25 mars 2024

Tikkoun Olam








Connaissez-vous le Tikkoun Olam ?
C'est un concept philosophique sur lequel s'arc-boute l'explication juive du monde. Je l'ai découvert par hasard dans un film. 
Sans entrer dans les détails complexes et kabbalistiques (c'est le mot !) que vous trouverez, si vous désirez en savoir plus, dans les articles détaillés consacrés au sujet, j'en ai retenu la signification première : réparer le monde. 
J'aime ces mots.
Le monde est comme un vase brisé, et nous en sommes les tesselles.
Chaque geste d'amour, de compassion, de bienveillance, recolle un morceau de vase. 
J'aime cette idée. 
Elle me conforte dans ma ligne de vie. Faire du bien autour de moi, à tous les êtres humains qui m'approchent. Dispenser de l'amour, de la joie, du bonheur, gardant en tête une phrase sage de ma chère grand-mère : « Un bienfait n'est jamais perdu. »
Depuis que je suis enfant, les malheurs du monde m'ont toujours fait pleurer.  Je suis nantie de cette empathie dévorante et hypersensible qui me fait endurer les choses à la place d'autrui. Il a fallu que j'apprenne, tout au long de mon existence d'écorchée vive, à m'en protéger un minimum, pour ne pas sombrer de désespoir devant l'inanité du genre humain. J'en garde, tapie au fond de moi, une mélancolie qui surgit parfois, sans raison. 
Cela ne veut pas dire, chère Lucile qui m'en fit la remarque, que je vive dans une bulle. Je sais tout ce qui va mal. Je ne le sais que trop. Je compatis de toute mon âme. Mais je sais aussi qu'avec mes petits bras (même costauds) je ne changerai pas les dictateurs ni leur ego abîmé par leur pitoyable démence. Pauvres rois pharaons, pauvres napoléons, disait Brassens.
Non, petite fille, tu n'es pas responsable de tout ce qui arrive d'abject, d'ignoble, de révoltant dans le monde des hommes guidés par leur folie aveugle. Non tu n'es pas forcée de te miner, de saper ton énergie et ton courage, de t'asseoir sur un banc en pleurant, voire de te rendre malade devant les choses qui nous trouvent tous si impuissants, au final. 
Mais tu peux agir à ton niveau pour réparer le monde. Chacun peut le faire, œuvrer dans l'ombre pour soulager les souffrances, unir des prières pour le salut des âmes, chanter pour la paix dans le monde, rendre heureux un enfant, aimer son prochain, en somme. Le seul antidote au poison du mal. Rien n'est anodin, rien n'est vain.
Hier soir, c'était théâtre à la Maison de la Colline. Un merveilleux texte joué par un comédien professionnel interprétant cinq personnages à lui seul. Une pièce profonde et intime. Au coeur du salon. Devant des amis ravis d'avoir tenté l'expérience. Une réflexion sur la vie, l'inéluctable avance du temps, les choix, bons ou mauvais, les malentendus familiaux, les rapports compliqués que nous pouvons entretenir avec autrui, pauvres hérissons de Schopenhauer que nous sommes tous. Quel moment fabuleux de partage et de souffle retenu !
Cela semblerait sans doute vain à certains, mais j'ai eu le sentiment très fort de recoller quelques fragments de ce monde si mal en point.
Merci à tous ceux qui réparent le monde comme des cousettes aux doigts de fée, point par point. Sans relâche.

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La pièce de théâtre s'appelait Qui vivra verra
Christophe Pardon et la Compagnie du Chien Noir.
Pour en savoir plus c'est ICI



Et pour mieux connaître le comédien :

69 commentaires:

  1. - Est-ce que le hérisson de Schopenhauer a la même élégance que le chat de Schroedinger, celui qui retombe toujours sur le côté non beurré de la tartine ?
    - Tu ferais mieux de prendre exemple sur ta Céleste nièce, Joe Krapov, au lieu de semer tes absurdités sur la toile !
    - Je vais y songer, chat de Chester !
    ;-)

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    1. Absurdités ? Que nenni, mon oncle !
      Tu oublies qu'en cherchant le Boson de Higgs, notre chat risque de se ramasser une brique d'Euler sur la tête, de se prendre les pattes dans le ruban de Moebius ou de trébucher sur le triangle de Pascal. S'il ne se reçoit pas un coup de fusil de Tchékov.
      Il lui faudra de la suite (de Fibonacci) dans les idées pour ne pas succomber à la conjecture de Poincaré.
      Que dis-tu de cela ? :-)
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  2. Tu as raison il faut le tenter... Souvent je me dis que la plus petite fleur que j'admire et qui me donne le sourire est comme une étoile perdue au milieu de l'univers, elle donne sa pointe de lumière dans le coeur de ceux qui sont prêts à l'accueillir... cultivons le bonheur, malgré tout Célestine !

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    1. Et tu as raison de te dire cela. Cette particule de bonheur t'a sûrement aidée plus d'une fois à remonter la pente, non ?
      Bisous chère Marine
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  3. Je ne connais pas ce concept philosophique, je vais l'explorer.
    Comme lorsque l'on jette une petite pierre plate à la surface de l'eau, on peut envoyer des mots doux, des gestes tendres, des actions généreuses... tout cela créera une onde, celle-ci s'élargira et en rencontrera une autre... Oh, le paradis !!! Bises célestes Célestine, à bientôt. brigitte

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    1. Mais oui, j'en suis persuadée.
      les cercles vertueux ont depuis toujours équilibré les cercles vicieux de la violence et de la haine. Sinon l'humanité aurait disparu depuis longtemps !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. J'ai eu la belle occasion de découvrir ce comédien sensible et son texte profond et juste , comme j'avais accueilli il y a quelques années des compagnies théâtrales, pour des oeuvres de Harold Pinter et Minyana par exemple, en mon beau domicile de l'époque .
    Il y a dans cet exercice une exigeance réciproque , le , les comédiens ne dispose(nt )pas du recul d'une scène et les spectateurs , de la même façon n'ont pas de distanciation avec ce qui se passe .
    L'intensité est grande au risque potentiel d'un bouleversement émotionnel .
    Honorer ou pas de la présence à laquelle s'être engagé, vis à vis des hôtes qui bousculent leur territoire pour faire place , comme du comédien qui reçoit en retour une gratification financière pour son art , a un sens .
    Notre monde a grand besoin de Tikkoun Holam , merci Célestine , et à plus d'un titre.
    Lucile

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    1. Le bouleversement émotionnel était au rendez-vous, en tout cas en ce qui me concerne.
      J'ai eu du mal à dormir après tout ça. mais je ne regrette pas l'expérience, et je la reconduirai.
      C'est tout simplement magique. Merci pour ta réponse qui me touche beaucoup chère Lucile.
      Mais dois-je vraiment le préciser ? :-)
      Je t'embrasse
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  5. Ce sont les petites gouttes d'eau qui font les grandes rivières!
    gros bisous

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    1. Encore une phrase que nos chères et sages grand-mères répétaient sans doute souvent...
      Bisous ma Cathy
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  6. Chercher une recette du bonheur de l'action positive dans la Kabbale, tu creuses vachement profond ma belle ! Mais, au bout du compte, tu n'as trouvé que celle que tu pratiquais déjà avec amour...

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    1. En l'occurrence c'est dans la série « d'argent et de sang » que Vincent Lindon, remarquable dans son rôle, évoque ce concept.
      Tu vois que j'ai « creusé profond » surtout sur canal plus. ;-)
      Mais le résultat est là : tu as raison, je pratique l'action positive depuis longtemps, et avec beaucoup d'amour...
      Bisous mon boss adoré
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  7. Oui bin tout pareil. J'ai le même "fond de tristesse" comme l'avait noté un de mes lecteurs. J'en suis à abandonner les réseaux dits sociaux parce que la haine qui en dégouline me fait un mal terrible. Pareil la télé. Je me sens comme un vieux ballon de foot dans lequel on a trop shooté. C'est vrai on ne peux pas faire grand chose face aux "puissants" mais on peut faire une sacrée différence en ce qui concerne notre entourage. Les inonder d'amour et de bienveillance par exemple. Je me dis que c'est déjà beaucoup tant l'amour devient une denrée rare. Permets-moi de te prendre virtuellement dans mes bras d'hypersensible pour y serrer affectueusement ton fond de mélancolie. Bisous ma toute belle :)

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    1. Merci chère Désirée.
      Tu fais bien de mettre "puissants" entre guillemets. Ils sont tellement pitoyables, ceux qui se croient puissants. A se demander si, un jour, ils ont réalisé qu'ils "règnent" sur une portion infime d'une planète qui n'est qu'un pou dans l'univers...
      Enfin en attendant, des millions de gens les supportent et souffrent de leurs lubies destructrices.
      Je suis très bien dans tes bras, chère amie. Je sens combien tu me comprends, nous sommes de la même eau.
      Tendrement 
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  8. Un sourire, un mot gentil, un regard plein de douceur, tout ça n'est rien mais forme un tout.
    Je ne connaissais pas le concept... mais je le suis au plus prêt du possible sans savoir qu'il existait.
    Je ne sais pas si c'est visible par le quidam ordinaire, mais nous sommes nombreux à bricoler des réparations, ici où là, pour que ce monde cabossé continue de tourner au mieux sur son axe.
    Étant bricoleur, je mets des couleurs un peu partout pour qu'elles sourient dès que le soleil se lève.
    C'est beau la couleur, ça évite de rire en noir et blanc.
    Un billet tout doux à lire et qui rassure.
    Bises colorées.

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    1. Rire en noir et blanc...C'est une belle expression, si triste. La couleur, c'est la vie. Elle se niche dans le rouge des coeurs, le vert de l'espoir, le blanc de la colombe. Les poètes réparent le monde mieux que quiconque. Leurs bricolages sont peut-être de guin et de gois, mais ils accrochent des ailes solides aux rêves des enfants.
      Tu es de ceux-là, frangin.
      C'est pour ça que je t'aime.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  9. Un principe juif pour réparer le monde... ça doit laisser les Palestiniens songeurs... Je vais continuer de faire confiance dans l'empathie des agnostiques...
    Ti bacio Cara.

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    1. Un jour les hommes s'apercevront peut-être que le mal et le bien n'ont pas de frontière, pas de nationalité, que de bonnes idées peuvent fleurir dans les pires déserts, et des fleurs vénéneuses dans les paradis verts les plus insoupçonnables...
      Qu'est-ce que je donnerais pour connaître cette époque-là... Ce fameux jour couleur d'orange dont parle Aragon.
      Ti bacio forte caro
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  10. Divine cousette, vous qui brodez de vos mains d'or les mots pour en faire des perles.
    Soyez bénie de réparer ainsi le monde. Et écrivez davantage, je vous en prie. L'ouvrage a besoin de vous sinon il s'effiloche.
    Racontez-nous encore les belles choses de cette vie de miracle.
    Je vous embrasse humblement
    ~L~

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    1. « Divine cousette » Est-ce sciemment que vous paraphrasez Brassens ?
      En tout cas, c'est un merveilleux compliment qui me touche à plus d'un titre.
      Je vais essayer d'écrire davantage, mais je ne puis vous le promettre.
      Affectueusement
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Non je ne savais pas que je paraphrasais Brassens. Dans quelle chanson ?
      ~L~

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    3. C’est dans la Femme d’Hector
      Qui brode, divine cousette
      Des arcs-en-ciel à nos chaussettes ?

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  11. J'ai découvert le concept du tikkoun olam il y a à peine deux semaines dans une tribune publiée dans Libé par le collectif qui porte ce nom. Et bien sûr, j'ai tout de suite creusé l'affaire. Tu peux imaginer à quel point cela me parle. Tu connais le kintsugi ? Cette technique japonaise de réparation de ce qui est brisé ou fêlé à l'aide de feuilles d'or ? C'est autre chose bien sûr mais ça m'y a fait penser.
    C'est génial d'organiser une séance de théâtre chez toi ! Truie story ?

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    1. Quel hasard ( ?) que tu aies découvert le concept presqu'en même temps que moi. Comme je le disais à Walrus, c'est dans la série Canal avec Vincent Lindon que j'en ai entendu parler pour la première fois...
      Je ne connaissais pas le kintsugi. C'est absolument génial.
      « Sublimer les fêlures grâce à de délicates sutures en or » : mais c'est toute une philosophie de vie ...
      Merci pour cette découverte, sister
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  12. Tu vois, chère Célestine, les Grands de ce monde prennent de bonnes ou moins bonnes mais en tous cas lourdes décisions dans des -Assemblées- et je ne crois guère qu'on puisse qu'à la "Maison de la Colline" ou même à "La Limpade' nous puissions comme tu l'écris ci-dessus, recoller quelques fragments de ce monde . Cela dit, je ne baisse pas les bras et garde espoir tout en mettant des couleurs autour de moi, à défaut d'y mettre de l'or.. Je t'embrasse.

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    1. Les glands de ce monde sont tout petits en réalité...
      Vraiment vraiment tout petits...Le mal est petit, mesquin, privé de souffle.
      Continue à peindre ma Chinou. Tes couleurs enchantent l'univers.
      Miss you.
      Gros hug
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Lapsus ou pas; glands ou grands. Miss you too.

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    3. Lapsus absolument freudien et qui leur va tellement bien... 😇😇😇
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  13. Pour moi également, le principe énoncé de la possibilité pour tout être de chercher à réparer ce qui est brisé, me parle ……
    C’est beau et positif…
    Mais ce qui me gêne, c’est de constater l’idée qu’il faille d’abord passer par le bris du vase..
    Et on retrouve cela dans beaucoup d’expressions de la pensée humaine.
    Il suffit dévoquer le mythe d’Adam et Eve avec la notion de paradis perdu et de péché originel : pourquoi fallait il que DIEU prenne le soin d’y fourrer l’arbre de la tentation ? Comme s’il eût souhaité la déchéance de sa créature, consacrant ainsi l’impermanence de toute chose…..

    En étudiant cette notion de tikkoun olam, j’ai appris une nouvelle expression de la pensée humaine :
    DIEU se serait contracté pour laisser place à ce qui pourrait remplir l’espace ainsi créé dans des vases destinés à se briser ; en conséquence bienveillance (miséricorde) , intelligence et justice se seraient retrouvées mêlées avec la violence des destructions.
    J’ai du mal à admettre qu’il soit obligatoire d’en passer par la violence pour qu’apparaisse enfin (quand??????) l’être parfait.
    Cela me fait aussi vivement réagir intérieurement que cette affreuse parole humaine entendue lorsque j’étais ado et que j’accompagnais mon père  et qu’une de ses connaissances nous aborda (en pleines trente glorieuses) se lamentant de la situation économique en proférant : « Ah, il nous faudrait une bonne guerre !!!! »
    Comme si la guerre, violence ultime, était la solution universelle !!!
    Je vis immédiatement ce jour là que cet insensé n’avait pas été au front pour parler si légèrement de cette violence imposée au monde.

    Pour moi cet homme était l’incarnation des vaniteux , roi et gros monsieur rouge rencontrés par le Petit Prince sur différentes planètes visitées . Et je l’aurais volontiers reconduit à l’ecole du Renard .
    Cet être Sage lui aurait appris le premier principe : apprivoiser , apprivoiser, apprivoiser ; vivre dans l’amitié et la solidarité plutôt que dans la haine et la destruction.

    Bises amicales à notre belle Fée Céleste

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    1. J'aime ton commentaire Petrus. Tu poses d'excellentes questions. kéa

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    2. Je me suis posé moi même cette question tant de fois depuis l’âge de six ou sept ans. Pourquoi créer un être humain avec tous ses défauts et ses qualités et pourquoi poser l’arbre de la connaissance en sachant très bien que l’homme ( en l’occurrence la femme, hélas) n’y résisterait pas ?
      Et pourquoi plus tard, crucifier un homme qui ne parlait que d’amour ?
      Pourquoi toute cette violence, de tous temps et partout ?
      Bref mon doux Petrus, tu poses les bonnes questions oui, Kea a raison.
      Mais elles sont sans réponse. Encore hélas.
      La sagesse du renard est une utopie. Mais l’utopie est la forme ultime et vitale de l’espoir.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. Continueront de creuser. Les réponses sont en nous. Comme par exemple pourquoi nous a-t-on fait le cadeau de la liberté c'est-à-dire de pouvoir choisir d'être un parfait salaud ?

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    4. Oui c'est une bonne question. Ce fameux "libre arbitre" dont on me parlait déjà au catéchisme...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  14. Se réparer soi-même "est réparer le monde" parce que le monde n'est qu'un reflet de ce que nous sommes, le reflet de l'ensemble des tesselles.
    La plupart des humains ne connaissent pas l'immense richesse qui les habite. Il ne savent pas qui ils sont. Ils ne voient pas leur valeur intrinsèque et cherchent à s'en donner une en accumulant des richesses, des diplômes, des titres impressionnants, etc. Tout ceci parce qu'ils ne connaissent pas leur valeur propre et immuable. Y'a rien de mal à posséder des biens ou des diplômes tant qu'ils ne servent pas à compenser un manque, mais plutôt s'ils servent à servir justement, servir l'ensemble. Imagine des politiciens de ce genre !... quel monde nous pourrions faire ! Présentement on est à l'opposé de ça. Peut être qu'il faut aller jusqu'à l'extrême actuel où nos enfants et petits-enfants risquent de servir à faire la guerre contre leur gré, pour voir que ça n'a aucun sens et qu'on s'est complètement fourvoyé qq part, que le coupable n'est ni celui-ci ni celui-là mais l'ignorance généralisée de notre nature véritable ! kéa

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    1. Des enfants qui ont fait la guerre contre leur gré il y en a plein les livres d’histoire… est-ce que ça a fait réfléchir l’humanité ? On dirait bien que non, ma Kea. Tant de richesse humaine et morale gaspillee, par ignorance… c’est dingue d’habiter un paradis et d’en faire un enfer …
      Pourquoi ? Pourquoi ? Il n’y a que des pourquoi …
      Les politiciens sont des gens névrosés qui se gavent de pouvoir. La Bruyère disait : « un homme sage ne cherche pas à gouverner les autres… ». c’est dire que ceux qui cherchent à gouverner les autres sont loin d’être sages …
      Bisous solidaires ma Kea
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  15. Ah belles châsses, il est vrai que tu irradies bonheur et joie !
    Je suis moins optimiste que toi, en matière de planète nous avons touché le gros lot ! 5 étoiles au guide mi-chemin, toutefois le grand maestro n'a pas prévu les évacuations ! Et nous nous enlisons dans nos déchets.
    Du mois de Septembre au mois d'Août
    Nous pataugerons dans la gadoue...
    La Seine est bien grise en ce moment...

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    1. Tu gardes quand même ton sens de l’humour mon Andiamounet…
      Tu sais mon optimisme est lucide. Revenant d’Égypte je sais que les déchets sont un des graves problèmes auquel nous aurons à faire face dans l’avenir…
      Je sais qu’un fou est aux manettes et qu’il peut appuyer sur le bouton rouge à tout moment…et qu’il y a d’autres fois en face de lui…
      Je sais que la terre se réchauffe, que les glaces fondent, que l’air se raréfie et que les animaux disparaissent.
      Je sais que la course au profit est une plaie, universelle, que les ressources s’épuisent, que les femmes vivent l’enfer dans beaucoup de pays, que l’eau potable va manquer…bref la planète brûle.
      Alors quoi ? Est ce qu’on doit arrêter de se lever le matin ?
      Est ce qu’on doit arrêter d’être heureux ?

      Mille baci
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. j'avais écrit il y a bien longtemps un billet dans blogbo, et je comparais l'île de Pâques à notre terre.
      L'île de Pâques, Rapa Nui, le nombril du monde, nommée ainsi par les Pascuans, cet île triangulaire de 25 kms de base et de 13 kms de haut a hébergé un nombre impressionnant d'habitants , trop sans doute !
      Il y a eu une famine épouvantable, une révolte certainement, est-ce que cela ne noius fait pas songer à notre vieille terre ?
      L'homme dans son immense sagesse, après avoir s

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    3. ça a merdé alors je repends : donc après avoir sabordé sa propre maison, l'homme s'apprête à débarquer sur Mars ! Et là il laissera encore sa merde, mais quand nous empêchera t-on de tout dégueulasser ?
      Allez souris, les Martiens te regardent. ]};-D

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    4. Bof, bradassé par ce némième passage à cette putain d- heure d' étédimanche, 31 mars, 2024

      Mes respects, Doyen.
      Te souviens tu d' un dessinateur de "Pilote, mâtin, quel journal!", qui avait brillamment résolu le mystère de l' île de Pâques? Aux antipodes de cette île, si bien sûr, segur, je peux m ' exprimer ainsi, il avait repéré une autre île, devenue déserte elle aussi, couverte de statues de pieds de pointure fort respectable...Ah, ces géants venus d' une autre planète...

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    5. Cependant, une question n' a pas été posée. Alors, je me demande quelle était la taille de ces vaisseaux qui les ont transportés à travers l'espace, ou bien si les passagers avaient une croissance très rapide sur notre planète.
      Il en pense quoi, celui-ci?
      Bon, à l' apéro maintenant.

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    6. Ah mon petit BOF tes questions existentielles me bradassent aussi...
      Helas, je n'ai pas la réponse. Le Doyen, peut-être ?
      En tout cas, la valeur sûre reste l'apéro, et là on ne peut pas ne pas être d'accord.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    7. Mon bon Bof : bien sûr ségur j'ai connu pilote, ça n'était pas une formue 1, mais une formule magique !
      J'ai même personnellement connu Pascal Massonnat et son "destin des Putatif" qui n'ont au passage n'avaient aucun lien de parenté avec la cantatrice chauve!
      Sinon ça va dans ta verte campagne ?

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    8. Pour aller, ça va, Doyen.
      On vient d' avoir la visite du Souf et de Madame...
      La bise à ma petite Celle qui est si mignonne.

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    9. Ta petite Celle t'embrasse aussi, ainsi que Souf et Andiamounet, enfin tous les blogbos...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  16. Comme j'aime ton texte. Il correspond tellement à ma façon de penser et d'être....J'aurais aimé l'écrire. Je suis triste de voir ce monde en folie mais je garde espoir malgré tout et m'efforce, dans ma sphère personnelle, de diffuser des ondes de paix et d'empathie. J'oeuvre pleinement en ce sens dans les cours de yoga que je dispense.

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    1. Merci Daniel
      J’aimerais assister à un de tes cours, un jour…
      Je t’embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. J'ai vu la série dans laquelle Vincent Lindon parlait de ce tikoun olam. Ça m'a bien plu. Je me suis dit quand même qu'il y avait un sacré boulot pour réparer le monde... C'est comme un filet de pêche, bien amoché par les requins en tous genres ! :-)
    Mais toi, tu nous donnes du courage.
    Bises
    Angela

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    1. Pas mal, l'image du filet de pêche amoché par les requins...Même si ce n'est pas très flatteur pour les vrais requins, qui sont des animaux certainement beaucoup plus respectables que certains êtres humains "gouvernant" cette pauvre planète terre...
      Bisous ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  18. Le kintsugi ou l'art qui répare... C'est la première chose à laquelle j'ai pensé en te lisant Célestine.
    https://miro.medium.com/v2/resize:fit:1024/1*XQuBKjKH407z9E-P62eSCg.png
    Et toi, tu répares à ta façon, avec tes mots :-) C'est déjà beaucoup.

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    1. Il y aurait tant à dire sur cette réparation si importante.
      Le Kintsugi est une sorte de symbole en fait.
      Belle journée Biche
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  19. Se protéger du malheur du monde me semble un impératif pour trouver la juste distance où l’on pourra enfin s’engager efficacement pour augmenter « Le bien » dans la sphère où se déroule notre existence concrète.
    Je coïncide donc avec ton texte.
    En revanche, l’expression « réparation du monde » me gêne quelque peu. Réparer quoi ? Comme si il y avait un état antérieur pur et merveilleux qu’il faudrait retrouver par réparations successives. Utopie.
    Plutôt que réparer je préfère continuer à construire. J’y vois une plus belle dynamique.

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    1. Bien sûr qu'il y avait un état antérieur. Antérieur à l'humanité. Pur et merveilleux sans doute pas vraiment, mais en tout cas dans un certain ordre naturel que notre espèce s'est ingéniée à rompre de mille façons...
      Continuer à construire, certes. Mais en étant conscients que nous détruisons beaucoup aussi, hélas.
      Bisous dynamiques et pleins d'espoir.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. Bonsoir chère Célestine
    Je ne connaissais pas le tikkoun olam. Je ne sais pas si je le pratique, mais j'essaie de ne me pas me laisser happer par toute cette haine et cette violence, en cela je continue à m'émerveiller, à remercier la beauté qui nous est offerte, je donne tout l'amour que je peux aux êtres qui m'entourent. Semons des graines d'amour, ne soyons pas avares, plus nous en sèmerons, plus les hommes en récolteront. Le Monde a besoin de cet amour pour panser ses plaies, et pour reprendre espoir.
    Un très beau billet, Célestine, merci. Je t'embrasse.

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    1. C'est sans doute en ce sens que j'ai écrit ce billet.
      Qu'est ce que les hommes n'ont pas compris dans cette simplistique phrase : "Aimez vous les uns les autres" ?
      Merci pour tes mots ma belle d'âme
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  21. Le monde entier est un cactus
    Il est impossible de s'assoir
    Dans la vie, il y a qu'des cactus
    Moi, je me pique de le savoir
    Aïe, aïe, aïe
    Ouille
    Aïe, aïe, aïe
    Dans leurs cœurs, il y a des cactus
    Dans leurs portefeuilles, il y a des cactus
    Sous leurs pieds, il y a des cactus
    Dans leurs gilets, il y a des cactus
    Aïe, aïe, aïe
    Ouille, ouille, ouille
    Aïe
    Pour me défendre de leurs cactus
    À mon tour, j'ai mis des cactus
    Dans mon lit, j'ai mis des cactus
    Dans mon slip, j'ai mis des cactus
    Aïe, aïe, aïe
    Ouille
    Aïe, aïe, aïe
    Dans leurs sourires, il y a des cactus
    Dans leurs ventres, il y a des cactus
    Dans leurs bonjours, il y a des cactus
    Dans leurs cactus, il y a des cactus
    Aïe, aïe, aïe
    Ouille
    Aïe
    Le monde entier est un cactus
    Il est impossible de s'assoir
    Dans la vie, il y a qu'des cactus
    Moi, je me pique de le savoir
    Aïe, aïe, aïe
    Ouille
    Aïe
    Aïe
    Aïe
    Aïe
    Aïe
    Ouille
    Aïe


    😀 Bonsoir Maîtresse, je vous ai lue et appréciée, bisous 😘

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    1. Une chanson ironique et un peu désespérée... Il y a aussi des fleurs très douces et de l'herbe verte dans ce monde.
      Ne nous laissons pas atteindre par les businessmen, les géographes et les allumeurs de réverbères trop résignés, prisonniers de leurs consignes.
      Bisous ma Julie
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Je suis plus Souchon que Dutronc...
      Tu verras bien qu'un beau matin fatigué.
      J'irai m'asseoir sur le trottoir d'à côté...
      https://www.youtube.com/watch?v=Q27LirLxj9w
      Ti bacio forte

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    3. Je viendrais bien m'asseoir avec toi, ce jour-là. Pour refaire le monde...
      Mille baci caro
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. Je suis revenu lire ce texte à cinq ou six reprises, sans commenter. Il m'intrigue. Cette perception du "monde" (de l'existence ?) m'étant assez étrangère, je ne sais comment l'interpréter.

    « Le monde est comme un vase brisé, et nous en sommes les tesselles.
    Chaque geste d'amour, de compassion, de bienveillance, recolle un morceau de vase.
    »

    De quel "monde" est-il question ? Si je comprends bien, au vu des inspirations théistes du concept et de la notion d'amour évoquée, il s'agit du monde des humains. Auquel cas c'est limitatif : quelle place pour le reste du vivant ? Est-ce que l'ensemble du monde vivant serait brisé ? Depuis quand ?
    La seconde phrase semble indiquer que les actions "d'amour" (humain ?) pourraient "réparer" ce qui est brisé. Le corollaire, implicite mais non dit, est que les actes de non-amour (ou "le mal", si l'on peut dire) re-briseraient avec la même efficacité tout ce que "le bien" tente de réparer. Jeu à somme nulle.

    Evidemment je comprends que « faire du bien autour de soi » est préférable à l'option inverse. Je peux aussi concevoir que, idéalement, si chacun choisissait d'agir ainsi, le monde (humain) serait meilleur. L'idée est belle et généreuse. Mais... tient-elle vraiment compte des réalités humaines ? Et je ne parle même pas du non-humain...

    Ce que je comprends, c'est qu'il y aurait un choix d'aller vers un "monde meilleur", en supposant qu'il est atteignable. En quelque sorte, c'est un acte de foi. Avec le pouvoir de réalisation qu'à la foi. Au vu des millénaires d'humanité qui nous précèdent, il semble que l'efficacité de la foi laisse à désirer. J'ai l'impression que tu es plutôt d'accord avec moi en écrivant ceci : « ne pas sombrer de désespoir devant l'inanité du genre humain ».

    Pour ma part je serais moins radical, refusant d'assimiler l'ensemble des humains à "l'humanité". Un ensemble n'est pas forcément représentatif de ce qui le constitue. Dans le cas contraire, en France nous serions tous macronistes ;)

    Je te rejoins sur ce point : « tu n'es pas responsable de tout ce qui arrive d'abject, d'ignoble, de révoltant dans le monde des hommes ». Certes. Toutefois, si l'on élargit un peu la focale du "monde" au delà des seuls humains, il se pourrait que tu aies, tout comme moi, une part de responsabilités dans la destruction du vivant, ensemble duquel nous faisons partie. Pour moi c'est important d'avoir conscience que "ma part" a un impact destructeur (qui, assurément, n'est pas dans le camp du bien, ni dans celui de l'amour pour l'autre qu'humain). Tout comme « tu peux agir à ton niveau pour réparer le monde », tu peux agir à ton niveau pour ne pas le détruire. On retrouve la notion de responsabilité, qui m'est chère. Responsable du "bien" comme du "mal". Ce dernier n'étant pas l'apanage d'êtres exclusivement malfaisant et cyniques...

    Même les gens de bien peuvent mal se comporter, selon le point de vue adopté.

    Et tu vois, en poussant un peu plus loin, ton texte tout empreint de généreux principes, d'amour, d'intentions de paix... peut aussi susciter un malaise, bien malgré toi. Parce qu'en se focalisant sur un monde restreint aux humains, il passe sous silence le reste du monde, qui disparaît sous nos yeux d'humains trop humanocentrés.

    Donc, « Non tu n'es pas forcée de te miner, de saper ton énergie et ton courage, de t'asseoir sur un banc en pleurant, voire de te rendre malade devant les choses qui nous trouvent tous si impuissants, au final. ». Tu n'es pas forcée. Personne ne te forcera à ça. Pour autant, et bien que la joie de vivre soit à accueillir à bras ouverts, personnellement il m'est difficile de ne pas la voir teintée de la tristesse qu'apporte une lucidité que je veux toujours garder à l'esprit.

    Voilà les nuances que j'ai eu envie d'apporter, ma chère Célestine, ne pouvant me satisfaire d'un Tikkoun Olam, à mes yeux trop restrictif dans ses ambitions et la vision du monde qu'il transmet.

    Je te souhaite une belle journée (toute grise qu'elle soit).




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  23. A vrai dire je suis revenue moi aussi lire ton commentaire cinq ou six fois, ne serait-ce que pour en tirer une synthèse..
    Je vais essayer de répondre point par point.
    Tout d'abord, tu as raison, il nous faut nous entendre sur la définition du mot "monde".
    Notion philosophique ô combien complexe...
    Le monde est évidemment à prendre là dans sa version humaine. C'est à dire notre existence, nos liens avec autrui et avec notre environnement, et notre interaction sur celui-ci. Environnement naturel et culturel. C'est le sens de monde dans l'expression " mettre au monde" un enfant. Venir au monde. Exister.
    Alors bien sûr, le monde du vivant (végétal et animal) mais aussi le monde minéral sont concernés par cette définition. Parce que l'on ne peut exister sans eux. Alors qu'ils se passeraient bien de nous...
    Cela signifie qu'à ta question " le monde vivant serait-il brisé ? et depuis quand ?" je réponds oui bien sûr. Depuis que l'homme est homme. Nous n'avons cessé de briser les équilibres naturels, tu es bien placé pour le savoir. C'est en ce sens que nous avons, bien sûr, une part de responsabilité dans cette brisure-là.
    Mais nous n'avons également de cesse de détruire ce que nous avons construit, et là je parle des guerres, des destructions, des invasions, des autodafés, et de nous faire mal les uns aux autres, tortures, viols, camps de la mort, esclavage et autres joyeusetés...
    Alors oui, le monde dans son ensemble est un vase brisé, et oui, cela reste un bel idéal de vie de chercher à le réparer un tout petit peu.
    Les mère Térésa, Abbé Pierre, Soeur Emmanuelle sont des exemples, un peu stéréotypés, certes. Il y a bien d'autres êtres humains qui ont consacré leur existence à remettre un peu de bien dans un monde mis à mal. Et qui n'avaient pas forcément la "foi" au sens religieux.
    Je reste convaincue qu'un jour l'humanité atteindra une sorte d'âge adulte, plus responsable de ses actes.
    Justement parce que tu dis "Pour ma part je serais moins radical, refusant d'assimiler l'ensemble des humains à "l'humanité". Un ensemble n'est pas forcément représentatif de ce qui le constitue. Dans le cas contraire, en France nous serions tous macronistes ;)" Je relève là une contradiction dans tes propos. D'un côté tu dis qu'on est tous responsables et que l'on peut tous faire du mal, et de l'autre tu ne veux pas, en quelque sorte, mettre tous les humains dans le même sac. Et là je te donne raison.

    En fait, nous sommes globalement, comme toujours, d'accord. mais là où je parlais des guerres, toi tu parlais de la destruction de la planète. Dans les deux cas, il nous faudra réparer si nous voulons survivre.
    Et je te concède qu'il est plus facile de rebâtir une ville que de changer nos habitudes de consommation.
    C'est un peu l'histoire du chameau dans le chas de l'aiguille.
    Quant à la joie et la tristesse, elles sont indissociables. Me vois-tu vraiment comme quelqu'un de toujours joyeuse, gaie et enjouée ? Je n'ai jamais dit que ne n'étais pas triste.
    Merci pour tes nuances qui sont, comme toujours éclairantes et constructives.
    Tu vois que l'on peut faire du bien avec des mots aussi.

     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆


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    1. Un grand merci pour ta réponse point par point. Je me rends compte, non sans gêne, que mon 1er commentaire était au moins aussi long que ton billet ! Et en lisant ta réponse je mesure la similitude de nos perceptions qui, à mon sens, se distinguent par une nuanciation qu'il m'est important de marquer... mais qui rend peut-être le fond moins perceptible.

      Par exemple tu écris « Depuis que l'homme est homme. Nous n'avons cessé de briser les équilibres naturels ». À grands traits, oui. Une partie de l'humanité, dominante, a brisé les équilibres naturels. Mais une autre partie, minoritaire (et de plus en plus minoritaire) a longtemps vécu en s'insérant dans les équilibres naturels sans les "briser" au delà de ce que chaque espèce impacte son milieu. En ce sens la nuance "invalide", en quelque sorte l'idée du monde brisé dans son entièreté et qu'il faudrait réparer. Ce qui est à la base du Tikkoun Olam. Mais d'un autre côté, force est de constater que la part dominante de l'humanité brise bien un équilibre, ce en quoi le Tikkoum Olam apporterait une réponse (atteignable ou pas, c'est une autre question). Donc je suis à la fois d'accord et pas d'accord (comme le chat de Shroedinger, à défaut de hérisson de Schopenhauer). C'est ce qui m'a incité à intervenir, non sans hésitations parce que ma nuanciation pouvait passer pour un désaccord massif, ce qu'elle n'est pas.

      Même chose pour cette assertion : « nous n'avons également de cesse de détruire ce que nous avons construit », dont je comprends bien le sens général... mais qui présente à mes yeux le défaut de... généraliser [normal, c'est le but]. Je crois que j'ai du mal avec les généralisations qui, forcément, excluent la nuance. Et je m'empresse de dire que je généralise aussi, bien trop souvent.

      Nuanciation encore face à cela : « Je reste convaincue qu'un jour l'humanité atteindra une sorte d'âge adulte, plus responsable de ses actes. ». C'est un avis, et même davantage, une sorte de certitude que je me garderai bien de commenter puisqu'elle t'appartient. Toutefois, avec le mode de pensée qui est le mien, je ne suis pas habité par une telle conviction. Je pourrais beaucoup nuancer autour de ce que j'imagine du devenir de l'humanité, articulant mes souhaits et ce que j'appelle "lucidité", qui m'empêche de "croire" quelque chose dont j'ignore tout. Et vois-tu, c'est peut-être cela qui m'intrigue dans ce texte, et dans d'autres : cette "foi" en un monde meilleur, « couleur d'orange » comme tu aimes le citer. Je ne suis pas porté par une telle espérance . Et cependant, tout non-espérant que je sois, l'incertitude qui est devant moi, devant nous, ne me désespère pas, ni ne m'accable. Ce qui m'intrigue c'est qu'en ayant cette différence, finalement assez radicale (« celui qui croyait au "ciel" - alias monde meilleur - et celui qui n'y croyait pas ») nos perceptions du monde restent tout à fait conciliables.

      (à suivre)

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    2. (suite)

      Je m'appuierai d'ailleurs sur ce passage, qui démontre, me semble t-il, nos infimes décalages : « Je relève là une contradiction dans tes propos. D'un côté tu dis qu'on est tous responsables et que l'on peut tous faire du mal, et de l'autre tu ne veux pas, en quelque sorte, mettre tous les humains dans le même sac. Et là je te donne raison. »
      Je n'ai pas écrit que nous serions "tous" responsables, au sens littéral de "tous les humains", mais que toi et moi (et bien d'autres au mode de vie comparable) "nous" sommes responsables, à notre échelle, de la destruction (massive) du vivant. Nuance, là encore... qu'il aurait certainement été plus simple de préciser oralement. C'est le problème des échanges par écrit ;)

      Donc oui, je confirme : nous sommes globalement d'accord.

      Pour ce qui est de la tristesse, en parlant de celle qui teinte parfois mes réflexions prospectives, je n'ai jamais pensé (ni écrit) qu'elle t'était étrangère. Je pense bien percevoir l'étendue de la palette émotionnelle dont tu disposes ;)

      J'espère que les précisions que j'ai voulu apporter par rapport aux nuances qui teintent mes pensées ne t'auront pas paru être du coupage de cheveux en quatre. Pour moi c'est important. Accessoirement cela m'aura permis de mieux cerner une particularité (le sens du détail) dont je n'ai pas toujours conscience.

      Encore merci.
      Bises tout en nuances.

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    3. Mon cher roi de la nuance, je comprends exactement ton souci de ne pas généraliser. Bien évidemment, je sais qu'il y a toujours des exceptions, mais pour ce qui est des guerres, à part quelques tribus pacifiques quasi disparues, on peut dire sans crainte de trop généraliser, que l'être humain n'a cessé dans son histoire de se faire la guerre. Il n'est que de lire l'histoire des peuples pour s'apercevoir que malheureusement la guerre fait partie des pulsions les plus noires de l'humanité.
      Alors bien sûr, ce sont surtout les "chefs" qui décident de la guerre, les peuples se contentant de suivre le mouvement, et quand je dis "se contentant" c'est une litote.
      D'aucun diront effectivement que tu coupes les cheveux en quatre, mais je ne fais pas partie de ceux-là. J'aime que mes lecteurs puissent s'exprimer en toute liberté et tout en nuances et je crois que sur ce point tu ne me contrediras pas.
      Je te souhaite un excellent week-end cher Pierre.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Je songeais à toi Célestine ce matin devant mon café, ou plutôt aux écrits de Célestine puisque je n'en connais que les textes que je lis régulièrement : alors j'aime la force délicate de ton engagement pour faire peser la balance du côté du bonheur, voilà , faire peser la balance du côté du bonheur fragile qui sans cesse est menacé, et qui peut renaitre avec la grâce d'un sourire à chaque instant.

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    1. J'aime beaucoup ton expression : faire peser la balance du côté du bonheur.
      Tu es un homme bon, Marco, cela, je le sens dans tes écrits, dans ta façon de nouer des relations, de chanter, de décrire le quotidien. Et savoir que tu penses à moi en buvant ton café, vois-tu, ça me bradasse...
      Merci pour ce joli commentaire.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. le pluriel de "tikkoun" c'est "tikkounim" et, en hébreu les "tikkounim" ce sont tous ces petits trucs qui empêchent que ça marche.
    Pas du tout le tas de "mitzvot" que prétend la Torah car les juifs sont plus malins qu'on ne croit, ils savent bien que si le vase est cassé, c'est que l'Homme l'a cassé...

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    1. Tiens tu m'as appris le mot mitzvot, je suis donc allée voir de quoi il retournait, et je suis tombée sur la liste complète des interdits et obligations...Un vrai pensum, incompréhensible bien souvent pour le profane !
      Merci d'avoir élargi ma culture, c'était instructif !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.