30 mars 2019

Le coeur slow


« Se dire qu'il y a, over the rainbow, 
Toujours plus haut le soleil above, 
radieux. »
S. Gainsbourg








Une touche de rose effleure de ses doigts d’aurore les plus hauts sommets. Les Aiguilles d'Arve me transpercent de leur beauté de chat. On dirait une aquarelle de Samivel. Ces quelques jours au cœur des Alpes ont une saveur d’infini. Par cette conjonction ineffable de hasards et de chances qui m’ont amenée là, sur les ailes d’un ange.
Je suis encore la même : cette petite fille qui voyait de sa fenêtre le Pain de Sucre et le Chapeau de Gendarme de son enfance, sidérée par la force minérale de ces océans de roches. Effrayée et subjuguée par leur tumulte silencieux, leurs plis torturés, comme un drap froissé par une main gigantesque. 
Dans le sac de mes délices emmêlés de désir, il y a cette pureté du ciel, et ce bleu insensé que l'on voit, incrédule, ébahi, sur les albums d’alpinisme. Un bleu presque noir. Le blanc qui dévore l’espace et emplit les yeux d’éclairs ophtalmiques. L'univers réduit à deux couleurs.
Les skieurs sont rares en cette hors-saison. Moi qui n’ai connu que les files d’attente des vacances scolaires, et le chahut des pistes surpeuplées, je les observe, étonnée : ils glissent dans la poudreuse, petits points esseulés, comme des poissons clowns aux teintes psychédéliques noyés dans le blanc absolu. Rose indien, bleu turquoise, jaune fluo. Le ski est un plaisir un peu suranné, en ces temps décadents que nous vivons aujourd’hui. Les stations de ski semblent figées dans leur philosophie des années soixante, démesures architecturales des promoteurs et culte du plaisir de l’immédiateté sans souci des lendemains…
Même si la prolifération des barres d’immeubles a été heureusement stoppée, au profit de constructions plus harmonieuses, les canons à neige, les spots de nuit, les télésièges, les dameuses et les patinoires n’appartiennent plus à notre époque où il faudrait concentrer toutes les énergies à préserver l’atmosphère et à cultiver des légumes.
Mais foin des pensées interlopes à en perdre son latin. Goûtons la parenthèse qui chavire. Le parfum des cimes. Accoudée au balcon du studio comme si c’était la margelle de ma vie, je cueille l’instant et profite du paysage avec cette fièvre de l’urgence qui ne me quittera jamais. Doucement sereine. Le coeur slow.









Musique Jane Birkin
Photos personnelles.
Merci à mon ami Claude pour le coeur slow. Délicieuse expression que je lui ai empruntée sans permission.
Pour les Plumes d'Asphodèle chez Emilie, sur le thème du Carpe Diem, il fallait inclure les mots :


PLAISIR HASARD PROFITER CUEILLIR AUJOURD’HUI LENDEMAIN ROSE SEREIN POISSON PROLIFERATION LATIN IMMEDIATETE MARGELLE DESIR DECADENT DEVORE








109 commentaires:

  1. Oh Celestine. Ce n'est pas un commentaire, c'est un aveu. A te lire le coeur est déjà un peu plus fast. Nul besoin de permission. Ce qui est à moi est à toi, comme un banc partagé. Kisses sweet Miss W. Attb.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup mon ami. J'ai aimé cette expression, au-delà de toute...expression !
      Il y a comme cela des mots, des images, des sensations qui nous traversent de leur évidence...
      Kisses my friend
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  2. ah Célestine :-) quoi que tu écrives, on reconnaît ta patte, inimitable :-)
    bon slow, je crois que je vais bientôt suivre ton exemple!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une patte de chat, bien sûr, comme les aiguilles d'Arve... ;-)
      Bon séjour alors !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  3. Slow down, et puis... en regardant les montagnes, on sent qu'elles ont toujours été là, et nous aussi. Alors pourquoi courir?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, elles ne s'envoleront pas... et elles nous donnent envie de nous poser...
      baci cara
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  4. Comment ? Quoi et qu'est-ce ? Le ski est un sport d'un autre temps ? t je dois lire ça sans moufter ? Alors que je viens de passer trois jours sur les pistes de Baqueira-Beret avec mon vieil amoureux ? Alors que j'ai pu vérifier pendant les virages et les schuss que mes genoux, retapés à l'acide hyaluronique, étaient aptes aux glissades les plus téméraires ? Bon, je ne rouspèterai pas plus longtemps, la description des sommets, du ciel était excellente, tu es pardonnée. mais que je ne t'y reprenne plus ! Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh bazar de casserole ! Un crime de lèse-mariejo...
      Je parlais dans un sens disons philosophique...Tout le monde s'accorde à dire qu'il y a urgence climatique, mais on ne fait pas toujours le lien entre nos pratiques et ladite urgence climatique...
      Et je me mets dans le lot, je te rassure...
      Bisous ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  5. J'ai reconnu le chat sur la photo !
    Pour le reste, je ne suis allé qu'une fois "aux sports d'hiver".
    Et je reste perplexe devant le fait de bouffer de l'eau et du pétrole pour faire de la neige qui normalement tombe gratos du ciel...
    Quant à remonter en télésiège les pentes pour les redescendre à ski...
    Est-ce que les gosses prennent un ascenseur pour reprendre le toboggan ? Non, ils montent les marches avec leurs petits pieds.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'imagine que monter un toboggan de cinq cent mètres avec des skis sur l'épaule, ça ne doit pas être évident...
      Cela dit, je suis aussi perplexe que toi sur les canons à neige...
      Et ne parlons pas des pistes de ski couvertes en plein désert à Dubaï...on s'énerverait...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  6. C'est juste beau. Merci pour ce petit séjour hors du monde et du temps.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup André.
      Bienvenue sur mon totem, avec plaisir.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Ça veut dire quoi "mon totem" Célestine ? kéa

      Supprimer

    3. Mon totem, c'est un endroit où je répertorie tous les lecteurs qui sont passés au moins une fois chez moi. Ainsi, ça m'évite de souhaiter la bienvenue trois fois à des lecteurs occasionnels...
      Regarde donc par ICI
      Sinon, tu as aussi un onglet intitulé « mon totem » en haut de ce blog...
      J'aime bien les gens qui posent des questions comme toi.
      Bisous Kea
      Belle soirée.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  7. Il est si chou ton coeur slow
    Tu étais par chez moi, alors...
    Bisous chère fée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oooh ! ma luciole, tu habites un bien bel endroit ...
      Je me suis régalée
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  8. Comme cela fait du bien d'avoir le coeur slow, oh oui, Célestine...
    Profite bien de ce moment douceur et de sérénité.
    Très gros bisous, ma belle Amie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avoue, cela fait du bien, de ralentir, de se laisser doucement envahir par la beauté un peu brûlante des choses...
      Je t'embrasse belle d'âme.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  9. Rien que le titre invite au rêve... la suite du texte est un enchantement...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et je peux t'assurer que vivre un rêve éveillé est un plaisir magnifique... merci Lydia
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  10. Bonjour Célestine, "Les Aiguilles d'Arve me transpercent de leur beauté de chat. On dirait une aquarelle de Samivel." Absolument, elles ressemblent à des oreilles de matous ! :-)
    Toujours très inspirée Célestine !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La vie, la nature m'inspirent toujours...
      Et il me semble que toi aussi, Biche ! ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  11. Bon ben raté pour le dépaysement...j'ai l'impression d'être par chez nous !
    Quoi qu'il en soit, j'avais complètement oublié en te lisant qu'il s'agissait des plumes, joli texte. Rien ne vaut le hors saison, pour tout d'ailleurs !
    Bises !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh désolé mon Mindounet !
      La prochaine fois, je trouverai un endroit plus exotique à décrire, rien que pour toi.
      Merci pour ton doux compliment. tu sais comme j'ai toujours aimé les Plumes...
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  12. Cela donne envie d’aller à la montagne tout de suite!
    Dommage, on part en Bretagne comme prévu!
    Bisous Célestine
    Mo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh bien tu sais quoi, Mo ?
      Je serai en Bretagne pour Pâques. Et ça va être géant !
      Bisous belle jardinière
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  13. Toujours aussi doux et poétique !
    Ah et je regarderais cet exercice d'écriture de plus près à l'occasion.
    Bises ! ✭

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci douce Landrynne.
      Tu excelleras dans cet exercice là aussi.
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  14. Pour ma part, je pars vers les pistes de ski de la basse Bourgogne... :-P
    J'en profiterai pour passer en mode Slow.

    Et puis, question montagne, rien ne vaut le Cervin, qui, vous n'êtes pas sans l'ignorer (sans erreur de double négation), et n'en déplaise aux Valaisans, est un sommet... italien.

    Molto baci Cara

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il Cervino, donc..
      Et qu'a-t-il de si exceptionnel que tu le préfères à mes Aiguilles ? ;-)
      Toi, en mode slow ? C'est possible ça ? j'aimerais bien le voir...
      Alors tu vas me dire de me translater en Bourgogne Sud, mais comme tu le sais, mon emploi du temps (que je ne qualifierai pas de sinistre) ne me permettra pas d'avoir un créneau de libre avant la fin mai...
      Molto baci caro mio.
      TVB
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆


      Supprimer
    2. Je note donc que tu seras disponible à partir de juin...
      Ti bacio forte

      Supprimer
  15. je n'ai pas pu commenter le billet de Claude et son coeur slow que j'ai trouvé génial moi aussi ! Il te va à ravir grande amoureuse et ton texte est parfait comme toujours ! Tu as raison pour la fausse neige, les remonte-machins...on s'énerverait !!! Je t'embrasse♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh moi aussi, ma belle brume.
      Parfait parfait, comme tu y vas... J'ai conscience que ma vie m'occupe de façon différente qu'avant, et que je consacre moins de temps à peaufiner mes textes...
      On ne va pas s'énerver, hein...Ce n'est pas bon pour le teint...
      Je t'embrasse aussi ❤️
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  16. Le Cœur, slow, quand tu speed encore...
    Les oreilles de chat, des pattes de velours.
    Ta plume ensorceleuse qui me fait ressentir ce que j'aime en montagnes.
    Vertige de l'altitude. Tu n'as pas rêvé trop fort...


    Dis-donc, Célestine ! Accoudée à la margelle de ta vie, il ne faudrait pas que tu tombasses sous le charme, de ton promontoire, en voulant cueillir une rose de corps fou... Le plaisir de la découverte serait immédiatement réduit à peau de chagrin. Le plaisir (encore) de se sentir comme un poisson dans l'eau, dans ton cinquième élément... quand, être si près de tutoyer les étoiles se ressent comme un désir de vivre pleinement la vie qui s'offre à toi... Ne jamais repousser aux lendemains qui déchantent parfois, ce dont tu peux profiter aujourd'hui même. C'est le meilleur que je te souhaite. Te sentir sereine dans ce monde décadent, où même le commun des mortels peut y perdre son latin. La bonne humeur dévorée par la prolifération des injustices et des inégalités patentes.
    Profite !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah cher Didier, ta plume s'affine et se peaufine de jour en jour. c'est bon de te retrouver après une (aussi longue) absence.
      Tes jeux de mots et tes clins d'oeil me sont un régal d'autant plus que je me fais rare...
      Il va falloir que je parvienne à garder l'équilibre entre réel et virtuel, entre Inspiration de la vraie vie et Oxygène littéraire. Mes deux pôles. Mon balancier...
      Bravo pour le texte. Les mots sont tous judicieusement placés. Tu es bientôt mûr pour un lancement sans filet sur ton propre blog...
      Je t'embrasse ami fidèle de mes soirs solitaires
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Je m'attendais à une plus longue absence ! Je ne sais pas pourquoi ? Quand j'ai découvert ce nouveau texte, il était tard et je n'étais pas sûr d'arriver à déposer un commentaire avant minuit... Le lendemain je devais partir de très bonne heure et la nuit serait d'autant plus courte, moins une heure...
      En voyant les mots imposés, j'ai tout de suite vu que je saurais écrire quelque chose.
      Ce texte a "jailli" d'un trait, j'en fus tout étonné, comme très souvent...
      Je ne me fais pas de souci pour ton équilibre , tu n'as pas oublié que tu es une funanbulle ? Et c'est le propre des funambulles que de maîtriser l'équilibre ;)

      Je t'embrasse en retour, mon amie du soir

      Supprimer
    3. En fait, je ne pouvais ni écrire ni trop répondre aux commentaires, alors j'ai cru bon de mettre ce petit billet de pause, sachant que de toutes façons, je devais revenir pour les Plumes et les Impromptus, à cause des dates "obligatoires"...
      J'aime trop écrire !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  17. Entre passer un bon moment sur les pistes et préserver ce lieu de toute invasion massive et destructive, je trouve que ton texte met en évidence nos propres contradictions. :)
    Cela dit, il raconte aussi un instantané de bien-être à vivre le moment présent et c'est comme une bouffée d'oxygène que l'on reçoit en retour :)
    Bises du sud, Célestine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, nous sommes des êtres pleins de contradictions...
      J'ai trop galéré à certains moments pour ne pas apprécier les bulles d'oxygène que m'offre la vie.
      même si je dois, pour cela, mettre entre parenthèses mes scrupules écologiques.
      Moi aussi je viens du sud...
      Bisous Laurence "Délice" ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  18. Jolie silhouette, Célestine !
    :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci gentille petite bestiole !
      La salutation au soleil dans ce décor exceptionnel, c'est un plaisir subtil.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Petite, petite, c'est vite dit ! :)

      Supprimer
    3. Bon d'accord, moyenne bestiole ! ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    4. Je n'ai pas osé te le dire... Heureusement que Gemini cricket y a pensé ! ;)

      Supprimer
    5. Il fallait oser !
      J'aime bien cette photo, j'étais en train de faire mon yoga devant les Aiguilles, elle est prise de loin, ça fait un flou comme sur les photos des paparazzi... (oh la fille qui se la pète déjà...)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    6. J'espère qu'il n'y avait pas de loup... ? Quand c'est flou... ;)

      Supprimer
    7. Pas de loup, et pas d'lézard !
      :-D
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆






      Supprimer
    8. Pas un chat ! même sauvage ! ;) (clin d’œil à Coluche)
      La zone...

      Supprimer
    9. Ouep. J'étais de faction à une intersection affectée à la surveillance des usagers.
      En clair, je bullais à un carrefour.
      Pas un troquet, pas une mobylette. Même pas une chaîne de vélo...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    10. Il arrive un mec qui tournait autour de moi avec un papelard.
      Il osait pas s'adresser à moi, on aurait dit qu'il avait peur !
      Voyez le genre ? Un type louche, un peu basané, voyez...
      C'était le genre de mec patibulaire tu vois, mais presque ...;)

      Supprimer
    11. Finalement y s'amène et pis y m'dit, euh... : "Pardon, missieu l'agent, s'y you pli, axecousi-moi s'y you plit. A c'que s'y you plit vous pouvi m'indiquer çui là qui li, heu... li coumissariat d'poulice al'plis proche, s'y you plit, axecousi-moi, passe qui j'y perdi mou papier d'identiti. J'voudri faire une diclaration, s'y you plit, axecousi-moi "

      Supprimer
    12. J'me suis dit : - "Toi mon p'tit gars, t'as pas la conscience tranquille !".
      J'y ai dit : - "Ouais ! Vous avez vos papiers ?".
      Il les avait pas !
      J'te l'ai emmené au commissariat !

      E X C E L L E N T...:-)

      Supprimer
    13. Oui, j'adore ce genre de délire du soir...
      Ça me met de bonne humeur de trouver quelqu'un qui joue le jeu...

      Supprimer
    14. Moi aussi, je suis tout sourire :)

      Supprimer
    15. Haha ! Moi aussi, merci pour ce moment de fantaisie. Et en compagnie de Coluche, ce n'est pas mal du tout...

      Supprimer
    16. C'est même bien ! En voilà un humoriste qui manque...! Il aurait même trop de travail.... ;)

      Supprimer
    17. Il serait ahuri, je crois... Et lui donnerait-on encore la parole ?
      Sur ces entrefaites, je vais aller voir mon pote Morphée.
      Merci pour cet intermède jubilatoire, Didier. Belle nuit, je t'embrasse.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    18. Ben moi aussi ! Je vais aller voir le même copain indien ! Heu, le même pote huron... :)
      Belle nuit, je t'embrasse aussi

      Supprimer
  19. Toujours amoureuse de ces paysages neigeux... alors, sais-tu faire du ski maintenant ? ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh bien pas du tout...mais j'ai bien marché, et même dans la neige...
      Amoureuse, il faut l'être pour accepter d'aller passer des jours dans un élément que l'on n'aime pas trop... ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  20. Te voila revenue pleine d'images et de mots superbes et délicats… je ne connais pas la montagne, trop loin, c'était un plaisir hors de ma portée et de ma bourse pendant trop longtemps. Je l'ai admirée, de loin. Mais ce que tu en montre es beau, tout simplement beau et tu la dis si bien. Bon retour au soleil ma belle

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le temps annoncé pour la semaine qui arrive risque de me faire regretter le froid vif mais ensoleillé de la montagne.
      retour du gris et du froid aigre...
      Si seulement il pouvait pleuvoir. Chez moi, on est déjà en alerte sècheresse...
      Bizou ma Brizou
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  21. Splendide ode au dieu de l'instant, ce papillon éphémère qui nous frôle de ses ailes et réveille le bonheur en nous.
    Vous glissez si bien sur les pistes immaculées de la joie de vivre.
    Je me suis une fois de plus régalé à vous lire.
    Affectueuses pensées.
    Je vous embrasse
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une bien douce émotion de lire cela, monsieur.
      Une ode au dieu de l'instant, c'est tellement bien dit...
      Merci, affectueuses pensées en retour.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  22. "Le coeur slow". Une belle expression que j'essaie de faire mienne. Mais j'ai l'impression d'être toujours à la course ces jours-ci. Alors je vais faire comme toi, aller sur le balcon et regarder les montagnes. Merci pour ces petites bulles d'oxygène que tu nous distilles avec bonheur et émerveillement. Bises alpines.
    P.S. jolie ta première photo! Elle aurait mérité d'être mise en plus grand.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai essayé, mais quand je la mets en « taille originale » elle déborde de l'écran, et ça coupe toute la partie droite...
      Alors je la laisse en « extra-large »...
      Distiller l'émerveillement, c'est un peu le job d'une fée, non ? ;-)
      Gros bisous frangine, n'oublie pas de lever le pied...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  23. Tu viens de me faire passer un bon moment, moi qui ai tant aimé skier dans les Pyrénées, puisque je vis à leurs pieds, et aussi quelquefois dans les formidables Alpes, à Flaine ou à Val d'Isère, rien de cela pour moi n'est désuet, ces grands bols d'air, de ciel, de neige incroyable, d'espaces enivrants, je l'aime tant cette montagne impériale ! J'y suis partie souvent, seule ou pas mais toujours avec joie !
    Ici c'est une vraie bergerie en vallée de Campan que nous avons trouvée et redtaurée, et je regarde passer les parapentes dans le ciel si bleu !
    Bises Célestine
    Avec Gainsbourg bien sûr pour le fun

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Evidemment, la montagne n'est pas désuète. La randonnée, respirer large, le ciel, les sommets, la neige, les grands espaces...
      C'est le côté artificiel du ski qui me gêne aux entournures...
      Et je ne parle pas du ski nordique ou de fond, qui ne demande que l'énergie des muscles...
      Je parle de tout cet arsenal d'installations qui me semblent dépenser énormément d'énergie...
      Mais je sais que parfois, le discours écologique est rabat joie...
      Bisous chère Marine.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  24. Est-ce que quelqu'un m'expliquera pourquoi tant d'émotions en lisant ton texte ?
    Toi peut-être ! Parce qu'il est question d'enfance et de « là-bas » où tu fus. Le chapeau de gendarme et le gendarme son chapeau. Et cette neige que je n'ai jamais goûtée. Et un nom de village qui a goût de berceuse.

    À moins que ce ne soit parce qu'il est difficile parfois de traverser pour aller de là à ici, avec des chaussures de skis qui ne sont pas prévus pour en faire. Et qu'il arrive que cela fasse un peu mal. Juste ce qu'il faut pour prendre la mesure d'une réalité qu'il faut bien peu à peu accepter pour ce qu'elle est.

    À moins que ce ne soit simplement que cette extraordinaire qualité évocatrice de ton écriture si intense et sensible qu'on se laisse envahir volontairement par ce qui revient de si loin qu'on en avait quelque peu perdu les saveurs.
    Merci…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je suis née dans un berceau, lové dans les montagnes, et j'en ai gardé un rapport un peu compliqué au froid, à la neige et à la montagne...
      J'ai vécu cette semaine une sorte de catharsis en acceptant de monter si haut, et par des températures si basses. Pourtant, je n'avais ni vertige, ni froid. Au contraire une douce chaleur m'accompagnait.
      Je crois pouvoir te dire, peut-être, que l'émotion que tu as ressentie est celle que l'on éprouve quand la vie, tout doucement, nous rappelle et que notre enfance nous réconcilie.
      Si je te disais que ton dernier paragraphe me provoque une émotion intense du même ordre ?
      Merci Alain. Grâce à toi, le passage se crée... :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  25. Commentaire à la W.C. Fields aujourd'hui :

    "Quelqu'un qui connaît et apprécie les aquarelles de Samivel ne peut pas être foncièrement mauvais"
    ;-)

    Bon slow et bonne snow !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel talent !
      Et tu as raison... les aquarelles de Samivel sont magnifiques, et empreinte d'une grande douceur.
      Merci cher WC Krapov !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  26. Moi qui suis originaire de la Haute, comme on dit. Moi qui trouvais naturel de glisser sur des planches sur ces oceans de blancheur.
    J'ai souvenir d'un avertissement que mon prof de français lança un jour à un camarade chahuteur . "Mon petit dis toi bien que l'or blanc de ta station finira par fondre et tu ferais mieux d'être attentif plutot que de negliger les cours".

    Aujourd'hui des photos comparatives lui donnent raison. Et les canons a neige epuisent en vain des ressources en eau . Deja les stations de moyenne altitude sont en sursis...

    Prenons, prenons un peu de hauteur over the rainbow....La nature est si belle . Prenons le temps de l'admirer et de la respecter.

    Bises a toi qui as gardé de precieux souvenirs d'un beau chapeau naturel

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu es la sagesse cher Petrus
      Quand on voit la Mer de Glace, on prend peur...
      Je suis d'accord pour que l'on glisse, mais fabriquer de la neige artificielle, ça me paraît inconscient...
      Ton prof de français était un visionnaire...
      Bisous du soir
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  27. Je suis une grande fan des sports d'hiver, et à la lecture de ton texte mon imaginaire se déclenche déjà sur des monts enneigés à parcourir et des lignes de crêtes à découvrir !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Déclencher l'imaginaire de mes lecteurs, voilà bien une satisfaction intense !
      Dont j'aurais de la peine à me passer... :-)
      Bisous chère skieuse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  28. Coeur slow ,
    Lenteur, douceur,
    Chaleur, blancheur,
    Hauteur, profondeur
    Skieurs, marcheurs.
    À la bonne heure ,
    Bonheur en chœur.


    Bon séjour .
    Bisous tout doux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà un séjour admirablement résumé en quelques vers tout doux tout chauds...
      Merci ma Mathilde
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  29. Le bonheur...
    Le partager...
    Sois heureuse !...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci
      Oui je peux dire cela
      Et je le suis
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  30. J'ai un grand respect pour la nature, mais j'ai de beaux souvenirs aussi sur les pistes de ski, de piste ou de fond, j'ai commencé avec les skis en bois sur l'épaule et en montant le col à pied, très jeune, et on descendait parfois à deux sur la paire de skis car il n'y en avait pas pour tout le monde, on dormait sur le bas flanc des bergeries et on se lavait sommairement au petit torrent où on faisait aussi la vaisselle, à présent je ne vais plus dans les stations et peut-être bien des choses me choqueraient...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est étonnant ce que tu racontes, Marine
      On dirait que tu parles d’une époque très lointaine...
      Oui je pense que cette conception du ski est complètement dépassée désormais.
      La montagne est devenue un business...
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  31. Tu vas finir par aimer la neige ...
    Je ne te reconnais plus :-)
    Qu’est-ce qui a bien pu te faire changer d’idée comme ça ? :-)
    Bises
    Angela

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui il y a parfois dans la vie des revirements inexplicables ...
      Enfin celui-ci est assez explicable quand même...l’envie de me prouver que rien n’est jamais figé ...
      Et de sortir de la fameuse zone de confort...
      Bises ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  32. Tu connais Samivel, chère Célestine ? Et le Pain de Sucre ? Je rentre du Queyras : c'est une région qui doit te plaire, loin des foules et des équipements sophistiqués. Bises printanières.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je connais bien Samivel, et j'aime beaucoup ses textes et ses aquarelles.
      Le Pain de Sucre...Je suis née à Barcelonnette, alors tu sais, je le connais par coeur...
      Bisous ça me fait plaisir de te voir, tu te fais rare...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  33. Sublimes évocations, les aiguilles d'Arve, Samivel, la neige au blanc immaculé, le ciel bleu océan et le calme, infini... Je rêve les yeux et le cœur ouverts ! Sois bien céleste Célestine, des bises de vacances. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai passé un séjour enchanteur, et je garde des étoiles derrière mes yeux...
      Je suis ravie qu'elle te fasse rêver.
      Merci ma Plume
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  34. Ah, si nous en sommes aux correspondances entre les différents souvenirs/temps, cette chanson sublime me rappelle des jours qui ont marqué à jamais mon coeur et ma psyché.
    Cet album "Baby Alone In Babylone", je l'écoutais en boucle dans mon walkman. J'étais à Dakar...
    Comme quoi ("Quoi?") tes souvenirs immaculés peuvent conduire à la chaleur qui ferait fondre la neige...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Même chose pour moi. Cet album a vraiment marqué une période de ma vie.
      Et la chanson « quoi » particulièrement ...
      Merci de m’avoir rappelé ces souvenirs-là...
      Bisous eMmA
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  35. Je ne suis jamais allée aux "Sports d'hiver" et n'en est nulle envie.
    Par contre je rêve d'un chalet enneigé, d'un feu de bois, de douceur, de chaleur et de grand froid, de soleil éclatant dans le bleu du ciel et de l'éblouissement de la neige.
    Ta deuxième photo bichrome est magnifique.
    Bises Madame la Fée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ps : j'aime tout particulièrement ta danseuse qui se déploie sous le ciel étoilé !

      Supprimer
    2. Quel bonheur de te voir, ma Suzame. J'étais inquiète...
      Ah...le rêve du chalet dans la neige, un rêve à partager à deux devant un bon feu de cheminée...
      Bisous romantiques de fée
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    3. PS moi aussi, je l'adore ma petite danseuse en équilibre sur le fil du temps...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  36. Je ne connais la montagne que l'été, c'est sympa aussi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Personnellement, j'adore l'été en montagne.
      On peut s'y mettre au frais quand on étouffe dans la plaine...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  37. Plus le cœur slow
    Moins le corps s'leurre


    Et comme le chanterait my beautiful Jane

    Tu as le choix de l'Arve
    Ou celui des larmes
    Penses-y
    Penses-y

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien vue, l'adaptation savoyarde du tube de Gainsbarre !
      Tu es un grand, toi...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  38. C'était du temps où nous campions avec les GDF (scouts) j'étais jeune, nous étions aventureuses, mais le temps a passé...
    Je dois dire quand même que j"ai skié en Andorre sur des pistes hyper glacées et que c'est très dur et sportif, il faut avoir de bonnes jambes pour descendre certaines pistes, on s'y fait peur !
    Avec le temps et l'état de la planète en effet on voit les choses différemment ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce n'est pas le ski en lui même qui m'indispose, c'est la débauche d'énergie déployée dans les stations...
      Bisous Marine, merci pour tes récits d'expériences, toujours intéressants

      Bises célestes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆


      Supprimer
  39. Te lire est infiniment doux. Tu as bercé mon petit cœur, slowly et softly.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Nadège.
      L'expression a quelque chose de très doux en effet.
      Bises célestes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  40. Mais comment procédez-vous donc pour faire des "selfies" de dos ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Qui vous dit que c'est un selfie, d'abord ? ;-)
      Cela dit, ce n'est pas difficile: avec un retardateur. Il suffit de poser l'appareil à un endroit idoine.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  41. Ces mots sont superbes et nous transportent dans un temps où savourer ce qui se présente est le maitre mot!
    J'aime la fluidité de votre écriture...

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.