec une force décuplée . Je t'embrasse
RépondreSupprimerÀ partir du moment où on est deux c’est vrai que cela décuple les forces. C’est l’arithmétique de l’amour qui n’obéit à aucune règle ni logique. Et c’est ça qui est formidable.
SupprimerMais tu le sais…
Bisous ma Chinou.
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Je ne serai que le deuxième à te féliciter, ma chère Miss W. Et je ne prendrai pas de gants non plus pour te tendre les bras et te dire mon allégresse. Moi qui aime tant les oiseaux je suis heureux quand le petit cincle plongeur, par ailleurs très solide, dompte l'adversité et récolte les fruits de sa ténacité. Je t'embrasse A.B. ATTB. 🎸🌹🎼🦢
RépondreSupprimerDeuxième peu importe.
SupprimerJe parlais de l’arithmétique de l’amour ce n’est pas pour rien. On peut être plusieurs à être premier dans un cœur aimant.
Et le petit cincle est extraordinaire, m’étonne pas que tu l’aimes.
Kisses my sweet gentleman
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Vendredi dernier je me suis rendu au village proche avec mon fils aîné.
RépondreSupprimerNous venions fêter le départ à la retraite de notre chef de chœur bien aimé.
Nous avons en fait honoré de nos chants une double célébration : Le départ en retraite et le mariage du chef ; mariage intervenant pour couronner 30 années de vie commune.
Dans l'ignorance où j'étais jusque là de cette célébration nuptiale, j'avais décidé le 6 octobre d'offrir à Bruno un tableau.
Je m'étais mis à concevoir une huile incarnant sa vocation de chef de chœur...
Alors, lorsque je lis comme nous tous l'annonce de votre mariage.....
j'imagine de réaliser pour toi Céleste, pour vous ce tableau auquel je pense depuis un certain temps.
Les cours artistiques que je fréquente depuis 2019 m'ont permis tour à tour de sortir du portait au crayon , d'oser la couleur (pastel, acrylique et huile). Je me permets aujourd'hui de sortir également de l'ouvrage en copie de photos ou d'œuvres peintes pour entrer peu à peu dans la création....
Je pense à quelque chose de léger, à l'image de la cinquantaine de grammes de ce petit cincle que tu nous évoques aujourd'hui.....
Voilà, l'idée est lancée
Bises à l'huile douce
J’admire comme tu sais toujours raccrocher une anecdote de ta vie à mes écrits. C’est sans doute le signe d’une grande connexion entre nous. Je suis touchée que tu penses à nous offrir un de tes tableaux. Une création originale, j’ai hâte de voir ça. Mais prends ton temps. Le mariage est pour le printemps. L’hiver porte conseil.
SupprimerJe t’embrasse
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Tu as eu une navigation un peu louvoyante avec ta barque, mais tu as toujours su redresser la barre à temps. Tu as même su affronter les tempêtes jargonosiques, au grand dépit de l'intéressée. Si ta barque louvoie encore, c'est pour rechercher les petites criques d'eau calme mais puissante.
RépondreSupprimerSi ton annonce n'est pas un scoop pour moi, je suis toujours heureux de ton bonheur.
Ti voglio bene n'est pas qu'une formule de civilité.
Molto baci Sorellita
Ah les tempêtes jargonosiques…quelle époque ! Que seuls mes plus anciens lecteurs doivent se rappeler…heureusement je suis sortie vivante de ce marigot, plus forte et plus déterminée que jamais.
SupprimerJ’aime bien ton image des petites criques d’eau calme mais puissante.
J’aime bien tout ce que tu dis, Blutchiamo.
Ti voglio bene anche.
Baci •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je me réjouis de votre bonheur et vous félicite! 😁❤️🐻
RépondreSupprimerMerci ma Cathy.
SupprimerC’est un grand bonheur en effet.
Bisous tout plein 💋
Moi Maîtresse j'ai la chaire de poule... Votre union, au-delà d'un bout de papier et quelques avantages fiscaux 😄, m'émeut. Vous avez ma bénédiction virtuelle, soyez heureux 😊
RépondreSupprimerMerci pour ce doux billet vivifiant, je vous embrasse tous les deux 😘
Ah, oublié les photos...
SupprimerLe petit cinclé 🫢😄 est adorable, ravie d'avoir fait sa connaissance.
Le village c'est le votre, Maîtresse ? Il est charmant.
Saint Martial le village, merci Google 😄
SupprimerMa Julie
SupprimerTu sais que je t’aime toi ? Ça me fait plaisir d’avoir ta bénédiction. Même virtuelle c’est top.
Merci pour ta fidélité, ta fraîcheur ton enthousiasme.
Ravie de t’avoir présenté le petit cincle. C’est un oiseau que j’ai appris à aimer dans un moment de grande bourrasque émotionnelle. Il y a longtemps…
Je t’embrasse.
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Oui le lac de Saint Martial est une splendeur. J’y avais passé quelques jours merveilleux il y a deux ou trois ans. C’est en Ardèche et ça vaut vraiment le détour.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Oui, ma Maîtresse, je le savais déjà. Puisque moi aussi je vous aime bien 😊😘
SupprimerJe suis extrêmement content d’avoir de vos nouvelles. Vos absences de plus en plus longues me font toujours craindre le pire : que vous abandonniez vos lecteurs.
RépondreSupprimerIl n’en est rien, dit que je suis. Je vais me concentrer sur cette belle parole : « se réjouir quand rien de fâcheux n’arrive, plutôt que de trembler de la peur que le bonheur ne dure pas »
C’est une phrase qui résume tellement bien votre philosophie de vie.
Merci très chère pour ce texte encore une fois plein de vie et d’espoir.
Cela fait beaucoup de bien.
~L~
« Idiot que je suis » voulais-je écrire.
SupprimerVous idiot ? Ce n’est pas vraiment le mot qui me vient quand j’évoque vos commentaires toujours élogieux fins respectueux. Rien que pour cela je n’abandonnerais mes lecteurs qu’avec beaucoup de difficulté et de peine. Mais on n’en est pas là !
SupprimerMerci d’exister cher Lorenzaccio.
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Chère Célestine,
RépondreSupprimerJ’ai souvent voyagé avec vous qui aviez accepté de me suivre sur mon char volant. Vous vous êtes arrêtée avec moi dans des endroits étranges. Vous erriez un peu en ce temps là ….tout en marchant d’un pas sûr.
Vous avez ouvert pour moi quelques belles parenthèses…qui se sont refermées d’aussi belle façon qu’elles s’ouvrirent. Et puis un jour mon char est passé au dessus d’une maison silencieuse et j’ai compris que vous aviez jeté l’ancre et posé votre sac dans un bel endroit, que vos rêves s’étaient posés à l’endroit qui les attendait.
Alors, tout en regrettant la campagne de voyages au dessus des nuages, j’ai su qu’il fallait conserver de ce temps le souvenir ému d’une belle amitié qui se prolongera au delà du temps et à travers les mondes.
Aussi, belle dame, qui avez fait rêver plus d’un de vos lecteurs, je vous souhaite le meilleur de tous les avenirs auprès de celui qui a su donner un nom à vos rêves.
Je vous embrasse et ,si parfois vous repérez mon char dans le ciel, faites-lui juste un signe…je le verrai toujours.
HSCB
Wahou ! Bravo ! toutes mes félicitations et tous mes voeux de bonheur !
RépondreSupprimerHeureux sera l'homme qui t'épousera bientôt, Célestine que j'ai appris à connaitre à travers ce blog, tu mérites et as largement gagné de t'envoler au pays de la félicité.
Ton secret n'est-il pas de chercher en toi toujours le meilleur, de formuler les chagrins et les peines , mais aussi les joies, les nostalgies, de ne pas tricher avec la vie, de la regarder bien droit dans les yeux, et puis le travail que tu as accompli en écrivant ce blog, tous ces articles, tous ces débats, toutes ces confidences n'ont pu que te mener vers plus d'humanité.
Moi aussi je me suis découvert oreille, et des gens viennent me raconter parfois des histoires plutôt intimes, la vie profonde, sur une aire d'autoroute, dans un train, mes voisins.....je ne sais pourquoi j'attire les confidences, faut dire que j'aime écouter les gens , pas quand ils parlent politique, mais quand ils parlent d'eux-même .
Bravo, Vive la future mariée !
Ton chemin de vie t'a mené jusqu'à ces préparatifs de mariage : félicitations !
Quelle-s belle-s nouvelle-s!
RépondreSupprimerQuand j'aurai soufflé les cent bougies de mon gâteau d'anniversaire, l'échotier me demandera « Monsieur Yves – ici, ils m'appellent "Monsieur" – quel souvenir marquant retenez-vous de ce siècle passé ? », je lui répondrai « Je n'ai jamais vu le cincle plongeur, mais... », après avoir essuyé une miette du Forêt noire à la commissure de mes lèvres, j'ajouterai « je connais une femme qui l'a vu ! »
RépondreSupprimerCincle plongeur et vœux de bonheur.
Comment ne pas se ressourcer auprès de vos trois petites fées, qui incarnent la magie de l’enfance - vous qui avez consacré votre passion à éveiller des cœurs d’élèves - Vous êtes aussi magique que votre plume qui sait si bien faire de la vie une belle et grande histoire d’Amour! Alors je me réjouis avec vous de cette belle annonce qui sera le scellement de deux cœurs qui savent avec intelligence traverser ensemble le kaléidoscope des couleurs plutôt lumineuses qui accordent les violons de l’existence.
RépondreSupprimerMerci pour ce nouveau joli billet .
J’ai oublié de signer mon post ci- dessus. Brigitte la Vosgienne
RépondreSupprimerAlors comme ça tu vas lier ta vie à un type qui n'a pas de "gants isabelle" si de veste grise ?
RépondreSupprimerEn plus il ne met même pas un genou à terre, signe indubitable qu'il est face à la déesse qu'il a attendue toute sa vie ?
Tu es d'une indulgence coupable !
Achète un fouet tout de suite !
Et au fait, as-tu dit "Oui mon chéri, je te suivrai au bout du monde, où tu iras j'irais, ton peuple sera mon peuple, ton dieu sera mon dieu !"
Bref, tous ces trucs qu'on dit et qui prouvent bien que l'amour fait de sacrés trous dans l'entendement.
Mais c'est tellement chouette le bonheur, le plus difficile c'est de ne pas en prendre l'habitude, ça le gâche...
Je t'embrasse ma grande.
Très heureux d'apprendre la confirmation de ce projet de mariage dont tu m'avais dit précédemment qu'il était « dans l'air ».
RépondreSupprimerC'est sur la teneur globale de ton billet qui m'a fait beaucoup de bien que je vais m'attarder. C'est chaque fois ce sentiment de présence, d'éveil et d'attention à tout ce qui vit autour de toi. C'est parfois difficile, voire douloureux, mais c'est de plus en plus ouvert sur la beauté des êtres et du monde avec l'espérance au cœur.
« Me réjouir profondément quand rien de fâcheux ne m'arrive. Au lieu de trembler de la peur que le bonheur ne dure pas. » Quel enseignement fort dans cette phrase ! Et je m'y retrouve. Un peu comme un appel. À mon âge avancé j'ai encore cette crainte que le pire m'attend quelque part. Qu'il revienne. Que malgré mes efforts d'une part et mes abandons confiants d'autre part, je finisse quand même par perdre cette « foi dans la vie », qui pourtant ne fut jamais absente. C'est moi qui, à chaque fois, se comporte en « homme de peu de foi ».
Au final, c'est ce passage qui m'a redonné la respiration du cœur. Alors merci. D'autant qu'il faut y ajouter le réalisme dont tu sais faire preuve « un rien peut briser le charme évidemment ». J'ajouterai : heureusement, un rien peut le rétablir.
Je t'embrasse, chère amie.
Félicitations tout simplement !
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