04 mai 2011

Je suis un volcan endormi mais pas éteint

La lecture d'un des derniers billets de Miss K  enfonce ses doigts dans la profondeur de mes intimes compulsions, et je m'interroge. C'est peu dire : je me torture, je me soumets à la question. Qu'est ce que le bonheur ? Après quoi court-on, tous, enchaînés à nos rêves, à nos désirs, à nos regrets, enfermés dans des relations mortifères ou décevantes ?  Et pour se sentir vivant, ne faut-il pas souffrir et sans cesse éprouver des sentiments néfastes ? Elle a raison, dans un sens, le bonheur n'est que du malheur en négatif. Ce qu'elle écrit a une force incomparable. Écrire lui permet de s'exorciser, et d'aller mieux. Et , si j'ose dire, elle le fait ...avec bonheur.
Je vois bien, quand je parcours les espaces des autres, quand je lis vos quotidiens, vos attentes, vos frustrations, que ces sentiments négatifs tiennent le haut du pavé dans la tragi-comédie humaine . "Les gens heureux n'ont pas d'histoire", "les chants désespérés sont les chants les plus beaux... "  Ces poncifs éculés, trimballés depuis des lustres jusqu'à en devenir des ectoplasmes mous, des phrases vidées de substances,  des éponges fétides noircies d'avoir essuyé d'un revers de main la douceur, la joie, la bonté en les taxant de mièvrerie, de sirop à l'eau de rose. La cruauté du monde, sa noirceur, nos vicissitudes, nos turpitudes, Iago, MacBeth, Céline, Sophocle, Sartre, Voilà ce qui nous plaît. Et je n'échappe pas à la règle, j'aime bien me faire du mal. J'aime pleurer en lisant. J'aime souffrir. Surtout au cinéma. Là, je suis comme une adolescente qui triture un innocent bouton jusqu'à en faire un furoncle immonde gorgé de pus en écoutant des musiques suicidaires. Je lâche la bonde, je vomis, je me roule dans la fange. Je me laisse emporter dans la spirale infernale de l'auto-flagellation. Je me laisse violer, je saigne, j'enjambe des cadavres et je reste enfermée des heures durant dans une cage en griffant de mes ongles le métal froid.

Du coup, quand je  tente quotidiennement (allez, je vais dire maladroitement, désespérément) de décrire l'autre face du monde, son implacable beauté, l'émotion tremblante que peut procurer l'éclosion d'une fleur d'amaryllis ourlée de quelques perles d'eau, le miracle de l'ordonnancement immuable de la nature,  la sensation d'osmose entre le corps et l'âme que procure les cordes d'un violon quand elles frôlent le cœur...et le bonheur simple de chaque jour, je me sens bêtement béate. Pis que ça, tout à coup,  je me sens con.

Depuis toujours je suis une passionnée, et mes colères, mes révoltes, mes chagrins prennent des dimensions démesurées. Excessive, comme mon signe astrologique, le bélier. 

Entière.  

Je suis une casseuse d'assiettes, de verres, de tout ce qui passe à ma portée en fait quand je ne me contrôle plus,  une claqueuse de portes, une démarreuse de voiture en trombe, une hurleuse. Une jeteuse contre les murs. Une furie. Un volcan en éruption. Une tragédie grecque. 
La tornade blanche, on m'appelle. Une vraie tigresse.
C'est la force destructrice de la soif d'absolu qui m'a gouvernée pendant des années. Jusqu'à ce que j'entame un travail sur moi, et que je parvienne enfin à ériger  la non-violence et la sérénité en ligne de conduite. 

Cette lave, ce bouillonnement perpétuel en moi, et toutes mes compulsions morbides, je tente de les diriger vers le positif,  j'utilise leur puissance comme un combattant de Taï- Ji-Tsu, pour les renverser à mon avantage. 
Mais peut-être, finalement, qu'à force de positiver,  je les contrôle trop, je ne les laisse pas assez s'exprimer ? Peut-être que j'en deviens mièvre?  cucul  ou  gnangnan ? Voire ( ce serait terrible!) les deux à la fois...


34 commentaires:

  1. MIEL ! ON dirait que j'ai mis les pieds dans le plat sans le vouloir... mais je crois que chacun trouve sa manière de s'échapper dans l'écriture. Les uns en chantant les beautés du monde, les autres en exorcisant ses laideurs... mais tu sais je crois que CRACHER SES DEMONS dans l'espace imaginaire du jeu (au théâtre) ou de l'écriture est vraiment salutaire. C'est une expérience qui m'a permis de m'équilibrer dans la vie. (tu n'es pas GNANGNAN dans ton amour de la beauté, c'est une force !) BISOUS

    RépondreSupprimer
  2. ah ben dis donc!
    c'est un ouragan qui passe ;-)
    et tu arrives à canaliser tout ça?

    RépondreSupprimer
  3. Alors là !! J'ai commencé par te lire en disant: "Mais noon, nooon, arrête de parler comme ça, non tous les espaces ne sont pas le reflet de sentiments négatifs, non tu n'es pas bêtement béate voire concon-la-lune. Heureusement qu'il y a des gens qui voient le verre à moitié plein. Puis plus j'avance dans ton billet, je change de discours: "Ouiiii, ouiiii, casse les assiettes, sois une furie, un volcan en éruption, sois un bélier comme mon Homme, ou comme moi mais très refoulé ;-)
    Et non, la soif d'absolu n'est pas une force destructrice.
    Ah cette combinaison de deux forces est une puissance en diable, ma Célestine. C'est ce combat qui te rend unique et qui te donne ce style et ce ton que j'apprécie tant sur la toile.
    Ni cucul ni gnangnan, juste tellement vraie, forte et puissante dans le bonheur étalé. Surtout, surtout, ne t'arrête pas !

    RépondreSupprimer
  4. Un texte où je me retrouve.. je dois être en train de passer du côté gnangnan hihi ;)

    RépondreSupprimer
  5. coucou ! je reviens parce que je n'avais pas beaucoup de temps tout à l'heure. Je crois que tu te méprends sur quelque chose quand tu dis que pour être heureux il faudrait ressentir des sentiments néfastes. Ce que je veux dire, c'est que l'expression peut servir à se libérer des sentiments néfastes, à les comprendre, à les intégrer. ce n'est pas la même chose. On peut faire semblant d'être heureux en chassant la négativité, en la refoulant.. mais cela rejaillit dans des tempêtes que l'on ne contrôle pas. Voilà... Ne te torture pas trop quand même :))) re-bisous

    RépondreSupprimer
  6. MISS K c'était une uniquement un ressenti par rapport à ton texte sur la cruauté. Ça a tellement de la gueule, ce que tu écris, c'est tellement vrai, fort, on a tellement envie de dire mais oui, bien sûr. Je me suis réellement sentie toute bête à étaler mes petits bonheurs tous plats, à minimiser mes peines comme je m'oblige à le faire pour que ça ne parte pas en live comme avant... Je ne fais pas semblant, je ressens vraiment, c'est juste que globalement je fais partie des gens qui n'ont pas à se plaindre, j'ai appris à me contenter, à voir le verre à moitié plein, et à aller vers les autres pour leur communiquer mon énergie...et t'inquiète , je ne me torture pas tant que ça.

    Je crois que toutes autant que nous sommes, ici, ADRIENNE, MYOSOTIS, JULIA, toi et moi,et tous ceux qui n'ont pas encore posé leur commentaire, nous percevons chacune la vie d'une façon différente, c'est ce qui fait notre richesse et rend les échanges passionnants. MISS, je te dois ce billet un peu...éruptif auquel je me suis adonnée, et je t'en remercie. Grâce à toi, je sais que mes amis découvrent une autre facette de moi,et cela me plaît.

    RépondreSupprimer
  7. j'aimerais être gnangnan, béate, etc.; Mais c'est rigolo, à chaque fois que je l'ai été, personne ne me croyait vraiment.. Peut être parce que je trimballe trop de casseroles pour être honnête :-))
    On aspire tous à être ce que tu es, et c'est parce que tu as été bouillonnante, casseuse de vaisselle, que tu sais..
    Je n'ai pas envie d'être une torturée (juste un peu déjantée et rock n'roll), mais c'est mon entourage qui l'est pour moi. Alors, je suis encore dans la dualité, car trouver ma sérénité reviendrait à dire à leur fermer la porte. Et c'est une sacrée dualité. Ce que j'ai parfois du mal à exprimer, c'est que je sais que je n'ai pas été mauvaise, j'ai été compréhensive, à l'écoute, mais qu'autour de moi, je n'ai pas les bonnes personnes, ma famille et ex famille sont des poisons.. Je leur fermerais bien la porte si ce n'était qu'ils ont complètement aspiré mon fils dans leur "camp", et , je ne m'y résous pas, bien que ses phrases assassines commencent à me lasser complètement. l'enfer, c'est les autres, j'en suis convaincue. Simplement, il est difficile d'en parler sans passer pour une présomptueuse. Mais c'est parce que je me suis toujours remise en question que je suis aujourd'hui étiquetée "punching ball". Et çà, j'en ai marre, je préfère encore perdre mon entourage un temps pour leur faire les pieds, même mon fils car je me sens trop comme Don Quichotte, et je vais en perdre la santé.
    Ceux comme julia qui me connaissent mieux pourront te dire qu'avant la mièvrerie, j'étais une boule de colères. Mais comme je n'osais pas me retourner contre mes proches, c'est souvent les mieux intentionnés qui en prenaient plein la gueule, notamment les gens bienveillants lecteurs de mon blog (si, si, j'y tiens..). j'ai été deux ans à taire tout çà, me taire, puis écrire pour me convaincre de mon "bien être". Mais je m'interrogeais : pourquoi la formidable conjoncture dans laquelle je vis aujourd'hui ne me rend pas heureuse? Et depuis deux jours, j'ai compris : parce que je n'ai pas réglé mes comptes avec les bonnes personnes. C'est ce que je suis en train de faire, je me sens bien, même si épuisée.
    On est bouillonnant quand on s'évertue à être aimée par des gens qui vous repoussent, même votre propre sang, vos liens les plus proches, ceux pour qui j'aurais donné ma vie, concrètement.On est Paix quand on accepte le non amour, les névroses des autres, leurs chemins à faire, on est en paix quand on "n'essaie plus de les sauver" moralement.Je serais toujours là pour mes proches dans un sens vital, mais s'ils ne veulent pas de mon apport moral, et bien, je ne vais plus m'épuiser,mais fermer la porte.
    J'ai essayé de positiver des gens qui ne veulent pas positiver. Car je suis foncièrement positive.
    Voilà ma colère. Elle n'est pas la mienne. Parce que je suis comme toi, tellement en paix avec mes "névroses" ;-)))
    Tu es un exemple, et continues à l'être.
    J'ai écrit sans lire les coms de Julia et Miss K pour être spontanée.
    Je t'embrasse ♥

    RépondreSupprimer
  8. Wouaou Ella, ça pour être spontanée, tu l'es. Oui, tu as mis le doigt sur une chose primordiale pour moi: ne plus vouloir changer les autres. Accepter sans renoncer, pardonner sans se déjuger, marcher sans cesse sur le fil des contradictions et des paradoxes, mais sans peur et en se sentant libre et en paix. Je ne rencontre que de belles personnes depuis que je marche dans cette lumière-là.
    Merci pour ton témoignage.

    RépondreSupprimer
  9. Coucou me revoilà,pour un bien beau billet. J'ai dans ma valise de retour,comme d'habitude, une certaine aptitude au bonheur, c'est grave docteur?

    RépondreSupprimer
  10. Je crois qu’il y a aussi une injonction au bonheur, un truc qui vient te dire que si tu n’es pas parfaitement heureux, émerveillé du cadeau sublime que t’as fait le hasard de te poser là rien ne vaut peine.
    Et puis la recherche de sensations avec son flot d’adrénaline, de dopamine qui si elle n’abouti pas à la pathologie permet de poser quelques jalons émotionnels dans l’existence.
    Il faut être dans la névrose, cela me semble capital, mais il faut être bien névrosé et c’est là toute la prouesse, tout l’art de la chose.
    Enfin je crois :)

    RépondreSupprimer
  11. Célestine, tu es bélier???
    hihihi
    moi aussi...
    mais tu vois je me contrôle, et je m'oblige à être positive...
    Il me semble que c'est ce que je crois qu'on attend de moi!
    Mais cette violence avec laquelle tu as écris aujourd'hui, et que j'aime énormément tellement elle coule en moi aussi... cette violence je la transpose dans mes écrits fictifs, mes nouvelles, et pas sur le blog (enfin rarement!)
    C'est un billet magnifique de force que tu nous donnes à lire là...
    MERCI

    RépondreSupprimer
  12. Sous le calme de la mer... Le tsunami

    Sous la verte colline... Le volcan

    Au dessus du ciel limpide... L'orage

    Dans l'âme de la Maman... La tigresse

    Cette dualité c'est tout le genre humain ];-D

    RépondreSupprimer
  13. Frottes toi à un patron dans une boite de 4000 salariés pendant 10 ans, tu apprends vite à te dominer si tu ne veux pas qu'il te fasse passer pour un goujat et un illettré..La première année de délégué, j'étais un peu ton genre, et un ancien m'a fait comprendre que ce n'était pas la bonne solution.

    4 ans après, c'est le directeur qui a craqué et le sous-directeur qui tenait les réunions des délégués du personnel et le CE où j'étais secrétaire.

    Moi, j'ai pris mon compte au bout de 10 ans, complétement usé aussi... car c'est dur d'être contre nature, tu te bouffes toi même? ll t'arrive d'avoir envie de taper.....


    Bises

    RépondreSupprimer
  14. c'est dingue parce que ton billet me donne envie de m'expliquer davantage. Dans le billet que tu cite, j'essaye d'expliquer pourquoi j'écris. J'écris pour comprendre la négativité qui a empoisonné toute ma vie. et pour tenter de m'en libérer. ou du moins de moins en souffrir. J'écris pour me confronter à des croyances qui m'ont empêchée de vivre. Le romantisme en fait partie. J'écris pour apprendre à m'exprimer,et m'affirmer telle que je suis. et comme tu dis, chacun son chemin, chacun sa manière d'être et de vivre. Il n'y a pas besoin de juger, de se comparer ou autre. Quand je dis que parler de mes petites joies sur un blog ne m'intéresse pas. Je parle pour moi. par rapport à cette démarche là. Par contre j'aime le lire chez les autres. bonne journée.

    RépondreSupprimer
  15. Petit âne grisjeudi, 05 mai, 2011

    Emoi, et Moi

    Le Naissant bataille contre l‘extérieur,
    Délivrance, premier émoi.
    L’Enfant bataille pour une place,
    Devenir, second émoi.
    L’Adolescent bataille contre le corps,
    Transformation, troisième émoi.
    Le Jeune bataille pour une identité
    Reconnaissance, quatrième émoi.
    L’Adulte bataille pour la séduction
    Reproduction, cinquième émoi.

    Et après, après…….
    L’Adulte, quand ? A quel âge ??
    Après s’aimer ou aimer soi,
    Après sérénité ou aimer vivre !!

    Savoir dire non, savoir pourquoi oui,
    Savoir ne pas être indifférent, mais
    Savoir que l’on a pas les épaules assez larges et
    Savoir ne pas en être déçu ou affecté.
    Savoir vivre le présent et non l’imaginaire d’un devenir,
    Savoir lire son passé pour vivre à présent,
    Savoir vivre avec les présents et les aimer !!

    Mais est-il possible d’atteindre la sérénité
    Sans souffrir au risque de sa vie ??
    Le grand faucheur doit-il nous faire tressaillir
    Pour enfin, dernière bataille, dernier émoi,
    Pour enfin VIVRE ????

    RépondreSupprimer
  16. petit âne grisjeudi, 05 mai, 2011

    Au fait,je te décode mon com. de ton billet Active et nonchalante

    j'ai repris des images ou des mots pour en faire des"à peu près"
    donc

    Madame De Ces Vies aux bateaux de Suzerains pour madame de Sévigné au chateau de Suze,
    l'Omelette au sucre, de JP Arrou-Vignod devient par la mouette astruc du Roux Vignoble,
    l'as à Lad du Géant Dépeint pour la salade-Juan les Pins
    l'affame illustre pour tes parents (la famille et le lustre des anciens dans nos pensées)
    les lézards régnaient pour (facile) les araignées
    la toile de ma quête du livre pour word et pour maquette du livre
    des bristols qui traînent pour bricoles qui traînent
    types aux graphismes pour typograhie
    le port de l'abbé sous île Zola de mille année G pour l'image du port de la baie (de Juan les Pins) sous Isola 2000 enneigé

    C'est à peu près ça et à éviter le soir avant dodo

    mais c'est vrai de vrai, j'ai l'esprit tordu mais j'aime cet état,
    bisou PrinCelsse

    RépondreSupprimer
  17. Me voici (allusion à tout commentaire chez moi) !

    Être passionnée, avec démesure dans la révolte ou les colères, est-ce que c'est cela qu'il faut « détourner » vers le positif…
    On sait bien que les histoires de détournement ne finissent pas très bien !
    C'est peut-être plutôt une affaire de déménagement.
    Je pense que « positiver » est quelque chose vide de sens, s'il s'agit de transformer le négatif en positif.
    C'est proches du mythe de la Pierre philosophale.
    Le négatif restera négatif, comme le plomb restera plomb.

    Donc il faut déménager.
    Et aller s'installer sa vie et ses énergies dans la zone profonde et positive de soi, là où notre potentiel vital attend que nous mettions notre fougue et notre passion à son service.
    Là aussi il y a un bouillonnement de vie, mais destiné à construire.

    Bien des gens pensent que la vie profonde serait zen, cool, les pieds en éventail, genre vacances perpétuelles, sagesse immobile, posture du lotus et ventre de bouddha…
    Mais ça, c'est Hollywood et compagnie…

    La vie profonde c'est un volcan de vie créatrice. Un puits d'énergie. Une puissance d'action.

    RépondreSupprimer
  18. Merci ALAINX pour ce commentaire. J'ai un peu honte j'ai l'impression de t'avoir forcé la main, mais ne te voyant plus depuis plus d'un mois, j'avais juste peur que mon hébergeur de blog continue ses tours de cochon : beaucoup d'amis m'ont dit ne pas pouvoir poster de commentaires ces jours derniers.
    J'aime l'idée du "déménagement". C'est vrai que j'ai l'impression depuis quelques années que je me suis installée dans des contrées plus profondes et en même temps plus douces de moi-même, et qu'étant plus à l'écoute de mon intériorité, je me sens apaisée.Et d'autant plus tournée vers les autres, paradoxalement.
    Merci de ton regard aiguisé encore une fois qui me permet d'apercevoir dans le miroir ce volcan d'énergie comme mon meilleur atout.

    PETIT ANE GRIS Merci de ton explication de texte, je n'aurais jamais trouvé toute seule. Je me suis pourtant exercée avec les charades d'Andiamo ( je te les conseille, toi qui aime les jeux de mots) Quant à ton texte précédent, je dirai que la vie n'est pas qu'une bataille, elle peut être, parfois aussi , un long fleuve tranquille...


    MISS K je te fais continuer involontairement ton marathon,alors? (lol) Merci d'être allée au bout de tes idées, de tes ressentis, d'avoir voulu préciser ce que je n'avais peut-être pas bien saisi. Je t'avoue que lorsque j'ai lu ta phrase: "passez votre chemin si vous voulez de la douceur,le récit de mes petits plaisirs cela ne m'intéresse pas"... j'ai mal lu, ou lu trop vite, ou ramené la phrase à moi, et je me suis dit : "donc je ne l'intéresse pas". Quel raccourci super facile! je me trouve nulle encore une fois, d'avoir déclenché ce tsunami pour une erreur d'interprétation. Mais en même temps, je ne le regrette pas. Les choses dites, ça fait un bien fou.C'est dingue, non? ;)

    D'ailleurs comme je le dis à Missk, PATRIARCH mon billet t'a aussi permis de me dire des choses très profondes et...oui, je comprends ce que tu as dû vivre, il arrrive à tout le monde d'avoir envie de taper, et même, quelquefois, d'étrangler bien proprement son voisin! Mais, bon, on se contrôle!

    C'est joli ce que tu écris, ANDIAMO, on dirait un poème japonais. Et c'est tellement vrai que j'ai ces contradictions en moi! Ah? comme tout le genre humain? Moi qui croyais être unique...

    COUMARINE eh oui, un bon bélier bien impétueux, qui fonce droit devant...avec un ascendant lion ça fait un mélange détonnant. Merci de tes mots,ce n'est pas la première fois que je trouve que l'on se ressemble.

    S j'aime bien ton approche. "Il faut être dans la névrose bien posée..." autant marcher en équilibre sur un fil d'araignée...Tout n'est que hasard, on erre et on tressaute, on s'agite en tous sens et on se pose, on est dans la contradiction totale et permanente. Une façon de faire la nique à la mort ?

    RépondreSupprimer
  19. MARIE-MADELEINE!!! quel plaisir de voir de retour! Je te rassure, être douée pour le bonheur, ce n'est pas grave.



    BISES à TOUS
    *******Célestine*******

    RépondreSupprimer
  20. C'est drôle, je nous croyais plus semblables. Jamais d'assiette cassée, jamais de porte claquée, rarement de cris, mais je ne suis pas toujours du côté de la lumière pour autant. Ma face obscure s'exprime autrement.

    RépondreSupprimer
  21. je ne pense pas que l'on devient gnangnan en combattant pour le coeur
    un jour, il m'a dit (il, un mec qui fait des choses bizarres avec l'énergie) à propos de la mélancolie que je lui disais m'étouffer "ce à quoi j'adhère m'enserre. Etre indifférent à ses états, une indifférence bienveillante (grand éclat de rires)"
    je suis rentré chez moi et j'ai essayé de ne plus qualifier mes états, de ne plus dire que telle chose est positive, que telle autre est négative. Cela m'a pris des années et j'y suis encore

    RépondreSupprimer
  22. L'erreur ou l'illusion consistent peut-être à tenter de définir un genre, un état, une ambiance. La raison cherche le lisse, le clair, le transparent. Mais l'écriture n'est-elle pas précisément le lieu où le kaléïdoscope de ta personnalité peut s'exprimer dans tous ses contrastes, sa richesse, ses paradoxes ? Dans ce que tu écris, je prends tout, aussi bien la force du bélier, que la douceur de l'émotion. Je suis aussi dans cette prise de conscience, et ce désir de faire coexister plusieurs facettes. le risque fatal serait de vouloir réduire l'une à l'autre, autrement dit se conformer à une représentation. D'un côté, je suis meneuse de projets, artiste, extérieur, et de l'autre "bien chez soi, mère poule, lascive, Yin et Yang.. Parfois les multiples facettes sont en concurrence .... Mais la vie n'est pas lisse, la vie est contradiction, mouvement, négativité et sublimation ...
    Bien à toi
    Zénondelle

    RépondreSupprimer
  23. Je viens d'aller chez Miss K. A Artaud, évidemment, la base du théâtre, enfin, d'un certain théâtre, le théâtre du corps; la sublimation ... Mais quand on voit sa vie ...plutôt tragique ... je ne suis pas certaine que la souffrance soit constamment l'élément moteur dans la création ...

    RépondreSupprimer
  24. Tu vois, un de mes chemins m’a conduit vers toi !
    Mais dis-donc, j’arrive en pleine bataille ! C’est le jour du mouton enragé, des coups de bélier dans les portes, des grands débordements printaniers, de la sève qui monte (comme le petite bête) jusqu’aux épines des rosiers rouge-sang, c’est la grande lessive ou le lavage de tête…
    J’aimerais voir ta jolie frimousse angélique (celle que j’ai vue avec Marie-Madeleine) lorsque tu es la Troussecotte dans toute sa splendeur, qui se déchaîne en bêlant, tête la première, contre tous les loups de la terre !...
    C’est un peu vrai ce que tu dis que les gens heureux n’ont pas d’histoires ! Mais je ne connais pas de gens vraiment heureux : il y a toujours de petits grains de sable qui viennent coincer la meilleur des machines.
    On n’avance que dans les périodes de crises, les gens qui n’ont pas assez à combattre se sclérosent. Mais il ne faut pas, n’avoir que des obstacles à surmonter, car ils finissent par user l’âme la mieux trempée et le corps le plus robuste. La machine s’use rapidement lorsqu’on ne retire pas bien vite les grains de sable qui la freinent !
    Sur ce, sois quand-même le plus souvent possible une autre bête de ton zodiaque ! Où as-tu ton ascendant ?
    Gros bisous quand même ? C’est peut-être un peu mièvre pour l’humeur du jour ?
    Bonne soirée et bon dimanche à casser toutes les assiettes… en carton !
    Florence

    RépondreSupprimer
  25. ce que dit l'itinérant me parait important.: ne pas juger ses états. je le note.
    C'est vrai que c'est passionnant tout ce qui s'échange autour de ces questions.
    Vive nous :)

    RépondreSupprimer
  26. Oui vive nous ma chère Miss K, je dirais même plus: vive TOI!

    RépondreSupprimer
  27. FLORENCE ne t'inquiète pas, je ne casse plus d'assiettes, enfin ça fait un bout de temps maintenant. Merci de ton long commentaire, comme je le disais, ce sujet fait couler de l'encre!
    Pour répondre à ta question, je suis bélier ascendant lion, ça ne m'arrange pas! Mais je t'assure, j'ai quasiment toujours ma "figure d'ange" maintenant!
    je t'embrasse.
    Célestine

    RépondreSupprimer
  28. ZENONDELLE J'ai une personnalité multi-facettes aux dires de tous mes amis, et tous les hommes qui m'ont aimée m'ont dit la même chose: c'est ce qui les attirait en moi.Ma grand-mère disait: "Sois toujours quelqu'un avec qui l'on ne s'ennuie pas". Ce n'est pas mon homme qui dira le contraire!Il ne m'échangerait pas contre deux barils de lessive ordinaire! (Si j'ose risquer cette allusion à une vieille publicité que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître!)
    Cela dit, je ne crois pas au hasard: si je suis attirée par toi, c'est que nous sommes sur la même longueur d'ondes.

    JOURNAL D'UN ITINERANT j'aime ce que tu dis là: ne plus qualifier ses états. Tu as réussi à nous mettre d'accord, Miss K et moi. Merci de ton passage chez moi.

    BERTHOISE je parle d'un moi originel, mais je ne casse plus autant d'assiettes qu'avant, je te rassure, comme j'ai rassuré Florence. Le travail sur soi paye toujours. il n'en reste pas moins que je te sens passionnée, à travers tes écrits, et cela nous rapproche. Bises

    RépondreSupprimer
  29. Le peu que j'écris n'est jamais gai.

    Je ne sais pas écrire du happy, dee personnages pour qui tout va bien.

    Parce que dans chacun de mes textes, je laisse quelques fragments. De mon vécu.

    J'ai couru après le bonheur pensant que j'y avais le droit. Comme tout le monde. Je n'ai pas choisi les auto-routes, j'ai souvent bifurqué.

    Je suis souvent tombée et je me suis relevée.Le jour où j'ai pensé toucher enfin au bonheur, la maladie s'est installée.

    Depuis j'ai appris que ce mot se déclinait sous beaucoup de formes...

    RépondreSupprimer
  30. Je reviens seulement aujourd'hui Célestine, je n'ai pas pu avant !
    Ainsi, tu es moi dans l'autre sens, puisque je suis Lion ascendant Bélier ! Et je ne supporte pas de casser quelque chose, hors les pieds des autres !
    Je vais voir tes articles.
    Florence

    RépondreSupprimer
  31. Je te lis au hasard et je découvre encore et encore, c'est beau !
    ( d'ailleurs me conseillerais-tu quelques billets qui pourraient échapper à ma curiosité, dans ta malle aux trésors ? )
    Je suis j'aime haut ! entière, passionnée mais de l'intérieur, ça ne sort pas autant que toi ! rires, je ne casse pas ou alors si mais par maladresse ! et du à une oreille interne éteinte.
    Je suis une positive, ultragourmande de la vie ! mais une angoissée ! quand tu es plus sereine de anture et moi aussi je lave ... donc je suis !

    Une pelle de belles ! pensées ménagères

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mon dieu, Veronica, comme tu me combles! mais te conseiller un billet, difficile, je les aime tous, ce sont un peu mes enfants...
      Utilises-tu les onglets en haut? Ou plutôt la liste alphabétique en bas du blog?
      Le mieux est que tu continues au feeling, comme tu as fait jusqu'à présent.
      Je suis heureuse de trouver les petits cailloux que tu poses.
      N'importe où tu les poses...

      Supprimer
  32. Contemple, hâtive !
    Sans te presser
    La vie est là
    Entre tes mains
    Balaie devant ta porte
    Rancoeurs et feuilles mortes
    Aime en corps
    et encore ...

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.