29 juillet 2024

L'étape du blues

 




Les vélos du Tour de France passaient il y a quelques jours dans la Vallée de la Vésubie. Vous mes fidèles, vous savez que mon village se trouve là, et qu'il a souffert il y a quatre ans, décimé par la tempête Alex. Les stigmates en sont toujours visibles.
J'ai suivi les coureurs, leurs déferlements colorés, leur caravane publicitaire, leurs ahanements, leurs déhanchements en danseuse sur les routes tortueuses de l'arrière pays niçois. D'un bout à l'autre de l'étape, j'ai revu les cimes drapées en vert sapin, les gorges étroites, les villages perchés sur des éperons rocheux, les pistes escarpées qui ont enchanté ma jeunesse, et m'enchantent toujours.

Et là, une espèce d'énorme nostalgie à la gomme arabique m'a soudain saisie. Un coup au plexus, sans prévenir. Ça vous prend comme ça, le blues d'enfance.

J'ai revu mon père, qui ne loupait jamais une diffusion, adepte de cette grand-messe cycliste annuelle. En un éclair, le temps s'est aboli. J'étais dans le salon avec lui, et bien sûr avec Robert Chapatte, qui commentait avec brio sur sa moto. 
Mon père arrêtait la pendule qui carillonnait trop fort. Sa tasse de café fumant sur la toile cirée protégeant la table, un sucre et demi, très important, pas un, ni deux, non, un sucre et demi. Mon père avait le goût de la précision. La petite cuillère qui tournait avec un bruit doux, et le chuintement du café au bord des lèvres, quand on aspire un peu d'air en buvant pour ne pas se brûler. C'était sa goutte de jus. Un rituel sacré.
Les parfums, les couleurs, les sons de mes étés d'enfance ont surgi, intacts. Les fifres et les tambourins sur la place du village, le tapis rouge devant le monument aux morts, les abricots si mûrs qu'ils coulaient dans la gorge et dans le cou en même temps, le chèvrefeuille, le glouglou du ruisseau qui dévale la rue principale, et dans lequel tous les enfants ont pataugé depuis des générations. Et les vélos du Tour de France, qui passaient déjà par là ...
La moustache de mon oncle Max, frisée comme celle de Dali, le bal du 14 juillet sous le chapiteau blanc, les arcades de la Mairie où se cachaient les amoureux pour s'embrasser. Mes premiers émois. Mes premiers slows. La tarte aux myrtilles que l'on dégustait au bord du lac du Boréon, le matin, quand on montait à pied avec ma mère. On se levait à la nuit finissante. On mettait trois heures pour faire les dix kilomètres de montée, le froid de l'aube me saisissait les cuisses qui devenaient cramoisies. On s'arrêtait toujours devant la cascade. On ramassait des mûres. 
Mon père venait nous chercher en voiture. Ma mère filait au marché pour préparer le dîner. (Oui, dans le midi, on dîne à midi. Le soir on soupe.)
J'écoutais Joe Dassin, l'été indien, sur mon radiocassettes à modulation de fréquence. Mes frères me taquinaient quand je m'allongeais en bikini sur la terrasse, en me balançant des verres d'eau froide qui m'arrachaient des cris de chouette. 
Mes parents épluchaient ensemble les légumes pour la soupe au pistou. Mais c'est ma mère qui faisait les gnocchis sur la table en marbre, en vraie niçoise. 
On mangeait aussi de la socca ou des panisses, de la ratatouille et de la pissaladière, ses spécialités préférées. Je lui lisais à haute voix les livres de Pagnol, les après-midis d'orage. On riait des bartavelles, de l'oncle Jules et du petit Paul. Je lisais avé l'assent, il faut dire. J'avais déjà le goût de l'écriture.
Ma mère pestait contre le temps. Mon père ne disait jamais rien, même quand la foudre coupait le courant, le privant de son tour de France.

Parfois, sans crier gare, il suffit d'une image, un pan de notre vie nous bouscule, nous bascule vers le passé, toujours tapi au fond de nous. C'est un sentiment ambigu, où se mêlent sourire et larmes.



55 commentaires:

  1. Magnifique l'étape du Blues.

    Tu parles de Pagnol, ton billet me donnait l’impression que c'était Celestine Pagnolette qui l'avait rédigé.
    Vraiment très beau.
    Tout est palpable dans ton récit.
    Le doux bruissement de la cuillère dans le café sucré d'un morceau et demi ...

    C'est drôle car dans le nord on disait aussi dîner le midi et souper le soir.

    Merci pour ce billet plein de nostalgie. Bisous 😚

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    1. Quel joli commentaire ma douce amie. J’aime quand les mots déclenchent des souvenirs et des réactions émues.
      J’aime quand je touche, on ne se refait pas.
      Belle journée chaude !
      Bisous 💋
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. Certainement au même moment, nous étions deux ici à penser à toi, à ton village anéanti et à ton frère qui y vit encore.. je t'embrasse.

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    1. C’est très gentil.
      Depuis le 3 octobre 2020, la rivière est ressortie de son lit plusieurs fois, anéantissant à chaque fois les ponts provisoires, pas assez solides… j’y retourne dimanche, cela fait deux ans que je n’ai pas vu mon village il me manque.
      Je t’embrasse ma Chinou
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  3. L'étape blues tape doux dans mon coeur ; aux notes enivrantes de garrigue et l'accent to(U)nique du Midi... Juste Merci, ma journée commence ainsi 😊
    Bonjour, ma Maîtresse 😘

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    1. Bonjour à toi douce Julie.
      Cette enfance qui me revient comme dans une chanson de Julien Clerc fait parfois déborder mon vase d’émotion. Écrire me permet d’exprimer ce trop-plein…
      Belle journée à toi.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. « Parfois, sans crier gare, il suffit d'une image, un pan de notre vie nous bouscule, nous bascule vers le passé, toujours tapi au fond de nous. C'est un sentiment ambigu, où se mêle sourire et larmes…. » c’est tellement vrai 😘
    Hscb

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    1. Je savais que cela parlerait aux plus fins et sensibles de mes lecteurs…
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  5. Ici aussi, dans le nord du nord, on déjeune le matin et on dîne à midi, y a que les Parisiens qui déjeunent à midi parce qu'ils ne se lèvent pas avant...
    Quant à la nostalgie que tu évoques si bien dans ton style inimitable, je crois que c'est pareil pour tout le monde, même moi (et pourtant, j'ai vécu mon enfance en bassin industriel) mais nous ne savons pas la dire aussi bien.

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    1. Oui, chacun ressent cela de temps en temps, jusqu’au moment où les souvenirs deviennent la seule chose qui reste. Mais je n’en suis pas là…
      Je suis étonnée de trouver cette similitude de langage entre le midi et le (grand) nord… 😂
      Ça me fait plaisir, té, galinette !
      Bisous mon boss
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  6. Un diaporama tendre et lumineux, avec goûts, odeurs et couleurs, des rires en bruit de fond... C'est vrai qu'une simple pensée, une simple idée, contient une entière capsule magique... Sorellita, quel beau petit séjour tu viens de faire, une visite guidée des moments heureux. Et en Belgique aussi, on dîne à midi et on soupe le soir :D Baci!

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    1. Une capsule magique : comme c’est bien dit sorellita…
      Tu as le sens de la formule. Et une grande expérience du bonheur. Cela compte beaucoup.
      Je t’embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  7. Hello A.B. Ces mots sont tellement beaux qu'ils m'ont "méridionalisé" à titre symbolique. Et je ressens avec toi ce blues, ce remembrance blues qui nous saisit parfois. Et le Tour de France est une parfaite madeleine. C'est magnifique ma Cel et c'est un privilège de partager avec toi. Je t'embrasse et merci pour être...ATTB. 🚴🏻🎸🤩

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    1. C’est un sentiment étrange : pas douloureux, juste un peu…bizarre. On se sent tout drôle. On sent que les larmes ne demanderaient pas grand chose pour se mettre à couler, et en même temps, on sent comme un demi sourire de tendresse nous étirer les commissures… c’est très fort, et doux à la fois.
      Mais je sais que tu connais cela. Ce sentiment que les choses sont parties, douloureusement mais pas définitivement puisqu’elles sont en nous.
      Big Kisses my sweet friend
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  8. Houhahou, ton billet donne envie d'y être dans ce sud que je ne connais pas, il y avait vraiment des " fifres et des tambourins sur la place du village" ? On y dansait vraiment comme lorsque l'on voit de spectacles de danses folkloriques ? Ce monde dont j'ai eu connaissance par la lecture ou la télé a donc existé en vrai pour toi ......
    On sent dans ton billet du bonheur, de la chaleur humaine, allez j'ose le mot : de l'amour qui semble couler avec un grand naturel.
    J'ai envie d'y aller dans le monde de ton billet, mais comment fait-on pour entrer à l'intérieur d'un texte ?
    Bonne journée à toi et merci pour ces mots qui respirent le bonne vie comme on l'aime.

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    1. "la" bonne vie, euh Marco prend le temps de te relire avant de cliquer sur "publier"

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    2. Marco, sur tes mots, ne manquent que les notes de la 7ème de Beethoven.

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    3. Il y a toujours des fifres et des tambourins à la fête du village, je devrais dire aux fêtes, car il y en a plusieurs disséminées tout au long de l'année. Le week-end dernier c'était la fête du pain, par exemple.
      Comment fait-on pour entrer à l'intérieur d'un texte ? Mais exactement de la même façon que Mary Poppins quand elle emmène les enfants dans un tableau dessiné à la craie sur le sol : en sautant dedans à pieds joints. C'est le secret de l'imagination, avec un zeste de magie, et je suis sûre que tu n'en manques pas.
      Merci cher Marco, pour ton passage.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  9. Tu vois que tant qu'il reste quelqu'un pour penser à0 eux, ceux qu'on aime sont toujours vivants...
    On ne les a plus à table, c'est tout, mais sont là.

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    1. C'est vrai. Je réalise que ne ne passe jamais un jour sans penser à eux, car tant de choses me les rappellent...
      Peut-on oublier nos racines ?
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  10. Il me revient les poulpes que ma tante nous préparait à Cannes, poulpes "estoqués" à la fouëne par mon frère et moi le matin près du Palm Beach, c'était encore sauvage à cet endroit, point de port à milliardaires ! Cet endroit s'appelait encore : "le palais des sports".
    Donc la Tante coupait les ventouses des tentacules puis retirait la peau comme on le fait avec un lapin, ensuite elle enveloppait l'animal dans un vieux torchon, et nous demandait de frapper avec un rouleau à pâtisserie, afin d'attendrir la chair.
    La sauce au vin, plus un peu de sépia, bien mijoté... Une tuerie maquarelle !
    Allez belles châsses à l'apéro, une poignée d'olives afin d'accompagner le kilbut de rôteuse qui attend au frigo !
    Bisous p.d.a.

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    1. Estoqués à la fouëne : que voilà une expression qui fleure bon le terroir marin !
      Tu m'as appris un mot, mon Andiamounet !
      Le mot tuerie est bien choisi pour désigner le carnage de l'aplatissement des poulpes dans le torchon :-)
      Quant au kilbut de roteuse... No comment !
      Bisous de même
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  11. Ben voilà, c'est réussi ! À peine lu un tiers de ton texte que mon écran s'est brouillé. Mais non, ce sont mes yeux qui s'emplissent de larmes. J'ai laissé couler. Ton pouvoir d'évocation est intense (quel talent quand même !). C'est tellement beau et fort que me reviennent comme en filigrane des propres souvenirs d'enfance en particulier avec mon père. Tout un autre contexte bien entendu, mais la « goutte de jus » et le chuintement du café au bord des lèvres…
    Alors oui, un blues émouvant, mais rien de triste, rien qui ne ressemble à ce pénible « c'était mieux avant ». C'était autre et c'est toujours là au fond de nous. Comme une continuité espérante, une invitation à vivre dans l'élan de l'histoire avec tout ce qu'elle a pu contenir de joies, d'épreuves, et de résurgences parce que nos forces sont intenses pour vaincre et resurgir.
    Ces flash-backs inattendus, je crois que ce sont aussi des bienfaisances pour autant que nous apprenions à les lire dans l'élan vital.
    C'est pour cela que tu écris ta dernière phrase.
    Et moi, c'est sans ambiguïté que je t'envoie mon affection indéfectible.

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    1. Tu as raison. Le "c'était mieux avant" est pénible : il est empreint de passéisme, de refus d'avancer, de manque flagrant de philosophie de vie, cette chose mouvante, ce flot toujours énergique qui nous fait progresser, grandir, et nous bonifier.
      Tu dis si bien la "continuité espérante", la force de résurgence, toutes ces choses auxquelles je crois profondément, et tu es tellement bien placé pour en parler !
      Tu es une leçon de vie à toi seul, tu m'as appris beaucoup de choses depuis dix ans.
      Et c'est pourquoi je te renouvelle moi aussi mon indéfectible affection.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  12. Le temps du Blues

    J'aimerais tant que tu puisses retrouver la Vesubie dans sa beauté d'avant la tempête.
    De même j'aimerais tant que tu me la fasses découvrir dans son décor naturel....

    En attendant c'est mon village d'enfance auquel je vais te conduire...
    En s'élèvant par Veyrier au dessus du lac d'Annecy, tu poursuis en direction de Thones, là tu abandonnes La Clusaz au profit de la route conduisant à Faverges.
    Ce faisant tu es obligée de passer par le col du Marais et d'aboutir à Serraval....

    Voilà, tu y es... et quand, après avoir dépassé l'église, tu vois sur ta droite après la mairie la voie qui descend sur l'école alors tu as devant toi la maison de mon grand père maternel.....

    C'est là que tout jeune j'ai moi aussi découvert la saveur d'un abricot cueilli sur l'arbre ( sans doute moins coulant que celui que tu évoques ).
    Dans la cave aménagée mon grand père tenait au frais sa provision de fromages...

    Le jardin autour et en contrebas de la maison était territoire de jeux pour les 9 petits enfants du grand père.
    Ce qu'un vieux film retrace, c'est le moment rituel de l'été : celui du feu de joie auquel ces jeunes enthousiastes participaient.....

    J'entends le tic tac de la vieille horloge aux abords de la cuisine où s'affairait notre grand mère pour nous préparer un délicieux repas.... Je l'entends aujourd'hui d'autant mieux que j'ai hérité de ladite horloge et qu'elle trône désormais dans notre entree.

    Voilà, le voyage temporel se termine et je t'accompagne à mon tour par la pensée pour ton arrivée de dimanche en ton village.

    Mille éclats de joie du Petit prince.

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    1. J'aime quand mes écrits et mes émotions en déclenchent d'autres, c'est plaisant.
      Merci pour cette évocation de ta propre enfance, cher Petit Prince.
      Nous avons tous au fond de nous ces souvenirs structurants, qui nous ont faits comme nous sommes devenus...
      Bisous émerveillés
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  13. Enfant j’étais libre,… libre de pensées. Tu sais ce flot continue de pensées qui défile sans demander la permission. Enfant, je n’en étais pas encore affectée. Je vivais, je ressentais, je goûtais. Il n’y avait pas d’hier ni de demain. Et toi tu viens de me ramener à cet état de béatitude. Pas étonnant que nous en ayons la nostalgie, oui « Le blues de l’enfance ». Il me faut y revenir d’une façon ou d’une autre, sur « ce sol que nulle pensée ne foule ». (Rilke) kea

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    1. Jolie la citation de Rilke, ma kea.
      Je suis restée pour ma part très "enfant" dans mes réactions, et ma façon d'appréhender le monde. Un peu comme si je n'avais jamais vraiment quitté ces terres bénies de l'enfance...C'est sans doute ce qui constitue l'essence de ma personnalité, et là aussi que je puise mon inépuisable énergie de vivre : ce pouvoir de me ramener sans cesse aux fondamentaux, sans me laisser bouffer par le mental envahissant.
      Je t'embrasse
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  14. Tu parles si bien de ton pays et fait remonter mes émerveillements à la lecture de Giono, de Henri Bosco, et les films de Pagnol, et qui m'ont fait aimer la Provence avant de la découvrir avec ces relents poétiques des grands auteurs...
    Le Tour de France que j'ai encore regardé et j'ai pensé à toi lors du passage dans la région de la Vésubie, bien trop vite à mon gout !
    A la maison, les repas des chasseurs qui racontaients leurs aventures et les exploits de leurs chiens de chasse ! Parois notre père nous amenait et nous montrait la nature, interdiction de s'approcher du fusil, mes fils ont aussi connu ces moments là...
    Les longues marches avec notre maman, les sorties à vélo ou à la mer, où nous retrouvions les cousins, à Lourdes et dans les Pyrénées, ma Mamée devant le feu de cheminée, avec la pendule qui égrainait les heures, tous nos anciens qui ont imprégné notre vie !
    Merci Célestine la bien nommée, pour ces émotions si bien distillées que tu nous fait revivre même si mes Landes et mon Béarn sont un peu différent,... Comme j'aimais entendre parler la langue gasconne interdite aux enfants, quel grand dommage !

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    1. Peu importe le lieu : l'enfance est un pays sans frontière, une lande libre et vaste où s'épanouissent les rêves, et les souvenirs que nous en avons nous ramènent instantanément aux lisières de ce monde merveilleux que nous ne devrions jamais quitter...
      Merci pour cette évocation de ton Béarn, une bien belle région.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  15. C'est un vrai plaisir de te lire!!!
    gros bisous ❤️

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  16. Merci Celestine! Toujours une délectation de te lire (je ne suis pas certaine que ce mot soit parfaitement approprié à mon plaisir)

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    1. Ah bon ? Délectation est pourtant un mot très évocateur de plaisir !
      Merci Marieswiss
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. Merveilleux billet ma chère Célestine, du blues, de l'émotion mais aussi teinté de chaleur humaine et de beaux souvenirs. Merci pour tes mots. J'ai aussi de magnifiques souvenirs de vacances à Champéry (Valais) dans une merveilleuse famille de sept enfant. Cela fait des années et j'y repense toujours. Comme tu l'écris... parfois un mot, une image et nous voilà dans notre enfance, adolescence. Tout est magique.
    Gros bisous et profites de ce bel été ♥

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    1. Sept enfants ! Nous étions cinq et déjà cela me paraissait une grande et belle famille.
      Il ne tient qu'à nous que cette magie de la jeunesse perdure toute notre vie. Malgré les épreuves et les idées noires qui viennent essayer de nous chiper constamment notre joie de vivre.
      Je t'embrasse ma rêveuse
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  18. Un texte qui se déguste comme un bonbon qui aurait un goût d'anis ou de menthe mais un goût d'avant. Je retrouve des détails de mon enfance avec ce père qui boit son café dans un verre avec du sucre et qui tourne sa petite cuillère en la faisant tinter sur les bords, qui aspire le jus bruyamment pour ne pas se brûler et aussi parce que c'est meilleur. Parfois la nostalgie nous met la boule au ventre pour ce temps passé qu'on ne retrouvera plus et pourtant on y retourne toujours, on ne peut pas s'en empêcher.

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    1. Cette boule au ventre dont tu parles, elle existe bien sûr.
      Mais j'essaie de ne pas me laisser submerger pour pouvoir communiquer ce qui, à mon sens, est le plus important : ne pas se laisser happer par la tristesse, accepter l'inévitable roue de la vie, qui tourne sans cesse, et puiser dans les souvenirs qui affleurent la force de se tourner vers l'avenir.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  19. J'ai lu dans ce fifre et ce tambourin, par delà les airs qui se jouaient pendant ""la cueillette des olives en basse-provence", célèbre tatovage, comme une remontada de souvenirs de nous, lointains... Nous venons de faire un repas vichyssois impromptu avec Blutch et Françoise. Tu n'y aurais pas déparé ;-)

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    1. J'étais avec vous par la pensée, les amish !
      Ah...le tatovage du Sar Rabindranath Duval ! Un grand moment !
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. "Parfois, sans crier gare, il suffit d'une image, un pan de notre vie nous bouscule, nous bascule vers le passé,"
    Tu commences à cponstater qu'il suffit de très peu, parfois un parfum, un chant d'oiseau, un ciel de soir, pour te retirer un demi-siècle de la cervelle.
    Hélas, rien ne parvient à te retirer six mois d'un genou douloureux...

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    1. Wouaou ! Double commentaire, je suis gâtée !
      J'ai la chance insigne de n'avoir mal nulle part ( pour l'instant)
      Sans doute le yoga y est-il pour beaucoup dans ma souplesse à la fois de corps et d'âme. (et puis n'oublie pas que j'ai quinze ans, en fait, c'est toi qui l'as dit !)
      De tout coeur avec toi mon chou !
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  21. Je suis déjà passée chez toi sans m'arrêter. mais là je me pause un instant, Célestine.
    je pense à toi chaque fois que l'on parle de la Vésubie et je sais ce que tu ressens si bien exprimé dans ce billet. tu as un tel don dans l'écriture que l'on ressent chaque mot chaque expression... mes souvenirs ressemblent à tes souvenirs et pas un jour ne passe sans que je pense à mes parents disparus, à nos enfances... d'autant plus qu'en ayant déménagé l'été dernier je me retrouve pas très loin de la maison de famille qui a été vendue au décés de maman en 2017 avec un gros pincement au coeur et de voir ce qu'elle est devenue sans nous, c'est terrible ! je préfère tourner la tête tant je continue de penser à ces instants gourmands, sucrés...évanouis dans la nature.
    Ainsi va la vie, mais il demeure en nous les souvenirs rassembleurs, ceux qui nous habitent ceux de notre enfance !
    merci pour les mots merveilleux de Pétrus et Kéa, Alain qui me parlent et chuchotent à mon oreille.
    le temps du blues
    ils me font du bien.
    bisou Célestine.

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    1. Les instants gourmands et sucrés, c'est joliment dit ! Je préfère me dire qu'ils m'aident à me construire au présent, plutôt que de m'éplorer sur le passé enfui...
      Mais je comprends que la nostalgie puisse te gagner, c'est un sentiment très humain.
      J'aime beaucoup, moi aussi, les mots de mes lecteurs, qui ajoutent à chaque fois un pkus à ce que j'ai écrit.
      C'est toujours gratifiant de se sentir utile à ses semblables !
      Je t'embrasse du fond du coeur.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. Merveilleuse évocation.
    J’aimerais parler de mon père comme ça, mais je ne trouve pas les mots…
    Bises
    Angela

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    1. Merci !
      Je suis sûre que ton père est au fond de toi, même sans mots...Ce sont des choses qui relèvent parfois de l'indicible.
      Mais elles sont fortes quand même...
      Bises ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  23. Nostalgie de l'enfance et du passé. Un déclic et les souvenirs qui reviennent. Le temps passe si vite. Mais une enfance comme la tienne t'a sans doute appris à cultiver le bonheur !

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    1. Je le crois vraiment cher Daniel. Mon père notamment, était un hédoniste, qui prenait la vie comme elle vient avec humour et délectation...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Ah, les émotions, quand elles nous envahissent, nous submergent, parfois nous noient... J'aurais bien aimé t'entendre pousser des cris de chouette céleste Célestine, décidément, tu as tous les talents, c'est chouette. Bises et DOUX week end. brigitte

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    1. Tous les talents, peut-être pas, mais en tout cas celui d'aimer la vie sous toutes ses formes.
      Bisous ma Plume.
      Hou ! Hou ! Hou ! (cris de chouette)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Le passé... cette douce mélancolie comme une madeleine chipée à Proust. Rassurante, tiède. Un rendez-vous qui donne la force à notre cœur de battre encore un peu quand tout va mal. Ils sont là en nous tous ces petits moments de bonheur que notre mémoire collectionne pour notre sérénité.
    D’où la nécessité de fabriquer des souvenirs avec les jeunes générations qui barboteront dans la vie, un jour, sans nous.
    Je me retrouve tellement dans ton post...
    Bises de mon été d'exil, sur un nuage loin de l'agitation du monde.

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    1. Merci frangin, pour ton passage, j'aime quand tu sors pour moi de ton exil.
      Bientôt la reprise, avec la promesse secrète d'écrire davantage...
      Mes lecteurs me réclament, et moi je me laisse porter par la langueur de l'été, et son tourbillon ébouriffant à la fois.
      A tout bientôt
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. Tes souvenirs en forme de blues ont eu le pouvoir de m'en faire resurgir du passé. Aussi, aux gré des moissons qui allaient bon train, en ce juillet finissant, le temps de rassembler mes notes, de décrypter mes brouillons, de remettre de l'ordre dans mes mots ou dans mes idées, et voilà que j'ai écrit un texte en presque deux temps trois mouvements.
    Je ne fais pas l'étape du blues, chaque chose en son temps. Je ne le laisse pas non plus sur le trottoir, pas plus que je n’aie celui du dentiste, et pour finir, je ne chante pas le blues, mais le laisse à ceux qui savent ♫♩♪♬♫
    Bises

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    1. Je ne connaissais pas cette inénarrable chanson des Charlots...Un grand moment culturel.😂
      Allez, je file lire ton billet. Comme Etienne, je sors de mon exil estival pour te lire.
      Elle est pas belle la vie ?
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  27. Merci pour ton passage sur mon blog et ton commentaire. Le Tour de France, mon mari que j'ai connu en 1973, le suivait assidument tous les ans. Je regardais avec lui et j'étais heureuse de découvrir de beaux coins de France que je ne connaissais pas. Je suis née dans le Nord et chez mes parents on disait : à midi on dîne, et le soir : on soupe. Mon père, né en 1922, regardait aussi le Tour de France, car nous avons eu la télévision chez nous dès 1958. Dommage qu'avec le réchauffement climatique cela devient difficile pour les coureurs quand il fait très chaud. Bonne journée, bises.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.