21 avril 2020

Les belles âmes






« Discerner la beauté d’une chose 
est le plus grand raffinement que l’on puisse atteindre »
Oscar Wilde



La beauté...il faudrait déjà quatre heures pour en définir quelques contours, qui resteraient flous pour la plupart. Et vous tomberiez tous de votre chaise, cernés par un ennui profond. 
Accordons-nous à dire que la beauté d'une chose est ce qui nous fait du bien. Aux yeux. Aux oreilles. Au coeur. Au fond de soi. 
La courbe d'une ligne, l'harmonie d'un ensemble. Une sorte d'évidence qui nous remplit.
Ce quelque chose de subtil qui nous libère et nous donne envie d'y revenir. Incitant en nous un besoin de contemplation et de plénitude.

Plus difficile est de parler de la beauté des âmes. Les mots, les actes sont alors les vents porteurs de cette beauté impalpable, qui fait dire de quelqu'un : 
« C'est une belle personne ». On sait bien que les canons esthétiques ne sont pas pour grand-chose dans ce fleurissement de la personnalité, cette expansion des qualités humaines qui nous font trouver beau un être. Peu importe les rides, les grosseurs, les difformités. Peu importe ce qu'il possède matériellement. Ce qui compte, c'est la flamme qui brille dans le creuset. La chaleur du regard, la bienveillance des mots. Cette énergie positive qui dégage une tendresse profonde pour les faiblesses et les failles d'autrui. Cette bonté qui ne juge pas, qui ne tranche pas. Qui exprime sans imprimer, qui passe sur le cours des choses à pas de papillon. En ayant toujours l'air de s'excuser de déranger. 
Ou alors, une force tranquille de marcheur d'altitude, qui donne un rythme à la cordée sans jamais se mettre en avant. Un maître d'âme, qui guide sans brimer, qui indique sans démontrer.

Nous sommes tous peu ou prou des hérissons de Schopenhauer. Nous recherchons la chaleur, le contact des autres pour combler un manque existentiel. Attirés souvent par des choses un peu nébuleuses que nous ne savons expliquer. Sauf par ce besoin irrépressible de rapprochement, d'effleurement, de partage. Mais nous savons aussi qu'un contact trop rapproché, surtout quand il s'est établi à l'aveuglette et sans prudence, peut nous blesser. Nous ne savons pas toujours discerner la vraie beauté derrière les artifices enjôleurs et les mots de carton-pâte. Nous nous laissons séduire.
Pauvres hérissons condamner à trembler, soit de froid, soit de souffrance. 
Mais la vie nous offre d'apprendre.
La sagesse, ou son autre nom plus moderne, le bonheur,  résident sans doute dans ce fragile et délicat équilibre : privilégier la relation qui ne nous blessera pas. Parce qu'elle lissera ses piquants et nous permettra de garder un petit espace bien à soi.
Les belles âmes sont de celles-là. 
Elles subliment leur conscience au monde, et la nôtre. Nous évitant la peur du futur, ou le refuge dans la nostalgie ou le regret qui faisait dire au poète :
« Mon penser est bizarre et mon âme insensée
Qui fait présente encor’ une chose passée.  »
Je suis entourée de belles âmes. Elles se reconnaîtront à ma lecture.
•.¸¸.•*`*•.¸¸






Pour l'atelier du Goût, avec l'image de l'artiste russe Gueorgui Pinkhassov et la phrase en excipit d'Agrippa d'Aubigné. 

86 commentaires:

  1. La "belle âme" est surtout faite d'indulgence et de courage.
    Être impitoyagle est la position la plus confortable qui soit.
    C'est probablement pour ça qu'on trouve plus facilement des jurés et des juges que des médecins et des infirmières...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certes. Mais est-ce vraiment lié au métier de la personne ? Il est certain que la proportion est sans doute plus importante dans les professions humanitaires. Mais pas que.
      L'indulgence et le courage sont des qualités intrinsectes, comme dit l'entomologiste... ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. @ Goût-des-autres
      Être juré d'assises est une épreuve redoutable, on y rencontre bien pire que la mort par un virus. Je connais une femme jurée pour qui il a fallu bien des mois d'antidépresseurs à la suite de cette aventure obligatoire. Je connais aussi des magistrats présidents d'assises, mais eux, ils ont appris à se vêtir de masques impassibles, de robes protectrices, de distances codées. C'est nécessaire pour ne pas tomber dans l'alcoolisme…
      L'horrible de l'ordinaire est parfois difficile à supporter.

      Supprimer
    3. @alainx
      Pour avoir écercé la charge à une époque où le massicot était en service, je peux te dire que si beaucoup de jurés -dont moi- se sont sentis écrasés par la responsabilité, au cours de toute la session car j'ai eu la malchance d'être désigné et non récusé, de nombreux autres auraient volontiers passé au massicot un type pour le vol d'un poste à transistors ou d'un sac-à-main...

      Supprimer
    4. c'est une expérience qui m'a marquée à vie, moi aussi!
      mais c'est vrai qu'il y avait parmi nous un type qui se prenait pour Sherlock Holmes et tenait dur comme fer à sa propre version du crime... en pêchant ici et là dans les témoignages et dans l'enquête de police ce qui convenait à son propre scénario...

      Supprimer
    5. J'ai été jurée dans une session d'assises.
      Moi aussi ça m'a marquée pour la vie. Et je ne me sentais vraiment pas à l'aise dans le rôle de juger les actes d'autrui...
      J'avais écrit quelques billets sur cette expérience en mai 2017...
      Dont « Chemins de vie »
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    6. Les procès d'Assises peuvent être surprenants.
      En 1919, Raoul Villain, l'assassin de Jean Jaurès avait été acquitté par le Jury.
      Il faut croire que la défense avait mieux choisi ses jurés.
      Jaurès était une belle personne exemplaire...
      Baci Cara

      Supprimer
  2. Le commentaire du Goût vient de me faire rire, il faut croire que je vous ai compris.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je souris avec toi, chère Heure Bleue.
      Il doit avoir un don, mais chut ! Pas trop fort, il pourrait prendre le melon...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  3. Entourée de belles âmes ! Tu en as de la chance ! Ou tu embellis le monde...
    Les deux ?
    Bon, bisous !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai la chance d'avoir compris comment faire le tri, et s'entourer de belles personnes.
      C'est un long chemin...
      Quant à embellir le monde...Je crois qu'il en a bien besoin.
      Bisous Boss
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Avec le don que tu as d'embellir le Monde, il ne faut pas que tu restes terrée chez-toi !

      Supprimer
    3. ❤️Merci Blutchiamo
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  4. Un petit tour par chez toi pour se sentir bien à tes lignes... oui, avec le temps, on sait quelles sont les personnes négatives, celles qui nous font du mal. Mais avec le temps seulement... avant, on de fait un peu mal aux ailes et parfois très mal à l'âme. Bisous ma belle prend soin de toi, de ton âme mais pas que

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Avec le temps, c'est vrai... surtout quand on a une sensibilité un peu exacerbée.
      Heureusement, un jour, on arrête d'avoir mal aux ailes, et on s'entoure de douceur.
      Je tâche de prendre soin de moi, merci ma Brizou.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  5. Bonjour Célestine,
    j'aime ta conception de la beauté...
    Bises
    Mo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ton jardin est un havre de beauté, et contempler tes fleurs, cela fait beaucoup de bien !
      Bisous Mo
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  6. Les belles âmes sont comme les sources secrètes, elles offrent leur fraîcheur et leur simplicité avec discrétion mais avec tant d'ardeur qu'elles inondent de paix et de bonheur leur entourage...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que c'est bien dit tout cela...Imagé et poétique, juste comme j'aime.
      Merci Marie
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  7. Je connais une belle personne répondant au doux nom de Mademoiselle Troussecotte...
    La fréquenter me donne toujours autant de raisons d'apprécier toutes les beautés qui sont en elle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une réassurance qui me fait du bien et me comble.
      Dans ces périodes troublées, le phare reste droit dans la tempête.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  8. Je suis perdu : le hérisson de Schopenhauer, il fait la même chose que le chat de Schrödinger, c'est à dire qu'il respecte la loi de Murphy et retombe du côté du beurre mais avec élégance quand on lui a attaché une tartine sur le dos avant de le balancer du 1er étage jusqu'à la loge de la concierge de Mme Barbery ?

    ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais non, tu as très bien analysé la situation au contraire !
      Et n'oublions pas que Mme Barbery, avec élégance, a tué le général Dourakine avec un candélabre dans le salon.
      Mais ça, c'était avant.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  9. Coucou. C'est le marcheur d'altitude qui me parle dans ton texte... allez savoir pourquoi. Enfin, si je sais, parce que lui, même s'il marche, ne nous fait pas marcher. Contrairement à bien d'autres confortablement statiques. ;-) Bises alpines... de loin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien vu ma dédé !
      Je savais que ce marcheur-là te parlerait. ;-)
      Bisous de loin chère frangine de neige
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  10. Les belles âmes me font rêver sans s'en rendre compte, sans que je les découvre vraiment.
    Elles nous apportent le bonheur, le vrai, celui dont nous devinons l'origine une fois qu'il est reparti.
    C'est une épaule confortable, c'est une main tendue, c'est un sourire généreux.
    C'est un cœur qui donne secrètement, sans jamais prendre, d'un geste simple.
    Bises du soir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La générosité est une de leurs qualités, c'est vrai. De nos jours, on soupçonne souvent les gens d'être intéressés quand ils donnent.
      Une épaule, une main, un sourire...ça n'a pas de prix.
      Bisous de la nuit
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  11. Ton texte, lu et relu lentement pour mieux en extraire le suc, m'a fait voyager. À l'intérieur de moi comme au dehors, dans le temps présent comme dans le passé. Du futur à vivre je n'ai retenu que ceci, qui ma fait longuement observer le sens de ces quelques mots : « Nous évitant la peur du futur ». Et là je me suis dit qu'irrémédiablement je ne pouvais plus être du côté des "belles personnes" ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cher Pierre
      Tu sais très bien que je te considère comme une belle personne. Et aussi comme un ami. Alors je ne sais si c'est de l'ironie, de l'humour ou si tu es sérieux, mais j'avoue que déconnecter ma petite phrase pour en faire le sujet principal, ça me choque un peu. Et même, ça me fait de la peine.
      Je comprends bien sûr ce que tu veux dire, je connais tes préoccupations depuis longtemps. Cependant, laisse moi simplement te dire que ce n'est pas parce que l'on se préoccupe de l'avenir que l'on en a forcément peur. La peur, quand elle prend sa source dans des projections mentales, est un sentiment paralysant qui empêche de réfléchir.
      J'ai assisté ces jours-ci à des démonstrations de ce qu'une peur entretenue et amplifiée peut provoquer de comportements irrationnels. C'est fascinant. Je ne sais même pas comment un être humain peut en arriver à une telle navrante infantilité... Des gosses ayant peur du loup, voilà ce que j'ai vu.
      Eviter la peur du futur, pour moi ne signifie pas se mettre des oeillères et faire comme si tout allait bien.
      Mais simplement prendre la pleine mesure de ce que nous sommes en capacité de faire pour changer les choses, et de ce qui n'est pas de notre ressort. Et surtout, se préparer mentalement et dans ses actes, à un changement inéluctable, afin que de ne pas tomber totalement des nues quand on sera au pied du mur. Mais nous en avons parlé cent fois.
      C'est en ce sens que je parle d'éviter la peur du futur : en étant pleinement conscient de ce que nous avons et devons préserver, à l'instant présent, chaque jour.
      Bon je ne suis pas certaine de réussir à te convaincre que tu fais partie de mes belles âmes. Mais j'aurai essayé. :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Oups... il semble y avoir un malentendu si ce que j'ai écrit t'a peinée. Non seulement ce n'était évidemment pas mon intention, et je n'ai même pas imaginé que ce puisse être le cas, mais en plus... ce petit accroc blessant tendrait à m'éloigner de ces "belles âmes" dont tu parles. Décidément, je m'en ressentirais presque doublement mis à l'écart : d'abord de moi-même et ensuite par toi :)

      Reprenons :
      J'admets tout à fait que tu me considères faire partie de ces belles personnes et j'en suis vraiment honoré. Ému, même. C'est ta perception de moi. Celle que j'ai de moi peut-être différente et, à la limite, je pourrais sentir ton appréciation imméritée (je le dis à titre d'exemple, pas comme ma croyance).
      Donc je n'ai pas « déconnecté » ta petite phrase : elle est venue s'imposer dans la lecture que je faisais de ton texte. Pour tout dire, j'ai d'abord voulu écrire comme seul commentaire un simple "Oui". Ce mot, tout seul, pour signifier mon acquiescement presque total à l'ensemble de ton texte, ligne par ligne et mot à mot. Sauf que cette petite phrase est venue me titiller, me mettant face à ce qui est un réel questionnement dans ma vie intérieure actuelle : ai-je le droit d'emm... les autres avec mes préoccupations sur le devenir du monde ? Tu le sais puisque nous en avons souvent parlé et que les rares fois où j'écris je ne fais que tourner autour de ça : dire ou taire ?

      Donc je le dis clairement : non seulement l'avenir me préoccupe mais très clairement je suis inquiet, extrêmement inquiet, de ce qui va "nous" tomber dessus. Ce n'est peut-être pas de la peur au sens littéral mais plutôt quelque chose comme de l'effroi (imaginer ici "Le cri", de Munch). Ce qui ne m'empêche aucunement (quoique...) de vivre l'instant présent et de m'en émerveiller. Et même d'être plutôt heureux (serait-ce le bonheur dont tu parlais récemment ?). Mais toujours avec cette conscience que... la mort à grande échelle approche à grands pas. Je ne parle pas de la mort des gens (quoique, là encore...) et encore moins de la mienne, mais de celle du monde que nous connaissons, de notre cosmogonie. Des animaux, des forêts, des plantes, des insectes, de certains rêves et idéaux humains et personnels. La mort immense, en quelque sorte. Celles que d'autres nomment "la 6eme grande extinction du vivant", qui n'est autre que la première méga-extermination humaine.

      Bref... me voilà à parler ENCORE de ce dont je ne veux pas parler ;)

      Mais tu le constates, je pense, cette grande inquiétude n'est absolument pas une peur irrationnelle. Tout au contraire : c'est la raison qui me conduit à concevoir l'ampleur de ce qui s'annonce. C'est pourquoi je n'ai pas "peur" mais me considère comme "lucide" (et finalement c'est un peu effrayant, la lucidité...).

      (1/2)

      Supprimer
    3. (2/2)

      Mais tu le constates, je pense, cette grande inquiétude n'est absolument pas une peur irrationnelle. Tout au contraire : c'est la raison qui me conduit à concevoir l'ampleur de ce qui s'annonce. C'est pourquoi je n'ai pas "peur" mais me considère comme "lucide" (et finalement c'est un peu effrayant, la lucidité...).

      Re-donc, je n'ai pas extrait une seule petite phrase pour te faire de la peine (rhôôô !) mais cette petite phrase est venue percuter l'image des "belles personnes" que tu décrivais si bien. Et peut-être ai-je ressenti l'impérieuse nécessité de formuler le trouble qui prenait place dans mon esprit, pris en contradiction (ou en "dissonnance cognitive", peut-être) entre le souhait de faire partie des "belles personnes" (défi prétentieux, assurément) et le fait qu'être moi même ("être vrai") pouvait me conduire à être exclu de ces personnes-là par le simple fait de ne pas cacher mon inquiétude... tout en sachant qu'elle peut avoir un effet "contaminant" et susciter, effectivement, de la peur. Je t'avoue que c'est une situation difficile à vivre intérieurement. Fort heureusement je connais suffisamment de personnes ayant cette dérangeante lucidité pour pouvoir partager ensemble notre difficulté commune à aborder ce thème avec nos proches et amis.

      Mais à te lire je comprend que tu parlais d'autre peurs (dont celle du loup, hi hi).

      Bon, je ne sais pas vraiment pourquoi, malgré d'évidentes similitudes, nous achoppons régulièrement sur nos différences par rapport à ces sujets mais je suis sûr que ces petites frictions nous sont respectivement utiles.

      Merci de m'avoir rassuré sur mon élection à ton Panthéon des "belles âmes" :)

      Je t'embrasse.

      Supprimer
    4. Merci pour ton immense réponse, Pierre.
      cela va te paraître sans doute incongru de la part de quelqu'un qui a cessé toute activité professionnelle, et de surcroît pendant une période de confinement où l'on est censé tourner en rond et s'ennuyer, mais il me semble que j'ai de moins en moins le temps de bloguer.
      Sans doute ai-je reporté sur d'autres priorités l'attention et le temps que je prends en général pour mes lecteurs. Un rapprochement quasi quotidien de cette nature si belle en ce moment, et un investissement personnel très fort dans des travaux physiques et manuels, autant dire que je ne m'ennuie pas une seule seconde.
      Tout cela pour te dire que même si ma réponse n'est pas à la hauteur de la tienne, sache que j'ai compris l'essentiel de ce que tu y exprimes. J'attendrai d'être face à face avec toi (ce qui finira par arriver) pour que nous discutions vraiment concrètement de ce que tu fais pour vivre cet « effroi » (c'est ton mot) au quotidien. La lucidité qui a peu à peu remplacé chez moi l'optimisme béat refuse néanmoins de me laisser envahir par un sentiment d'effroi. Nous achoppons, sans doute parce que très égoïstement, j'ai envie de profiter de la vie (au sens biologique, c'est à dire de ce moment où je suis vivante et qui ne reviendra plus) J'essaie de transmettre autour de moi des messages allant dans le sens de la prise de conscience. C'est sans doute dérisoire.
      L'existence est si courte...Toi tu ne sembles pas affecté par cela. J'aimerais que tu me dises comment tu fais.

      Je t'embrasse de même.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  12. Il nous faut pas mal de temps pour apprendre à faire le tri, parce que l'on apprend aussi de ses erreurs... Avec cette lucidité que l'on peut appeler de la sagesse, on fini par se rendre compte de ce que l'on ne veut pas ou plus.
    La principale difficulté est que personne ne porte d'étiquette sur son front qui permettrait une éventuelle identification. On ne peut se fier qu'à soi, et comme une difficulté supplémentaire, l'identification d'une belle âme ne se codifie pas, pas plus qu'il existe un système de décodage universel. Chacun décode à sa façon, selon son expérience.
    Il me semble, qu'il ne peut, y avoir que l'expérience de la vie, pour y parvenir...
    Cette expérience ne tombe pas du ciel, la grosse difficulté réside dans le fait qu'avant de percevoir le feu intime, enfin, j'veux dire l'incandescence au fond du creuset, l'être humain est d’abord ébloui par ce feu d'artifice, qui en met plein les yeux, de ces couleurs chatoyantes, de ces détonations sainte-barbesque qui tachicardent et qui inonde notre cerveau de signaux éclectiquement chargé de ions positifs. Le brasier dans lequel cela nous plonge nous empêche de décoder objectivement. Pourrait-il en être autrement ?
    La nature a mis au point ce système infaillible pour assurer la pérennité de l'homme, au détriment de passer à côté des belles âmes. D'ailleurs, la nature, elle s'en moque peut-être, des belles âmes ! Dans tous les cas, personne n'a jamais eu la notice d'utilisation, et je trouve que lorsque une belle âme en rencontre une autre, eh bien Célestine, c'est beau. Simplement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ta phrase « personne ne porte une étiquette sur le front ».
      Chacun porte sur lui les signes de ce qu'il est. Seulement ces signes sont subtils, et n'apparaissent qu'à ceux qui exercent leur sixième sens. Combien de fois me suis-je dit « celui-là (ou celle-là) je ne le (la) sens pas »
      Et puis j'ai fait taire ce feeling et je me suis fourvoyée dans une relation qui s'est avérée toxique. Désormais, je fais confiance à cent pour cent à mes ressentis, même si cela ne fait pas très « rationnel ».
      Et ainsi, le tri se fait beaucoup plus naturellement, et sans heurts. je reste précieusement à l'écart des personnes que je ne « sens » pas, et tout se passe beaucoup mieux qu'avant.
      C'est sans doute ce que tu appelles très justement « l'expérience de la vie »
      Bisous tardifs !!!
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Quand je parle d'étiquette sur le front, je veux dire par-là, que les choses ne sont pas aussi claire qu'une étiquette où cela serait mentionné. C'est vrai que tout est plus subtile que cela... J'aime bien me fier à ma première impression, elle est très souvent la bonne, et tant pis si cela ne fait pas très "rationnel". La nature ne nous a pas doté de ce "sixième sens" pour rien... D'autant plus, qu'il s'avère très utile.
      L'expérience de la vie fait que ce sixième sens devient plus aiguisé.
      Bises encore plus tardives !!!

      Supprimer
    3. Entièrement d'accord avec toi.
      Ce n'est pas rationnel, mais c'est pourtant extrêmement efficace, quand on veut bien être attentif à ses ressentis...
      On dit donc la même chose mon cher Didier
      Bisous et encore merci pour ton cadeau, je le regarde avec beaucoup de tendresse chaque jour...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  13. Les belles âmes nous sont indispensables, je pense, pour vivre aussi en paix. Et la beauté des choses est tout aussi importantes.
    Bonne journée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est vrai que certaines personnes nous procurent, à leur contact, une immense sensation de paix et de sérénité.
      Et quel bonheur cet apaisement !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  14. chère Célestine, grâce à toi je découvre que Schopenhauer élevait des hérissons : sans doute pour ne pas éparpiller les pages fiévreusement écrites dans la journée...
    ou pour tout autre chose.
    quoi qu'il en soit, voilà, ma journée est faite et le hérisson - emblème de la belle âme - la gouvernera.
    merci
    Jérôme-dit-Carnets

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Toi qui sais tant de choses, je suis heureuse de t'avoir appris quelque chose !
      Merci de ton passage qui a l'élégance du hérisson (si je puis me permettre ce plagiat honteux) ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Merci Célestine ; tu sais, je suis très faible en Schopenhauer ;)
      ton hérisson m'a donné l'envie d'écrire un petit truc hérissonnien pour les plumes d'Asphodèle/Emilie

      Supprimer
    3. Ah c'est une très bonne idée, cher Jérôme !
      Je vais m'empresser de te lire.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  15. Pour le contact, si essentiel, il faudra attendre. Un peu. Beaucoup ? J'ai du mal en ce moment avec la chaleur éteinte des regards tombants lors des téléconsultations. Le lien ne se fait pas. Et je suis en manque comme pas possible de relations humaines... Marre du corps à corps avec les écrans, des échos de voix en différé léger qui froissent la spontanéité des échanges. Ton texte est comme toujours d'une extrême pureté. Il fait naître cette sensation de manque. La question n'est pas d'avoir envie de changer. Nous n'avons pas le choix. Nous mutons vers un fonctionnement radicalement différent de notre société. J'essaie d'aller dans le sens du courant. Je dois me laisser noyer avant de remonter d'un vigoureux coup de pied. J'en suis à espérer que le sol au fond n'est pas que de vase. Sinon, ça risque d'être difficile ! Les belles âmes des patients me font tellement défaut... Bises à toi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je comprends. Je me le dis chaque fois que je vois les caissières, les vendeurs, barricadés derrière leurs vitres de plexiglas, leurs masques et leurs heaumes en plastique...
      La mutation de notre société débouchera sur un mieux, espérons-le...
      De tout coeur avec toi dans ta lourde charge.
      Question subsidiaire : as-tu en tendu parler de la provotella ?
      Gros bisous Céline
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Une amie m'en a touché 2 mots. La piste du microbiote intestinal est intéressante, mais pas seulement pour lutter contre les infections. A suivre, donc ! :)

      Supprimer
  16. Les belles âmes se font discrètes. Elles chantent la vie a capella et murmurent des mots toujours apaisants. Elles rayonnent toujours la douceur et la compréhension. J'en ai connues quelques unes. Elle m'ont beaucoup apporté!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime beaucoup 'expression : « elles chantent la vie a capella »
      Merci daniel, je crois que tu fais partie de ces belles âmes mais chut ! Tu es trop modeste pour le reconnaître...
      Et toi aussi, tu m'apportes beaucoup dans ma pratique quotidienne de la méditation.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  17. Ne soyons pas présomptueux, mais c'est vrai que quand les traits du visage ne sont plus ce qu'ils étaient il serait souhaitable de cultiver encore davantage en soi la bonté du coeur qui est une beauté si attachante !
    Partageons les bonnes et les mauvais moments, trouver un peu d'amitié et tenter d'enjoliver le quotidien, offrir ce brin de muguet qui pousse au pied du rosier Ghislaine de Féligonde, voir un regard s'éclairer, cela fait tant de bien !
    Je t'embrasse Célestine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel nom incroyable a ce rosier ! On dirait un personnage de roman du XVIII° siècle !
      Merci de me l'avoir appris, douce Marine
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  18. Je suis un hérisson en ce moment ... Je me recroqueville et me cache non pas pour éviter d'être blessée mais pour retrouver en moi la patience et la bienveillance envers les autres mais surtout envers moi même. On me dit souvent que je suis une belle personne, une belle âme ... Mais de moi à moi je ne le sais pas. C'est mon travail en ce moment si particulier. Savoir et reconnaître ces qualités que je vois chez les autres et qu'en toute humilité je pourrai peut être enfin voir en moi. Retrouver cette force tranquille qui fait que sure de soi l'on peut donner sans compter.
    Assurément tu fais parti de ces belles âmes petite sœur. Bises parfumées de tendresse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis passée par ce travail de reconnaissance de moi-même, moi qui avais une estime de moi assez limitée...
      Alors sache que depuis le début, je te comprends, je te soutiens et je t'encourage à continuer. la frce tranquille, la sérénité, l'apaisement arrivent, même si les épreuves ont été très dures.
      Merci grande soeur pour tes bisous tendres. Je t'envoie les mêmes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  19. Bon ok la beauté, quatre heures, les belles âmes, les beaux mots et la poésie tout ça... ça doit avoir une sacrée gueule c'est entendu. Mais une belle âme avec un beau cul ça à tout de même une sacrée allure !!

    Bleck

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avoue qu'envisagé sous cet angle...
      Il ne tient qu'à toi de vérifier sur pièce...mais je n'insiste pas, tu pourrais commencer à trouver ça lourd ! 😛
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  20. Nous sommes en phase aujourd'hui encore. la talentueuse et habile George Sand voulait absolument que " la beauté de l'âme l'emporte sur la beauté physique ", il n'en demeure pas moins que le plus bel esprit n'arrive jamais à éradiquer l'aspect éphémère de l'apparence. C'est en ce sens du reste que les traits du visage les plus parfaits, changeant au gré des émotions et autres évènements attestent comme le suggérait en quelque sorte Stendhal de la promesse du bonheur : le message divin par excellence...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Stendhal, George Sand...tu as des références très littéraires ma miss...
      Mais la beauté est tellement subjective...
      Et moi je crois quand même que l'esprit perdure quand la beauté physique passe...
      (on se rassure comme on peut) ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. A 20 ans, on a la tête héritée de sa génétique
      A 40 ans, elle est façonnée par notre façon de vivre
      A 60 et plus, on a la tête qu'on mérite. La surface a perdu de son lustre pour faire place aux rides de caractère. L'âge devient le révélateur de l'âme.
      Il y a des vieux tout ridés, tout cabossés qui gardent une bonne tête. Ca doit venir du feu qu'ils ont gardé dans leurs yeux.
      Ti bacio Cara mia.

      Supprimer
    3. A 60 ans, on fait partie des vieux pour le corona mais on beaucoup trop jeune pour la retraite...
      Va comprendre...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  21. Discerner la beauté partout dans l'univers, y compris au milieu des trous noirs,
    est le plus grand développement de soi que l'on puisse atteindre

    Voilà la conclusion à laquelle j'aboutissais ce matin après avoir medite sur ton beau billet comme sur diverses videos récemment découvertes.

    Pour commencer j'aimerais partager celle-ci :

    https://youtu.be/Yya-rNwuxncTchaikovsky est un de mes compositeurs préférés, et particulièrement dans ce concerto pour piano et orchestre.
    Mais l'interprètation de cette oeuvre par la pianiste Sofia Vasheruk à mon sens est d'une beauté particulière. Ce qui m'a touché c'est de voir cette pianiste vibrer de tout son être.

    Quand je regarde ensuite Anna Fedorova interpreter la même oeuvre
    https://youtu.be/hNfpMRSCFPEje omprends que ma préférence pour Sofia est très subjective.

    Quand, par ailleurs, un documentaire sur les ondes gravitationnelles me met en lumière la beauté d'un être comme Stephen Hawking, je me dis que nos sens sont bien fragiles pour voir, pour appréhender la beauté de l'univers.
    On ne voit bien qu'avec le coeur.....

    Alors je pense que le sens de nos vies individuelles toutes spécifiques serait à rechercher dans une ouverture suffisante de nos coeurs . Sortir de la caverne de nos préjugés pour découvrir ce qui nous unit dans et pour l'univers .

    Les belles âmes sont certainement bien plus nombreuses que nous ne pourrons jamais le voir.
    Mais, une chose est sûre, ce qui nous rassemble ici c'est la conviction que Fée Céleste en est une.

    Bises joyeuses

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Petrus pour ta conclusion à ce très beau commentaire qui donne à voir, à goûter et à réfléchir.
      Superbes interprètes de Tchaïkowski, je ne saurais choisir entre Sofia et Anna...
      La beauté, on le voit, n'est pas uniquement dans la jeunesse ou la blancheur de la peau. mais dans une sorte de flamme intérieure que je discerne chez les deux jeunes femmes.
      Quant à Stephen Hawking, il est vrai que la maladie l'a rendu laid, mais que son intelligence l'a magnifié.
      J'aime beaucoup ta phrase « Sortir de la caverne de nos préjugés pour découvrir ce qui nous unit dans et pour l'univers »
      En tout cas, j'aime m'entourer de gens dont je sais qu'ils poursuivent ce noble dessein.

      Bisous cher Petrus.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. 'tain Petrus , je peux plus respirer, lààààà !

      Petrus, tu viens de m'expédier au siècle dernier dans le minuscule appartement de mon enfance à Ménilmuch'. Je n'avais pas cinq ans quand j'ai été envahi, inondé par ce concerto, qui me semble bien être mon premier souvenir de musique et d'émotion. J'avais alors été rempli par tous mes pores par ce concerto, jusqu'à son goût emplissant la bouche ! Et là, en écoutant Sofia jouer Tchaïkowski, j'ai été replongé dans la douce et confiante félicité de la petite enfance, cette complétude paisible de l'évidence de la vie enfantine, une sorte de méditation instinctive guidée par la musique. Et bien que ne l'ayant peut-être plus écouté depuis mes vingt ans, ce morceau est revenu m'habiter comme alors, et j'ai découvert que malgré des dizaines d'années de séparation, non seulement je ne l'ai pas oublié mais je le connais par cœur !
      J'ai pleuré Petrus. Et je pleure encore tout en tapant (de toutes façons, depuis qu'une belle âme m'a appris à pleurer, je n'arrête plus, sans doute pour tenter de rattraper le temps perdu...).
      Petrus : là, tout-de-suite, dans l'instant de l'émotion qui me submerge, j'ai l'impression que toi, Sofia et Tchaïkowski m'avez reconnecté à ce p'tit bonhomme que j'aime tant aujourd'hui !

      Petrus, Merci !

      Sans le savoir tu viens de me faire un grand bond sur mon chemin, une sorte de reconnexion avec cette musique dont la vie m'avait éloigné. Peut-être d'ailleurs pour me mettre à l'abri de trop d'émotion(s). Et puis surtout avec les émotions de mon enfance, sur le chemin de mon entièreté !

      Est-ce un apanage des belles âmes que de susciter de telles réactions ? En tous cas Petrus, tu es ma belle âme du jour !

      Quant à Sofia !... Elle est habitée par la musique, elle la vit, c'est évident. Dans l'attention à l'orchestre, les imperceptibles sautillements sur le banc dans le tempo des temps d'orchestre, des positions de tension émotive, les expressions de son visage, la musique qu'elle chantonne ou dit tout en la jouant. Il ne serait pas surprenant d'apprendre qu'elle ne se rend pas compte de tous ces accompagnements qu'elle apporte à son jeu et qui l'amplifie !...
      C'est d'ailleurs un jeu que j'adore : débusquer les expressions corporelles inconscientes des musiciens...

      Je vous aime !

      Supprimer
    3. C'est beau ! 😍
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    4. Cher Candide, pardonne moi d'avoir été si long a decouvrir ton magnifique commentaire....
      Oui, pris entre les activités partagées en famille et celles que je partage en visioconférence avec un groupe de dessinateurs et peintres, je n'étais pas retourné avant ce jour sur mon blog.

      Je suis vraiment heureux de ce que tu m'écris là : moi l'humble messager j'ai pu te faire connaître cette belle interprétation par Sofia.
      Tout ce que tu en détailles c'est
      exactement ce qui m'a touché et m'a donné envie de le partager.

      Merci Candide de ton témoignage

      Supprimer
    5. Content de te faire plaisir, mon Petrus ! Je te devais bien ça et il n'aurait pas été honnête de ne pas dire mon ressenti ici après ma colère de l'autre fois. Qui m'a ouvert les yeux: j'ai rendez-vous avec Carine ma redoutable hypnothérapeute (redoutable par les résultats qu'elle obtient) pour travailler là-dessus.
      Ces moments de communion dans l'émotion sont rares et c'est avec déférence qu'il faut les saluer comme tels. J'ai connu un quasi état permanent de ce style avec une amie il y a quelques années. Depuis, les chemins ont divergé...

      Supprimer
  22. La beauté n'existe pas, la beauté est un ressenti n'en déplaise à ceux qui en ont établi les critères . Pour preuve qu'il est rarissime de trouver tous les critères académiques de la beauté dans un visage. La beauté intérieure est encore plus complexe . Je ne suis pas sûre que Mère Térésa, l'abbé Pierre et tant d'autres aient, comme tu l'écris, recherché " la chaleur, le contact des autres pour combler un manque existentiel.Pour terminer et ceci TRÈS SINCÈREMENT , tu es certainement entourée de belles âmes , je n'en doute pas, mais TU ES , toi même une belle âme, et j'ai eu l'occasion d'en juger

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'essaie de l'être en tout cas, chère Chinou.
      Et de regarder au-delà des apparences pour dénicher la petite flamme qui brille tout au fond.
      Tu sais comme c'est important pour moi...
      Bisous émus
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  23. Les belles âmes nous sont plus évidentes lorsque nous devenons plus sagement indépendants.Que nous nous autorisons à ressentir nos propres intuitions et impressions et ne cédons plus au pieux bla-bla ("enfin, sois gentille, c'est un garçons méritant, il n'a pas eu de chance, il pète les plombs mais il faut le comprendre, heiiiiiin"). Alors on se rend compte qu'à l'approche de certaines personnes, nous sommes calmes, at home. Et nous nous débarassons peu à peu des fardeaux qui se sont agrippés à nos basques "pour mieux te dévorer, mon enfant"..

    Baci, sorellita!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Avec ton style inimitable, tu dis juste.
      Il est vrai que cette indépendance d'esprit met du temps à s'imposer dans nos vies balisées depuis l'enfance.
      Et que nous accédons un jour à ce merveilleux stade de la vie ou l'ont tient en respect ceux qui voudraient nous dévorer ( fût-ce de baiser d'ailleurs)
      ma grand mère appelait cela « son quant à soi » dans sa grande sagesse.
      Baci bella !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  24. Les belles âmes sont discrètes le plus souvent, et ignorent qu'elles sont lumineuses, éclatantes même dans l'ombre, leur refuge....elles donnent naturellement ; ce sont de sages personnes au grand coeur qui distribuent le meilleur d'elles-mêmes.... tu les connais et elles savent également que tu cueilles et offres pour elles, en retour, tes graines d'amour, sans les compter ... comme ta flamme que tu partages équitablement, ta beauté harmonieuse de face et d'intérieur profond. Admirable dans ta perfection au plus lointain de toi. Belle d'Âme !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une très belle déclaration qui prouve que tu es toi-même une très belle d'âme !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  25. La beauté fleurit dans de nombreux domaines, quelquefois elle s'impose et éblouit, quelques autres fois, elle murmure par petites touches discrètes mais l’œil curieux la débusque... Quelle chance nous avons lorsque nous sommes en sa présence, elle se fait souvent contagieuse et nous vivifie... Merci céleste Célestine, tu mets du baume sur notre coeur en ces temps délicats. Bises ensoleillées. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel bonheur de lire ces mots.
      J'aime dispenser de la joie et de l'amour, même si ces mots font terriblement ringards, aux yeux de certaines personnes.
      Merci ma chère Plume
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  26. Les hérissons que nous sommes peu ou prou n'ont actuellement pas le choix puisque la distanciation sociale est d'au moins un mètre, voire deux !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je connais beaucoup de hérissons qui rêvent de se serrer contre d'autres en ce moment... Et de les embrasser, de caresser leur petites peaux douces de bébés hérissons...
      Ça reviendra...mais c'est long !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  27. "Je suis entourée de belles âmes. Elles se reconnaîtront à ma lecture."
    Est-ce si évident ? La discrétion et surtout l'humilité qui me semblent être des vertus cardinales de cet état permettent-elles d'en avoir conscience. Peut-on avancer en disant "Je suis une belle âme" comme "Je suis plombier" (bie-bier-bier, c'est un bô métier...) ?
    Est-on définitivement une belle âme dés lors qu'on a passé les test et reçu son accréditation, où n'est-ce qu'un état passager, diaphane, insaisissable ? Peut-être n'est-on la belle âme que d'une personne, d'une situation ou d'un instant ? C'est ainsi que s'il est arrivé que des collègues me remercient pour l'attention que je leur portais, j'avais avec d'autres de solides inimitiés illustrées de jolis noms d'oiseaux. Sans pousser la prétention jusqu'à me dire la belle âme des premiers mais peut-être plus modestement une présence positive, que pouvaient en penser les seconds ?
    D'autant qu'à supposer qu'on le soit, j'imagine que l'humilité sus-citée doit perpétuellement remettre en question cette notion...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand je disais qu'elles se reconnaîtront, c'est parce que je leur ai déjà dit, à toutes, qu'elles étaient de belles âmes.
      Ce n'est qu'une sorte de rappel qui m'a fait du bien. beaucoup de bien. Quand les temps sont troublés, on aime resserrer les mailles du manteau qui nous tient chaud.
      Mais bien évidemment, personne ne viendra jamais dire « je suis une belle âme ». C'est déjà difficile, et cela arrive parfois au terme d'un long cheminement, d'accepter l'idée que l'on est une « belle personne »...
      Alors une belle âme...Non seuls l'entourage aimant et les gens qui les connaissent très bien peuvent le dire à leur place.
      La limite est fragile entre humilité et manque d'estime de soi...
      Je suis bien d'accord avec toi...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  28. J'aime beaucoup ce billet.
    Mon père était une de ces belles âmes dont tu parles. Il me manque beaucoup.
    Bises
    Angela

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le mien aussi, assurément.
      Merci pour ton témoignage émouvant, ma belle
      Bises célestes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  29. « Comme c'est l'âme qui fait le regard et que les belles âmes sont en petit nombre, les beaux yeux sont assez rares.»
    Je trouve que cette citation de Louis-Sébastien Mercier, un écrivain du siècle des Lumières moins connu que Diderot ou Voltaire, vous convient parfaitement.
    Je vous embrasse
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne le connaissais pas en effet.
      Je vous remercie pour cette citation élogieuse. je ne suis pas sûre, pour ma part, qu'elle soit totalement juste. j'ai connu des personnes qui avaient de beaux yeux et une âme très noire...
      Bien à vous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  30. Je ne connaissais pas cette histoire des hérissons de Schopenhauer. Qu'elle est jolie ! Merci pour cette découverte.
    Quant aux belles âmes, est ce qu'une belle âme pour l'un l'est obligatoirement pour un autre ? Peut être que non, peut être que ce sont des atomes qui entrent en résonance. Ou pas.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aurais dû intituler mon billet « Mes belles âmes ».
      Parce que c'est vrai que c'est éminemment subjectif. Des résonances d'atomes, tu as raison...
      Bisous doux
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  31. Un jour je cherchais une définiton simple de la beauté car j'étais bien incapable de la formuler et un de mes Numbers me réponds: "je sais " bien présomptueusement: c'est une harmonie subtile entre ce qu'on regarde, entend, touche , la raisonnance avec notre intérieur et le déclenchement d' une sorte de bien être. Je suis assez d'accord. Les belles âmes, les belles personnes rentrent dans cette définition; encore faut il être capable d' écouter, entendre, voir, sentir.....

    RépondreSupprimer
  32. Très vrai, et bien écrit.
    On devrait peut-être imprimer ce texte dans des livres d'écoles ☺

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce serait un grand honneur... ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.