A mon oncle Walrus, qui voue à Proust un sentiment assez
complexe, balançant entre détestation cordiale et agacement mal dissimulé sous sa jovialité légendaire.
A tous les anciens lycéens qui ont souffert dans des commentaires composés et des analyses littéraires de ce bain de thé
existentiel...
Vous vous souvenez du texte ?
« Je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. » ... c'est beau...
Le mien est un peu moins beau sans doute, mais c'est pour rire.
Bon après, promis, j'arrête de parler de thé pendant au moins deux ans.
A Combray, à la nuit tombée
A Combray, à la
nuit tombée, tout était calme
Je me pelais le
jonc en rentrant du boulot
Ma mère prit un bol
et y versa de l’eau
Pour faire un thé
fumant, et sans huile de palme
En un mot c’était
un thé bio.
Tout comme le
gâteau dont elle agrémenta
La douce tasse de
porcelaine de Sèvres
Où elle avait versé
le liquide. Apostat,
Je me décidai donc
à y tremper les lèvres
Moi qui n’aimais
pourtant pas ça.
Aussitôt mon palais
éclate en étincelles
Et tout un monde
insoupçonné se crée en moi
Un ouragan de
sensations existentielles
Me transperce le
bulbe et je tremble d’émoi
Poule devant un
opinel
Les souvenirs
affluent comme un vol de flamants
Qui rasent de leurs
cris le champ de ma mémoire
Mais déjà ils
s’enfuient, et les gorgeons suivants
Agrandissent hélas
les trous de la passoire
De mon cerveau
batifolant
Au prix d’un grand
effort je reviens au début
Quand le gâteau
mouillé de thé a percuté
Ma langue et mon
palais, surpris, épantelé
Me disant en mon
for « Tu t’es vu quand t’as bu ?
Essaie donc de te
rappeler ! »
Et puis soudain, ça
y est ! Me revient, délétère
Olfactif et goûtu, ce
souvenir de songe :
Ce thé, ce gâteau
sec trempé comme une éponge
Ce sont ceux que
m’offrait de ses doigts de sorcière
Ma vieille tante
atrabilaire.
Deux longues années "sans thé" ?
RépondreSupprimerA la tienne ! ;-)
Je vais te faire un aveu : j'aime bien ce texte, et c'est pourquoi je l'ai proposé, mais je ne suis pas particulièrement fan de l'œuvre de Proust, je crois même que, malgré plusieurs tentatives, je n'ai jamais lu "jusqu'au bout" l'un de ses livres...
Et je n'en ai même pas honte ! ;-)
Mon avant-dernier billet parlait aussi de thé...
SupprimerProust, c'est costaud à lire, j'avoue.
Je n'ai jamais trouvé le temps de rechercher son temps perdu...
¸¸.•*¨*• ☆
Au moins, tu n'as pas perdu le tien... :-)
SupprimerC'est vrai...en tout cas pas avec lui...
SupprimerMais avec le recul, j'ai quand même perdu beaucoup de temps à lire des choses peu signifiantes...
Maintenant, je soigne mes choix de lecture... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Thé-trop forte Célestine et tu-thé sûrement bien amusée.
RépondreSupprimerPardonnes moi de jouer la facili-thé
C'était( thé j'ose pas !) juste un coucou.
Doux WE
Nicmo
Un petit jeu avec les mots
SupprimerEt un exercice très rigolo
Merci d'avoir apprécié chère Nicmo
Beau week-end
¸¸.•*¨*• ☆
ma vieille tante atrabilaire hahaha!
RépondreSupprimerbien joué, Célestine!
J'adore ce mot...La langue française est remplie de trésors de vocabulaire, et c'est toujours un régal d'aller y fouiner, comme dans une malle ou un vieux grenier...
SupprimerMerci Adrienne
¸¸.•*¨*• ☆
C'est bien joué, tout à fait le sens du texte. Mais heureusement que tu l'as fait plus court ! ;)
RépondreSupprimerIl est quand même connu pour ses phrases à rallonge, et c'est vrai qu'un courant de la littérature moderne veut tordre le cou à cette espèce d'icône, ce modèle sacralisé, en écrivant des phrases de plus en plus courtes, non verbales et presque monosyllabiques...
SupprimerMerci d'avoir aimé !
¸¸.•*¨*• ☆
Je bois deux litres de thé par jour.
RépondreSupprimerCe n'est pas que j'aime le thé, c'est que je n'aime pas l'eau.
C'est une obligation exigée par la Faculté.
A part ça, tu sais que longtemps je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : "Je m'endors."
Du coup, à part "Le côté de Guermantes" que j'ai été obligé de lire au lycée, quand j'ai tenté de lire "Du côté de chez Swann", je me suis arrêté à la page 34...
Deux litres de thé...wouaou. Paraît que si on en boit trop on devient anémique, mais on dit et entend tellement n'importe quoi...
SupprimerMoi, un type qui commence son best-seller par « longtemps je me suis couché de bonne heure » j'appelle ça un bonnet de nuit... ;-) Alors je ne sais même pas si je suis allée plus loin que la première page...
¸¸.•*¨*• ☆
Je n'ai jamais lu Proust, je l'avoue! Et surtout, merci beaucoup parce que voyez-vous j'ai appris un mot ;)
RépondreSupprimerBisous chère fée
Ah je gage que ce mot est « atrabilaire »
SupprimerJe ferai bientôt un billet sur certains mots nouveaux que j'ai appris ces temps-ci.
Et tu sais sans doute combien j'aime ça, agrandir mon sac de mots...
Bisous ma luciole
¸¸.•*¨*• ☆
Moi c'est "apostat" que j'ai appris !
SupprimerBises
Angela
Ravie pour toi, Angela.
SupprimerC'est un vrai plaisir qui ne me quittera jamais... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Mince je me souviens surtout du passage sur les poireaux et leur odeur.
RépondreSupprimerJ'ai cherché un passage parlant de ces poireaux, je n'ai trouvé que ça :
Supprimer« Il dépêcha son domestique à Paris, à la recherche de ce précieux instrument et, d’après le
prospectus que le fabricant y joignit, il enseigna lui-même à la cuisinière la façon de couper le rosbif
en petits morceaux, de le jeter à sec, dans cette marmite d’étain, avec une tranche de poireau et de
carotte, puis de visser le couvercle et de mettre le tout à bouillir, au bain-marie, pendant quatre
heures.
Au bout de ce temps, on pressait les filaments et l’on buvait une cuillerée du jus bourbeux et salé,
déposé au fond de la marmite. Alors, on sentait comme une tiède moelle, comme une caresse
veloutée, descendre.
Cette essence de nourriture arrêtait les tiraillements et les nausées du vide, incitait même l’estomac
qui ne se refusait pas à accepter quelques cuillerées de soupe.
Grâce à ce sustenteur, la névrose stationna et des Esseintes se dit : – C’est toujours autant de gagné »
C'est à celui-là que tu pensais.
J'ai trouvé ça dans cet excellent travail sur « la nourriture chez Marcel Proust »
¸¸.•*¨*• ☆
C'est à celui-là que tu pensais ? (il manquait le point d'interrogation à ma question...) ;-)
SupprimerC'est vrai que "le poireau de Proust" c'est moins chic que "la madeleine"... muah! :)
SupprimerProust avait donc le poireau ?
SupprimerComme Jules Méline ?
Damned je t'ai démasqué !
SupprimerJudicieuse façon d'utiliser l'histoire de France pour nous dire que tu es pour le Pays de Galles au rugby ... :-)
¸¸.•*¨*• ☆
Sinon, détail amusant, j'apprends que « le grade de chevalier est d'abord créé puis celui d'officier (1887) par François Barbe » La barbe du poireau, bien sûr ! et la bouche est bouclée.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Alors c'est dans "Du côté de chez Swann" chez sa Tante Léonie où il n'ira pas longtemps à cause de son asthme elle commence à faire cuire un poireau et ensuite ajoute une carotte. Je sais c'est moins connu que la Madeleine.
SupprimerAu moins, connaître cette affaire de poireau a le mérite de montrer que tu as vraiment lu le bouquin.
SupprimerParce que le coup de la madeleine, comme on l'entend à tous les coins d'émission qui se pique de culture, hein...
Bravo, heure-bleue et le-goût, vous remontez mon niveau culturel ! ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Thé toi Célestine tu ne tiendras pas parole et te remettras à boire ce doux brevage auprès de l'âtre dès que je te présenterai le plateau, quelques sablés et un bon bouquin.
RépondreSupprimerJe t'embrasse
C'est amusant, parce que je n'ai pas dit que j'allais arrêter le thé...
SupprimerJ'ai juste dit que deux billets sur le thé dans la même semaine, ça fait beaucoup, je crains d'abuser de la patience de mes lecteurs...Alors j'arrête simplement d'en parler
Voilà. Mais je suis évidemment partante pour ce plateau, qui m'a tout l'air d'être une invitation bien agréable à un plaisir tout à fait épicurien... Je n'ai pas changé d'avis en quatre jours...
Bisous💜
¸¸.•*¨*• ☆
Enfin, du Proust net et concis! Chapeau bas! :-))
RépondreSupprimerIl a quand même dû se retourner dans sa tombe... ha ha ! :-))
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Tu sais que Proust a débuté par des pastiches plutôt caustiques dans le Figaro? ;-)
SupprimerNon je ne connaissais pas cette facette de sa biographie ...
SupprimerJ'adore et tonton Walrus sera sans doute enchanté. Quant à la "vieille tante atrabilaire avec ses doigts de sorcière", j'espère qu'elle avait quand même quelques qualités: un nez crochu, des cheveux filasses et des yeux méchants. :-) Peut-être même qu'elle vivait dans une maison "en thé". ;-) Comme une vieille tante acariâtre quoi.
RépondreSupprimerEt pour le thé... moi cela me va si tu nous fais l'apologie du vin. ;-) Bises alpines frangine.
Déglinguer les grands classiques, de temps en temps ça fait du bien ! Alors si en plus ça pouvait « enchanter Walrus » je serais assez heureuse de m'être chiffonné la coloquinte pour pondre ce petit poème iconoclaste.
SupprimerPour l'apologie du vin...là je risque de devenir politiquement incorrecte, on risquerait de m'accuser d'incitation à la débauche... mais je veux bien essayer, car j'adore le (bon) vin.
Je note dans un coin de mes tablettes...
Bises ma chère Dédé, soeur en humanité
¸¸.•*¨*• ☆
la première gorgée de thé... excellent remake. Atrabilaire,ce n'est pas si rare que cela, si on a lu le père Goriot, par contre je ne connaissais pas le thé à l'huile de palme ! au beurre de Yak, oui, (si on a suivi Alexandra David-Néel)
RépondreSupprimerOui, alors je t'avouerai, chère emma, qu'il n'existe qu'une seule rime au mot « calme »...ne pas aller chercher plus loin ce bizarre assemblage diététique...par contre après je me rattrape en disant qu'il n'y en a pas non plus dans le gâteau... ;-) Je connais un peu Alexandra David-Neel, mais je ne savais pas, pour le beurre de yak.
SupprimerQuant à atrabilaire, il n'est quand même pas employé tous les jours...et hélas, le Père Goriot est en perte de vitesse ces temps-ci, dans les rayons des libraires...
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
Il vaut mieux prendre le thé avec un descendant de Montcalm que parfumé au napalm. Super ton poème, mais pourquoi tu m'harcelles, prout ? Je suis solidaire de Walrus et pas assez musclé pour arriver à soulever les pavés de l'autre écrivain en chambre.
SupprimerOuais bon c'est sûr qu'avec un dictionnaire de rimes, c'est fortiche...
SupprimerMais moi je prends ce que j'ai dans la tête à l'instant thé...
Pour l'écrivain en chambre, tout ce qu'il y a de plus d'accord ! ça nous fait un point commun supplémentaire (et suprême anthère aussi) ;-)
biz
¸¸.•*¨*• ☆
Quel talent !
RépondreSupprimerC'est génial, je ne vois rien d'autre à dire. Drôle et génial. :)
Génial, je ne sais pas, mais en tout cas je me suis bidonnée en l'écrivant...
SupprimerAlors si ça rejaillit sur le lecteur, c'est gagné !
Bises joyeuses
¸¸.•*¨*• ☆
Ton (grand-)oncle Walrus te félicite pour ton texte qui présente sur celui de ce snobinard de Marcel un incontestable avantage : on le comprend du premier coup !
RépondreSupprimerGros bisous, ma belle !
Tu ne saurais me faire plus plaisir, Boss !
SupprimerJ'ai hésité à remuer l'opinel dans la balafre, parce que parler de Proust à Walrus, c'est un peu comme dire corde dans un théâtre, ou lapin sur un bateau, y a un risque ! Et puis je me suis dit que tu avais quand même beaucoup plus d'humour que de détestation pour le snobinard aux longues phrases...et je me réjouis de constater que j'ai réussi mon coup.
Si en plus d'être clair mon texte t'avait arraché un léger sourire, je serais la plus heureuse. 😜
¸¸.•*¨*• ☆
Bien sûr que ton texte m'a fait sourire, d'ailleurs puisque te voilà lancée, j'attends ta version de la fable "La poule et l'Opinel". (Ça me rappellera la fois où j'avais écrit "Le lombric et le Samovar" pour le devoir d'une de mes amies).
Supprimermdr !
Supprimertu ne veux pas plutôt le garder comme un sujet de défi du samedi ?
(ça ne m'empêchera pas de participer...)
¸¸.•*¨*• ☆
ça ne me dérange pas que tu nous parles de thé ! J'aime bien le poème de Proust
RépondreSupprimerLe poème de Proust ? Tu veux dire son texte ? Ou bien le poème que j'en ai tiré ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Coucou Célestine, quel plaisir de lire ton texte, des mots à toi! Je viens de passer un très bon moment :-) Pour être franche, je n'ai jamais lu Proust en entier!
RépondreSupprimerDouce fin de journée et mes bisous ♥
Mon seul but était de faire passer un bon moment à mes lecteurs, un moment pas trop long, parce que Proust, le problème, c'est que l'on n'a pas la vie pour le lire, et c'est quand même très très long...Avec des longueurs tellement longues que l'on s'y perd un peu.
SupprimerJe me suis toujours demandé si son titre « à la recherche du temps perdu » n'était pas le comble du raffinement sardonique de l'auteur adressant un clin d'oeil à ses lecteurs...
Doux dimanche, belle rêveuse ♥
¸¸.•*¨*• ☆
Ah Célestine, tu es tout simplement géniale!
RépondreSupprimerGros bisous pour ce Proust revisité à la rigolarde et en poésie de surcroit!
Mo
J'avoue que j'avais besoin de rigoler aujourd'hui...
SupprimerEt je me suis bien amusée ! ;-)
Bisous ma jardinière
¸¸.•*¨*• ☆
Devant tant de vers, s'y fier on se doit thé-oriquement.
RépondreSupprimeret j'opinel du chef !
Et réciproquement !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Bon sang, c'est beau ce que tu écris ! Et là, je ne sais comment taire et comment thé ce que j'ai à dire, vu que je me suis un peu "usé" avec les jeux de mots sur tes précédents billets...
RépondreSupprimerJe n'ai jamais lu Proust et pour cause, le seul lycée dans lequel j'ai usé mes fonds de culotte, était professionnel. Proust n'était pas au programme.
Mais il n’empêche "à la recherche du temps perdu" m'a marqué d'une autre façon...
C'est bizarre d'ailleurs, je réalise seulement aujourd'hui, à la lecture du texte en lien, combien la dernière phrase a une résonance très particulière en moi...
Et ce matin, alors que j'étais seul,que je découvrais ta poésie, je n'aurais pu écrire une seule ligne si je ne l'avais pas lu.
Je me serais "rattrapé" avec une bêtise de Cambrai, ou une spécialité d'ailleurs.
Une bêtise de Combray, tu veux dire ? muahaha
SupprimerMais quelle excellence dans le commentaire. Moi j'en reste baba...
D'ailleurs, j'aurais pu le mettre en titre. Trop tard !
Pour la fin :
Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après
la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus
persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes,
à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur
leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.
Je me souviens d'une anecdote. Notre professeur de français nous avait donné comme exercice d'essayer d'écrire ce que voulait dire Proust dans ce passage, mais en moins de mots possible.
Je me rappelle qu'un garçon de la classe avait écrit : les odeurs, ça reste !
Et moi, ça m'est resté ! 😁
¸¸.•*¨*• ☆
Moi, ce qui me laisse baba, c'est ton talent, et c'est cool !
SupprimerJe cueille chaque compliment comme une violette magique sur le bord de ma route...
SupprimerMerci Didier. C'est agréable à entendre.
¸¸.•*¨*• ☆
Tu as le don de me faire rire, Célestine !
RépondreSupprimerEt j'avoue qu'entre le texte initial, et ton poème...j'hésite pas une seconde !
Bises
Angela
Tant mieux !
SupprimerJ'avoue que faire rire est difficile, mais quand on y arrive c'est une grande satisfaction...
Bises ma belle
¸¸.•*¨*• ☆
Je n'ai pas lu Proust!
RépondreSupprimerPar contre j'ai dégusté ton poème comme un bon thé parfumé et apprécié tes mots comme de bonnes petits madeleines qu'on laisse fondre dans la bouche!
Je me demande s'il y a beaucoup de gens qui ont réussi à lire Proust...
SupprimerMoi, non, en tout cas.
Je le reconnais, je n'ai jamais réussi.
Et jamais eu un(e) prof qui m'ait convaincue que j'étais passée à côté de quelque chose de fabuleux... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Je n'ai jamais lu le pauvre Proust dont tout le monde m'affirme que j'adorerais. Mais je ne sais pas ce qui me retient. Ca me retient bien, en tout cas. Or je suis amie avec une spécialiste de Proust qui habite d'ailleurs à côté d'un des manoirs qu'il hanta...
RépondreSupprimerPar contre ton poème à la manière de m'a enchan-thée, vraiment... :)
Baci sorellita!
Je suis comme toi...Je me dis toujours qu'il faudrait que j'essaie, juste pour vérifier par moi-même ce qui a fait de lui un génie littéraire...Mais je n'ai jamais réussi à entrer dans cet univers.
SupprimerAlors que Colette, par exemple...mmmhhh!
Ravie de t'avoir enchantée, sorellita
¸¸.•*¨*• ☆
Je préfère le thé au rhum d'anarchie... Merde !
RépondreSupprimerLa Madeleine trempette ? Pouah, mais belle réécriture d'un Proust que je n'ai jamais lu !!!
Tout comme Stendhal, je capitule (ta sœur) dès la vingtième page, tant pis pour les lettrés, moi j'avoue, beaucoup sont comme moi, mais n'osent pas l'avouer. ];-D
Mais si, regarde, sur ce blog, tout le monde ose l'avouer ! ;-)
SupprimerParce qu'il faut bien reconnaître que certains « classiques » sont quand même assez rébarbatifs !
Bravo pour ton mega jeu de mots de la première ligne...
¸¸.•*¨*• ☆
J'aimerais bien prendre le thé avec toi !
RépondreSupprimerAh...le thé, je ne m'en lasse pas !
SupprimerAvec ou sans madeleine...
¸¸.•*¨*• ☆
A la petite cuillère en lecture, Proust, ...accompagné d'un biscuit, "ce souvenir de songe".. bravo pour ta nouvelle composition si goûtue. Un plaisir ! je reviens.... la rentrée des garnements, c'est lundi ! merci pour ce billet.... j'ai pris du retard... un doux dimanche à toi.
RépondreSupprimerBisou.
Den
Ravie que tu puisses enfin reprendre des vacances, Den!
SupprimerTes mots m'ont manqué...
Belle rentrée pour tes garnements.
Gros bisous
¸¸.•*¨*• ☆
« Les souvenirs affluent comme un vol de flamants
RépondreSupprimerQui rasent de leurs cris le champ de ma mémoire
Mais déjà ils s’enfuient, et les gorgeons suivants
Agrandissent hélas les trous de la passoire
De mon cerveau batifolant
»
Il est trop ton poème tanguy-dandy
J’ai souri
J’adore
Mais moi, tu sais, Proust, heu… les phrases longues, c’est pas mon truc
C’est vous l’auriez deviné, avec ce poème de Célestine, un exercice de style nécessaire car le passé s'est tellement transformé dans l'esprit singulier de nombre de lecteurs, l’oncle Walrus inclus, de La Madeleine et consorts (ou bien les démarcations de changements de style qui existent dans celui de Proust ont été toujours si absentes des leurs que ce qui est événement de souvenir pour eux passe complètement inaperçu pour celui-ci) qu'ils pouvaient supposer que Proust reconnaisse un embryon de changement de point de vue chez eux et une problématique de changement autre par la mémoire ailleurs, lui faisant ainsi un passé de grand homme qu'il reculent même trop loin, sachant que cette notion du temps écoulé que l’auteur déjà plus âgé vient d'acquérir, les lecteurs l'ont aussi, et même avec une illusion inverse de celle qui est la sienne de le croire plus court qu'il n'est, eux au contraire ils exagèrent, ils le font remonter trop haut, notamment sans tenir compte de cette infinie ligne de démarcation entre le moment où ils sont pour lui un groupe cohérent de lecteurs devant et pouvant le lire, puis l'objet de sa perspective de compréhension - et le moment où ils ne sont pour lui qu’un amas de mots quelconques -, Proust n'étant allé vers eux pour son intervention d’écriture efficace que dans une seconde période où ils étaient pour lui des personnes nouvelles en terme d’analyse de ses textes, pour qui à leurs propres yeux ces différences échappent et ils ne trouvent pas plus singulier qu’il soit allé travailler ses phrases avec eux et contre eux quelque temps plus tôt, ne sachant pas qu'ils sont d’autres personnes, ayant d’autres goûts, bien sûr, et l’innovation de leurs personnes n'offrant pas rationnellement pour eux-mêmes, comme pour lui, de discontinuité, quand un soir à l’opéra, il rencontra Madeleine… CQFD
Siteplait viens n’ écrire et nous goupiller un tit truc sur goupillon-écouvillon sur le Samedi
Je travaille sur un texte qui devrait plaire à l’institutrice, professeur ou formatrice de français/com qui dort(?) en toi
bisous cavaliers
:)
Effectivement, et subséquemment, il ressort de ta démonstration que, contrairement à ce que l’on pouvait penser en lisant ton commentaire, qui semblait être tout à fait cohérent sur ce point, il s’avère, donc, disais-je, que d’une part, tu n’aimes pas du tout les longues phrases, cela ne fait aucun doute, si l’on considère qu’une phrase est longue quand elle dépasse les trois-cent-cinq mots - la tienne n’en faisant que trois-cent-trois- et que d’autre part, tu es incapable de produire toi-même une de ces longues et délicieuses phrases dans lesquelles on se perd comme dans les méandres d’un labyrinthe ou les détours d’une forêt inextricable, comme celles que l’on peut rencontrer dans les contes de fées, au moment où le prince se débat avec de la verdure envahissante, l’épée vengeresse et le désir au front, avant de pouvoir parvenir au château dans lequel une princesse ramollie par cent ans de sieste l’attend languissamment allongée sur un autel de lin blanc et de probité candide. CQFD.
SupprimerSinon, je vais réfléchir à ta proposition.
Bisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
oui
Supprimerj'aime bien quand tu rebiffes joli, et en plus c'est très beau
:)
Merci :-)
SupprimerJe n'ai toujours pas lu Proust, un jour peut être, quand je serai à la retraite !
RépondreSupprimerEt je n'aime pas le thé...enfin si, le sentir j'adore mais le boire non !
Bisous.
Proust, à la retraite ? Tu n'auras pas le temps ! :-)
SupprimerEt sinon, tu as aimé mon pastiche quand même ? ;-)
Bisous mindounet
Juste pour te dire que je suis passée
RépondreSupprimerEt que j'ai apprécié
Du mal à commen-thé en ce moment
Esprit trop occupé
Réparties en panne
Hibernation pas terminée
Tu es passée, c'est l'essentiel.
SupprimerPrends soin de toi, le printemps arrive !
Bisous ma belle âmie
¸¸.•*¨*• ☆
Ah, je me suis décidé à finir ton poème, ma petite Celle qui es si mignonne, malgré les deux premiers vers des deux premiers paquets de vers (tu m'excuseras peut-être, mais je me rappelle plus comment on appelle ça et j'ai la flemme de rechercher):
RépondreSupprimerpeler le jonc, employé à tort dans un immense film que j'ai revu cette semaine, car ici, on avait un sénéchal
porcelaine de Sévres? Tss tss
Je me suis dit: té, j'ai dû faire quelque chose, elle en veut au pays et au peu d'habitants qu'il abrite encore.
Cependant, j'ai continué et même fini la lecture.
Et maintenant, j'avoue. Je n'ai jamais lu Proust, mais souvent écouté (et encore, d'ailleurs)un des plus grands succès de Dave : du côté de chez Swann.
C'est grave?
Hein?
Dis.
Un paquet de vers, chez Moulineau, marchand d'articles de pêche de qualité à Cajarc, ça s'appelle un paquet de vers.
SupprimerMais en poésie, ça s'appelle une strophe.
Pour le film, tu es sûr de toi, c'était pas un bailli ? Ils auraient fait une erreur historique ? Diantre !
Alors, il fallait chanter:
Et on lui pèlera le jonc comme au Sénéchal du Limousin
qu'on a pendu un beau matin
Qu'on a pendu.... avec ses tripes !
Bon pour la porcelaine, je te rappelle que je cherchais une rime à "lèvres"
Alors..je me demande quelle partie du corps il aurait pu tremper dans le thé pour que ça rime avec Limoges...
Si tu as une idée...
Pour Dave ? Non ! pas grave. J'adore. Est-ce par hasard ? ;-)
La bise, mon petit Bof qui est si mignon...
¸¸.•*¨*• ☆
Les manches de sa toge?
SupprimerTout comme le gâteau dont elle agrémenta
SupprimerUne tasse de porcelaine de Limoges
Où elle avait versé le liquide. Apostat,
J'y trempai doucement les manches de ma toge
Moi qui n’aimais pourtant pas ça.
¸¸.•*¨*• ☆
Hé bé voilà!
SupprimerJe peux maintenant aller à la soupe...
Ne me remercie pas !... ;-)
SupprimerPardon, j'avais oublié.
SupprimerC'est terrible, la faim.
Je sais, ne m'en parlez pas, mon brave monsieur ! ;-)
SupprimerSilence....on se détourne...;-((
RépondreSupprimerC'est si mauvais que ça, ce que j'ai écrit ? ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Un régal (je parle du poème, pas du thé).
RépondreSupprimerC'est beau comme du Georges Fourest.
Tu me combles !
SupprimerJ'adore la poésie décalée et un rien impertinente !
¸¸.•*¨*• ☆
Bonjour Célestine, c'est assez rigolo... Oui, comme le souligne Baladine, il a écrit Pastiches et mélanges et même un Jean Santeuil en trois volumes qui annonce la Recherche. Contrairement à toi (si j'ai bien lu), j'ai eu un prof spécialiste de Proust qui nous a donné cours sur lui (mais après tout, je ne suis pas sûre qu'elle nous ait dit de le lire), c'est encore plus rigolo quand on connaît Illiers-Combray (et la maison de la tante Léonie, que j'ai visitée en mon jeune temps, pleine de respect...) Illiers-Combray est un trou, entouré de champs de blé - à moins que cela n'ait changé depuis ....................
RépondreSupprimerMais c'est bon le thé, j'en bois tous les matins pour le moment o:)))
Merci pour ton appréciation ma Pivoine.
SupprimerJ'avoue ne pas être du tout une spécialiste de Proust...
Et je ne connais pas du tout Illiers-Combray...ni la maison de tante Léonie...
¸¸.•*¨*• ☆
C'est ou c'était un petit village de France typique ... avec un hôtel café restaurant un peu chelou, une rue avec des maisons ... la reconstitution de la Chambre de la tante léonie, avec la bouteille d'eau de Vichy. . Et une fausse madeleine .
SupprimerEt puis il y avait le village... le côté de Méséglise... la demoiselle Vinteuil... le manoir de Tansonville. La campagne et les champs.
Et une histoire d'asperges aussi.
Il y a de beaux extraits que j'ai recopiés à travers l'oeuvre... mais si j'ai lu pas mal je n'ai pas tout lu. Il me manque les deux derniers , les meilleurs paraît il, mais si difficiles à lire en raison des annotations .
On ne lit pas Proust on s'en repaît ... (Julien Gracq).
Etc. Etc.
Pivoine.
Merci beaucoup ma Pivoine pour toutes ces précisions.
SupprimerJ'apprends que ce village s'appelait auparavant simplement Illiers, et qu'il a été officiellement rebaptisé Illiers-Combray en hommage à Proust, en 1971.
Le nom Combray est sorti de l'imagination de l'écrivain, et pourtant il existe un Combray dans le Calvados...
J'avais visité avec bonheur la maison natale de Colette.
Je ressens la même chose à travers tes mots, tu as aimé.
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
J'aime les étoiles rigolotes, elles touchent l'âme par leur cœur et leur talent... Bravo et merci céleste Célestine pour cet instant de fête. brigitte
RépondreSupprimerEtoile rigolote ?
Supprimerj'aime bien l'association de ces deux mots...Sans doute le suis-je au fond. On dit que l'humour est la politesse du désespoir...Moi je crois plutôt que c'est le remède.
Bisous ma Plume
¸¸.•*¨*• ☆
Hi, hi, hi... merci pour ce sourire de début de semaine... merci pour ce rayon de rire dans le gris de ce lundi. Bisoussssssss
RépondreSupprimerOui j'avoue que ce lundi est un peu tristounet...
SupprimerAlors tant mieux si je t'ai fait rire chère Brizou.🌸
Belle fin de journée !
¸¸.•*¨*• ☆
Vous excellez dans l'art du pastiche. J'ai beaucoup ri à cette version décalée du jeune homme de Guermantes...
RépondreSupprimerMerci pour ce clin d'oeil, délicieuse.
Combien de fées se sont-elles penchées sur votre berceau ?
~L~
Merci cher ami.
SupprimerVotre opinion de professeur de lettres m'importe au plus haut point, comme vous le savez...
Quant aux fées...c'est drôle, j'avais écrit un billet à ce sujet...
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Très drôle ! L'"atrabilaire" final qui ferme la boucle de Walrus à Walrus me ravit.
RépondreSupprimerDésolé d'avoir raté le coche : j'étais perdu quelque part entre le gambit Blackmar-Diemer, l'éphéméride Yvon de 1952 et les partoches à préparer-réviser de mes quatre groupes musicaux ! ;-)
Le burn-out te guette, mon oncle !
SupprimerMais je note quand même que ton absence était due à de (très) bonnes causes !
Bisous célestes
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Chapeau Célestine , tu tâtes fort bien de la rime et ce cher Marcel qui aimait tout autant les madeleines et leur gout plein de nostalgie d'un passé révolu que les mots plein de saveur n'aurait point renié ce délicieux poème qui débute de fort belle manière grâce à ce vers "Je me pelais le jonc en rentrant du boulot". Un must !
RépondreSupprimerJe savais que tu y serais sensible, cher ami !
SupprimerMerci pour ton appréciaition magnanime ;-)
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c'est vrai que ça m'a fait un choc frontal curieux, de lire la phrase de Proust, puis comme une main sur une fesse nue (comme dirait l'autre) " je me pelais le jonc"
RépondreSupprimeret puis le rire bienfaisant est arrivé et je te bise fortement, tu m'as fait du bien
C'est la force du pastiche, il faut que ça claque !
SupprimerRavie de t'avoir fait rire de mes vers impertinents...
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Promis,
RépondreSupprimerJuré, craché,
Un thé
Sera concocté
Cet après-midisera bu
Car cela me faire pipi
Sans retenuuuue
;)
Ou comme le dit Sylvain tesson dans mon avant dernier billet,
Supprimer« Boire du thé fait pisser le temps »... :-)
Merci Lou
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Proust et la promenade à Cabourg qui porte son nom...
RépondreSupprimerProust et ses récits interminables et plein de finesse.
Proust et sa madeleine... délicieuse à lire!
Bon, je vais reprendre une tasse de thé, j'adore.
Tu as un talent dingue pour oser revisiter notre Marcel avec brio et drôlerie.
Bises et madeleines!
Un talent dingue ! Tu vas me faire rougir...ah ben ça y est, je rougis ! ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'est génial ce texte....il me fait penser à certains textes de Gavalda. Bon c'est pas Proust mais c'est pas mal. Personnellement, j'adore l'univers de Gavalda.
RépondreSupprimerHonnêtement, j'ai aimé certains livres de Gavalda bien davantage que Proust
SupprimerAlors merci pour ta comparaison qui m'emballe ! ;-)
Bisous
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Très beau texte
RépondreSupprimerJ’ai bu tes mots
☺☺☺Mais pour me moquer un peu, ta vielle tante aurait du boire du thé vert, cela décongestionne la bile.
Merci beaucoup Jak !
SupprimerBeaucoup devraient en boire alors notamment dans le monde politique ...
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