06 août 2010

La première fois...

Il paraît qu'il faudrait faire, le plus souvent possible, des choses que l'on n'a jamais faites auparavant. Ça stimule les neurones, ça émoustille les papilles, ça réveille l'organisme, bref, ça donne un coup de fouet salutaire pour éviter  de s'endormir, de se scléroser, de s'ankyloser le corps et l'âme.
Je m'applique souvent à mettre en pratique cette ligne de conduite: je goûte à des plats exotiques, je lis des auteurs que je n'avais jamais lus, j'écoute d'autres musiques, j'emprunte d'autres itinéraires pour me rendre au travail...D'une manière générale, il est dans mon tempérament de changer, d'évoluer, de remettre en question, d'essayer, de vivre de nouvelles expériences. Et en général cela me réussit.
C'est forte de ce beau principe que j'ai accepté un "parcours dans les arbres", activité très à la mode en ce moment, et pour ne pas être de reste, j'ai enfilé bravement mon baudrier, en me disant que pourquoi j'y arriverais pas, hein, finalement, y a pas de raison, même si en bon Bélier, je préfère avoir mes pattes solidement ancrée sur le sol: pour m'envoler, je préfère l'esprit, c'est plus sûr. Si je devais me définir, je dirais "les pieds sur terre et la tête dans les nuages"...
Enfin, bref,trêve de digressions,  je me retrouve à l'insu de mon plein gré suspendue entre ciel et terre, tel un singe araignée, ne devant ma vie qu'à un petit anneau de métal tout maigrichon, nommé mousqueton,  et après un début prometteur (à un mètre cinquante de haut) je sens soudain mes muscles se tétaniser, et les connexions nerveuses ne plus répondre lorsque subrepticement la hauteur est devenue plus proche des cinq mètres. Moment de grande solitude, où l'on ne peut plus avancer ni reculer, et où les autres derrière, vous font sentir qu'il va falloir se décider, ma petite dame, on n'a pas la vie...Oui ben moi, je l'ai la vie, et je ne tiens pas spécialement à la perdre!
Je n'ai pas compris ce qui s'est passé: je n'ai pourtant pas le vertige, et je me penche facilement en haut de la Tour Eiffel pour apercevoir le paysage. Non , je crois que c'est l'idée du vide au-dessous qui m'a submergée, comme dans l'eau: je nage très bien si je ne sais pas que je n'ai pas pied. Mais en fin de compte, j'ai quand même repoussé un peu mes limites et de cela je suis très fière.
A côté de cette expérience traumatisante, faire pour la première fois des mots fléchés m'a demandé moins de courage: quoique... Il a fallu que j'envoie valser l'idée reçue comme quoi c'est une activité de "vieux". Ce que l'on peut être psychorigide parfois! (clin d'œil à quelqu'un qui se reconnaîtra) En réalité, c'est une activité qui empêche de devenir vieux: j'ai compris pourquoi mes parents , qui s'adonnent aux jeux de mots et de lettres depuis des temps immémoriaux,  sont encore si vifs et brillants intellectuellement.

Oui je le confirme: pour progresser, lancez-vous, sans hésiter, et faites des choses pour la première fois, c'est géant !

Merci à qui de droit pour avoir été l'instigatrice de ces deux expériences nouvelles...

10 commentaires:

  1. oui! il faut oser..quelque soit son age!ce matin,une petite fille s'est depassee:"ouah!j'ai vincu la grande poutre"..avec un sourrire trop beau!surtout quand c'est sa propre fille!chacun leve sa montagne...etre fier de l'avoir fait et reprendre son chemin!
    oui, cel, on se voit bientot!

    RépondreSupprimer
  2. J'avais monté un arbre de 88 mètres de haut, en Australie. Tout seul, j'étais. Fier comme tout en haut. J'avais vaincu mon vertige, enfin. Je suis descendu pas à pas, aucune protection sauf celles des barres de fer en escalier. A la fin, je transpirais comme un phoque abandonné dans la voiture en plein soleil. Fier, I was. Yes! Je te comprends.

    RépondreSupprimer
  3. C'est vrai qu'entrouvrir une nouvelle porte vers ses ressources, c'est stimulant. Mais le vertige, je ne m'en suis jamais débarassée. J'ai grimpé fièrement avec une amie les gradins du colisée il y a longtemps, et puis aaaaaaah, pour redescendre, sans aucun décorum, nous avons tout fait sur le derrière, un gradin à la fois.

    Mais comme toi je suis aventureuse en lectures, en plats, et je crois que c'est cette envie de trouver d'autres limites qui m'a fait aller de gauche à droite.

    Cependant, comme le vertige, j'ai la panique des profondeurs aquatiques, d'avoir la tête dans l'eau. S'il y a jamais une première fois dans ce secteur, ce sera involontaire et sans doute la dernière, toute toute dernière ... bloup bloup bloup ... adieuuuuu.

    Bravo pour ton intrépidité!

    RépondreSupprimer
  4. alors là... entre ta première expérience nouvelle et la seconde... ouf un monde différences!!!!
    Je préfère les mots (fléchés)... ben oui faut croire que suis vieille... pfffff
    Donc c'est bien toi sur la photo... tu es MAGNIFIQUE wouawwwwwwwwwwwwwww

    RépondreSupprimer
  5. Et bien voilà, j'apprends que je suis vieille, je pratique les mots fléchés, et ce depuis déjà quelques années. :D

    RépondreSupprimer
  6. Et ben ma vieille (oups, pardon c'est une expression, tu es si jeune, ton image le prouve une fois de plus) quel courage! des ponts de singe, je t'avoue que j'en ai fait et d'autres aussi. Mais quand je suis avec mes poussins, c'est la panique! Cet été, à flanc de montagne et à des centaines de mètres au-dessus du vide, avec pour unique rampe un cable en acier, je broyais le poignet de Chenapan en hurlant à mon Grand et ma fille d'être prudents et de se coller à la paroi... La risée j'te dis, mais tant pis, mon coeur de mère envisage tous les dangers...
    Par contre en ce qui concerne les mots croisés et fléchés et autres, j'en faisais avec bonne-maman quand j'avais moins de dix ans et aujourd'hui n'ai plus trop le temps.. j'assimile donc ce passe-temps à la jeunesse :-)Comme quoi, tout est subjectif, mais je sais une chose, c'est qu'ils exercent les méninges!
    Encore une fois, heureuse de te retrouver!

    RépondreSupprimer
  7. Découvrir encore et toujours, c'est toujours motivant.
    Pour ce qui est du vide, j'ai fait pas mal de rocher du côté de Chamonix et il y a eu des moments où je n'en menais pas large!
    rire
    Bisous
    math

    RépondreSupprimer
  8. bonjour Célestine!
    Quel plaisir ,ton passage ce matin dans mes petites histoires!
    Tu as du courage pour la balade dans les branches ,au dessus du vide..
    j'ai un ancien vertige que je ne suis guère encline à réactiver!!!
    Mais d'accord pour faire de nouvelles découvertes .. c'est ce qui stimule et garde joyeux!
    Bonne journée à toi et belle fin d'été!
    La musique sur tes pages est très agréable ..

    RépondreSupprimer
  9. je ne serai pas montée..pas possible..même pour aller au delà de mes limites..
    bravo!

    RépondreSupprimer
  10. CO toi tu dépasses tes limites dans un autre domaine, que je connais bien, et pour cela tu mérites aussi un bravo

    CROUKOUGNOUCHE Ben voui, pour mettre en pratique ma théorie, je suis allée découvrir un nouveau blog et j'ai été conquise. Tu sais que nous sommes presque voisines?
    Ton blog est une mine, je vais me le découvrir petit à petit: tu as vu je t'ai mise dans mes liens...

    MATH J'aime t'imaginer dans nos belles montagnes...suspendu à un baudrier: ce ne sont pas les mêmes émotions qu'un concert de Chopin, mais quand même, ça s'en rapproche!

    DELPHINE oui, j'ai ressenti souvent cette panique, jusque dans mes jambes, quand un de mes amours s'approche trop du vide.Un réflexe ancestral, sûrement.Pour les mots fléchés, c'est vrai que j'avais besoin d'envoyer bouler mes idées reçues: ça m'a fait un bien fou.

    BERTHOISE meuh non, t'es pas vieille! C'était MA représentation, et j'ai fait un grand pas tout d'un coup.

    COUM Arrête tu vas me faire rougir!

    EDMEE tu me mets en face de ma dernière et plus viscérale peur: celle de l'eau. Sais tu que je n'ai pas pu regarder Le Grand Bleu jusqu'au bout? J'étais en apnée, j'ai été obligée de sortir de la salle pour reprendre mon souffle. Quand un jour j'arriverai à mettre la tête sous l'eau sans paniquer, les moules auront des gants, comme dit un pote à moi...

    DAMIEN mort de rire! tu abandonnes souvent des phoques en plein soleil dans une voiture? En tous cas, bravo, 88 mètres, moi j'étais déjà paralysée à 5 mètres!

    VERO, Bravo à la petite MAUD pour son courage, je suis fière d'elle.

    Bises à tous
    ******Célestine*******

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.