L'arbre aux feuilles en forme de cœur
Toutes ces feuilles qui s'emmêlent
Tous ces cœurs désorientés
Qui rampent au lieu de s'envoler
A croire que c'est là que poussent les chagrins d'amour
Dans les jardins du Luxembourg
Marcio Faraco
La chanson est venue me parler de cet arbre que je vois depuis si longtemps devant la fenêtre de ma cuisine. Un catalpa. Un joli nom exotique, claquant au vent comme une voile, chaud de laine, blanc comme un trait de ciel au-dessus des Andes. Un vaisseau de feuilles et de brindilles. C'est un arbre beau et fragile. Ses branches cassent. Il a la maladie des branches de verre.
Ne tente pas d'y grimper, ou même d'y accrocher une balançoire : tu te retrouverais fissa le cul dans l'herbe tendre.
Il a surtout de ces fantastiques feuilles en forme de coeurs, larges et plates comme des pelles à tartes, qui content trop d'histoires à mon âme lourde parfois.
Nous marchions dans le jardin du Luxembourg, t'en souvient-il ? C'était un jour d'été indien...L'air était buriné de bleu. Les coeurs tombaient jaunis sur le gazon .
Nous nous sommes assis sur ce banc, les pommes d'amour du marchand ambulant embaumaient nos cheveux d'une odeur de caramel chaud. Paris couleur d'octobre nous faisait un manteau. Tu m'as dit je dois te quitter, tu es si belle, prends soin de toi, et tous ces mots vains qui se brisent au cristal des fins d'amour. Les heures ont molli jusqu'au soir. Mes yeux mouillés regardaient le rien, le vague. J'avais refusé de blesser l'écorce avec le canif des gravures. Tu étais parti emportant nos deux noms enlacés.
Les catalpas pleuraient doucement leurs épées de bois sombre.
Je ne suis plus triste.
Mon catalpa, depuis, m'émerveille, quand début mai, les coeurs jaillissent de ses branches frêles.
¸¸.•*¨*• ☆
On sent de la tristesse dans ce billet. Mais les coeur tombés et brisés reverdissent à la belle saison. Et l'espoir renaît doucement. Rien n'est définitif. Bisous ma belle frangine.
RépondreSupprimerEn lisant ces mots d'espérance je ne retiens pas ceux de la désespérance qui me sert de viatique :)
Supprimer« les coeur tombés et brisés reverdissent à la belle saison ». Est-ce si sûr ? Même un catalpa peut mourir... et bien d'autres choses ne "reverdissent" pas".
« Rien n'est définitif »... sauf la perte des êtres chers. Sauf la perte d'un amour. Sauf la perte de la jeunesse. Sauf la perte d'autonomie. Sauf la mort... En fait pas mal de choses sont définitives. Personnellement je préfère accepter cette réalité, toute cruelle qu'elle puisse être;
Tout cela est parfois triste... mais en accepter la venue n'empêche nullement d'être heureux :)
@Dédé
SupprimerEn lisant ton commentaire je me suis dit que c'était la tristesse qui émergeait de mon texte alors que j'ai voulu parler de ma joie contemplative. J'avais écrit que l'arbre me console. Ce n'était pas assez fort. En réalité, il m'émerveille et ce souvenir ancien, évoqué par la chanson à laquelle il s'est mélangé subtilement, n'est venu en douce que pour mieux me faire apprécier cet instant où je n'ai plus mal nulle part.
Merci pour tes mots espérants. Je sais maintenant que certaines choses durent en soi, intactes, jusqu'à la mort.
Bises, frangine alpine
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@Pierre
SupprimerEt si le « rien n'est définitif » de Dédé voulait justement dire ce que tu dis ? Tout est impermanent, rien ne dure...De sa part je pense que c'est ainsi que je le comprends.
Accepter l'inacceptable, je m'y emploie quotidiennement depuis plus de six mois, comme tu le sais.
Et cela fait émerger en moi des trésors que je ne soupçonnais pas et qui s'appellent, je pense, la sagesse.
Celle que tu évoques dans ton commentaire. Et qui nous permet de vivre pleinement tout en ayant acté que rien ne dure.
je t'embrasse.
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C'est vrai, le « rien n'est définitif » (ou son avatar « rien n'est acquis ») a le double sens de l'impermanence : ni malheur ni bonheur ne sauraient durer éternellement. En avoir conscience, je pense comme toi que c'est une part de la sagesse.
SupprimerBises ensoleillées et néanmoins préalpines (en clin d'oeil à Dédé)
Ce que j'aime quand on est d'accord ! ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
je ne vais pas faire de grandes déclarations ici sous ce billet mais tu sais ce que j'en pense :-)
RépondreSupprimerbises, Célestine
Eh bien, j'en suis réduite à supposer, car non, je ne sais pas vraiment ce que tu en penses...
Supprimermais comme je suis une indécrottable optimiste, je vais dire que tu en penses du bien... ;-)
Bises madame.
belle journée !
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Un arbre aux feuilles en forme de coeur
RépondreSupprimerUn arbre dont le nom Catalpa est reconnu par tous
Un tel arbre ne peut être arbre de tristesse, puisqu'il nous rassemble tous dans l'admiration du spectacle de la vie.
Porte , Céleste, ton attention sur ces coeurs qui battent autour de toi pour te dire leur joie de te connaître et de t'aimer, et le mien fait partie de ceux la......
Ne gravons pas nos noms.....sur sa belle écorce
Cet arbre, symbole de ce qui nous rassemble, est un cadeau de la nature pour nous dire " Aimez vous, soyez heureux "
Chantons le joli mois de mai avec les coeurs qui s'eveillent à l'amour ...
Bises
mais c'est ce que je fais. je laisse affleurer les souvenirs, mais je ne m'y accroche pas et je les laisse filer tels des nuages dans un ciel de printemps...En les acceptant.
SupprimerComme je prends tes mots, et comme je regarde mon arbre en le voyant reverdir avec tendresse.
Bises
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La vie n'est faite que de cela : des sentiments qui vont et viennent et des émerveillements qui restent.
RépondreSupprimerL'arbre de vie, l'arbre d'amour est l. Et toute votre magie de saisir les instants et de ne pas vous laisser saisir par la mélancolie.
Un de vos délicieux textes qui font du bien à lire dès le matin. Avec un juste mélange de tristesse et de joie.
Mes vieux os en craquent de plaisir !
~L~
L'arbre d'amour est là, bien sûr...
SupprimerJ'ai dit tant de fois à mes élèves que se relire était important, vieil imbécile que je suis !
Vous êtes tout sauf un vieil imbécile et vous le savez bien...
SupprimerAlors merci pour cet enthousiasme qui lui, reste intact au fond de vous.
Ce sont des mots qui font du bien à lire le soir, quand on rentre...
Bien à vous
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En parlant de ton catalpa tu évoques ces éléments sur lesquels se sont fixés des souvenirs heureux, même si quelque évènement les a figés dans un passé en éloignement continu. Ils sont comme des repères, des ancrages, une façon de maintenir "vivant", ici et maintenant, ce qui n'existe plus que dans la bibliothèque personnelle de nos souvenirs intemporels.
RépondreSupprimerC'est super bien dit ! Je n'aurais pas dit mieux ...
SupprimerLa constance des arbres, à l'espérance de vie beaucoup plus longue que la nôtre, en fait des balises de vie tout à fait intéressantes.
Et je ne cesserai jamais de chanter l'importance des arbres dans ma vie.
Merci pour ta présence Pierre.
je l'apprécie toujours autant (tu vois qu'il y a certaines choses qui ressemblent à de la permanence ? ;-)
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Quel bel arbre, cette endroit est magnifique et ton texte aussi comme toujours
RépondreSupprimerEt ton joli enthousiasme est une perle à mon collier du matin.
SupprimerMerci chère et fidèle lectrice
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1/ Je ne connaissais pas cette chanson ni ces musiciens. Tu te doutes que j'apprécie.
RépondreSupprimer2/ Tu sais aussi que j'aime les arbres que je connais si mal. Le mot catalpa me semble à lui seul apaisant.
3/ Les brises heures, les brisures, et ce banc, témoin...
4/ Kisses A.B. ATTB.
J'adore quand tu parles par numéros !
Supprimer1/ Je me dote !
2/ Un mot agréable et doux, oui
3/ Joli jeu de mots
4/ Idem
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Il en a vu ce jardin.
RépondreSupprimerDes communions, des aveux, des ruptures.
Comment peut-on vivre sans avoir été amoureux sur les bancs du jardin du Luxembourg.
Bon, il y a le Sacré-Cœur, le Jardin des Plantes, le parc Montsouris et des tas d'autres, même Central Park ou les jardins du Tivoli à Copenhague.
Mais quand même.
Je me demande si ce n'est pas à Paris que c'est le mieux.
Bon, j'ai un esprit peut-être un peu orienté...
Mais c'est sympa de m'avoir rappelé le jardin du Luxembourg et son kiosque.
J'adore ta troisième phrase, le Goût.
SupprimerElle est chouette.
Moi j'ai toujours dans l'oreille la chanson de Joe Dassin et ses violons...
A Paris, j'aime beaucoup le Parc Monceau... mais le Luxembourg m'a laissé des souvenirs impérissables et beaux.
Heureuse de t'avoir fait plaisir mon ami.
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Je vis dans une région d'épicéa et de sapins...et des aiguilles qui piquent...!
RépondreSupprimerpas le moindre catalpa...mais que c'est beau ces feuilles en forme de cœur...
Catalpa, cataplasme ?
Le bonheur va toujours main dans la main avec la tristesse...comme si les plus belles choses avaient besoin d'un fond gris pour afficher leurs couleurs ?
C'est très beau aussi, les sapins et les aiguilles qui piquent.
SupprimerCataplasme, le jeu de mots est osé...mais il y a de cela...
Les arbres me consolent toujours de beaucoup de mots.
Bonheur et tristesse ? Yin et yang...
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Une belle découverte une fois de plus, ma chère Célestine... grâce à toi.... tant par l'arbre d'amour aux feuilles en forme de coeur, que par Marcio Faraco, guitariste brésilien... du coup je me suis inscrite à Deezer pour écouter Catalpa en entier ....MERCI ... de plus ton texte m'émerveille ce jour, et ne me rend pas mélancolique... il est un brin précieux qui navigue entre hier, ici et maintenant dans sa tonalité la plus juste qui élève dans la contemplation... les blessures s'atténuent avec le temps et finissent par parfumer nos coeurs... le catalpa à la belle allure que tu regardes de ta fenêtre, probablement de forme plus arrondie dans sa jeunesse, s'étale en parasol avec l'âge, offrant un ombrage parfait à la saison chaude. Rassembleur, il protège je crois des égratignures de la vie, offrant son accompagnement discret à l'écoute, son aide... tu n'as pas abandonné la recherche sur le chemin... la vérité tu continues de la chiner, en découvrant toutes choses de valeur, sans esquive ni contournement...
RépondreSupprimermerci vr'aimant Célestine.
Un doux week-end à toi.
Je t'en brasse en sOleil fleuri.
Den
***
Ton commentaire est une merveille, Den. Un vrai poème.
SupprimerJe suis très émue.
Et bravo pour l'inscription à Deezer. Je n'ai pas d'actions chez eux, mais je suis heureuse de partager la musique légalement avec mes amis.
je t'embrasse de tout mon coeur de catalpa. ;-)
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Dans la cour de ma petite école il y avait des catalpas, il donne non seulement des jolies feuilles de cœur, mais aussi des espèces de gros haricots verts, qui font de merveilleux casse-têtes dans les cours de récrés ! ];-D
RépondreSupprimerEt ce banc que tu évoques, m'en rappelle un autre...
Les bancs parisiens ont quelque chose de magique, comme des machines à remonter le temps...
SupprimerLes haricots verts deviennent énormes et très pointus, mes élèves il y a trente ans s'en servaient d'épées pour jouer aux chevaliers, et puis la mairie a décrété que c'était trop dangereux et elle a fait arracher les catalpas de la cour...
J'avais été triste...
La manie de toujours tout interdire sous prétexte de sécurité !
Supprimer:)
Une manie de plus en plus contraignante, hélas. On ne pourra bientôt plus bouger une oreille... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Il y a des ruptures, des adieux qui sont très agréables à retrouver dans la mémoire, installés dans un lieu ou un jour précis. J'ai reçu une lettre de rupture si belle que je l'ai fait lire à toute la classe, et tout le mondre pleurait, ce que renforçait mon idée d'avoir reçu une lettre de rupture exceptionnelle :) Ca commençait par "mon doux miel absent"... Comment oublier ça? Il était Breton, parti au Danemark pour des études d'architecture. Son nom est sur le net, il a réalisé un parc quelque part...et ça semble tout... Il avait un caractère de cochon et il est probable que cette rupture était un bienfait...
RépondreSupprimerMais je te vois bien sur ton banc! :)
J'adore tes anecdotes, sorellita.
SupprimerOui, qui sait, tu as peut-être échappé à quelqu'un de peu intéressant, malgré ce « doux miel absent »...
J'avais déjà parlé de ce banc dans un autre billet...mais je ne le retrouve plus...
Baci bella ragazza
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Bah si tu les as retrouvés !
SupprimerTu les as dits dans ton commentaire à Cavalier !
:)
Tu es un redoutable détective cher criquet !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Si beau et si mélancolique.
RépondreSupprimerJe ne sais pas pourquoi cela vient me serrer le coeur.
Je ne connaissais pas cet arbre. Un arbre à coeur ! J'adoooore
Des bécots ma Célestine :)
Victor Hugo disait:
Supprimer« La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. »
Et c'est vrai qu'il y a un certain plaisir à se rappeler des souvenirs doux amers, et à se bercer de nostalgie.
Plein de bécots à toi ma Cloudy
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C'est émouvant, beau, fragile, vivace, robuste, étincelant et doux... C'est toi :-)
RépondreSupprimerWouaou ! je suis soufflée comme un amas de feuilles rousses dans le vent d'un soir d'automne.
Supprimermerci ♥︎
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Je suppose que c'est un beau souvenir, tout de même et que les feuilles de catalpa te servent de pense-bête...
RépondreSupprimerBises,
Mo
Un souvenir d'amour fou de jeunesse est forcément beau...
SupprimerJ'adore tes pense-bêtes ... quelle jolie idée !
Merci belle jardinière.
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Un bel arbre, ombrageux et imposant. Des feuilles en cœur, des branches un peu folles...
RépondreSupprimerLe notre n'a pas vécu.
Nous l'avons remplacé par un paulownia, il a lui aussi des feuilles en cœur, mais possède en sa ramure, au printemps, le doux parfum de l'amour...
A ses cotés, cette année, nous avons planté un chitalpa... aux délicieuses clochettes violines... affaire à suivre.
Ton texte, une fois encore, est tout doux...
Bises sortie de l'ombre.
Ta ballade d'arbres en arbres est fort plaisante, Etienne.
SupprimerJ'y apprends que le chitalpa est le croisement hybride de deux arbres : le chilopsis et le catalpa...
Il aurait donc pu s'appeler le calopsis ;-)
Merci pour ton commentaire, aussi doux que mon texte.
Bises, poète jardinier.
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Nous marchions sans savoir ce que cette journée allait déclencher. Un arbrisseau aux feuilles en forme de coeur allait bousculer le cours de l'histoire. Une feuille coeur de salsepareille posée au creux de la main, un baiser volé sur la joue, la promesse de lendemains qui chantent. Décidément Célestine, ne serions nous pas des coeurs d'artichauts ? Pour info: la salsepareille est à boire en infusion pour ne rien regretter le lendemain matin mais c'est aussi le met préféré des schtroumpfs. Je vais désormais regarder cette plante avec les yeux de Célestine regardant avec tendre nostalgie son catalpa. Je t'embrasse .
RépondreSupprimerOh ! j'adore la salsepareille avec ses feuilles en forme de coeur...
SupprimerPour ne rien regretter le lendemain ? Serait-ce l'ancêtre de la pilule abortive dite du lendemain ? Comment ça je manque de poésie ? C'est cui qui dit qui est, d'abord !
Trèfle de plaisanterie, je t'embrasse aussi.
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Bah, que j'aim'pas ce mot -abortive -. Ne rien regretter le lendemain voulait dire pour moi -n'avoir ni remords , ni regrets - même si à tout prendre , je préfère les seconds. Bises à la déménageuse ;-)
SupprimerC'était pour rire, tu n'as pas vu les smileys ? Ah ben oui, c'est normal je les avais oubliés...
Supprimer•*`*•.¸¸✿
J'ai décelé un peu de mélancolie dans ce billet. La dernière phrase me rassure et me met en joie. Les écorces blessées avec le canif des gravures mettent à cicatriser le temps qu'il faut aux humains pour faire de même... A savoir, un certain temps.
RépondreSupprimerJ'ai revu, il y a quelques années un arbre sur lequel, adolescent, j'avais gravé des initiales entrelacées. Alors qu'il m'en restait un faible souvenir dans ma tête, j'ai pu voir l'écorce de ce pin totalement cicatrisé. Il n'y avait plus rien de visible/lisible. Non, non, je ne m'étais pas trompé d'arbre...
Plus tard, d'autres arbres ont accueilli des "gravures" plus graves. Sans en blesser l'écorce(il ne faut jamais blesser les corses), la plus grande chênaie d'Europe a abrité un bel amour que j'ai dû me résoudre à laisser partir...
Les arbres ont toujours tenu une grande place chez moi, en moi. C'est peut-être pour cette raison que j'en aie planté beaucoup.
Le catalpa qui aurait pu me procurer une belle ombre n'a pas survécu. Il a dépéri, me désolant sans que je ne puisse rien y faire. Je voulais un arbre "exotique", Je l'ai remplacé par un tulipier de virginie, arbre majestueux, malgré son jeune âge, aux branches cassantes, aussi.
Pour l'ombre bienfaitrice, je préfère le tilleul, sous lequel j'ai installé mon hamac.
Un hamac, un banc, un arbre ou une rue, où l'on a bercé nos rêves...
https://www.youtube.com/watch?v=Z0CwP_G97Y4
Les arbres ...voilà bien un de nos points communs les plus flagrants...Chaque fois que j'en parle, je vois ta plume étinceler sur le papier.
SupprimerTu es intarissable dans le domaine, pour mon plus grand plaisir.
C'est vrai que leur place est proportionnelle aux bienfaits qu'ils nous rendent, nos grands pourvoyeurs d'oxygène...
Savent-ils, les destructeurs de forêts, qu'ils massacrent nos chances de survie... on se le demande parfois, tant leurs comportements sont débiles.
Pour ma part, je continuerai toute ma vie à parler des arbres, et à leur porter tout mon amour.
merci pour la chanson qui me ramène à mon enfance.
Je t'embrasse
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C'est bizarre, j'aime les arbres depuis toujours, mais c'est depuis que je commente chez toi que j'en aie pris réellement conscience...
SupprimerDès que j'ai lu ce billet, que j'ai vu cet arbre, je me suis dit :" là, c'est pour moi". Merci de me faire ce plaisir.
Ce billet me plaît (les autres aussi), beaucoup de poésie, ce qui explique la petite étincelle sur le papier.
Je n'ai quasiment pas retouché mon brouillon. C'est de plus en plus fréquent depuis que je "m'exerce" ici. Merci, merci, merci...
Les arbres ont une grande importance dans ma vie, je ne sais pas vraiment l'expliquer, j'ai un lien très fort avec eux. Je les ressens comme presqu'humains.
SupprimerEt je suis heureuse de rencontrer une écoute comme la tienne.
Merci à toi
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Que ta plume est belle... J'aime aussi ces arbres aux larges feuilles et aux fleurs odorantes. Ils sont trop grand pour que je puisse en planter dans mon jardin, dommage, ils me rappellent des souvenirs de coures d'écoles, les jeux avec leurs gousses, les fleurs sur chaque doigt. Merci ma belle et beau dimanche
RépondreSupprimerAh ma Brizou, délicieux ces souvenirs d'écolière...
SupprimerBizou ma belle
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que vivent les catalpas ! Bizzz du dimanche des Caphys
RépondreSupprimerMerci !!!
Supprimerle dimanche fut beau et très agréable !
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J'aime ce texte en harmonie avec la chanson, mélancolique, avec une tristesse détachée. Souvenirs d'amour que le temps peut rendre tendres. Et ce catalpa aux feuilles en forme de coeur ou comme tu dis de pelles à tarte, des mains rassurantes, consolatrices.
RépondreSupprimerBises.
La nature a des mains rassurantes, consolatrices, c'est certain...
SupprimerLa tristesse s'estompe toujours dans ses bras bienveillants.
Je t'embrasse cher Patrick
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Je préférerais des gens à cœur que des arbres à cœurs.
RépondreSupprimerIl y a les deux dans mon entourage et c'est bien agréable... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
quelle jolie petite madeleine
RépondreSupprimeren cœur,
quel joli texte poétique,
qui ne garde que le meilleur...
j'adore les catalpas,
je n'en ai que trois, moi,
deux de graines de mon jardin d'avant ;
eh oui, ça fait des gousses, et pas d'ail vanillé,
(en belles épées de bois sombre, oui)
mais ça... c'était avant...
et un acheté pour au point vert du coin, histoire de génétiquer la variété.
il y a une phrase que j'excrète : c'est "prends soin de toi"
- grrrr - scrongneu gneu !
dit par qqun qui se barre, raymond, et qui ne prends soin du coup, de toi, mais je diverge,
là.
sinon oui, ça ne se gravent, grave, ni ne se balançoirent,
c'est vrai.
j'aime aussi mes trois pawlaunias, et mon chitalpa (un bel hybride de catalpa acheté et planté hier)
(mince je viens de le voir au dessus, dit, mais tant pire, rire, c'est comme ça)
les tiens sont magnifiques,
encadrants,
ils sont taillés, et ça se voit
enfin par moi ;
du coup ils sont épantoufflants,
s'épantelants d'exubérance feuillue.
et j'aime ce lierre,
qui, bien tailladé, juste aussi,
à 1m50, 1m60 à vue de naseau,
en souligne bien les troncs.
des bisous cavaliers, Célestine
et dimanche bon
:)
Un lierre chaussette, qui fait de petits manchons à ces troncs un peu grêles...
SupprimerAh comme j'aime quand tu déploie ton commentaire comme une voile, une grande voile qui donne du souffle à tes mots !
J'aime épantoufflant, c'est doux et chaud.
Prends soin de toi peut être une très belle phrase quand elle est prononcée avec amour. Mais là j'avoue que c'était un peu difficile à entendre, seule sur mon banc. beaucoup de drames et de beaux souvenirs de ma vie ont eu lieu sur un banc... ICI...ou LA...
Peut-être est-ce que j'aime particulièrement les bancs...
Le paulownia et le chitalapa sont-ils des arbres de poètes ?
merci pour tout ça, et d'autres choses aussi.
Bises célestes et étoilées
¸¸.•*¨*• ☆
merci merci amie de plume et poétique
Supprimerépantouffler, épanteler sont tiens, et je le sais
LA j'avais commenté, mais pas ICI... hum
pour les banc on verra (sourire cavalier)
catalpas, paulownias et le chitalapas
sans doute une réminiscence inconsciente
des étoiles
avec le grand haricot magique de Jack
fleurtant avec le ciel
et les nuages...
bises à l'épée magique ZZZZZZZZZZZ
:)
Ah le grand haricot magique de Jack...
SupprimerQuelle légende épantoufflante ! et suréminente...
Merci pour ce rappel d'enfance.
On en a besoin...
belle journée de poète ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
quelle jolie photo qui suppose un bien bel endroit, bises
RépondreSupprimerMerci la belle !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ah! si les arbres pouvaient parler. Ils en auraient des histoires à raconter. Ils sont là, discrets, immobiles mais ils écoutent avec leurs feuilles et ils nous protègent. Les amours s'en vont et reviennent. C'est la vie.....Mais les arbres sont toujours là!
RépondreSupprimerComment ça « si les arbres pouvaient parler » ???
SupprimerBen, tu ne te souviens plus de celui-là ? ;-)
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Dis donc, Celle, ta photo, elle me fait penser à des sentinelles presque menaçantes et en uniforme, en plus.
RépondreSupprimerRegarde les: pantalons en treillis, campés sur le sol, pieds bien écartés.
Ton voisin est un ancien militaire ou un fan du Seigneur des anneaux ( je ne veux pas parler cinéma depuis mes questionnements sur les westerns italo-germano-serbo-français de Noël), mais cependant, ils me rappellent bien les Entes -je crois- de la saga en question.
C'est peut-être pas si sympa, le catalpa, finalement?
Elle avait pas vu ça ainsi, celle-ci?
Allez, à la soupe.
Non, elle n'avait pas vu ça comme ça, celle-ci, elle parle d'amour et il lui répond militaires, uniformes, menace et tutti quanti...
SupprimerJ'espère que la soupe était bonne, du coup...
¸¸.•*¨*• ☆
Evidemment que je suis pas un robot, sinon pourquoi j'aurais besoin d'aller à la soupe, je te le demande?
RépondreSupprimerTé, je vais en boire un autre avant d'y aller...
Tu fais chabrot, si je comprends bien ? ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'est le mérite des arbres, de garder devers eux une partie de nos sentiments.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la façon dont ton texte est organisé, tout en phrases courtes, avec un récit qui avance par petites touches.
Ton oeil de peintre me touche beaucoup, Yves.
SupprimerMerci.
¸¸.•*¨*• 🦋
C'est vrai qu'ils sont fragiles ces arbres: enfin, seulement les repousses de l'année (qui prennent deux mètres en un été)
RépondreSupprimerParce que les branches maîtresses sont plutôt solides, on les dirait faites d'un autre bois...
Joli texte, comme d'hab !
Bises
Angela
Ils nous donnent peut-être l'exemple : consolider nos branches maîtresses...
SupprimerBisous ma belle
¸¸.•*¨*• 🦋
C'est beau ça, mamselle Célestine : consolider nos branches maîtresses...
SupprimerNon, sans rire, c'est beau.
:)
Un arbre à cœurs devant tes fenêtres, je comprends le pourquoi de toutes les étoiles que tu sais si bien faire naître... Bises céleste Célestine, très douce journée. brigitte
RépondreSupprimerTu es si gentille, ma Plume.
SupprimerMerci pour ta bienveillance, elle fait du bien
Bisous et belle journée à toi
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Les catalpas sont fascinants.
RépondreSupprimerIl y en a un chez mon fils au bord de la mare.
Le Luxembourg pour moi c'est aussi les statues...
Voir un arbre tomber me désespère...
J'aime autant les arbres que le ciel et la mer.
C'est beau comme cela s'inspire..
Pivoine.
Tu as trouvé le mot : fascinants.
SupprimerCes feuilles en forme de coeur sont fascinantes.
j'aime beaucoup ce que tu dis des arbres, du ciel et de la mer...
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C'est avec bonheur que j'ai lu ton merveilleux billet sur l'arbre à coeur. C'est un bel arbre qui donne de l'ombre en été. J'aime les arbres et j'aime les toucher. Et pourquoi pas se confier à un arbre qui transmettra à un autre nos mots pour nous apporter du bonheur :-)
RépondreSupprimerDouce soirée Célestine et mes bisous ♥
Je parle souvent aux arbres moi aussi.
SupprimerEt j'ai arrêté de penser que c'était ridicule.
Je t'embrasse, douce rêveuse.
Merci pour tes mots
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Oh comme j'aime ta page, la chanson, l'accent du chanteur, la photo du divin endroit que tu habites, l'arbre aux coeurs...
RépondreSupprimerTu as une chance inouïe si celui après duquel tu marchais dans le Jardin du Luxembourg peut te lire....
Je t'envoie mon sourire et un peu de mon coeur d'amie qui, lui, n'est pourtant pas une feuille volante...
J'aimerais bien qu'il lise...mais c'était il y a des décennies
SupprimerJ'aimerais qu'il lise que je ne suis plus triste. C'était mon premier amour.
Merci eMmA pour ton sourire en tapis volant
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C'est beau et poignant comme une grande histoire d'amour - j'aime les histoires d'amour, je deviens romantique avec l'âge..... et c'est vrai que la première véritable histoire d'amour est magnifique, indélébile, nimbée de la passion des premières fois et de la fougue de notre jeunesse. Je crois, j'espère que tout ça peut renaitre un jour comme ça. Mon cher Jean d'O disait "tout le bonheur du monde est dans l'inattendu" c'est si vrai ! Et l'inattendu n'a pas d'âge !
RépondreSupprimerMais dis donc c'est vraiment la vue de ta cuisine.
Oh ma chère miss « avec l’age » ! Comme tu y vas ...
SupprimerTu parles comme si tu étais vieille ...
J’espere que les histoires d’amour sont encore de ton actualité...
Ces arbres ressemblent beaucoup à ceux qui sont chez moi mais non c’est un peu comme ta cuisine que tu avais mise sur un billet...
Une belle photo du net. Où on voit bien les’coeurs ce qui n’etait Pas concluant sur ma photo d’amatrice ...
Bisous ma miss
Merci pour ton passage étoilé
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Les Catalpas me rappellent une chanson de Gilles, mon poète favori.
RépondreSupprimerJe peux te mettre ce lien, puisque tu as deezer
https://www.deezer.com/fr/track/415729262C
Ou la version papier...
C'est à Santiago du Chili
Sous les grands catalpas fleuris
C'est là que Bonita-La-Brune
Rêve le soir à ses amours
Avec l'étranger qu'un beau jour
Elle rencontra sous la lune
Il venait d'un pays lointain
A l'est où dans le clair matin
On entend chanter les clarines
Des troupeaux paisibles qui vont
Magnifique race bovine
Vers les alpages des grands monts
Et Bonita dans un soupir
Evoque le cher souvenir :
"Cé soir-là sous les campanou-oules
Au son d'un tango aryentin
Tou m'as dit ton nom c'était You-oules"
Jules Ecoffey, de Tartegnin
"Tou avais un accent qui chanté
Quand tu m'appelles ta "modà"
Nos señoritas élégantes
Tou les appelles des "mamas"
Dans tes bras y'avais l'âme émue
En écoutant ces mots troublants :
"L'amour, c'est mieux que la fondoue
Moitié moitié plus un coup d'blanc"
"Y'aimais tes mots, tes mots d'amour
Ils évoquaient pour moi touyours
Ton pays d'herbe et de louzerne
La nuit tombait sour Santiago
Tou parlais de Mollie-Margot
Dé gros boutéfas, dé Payerne
De la bataille de Grandson
De la montée à Merdasson
A travers les sentiers sauvages
De Caux où règne l'idéal
De ceux qui vont dans les nuages
Vers le réarmement moral"
Et Bonita dans un soupir
Remuait ses chers souvenirs :
"Tu chantais 'Le coeur de ma mi-ie'
'Petite fleur', 'Le vieux chalet'
'A Moléson', ces mélodi-ies
Pleines de vigueur m'emballaient
Tou disais ta vie militaire
Tes combats aux Plaines-du-Loup
Quand vous avez gagné la guerre
Tou disais : "Y en a point comme nous"
Juste milieu, petite allure
Tout gros bon sens est pour la foi
Ah mon Dieu, à notre mésoure
Sous le contrôle de l'Etat"
"C'est toi qui m'appris lé français
Yé té dois tout cé qué yé sais
Dé cette langue raffinée
'J'ai personne vu', 'ça va long'
'Comme que comme', 'on est fin rond'
'Faire schmolitz', 'prendre une gonflée'
'Attendre sur', 'poutzer les plats'
La ramassoire', 'ça va estra'
'Viens voir éclaffer ces cancoires'
Et pour l'amour c'est merveilleux
Tu disais avant d'aller boire :
"Ma brune, on va se foutre au pieu !"
Et Bonita dans un soupir
Rebouillait dans ses souvenirs :
"Tou es parti, hélas mon You-oules
Où sont tes baisers, tes p'tits yeux ?
Ô toi qué y'ai dans les globou-oules
Ô mon Vaudois mystérieux
Demain yé férai lé voyage
Car yé veux être unie à toi
Par les liens du mariage
Au milieu de ton ranch vaudois
Et là au son du Ranz des vaches
Dans les pampas du Dézaley
Yé déviendrai avec panache
La señora Jules Ecoffey
Tu as un catalpa, sans m'appeler Jules, je suis tout de même vaudois. Je te montrerai les pampas du Dezaley... :-)
Ti bacio
;-)
SupprimerSavoir si les arbres peuvent être amoureux ?... Je plaisante, quoique... je viens de lire le livre "La vie secrète des arbres" de Peter Wohlleben. Les arbres sont bien des être dotés d'une certaine forme de vie, pourquoi n'éprouveraient-ils pas de sentiments ? D'ailleurs, je suis sûre qu'ils en éprouvent.
RépondreSupprimerDevant chez moi, il y a un catalpa aussi, avec des feuilles en forme de coeur, elles sont encore toutes petites, mais elles vont bientôt grandir et s'épanouir, dès que le soleil voudra bien ressortir... :-)
Bisous, Célestine. Et bon voyage, alors. Profite, profite ! :-)
Merci beaucoup chère Françoise.
SupprimerOui je crois que les arbres ont une vie secrète...même sans avoir lu le livre.
Bisous en coeur
¸¸.•*¨*• ☆
Je t'aurai lue
RépondreSupprimer"obscu-
-r Et sans esclandre"
Nul besoin de m'éten-dre
J'en ai pris plein les yeux ♥
Ravie que tu m'aie lue comme on lit le soleil... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆