17 novembre 2025

Brume

 





Certains jours d'automne, la colline s'emmitoufle dans une écharpe de brouillard épais, transformant la maison en bateau isolé au milieu de nulle part. Plus rien n'existe, que ce cocon ouaté propice à l'introspection. 
Le fond du jardin est comme noyé dans une sorte d'incertitude. Les formes familières se muent en fantômes silencieux. C'est étonnant.
Les écureuils savent tout de même trouver leur route vers la mangeoire des oiseaux. Leurs panaches trouent la brume comme des feux follets.
Derrière la vitre, je m'interroge.
On peut aimer la clarté, et apprécier le flou qu'apporte la brume. Cette contradiction révèle en fait de façon tout à fait pertinente ce qui fait mon essence : des aspirations contraires et pourtant cohabitant en moi en toute sérénité, depuis que j'en ai pris pleinement conscience.
J'ai un côté autiste assumé : j'aime la précision, les chiffres, les notes de musique, les petits détails, les énigmes complexes, la logique, les explications qui rendent les choses claires, les rayures du zèbre, les équations, les fractales. Je supporte mal les agressions, sonores, lumineuses, olfactives, verbales, les images violentes, le vacarme, la saleté, le désordre, les entassements aléatoires, les discussions oiseuses. 
Me blottir en moi-même. Etre seule. Détester les gens. Ne voir personne. 
Dans le même temps, j'aime la poésie, l'art, les contacts physiques agréables, le mystère, les nuits sans lune, les nuances, les jeux de mots, le second degré, l'imprévu, la philosophie. 
Sortir. Etre à deux. Aimer les gens. Voir du monde. 
Affronter le réel et le fuir, parfois, dans un réflexe d'auto-protection.
Je suis comme un paysage d'automne. 
Parfois baignée de lumière, parfois empaquetée de brume. 


Jean-Claude et Janine


Mes écureuils vus par Lothar,  un lecteur attentif et attentionné...Merci à lui.


69 commentaires:

  1. Céleste Célestine, nous faisons peut-être partie de la même famille d'âmes... Dans cette vie terrestre ne devons nous pas expérimenter et nous souvenir de ce que nous sommes et de ce qui fait la richesse et la diversité du monde ? Il me semble comprendre cela, bises du lundi et lumineuse semaine à toi dans ton manteau de brume. brigitte

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    1. Comme je te le disais dernièrement, nous sommes du même bois, de la même eau. C'est sans doute pour cela que j'apprécie ce que tu écris, et que c'est réciproque, je le crois.
      J'aime beaucoup ton interprétation de mon texte.
      Belle semaine à toi, ma Plume
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  2. Oh ma Cel. Tu sais comme les forêts picardes peuvent s'embrumer. Et tu sais aussi comme cela me convient. Je m'habille chaudement et t'accompagne partout. Sauf peut-être dans les landes d'équations et les plaines de fractales. Kisses from your Fractal Picard. 🌷🎶🎸

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    1. Tu y découvrirais pourtant un monde passionnant, pas si loin de la musique que tu pratiques avec beaucoup de talent. Un monde qui agrandirait ton espace.
      Fractal picard, ça c'est du grand art !
      Lot of kisses my friend
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  3. Riche personnalité donc, on s'en doutait un peu...

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    1. Tu es un fin limier, mon Boss. Si si...
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  4. Nous sommes parfois des êtres compliqués, nous aimons, nous détestons, les saisons passent, le soleil balaiera tout cela ... plus tard !
    Ici c'est pluies souvent le matin et soleil l'après midi, en ce moment. Nous sommes dans des entre-deux que le froid va balayer. Le chauffage se déclenchera et j'apprécierai les bonnes grosses laines !
    Des bises !

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    1. La météo du cœur, avec ses alertes rouges, ses grand frais et ses avis de beau temps...
      Bises en retour, marine.
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  5. Être empaqueté de brume, c'est coton pour avancer ! Surtout si on ne sait pas où se trouve notre "mangeoire des oiseaux" ! ;-)

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    1. Muahaha, excellente remarque, monsieur le président ! Moi, avec mes cheveux d'écureuil, on me voit de loin, même dans la brume... C'est pour ça que je reste au chaud. Faudrait pas que je tombe sur Thierry le Chasseur...
      https://www.youtube.com/watch?v=NwIXK2rD5YE
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  6. Mes racines ch'timi font que je suis plus près du plat pays de Brel, de la brume qui tombe
    et engloutit nos champs et nos villes de Reggiani, ou des énigmatiues Brouillards de Debussy, de l'adagietto de Malher. Après m'avoir lue, tu comprendras mieux pourquoi le terme de "petite étoile filante" que tu as toi même choisi, me convient tout à fait. J'aime ta publication qui, aujourd'hui dans la brume qui enveloppe ma ville, me comble de plaisir.

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    1. Merci ma Chinou. Crois moi, je ne t'en veux pas du tout d'être une petite étoile filante... je sais que tes escapades sont pour toi une respiration indispensable.
      je t'embrasse fort
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  7. Comme les esprits chagrins, les nostalgies à fleur de peau, les vieilles membrures aussi peuvent s'en trouver dépitées, le temps que les premiers rais viennent poser leur pogne sur nos épaules ...

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    1. Oui, mon cher, novembre et ses brumes m'ont souvent fait cet effet là. Et pourtant je ne suis pas (encore) une vieille membrure... :-)
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  8. Te dire, ou plutôt t'écrire que je suis 100% alignée avec ce que ton texte transmet est...je le crois, totalement inutile. ;-) La brume, je l'apprécie car elle permet de s'envelopper dans un cocon de douceur quand tout est âpre autour. Quant aux écureuils, j'ai les mêmes chez moi: je vais installer la mangeoire pour les oiseaux demain ou mercredi car la neige arrive et je sais que Junior ou Musclor vont venir faire les équilibristes pour voler quelques graines. Bises alpines.

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    1. Ah ? Mes écureuils s'appellent Jean-Claude et Janine. Jean-Claude se pend par une patte, Janine est plus prudente, elle s'installe confortablement sur le rebord de la mangeoire.
      J'aime bien ta jolie prétérition de la première phrase.
      Bisous frangine
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  9. Waouh Maîtresse, même empaqueté de brume vous êtes flamboyante 😊
    Merveilleux texte... J'ose me réclamer d'autisme 😊

    Appréciez-vous les nuits sans lune pour bien dormir ? 😀

    Bonne soirée Célestine, bisous 😘

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    1. J'apprécie les nuits sans lune parce qu'elles permettent de voir les étoiles...
      La lune ne m'a jamais empêchée de dormir, par contre. Je dirais même que j'aime bien...
      Merci pour ton indéfectible admiration.
      Bisous jolie Julie
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    2. Je modéré mon autisme qui se trouve moins doué 😂

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  10. Comment sortir de la brume et ne plus avoir d'a priori sur ce fameux mois de novembre.....?
    Peut-être en ouvrant les bras comme tu le fais courageusement, reconnaissant la présence de ton brouillard intérieur, celui qui te tiraille : aller vers les gens ou plutôt les fuir...

    C'est vrai il en est beaucoup, bloqués dans leurs certitudes de négation de l'autre, que mon mouvement naturel pousse à fuir...

    Mais peut-on, doit-on fuir son pays tant que nous n'y sommes pas contraints par des motifs de survie ?

    C'est vrai, comme dit "Pimpon " , il y a toujours la Suisse.....
    Je reçois en ce sens plein d'incitations à venir planquer mon avoir en Suisse, où le franc se serait réévalué de 60% depuis l'institution de l'euro.
    Mais, non seulement je n'ai pas de gros magot à planquer, mais je tiens encore à ce que j'appelle toujours Ma France.
    Une France défigurée, dévalisée en plein jour un dimanche par une fenêtre trop vieille....

    Par contre j'apprécie de plus en plus le Danemark. Un pays où il fait encore bon vivre.....
    Et , à tout prendre, c'est là bas que je m'enfuirais si par malheur.....

    Et oui, nous avons le droit de nous contredire, d'avoir un discours incohérent (parce que les premiers d'entre nous se le permettent sans remords).


    Bisous

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    1. Bien sûr que nous avons droit aux contradictions, et même à l'incohérence...Ça nous donne une dimension tellement humaine...
      Pour ce qui est d'aller vivre ailleurs, autant j'aime les voyages, autant je suis heureuse d'habiter la France. Je ne pourrais pas vivre ailleurs... Retrouver, tel Ulysse, ma colline, ses arbres, son ciel... il n'est rien de plus doux.
      Ma colline que j'aime autant dans la brume que sous le soleil.
      Bisous cher Petrus
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  11. Célestine, ton texte est traversé par le flou, mais aussi par la précision, et leurs frottements en oxymores silencieux. La brume y devient miroir intérieur, un lieu où les contradictions cohabitent en paix. Il en ressort l’essentiel : le vacillement, la lumière hésitante, et cette manière d’avancer malgré tout, entre retrait et ouverture.

    Entre brume et lumière

    Sous les jours d’automne, l’écharde est hésitante,
    Elle défait la colline, déborde jusqu’à moi.
    La brume s’y engouffre, et chargée d’ombres lentes,
    Floute mes certitudes comme des pluies de soie.

    Tout vacille sur l’instant, et au fond du jardin,
    Le monde en silhouette redevient murmure,
    Les arbres, ces fantômes si prêts à disparaître,
    Sur le flou de mon cœur, se recroquevillent un peu.

    Dans ce cocon qui tremble à la moindre pensée,
    Quelque chose revient, effleurant ma conscience :
    L’écureuil fend le flou, jouant les feux follets,
    Me surprend à aimer cette clarté brouillée,
    Cet accord si étrange entre angles et nuages,
    Mon besoin de silence et ma faim de lumière.

    Alors la brume se délite,
    Non pour faire place au soleil,
    Mais pour m’ouvrir un passage, une cohabitation
    En mille voies possibles dans ce gris habité
    De devenirs calmes,
    De sourires en réserve,
    De certitudes discrètes
    que des contradictions respireront ensemble.

    Alors j’avance, en poésie,
    Avec mes jeux de mots.
    Parfois dans la lumière, parfois enveloppée de brume,
    Mais toujours entière.

    PL

    Bises cavalières
    ;)

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    1. Quelle merveille que ce poème qui reprend mes vols d'hirondelle pour en faire des colombes. C'est magnifique. merci, tout y est.
      Un grand merci du fond du ❤️
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  12. C'est un natif d'un quatre brumaire qui te remercie d'avoir écrit.

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    1. Quatre brumaire, ça signifie 15 octobre, si j'en crois mon convertisseur de dates républicaines en dates grégoriennes. C'est là que j'ai appris que je suis née le 24 germinal...
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    2. J'ai oublié de te dire merci, mon petit Bof qui es si gentil...
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    3. Ah ? sur mon calendrier à moi, c'est le 24...Peu importe, on n'est plus en révolution...
      Bisous mon Bof !
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  13. Finalement Célestine, tu as le charme de l'automne. Sa lumière dorée et ses brumes floues, le calme de ses forêts profondes et la tempête soudaine qui éparpille ses tapis de feuilles, la saison des couleurs et de la poésie. Une saison qui te va bien.

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    1. Que c'est joliment dit. Et assez vrai. J'aime les couleurs de l'automne, riches, chaudes et nimbée de charme.
      La seule saison où mes cheveux sont en harmonie avec les feuilles...
      Bisous belle corse
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  14. Si tu n'aimes pas les agressions olfactives, ne prends pas le métro.
    Certain.e.s s'aspergent de parfums qui pousseraient à incendier de Nina Ricci à Guerlain en passant par tous les autres grands noms de la fragrance...
    (le pire étant les parfums américains, à croire que "quand on met 200$ dans un flacon, faut que ça se sente de loin !")

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    1. Tu ne crois pas si bien dire : la première fois que j'ai pris le métro, les odeurs m'ont furieusement agressée. Mais j'ai pris sur moi ! J'étais tellement contente d'être à Paris... C'était aussi la première fois que je découvrais la ville où chaque nom de rue raconte une histoire ou chante une chanson... Un vrai monopoly grandeur nature...
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  15. J'aime beaucoup ces contradictions apparentes que tu mets en évidence. Elles me sont familières. Apparentes, parce que la clarté et le flou ne sont pas résolument contraires et peuvent fort bien s'allier. Les alliances, les nuances, c'est mon univers. Ma zone de confort... dans l'inconfort de l'incertitude. J'aime prendre le temps de chercher à discerner dans l'indiscernable :)
    Autiste, on peut l'être sans le savoir, quand l'on accepte l'idée qu'un continuum qui le distingue de la "normalité" a davantage de pertinence que des limites arbitraires et abruptes. La précision, c'est parfois accepter qu'il demeure une imprécision radicale.

    Je n'aurais jamais imaginé lire un « détester les gens » de ta part. Comme quoi, tu peux me surprendre :)
    Cela dit, ce "contraire" de toi a quelque chose de réjouissant et n'a rien de contradictoire avec le « aimer les gens » qui le suit. Pluralité de soi, paradoxes intimes, notre humanité est fascinante.

    « Affronter le réel et le fuir, parfois, dans un réflexe d'auto-protection. » Presque une dédicace :)

    Merci, belle dame aux yeux bleu-vert et cheveux d'automne.

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    1. Oui j'ose le dire, il y a des jours où je déteste les gens. Mais pas tous, bien sûr. Les gougnafiers, les sans-gêne, les moutons, ceux qui parlent fort, même quand ils n'ont rien à dire ceux qui ne comprennent pas que l'on puisse être différents...La liste est longue.
      A lire ton premier paragraphe, je nous trouve beaucoup de points communs, bien plus que ce que l'on pourrait penser...Oui la clarté et le flou peuvent s'allier, il n'y a que les gens (les mêmes que plus haut) binaires, manichéens, bornés, pour penser que le monde se résume à des contraires.
      Et les fondus-enchaînés plutôt que les limites abruptes et arbitraires, l'image me semble excellente.
      Quant à te surprendre, c'est un partout, balle au centre... ;-)
      Quand je te disais que ce billet t'était dédicacé...
      Merci, fringant jeune homme.
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  16. Bonjour ma Céleste, et lorsque tu vis avec des aficionados du désordre et des entassements, tu n'as plus qu'à serrer les dents et prendre ton mal en patience !
    J'ai envie d'hiberner en ce moment :-)
    Bises

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    1. Tu ne peux même pas imaginer comme je suis mal dans certains intérieurs encombrés, où l'energie ne circule pas... Moi qui serait plutôt du genre minimalisme japonais, ou feng-shui...Un désordre, c'est joli quand c'est maîtrisé. Si ça ressemble à un chantier, j'étouffe...
      L'envie d'hiberner est une saine et naturelle envie. Ma prof de yoga te féliciterait : l'hiver, on se repose, on se pelotonne, on boit du thé et de la soupe bien chaude, et on regarde danser les flammes dans la cheminée. Si on n'a pas de cheminée, on s'enroule dans un plaid.
      Belle soirée, ma Biche
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  17. L'humain est une machine à ressentir. Tout ton texte en est la preuve. De la clarté éblouissante du soleil au flou mystérieux de la brume, tout est occasion de ressentir, de goûter, de se laisser envahir. kea

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    1. Eh oui, ma Kea, ces phénomènes naturels sont des spectacles superbes, et j'aime en ressentir toutes les nuances. J'aime les météores, qui, malgré un abus ou un glissement de langage, ne sont pas que des météorites, mais tous les phénomènes atmosphériques étudiés par la météoro-logie. La rosée, le serein, le givre, la grêle, la pluie, la neige, le grésil, la brume, le brouillard, les arcs-en-ciel, les aurores boréales, les parhélies, que de spectacles sublimes et gratuits...
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    2. Oui tout cela est la manifestation tangible de l'intangible, comme le gâteau d'anniversaire offert à celui qu'on aime est une manifestation tangible du sentiment intangible d'amour qui nous habite. Une fleur, une rivière, un oiseau, moi-même et toi-même sommes, comme le gâteau d'anniversaire, des manifestations tangibles de l'Amant intangible. Ma passion est d'explorer directement cet Amant intangible d'où tout émane, et sa manifestation grandiose aussi bien sûr. kéa

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    3. J’aime beaucoup ce que tu dis, Kea.
      Comme souvent, d’ailleurs …
      L’amant intangible.
      Quelle belle image !
      Merci beaucoup pour ces mots régénérants et subtils.
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  18. Manoudanslaforetmardi, 18 novembre, 2025

    Novembre fait toujours ressortir mon côté ours : hibernation et ne plus voir personne … ton texte est très beau…

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    1. Je me suis mise à aimer novembre quand j'ai rencontré l'amour...C'est un mois que je ne supportais pas, avant.
      Peut-être parce que la lumière qui baisse et le froid accentuent la solitude affective et le moral en berne.
      Désormais, chaque saison m'apporte le même bonheur. Celui d'être pleinement vivante.
      Bonne hibernation, Manou. Comme je le dis plus haut à Biche, c'est bon d'hiberner !
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  19. Novembre est là, novembre qu'on doit supporter pour aller vers la fin de l'année et ensuite vers la nouvelle année. Bonne soirée, bises.

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    1. C'est un résumé lapidaire, mais tout à fait juste. Cependant, comme je le disais à Manou, désormais, j'accepte chaque saison, chaque mois avec le même bonheur. Plus question de « supporter » en serrant les dents, le temps est trop précieux pour se lamenter. Et puis c'est vrai, cela passe si vite...Le temps d'un atchoum et on aura passé les fêtes, et on sera au printemps. Tout doux, mimosa ! ai-je envie de dire à ce cheval fou lancé à fond la mule...
      Bises chère Elisabeth. merci de ton passage.
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  20. Le mois de novembre est très poétique et tes mots s'ouvrent en laissant les pensées s'emmitoufler de douceur.

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    1. Joli résumé Laurent. Ton âme de poète ne s'y est pas trompée... Et quel cépage proposerais-tu pour s'accorder à cette saison mi-fugue mi-raison ?
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    2. Si tu sais préparer un homard grillé au four ou un turbot
      sauce écrémée, ou choisir un beau plateau de fruits de mer. Je te conseille un blanc de noirs,
      Un vin blanc élaboré avec des cépages rouges sur un terroir de schiste à St Chinian.
      Domaine Lanye Barrac "Les Bélandes"
      Ta bouche s'en souviendra.

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    3. Merveilleux. J’ai noté tes précieux conseils !
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  21. La brume nous pousse à cette activité qu'est l'attente. Propice à la solitude qu'elle impose. Les yeux ne vont pas loin dans la brume. Il faut alors les tourner vers l'intérieur de soi-même. On y trouve la clarté, le fatras, les désordres et décombres, les fulgurances lumineuses, le délicieux mystère du « pourquoi ? ». Les nuits où l'on cherche à tâtons l'interrupteur du cœur.
    Et puis, tout ce que tu exprimes, la richesse de la personnalité et ses encombrements.
    Mon maître à vivre me disait : « Vous n'êtes pas encore assez simplifié »
    je finirai bien par y parvenir, quoiqu'il me reste probablement peu de temps.

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    1. Les bienfaits de l'introspection...Et de la simplification. Voilà deux mots qui parlent à mon coeur de fièvre et de miel. Se simplifier, s'unifier, se parfaire...Ah, l'interrupteur du cœur, quelle jolie formule !
      Le plus beau des voyages, celui qui mène à soi...Bref, il en reste des choses à faire, et des lieues à parcourir, même quand l'horizon est bouché par une brume tenace.
      On n'avance jamais aussi vite que lorsque l'on reste assis, posément, à réfléchir à la route à prendre.
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  22. Il y a dans ces doux brouillards d'automne comme une évidente nécessité de se blottir près d'un feu de cheminée...
    De boire un chocolat chaud, enveloppé dans un plaid polaire, calé dans des bras refermés comme une corbeille sereine. Sentir les battements du cœur de l'autre, ronronnement rassurant.
    Les brumes, brouillards et autres écharpes duveteuses sont autant de moments précieux qui nous dessinent des rêves, des silhouettes surprenantes et mystérieuses.
    Regarder tout ce décor insolite où tout est déformé... et se dire que devant ce spéctacle nous ne sommes pas grand chose.
    La danse des brumes laisse sautiller sur le cou de l'automne les notes d'une musique andalouse qui nous invite au voyage intérieur...
    Bises serties de brumes fraiches Frangine.

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    1. Tu as l’art de sublimer ton sujet, avec tes mots sertis dans le velours.
      C’est très beau.
      Bien sûr nous ne sommes pas grand chose devant la magie de la vie.
      Mais malgré tout dans ces moments-là on se sent les rois du monde. Et c’est bien de pouvoir partager ça avec l’être aimé.
      Bisous frangin
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Mon teléphone est moins malin que mon ordinateur, il ne me reconnaît pas, c'est pénible...
      Bon, enfin tout cal pour te dire que l'anonyme au-dessus, c'était ta frangine du sud.
      Kisses
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. Ta signature m'avait éclairé... et sur le net, je n'ai qu'une Frangine, et c'est toi.
      Bises du soir, juste avant d'aller me blottir près du feu de cheminée.

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  23. Je ressens les mêmes impressions, surtout quand je pense à la maison de mon enfance, tu as le don de nous communiquer tes émotions...J'y aimais autant l'hiver que le printemps, par contre, bizarrement, jamais je n'aurais voulu y vivre toute l'année, trop isolée, trop perdue, trop de tristesse flottant dans l'air..Même la dame qui avait racheté la maison vient de la remettre en vente, pourtant elle disait qu'elle adorait rester des heures à admirer les prés, les animaux de toutes sortes, elle s'était même construit un petit chalet en bois au fond d'un pré..C'est le genre humain qui l'a surtout déçu, les connards du coin qui prennent encore les femmes pour des truies, tout juste bonnes à mettre bas..
    J'aime aussi le silence, mais, au bout d'un temps, le silence se fait trop assourdissant et anxiogène..Donc, quand j'en ai marre, j'aime aller prendre un bain de foule dans les rues de Vichy, oui, y'a toujours du monde à Vichy, surtout le dimanche, la soirée du dimanche étant la plus difficile à passer, souvenirs de la pension et de la soupe à la grimace de notre mère...Par contre, je hais la nuit noire, j'adore les nuits où la lune brille, la peur du noir s'envolant....Je n'aimais pas novembre, et puis, finalement, en regardant les petits oiseaux picorer les graines que mon mari leur met, je me dis que les choses simples sont encore les meilleures contre les angoisses...
    Finalement, c'est bien d'avoir de vraies saisons...Je me souviens d'un client togolais qui aimait venir à Vichy en novembre parce qu'il en avait marre du ciel bleu et de la chaleur, il voulait de la pluie, du brouillard, de vraies saisons, qui, hélas ne sont plus en France ce qu'elles étaient....Bonne soirée au coin du feu...

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    1. Si je comprends bien, Julie, c'était une maison de vacances dont tu nous parles au début de ton commentaire... C'est étonnant comme les maisons peuvent influencer nos émotions. Et donc varier avec elles. La maison de vacances est très caractéristique de cela : on aime les souvenirs qu'elle nous offre, mais on n'aime pas forcément ce qu'elle est devenue.
      Pour ce qui est du silence de la campagne, il est clair que cela peut être angoissant quand on est citadin(e). Moi qui ai plutôt vécu en ville, il a fallu que je me réadapte. Mais quel bonheur, ce silence troué par des dizaines de bruits familiers. Moissonneuses batteuses, randonneurs avec leurs bâtons de marche, chants d'oiseaux, chiens qui aboient, cris de chouette, de milans, de crécerelles, de buses...
      Mais je comprends aussi ton envie de bain de foule...C'est notre sport préféré : se mettre à la terrasse d'un café et regarder les gens. Imaginer leur vie, leurs histoires... Un vrai hobby d'écrivain...
      Je t'embrasse chère vichyssoise.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. La photo de l'en-tête est surprenante, belle, et en même temps, presque angoissante si on pense à une tempête de sable au Sahara.

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    1. Les choses (comme les gens) ont toujours deux faces...selon l'angle sous lequel on les regarde...
      Et cet angle dépend de notre état intérieur.
      J'ai pris cette photo parce que j'ai trouvé ce phénomène étonnant et très beau. Et puis c'est drôle de penser que lorsque la maison de la colline est dans la "purée de pois" tout autour, à quelques mètres de là, le soleil brille dans un ciel tout bleu...
      Magie de la nature...
      Bonne soirée cher(e) anonyme.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Rousse et douce comme les feuilles d'automne aux teintes chaudes, cuivrées, blotties et solitaires...
    Lumière-éclat et brume incertaine qui attend, ne se contredisent pas, elles sont amies et s'allient, voyagent pour qui sait les surprendre, comme nous les aimons, dans un tendre flouté mystérieux.
    Voir novembre à présent imparfait et attendre pourtant ce chemin qui court jusqu'à la fin de l'an-né et goûtera son miel.
    Merci Céleste pour ce très beau texte qui te ressemble.
    Amicalement à toi.

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    1. Merci ma chère den pour ces mots très poétiques qui te ressemblent aussi.
      Accepter les nuances, le mystère des antinomies, des apories existentielles qui font le sel de la vie...
      Belle journée hivernale, ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. Ta photo de couverture est magnifique !
    Je lis ton texte et me tourne vers la fenêtre…le soleil était là, encore aujourd’hui, il y a peu encore . Le soir tombe petit à petit, quelle importance, le feu saute dans l’insert. Il y a eu deux matins surpris par une petite gelée, manière de leur rappeler que l’hiver approche. Quelle importance, il faut bien que les saisons ressemblent à ce qu’elles doivent être ! Et puis, les skis s’impatientent…plus que moi qui me demande chaque année, si je vais savoir virer de bâbord à tribord ! (lol) Tu as raison d’assumer tes côtés fantaisistes (j’aime mieux que « autiste » !), un petit côté janusien ? Un regard nostalgique et un autre plein d’allant ! Oups, j’arrête ma philo de supermercado ! :D
    Vite, une bûche dans l’insert…Bisous

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    1. Je reconnais bien là ton humour et ta joie de vivre, marijo.
      J'assume mon côté janusien avec bonheur, c'est ma météo intime, mon côté pluriel, ma façon d'être toute en nuances...
      Vive le froid, la neige, la brume, le ski et toutes les joies de l'hiver.
      Et bien sûr les bûches dans l'insert.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  27. L'antagonisme, qu'il soit physique ou intellectuel, n'est pas à proscrire de notre existence... On nous inculque, au travers de certaines cultures, de séparer la lumière de l'obscurité. Je considère cela comme une simplicité qui s'adresse aux esprits naïfs. Pour avoir passé ma vie professionnelle entre jours et nuits ; je préfère de loin la nuit, même si le prix à payer est lourd de conséquences...
    Helen Keller citait : "Je préfère marcher avec un ami dans l'obscurité que seule dans la lumière."
    En écho à ta finalité, je répondrai à ton autisme assumé par mes troubles à l'attachement, à la régulation émotionnelle et à la confiance interpersonnelle ; dues à ma relation à l'espèce humaine...
    Antagoniste ?... Vous avez dit : antagoniste ?
    Bonne soirée

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    1. Ah Gilles, cela me fait plaisir de te retrouver de temps en temps, fidèle à toi même. Tu es toujours là, et cette permanence dans l'impermanence est une belle illustration que rien n'est jamais ni tout blanc ni tout noir.
      La lumière et l'ombre sont indissociables.
      Bonne journée et merci d'être venu poser ta plume par ici.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  28. C'est cette maitrise des contraires qui nous rend unique et merveilleux.....

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    1. Je n'aurais su mieux dire, cher(e) anonyme.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  29. Les écharpes de brume peuvent ressembler à un manteau de neige, un truc qui enveloppe et qui nous garde au chaud propice à une inspection de notre feu intérieur.
    L'être humain est fait de doutes, d'incertitudes, d'interrogations de contradictions, et de mille autres choses de simple et complexe à la fois, sinon, ce ne serait pas drôle ! Il lui faut parfois remettre un peu d'ordre dans tout ça.
    Le temps qu'il fait, justement, pour une fois, fait tout à l'affaire...
    Bises Puydômoisement neigeuses

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    1. Ton feu intérieur, en tout cas, ne se dément pas d'année en année.
      Et c'est toujours un bonheur de te lire, mon Xoulec adoré.
      Merci d'être passé.
      Bises Drômoisement ventées.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.