Photo : Céleste |
C'est un endroit qui ressemble à la Toscane, ah Nino, tu as raison...Une douceur de vivre, un calme d'olympe, une transparence de l'air. Et cette sorte de pulsation intime qui entre en résonance avec la mienne, comme si soudain tout le cours du temps se mettait à couler dans mes veines.
Comme si des siècles d'histoire se rejoignaient au coeur de l'âme, hors du temps, à l'endroit où les Athéniens s'atteignirent, où les Satrapes s'attrapèrent en de viriles effusions.
J'ai bien eu besoin de ce vagabondage philosophique après les émotions du jour.
Au coeur des vignes, un domaine viticole sous les pins, une réunion d'amis, un repas plein de joie et de musique. Et soudain, au milieu du jour, quand le soleil écrase l'heure de son or fondu, notre hôte s'écroule. Terrassé par l'émotion, le stress, la chaleur ? Qu'importe.
Les pompiers mettent des plombes à le réanimer. Le pressentiment s'insinue en moi. Comme une sorte de lave mauvaise et épaisse. Je n'aime pas ce que je ressens.
Deux heures après, comme un éclair noir, dans l'église où le concert se préparait, la nouvelle s'affale avec un bruit d'orage, comme une masse de fonte sur le marbre froid.
Il est mort.
Au même instant, dehors, dans la courette noyée de lumière, par une de ces coïncidences du destin qui me laissent toujours songeuse, des mômes radieux poussent des cris de joie. La France a gagné.
Ils sont vivants.
Au bout de longues minutes où flottent, palpables dans l'air, l'abattement, la consternation, l'hésitation, la tristesse, le chef de choeur décide de donner le spectacle quand même. Sur la demande expresse de la famille. Parce que le mort n'aurait pas voulu que tout s'arrête, c'est ce que l'on dit toujours dans ces moments-là. The show must go on, c'est une règle de sagesse universelle.
Je veux qu'on rie, je veux qu'on chante, je veux qu'on s'amuse comme des fous...Oui mais l'espace d'un instant, c'est vrai, on a envie de s'excuser d'être en vie, c'est humain. On se dit que c'est indécent de sourire. L'évidence que tout peut s'arrêter à tout instant, nous la savons et pourtant, elle nous gèle, elle nous pétrifie. On se sent englués comme des albatros mazoutés par ce rappel implacable.
Alors les voix tremblent un peu. C'est terrible de chanter avec la gorge nouée. C'est terrible de ne pas entendre d'applaudissements sur les trois premiers morceaux. Le silence porte vraiment l'empreinte furtive et glacée de la silencieuse à la faux. Je sens son haleine fétide.
Mais peu à peu, l'alchimie de l'émotion brute fait monter des harmoniques extraordinaires sous les voûtes romanes. C'est beau comme jamais. Les bravos éclatent en hommage brillant. Ça et là, j'entends les anciens prononcer ce puissant oxymore que, plus je vieillis, plus je comprends : « Il a eu une belle mort ».
Ils ont raison. A mourir pour mourir, partir au soleil, droit sous un ciel de Toscane embaumé de cyprès, au son d'une polyphonie basque, ça a quelque chose de sublime.
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Texte bouleversant, maitrise de ton émotion en dépit du choc vécu.
RépondreSupprimerJ'en tremble encore. Tout est si bien évoqué. Ce vide immense, démesuré, laissé en friche par un dernier souffle égaré dans l'air chaud de l'été...
Toute ma compassion sincère. Tu as raison, show must go on...
Bises humides.
Je ne le connaissais pas, il n'était pour moi que le patron passionné de sa petite entreprise viticole, mais sa disparition subite m'a émue comme si c'était un de mes amis.
SupprimerMerci l'ami pour tes mots de compassion.
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"Tu aurais pu rire, encoe un peu...." illustre une autre merveilleuse chanson de Ferrat.
RépondreSupprimerOui, comme tu l'esquisses, de l'avis des anciens, cet hôte, ce vigneron a eu une belle mort, en activité, au soleil, dans le plaisir du partage avec des amis... et la vie continue...avec ces enfants exprimant a leur façon la joie d'une victoire parmi d'autres.....
Mais, dans ces circonstances , la famille d'un defunt vit en depit de tout un sentiment mêlé.....Oui, il aurait pu vivre encore un peu.... Mais c'est la vie : la faucheuse ne fait pas dans le detail, jeune ou vieux, un jour ou l'autre elle nous aura....quand elle en aura décidé ainsi.
Merci pour recit plein de la vie : la beauté des paysages, des moments de partage et l'impermanence de nos passages sur terre.
Bises enchantees
Les sentiments à l'égard de la mort sont toujours ambivalents.
SupprimerJe trouve qu'en ce moment elle rôde autour de moi, et emporte des gens jeunes. Mais à chaque fois, je réalise que je tiens dans mes mains un trésor inestimable et je serre mes poings, geste à la fois dérisoire et vital, pour le garder encore un peu.
La conscience qu'il fuit comme de l'eau entre mes doigts me le rend plus précieux chaque jour.
Bises émues
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Tu lui rends un bel hommage, tu écris un billet émouvant mais je trouve que tu es comme nous, en ce moment, on va plus souvent à des enterrements qu'à des mariages.
RépondreSupprimerDisons que mes interrogations sur la mort sont peut-être plus prégnantes que celles que je peux avoir à propos du mariage.
SupprimerEt confidence pour confidence, je trouve certains mariages plus tristes que des enterrements ;-)
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On sent le vécu ! :)
SupprimerCertes...je m'ennuie assez souvent dans les mariages, et pour certains, de façon assez sinistre...
Supprimermais je suis sûrement un peu extra-terrestre... ;-)
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Emouvant... Je ne dis jamais "une belle mort", je préfère "une mort douce", pour qui la reçoit ainsi c'est parfait, pour ceux qui restent c'est du brutal comme disait Audiard.
RépondreSupprimerUne belle mort, c'est surtout par comparaison avec certaines lentes et effrayantes agonies ...
SupprimerA mourir pour mourir, disait barbara,
je choisis l'âge tendre
J'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voit jamais
Fanée sous ma dentelle
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Ce n'est pas facile de réagir dans un cas pareil, on est paralysé par la stupeur et l'incrédulité au début...
RépondreSupprimerPersonne ne souhaite vivre cela.
Tu as très bien décrit les sentiments qu'on éprouve dans de telles circonstances.
Bises,
Mo
Mo
La question qui s'est posée, c'est celle du rapport à la mort dans notre société.
SupprimerDoit-on tout arrêter ? Devait-on ne pas jour le spectacle ?
Il est évident que dans certaines sociétés humaines, la mort est mieux acceptée, moins tabou, moins triste.
Ce sont toutes ces questions qui m'ont secouée...
Bisous jardinière
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C'est étrange, en voyant la photo, la première idée qui m'est venue est "tiens, des cyprès, ça ressemble à la Toscane mais ça me fait surtout penser à un cimetière."
RépondreSupprimerCela dit, il va être temps d'aller à des mariages ou des naissances, parce que les morts, ça commence à faire beaucoup...
Bon, on a l'âge, mais quand même.
Ce mois-ci, je vais vivre une naissance, et j'avoue que cela me met en joie.
SupprimerA-t-on vraiment l'âge un jour ? Je ne l'espère pas.
Toute petite déjà, j'étais obligée d'aller à des enterrements, je crois que la faucheuse équilibre assez bien sur ce plan-là.
Bon un jour c'est vrai, il peut arriver que l'on se retrouve le(la) dernier(ère) de sa classe...il faut un début àtout, mais là, ce sera plutôt la fin des haricots...
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Cela dit, les cyprès, le cimetière...mouais c'est vrai. Mais tu vois j'ai préféré penser à la Toscane.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Douloureux contraste entre la douceur de vivre et la brutalité du destin. Il n'y a que toi pour en parler avec autant de justesse et de sensibilité.
RépondreSupprimerDouces pensées.
Merci Boss.
SupprimerTu sais comme tes compliments me touchent toujours.
Tendres bises
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La mort est naturellement liée à la vie, elle est partout autour de nous à chaque instant, c'est une chose qu'on oublie souvent, ou qu'on feint d'oublier, ou du moins à laquelle nous détestons penser. Partout, loin de nous et parfois à côté de nous, des êtres meurent à chaque seconde et d'autres naissent à la vie.
RépondreSupprimerC'est ce qu'il nous faut apprendre sans doute, et ça reste difficile, c'est peut-être ce qu'il y a en nous de plus tragique et de plus beau, savoir aimer la vie et en accepter la fin.
♥
Tu as raison, c'est à la fois tragique et beau. Le dire, en parler, l'accepter, travailler en nous cette chose inéluctable, voila comment j'apprends peu à peu à l'apprivoiser, à ne plus en avoir peur.
SupprimerC'est un travail long mais payant, car ainsi la vie nous apparaît dans toute sa fragile et merveilleuse délicaesse
♥
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SupprimerJ'avais "sauté" des mots, je recommence:
SupprimerTu as raison d'y travailler, car les peurs, quelles qu'elles soient, sont paralysantes et empêchent d'avancer...
Il y a un joli film, "Les châteaux de sable" où Alain Chamfort, jouant un père qui se sait malade dit à sa fille "avoir peur de la mort, c'est aussi ridicule que d'avoir peur du vent..." Cette phrase, je l'ai trouvée à la fois évidente et éclairante. La mort est partie intégrante, intime de la vie, la vie animale, la vie végétale, et nous humains en avons conscience, c'est pourquoi nous étreint le désespoir de vivre, et pourtant chaque jour, l'espoir recommence. Ce que nous pouvons faire de plus beau, sans doute, est de tenter, jusqu'au bout, de ne jamais cesser d'apprendre à vivre.
Il n'y a au fond d'immuable que le cycle des saisons...
Bisous solairement camusiens
(((oui oui je suis à fond dans le néologisme)))
C'est bien, les néologismes
SupprimerJ'adore. Et je sais combien tu aimes Camus. Ne jamais cesser d'apprendre à vivre, comme c'est bien dit !
J'y travaille, et c'est vrai que ma peur de mourir diminue en avançant dans la vie.
C'est plutôt ralentir le temps, maintenant, qui m'occupe. Comment faire entrer dans si peu de temps tout ce que j'ai encore envie de vivre ?
Je t'embrasse fort, blonde camusienne
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La mort peut frapper n'importe quand, n'importe où. Elle n'aime pas la musique ... Elle ne respecte rien, gâchant la douceur, les atmosphères à la Toscane ...
RépondreSupprimerUne belle chanson de Jean Ferrat.
Bises.
C'est vrai qu'elle fait preuve d'un manque certain de savoir-vivre... ;-)
SupprimerLa chanson est belle, oui.
Bisous cher Patrick
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"Disons que mes interrogations sur la mort sont peut-être plus prégnantes que celles que je peux avoir à propos du mariage."
RépondreSupprimerTu es délicieuse, Chère Célestine.
On me le dit souvent...mais ça me fait toujours plaisir.
SupprimerMerci Aldor
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Quelle émotion forte, mais quelle apothéose de la vie que de mourir dans la joie entouré de ceux que l'on aime, un partage grandiose ! Bises ensoleillées céleste Célestine. brigitte
RépondreSupprimerEt apothéose rime avec grandiose, comme quoi les rimes en « ose » n'évoquent pas forcément des maladies...
SupprimerC'est vrai, il est mort trop tôt, ce monsieur, mais entouré de joie et de musique.
Bises de même chère Plume
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J'apprenais à mes élèves de CP : La mort est l'aboutissement logique (je leur disais "la fin") de la vie, en parler c'est déjà l'apprivoiser! Dans certaines cultures, un enterrement est une fête!
RépondreSupprimerUn jour mon fils de cinq ans me dit : « J'ai pas envie de mourir maintenant »
SupprimerJe lui réponds : « Tu ne peux pas mourir, puisque tu n'as pas fini ta vie »
Il a eu l'air bien content de l'apprendre, et il est reparti rassuré. ;-)
C'est vrai que plus on en fait un tabou, plus on en a peur et moins on l'accepte.
J'aime bien la phrase citée par la Baladine :
"avoir peur de la mort, c'est aussi ridicule que d'avoir peur du vent..."
Voilà une phrase qu'un enfant peut entendre facilement.
Bisous ma Cathy
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Quel émotion dans ton texte.... oui la mort fait partie de la vie...il faut l'accepter....
RépondreSupprimerl'émotion était palpable dans cette église.
SupprimerEt puis le choc entre cette joie des enfants et la tristesse des adultes m'a vraiment interpellée.
La vie continuait, les oiseaux chantaient toujours, insouciants de ce drame affreux et pourtant si naturel...
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Le spectacle continue aurait dit Monsieur Loyal...
RépondreSupprimerC'est la façon la plus naturelle de reprendre pied dans la vie et le dernier hommage à rendre à cet homme.
Mais pour ce qui est des gorges nouées, j'imagine bien l'émotion...
Et ça me fait penser à cette chanson de Gianni Exposito:
https://www.youtube.com/watch?v=jGwQ6-Xi2W4
Ti bacio Cara
Monsieur Loyal...j'aime cette appellation, je me demande quelle est son origine.
SupprimerLa chanson est triste et belle, et elle me permet de vérifier que je n'ai plus d'appréhension à regarder des clowns, qui me fichaient pourtant une peur bleue jusqu'à il y a peu...
Grazie mille e baci al fantasma del castello ;-)
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les cyprès,antiques et hiératiques, silhouettes de l'éternité à la fois la Toscane et le cimetière. "Let aeroplanes circle moaning overhead Scribbling on the sky the message : He Is Dead." S'il n'y avait pas les oripeaux du lyrisme et de la littérature pour la travestir, la mort serait carrément sinistre, mortelle.
RépondreSupprimerFuneral blues est un magnifique poème sur la mort que j'avais découvert dans "Quatre mariages et un enterrement"
Supprimermerci de me le rappeler, emma. C'est vrai, le lyrisme et la poésie transcendent les choses les plus noires.
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"avoir une belle mort". Je me suis toujours demandé ce que cela voulait vraiment dire. Sans doute que cela change selon les individus.
RépondreSupprimerCe que tu décris est bouleversant d'humanité. Finalement, c'est vrai, partir sous le chaud soleil, c'est comme partir un peu pour des vacances éternelles. Bises alpines ma belle et belle semaine car nous sommes toujours vivantes. Et il y a tant de choses dont on se doit de profiter.
Je dirais « tant de choses dont on a envie de profiter » , tant ce n'est pas un devoir que d'être vivantes, mais plutôt un bonheur fragile de chaque instant.
SupprimerEtre humain, c'est avant tout savoir que tout peut s'arrêter à chaque instant.
Bises célestes
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Tu es une poétesse chère Célestine , tes écrits sont toujours bien rédigés et tellement intéressants à lire , merci , même la mort n'est pas triste avec toi ....
RépondreSupprimerBon lundi à toi , gros bisous marseillais .
Renée (mamiekéké). A bientôt .
La poésie n'est-elle pas le plus beau moyen de transcender les choses, comme je le dis plus haut à emma ?
SupprimerMerci de ta fidélité à mes écrits,
Bisous bisous
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Mais qu'est-ce qu'elle veut, la faucheuse ? Elle a des quotas européens à respecter ? Des deadline à tenir, coco ? Du rab de clap de fin à écouler avant l'hécatombe de l'autoroute ? Une cordée à boucler ?
RépondreSupprimerEt eux ? et elles ? Mais qu'est-ce qui leur prend d'un coup de partir comme ça, de ne pas finir leur verre ? nous laisser en vrac sans prévenir ?
et je parie qu'ensuite, faut pas s'attendre à une carte postale, pas un coup de fil !
Même pas...les morts sont d'une ingratitude, quand même...
Supprimerj'adore ton humour noir, ça fait du bien dans cette période de politiquement correct où la tradition se perd de se moquer de soi-même...
Bisous cher Dodo
Reviens quand tu veux
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Bonjour Célestine, ton texte est très émouvant. Tes mots sont doux et délicats pour cette personne décédée au milieu d'une fête dans un décor de rêve et se dire que la vie continue, ce n'est pas toujours si simple.
RépondreSupprimerBisous ♥
ce n'est pas toujours simple, évidemment, et le choc est proportionnel au degré d'intimité et d'affection que l'on avait tissé avec celui qui part.
SupprimerMais pour autant, c'est la conclusion inévitable : la mort est plus forte que nous, et la vie n'a que le choix de continuer, plus belle et plus précieuse que jamais.
Bisous belle rêveuse ♥
Un jour même les géants sont terrassés. Un soir même les rocs sont fendus. Une nuit même les chênes sont déracinés. Et de fait cela peut être par une douce journée, par un soir magnifique, par une belle nuit. Celestine, vivons...
RépondreSupprimerATTB. Kisses...
Vivons, oui, my sweet friend, let's be alive.
SupprimerUn géant, un roc, un chêne je vois bien de qui tu parles.
Et je suis toujours là et j'ai les yeux brillants comme jamais.
Kisses and atttb
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J'ai été ensorcelée par ton texte, par cette histoire qui arrive et arrive sans cesse, certains meurent sans avoir été prévenus, et voilà... on n'y est pas préparés, et alors l'essentiel s'impose : les autres doivent vivre, la vie doit vivre, et quoi de plus courageux que de décider qu'on emprisonnera la tristesse pour ce jour-là, en son honneur et en l'honneur des choses heureuses qui étaient en train d'éclore. Oui c'est une belle mort, puisque la vie prend le dessus, et que son jour de départ restera toujours imagé, net dans le souvenir!
RépondreSupprimerBaci sorellita
Emprisonner la tristesse, ui, belle image, ou la laisser s'envoler aussi, puisue dans ces cas-là on ressent tout et son contraire. En tout cas, ne pas s'y emprisonner soi-même me semble une solution tout à fait juste et pleine d'élan vital.
SupprimerPuisque de toutes façons on n'y peut rien, on n'y peut goutte...
Le vent se lève, il faut tenter de vivre comme dit le poète.
Baci bella ragazza
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Avant on disait : "çui-ci, il passera pas l'hiver !" Maintenant, avec ce climat caniculaire, c'est de plus en plus souvent : "Ho ça m'étonnerait qu'il passe l'été !". Mais je valide l'expression "Belle mort". Mourir dans un domaine viticole (tu parles d'un repas plein de joie et de musique mais tu occultes pudiquement cols, cépages et étiquettes), en plein soleil, ya pire comme destin, c'est toujours mieux qu'un acharnement thérapeutique avec des sondes un peu partout et des cantiques de sœurs, peuchè-è-re !
RépondreSupprimerPS : Bof va être ravi de ta funambulle devant la gare de Limoges.
Oui je crois qu'il est ravi, et même bradassé à tel point qu'il a mis au moins une semaine à se remettre de ses émotions...
Supprimerheureusement qu'il ne nous a pas fait une crise cardiaque, pour revenir au thème...
Le repas était joyeux, même si je conçois que le boulot de viticulteur ne soit pas de tout repos...
J'ai bien noté la référence à l'Ancêtre, mais non, pas Andiamo, l'autre...
Bises mon saoulf, toujours contente de te voir
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Ha au fait on y monte à partir du 16 Juillet, si vous voulez nous y rejoindre. On peut vous loger, c'est folklo en diable !
SupprimerJe vais être un peu (beaucoup) occupée dans cette période là...
SupprimerMais c'est gentil, je retiens l'invitation pour une autre fois... ;-)
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Bonsoir,
RépondreSupprimermerci de la visite.
La mort c'est la vie. C'est difficile pour ceux qui restes, mais la vie, elle, coninue son chemin elle ne s'occupe pas de nous une fois dans l'autre monde. C'est une belle mort en effet, les vignes du seigneurs, la victoire au foot, et le choeur à l'église, c'est beau.
Bonne soirée
@mitié
Cela a déferlé comme une tempête silencieuse dans ma tête, et du coup j'ai une fois de plus exprimé par écrit toutes les émotions de ce jour-là.
SupprimerC'est un peu notre point commun ici, non ?
Ravie de te revoir, Bernard, après une aussi longue absence...
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Un beau texte, mélange de vie et de mort, de vie en somme.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le Sud...la chanson !
Bisous.
Une chanson de chanteur...mort, pour une fois tu déroges à ta tradition mindounet...
SupprimerMais tu as raison, c'est une très belle chanson, que je joue souvent à la guitare...
Bisous
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J'aime cet endroit qui me rappelle mon pays natal, tu as raison.
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte qui nous rappelle combien la vie est faite de petits riens précieux
J'adore !
Bises
Angela
Ah oui, Angela, je sais que tu es italienne !
SupprimerMerci pour ce beau commentaire qui me rappelle combien mes lecteurs me sont précieux...
Bises ma belle
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Qu'il est beau ton texte ma Céleste, avec cette sensibilité, cette acuité profonde que tu sais si bien nous transmettre. Une autre chanson que celle de Barbara (que tu as citée et que j'adore), dit que "la misère est moins pénible au soleil", la mort le serait-elle aussi ? La faucheuse ne choisit ni les saisons, ni l'âge de ceux qu'elle a décidé de frapper... mais oui ce Monsieur a eu en quelque sorte une mort plus belle que sous un ciel gris de novembre... Je t'embrasse ma belle amie et comme dit Edualc "Vivons" (tant que c'est possible). Bisous tendres♥
RépondreSupprimerChaque médaille a son revers, et la mort est celui de la vie.
SupprimerJe suis heureuse de te voir, comme à chaque fois, ma belle brume.
Tu as raison, il a raison. Vivons.
tendres pensées et bisous
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La vie, la mort, des instants finalement fugaces. Tout bascule en quelques secondes. La même aventure m'est arrivée chez une amie où je dînais. L'ambiance était agréable, il faisait beau. Le téléphone a sonné. Mon amie s'est levée, a décroché, est devenue blême ! On lui annonçait que son père venait de faire une crise cardiaque et qu'il était mal en point. Il décédait quelques instants après. Cette histoire m'a marquée et m'a aidé pour la suite de ma vie. J'ai compris qu'il ne fallait pas trop s'encombrer ni se prendre la tête mais vivre le mieux possible, le plus simplement avec intensité.
RépondreSupprimerNe pas s'encombrer, ne pas s'alourdir, vivre comme un oiseau sur la branche...
SupprimerJ'aime tes paroles de sagesse. Elles sont douces à entendre.
La mésaventure de ton amie peut arriver à n'importe qui, et comme dit le grand poète Francis Cabrel,
On va viser l’éternité / On est tellement bien ici / On va tout faire comme si / On était partis pour rester ...Mais tout en sachant que l'on ne restera pas.
Bisous Daniel
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La vie côtoie la mort en permanence, chacun y a un rapport bien particulier avec, une réaction différente d'un individu à l'autre. Le chagrin, la tristesse, l'incrédulité, la stupeur l'accompagne.
RépondreSupprimerLa mort est ressentie de différentes façons, suivant les différentes cultures.
La réaction de la famille est admirable. Ne pas interrompre le cours de la vie, par la mort d'un de ses acteurs.
Quand mon fils, alors âgé de cinq ans, me demanda :"Pourquoi il est mort, papy?"
J'aimais, si j'ose dire, lui répondre que c'était parce qu'il était arrivé au bout de sa vie.
Comme il était cultivateur, on enterra son étoile dans un grand champ de blé, c'est pour cette raison que l'on trouve dans les grands champs, des bleuets.
https://www.youtube.com/watch?v=7Az7-p8Y6mQ
En fait je pensais que tout le monde ne serait pas d'accord avec l'idée du spectacle qui doit continuer coûte que coûte...
SupprimerJe pensais même qu'il y aurait un débat, comme il y en a eu un sous la voûte de l'église, au moment où le chef de choeur a appris la nouvelle du décès.
Lui ne voulait pas continuer. Et je crois que si la famille avait voulu arrêter, il n'aurait pas levé le petit doigt.
mais comme elle a eu ce geste admirable, c'est vrai, de ne pas vouloir arrêter le spectacle, nous avons pu y assister...
La chanson de Becaud était une des préférées de mon père. Merci
Bises célestes
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Je ne suis pas très inspiré par la mort et puis je me débats avec les dossiers d'inscriptions aux lycées...
SupprimerSavoir si le spectacle doit continuer ? Cela dépend de tellement de facteurs ! Les circonstances, la personne concernée, l'âge, le genre d'évènement, l'assentiment ou non de la famille...
Dans tous les cas, annuler le spectacle ne fait "revenir" personne !
Toutefois, dans certaines circonstances, il est préférable de couper court à la manifestation ; notamment dans des circonstances particulièrement tragiques, comme cela s'est passé, il y a peu, dans ma ville.
Cette chanson de Becaud, est la première que j'ai entendue lorsque j'étais enfant,
qui parlait de la mort et n'était pas triste. Il me plaisait à penser qu'à chaque bleuet qui poussait dans nos champs (exempts de pesticides) il y avait l'âme d'un poète quelque part disparu...
C'est parce que tu es toi même un poète, quelque part... ;-)
SupprimerEt j'apprécie énormément ce que tu dis, c'est vrai que ça dépend beaucoup des circonstances, et que l'on ne peut pas comparer une mort "naturelle" et puis les victimes d'un attentat par exemple.
Et pourtant, même après les pires attentats, les paroles qui revenaient le plus souvent c'est : « la vie continue »
Bon courage pour les dossiers d'inscription, je suis passée par là moi aussi.
Bisous nocturnes
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Ton texte est boule versant!
RépondreSupprimeret je te rejoins dans un de tes commentaires:
"Les sentiments à l'égard de la mort sont toujours ambivalents.
Je trouve qu'en ce moment elle rôde autour de moi, et emporte des gens jeunes. Mais à chaque fois, je réalise que je tiens dans mes mains un trésor inestimable et je serre mes poings, geste à la fois dérisoire et vital, pour le garder encore un peu.
La conscience qu'il fuit comme de l'eau entre mes doigts me le rend plus précieux chaque jour."
Merci Marie, c'est important de se sentir rejointe, quand on dit des choses auxquelles on attache de l'importance.
SupprimerMême si l'essentiel reste de se rejoindre soi-même, et d'exprimer vraiment ce que l'on ressent.
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"Avoir une belle mort, voilà qui me ferait une belle jambe !" déclara un jour Arthur Rimbaud.
RépondreSupprimerIl n'eut jamais ni l'une ni l'autre.
OK, je sors !
P.S. Je sors pour aller écrire sur le mot "catacombes" pour le Défi du samedi !
Ah mon Rimbaudlogue préféré
SupprimerIl m'eût fortement étrange que tu ne te manifestasses point.
Allez, je suis sûre que tu ne tomberas pas sur un os en visitant tes catacombes.
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Muahahahaha ! c'est bien dit ! quand même, quel talent cette célestine ! :)
SupprimerTu es trop sympa, cher cricket batifolant !
SupprimerQue d'émotions à travers tes mots qui glissent, qui rassurent, qui consolent.
RépondreSupprimerComme toujours, tu écris avec tant de pudeur, tant de douceur et tu remets les saloperies à distance tout en laissant percer une émotion digne mais profonde.
Puise-t'il reposer en paix
La vie n'est faite que de cela : ce mélange sucré/ salé de bons et de mauvais moments, où l'on prend tout, avec passion, avec résignation, avec bonheur avec colère...les sentiments se transcendent dès que l'on connaît le prix de l'existence.
SupprimerEt les choses importantes prennent naturellement leur place.
Il sera en paix, je croix. il est parti droit et debout, dans l'émotion de sa passion.
Bisous ma miss
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Votre sens de la métaphore et de la comparaison fait merveille dans ce texte puissant, où votre talent s'épanouit comme jamais.
RépondreSupprimer" le soleil écrase l'heure de son or fondu " c'est simplement magnifique.
Merci chère délicieuse. Moi qui suis à l'hiver de ma vie, je comprends encore mieux que vous la belle mort que je souhaiterais. Une mort débarrassée des souffrances infernales de l'agonie.
~L~
Merci ♥
SupprimerQuel choc tu as dû ressentir !
RépondreSupprimerLe dilemme est toujours de même : tout arrêter pour respecter celui qui est parti (ou plutôt la douleur de ceux qui restent mais qui souffrent de son départ) ; ou au contraire vivre à 200% pour en profiter parce que cela nous renvoie en pleine figure tel un boomerang qu'on a de la chance et qu'il faut savourer chaque moment car tout peut s'arrêter brutalement …
" Chante la vie, chante …"
J'aime te suivre de billet en billet, où tu poses tes petits cailloux scintillants comme un petit Poucet.
SupprimerEt je suis sûre qu'on s'entendrait bien...sur une terrasse, au frais, sans canicule, à discuter et à refaire le monde...
Bisous ma belle
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