Je suis partie sur l'île de Beauté. C'était tellement beau que j'y ai laissé un bout de mon coeur. Effiloché par les Aiguilles de Bavella, engourdi par la douceur du soleil, égratigné de myrtes et d'arbousiers, épantelé par les chants corses, qui te bradassent les tripes, le soir, dans les ruelles de Bonifacio. Mon coeur a pris une vraie claque.
Avec tout ça, je me suis débloguifiée. Je n'ai pas eu envie d'écrire. Pas que je vous aie oubliés, lecteurs adorés, ça non... J'ai juste été emplie d'une langueur moite, avec ce bizarre sentiment de vibrer comme un roseau. J'étais tellement bien, là-bas, dans le silence, à contempler les villages perchés de Balagne, à marcher dans les forêts, à me baigner dans une mer chaude aux reflets turquoise et dorés. Avec des plages immenses et quasi désertes... Non, je n'exagère pas.
Tant que tu n'as pas fait toi-même l'expérience de la Corse, tu ne sais que ce que l'on en dit.
Et on en dit, des bêtises... Mais il faut voir, toucher, sentir l'âme corse dans chaque pierre. Dans chaque rue, chaque maison. Il te faut parler avec les gens, pour qu'ils extirpent doucement du fond d'eux-mêmes ce qui fait leur particularité. Une fierté un peu farouche. Un attachement à la terre. Une rugosité cachant un coeur souvent passionné. Un profond sentiment d'îliens, le même qu'en Irlande, ou au Japon.
Et cette sensation d'être dans un pays étrange, singulier. Unique. Où jamais une seule fois je ne me suis sentie en insécurité. Au contraire, il m'a semblé que cette terre me protégeait, et me montrait un chemin nouveau vers moi-même.
Je suis partie. Je suis revenue. La vie est une vague, qui va et vient sans relâche. La lune, le sang, la mer, la sève, impriment leurs mouvements à tout ce qui est.
J'ai ressenti très fort cette fois le sac et le ressac des deux bonheurs du voyage : celui de s'éloigner, de découvrir un ailleurs, et celui de revenir, tel Ulysse, à ses racines. Riche de tout ce qui ne s'achète pas.
Tu en parles tellement bien que tu ravives mon envie de découvrir cette beauté ❤️
RépondreSupprimerJ'aurais pu écrire douze Lettres de Corse...
SupprimerPeut-être cela viendra-t-il, plus tard. Là j'ai ressenti un désir d'intérioriser mes impressions, c'est assez difficile à expliquer. Mais oui, va voir cette beauté, tu ne seras pas déçue sister.
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Je suis allée à Calvi lorsque j'étais ado!
RépondreSupprimerBisous 🫰🐻
Et ? Tu avais aimé ?
SupprimerTu n'as jamais eu envie d'y retourner ? Les impressions de jeunesse sont souvent très différentes...
Bisous ma Cathy.
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Et la pétanque ? T'as joué à la pétanque ? Non ? T'as pas tout vu alors... ;-)
RépondreSupprimerJe n'ai pas joué, mais j'ai vu une partie acharnée à l'Ile Rousse, sous les palmiers devant l'église.
SupprimerC'était un spectacle extraordinaire, presqu'une pièce de théâtre...
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Oh! que s'est amusant, Célestine, je m'apprêtais à t'écrire ce soir pour prendre de tes nouvelles..., Et bien ce n'est pas la peine... je suis rassurée..tu étais en Corse.
RépondreSupprimerQuelle chance. Tout y est magnifique en effet...de plus sans trop de touristes en cette saison.
Merci pour ton texte et tes photos qui donnent envie d'y aller, plus longuement, et y redécouvrir ses magnifiques paysages dans le silence, marcher, rire.... écouter ses chants si particuliers.
Merci pour ce beau partage, si heureuse de te retrouver en pleine forme.
Bonne fin d'après-midi.
Gros bisous.
Beaucoup parmi vous m'ont écrit pour prendre de mes nouvelles et je les en remercie.
SupprimerCela fait chaud au coeur de savoir que l'on manque un peu à ses fidèles lecteurs...
Il faut y aller, il faut s'y poser, c'est vrai. Apprécier l'énergie qui monte des pierres chauffées par le soleil.
Tu saurais, toi.
Gros bisous ma Den
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Encore merci pour toutes ces photos et cette présentation de la Corse.
RépondreSupprimerMême sentiment de sécurité où que l'on aille au Danemark.... J'ai promis d'en parler, tant il y a d'impressions revigorantes à partager.. Tu sais ce qu'il en est....
Pour ce qui est de la Corse, il me faudrait partager le voyage avec quelqu'un aimant comme toi les plages noyées de soleil..
En attendant je vois que mes rêves de Corse ont bien cette réalité tant vantée par mes cousins...
Bises enchantées par ton récit
En Corse il y en a pour tous les goûts. La mer et la montagne jouent un duo magistral, et soufflent le chaud et les froid sur un séjour riche en surprises...
SupprimerJe ne peux que te souhaiter de réaliser ton rêve, cher Petrus.
Bises vespérales
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J'y suis allée, venue, revenue, retournée , j'ai répondu à l'appel du GR20, aux eaux froides des torrents et à la mer chaude de Palombaggia, mangé du dénivelé pour admirer les pozzine, partagé la coppa avec les bergers , et me suis endormie un soir de neige du mois de mai (oui, oui) dans un lit préalablement chauffé par un diable. Je vois dans ton récit des moments magiques, du vécu similaire au mien. La Corse continue de m'appeler aux notes de sa polyphonie mais l'heure est (hélas) arrivée où je dois en laisser un peu aux autres, à ceux qui comme toi tombent sous le rude et authentique charme de ce coin de France. Basgiu caru amicu
RépondreSupprimerDans l'eau froide de la Restonica, j'ai amoncelé des galets pour former des tsumiishi, ces sortes de cairns zen que l'on voit partout. C'était un moment magique.
SupprimerJe me suis baignée dans une petite crique couleur émeraude (là où je n'avais pas pied : ne ris pas, tu sais bien que chez moi, c'est un exploit surhumain) Autre moment magique. Ou encore une baignade dans les piscines naturelles couleur de granit et porphyre de la vallée du Fango. Somptueux.
Je n'ai pas fait le GR20, mais j'ai croisé plusieurs fois sa route, parsemée de courageux marcheurs (dans ton genre). La beauté des sites est à couper le souffle.
Pour aimer la Corse, il faut aimer la nature sans ce qu'elle a de plus sauvage, rude et majestueux.
Basgiu
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