16 mai 2024

Tu viendras toujours du côté où le soleil se lève*

 



L'immense diversité de notre toute petite planète est une richesse incroyable.  Mieux la connaître nous la fait sans doute mieux aimer et respecter.
Plus le temps passe, et plus je me dis que j'ai cette chance : pouvoir découvrir d'autres cultures, d'autres horizons. De tous mes pores. De toute ma pleine conscience. Moi qui ai voyagé dans ma tête toute ma vie, je prends goût à l'Ailleurs, ce parfum subtil qui enivre. Un cadeau de la vie. Un de plus.

Eh oui, vous l'avez deviné, votre Célestine redevient vagabonde, avec dans ses bagages l'idée de vous faire partager ses découvertes. Du mieux qu'elle le pourra.
Cela vous promet quelques « lettres » dont mes fidèles connaissent le principe. Des instantanés, chaque jour, un condensé d'impressions sur le vif, des mésaventures peut-être, des émerveillements sûrement.
Je vais écrire pour vous, à l'encre de mon coeur.
En attendant, essayez de deviner où je vais poser mes baskets. Ça n'est pas très difficile, allez, pour de fins limiers comme vous.

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* Francis Cabrel, l'encre de tes yeux.
Photo @nori832 chez freeimages.com




08 mai 2024

Construire de ses mains




Ils en avaient rêvé, ils l'ont fait.
Transformer un coin de jardin en baignade. Oh, pas une piscine de magazine aux couleurs psychédéliques, non.  Juste un tout petit bassin à l'eau belle, reflétant les humeurs du ciel de façon naturelle, pour se rafraîchir aux heures chaudes de l'été. 
Entouré d'un caillebotis en bois. 
Les rêves sur le papier ont toujours une facilité déconcertante. C'était pensé, c'était fait.
Dans la réalité, il en est tout autrement. De la conception à la réalisation, ce sont des nuits de réflexion parfois agitées, des petits matins où émergent les problèmes que l'on n'avait pas envisagés. Des imprévus. Des contretemps. Des jours de folie où la pelle mécanique transforme le jardin en terrain de bataille. Des moments de doute. Des réajustements nécessaires.
La pluie, la merveilleuse pluie que j'aime tant, n'est pas l'amie des terrassiers, des maçons, des menuisiers. Et le printemps a été arrosé copieusement cette année, tout comme notre chantier qui s'est transformé en champ de boue durant plusieurs semaines.
En se faufilant dans les éclaircies, les choses se sont quand même accomplies, une à une, et soudain l'eau a jailli dans notre bassin. Nous contemplons désormais le fruit de nos efforts. Il ne reste plus qu'à bichonner la déco. Soigner les éclairages. Laisser repousser l'herbe. Planter quelques succulentes. Admirer l'olivier qui s'intègre si bien dans le décor.
Se sentir libérés, et agrandis.
L'idée, c'était de participer le plus possible au projet. De mettre la main à la pâte, en somme. D'acheter local. Et de faire participer un ancien collègue, un ami, un frère...même si, soyons honnête, certaines phases délicates ont été confiées à des spécialistes.

Mettre la main à la pâte. C'est beau. On voit le boulanger brassant la pâte dans son pétrin. Jolie image pagnolesque.
Mais c'est un doux euphémisme. 
« En vrai » comme disent les enfants, travailler de ses mains, c'est travailler aussi de son dos, de son cou, de ses épaules, de ses bras, de ses genoux, de ses pieds. De tous ses muscles. Et aussi pas mal du chapeau, d'ailleurs...
On implique tout son corps, et on en ressort rincé, moulu, recru, courbatu, vanné. 
Un peu surpris aussi d'avoir délaissé ses autres activités si longtemps. Tel ce blog, dont vous me rappelez instamment qu'il vous manque, par vos messages si chaleureux. Merci à vous mes amis. Il y a donc une vie en dehors des parpaings à bancher, des solives, des lambourdes, des vannes, des plots et des clous torsadés ?
Je suis heureuse d'avoir transformé l'essai. Et je me dis que construire de ses mains, c'est construire de son cœur. Ça donne du courage et de l'énergie.

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