23 octobre 2017

Icônes au clash

Oui, je sais, Le Goût, normalement ces titres-là, c'est toi...










« Marquise si mon visage
A quelques traits un peu vieux
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux... » 
Pierre Corneille


« Mignonne, allons vois si la rose etc etc...
blablabla... 
comme à cette fleur la vieillesse
 fera ternir votre beauté »
Pierre de Ronsard

Et patati, et patata, et gnagnagna...

Je me demande comment on a pu porter au pinacle pendant des siècles les poèmes de ces deux vieux machos de Corneille et Ronsard ? Non parce qu'enfin, vous voyez la délicatesse du gars qui écrit ça ? 
Dis donc, Cassandre, faudrait voir à pas faire la minaudière, là, hein, parce que la ride véloce te gagne et que bientôt tu seras vieille et moche...Alors cueille les roses de la vie, et de préférence avec moi, tant qu'à faire, vu que je suis beau comme un camion à plat ventre...(Je sais, ça ne veut rien dire, mais c'est pas moi qui ai commencé...)

Mais au fait, la ride véloce, la pesante graisse, le menton triplé, la muscle avachi...Ça ne vous rappelle rien ?
Mais si, voyons,  Juliette Greco, quand elle avait encore son nez, avait chanté une sorte de délicieux pastiche de ce monument Ronsardien, écrit par l'excellent Queneau, bien sûr.  


Si tu t'imagines
Fillette fillette
Si tu t'imagines
Xa va xa va xa
Va durer toujours
La saison des za
La saison des za
Saison des amours
Ce que tu te goures
Fillette fillette
Ce que tu te goures.

Si tu crois ah ah
Que ton teint de rose
Ta taille de guêpe
Tes mignons biceps
Tes ongles d'émail
Ta cuisse de nymphe
Et ton pied léger
Si tu crois xa va
Xa va xa va xa
Va durer toujours
Ce que tu te goures...

Question gentilhomme, tu repasseras ...Franchement, mon vieux Ronsard, j'ai déjà vu des façons de draguer plus habiles. Plus aimables. Plus affables. Plus amènes. 
Tiens, plus « cyranesques ».  Parce que moi, c'est pas pour dire, mais j'aurais été Cassandre, je serais partie en courant à jupons rabattus à l'autre bout de la ville, histoire de fuir ce balourd, tout en l'envoyant biner ses roses chez Jardiland.


Et l'autre Pierre, le Corneille, là, n'est-il pas tout aussi prévenant avec son ode A la Marquise

Cependant j'ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n'avoir pas trop d'alarmes
De ces ravages du temps.

Assez éclatants ? Mais c'est qu'il ne se mouche pas du coude, le bougre de sapajou ! Je dirais même qu'il se la pète un peu, non ?

Vous en avez qu'on adore ;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ben voyons ! En gros, je porte beau, mes rides, et mon bide et ma calvitie. Et toi, eh bien tu vieilliras moins bien que moi, nananère, et bisque bisque rage !
Sympa le Pierrot...peut-être justement que si certaines personnes vieillissent mieux que d'autres,  c'est parce qu'on les regarde toujours pour ce qu'elles sont, et non pour ce qu'elles paraissent...On les regarde avec les yeux de l'amour...
Car quoi ? (comme dit Guillaume Tell).  Que vient donc faire l'âge dans l'amour véritable ? Fait-il vraiment une bonne affaire, celui qui, selon la bonne grosse blague de fin de soirée avinée, « échangerait femme de quarante ans contre deux de vingt ? » 

Heureusement, le grand Georges a  rétabli les choses à sa façon, en imaginant cette réponse assez jubilatoire :

Peut-être que je serai vieille,
Répond Marquise, cependant
J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille,
Et je t'emmerde en attendant.

Mais surtout, surtout,  en magnifiant sublimement la Femme dans Saturne,  une des plus belles chansons qu'il ait écrites. Ah ! j'en ai des frissons tellement c'est beau.

Je sais par cœur toutes tes grâces 
Et, pour me les faire oublier, 
Il faudra que Saturne en fasse 
Des tours d'horloge, de sablier, 
Et la petite pisseuse d'en face 
Peut bien aller se rhabiller.

Georges Brassens, voilà un homme qui savait parler aux femmes, sous sa moustache en tablier de sapeur... Quand je pense que des mauvaises langues le disaient misogyne...


¸¸.•*¨*• ☆¸¸.•*¨*• ☆

162 commentaires:

  1. Ah Ah !!! Il me semble que je suis (presque) la première à commenter (est-ce que quelqu'un.e (lol) me coiffera au poteau ???

    Donc, ce serait le moment d'écrire #metoo #Cassandretoo #Hélènetoo #la marquise too... Bref, elles auraient pu balancer leurs écrivains aux oubliette (j'adore le camion plat, soit dit en passant, en effet, le Ronsard de notre Lagarde et Michard n'était pas très soulevant).

    En attendant, profitons de la vie, nos contemporains ne sont plus forcément des Cary Grant non plus. Et puis, amusons-nous (et ton texte est vraiment bien troussé o:) - Dans peu de temps, je vais aller écouter un chanteur (je ne parviens pas à savoir qui encore) qui interprète Brassens à la sauce manouche. Il paraît que c'est génial (et il faut dire que la dame chez qui je vais organise des concerts assez sympas, peut-être que la perfection musicale n'est pas tout à fait là, mais quand même, on a déjà vu quelques vedettes... Style jazz, folk, blues, et chanson du monde...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh bien oui, chère Pivoine, tu étais la première à cette heure tardive...
      Et ton commentaire me met en joie de grand matin.
      Brassens se prête aux interprétations très différentes, c'est le fait de son génie musical (car il en avait, et contrairement à ce que certains profanes croient, ce n'était pas que du « tsapoum, tsapoum»
      Beaucoup de ses mélodies jazzent, il existe d'ailleurs un disque de Brassens en jazz, créé par Moustache et son orchestre.
      Il suffit d'écouter cette version de la chanson « Le Vent» par exemple, ou encore Le Temps ne fait rien à l’Affairepour en être persuadé. C'est brillantissime.

      Merci pour ton enthousiasme, Pivoine
      Bisous du lundi au soleil
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. J'ai ce vynile de Moustache ! Et Je l'ai vu avec son pote Zanini ( tu veux ou tu veux pas ?) Quand il faisait la Manche... Mais non il n'était pas désargenté. C'était en bord de mer… Houlala... ça ne nous rajeunit pas…!
      J'ai copié ce disque sur un CD. Il fait partie d'un des rituels de notre couple : on l'écoute en voiture quand on part en vacances !…
      (C'était l'épisode : révélation intime…)

      Supprimer
    3. Il est merveilleux cet album.
      je l'ai écouté en boucle ce matin, les sensations sont toujours les mêmes.
      Merci pour cette révélation de ton intimité absolument ébouriffante.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  2. Un camion à plat ventre ! Excellent ! J'adore ... Vraiment... Sur ce, je vais peut-être aller me coucher. Si je vois un camion, je penserai à toi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me fais rire moi-même, et tu en rajoutes une couche !
      Tu es trop drôle !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  3. J'adore tes études de textes comparés.
    Sourire du matin, plaisir. :)
    Encore !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour te dire combien j'abhorre ce « mignonne allons voir... », j'avais écrit un pastiche moi aussi, en retirant la lettre « i » au poème.
      Ça donnait ça:


      Ode à Cassandre


      Cocotte, assurons-nous que la rose
      Ayant à l'aurore déclose
      Sa robe de pourpre à la chaleur
      N'a pas perdu cette vesprée
      Les fronces de sa robe pourprée,
      Et son hâle à ton hâle semblable.

      Las ! voyez comme en peu d'espace,
      Cocotte, elle a dessus la place,
      Las, ses beautés abandonné !
      Assurément marâtre Nature,
      car une telle fleur ne dure
      Que de l'aurore au crépuscule.

      Donc, espérant que tu m'écoutes, Poulette
      Pendant que ton âge fleuronne
      En sa plus verte nouveauté,
      Mets donc en bouquet ta jeunesse :
      Comme à cette fleur, la déchéance
      Dégradera tes beaux atours


      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Tu as du talent Célestine o:)))

      Supprimer
    3. Tu es un amour, Pivoine.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  4. Si, c'est vrai !
    J'ai un voisin qui fut camionneur (camions plats ou ronds je l'ignore) et qui est piéton de 98 ans et 9 mois, marchant à petits pas, sourire de coin et yeux malicieux... Il m'appelle jeune homme car je n'ai que 79 ans et nous devisons ensemble sur la beauté des femmes, des vraies, pas des gamines à poil qui ornent les cabines de camions...


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vos conversations doivent valoir leur pesant d'or, et j'aimerais bien être une mouche !
      Merci Rem, cher jeune homme !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  5. J'imagine Ronsard biner à Jardiland. Est-ce du Ronces Art? Je doute. ;-) Bises alpines et neigeuse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Excellent, le « ronces art » quand on voit combien il pouvait être piquant au mauvais sens du terme...
      Ah de la neige aujourd'hui ?
      Ici un petit vent aigre pour la première fois depuis bien longtemps.
      Mais toujours pas de pluie pour la terre assoiffée.
      Bises en pluie d'étoile, ma Dédé, c'est toujours ça...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  6. "la ride véloce, la pesante graisse, le menton triplé, la muscle avachi"
    Inutile de te dire que cela ne me concerne en rien. D'une plastique exemplaire, si tu t'imagines xa va xa va xa va me toucher le cuir...J'ai brisé mes miroirs...Bises certes un peu adipeuses, dit comme ça ça fait vieux même pas beau, mais bien enthousiastes, bises à toi Marquise Mignonne (ou l'inverse). ATTB.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah cher Claude...Je n'ai vu, quand je t'ai rencontré, que tes yeux pleins d'étoiles à parler de tes passions, le cinéma, les livres, la musique...
      Kiss you my friend
      Angel b and so on, an attb
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  7. Car quoi ? (comme dit Guillaume Tell). Que vient donc faire l'âge dans l'amour véritable ? Fait-il vraiment une bonne affaire, celui qui, selon la bonne grosse blague de fin de soirée avinée, « échangerait femme de quarante ans contre deux de vingt ? » Et si cela s'appelait de la spéculation ? Ce ne serait pas le Jupiter national qui dirait le contraire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne me permettrai jamais de juger les personnages publics sur leur vie privée. Même s'il n'est pas ma tasse de thé et que je ne partage pas ses opinions politiques, il fait ce qu'il veut de sa vie...
      Cette mode venue tout droit des Etats-Unis m'horripile.
      Oooooooooh ! mais dis moi, Délia, sauf erreur de ma part, tu n'es jamais venue ici.
      Je t'ajoute donc à mon mon Totem de commentateurs, et je te déclare oficiellement que tu es la cinq centième commentatrice de ce blog.

      Champagne !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  8. Hier, des brassées de roses accompagnée de bises, bisous, baisers et autres hugs pour faire passer la trace des ans. Aujourd'hui ton humour et Brassens . La vie est belle avec ou sans rides et, n'en déplaise aux jeunes, il est une chose certaine, les rides sont mariées à l'expérience et en amour (tout comme en amitié).......il en faut ô combien!
    Que le souffle que je pousse sur les bougies t'apporte les bises de mon amitié.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que je sois enduite de miel et attachée nue sur un nid de fourmis rouges !
      Damned ! comment ai-je pu oublier ton anniversaire ?
      me pardonneras-tu jamais ce manquement aux lois élémentaires de l'amitié.
      Et en plus tu es née le même jour que ce cher Boss, à qui j'ai souhaité l'anniversaire trois jours en avance...
      Lui en avance, toi en retard, allez, ça fait une moyenne, je ferai mieux l'an prochain 💜💜💜
      Bises confuses
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Il m'eut été plus agréable que, dans mon charabia, tu pointes de ta plume -les rides sont mariées à l'expérience- car vois tu, je mettais les feux de la rampe sur l'anniversaire de mes jumeaux et non le mien. Je t'embrasse.

      Supprimer
    3. Et en plus je te suis désagréable...
      J'ai une fâcheuse tendance ) m'enfoncer, dans ces cas-là... :-)
      Alors je ne dis plus rien.
      mais je salue quand même ta phrase qui est magnifique.
      As-tu vu celle d'Andiamo ?
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  9. Misogyne Georges ? Tiens donc, que nenni, Pénélope, Le bistrot, La complainte des filles de joie, Dans l'eau de la claire fontaine, La première fille, que des hommages aux femmes que vous êtes...
    Et puis chaque griffe sur le visage d'une femme, n'est elle pas la blessure laissée par un amant volage ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, le plus bel hommage reste pour moi, outre Saturne, la célèbre « non-demande en mariage »

      De servante n'ai pas besoin
      Et du ménage et de ses soins
      Je te dispense
      Qu'en éternelle fiancée
      A la dame de mes pensées
      Toujours je pense

      J'ai l'honneur de
      Ne pas te de
      Mander ta main
      Ne gravons pas
      Nos noms au bas
      D'un parchemin


      Jolie, ta dernière phrase...
      Baci di sogno
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Oui, Andiamo, tu as raison mais sans être tous volages, les amants laissent indubitablement des traces de griffes si ce n'est sur le visage, c'est sur (et non dans)le coeur des femmes .
      @ Célestine. Dans ce texte là, Georges est ton frère jumeau.

      Supprimer
    3. Sur le visage ou dans le coeur...les griffures sont les mêmes...
      elles font mal, mais elles donnent de l'expérience... 💜

      Supprimer
  10. Bravo Célestine, tu leur a rendu la monnaie de leur pièce à ces vieux rabougris d'orgueilleux ! C'est merveilleux d'écouter Georges de bon matin, c'est une bouffée d'air frais sur le visage qui annonce, j'en suis certaine, une belle journée à venir. Merci à toi, des bises fleuries. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'adore Georges.
      J'avais écrit plusieurs billets à son sujet, et notamment une participation aux « plumes » de notre chère Asphodèle. ICI.
      Et aussi sur Blogborygmes, un blog où je me commets parfois...

      Bisous chère Plume
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  11. Ah...douce amie...Toute proportions gardées, et compte tenu de l'espérance de vie de l'époque, ces "vieux barbons" devaient avoir cinquante ans à peine...Autant dire l'âge de mes fils...
    Mais vous avez entièrement raison, et sous des dehors malicieux, votre texte dénonce une vérité : leur façon de s'attirer les bonnes grâces de leur belle est vraiment maladroite.
    Que le ciel me tombe sur la tête si j'ose un jour vous dire quelque chose qui vous blesse.
    Pour moi, vous serez éternellement délicieuse, comme l'était encore Danielle Darrieux juste avant de quitter cette vallée de larmes. Et vous faites de mes matins une vallée de joie, par votre esprit et votre charme.
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai que l'espérance de vie n'était pas haute aux XVI° ou XVII° siècles...
      Et les « Géronte » moliéresques devaient avoir cinquante ans à peine...
      Mais la délicatesse n'est pas une question d'âge.
      Vous êtes un exemple parfait du bon goût et de la galanterie française dans ce qu'elle a de plus noble.
      Un peu de douceur dans un monde brutal, ça fait tellement de bien.
      Ne changez rien. J'ai pour vous les oreilles de Roxane.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  12. Bonjour
    Tu m'as bien fait rire!!!
    Mais je suis d'accord avec toi, la maladresse de ces poèmes quand même...
    Et puis ils pensent vraiment mieux vieillir que les femmes?
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vieillir « bien » ou « mal » n'est pas une question de sexe, heureusement...
      Mais tout un ensemble de paramètres qui permettent, ou pas, d'aborder cet âge de la vie plus ou moins sereinement...
      Il n'en reste pas moins que le machisme ordinaire s'appuie sur ces tonnes de choses inconscientes qu'on nous a serinées toute notre vie. Et si j'en ris, c'est de peur d'être amenée à en pleurer...
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  13. Je remets mon commentaire à la bonne place !
    voilà ce que c'est d'être troublé...

    Chère belle Céleste adorée,

    Mon sentiment personnel est que la beauté ne relève que du coeur.
    Même si la plastique est parfaite , s'il n'y a en un être (femme ou homme) que de la morgue, de la suffisance, en un mot du mépris pour qui n'est pas soi, alors le miroir de la vie renverra cette image d'une beauté dénaturée.

    La beauté n'illumine l'être que s'il s'ouvre au tout autre , sans à priori.
    Voilà pourquoi toi, Céleste, astre magique, tu rayonnes sans fin comme la plus belle étoile dans notre ciel et nous maintiens à ton écoute ravis.....

    Bises admiratives
    Pierre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, on a beaucoup parlé de la beauté intérieure, et j'y crois.
      Certaines personnes rayonnent et leur beauté vient réellement de l'intérieur.
      En suggérant à Cassandre que sa beauté n'est pas éternelle, Ronsard fait preuve d'un grand mépris pour l'intériorité de la jeune femme. Comme si seuls les atouts physiques faisaient une personne...
      Grosse erreur !
      Pas de danger ici. Je sais que les gens m'apprécient en premier pour ce que j'écris.
      Même si j'étais bossue, ça ne changerait rien.
      Bises reconnaissantes
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Ouais, en même temps, que tu sois pas bossue fait pas de mal à l'affaire, hein!
      :o))

      T'as vu, ch'uis r'viendu (je sais ni pourquoi ni comment, ni pour combien de temps, mais là, tout-de-suite, ch'uis r'viendu !)

      ...'fin moi Jdissa...

      Supprimer
    3. Ah ben oui., t'es reviendu. Tu avais été enlevé par les Farcs ? ;-)
      Parce que si tu ne sais ni pourquoi, ni comment, c'est inquiétant...
      Comment encore, je peux éventuellement comprendre, mais pourquoi...j'aurais imaginé que l'on ne vient pas chez moi sans raison. Enfin, je pense.
      En tout cas tu es toujours le bienvenu.
      Moi je dis ça...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  14. J'avais parlé de ce faquin de Ronsard dans un de mes billets du samedi :
    http://samedidefi.canalblog.com/archives/2017/07/22/35491790.html
    Et j'y avais glissé un lien vers une digression où j'exprimais les mêmes sentiments que toi à son égard. Quelle suffisance, ce mec !
    Compliments, ma toute belle !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah non mais alors toi ! Et comment ça se fait que je ne connaisse pas l'existence de ce blog de « dérivation » ?
      Ben mince alors... mais c'est génial. On croit savoir tout des gens, et hop.
      Je ne résiste pas au bonheur de recopier ton texte iconoclaste, qui me remplit d'aise.
      je me sens moins seule dans ce combat...

      Pour tout vous dire (ou presque) de ce grand amour, il faut quand même préciser que l'ami Pierre avait été grassement rétribué par Catherine de Médicis pour jouer par poèmes interposés les amoureux transis auprès de sa demoiselle d'honneur, la belle Hélène de Fonsèque (dite "de Surgères" parce qu'elle en avait habité le château) profondément peinée de la perte de son mari mort au combat.

      Il faut souligner que la charmante enfant, même si elle a pu en apprécier les vers, n'a jamais répondu aux invites de notre poète (peut-être même a-t-elle anticipé la réponse de la marquise).

      Pour sa défense, il faut dire que le gaillard était bien plus âgé qu'elle et aussi sourd que van Beethoven lui-même et que, comme elle savait lire et n'était point bête, elle avait dû n'apprécier que modérément que le chantre de sa beauté en profite pour faire sa propre propagande comme en témoigne ce sonnet tiré du second livre :



      Afin qu'à tout jamais de siecle en siecle vive
      La parfaite amitié que Ronsard vous portoit,
      Comme vostre beauté la raison luy ostoit,
      Comme vous enlassez sa liberté captive :

      Afin que d'âge en âge à noz neveux arrive,
      Que toute dans mon sang vostre figure estoit,
      Et que rien sinon vous mon cœur ne souhaitoit,
      Je vous fais un present de ceste Sempervive.

      Elle vit longuement en sa jeune verdeur.
      Long temps apres la mort je vous feray revivre,
      Tant peut le docte soin d'un gentil serviteur,

      Qui veut, en vous servant, toutes vertus ensuivre.
      Vous vivrez (croyez-moy) comme Laure en grandeur,
      Au moins tant que vivront les plumes et le livre.



      C'est bien le style (ampoulé) du personnage de penser que sa renommée personnelle en tant que génie littéraire assurerait celle de la charmante enfant.

      Se peigne pas avec un clou le mec, l'aurait dû s'appeler Marcel!


      Bises émerveillées
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Partager les idées d'une tête bien faite comme la tienne est un indicible bonheur !

      Supprimer
    3. Heureusement, je sais que quand elle sera un peu moins « bien faite » elle sera toujours « bien pleine » et c'est ma consolation...
      Merci mon Boss pour cet élan d'amour sincère et désintéressé.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. Je suppose qu'il n'est pas interdit d'apprécier la tête bien faite d'une tête bien pleine?
      Je trouve que ça ne gâte rien...
      Ti bacio Ragazza

      Supprimer
    5. Voilà, ça c'est un compliment bien troussé contre lequel je porterai nulle plainte...
      Ti bacio caro
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    6. Peut-on même aller jusqu'à dire que l'entier de la personne est à l'avenant de la tête bien faite et bien pleine ?
      Molto baci

      Supprimer
  15. Eh oui la looooooongue tradition des femmes vues par les hommes (et suivies par tant de femmes imbibées des diktats qu'on leur a inculqué-imposé dès le berceau), qui veut que les femmes redoutent de vieillir, censées qu'elles sont perdre tout charme et capacité de séduction, alors que les hommes, comme dit Sophie Fontanel, "ils ne s'emmerdent pas avec tout ça! Il sont chauves, ils ont de la poitrine en vieillissant, ils prennent du bide, ils ont les couilles dans les genoux, et on les regarde quand même!"
    Bises hilares :-D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah Sophie Fontanel ! J'ai adoré sa vidéo, ICI, où elle exprime exactement les paroles que tu cites...
      Cela dit, il ne tient qu'à nous de ne pas céder aux diktats.
      Même si cela nécessite un lent détricotage de tout ce que l'on nous a inculqué-imposé dès le berceau...
      ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  16. Je trouve que sur le fond d'actualité où les femmes, enfin, vont peut-être faire sauter certains verrous de « l'homme herta » ton billet prend toute sa saveur.
    Je rebondis sur une de tes phrases: "Je me demande comment on a pu porter au pinacle pendant des siècles les poèmes de ces deux vieux machos de Corneille et Ronsard ? "
    C'est simple: il n'y a qu'à regarder les académiciens, des hommes, encore des hommes et toujours des hommes pendant des siècles (comme si les femmes étaient trop bêtes pour ça) jusqu'à Marguerite Yourcenar en 1980...
    Et sur sa fiche, il y a écrit "romancier" tu crois que ça leur arracherait la gueule d'écrire "romancière" ?
    Alors merci, ma Célestine. Tu m'as mis la patate.
    Bises
    Angela

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai oublié de citer le lien de "la fiche"
      http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/marguerite-yourcenar

      Supprimer
    2. Parlons en de Yourcenar !
      Jean d'Ormesson, qui ne manque pas d'humour avait dit à son arrivée à l'Académie "Enfin un homme sous la coupole !"
      Et, elle qui aimait les femmes, traitait mal sa compagne.
      Ce qui prouve que les femmes ne valent pas plus cher que les hommes.
      Quand sa compagne est morte d'un cancer, elle l'a remplacée par un gay qu'elle a traité de la même façon : Comme un domestique...

      Supprimer
    3. @Angela
      Tu as parfaitement raison. Pendant longtemps, l'académie Française a été le fief des hommes...
      Et pas que l'Académie Française, bien sûr...Tous les secteurs de la vie ont été longtemps dirigés par la phallocratie. Il y a des jours où j'ai moins d'humour par rapport à tout ça.

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. @ Heure Bleue
      Toi aussi tu as parfaitement raison. Et ton commentaire vient corroborer plutôt qu'infirmer les dires d'Angela.
      Car si la première femme était "un homme" cela monter bien combien il leur a été difficile de céder du terrain, à tous ces vieux barbons de l'académie...
      Mais plus de 700 membres pour 8 femmes seulement, on ne peut pas vraiment parler de parité...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Si Ronsard et Corneilles étaient des corniauds envers les femmes, Michel de Montaigne, contemporain de Ronsard, lui disait: " Les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles". Comme quoi tout le monde de cette époque n'était logé à la même enseigne de ces aigris.

      Supprimer
    6. C'est vrai que les règles du monde, à commencer par celles qui régissent les trois religions monothéistes, ont quand même été faites par des hommes et que les femmes n'y ont pas une place très reluisante...
      Alors si Montaigne disait ça, à l'époque, ça ne m'étonne pas, si on se réfère à ses idées très avant-gardistes en terme d'éducation (je connais mieux cette partie là de son oeuvre)
      Merci pour cette précision.
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    7. Ah mais non !
      Tu as évité l'essentiel de mon commentaire qui n'était pas dans le mot de d'Ormesson.
      Yourcenar avait fait trimer sa compagne jusqu'au dernier jour de cancer.
      J'ai voulu montrer par là que les femmes de pouvoir sont aussi dictatoriales et abusives que les hommes de pouvoir.

      Supprimer
    8. Pourtant, d'après sa biographe Josyane Savigneau, Yourcenar (qu'elle qualifie souvent de mégalo et dont elle ne cache pas une seconde les penchants dominateurs)a accompagné sa compagne Grace dans la maladie. Je cite : "Selon Dee Dee, une de leurs voisines et amies, il y avait là « une infinie douceur, celle d’une femme pour une autre qu’elle a eue auprès d’elle depuis quarante ans, celle d’une femme qui accomplit le geste de millions de femmes avant elle : accompagner à la mort »"...

      Reste que ce que je trouve amusant, ici, c'est que c'est toi, Heure Bleue, qui déduit du comportement d'une femme un comportement forcément semblable des autres ;-)

      Supprimer
    9. Heure Bleue et la Baladine
      personne n'était là, en fait, dans leur intimité et on ne sait pas ce qui se passait vraiment dans sa vie privée...les personnages publics sont quand même sujets à tous les fantasmes et ragots...
      Mais je suis d'accord : le pouvoir corrompt absolument, hommes comme femmes...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    10. @ Célestine, dans le cas de Yourcenar, il s'agit de pouvoir dans le couple, là où il ne devrait pas avoir place. Du moins il me semble.

      Supprimer
    11. Ah ? oui peut-être.
      De toutes façons c'était sa vie privée, et on ne devrait même pas en parler...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  17. Ah, la plastique des unes et des uns...
    Éternelle rixe des genres où chacun se ridiculise à tour de rôle...
    J'adore les voir se chamailler comme de vulgaires gosses en mal d'égo... Que d'enfantillages !
    Le plus drôle est que chacune et chacun s'applique à étalonner, mesurer selon la plastique humaine ; c'est d'un ridicule à mourir de rire. Il suffit de lire certains commentaires pour se faire une idée de l'auteur.
    J'adore, j'adore, j'adore !
    Pour le Mézois que je fus, les Sétois et les Marseillannais, Frontignanais, etc... Brassens était vraiment un misogyne. Comme quoi, la vie publique et la vie privée ne se rejoignent que fort peu...
    ;-)
    J'adore, j'adore, j'adore...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ben tant mieux si tu adores.
      J'adore divertir mes lecteurs... ;-)
      Franchement, un misogyne comme Brassens, moi ça me va.
      J'en ai connu de bien pires... ;-)
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  18. Ah quelle verve jubilatrice et libératrice !
    Que j'ai aimé te lire !

    Merci Madame la Fée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. De temps en temps, cela fait du bien. C'est ma petite participation à ce grand mouvement de libération de la parole des femmes.
      il y avait longtemps que ce billet me trottait dans la tête.
      Bisous belle d'âme

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  19. J'aime beaucoup ton texte, plein d'humour et de vérité. Quel que soit le nombre d’années que chacun a déjà vécu, l’important reste toujours le moment présent. Chaque âge possède ses avantages et s’inquiéter du temps qui passe empêche de s’épanouir.En prenant de l’âge, le principe de réalité s’affirme (enfin ?) et notre image nous le rappelle au quotidien. La sagesse d’une vie n’est-elle pas alors essentiellement d’accepter ce corps et ce visage qui évoluent au fil des ans ? N'est-il pas plus logique, surtout équilibrant et salvateur, de prendre conscience de sa propre richesse (évolutive) en terme d’expériences et de... temps ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans le flot de commentaires, j'ai oublié le tien, miss, j'espère que tu ne m'en as pas tenu rigueur.
      Je suis entièrement d'accord avec toi, même si cette prise de conscience ne se fait pas sans douleur...Et je crois qu'il est toujours difficile de renoncer aux apanages de la jeunesse...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  20. Tu écris chère Céleste, sublimement dans pratiquement tous les registres, ta plume est fine et un peu mordante mais jamais acérée ni surtout obscène. On s’enrichit chez toi de tes belles formules, jeux de mots, de ta belle poésie à chaque bout de sillon arrosé. J’aime tes coups de patte, pas trop méchantes à l’endroit des parangons de vertu de leur époque, qu’étaient ces vieux machos de Ronsard et Corneille. Mais je te rassure, tes mots étaient un tant soit peu, bien placés, portés certes comme des piques d’abeilles mais qui n’auraient été que des caresses face à leur dénigrement et leur débinage rimallés et sans grâce je dirais.
    Aujourd’hui, la femme reprend sa place, on entend par ci par là, de ces voix indignées et scandalisées car trop longtemps tues et longtemps brimées et réprimées. Ton billet est venu relever habilement par ta diatribe saine et par des mots de poésie, le droit de la femme à être porter au pinacle comme jadis son frère l’homme et jamais au grand jamais, elle ne devrait être un simple objet de désir, mais une femme dans tous ses désidératas, ses rêves et sa juste place dans ce vieux monde. Femmes, je vous aime.
    Merci Céleste, mes bises tendres et reconnaissantes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne suis pas sûre du tout que Ronsard et Corneille fussent des parangons de vertu...je crois qu'au contraire, ils auraient bien aimé pratiquer la bagatelle bien plus souvent.
      Mais l'époque ne s'y prêtait pas forcément...quoique...
      je rêve d'un monde où les femmes et les hommes arrêteront de vouloir se dominer les uns les autres (d'autant que c'est souvent toujours les mêmes qui dominent)
      Mais le retour galopant de l'obscurantisme m'inquiète beaucoup...
      Heureusement il est des hommes qui aiment les femmes autrement que pour s'en servir d'objets.
      Cela donne de l'espoir.
      Tendres pensées et merci pour tes mots toujours lyriques
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  21. La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle ne disparaît pas avec le temps, comme disait Gainsbourg. Ceci dit, je ne suis pas convaincu que la beauté disparaisse avec le temps. Certes elle évolue et change mais elle reste...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La beauté cachée des laids des laids, se voit sans délai délai... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  22. Que vient donc faire l'âge dans l'amour véritable ?
    il le bonifie, le rabonnie, le parfait, l'augmente, le fertilise, l'ensemence de fleurs d'amants, l'épure des scories de l'histoire, expurge des aspérités relationnelles, lyrise l'intimité, magnifie le corps ennobli expérience, avive la complicité, ...
    et bien d'autres choses encore....
    L'âge rend l'amour vif et juvénile !

    RépondreSupprimer
  23. "Car quoi (comme dirait Guillaume Tell)" j'en ris encore. Je vois que Ronsard inspire beaucoup de monde et je t'avoue que j'avais aussi écrit un petit truc parce que bon il faut bien appeler un chat un goujat parfois.

    "Ronsard s’ennuie.
    Il voudrait murmurer au con rose de Mignonne
    Des rimes plus raides et moins polies
    Des rimes noueuses et fortes
    Mais la belle lui refuse les délices du déduit,
    Elle ne goûte pas les vieux schnocks
    Et ses verdeurs, elle s’en moque."


    Aah la frustration, ça fait causer un paquet de poètes. Baudelaire a écrit des choses croquignolesques aussi, sa "charogne" par exemple est pas mal dans le genre !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La frustration, l'ego surdimensionné, l'absinthe, les pulsions, les névroses...oui les poètes ne sont pas toujours ces êtres fins et délicats que l'on imagine parfois.
      J'aime beaucoup ta variation sur le thème, Désirée.

      Marquise se marre
      Elle contemple en son miroir
      le pli de son anatomie
      Et se taquine les tétins
      en pensant fort à son chéri
      Et à son braquemart coquin
      Pour oublier la vieille lippe
      Du vieux Corneille qui s'agrippe

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Ravie que tu sois revenue déguster ce petit entremets... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  24. Écrire un poème d'amour, élégant et beau, c'est un peu comme aimer vraiment: ce n'est pas facile et rarement reconnu.
    Ceci dit, ce que tu dis est bien dit. Les temps ont changé certes, mais cela ne change rien à l'affaire. Déclarer sa flamme quand on ne prend pas les rides, le ventre et tous les défauts en compte peu tourner au ridicule. L'écrire...
    J'aime ton humour qui parle d'amour: il est vivifiant!
    Bises sans moustache, de tablier de sapeur ou pas.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense qu'écrire un poème d'amour élégant et beau est très facile. Il suffit de laisser parler son coeur.
      Et d'avoir ce coeur empli d'admiration et de respect pour la personne entière que l'on a en face de soi: son physique, bien sûr, mais aussi sa sensibilité, ses qualités et ses défauts et son esprit, sa personnalité, ses goûts et ses dégoûts.
      Draguer quelqu'un en ne lui parlant que de son physique, c'est trop réducteur.
      Oui, derrière mon humour, je parle d'amour, tu ne t'y es pas trompé, l'ami poète !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  25. Comme tu as raison de leur remonter les bretelles à ces goujats de Pierre et ton franc parlé m'a fait sourire (une jolie ride n'est-ce pas ?) ajouté à celui de Georges dont je ne fais pas toujours assez attention aux paroles.Merci de ce rappel!
    Bises d'une vieille qui a pris de la valeur.
    Nicmo
    Dis-donc, que de compliments de tes admirateurs ! j'en rajoute : tu le mérites !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien sûr que l'on se bonifie en vieillissant.
      Et le sourire oui, donne de bien jolies rides d'expression, bien plus charmantes que celles de ceux qui tirent la gueule.
      Mes admirateurs savent sans doute que je ne les accuserai pas de harcèlement... ;-)
      Car ils sont la délicatesse incarnée
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  26. MAG

    Ah la découverte de "Mignonne allons voir..." dans le Lagarde & Michard XVIeme siècle..., photo de l'auteur bien moche comprise dans le même feuillet du livre. Première déception littéraire, premier outrage à mon féminisme de jeune adolescente.
    Comment pouvait-on admirer et faire étudier une pareille injure au sexe féminin?
    Mon désarroi ne dura pas, j'avais conclu au dépit amoureux démesuré.
    La mignonne avait un sacré caractère, l'honneur féminin était sauf !
    Le billet de Walris me comble.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est vrai que c'était sans doute par dépit d'être constamment refusé que Ronsard a écrit ce poème vitriolé.
      J'ai eu le même choc, dans le même Lagarde et Michard, en seconde...
      Et je crois que ma fibre féminine n'a pas supporté.
      Walrus avait fait très fort, sur ce coup-là ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  27. J'adore ce billet. Très dans le ton de Brassens. Très drôle et qui m'a permis d'apprendre pas mal de choses.
    Pas trop mauvais ce Pierre Corneille, passé à la postérité pour avoir écrit des strophes dans une chanson de Brassens. Lol.
    Bises.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hé hé ... joli renversement de l'histoire...
      Merci Patrick. j'avoue que je ne m'attendais pas à cet engouement.
      Mais le sujet soulève pas mal de questions actuelles et sempiternelles à la fois...
      Bises célestes
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  28. Je ne me vois pas vieillir dans les yeux de mon amoureux et c'est bien ça le principal!
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'essentiel, chère Cathy.
      Et une chance que toutes les femmes devraient pouvoir connaître.
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  29. Aaaaah... Quelles belles réponses tu trouves à tous ces "vieux machos" revisités, Célestine!
    Je connaissais ces paroles de Brassens et les ai toujours adorées.
    J'ai adoré aussi ton texte si vengeur et si drôle à la fois.
    Bises,
    Mo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors même si ce sont les paroles de Tristan bernard, cela ne change rien à leur pertinence.
      Je n'ai pas voulu écrire un texte "vengeur" dans le sens que je n'ai pas l'esprit de vengeance.
      Mais sans doute ai-je envie de réfléchir à la complexité des rapports hommes-femmes.
      Bisous belle jardinière
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  30. "Georges Brassens, voilà un homme qui savait parler aux femmes, sous sa moustache en tablier de sapeur... Quand je pense que des mauvaises langues le disaient misogyne..."

    "Sur sa bouche en feu qui criait "sois sage !"
    il posa sa bouche en guise de bâillon.
    Et ce fut l'plus charmant des remue-ménage
    Qu'on ait vu d'mémoire de papillon"

    En 2017, il paraîtrait dans le dièse "balancetonporc" comme agresseur sexuel...
    D'où l'utilité de regarder de plus près ce que sont "les machos revisités" et de peser ses mots.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mai j'ai pesé mes mots, cher ami.
      Et je continue de penser que dire à une fille "dépêche toi de me tomber dans les bras avant d'être vieille et moche et que plus personne ne veuille de toi" ce n'est pas vraiment délicat. Et c'est le fait d'un gros macho, revisité ou pas.Tu te serais vu dire ça à la lumière de ta vie ?

      La chanson de Brassens raconte une histoire d'amour. En tout cas c'est ainsi que je la ressens. je n'ai jamais vu aune misogynie dans l'histoire de ce bon petit diable et de sa cendrillon...
      Il ne l'a pas forcée, elle l'a trouvé mignon et à son goût.
      Si elle dit "sois sage" c'est certainement parce qu'elle a un vieux résidu de catéchisme qui vient lui titiller la conscience mais elle a quand même la "bouche en feu" c'est pas le signe du désir, ça... ;-)

      Un volcan dans l'âme, i’ revinrent au village,
      En se promettant d'aller des millions,
      Des milliards de fois, et mêm' davantage,
      Ensemble à la chasse aux papillons.

      Je crois que l'utilité, c'est surtout de ne pas tout mélanger. Ce que les gens font très souvent dans cette époque épique où tout est prétexte à être procédurier.
      Mais tout ceci n'engage que moi
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. PS: je pense que si les hommes comme toi, les hommes respectueux des femmes, j'entends, semblent un peu sur la défensive par rapport à ce mouvement, c'est qu'ils éprouvent de la difficulté à être assimilés à certains autres hommes. Ils ont un peu honte (comme me le confiait un de mes amis récemment)
      Je dirais que c'est tout à leur honneur de se sentir mal par rapport à tout ça.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. Merci Célestine.
      Ça me réconforte un peu.
      Hier soir j'ai entendu sur France Inter, une intervenante dire "il y a toujours ce "oui mais... Ils disent "tous les hommes ne sont pas comme ça".
      Comme quoi si une bonne part de la moitié de l'humanité se sent agressée, l'autre moitié est illico condamnée sans procès dans son entier.
      Du coup j'ai cherché quelque chose d'un peu plus étayé que les sensations à fleur de peau (justement !) éprouvées suite aux récents scandales.
      Et j'ai trouvé ça :
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280920

      Supprimer
    4. J'espère bien te réconforter.
      je rectifierais ainsi ta phrase:
      « si une bonne part de la moitié de l'humanité se sent agressée, l'autre moitié se sent illico condamnée sans procès dans son entier.
      Car en réalité, personne (à part quelques illuminées) condamne tous les hommes.

      Mais que tout le monde en profite pour faire son examen de conscience et se demander ce qui, dans son attitude, pourrait prêter à mauvaise interprétation, je trouve que c'est salutaire.

      Quant aux statistiques, bien sûr qu'elles démontrent que les hommes sont agressés aussi, et subissent de la violence.
      Mais ce que l'on ne dit pas, c'est par qui ...
      Et c'est quand même extrêmement souvent par d'autres hommes, même s'il y a quelque hommes battus.

      Ma grand-mère disait « une serrure ne peut pas forcer pas une clé »...
      Bisous cher goût. Belle journée.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Statistiquement parlant, la famille est l'endroit le plus dangereux qu'il soit, car elle est le réceptacle de toutes les jalousies, haines et frustrations.
      en 2016, 125 femmes (et près de 30 hommes) sont mortes sous les coups de leur conjoint. Pas une fois cette info a fait la une des médias car il n'y a que la triste et banale réalité de vies gâchées.

      Supprimer
    6. D'après les statistiques de l'INSEE, c'est même souvent sous les coups de leur EX-conjoint... :-(
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    7. @ Blutch, pas une fois la une? Oh mais que si, c'est même un sujet qui revient tristement, atrocement régulièrement à la une, ne serait-ce que des infos régionales, ou de la presse féminine, parfois injustement décriée. Le problème, c'est peut-être que ces titres ne frappent plus assez l'opinion. Je ne sais pas...
      C'est bien pour ça que la une des Inrocks, d'ailleurs, a tant choqué...
      @ Célestine évidemment, c'est aussi souvent l'ex, j'en suis témoin, ayant connu une jeune femme assassinée (ainsi que son enfant) par son ex, à coups de couteau.

      Supprimer
    8. Eh oui, certains vivent très mal que leur "chose" leur échappe...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    9. @ La Baladine
      L'information passe, c'est vrai, mais en cas individuels.
      Pour savoir le nombre de femmes assassinées, il faut chercher l'info.
      Certains cas tiennent la vedette des années durant, souvent au grand dam des proches qui voudraient bien avoir droit à l'oubli.
      Je voudrais, pour marquer l'opinion publique, qu'à chaque assassinat les journalistes fassent marcher le totalisateur annuel.
      Exemple: durant les 12 derniers mois, 125 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.
      Lorsqu'un joggeuse est tuée en foret, ça passe en boucle sur tous les médias durant des mois, à croire qu'il y en a une par semaine. Une femme tuée dans son appartement, c'est une info et terminé. La banalité n'intéresse pas les folliculaires. Par contre, lorsqu'une femme battue tue son tortionnaire, ça tourne, ça tourne et les juges ont la main lourde.
      Bises

      Supprimer
    10. Sans doute n'avons-nous pas les mêmes sources d'informations...
      :-)

      Supprimer
  31. Ah le nombre de fois que je murmure dans le fond de ma cervelle "d'oiseau" (car moineau je veux être dans ma seconde vie) apercevant une donzelle fière de l'être, narquoise à souhait dans son innocente beauté... =
    Si tu t'imagines
    Fillette fillette
    Si tu t'imagines
    Xa va xa va xa
    Va durer toujours.

    Mais en toute modestie, je me dis : on ne peut pas être et avoir été. Et hop, pirouette, cacahuète !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hé hé ! c'est en effet une consolation...
      Puisque tout le monde finit par passer par la case vieillesse.
      Autant l'accepter avec humour, comme toi.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Si si, on peut être et avoir été...
      J'ai connu des crétins des Alpes dans leur jeunesse, et bien ils le sont tous restés :-)

      Supprimer
    3. Une bière à la main, Balasko disait dans "la Smala" : "on ne peut pas être et avoir têté"

      Supprimer
  32. Houla ! C'est la suite du "Téléphone sonne" de ce soirici !

    Voilà qu'on ne peut plus dire "j't'ai dans la peau" sans se faire rétorquer "Balance ton pore" !

    Du coup, même sous la torture, je ne dirai rien dan ce café philo-là !

    Sinon que les deux vers ajoutés de "Marquise" sont de Tristan Bernard" et non de Georges B.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'était mignon, ce "soirici" on dirait un petit rongeur.
      je suis entrée dans le grenier, il y avait plein de soiricis qui avaient fait leur nid dans un vieux coffre...
      ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  33. Je le corrige :

    Houla ! C'est la suite du "Téléphone sonne" de ce soir, ici !

    Voilà qu'on ne peut plus dire "J't'ai dans la peau" sans se faire rétorquer "Balance ton pore" !

    Du coup, même sous la torture, je ne dirai rien dans ce café philo-là !

    Sinon que les deux vers ajoutés de "Marquise" sont de Tristan Bernard et non de Georges Brassens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais personne ne songerait à te torturer, mon oncle. Ici, c'est une tribune libre, chacun s'exprime en toute liberté, et je veille à ce que cela soit le cas.
      Je me réserve aussi le droit de m'exprimer, et aussi...faire des erreurs, comme celle que tu as la gentillesse de me corriger. Rendons donc à Tristan ce qui est à Bernard.
      Brassens n'ayant donc eu que le mérite de mettre en lumière cette pirouette, ce pied de nez du grand auteur envers le vieux Corneille.

      Cela dit, si je peux me permettre d'être un tout petit peu sérieuse, (et même si cela ne te sied pas au teint car tu préfères badiner et comme je te comprends) il me faut quand même réajuster deux trois choses:

      J'aime le juste milieu. Or, de nos jours, le thermostat est cassé, et les outrances balancent d'un côté comme de l'autre et brouillent considérablement les pistes.La surenchère n'est jamais bonne pour la sérénité des débats.
      On ne plaisante pas avec le viol, le harcèlement, les tournantes, la violence qui peut toucher nos filles, nos soeurs, nos amies.
      Mais je n'ai pas envie que l'on devienne des névrosés du bulbe qui portent plainte dès qu'un être humain les regarde ou leur dit un mot qu'elles jugent de travers. les amerloques sont les rois pour ça..
      Pour ma part, il me semble qu'il n'est pas difficile de comprendre que la seule limite à respecter, c'est celle de l'envie de l'autre. C'est ce qu 'on appelle "être consentant". pas toujours facile à déterminer où s'arrête le consentement et où commence la peur.
      J'adore qu'un homme me dise "je t'ai dans la peau" et autres jolies choses comme ça, si cet homme me plaît.
      Mais si je lui fais comprendre de façon claire qu'il ne me plaît pas, et qu'il continue, lourdement, alors là, il y a harcèlement, et même agression.
      C'est pourtant simple...Enfin, ça devrait l'être, si les pulsions ne prenaient pas, souvent, le pas sur la raison ...

      Voilà, voilà.
      Je n'ai jamais balancé aucun de mes commentateurs, et pourtant que de compliments charmants je reçois chaque jour...
      Bisous mon oncle !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  34. « Que vient donc faire l'âge dans l'amour véritable ? » Remarque fort juste... mais n'y a t'il pas parfois quelque confusion entre l'amour (véritable ?) et le désir ? Or le second peut sans doute être affecté par le temps qui passe...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense que notre ami AlainX pourrait te répondre en long et en large sur la question du désir resté intact malgré les années...
      Sans doute parce qu'il y a justement "amour véritable".
      Personnellement je ne confonds absolument pas les deux.
      Je dis juste que les situations devraient être réversibles, et que des hommes ayant passé la date limite de péremption se croient toujours irrésistibles, et s'autorisent sans aucune forme de scrupules à draguer des femmes qui pourraient être leurs filles, ça m'interpelle.
      Pourquoi donner alors l'affreux nom de "cougar" à une femme qui préfère les hommes jeunes ? Pourquoi s'en moquer ? Voilà encore des disparités insupportables de nos jours.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. D'ailleurs il y a tellement de réactions sur cet article que je n'avais pas vu la réponse d'Alain, qui va exactement dans le sens que je pensais...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. Loin de moi l'idée que tu pourrais personnellement confondre l'amitié et le désir. Je pensais plutôt à une sorte d'association "automatique" et quasi culturelle dans les esprits, songeant par ailleurs que je voyais davantage de désir que d'amour dans les mots de Corneille et Ronsard. S'adresserait-on ainsi à un amour ?

      Sur le fond, entièrement d'accord avec toi : le temps agit autant sur les hommes que sur les femmes. Et en parlant du temps, je pensais certes à celui qui agit sur les corps, mais davantage encore sur le désir, voire sur les sentiments.

      Je ne sais pas d'où vient le terme de "Cougar", dont on saisit la dimension péjorative en l'associant à une catégorie de femmes dont certains se moquent volontiers, avec un relent machiste implicite. Je ne l'utilise jamais et ne me permettrais pas de juger ces femmes, ni leur équivalent masculin, tant qu'il y a consentement réciproque. Ce qui n'est pas acceptable ce n'est pas le désir, l'amour ou la sexualité, quel que soit l'âge ou la différence d'âge, mais bien l'abus de pouvoir. Or les faits démontrent qu'il est très largement l'apanage d'un certain type d'hommes (et de quelques femmes).

      Bises (toujours) concernées (par ces sujets)

      Supprimer
    4. J'aime bien ton lapsus « l'amitié et le désir »
      (il est clair que cela ne se confond pas ! )
      Je passe, nous passons peut-être à côté d'un haut message philosophique de la part de Corneille ou Ronsard, mais le fait est là, et les mots sont là: pour la femme de 2017 que je suis, il est inadmissible de draguer de cette façon grossière. Et puis ridicule, si l'on convient que cela sous-entend qu'à partir d'un certain âge on est juste bon à déferrer et à mettre au pré (comme dit l'un de mes bons amis) la sexualité du troisième âge reste un sujet tabou, tant nos sociétés sont imprégnées de ce jeunisme écoeurant, et de la traque perpétuelle de la ride.
      J'en reste, pour ma part, sur cette très belle phrase lue un jour:
      « Ce n'est pas quand les femmes vieillissent qu'elles ne sont plus belles, c'est quand on ne leur dit plus qu'elles sont belles qu'elles vieillissent.»
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Ah oui, voilà un lapsus bizarre ! Je suis fort étonné qu'il se soit glissé dans cet échange.

      Je ne pensais pas que la sexualité du 3eme âge, avec ce qu'on en sait aujourd'hui, restait un sujet tabou mais tu as sans doute raison. En tout cas elle ne l'est pas pour moi ;)

      J'aime beaucoup l'esprit de la phrase que tu cites :)

      Supprimer
    6. Par définition, les lapsus sont toujours étonnants.
      Révèlent-ils une part de nous-mêmes ? ;-)
      Je pense en effet que les gens ne sont pas encore vraiment à l'aise avec la sexualité des personnes âgées.
      Quant à la phrase, oui je la trouve très belle.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  35. Encore un billet très instructif... Comme je ne mets jamais les pieds à jardiland,je parfais ma culture chez toi et j'apprécie.

    RépondreSupprimer
  36. Je n'ai pas encore lu les commentaires, pardon si c'est déjà dit, mais la dernière strophe de Marquise est de Tristan Bernard. Georges s'était occupé de la musique.

    On parlait, il y a peu, de Michel Simon. Il avait chanté une adorable bluette écrite par Bernard Dimey:
    https://www.youtube.com/watch?v=HosxAgmSzVY
    Ti bacio

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est déjà dit, et franchement c'est pas si grave.., hein ? Je me casse le tronc à écrire un billet pour dérider les zygomatiques et on me cherche des poux sur la propriété intellectuelle de te ou tel texte...
      Pfff.....
      Bon heureusement que tu te rattrapes avec la chanson de Michel Simon, aussi belle (ou presque) que Saturne.
      Et très émouvante
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Si je me réfère aux habitudes simiesques, chercher les poux de "l'autre" est une preuve d'amour :-P

      Tiens, pour me faire pardonner:
      Dans un autre genre que la chanson de Michel Simon, et qui fit se pâmer les midinettes de l'âge de nos mères:
      https://www.youtube.com/watch?v=ECror0Ub3wg

      Tu avais raison de craindre le pire....
      J'ai, en effet, des ressources insoupçonnées dans l'ignoble :-D
      Ce Sidi, qu'avaient-elles à adorer ce bellâtre sans tenue ni présence?

      Ti bacio


      Supprimer
    3. Viens par là, mon grand chimpanzé, que je t'épouille !
      Quand tu parles de bellâtre du coup, tu penses à qui ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. :-)
      Ben au Corse dont est-ce que je t'ai joint la vidéo, celui qui éternue en chantant...
      Ô Catarinetta bella, tchi, tchi...

      Molto baci

      Supprimer
    5. Aaaah çui dont à propos duquel qui ressemblait à Mitterrand en vieillissant ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    6. Quoi, Tino mettait aussi un chapeau mou, un infâme pardessus et une écharpe autour du cou?

      Supprimer
    7. Tino Rossi : ICI
      François Miterrand : LA

      Etonnant, non ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    8. Comme cousinage, celui-ci va pas mal non plus :-)
      https://1843magazine.static-economist.com/sites/default/files/styles/article-main-image-overlay/public/dard-RT.jpg

      Supprimer
    9. Bien sûr, c'est Frédéric Dard...

      Supprimer
  37. Oh ! La rancunière, qui brûle en public les Corneille les Racine que, pendant des années, elle a appris à ses élèves à respecter et à aimer !

    Mais tu as raison, Célestine. Georges Brassens a bien mieux compris les choses.

    Bonne journée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh non, je vais te décevoir, mais je n'ai jamais pu apprendre à mes élèves le « Mignonne allons voir...»
      Brassens aidé de Tristan Bernard a effectivement compris qu'il y avait une autre manière sans doute de s'adresser aux femmes.
      Belle journée à toi
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  38. Ah, les vieux crabes qui arrondissent leurs bouffissures pour impressionner Pepette !
    Comment dire ? sait-on jamais? Peut-être que m'sieu Corneille était un gros plaisantin, et que son poème est une charge contre les adipeux vieillards qui draguent les gamines

    je note avec malice le repentir qui rend à Queneau son petit poème (écrit à 45 ans, donc ni jeune ni vieux, mais pastiche ? ou tentative pathétique de rajeunir un vieux plan drague appris pendant ses havraises humanités collégiennes ?
    Après, je me méfie de Brassens - pas de monsieur Brassens mais de son personnage ; ce monsieur là me parait discret, secret, timide, et plus compliqué que le personnage public que le public s'est fabriqué, l'espèce de vieux tonton bienveillant et bougon qu'on rêve d'avoir à table le dimanche (en oubliant juste que l'immoral anar s*d*m*s**r de flic a été interdit de radio nationale pendant 30 ans, pire que le plus lamentable rappeur de nos jourd'hui...)



    breffle, comme dirait Béru, savoir démêler le vrai du faux la d'dans ? Entre ce qu'ils ont dit (ou pas) , ce qu'ils voulaient dire (ou pas) et ce qu'on en comprend (ou pas)...
    Et sauf à relancer le vieux débats inâne qui voudrait qu'on juge un texte à l'aune des qualités morales de son auteur (et vice-versa), on a le droit d'aimer, ou pas.
    rebreffle, ce commentaire qui dit pas grand chose est assez du mode "comment s'taire".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce billet étant iconoclaste, tu as parfaitement le droit de déboulonner l'icône Brassens, et comme tu dis, de l'aimer ou pas.
      Simplement je crois que l'image du « vieux tonton bienveillant et bougon qu'on rêve d'avoir à table le dimanche » est quand même un peu caricaturale, et ne concerne sans doute que les gens qui croient connaître Brassens parce qu'ils connaissent l'auvergnat et les copains d'abord.
      C'est faire peu de cas des gens comme moi qui essaient depuis trente ans de pénétrer son univers, et d'en tirer la substantifique moelle.
      Bien sûr que Brassens est un mauvais garçon, de la mauvaise herbe, un peu anar un peu bohème, très égoïste puisque ne voulant pas avoir d'enfant, ni s'emmerder à se mettre en couple, mécréant, jouisseur de la vie, baiseur impénitent, et jurant comme un charretier...
      Bien sûr qu'il a dérangé la morale bourgeoise et catho des années cinquante soixante.
      Mais ses textes et ses choix de poèmes écrits par d'autres indiquent sont d'une richesse fabuleuse.
      Brassens a été adoubé par son public, et pas par l'académie Française. Et son public était fait d'hommes et de femmes. Voilà toute la différence avec Corneille et Ronsard, qu'on nous a quand même un peu enfilés en suppositoires sans nous demander notre avis.Ça n'enlève rien au génie du Cid, par exemple.

      Bon après, je voulais aussi faire rire et rester légère, tout ça n'est pas si grave...
      Cela dit, le sujet n'est pas du tout appréhendé de la même façon par les hommes et les femmes.
      Ce qui est au demeurant normal. Mais interpelle rudement quand même, au niveau du vécu, comme disait Coluche. Une autre icône.

      Bises cher Dodo

      Supprimer
    2. Brassens est passé par tous les stades dans ses rapports avec la bienpensance...
      Le Gorille et (sauf erreur) Hécatombe furent non seulement interdites de diffusion, mais il se vit signifier de ne pas les chanter en public.
      Lorsqu'il savait que des pandores étaient là pour vérifier le respect de cette interdiction, il commençait par les chanter leur disant qu'il n'allait pas les obliger à rester là toute la soirée. En partant faire leur rapport, les gabelous se faisaient une sortie "remarquée"...
      Quelques lustres plus tard, il fut pressenti pour la Légion d'horreur.
      Il a naturellement fait partie des nombreuses sommités à l'avoir refusée.
      https://www.caminteresse.fr/economie-societe/legion-honneur-celebrites-qui-ont-refusee-1134882/

      Parmi elles, Marcel Aymé fit une réponse remarquable:
      Marcel Aymé, en 1949 répondit de manière cinglante au ministère de l’Éducation nationale qui lui proposait l’insigne : » […] pour ne plus me trouver dans le cas d’avoir à refuser d’aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu’ils voulussent bien, leur Légion d’honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens. »

      Brassens eut bien mieux que le "Hochet napoléonien" puisqu'une quantité d'écoles portent son nom.
      (par contre, on ne sait pas si les élèves apprennent sa "Maîtresse d'école" ;-)

      Mille baci Cara mia

      Supprimer
    3. En tout cas, dans mon école à moi, on connaissait cette chanson par coeur, c'était mon hymne.
      Tu en sais des choses (comme d'hab) sur l'ami Georges, le pote de Sète.
      Intéressante ta liste de gens qui ont refusé le "hochet de napoléon...
      C'est un peu comme les Palmes Académiques que jargonos avait voulu me donner pour m'acheter. Mais ça n'avait pas marché, car on ne m'achète pas, et surtout pas avec un pin's...
      Quant à la réponse de Marcel Aymé, elle est fabuleuse.
      Ti bacio forte caro mio
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. Je suis incorruptible, tant qu'on n'a pas dit combien! disait en substance Coluche.

      Supprimer
    5. Ta ta ta ! Rien ne m'aurait fait changer d'avis devant Jargonos...
      :-)))

      Supprimer
  39. Hi hi! grâce à ton texte pétillant de fantaisie, je ne lirai plus ces poésies avec le même œil... Il est indéniable que certains hommes préfèrent une femme de 25 ans à une de cinquante...j'en sais quelque chose! Brassens était un poète et je n'ai jamais pensé qu'il était misogyne, il faut savoir lire derrière les mots.
    Belle soirée Célestine et continue de nous enchanter avec ta plume.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Maryline.
      je suis désolée pour toi que cela te touche de près, le fait que certains hommes préfèrent les femmes jeunes...
      belle nuit et à tout bientôt !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  40. Je viens de passer un bon moment à lire ton billet au ton et aux mots si justes, à lire les nombreux commentaires qui nourrissent intelligemment le débat que tu as lancé, ainsi que tes réponses personnalisées.
    C'est un souffle de vie et d'intérêt que tu animes, sois-en remerciée Célestine.
    En fait, on peut reconnaître aux deux grands poètes malotrus que tu cites que leur plume est admirable.
    Je me demande si leur problème majeur face à au temps qui passe en transformant la beauté et la jeunesse des femmes qu'ils convoitent, ne serait pas la terreur d'observer leur propre mort à venir, inéluctable.
    C'est bien là leur limite : il n'ont pas réglé et intégré la sagesse qui les apaiserait et ainsi ferait de la femme leur égale face à la vie et à la mort. Ce n'est pas en canibalisant leur fraîcheur qu'ils deveindront immortels.

    "A présent je sais que le pire
    Ce serait de ne pas vieillir
    D’arriver là où tout s’achève
    Sans pouvoir terminer mon rêve

    Puisque les jours nous sont comptés
    Je voudrais vivre à tes côtés
    Ce qui reste de temps humain
    Sans jamais te lâcher la main"
    Extrait de "Et si la clé était ailleurs" d'Yves Duteil, grand amoureux depuis toujours de son épouse Noëlle.

    Au fait, le dessin de ta bannière est vraiment charmant.

    Merci, merci chère Célestine pour ton blog et ceux qui gravitent autour.
    eMmA

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Enfin je puis prendre le temps de venir répondre à ton magnifique commentaire.
      Mes commentateurs sont admirables...
      Ne prenons quand même pas trop au sérieux mes petits délires. Corneille et Ronsard restent de grands auteurs classiques.
      Ton explication de texte est très intéressante...oui la peur de vieillir peut expliquer bien des choses chez beaucoup de gens. Y compris chez les poètes.
      Le texte d'Yves Duteil est plein de tendresse.
      De la veine de Saturne.
      je te remercie eMmA.
      Belle fin de soirée et merci encore pour tous tes mots flatteurs et encourageants.

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  41. Et puis, bon on s'éloigne un peu, mais quand même "Les Poètes", de Serge Lama : http://www.emmacollages.com/article-reste-a-distance-d-yeux-60313575.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Qu' elle est belle cette chanson, je ne la connaissais pas du tout.
      merci pour la découverte
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  42. Et Eluard et Aragon et Neruda... il y en a des poètes qui savent parler d'amour sans tomber dans la mièvrerie ou la misogynie. Bises à toi belle Célestine amie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison...merci de ce rappel, Brizou.
      Pour toi, ce très beau poème de Neruda:

      Nuit


      Aimée, unis ton coeur au mien pendant la nuit :
      que dans notre sommeil ils dissipent l'obscur
      comme un double tambour combattant dans le bois
      contre l'épais rempart du feuillage mouillé.


      Nocturne traversée, sommeil aux braises noires
      interceptant le fil des raisins de la terre
      ainsi qu'un train absurde en sa ponctualité
      et sans cesse traînant l'ombre et les pierres froides.


      Mon amour, relie-moi à ce mouvement pur,
      cette ténacité qui frappe en ta poitrine
      comme un cygne englouti et dont battent les ailes.


      Qu'à l'interrogation du ciel et des étoiles
      réponde le sommeil avec sa seul clé,
      avec sa porte unique et que l'ombre a fermée.


      Bizou
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Magnifique n'est-ce pas? Pauvre poète assassiné... merci ma belle

      Supprimer
  43. Bonjour
    Je te souhaite une excellent jeudi!
    Bisous

    RépondreSupprimer
  44. J'ai lu ton billet avec grand plaisir et partage tout à fait le point de vue de Emma...
    Merci pour ce souffle de vie!
    C'est vrai, nos deux poètes ont une belle plume à défaut d'avoir un grand coeur

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bienvenue sur mon totem, gazou. Tu as raté de peu la cinq-centième place.
      Merci à toi d'avoir posé ton petit grain de sel ici.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  45. Euh, dis donc, ma petite Celle qui es si mignonne, entre nous, hein, tu lui trouves l'air bien futé, toi, à la meuf d'illustration?
    Alors, des meufs comme celle-ci, peut-être que les poètes en ricanent.
    Non, les vraies poésies vachement choucardes, elles doivent être inspirées par d'autres. Je pourrais même citer des noms, car tu sais bien, que la poésie, c'est ma grande spécialité, sûr, segur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une marquise, hein...
      Bon c'est pas une raison pour la traiter comme un objet non plus, qu'elle ait pas l'air futé...
      Et si tu citais des noms, mon petit Bof ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  46. On a dit tant et tant de choses, au moins sera t-il épargné par les vagues de dénonciation de harcèlement!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Qui ? Ronsard ? Corneille ? ou Brassens ?
      Bisous cher Alezandro
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  47. Mon chéri, Jules Laforgue, créateur du vers libre, se livre à l'exercice "macho man" en mode autodérision-autoreverse... Savoure...

    Si mon Air vous dit quelque chose,
    Vous auriez tort de vous gêner ;
    Je ne la fais pas à la pose ;
    Je suis La Femme, on me connaît.

    Bandeaux plats ou crinière folle,
    Dites ? quel Front vous rendrait fou ?
    J'ai l'art de toutes les écoles,
    J'ai des âmes pour tous les goûts.

    Cueillez la fleur de mes visages,
    Buvez ma bouche et non ma voix,
    Et n'en cherchez pas davantage...
    Nul n'y vit clair ; pas même moi.

    Nos armes ne sont pas égales,
    Pour que je vous tende la main,
    Vous n'êtes que de naïfs mâles,
    Je suis l'Eternel Féminin !

    Mon But se perd dans les Etoiles !....
    C'est moi qui suis la Grande Isis !
    Nul ne m'a retroussé mon voile.
    Ne songez qu'à mes oasis....

    Si mon Air vous dit quelque chose,
    Vous auriez tort de vous gêner ;
    Je ne la fais pas à la pose :
    Je suis La Femme ! on me connaît.

    Notre Petite Compagne - "Des Fleurs de bonne volonté"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je savoure même si je ne suis pas sûre que ce soit vraiment flatteur pour la femme ^^
      Mais heureusement les femmes qui passent par ici ont de l'humour.
      Bises cher poète
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  48. merci beaucoup pour ton blog!
    bonne soirèe

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais de rien, tout le plaisir de le tenir est pour moi.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Grosse discussion ces jours en famille sur l'expression "de rien".
      On en a convenu qu'il est fort mal séant d'offrir une chose sans valeur, un rien.
      L'expression utilisée dans le Sud-Ouest étant plus valorisante, tant pour l'interlocuteur que pour l'interlocuté. Ils disent: "Avec plaisir"
      Baci Carrissima

      Supprimer
    3. Caro mio, désolée d'avoir zappé ce commentaire, cela ne m'arrive presque jamais...
      C'était intéressant cette discussion familiale. « De rien » est effectivement un peu « négatif »
      Tu noteras que dans ma réponse, je l'ai assorti d'un « tout le plaisir est pour moi » qui va dans le sens de ton « avec plaisir »
      Décidément on est fait pour s'entendre...
      Enfin, quand tu reviendras...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.