L'homme, on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité il est comme un feuillage. Non pas serré en bloc, mais composé d'images éparses comme les feuilles dans les branches des arbres, et à travers lesquelles il faut que le vent passe pour que ça chante.
Jean Giono
Certains coins du jardin sont encore plus beaux sous une pluie battante. Une pluie serrée, depuis deux jours, donne au ciel un air mauve et arrose généreusement les gauras, les sauges et les campanules.
La pluie s'accorde bien avec la joie. Peut-être parce que le mélange n'est pas attendu. La pluie me réjouit, c'est sans doute ma sagesse intrinsèque qui me dépeint le monde autrement ...
On dit toujours « un temps triste », mais quel manque d'imagination, n'est-ce pas...
Il faut dire que l'imagination n'est plus au pouvoir depuis longtemps. Les temps sont durs pour les rêveurs, dit-on aussi.
Et pourtant.
Deux jeunes femmes qui me sont très chères se sont lancées dans la réalisation de leur rêve professionnel. Première étape : s'émanciper de l'emprise gluante d'une mère toxique et de son chantage affectif, prendre un appartement, ouvrir leurs ailes. Voilà qui est fait. Elles ont toute ma tendresse et mon soutien, et les clés de leur avenir en couleurs. Volez, petites colombes !
La vente de notre maison familiale va se concrétiser elle aussi, malgré des lenteurs administratives inimaginables, on touche enfin au but. Et en tant que soeur aînée à qui le bébé a été confié, je ne suis pas peu fière de mon implication et de ma détermination dans l'aventure.
La pluie redouble d'effort pour ripoliner le gazon d'une belle teinte grenouille. Ici, j'ai ajouté des impatiens rouge intense. Comme un baiser de fleurs dans tout ce vert. C'est d'un joli effet.
Les chatons des chênes tapissent la terrasse, on dirait des colonies de chenilles velues agglutinées par la pluie.
Après Giono, que je relis régulièrement, comme un mantra apaisant, je viens de finir un livre superbe, Douze palais de Mémoire, d'Anna Moï. Délicate histoire d'un père et de sa fille fuyant leur pays pour retrouver leur liberté. Un livre de mer, de thé et de poésie. Magnifique. Vietnamien. Universel.
Ce matin, deux chevreuils ont traversé le jardin, dans la lumière magique de l'aube. C'était féerique.
- La nature te rend philosophe, Célestine...
- Pas vous ? Ne vous posez-vous pas ce genre de questions essentielles et revigorantes :
Et si par exemple, nous fabriquions tous, chaque jour, notre propre journal des nouvelles du monde ?
Mais du vrai monde, celui que nous créons de nos mains aimantes, de nos actes généreux, et de nos rêves fous ? Celui qui prend racine dans nos vies simples et tranquilles, avec pour horizon l'amour des êtres chers.
Et si nous suivions une voie inédite, ne cédant ni à la peur des uns ni à la colère ou la suspicion des autres ? En n'accordant notre confiance qu'à notre raison, et à notre coeur, plutôt qu'à des personnages de carton-pâte, ne possédant plus ni l'un ni l'autre, et agitant leurs egos comme des bannières de guerre, éclaboussées de bêtise ou de cupidité ?
Si nous avions raison de croire en nos valeurs ?
Si nous cultivions notre jardin comme Voltaire ? Au propre, mais surtout au figuré.
En écoutant chanter en nous le vent fécond de la joie quotidienne.
Et si nous décidions simplement d'être heureux, puisqu'avant de mourir ça vous paraîtra fou mais nous avons tous 100% de chance de vivre ? ;-)
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Quelle douce joie de te lire ce matin.
RépondreSupprimerOui le monde est rempli aussi de bonnes nouvelles. Hélas les médias-gourous ne nous en partagent que trop peu !
J'aime ta photo. Elle est magnifique. J'aime la pluie. Ici nous souffrons de sécheresse (déjà)et j'ai hâte d'entendre la musique de la pluie, de voir la nature se détendre sous ses caresses, de respirer les parfums qu'elle exaltera dans ses noces avec la terre.
Bises la Fée !
Exhalera...
SupprimerC'est fou d'entendre parler de sécheresse en Bretagne...Un pays où soi-disant il pleut tout le temps...
SupprimerJe comprends que tu aies hâte d'entendre le bruit doux des gouttes tombant sur la terre...
C'est le symbole de la vie.
Bisous de fée
PS
SupprimerExhaler...exalter...Deux verbes beaux et proches finalement.
Merci ma Suzame
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J'aime l'ambiance sur ta photo Célestine. C'est un jardin magique ! Et effectivement, si tout le monde appliquait le bons sens que tu préconises, la face du monde serait changée. Le calme se fait en soi.
RépondreSupprimerJ'ai pensé à toi Célestine en buvant mon café ce matin tout en feuilletant le supplément du Monde que je n'ai pratiquement jamais sous les yeux. Il y était question de décoration : la marque A. avait copié sur toi et présentait un fauteuil mordoré du plus bel effet ! Et la marque Y.. présentait des chaussures à talons aiguilles hors de prix sur des pavés et dans l'eau ! Sur des jambes féminines interminables évidemment. Sans doute pour aller au jardin !
C'est comme cela que j'ai écouté chanter en moi le vent fécond de la joie quotidienne ! Oui, en m'exclamant et en m'amusant ! :-)
Ah ce vieux rêve : si tous les gars du monde voulaient se donner la main...
SupprimerGandhi disait : « si l'on enseignait à tous les enfants le yoga et la méditation, la guerre disparaîtrait... »
J'aime bien l'idée que tu penses à moi en buvant ton café. C'est drôlement sympa, dis donc !
Bon si tu ne lis que la rubrique décoration du Monde, je te pardonne. le reste est un ramassis de mauvaises nouvelles, tristes, négatives, et qui rendent moroses pour toute une journée !
Je t'embrasse, joyeuse Biche*
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Merci pour ce magnifique texte si doux, si revigorant et qui ravive les couleurs de nos vies, nous rappelle que c'est à nous de fleurir notre jardin intérieur par amour pour nous...et pour les autres par extension.
RépondreSupprimerBeau dimanche à vous
PaoDora
Bienvenue chez moi, Paodora.
SupprimerMerci pour vos mots.
Je ne crois pas vous avoir déjà vue par ici. Je vous ajoute à mon totem.
Et je vous souhaite une excellente semaine.
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Merci pour ce billet qui célèbre la joie ! Oui... Il faut avoir le courage de la joie et se réjouir des petits bonheurs quotidiens , saisir cette chance d'être en vie...
RépondreSupprimerBonjour Anda.
SupprimerToi non plus je ne crois pas t'avoir déjà vue par ici.
Mon totem s'élargit donc de deux nouvelles invitées.
Le courage de la joie : tu as raison, cela demande du courage de ne pas céder à la sinistrose...Mais c'est aussi un état d'esprit ( et de coeur) qui se travaille au quotidien.
Une volonté de voir le beau et le bon.
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notre journal du monde, c'est ce que nous faisons avec nos blogs, non?
RépondreSupprimer;-)
(à part ça, ceci est une tentative de commentaire-bouteille-à-la-mer, ces derniers temps ils ont tendance à ne pas arriver à bon port...)
Affirmatif, madame ! Enfin, pour ce qui est du journal, toi, oui, on peu en parler. Moi je suis plutôt un hebdomadaire !
SupprimerTa bouteille est bien arrivée sur ma plage, encore humide de son voyage maritime. ;-)
Ne jamais se décourager, tu sais bien qu'entre blogger et Wordpress c'est le grand amour...
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Que ta photo est belle et bucolique Célestine, j'adore ce havre de paix même sous la pluie. Comme écrivait Paul-Jean Toulet « Il y a des pluies de printemps, délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie ». Merci pour ton beau billet joyeux avec la pluie qui s'invite en toute saison.
RépondreSupprimerBisous et beau mois de mai ♥
La pluie est une invitée d'honneur ici, dans mon sud souvent écrasé de soleil l'été.
SupprimerAlors, quand le printemps est "normal" on se réjouit de cette pluie cadeau !
Merci belle rêveuse, j'espère te revoir avant la fin du mois de mai quand même...
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Voilà un billet riche de mille choses. Les petites choses de la vie, mais aussi de grandes choses comme la vente de la maison de tes parents.
RépondreSupprimerRythmées par les choses naturelles, les seules qui nous apportent vraiment la paix en profondeur.
J’aime ta vision du monde. Moi aussi j’ai tendance à me replier sur ma famille, et les gens que j’aime.
Pour ce que ça change de se lamenter sur ce qu’on entend dans les journaux.
Je vais épingler ton billet dans ma cuisine.
Bises
Angela
« Pour ce que ça change de se lamenter sur ce qu’on entend dans les journaux »
SupprimerTu as raison, ça ne change rien. Cette impuissance est souvent insupportable et puis petit à petit, on se met à devenir philosophe et l'on sait que l'on ne peut pas changer le monde...A part celui des gens qu'on aime.
Merci pour le billet dans la cuisine, c'est trop d'honneur ma belle.
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Quel beau billet. J'aime aussi certaines journées de pluie. Ce billet me rappelle certains moments de plénitude profonde, devenus un peu trop rares en ce moment. Je t'embrasse.
RépondreSupprimerLa plénitude est un sentiment très positif, et tu as raison, les moments où on l'éprouve sont assez rares. Alors j'en profite.
SupprimerJe me sens tout simplement bien dans ma vie, il n'y a pas de honte ou de scrupules quelconques à le reconnaître...
Je t'embrasse poétesse
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Ton billet donne le moral ! Et quelle belle photo !
RépondreSupprimerGros bisous.
Lydia (https://promenadesculturelles2.wordpress.com)
Ravie de donner le moral à mes lecteurs et trices. par les temps qui courent, c'est presque un exploit...
SupprimerBisettes
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La pluie en minces filets salés saupoudre de perles humides le jardin bucolique, le rafraîchit, le bouchonne.
RépondreSupprimerElle transforme en joie le plaisir des yeux et du coeur, et je scrute attentivement les feuilles froncées qui se déplient, ploient, et libèrent leur chevelure ébouriffée.
La pluie arrose l'éden comme je médite, taille, arrache, plante.
Les nouvelles boutures vert pâle emplissent d'amour l'air recherchant la meilleure place, la volonté de vie dans cet espace émeraude béni des Dieux. Là entre ce printemps du vouloir vivre, tout neuf, et cette pluie revigorante, j'ouvre comme Giono le livre de la Sagesse "que la joie demeure" qui chante les délices, le bonheur tout simple, tout ce qui est, éphémère, disparaît, mais demeure à jamais vivant. Tout ce qui est, meurt, mais renaît toujours, et repartira éternellement.
Les gouttelettes arrosent et sourient, fleurissent notre inter-rieur, cultivent le jardin, oubliant le monde qui rumine et oublie le quotidien... oui cultivons notre jardin comme écrivait Voltaire, à notre image, choisie, aimée, partagée...
Merci Céleste pour tes mots délicieux lus ce mât-teint au réveil.... le livre d'Anna Moï que tu cites : "douze palais de mémoire" me donne bien envie de m'y plonger...
Doux dimanche à toi.
Enfin je reprends un extrait de notre ami Jean Giono :
"C'était agréable de regarder le temps, se dire "non, pas encore aujourd'hui" et puis, savoir qu'on n'est pas pressé et que tous les moments de la vie sont bons à vivre, même ceux pendant lesquels on n'a rien et qu'on attend d'avoir, même quand on a quelque chose à faire et que c'est pressé. Pourquoi pressé" ?
(Que la joie demeure)
Quel beau commentaire, plein de ta poésie si inimitable.
SupprimerJ'étais avec toi dans ce jardin-eden, je te suivais avec tes mots, et je m'emplissais de cette bienveillante pluie de printemps.
D'âme à âme, je te souhaite, avec beaucoup de retard, mais pas préssée (pourquoi le serait-on ? ) de profiter de chaque instant, pluie ou soleil, la vie est une merveille qui vaut le coup.
Je t'embrasse
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Je souris en te lisant...
RépondreSupprimerD'abord parce que ton texte invite à sourire sous la pluie...
Et puis aussi, parce que, hier, j'ai failli proposer, comme sujet d'écriture du mois, un couple qui riait sous la pluie...avec comme titre de livre, je te le donne Emile... "Que ma joie demeure"...
Et puis, j'ai changé d'avis et j'ai mis autre chose...
La transmission de pensée, je vais commencer à y croire... :-)
Tiens, je te mets le brouillon en "page indépendante", pour que tu puisses constater par toi-même...la coïncidence...
SupprimerC'est ICI
Bises dominicales.
Tu n'avais pas besoin de m'envoyer la preuve de ce que tu dis...Je te crois sur parole !
SupprimerJe suis certaine que les connexions n'ont aucun besoin de mots pour s'établir : juste un même ressenti, à certains moments. Penser à toi, à ton atelier d'écriture qui m'a valu de belles joies (et aussi quelques ressentis plus troubles à certaines périodes. Tout est révolu désormais, je ne prends que le meilleur de chaque chose, et ne m'encombre plus de pensées négatives.
Nous savons, toi comme moi, combien les épreuves ne nous ont pas épargnées, et combien la joie est demeurée malgré tout.
Cela vaut beaucoup de gratitude.
Je t'embrasse
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Oui, c'est vrai, les épreuves ne nous ont pas épargnées...Célestine.
SupprimerMais peut-être pas au même moment...
Tu étais heureuse (et amoureuse) pendant que j'étais en plein "marasme"...
et vice-versa...
Tu étais "pressée" de voir tes articles publiés...
quand moi, j'étais loin de chez moi et que je ne pouvais pas le faire
ou que j'étais occupée (et surtout préoccupée).
D'où certains problèmes de "timing" et certaines incompréhensions...
et malentendus.
Je pense qu'on aurait dû prendre le temps d'en parler...
mais j'avais, à l'époque, des priorités plus "brûlantes",
des proches qui n'allaient pas bien du tout...
Mais cela n'a plus guère d'importance...
Comme tu le dis, la "joie" est demeurée malgré tout.
Bises en retour.
♥️
SupprimerTu aurais pu intituler ton billet "singing in the rain"... Ce coin de jardin frais et douillet est si beau à regarder, avec en plus, les roses qui retombent en gerbe...
RépondreSupprimerBises et bon dimanche,
Mo
Je ne chanteari jamais assez la pluie : plus question que je peste contre ce cadeau du ciel. En tant qu'apprentie-jardinière (je n'ai pas ta compétence, chère Mo) je sais que l'eau est l'indispensable ingrédient de tout jardin...A moins d'élever des cactus ? ;-)
SupprimerAlors je chante la vie sous la pluie comme sous le soleil.
Bisous belle jardinière
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Quel texte rafraichissant, chère Célestine, comme cette pluie dont tu parles si bien !
RépondreSupprimerJe t'embrasse !
J'espère que tu ne t'es pas enrhumé en me lisant, quand même !
Supprimer❤️
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Dans ma jeunesse je lisais Que notre joie demeure et je me régalais de la belle langue de Giono.
RépondreSupprimerTu as raison le jardin est un lieu qui réconforte, le mien, je m'efforce de l'embellir, il me permet de me ressourcer, admirer, méditer, trouver du réconfort, oublier... C'est un trésor même si avec le temps on a moins de force pour venir à bout de ses vigueurs intempestives !
Bisous Célestine
Ah chère Marine, pourquoi ne pas reprendre la lecture de Giono ? Avec le temps, on y découvre autre chose. Des choses belles et nouvelles auxquelles on n'avait pas prêté attention quand on était jeunes...
SupprimerEt tu vas rire, mais je trouve que certaines lectures sont de vraies cures de vitamines qui donnent de la force.
Beaucoup de force.
Bisous célestes
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C'est toujours un plaisir de te lire, mais ça n'amène rien d'original de te le dire :-)
RépondreSupprimerA moments libres ( je ne peux pas dire "perdus" puisque je les ai retrouvés) je réveille gentiment mon jardin.
J'ai du abattre deux pins morts de soif l'année dernière. De quoi faire des planches, du bois de feu et du compost.
C'est un peu tristouille de devoir couper des arbres, mais ça l'est bien davantage de les voir mourir sur pied.
Dans mon coin de Bourgogne, la pluie fait passablement défaut. Normalement à cette saison le terrain est boueux, impraticable. Ce n'est plus le cas depuis deux ans.
Ti bacio Cara
Si ça n'amène rien d'original de me le dire, ça me fait quand même toujours extrêmement plaisir. C'est un peu comme regarder le pluviomètre, chaque matin...
SupprimerJ'espère que la pluie va revenir chez toi, mon Blutchy.
Je me souviens en effet d'un mois d'août extrêmement sec par chez toi, l'an dernier...
Et ces arbres morts, il me semble les avoir aperçus.
Mille baci caro mio.
Et continue à venir dire des choses que ne crois "pas originales". Dites par toi, elles le sont pourtant forcément ...
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Que ma joie demeure, oui, surtout lorsqu'on sort d'une semaine éprouvante... La joie s'était tue, rendue muette et inaccessible par l'inquiétude et l'angoisse, mais la voilà à nouveau au rendez-vous, et comme il est bon de la savourer ! Ton texte léger et plein de gaieté me fait du bien. Merci Célestine.
RépondreSupprimerPS : Noé, mon petit-fils, est resté une semaine à l'hôpital mais il est sorti vainqueur d'un mal que les médecins ont eu du mal à définir (j'ai raconté tout cela sur mon autre blog), et il va bien ! Je l'ai vu aujourd'hui, bravant l'interdiction des 10 kms (sourire).
Je t'embrasse fort ma Belle.
Oh je suis désolée pour toi, et pour lui, d'apprendre si tard cette mauvaise nouvelle.
SupprimerJ'espère que ce n'est plus qu'un mauvais souvenir...
Et tu as bien fait d'aller le voir. Les interdictions sont faites pour être bravées, quand elles s'oppose à la simple humanité.
Je t'embrasse fort.
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Ta photo est superbe. Est ce ton jardin ? J'aime beaucoup ton texte, un hymne à la vie et au bonheur. La vie c'est comme un tableau . A nous de savoir bien la peindre en y mettant de belles couleurs harmonieuses. Je te souhaite un joli mois de mai .
RépondreSupprimerMerci d'aimer mon jardin, Daniel, à travers les gouttes de pluie et mes mots poétiques.
SupprimerJoli mois de mai à toi aussi, mon ami
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La pluie emporte les poussières diverses et variées pour que le soleil nous inonde de la plus belle des lumières. J'aime la pluie parce que je sais le jardin heureux, un premier mai sous la pluie est rare dans nos mémoires du sud, puissions-nous mieux voir l'essentiel et danser, danser encore, il nous faut en avoir la volonté. Merci pour ton idée de lecture, douce journée dame Célestine, bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerJe ne sais où tu habites, mais ici, c'est vrai que nous avons eu pas mal de pluie ce printemps, et même cet hiver.
SupprimerEn préparation d'un été que l'on annonce sec et torride, c'est bien agréable. Je n'ai pas hâte qu'il fasse très chaud.
Je t'embrasse ma Plume.Merci pour ton message.
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Même pas peur de demain, même s'il est gris car un peu de pigment naturel ajouté à la pluie donne toute son intensité à une journée et provoque une heureuse diffraction de la lumière. Pourquoi ne pas contrer les médias diffuseurs de psychose en nous auto proclamant pourvoyeurs de bonheur ? Je t'embrasse bien amicalement ma Fidèle
RépondreSupprimerJ'aime ton langage de peintre et de photographe.
SupprimerPourvoyeurs de bonheur ? Ça me dit bien, ça !
Cela fait si longtemps que je milite dans ce sens.
Bisous mon Amie
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Que ma joie s’exprime dans le chant de ce jour
RépondreSupprimerQu’elle demeure en moi comme ferment d’amour
Afin que restent à mes yeux de la terre les atours
Ceux qui me feront vibrer encore et toujours
Voilà comment j’ai envie de commencer mon témoignage…..
Quand je découvris hier le titre de ce dernier billet,
c’est l’enthousiasme de Bach qui tout de suite résonna en moi..
oui, qui re sonna en moi d’une joie authentique, une joie naturelle, simple et immédiate. https://youtu.be/7E3Td8FDuys
J’eus envie de creuser cette sensation intérieure avant même de me bercer de la douceur et du rythme de tes mots étincelants sous la pluie.
Alors je découvris qu’Alexandre ASTIER avait monté une pièce «Que ma joie demeure» https://youtu.be/ezSWoXiz9lg
pièce qui, de toute évidence, a gardé à travers le comique toute la JOIE exprimée par le célèbre compositeur….
Déjà je me rendais compte que BACH avait composé cette mélodie de cantate dans un contexte (mort récente de deux de ses enfants) où il aurait pu sombrer dans la mélancolie.
Ensuite je m’intéressais à l’oeuvre de GIONO ; à travers une critique littéraire j’appris qu’avec ce romans de 1935 on considère que l’oeuvre de GIONO a évolué de plus en plus autour de l’étude d’une contradiction existentielle propre à l’humain : oeuvrer, se dépenser pour avoir et dès lors redouter de perdre
« L'inquiétude. Toujours attendre. Toujours vouloir, avoir peu de ce qu'on a, vouloir ce qu'on n'a pas. L'avoir, et puis tout de suite avoir peur que ça parte. Et puis, savoir que ça va partir d'entre nos mains, et puis ça part d'entre nos mains. J'aillais dire : "comme un oiseau qui s'échappe" non, comme quand on serre une poignée de sable, voilà. ».
Et, comme toi Céleste, comme nous autres pauvres humains, GIONO raconte la seule vérité qui nous reste :
"Nous avons oublié que notre seul but, c'est de vivre et que vivre nous le faisons chaque jour et tous les jours et qu'à toutes les heures de la journée nous atteignons notre but véritable si nous vivons" - Fragment publié dans Art et Médecine en février 1935 et repris dans L'eau Vive.
"À quoi bon toujours garder sa vie soigneusement comme une petite noisette douce? Est-ce qu'on ne peut pas, un bon coup, la jeter toute entière du côté de ce qu'on aime? »
« Il faut, je crois, voir, aimer, comprendre, haïr l’entourage des hommes, le monde d’autour, comme on est obligé de regarder, d’aimer, de détester profondément les hommes pour les peindre. Il ne faut plus isoler le personnage-homme, l’ensemencer de simples graines habituelles, mais le montrer tel qu’il est, c’est-à-dire traversé, imbibé, lourd et lumineux des effluves, des influences, du chant du monde. Pour qui a vécu un peu de temps dans un petit hameau de montagne, par exemple, il est inutile de dire combien cette montagne tient de place dans les conversations des hommes. Pour un village de pêcheurs, c’est la mer ; pour un village des terres, ce sont les champs, les blés et les prés. »
Et toi Céleste, c’est ce que tu fais à merveille dans ce billet : tu nous montres la vie toute simple ; aimer la vie, son spectacle ordinaire , sous le soleil ou sous la pluie.
Pour tout cela , merci, merci et encore merci
Bises
J'ai aimé ta promenade virtuelle à partir des mots de mon titre. Titre que j'ai emprunté à Giono, qui lui-même évidemment l'avait emprunté à Bach, tout comme Alexandre Astier. D'ailleurs si tu as l'occasion de regarder in-extenso ce spectacle, c'est un pur régal. Drôle, pertinent, fin et époustouflant, tant Alexandre est un petit génie de la musique...
SupprimerBon après ça, j'ai un peu de mal à me remettre au piano... ;-)
Merci pour ce commentaire digne du grand Petrus. Complet, fouillé et toujours bienveillant.
J'adore !
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Oui, quel beau texte ! J'adore son atmosphère. C'est un poème en fait. Pluie printanière sur le jardin et réflexions sur la vie et le monde. Un petit côté oriental.
RépondreSupprimerBises Célestine.
Un poème ? Tien oui, sans doute? j'ai toujours eu la prose un peu poétique, on me l'a souvent dit.
SupprimerFacile quand on choisit le sujet le plus poétique du monde : la nature dant toute sa beauté miraculeuse.
J'apprécie aussi extrêmement le "petit côté oriental". Je crois que je m'orientalise, je me japonise, de plus en plus. Dans le bon sens des termes évidemment. Le côté zeN, pas le côté "flippé des microbes", tu l'auras compris.
Bises Patrick
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Ton jardin est très joli.
RépondreSupprimerMerci Laurent. Il me prend du temps mais me le rend au centuple !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Quand j'ai l'âme qui s'y prête, j'aime regarder la pluie ; tout en étant à l'abri. La pluie, l'eau de là-haut... Des pièces d'or aux reflets d'argent. Un vermeil !
RépondreSupprimerCette pluie était attendue avec impatience. Aussi, j'en ai profité pour m'affairer au jardin, avant son arrivée. Entre deux averses, j'ai pris le temps de jouer au photographe...
Un jour que je m'adonnais à cette distraction de regarder la pluie faire des claquettes... la foudre s'invita en percutant le sol dans un éclat de tonnerre, fracassant les ondes sonores jusqu'à mes oreilles. Les vitres de la petite véranda tremblèrent de peur, derrière leur mastic. J'ai l'impression, encore aujourd'hui, de ressentir la déflagration dans tout mon être. Mon cœur s'accéléra, mes jambes tremblèrent dans cette vision de feu, à une centaine de mètres devant moi. J'ai eu la peur de ma vie. Malgré cela, il me plaît toujours de regarder la pluie et l'orage.
Comme toi, j'ai terminé un livre qui parle d'un père à la recherche de sa famille partie risquer l'aventure de la liberté, hors d'un pays en guerre.
Bouleversant, très dure, à ne pas mettre dans n'importe quelle sensibilité... ! Je te donne quand même le titre : Entre deux mondes, Olivier Norek.
Je décompresse avec deux histoires de Didier Van Cauwelaert, avant de me plonger dans le tout dernier livre de Bernard Minier, tout juste acheté. Policier/triller, une intrigue qui prend aux tripes. Je suis fan, je dévore. Le suivant, en prévision, le dernier de Ian Manook.
Quant à savoir ce qui me réjouît le plus ? Les pièces d'or aux reflets d'argent, un succès à un examen, la perspective de paresser, ou ma prochaine escapade cantalienne ?
C'est la combinaison de l'ensemble.
La lecture de ton texte, et le fait de te "sentir" heureuse, en est une de plus.
Bises
Formidable ! Où j'apprends, dans le même temps, que tu es un grand lecteur (tu ne parles pas beaucoup de tes lectures, sauf erreur) et là, je comprends pourquoi tu manies si bien la langue française, toi qui ne cesses de dire que ce n'est pas vraiment à l'école que tu l'as apprise. Que tu as failli te ramasser la foudre sur la tronche (oh my gode !) et que tu as réussi à un examen ...Toi, ou ta progéniture ?
SupprimerBref, heureusement qu'il y a les commentaires pour que je garde un vrai lien avec mes lecteurs adorés. Je n'ai tellement plus le temps d'écrire par ailleurs.Et même de téléphoner !
Bisous du soir, trois jours après (mais vraiment ce n'est pas fait exprès !) les coquelourdes et les hémérocalles n'attendent pas !
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« Et si nous décidions simplement d'être heureux »
RépondreSupprimerCette phrase me fait penser à une autre, que j'ai fait mienne il y a quelques années, titre d'une chanson de William Sheller : https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE
Il semble avoir obtenu ce que je voulais, puisque je me sens être un homme heureux. Peut-être parce que je me satisfais de ce que la vie me propose de cueillir. Que j'accepte ce qu'elle m'offre ou m'ôte. Une forme de philosophie sans doute moins volontaire qu'apprise par l'expérience. Ce qui est sûr qu'elle ne m'était pas innée.
Peut-être est-ce cette relative distanciation qui me permet de suivre les palpitations du monde sans en être trop affecté. Je veux rester lucide, autant qu'il m'est possible.
Et observer, comme tu le fais, la nature manifester sa totale dépendance des éléments.
Bises, naturellement.
J'aime beaucoup ta position, Pierre.
SupprimerJ'aime cette phrase : j'accepte ce qu'elle m'offre ou m'ôte.
C'est important de savoir apprécier les deux faces de la vie: on n'a jamais rien sans rien. Et on ne peut pas non plus avoir tout à la fois, le beurre, l'argent du beurre et le célèbre c...de la crémière. ;-)
Cette distanciation philosophique me semble tellement plus importante que la fameuse "distanciation sociale" qui est une simple hérésie, dans un monde où le lien physique, affectif est la seule façon de survivre...
Quant à savoir si la philosophie est innée...Je ne le crois pas: elle est le résultat de l'expérience et de la raison.
Bises ravies (que tu sois heureux) 😀
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Vraiment, je n'ai pas l'âme poétique, je n'aime pas Giono, je préfère de loin Elizabeth Von Arnin dans son jardin allemand car comme son nom ne le dit pas, Elizabeth était anglaise. Je suis heureuse de voir que nous ne sommes pas toutes pareilles.
RépondreSupprimerLa diversité est une chose indispensable ! Cultivons-la.
SupprimerCela ne m'empêchera pas d'aller voir ce qu'écrit Elisabeth Arnim.
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Très joli texte. Je te souhaite un bon mois de mai. Gros bisous de Belgique et à bientôt.
RépondreSupprimerRavie de te voir là, Petit Belge.
SupprimerTa fidélité m'impressionne.
Bonne continuation et gros bisous
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La pluie d’ici porte en elle les mêmes éclats que celle qui t’a rendue visite. Un moment de pur bonheur. Un alléluia de gouttes d’eau. Une belle musique argentée à faire naître des rêves dans le cœur, à faire garder la fenêtre de la chambre grande ouverte et se recoucher pour flâner un peu sous la couette en ronronnant tendrement. Oui, c’est beau la pluie quand la lumière la chatouille un peu de ses doigts fins et souples. Au cœur de l’été, j’aurai couru m’y noyer en dansant. Car ces odeurs de terres chaudes et mouillées sont volcaniques et bousculent tout mon être. Là, c’était un peu frisquet pour s’y jeter.
RépondreSupprimerJ’ai lu et relu, et rerelu… "Que ma joie demeure" de ce poète unique qu’est Jean Giono. J’ai à chaque fois la confirmation que le bonheur est où nous voulons le trouver. Des flammes de joie guident nos pas. Il faut juste prendre le chemin…
Bises en pluie, fines et piquantes.
Tu vis dans un endroit béni des dieux de la pluie. et ton âme de poète ne s'y trompe pas : quels beaux mots tu emploies pour en parler ! Que dis-je, tu emploies ? Tu sertis, tu brodes...
SupprimerMerci pour cela, et pour bien d'autres choses que ta sensibilité éveille en moi.
Bises de ciel gris sans pluie.
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J'aime beaucoup ce que vous dites à propos de Giono : le relire comme un mantra. C'est tellement vrai ! Et vous pensez bien que je partage votre avis sur ce journal quotidien de bonnes nouvelles, sur ce monde que nous pouvons créer plutôt que d'être soumis à la dureté - comme ces deux jeunes filles dont vous parlez.
RépondreSupprimerBonne journée, Célestine. Vous savez que je viens souvent par ici avec grand plaisir.
Merci Marie, ça me touche beaucoup. Je sais combien vous êtes sensible aux petits bonheurs simples.
SupprimerJe sais combien c'est la seule façon de s'abstraire à la dureté de ce monde froid.
Merci beaucoup pour vos mots.
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Oui, la pluie s'accorde bien avec la joie. La pluie c'est la nature qui jubile. C'est un ruissellement de poésie comme sur cette photo enchanteresse. Joli mois de mai, Danielle
RépondreSupprimerBienvenue Danielle, je te rajoute avec joie à mon totem.
SupprimerAu plaisir de te revoir par ici.
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Je commente bien tardivement, et cependant j'ai lu le texte le jour de sa publication. Et puis j'ai aussitôt écrit un billet à destination de mon propre blog que j'ai intitulé « pluie de vie », tant c'est d'abord la photo du jardin qui m'a ramené des années en arrière. Une pluie diluvienne au cours de circonstances qui auraient pu virer à une mini tragédie. Ce qui fort heureusement ne fut pas le cas. Ce fut au contraire une expérience de force et de beauté.
RépondreSupprimer… Et puis des jours ont passé… et me revoilà chez toi.
Et cette réalité que le vrai monde est en nous à mesure que nous le créons. Il est comme nous le modelons. Il y a la pâte et il y a le sculpteur.
Je ne sais si je publierai ce billet. Pas plus que je ne sais pourquoi je le retiens par-devers moi.
Oh oui soyons heureux et joyeux !
RépondreSupprimerIl n'est pas interdit d'éteindre sa radio ni de jeter sa télé par la fenêtre. Il faut juste vérifier que personne ne passe dessous à ce moment-là ! ;-)