25 août 2017

Du beau langage

Où l'on retrouve Laure Tograff et son amie Sainte Axe...











Dans cette époque épique où tout part à vau-l'eau, certaines expressions malmenées quotidiennement vont-elles vraiment finir par s'imposer, ou est-il encore utile de rappeler ce qu'il serait bon de dire en lieu et place d'icelles ? 
Je me pose la question, mais je vous la pose aussi, lecteurs chéris, vous qui faites preuve d'un goût si sûr en venant traîner vos augustes guêtres par ici...
Êtes-vous de ceux qui « croivent » que cela n'a pas d'importance ? 
Que la langue évolue « croûte que croûte » ?
J'en ai sélectionné une dizaine parmi celles que j'entends le plus souvent dans les médias et partout ailleurs, et qui écorchent mes chastes oreilles de « bescherellosaure » mais vous en trouverez sûrement beaucoup d'autres...
Chronique d'un combat perdu.

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Dites « La gent féminine » plutôt que « la gente féminine » (Bien que nous soyons souvent de gentes dames envers vous, messieurs, je vous le concède...)


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Dites « je ne suis pas prête à capituler » ou encore « je ne suis pas près de capituler » mais pas  « je ne suis pas prête de capituler ». 


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 Dites « pallier ses lacunes » et non « pallier à ses lacunes ».  Pallier se construit sans préposition.
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 Si vous êtes une fille, dites quand même « je me suis permis de vous le dire » et non « je me suis permise de vous le dire » 
De la même façon, dites « je me suis fait avoir » et non « je me suis faite avoir »
(Quoique je ne vous le souhaite pas...)


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 Dites « je ne m'en souviens plus » ou « je ne me le rappelle plus » au lieu de  « je ne m'en rappelle plus ». Se rappeler aussi est transitif.


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Dites « apporter un objet » et « amener quelqu'un » et non l'inverse.


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 Dites « aujourd'hui » et pas « au jour d'aujourd'hui » Ah...ce fameux double pléonasme dégoulinant d'emphase...


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Dites « aller chez le docteur à vélo » plutôt que « au docteur en vélo ». ( En même temps, celui qui se déplace à vélo a-t-il besoin d'aller chez le médecin ?)

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Dites « nous avons une alternative » , et non  « nous avons deux alternatives » . (Une suffira.)

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Dites « résoudre un problème »,  c'est quand même plus simple que « solutionner un problème » non ?


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Mais comme dit Con Fucius,  « tou sa, cé des détailles, l'essanciel cé kanmême de se komprandre. »
Mouif, cépafo.


¸¸.•*¨*•













169 commentaires:

  1. Dites"remettre les pendules à l'heure" mais pas à leur place et tu me retires une fière chandelle du pied, du coup, je te dois une épine.
    Ne dites pas "Je suis au bord du rouleau" mais plutôt au bout,
    Sortir la tête du tunnel (pour ceux qui ont l'athlète dans le cul),
    Se retrousser les coudes avec de l'huile de manche.
    Ne pas y aller avec le dos de la main morte de toutes façons ça me fait ni feu ni flamme, disons plutôt que ça m'en touche une sans boucher l'autre.

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    1. Je m'étais livrée un jour à l'exercice, dans un billet qui m'avait beaucoup amusée, où je pointais toutes les déformations faites par le commun des mortels.
      (Si l'on admet que les « anges de la réalité » soient le commun des mortels.)
      J'en retrouve certaines dans ton commentaire fort drôle.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Nabilla m'inspire la même question que Jean-Claude Van Damme... Sont-ils vraiment ce qu'ils semblent être ou jouent-ils à la perfection un personnage, créé de toutes pièces, en vue d'un enrichissement dont on ne peut nier qu'il est plutôt conséquent?
      Du coup, me revient cette réflexion de Jean-François Vilar (auteur de romans noirs) à propos d'une autre prétendument "idiote" célèbre : "Jayne Mansfield est au cinéma ce que Picabia est à la peinture: la libre intelligence du mauvais goût décapant".

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    3. Ils jouent peut être ... ou sans doute un personnage.
      Mais la question n'est pas la. Qu'ils soient tellement idiots ou seulement de bons acteurs, ils distillent l'idée que l'on peut gagner beaucoup d'argent en parlant n'importe comment et en faisant n'importe quoi. Et ca, c'est vraiment moyen pour motiver un jeune à se dépasser et à trouver un sens à sa vie. :-)

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  2. Moi je dis que c'est l'étincelle qui fait déborder le vase. Tout fout le camp. C'était mieux avant. Voilà. Mais je me dis qu'il y a de l'espoir si des gens ont encore le goût de la langue française et l'enseignent aux autres. Autrement c'est la goutte d'eau qui met le feu aux poudres.

    Foi de Dédé. Aux armes.
    (Quand je ne dors pas, je suis un peu excessive le matin.) 😊
    Bises alpines

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    1. Pour la goutte d'eau et l'étincelle, voir ma réponse à Alex C.
      Pour prendre les armes, tu as raison, c'est un peu excessif...Mon combat à moi, c'est juste essayer de garder un oeil ouvert sur les dérives actuelles du grand je-m'en-foutisme des médias dits « officiels » qui sont censés parler une langue à peu près correcte.
      Ou alors, on enlève le français des programmes scolaires, ce sera moins hypocrite et un gros gain de temps et d'argent.
      Bisous militants
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. Alors ça, c'est la goutte d'huile qui fait déborder le feu ! Voila t-y pas que tu m'apprends que je fais moi-même quelques unes de ces fautes, tellement courantes que ne pas les faire passerait presque pour une incongruité (je ne me le rappelle plus).

    Quoi qu'il en soit à quelque part tu as raison...

    Et je suis sûr que tu sais qu'aujourd'hui est déjà une formule pléonasmique :)

    À part ça je vois que tu apprécies le répertoire graphique de Yaoyao Ma Van As, sur lequel je suis tombé complètement par hasard hier, reconnaissant ce style bien particulier découvert sur ton billet précédent. J'aime beaucoup son univers de solitaire et la façon dont elle maîtrise les jeux de lumière.
    https://www.yaoyaomavanas.com

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    1. Tu ne te seras pas étonné, je pense, que ces dessins de femme un peu solaire et solitaire me parlent...Ils entrent en résonance avec mes funambulles, même si graphiquement je n'arrive pas à la demi malléole externe de Yaoyao...
      Bien sûr qu'aujourd'hui veut déjà dire deux fois la même chose...Est-il nécessaire d'en rajouter une troisième...
      Ce qui est étonnant, dans les premiers commentaires que je lis ce matin, c'est qu'il y a en fait plusieurs problèmes en un seul.
      Il y a les expressions figurées de type « c'est la goutte d'eau qui met le feu aux poudres » je trouve ça génial, parce que c'est drôle, de l'ordre du jeu de mots, comme quand Coluche disait « il se croit sorti de la cuisine à Jupiter » et même émouvant à certains moments, selon qui les prononce... (voir le billet que j'ai mis en lien dans ma réponse à Alex)
      Il y a le jargon alambiqué des technocrates cherchant à nous enfumer avec des formules ampoulées du style « personnes à mobilité réduite » ou autre «
      Il y a le snobisme des barbarismes, notamment des anglicismes que nos amis canadiens combattent (quitte à tomber dans l'excès parfois) avec plus de rigueur que nous, qui laissons envahir notre langue quotidiennement sans coup férir. Les ados ne disent plus jamais « c'est facile » ils disent « c'est easy ». Ce n'est qu'un exemple parmi mille.
      Et puis il y a les solécismes de tous poils employés sans aucun souci de rigueur lexicale, syntaxique ou sémantique par les médias officiels, ce sont ceux-là que je dénonce, parce qu'ils appauvrissent la langue, l'affaiblissent et donc ne participent pas de l'émancipation du peuple. Peut-être est-ce voulu ? Je ne sais pas...En tous cas, que penserait-on d'un professeur qui parlerait comme un enfant ou un adolescent ? N'attend-on pas autre chose de l'éducation et de l'enseignement qu'un copinage linguistique et démagogique avec les élèves ?
      Bref, voilà les pistes de réflexion où m'entraîne le débat ce matin...

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. J'ai laissé ouverts les guillemets après «autres...
      Il y en a tellement...J'en ai tellement mangé dans ma carrière, je fais une sorte d'allergie. Genre gluten...
      Tiens « genre » encore un mot mis à toutes les sauces...genre...

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  4. J'apprécierais quant à moi qu'un "énarque" se contente de "je suis capable de me déplacer bien qu'hémiplégique " au lieu de "je suis en capacité de mouvement quoique je sois en situation de handicap moteur".
    Heureusement que d'autres vont jusqu'à souhaiter trouver "leur directeur marketing à l'international apte la mobilité travail pour implémenter les stratégies innovation".

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    1. Surtout que quand le prix de l'essence augmente, le handicapé moteur que je suis s'inquiète…

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    2. @Le-goût des autres
      J'ai bien « acté » que tu mettes l'accent sur le la novlangue des Zénarques qui « impulsent et impactent » à tire-larigot, qui « adressent un signal fort » et gèrent la gouvernance à coup de notes de service absconses et indigestes.
      ;-)

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    3. @Alain
      Muahaha ! Aurais-tu des fourmis dans les roues ?

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    4. @Alain, comment ça, tu ne roules pas électrique?

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    5. heu.... ben si... j'aurais du mettre le tarif EDF !
      ;)

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    6. Oui mais c'était plus rigolo avec l'essence...

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  5. Je te trouve bien sévère, Célestine, un peu conservatrice, ce qui ne colle guère à ta personne et à ton ouverture. Sans doute faut-il rejeter les néologismes et les impropriétés lorsqu'ils sont laids, idiots ou qu'ils dénaturent. Mais il y en a de si charmants : j'avais une tante qui, n'ayant jamais compris l'expression originale, disait des personnes qui lui étaient inconnues qu'elle ne les connaissait ni des lèvres, ni des dents.

    Parfois, l'ignorance rejoint le génie de la langue.

    Bonne journée, Chère Célestine.

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    1. Il ne faudrait pas confondre des barbarismes et autres solécismes avec les "mots d'enfant".
      "S'exclamer d'une voix de centaure" ou "c'est vieux comme mes robes" n'est pas la même chose que "je me suis faite draguer au marché" ou "comment elle m'a parlée" si tu n'est pas une langue...

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    2. ah parce que faire des fautes de français et les trouver normales, c'est être moderne et avoir l'esprit ouvert?
      (chère Célestine, ta liste rejoint la mienne, j'y ajouterais juste une autre erreur si répandue, c'est de mettre le subjonctif avec "après que" ;-))

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    3. Je vais préciser ma pensée. Je fais la différence entre les erreurs qui viennent simplement de la méconnaissance de règles dont certaines ne découlent pas d'une logique absolue (même si mieux vaut les respecter, bien sûr) et celles qui viennent d'un souci d'enflure : en faire trop pour faire distingué ou savant et s'étaler par terre de tout son long...

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    4. Quoique "si tu n'est pas une langue..." ça fait très mal aussi...
      D'où l'utilité de se relire.
      Et se relire deux fois quand on se moque du français des autres.
      Bon, j'aurais dû écrire "si tu n'es pas une langue..."
      J'ai déjà honte alors n'insistez pas.

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    5. @Aldor

      Conservatrice...est-ce que vouloir que les générations futures continuent de lire Molière et Victor Hugo sans trop de difficultés, c'est être conservatrice ? Est-ce que donner sa chance à chaque enfant d'accéder à un vocabulaire riche pour éviter de se faire avoir plus tard, dans tous les compartiments de la société, c'est être conservatrice ?
      Est-ce que s'exprimer correctement et sans langue de bois, c'est être conservatrice ?
      Alors oui, je le suis.

      Evoquant ta tante qui avait de si charmants « mots d'esprit » presque des mots d'enfant comme dit le Goût, je citerai ma grand-mère qui me souhaitait « Bon Louis Quinze » le vendredi soir. C'était charmant et fort drôle.
      Ou cette mère d'élève qui m'avait dit « Faut que vous faites quequ'chose, directrice, sinon c'est la décatombe dans pas longtemps »
      Mais mon métier m'a menée à donner l'exemple d'une langue claire et correcte, et j'ai passé ma vie à corriger les élèves quand ils disaient « Maîtresse, eh ben, je peux y aller aux toilettes ?, je peux plus tiendre »
      Alors si, en plus, ils entendent les animateurs tv parler n'importe comment...
      Je dis ça, je dis rien... ;-)
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    6. J'ai encore dans l'oreille la voix de cette dame passablement énervée au guichet d'une banque, qui sommait sa conseillère de "rebiter" une somme dont son compte avait apparemment injustement été débité... :-p

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    7. @Le Goût-des-autres
      La différence, c'est que toi, tu te corriges quand tu fais une erreur...
      A la tv ou la radio, j'entends rarement les gens le faire. En ont-ils seulement conscience.
      J'ai même entendu une ministre dire « je me suis assez prise la tête »
      Prouvant par là-même qu'elle ne se la prenait pas sur le langage en tous cas... ;-)
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    8. @Adrienne
      Tu réagis comme moi, en prof de langue à qui on a demandé toute sa vie d'appliquer un programme...
      La progression dans la maitrise du langage oral se poursuit en continuité et en interaction avec le développement de la lecture et de l'écriture. Les élèves apprennent à utiliser le langage oral pour présenter de façon claire et ordonnée des explications, des informations ou un point de vue, interagir de façon efficace et maitrisée dans un débat avec leurs pairs, affiner leur pensée en recherchant des idées ou des formulations pour préparer un écrit ou une intervention orale. ( texte officiel du programme cycle 3)
      Un hiatus de plus entre les actes et les paroles des institutions officielles...
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    9. @La Baladine
      Tu es sûre que ce n'était pas Mado la Niçoise, cette dame ?
      Parce qu'elle emploie cette délicieuse expression (qui pour moi tient plutôt du jeu de mots) dans un de ses plus célèbres sketches... ;-)
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    10. Célestine, je découvre à l'instant la Niçoise en question (je sens que je vais avoir droit à quelques tranches de rigolade), mais la dame entendue était quelque peu plus... comment dire... moins cagole; j'attendais patiemment mon tour pendant qu'elle fulminait au guichet, et j'avoue avoir été soulagée d'être seule, parce que j'aurais eu du mal à garder mon sérieux. ;-)

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    11. Non, Mado n'est pas tout à fait une cagole, qui est un mot plus marseillais que niçois...
      Mais je l'adore (d'autant que je suis quand même un peu niçoise de coeur de par mon histoire familiale, ma mère est née à Nice)
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    12. Je sais bien, mais c'était "par extension"... (ma précieuse chipie de belle-mère vit à Nice, du coup j'ose avouer que le coin ne m'attire pas, du moins tant qu'elle y sévit)

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    13. Pourtant je pourrais t'y faire découvrir tout plein de belles choses que tu ne soupçonnes même pas. Et puis c'est grand, on ne la croiserait pas...
      moicekejendi... :-)

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  6. J'en avais oublié une qui vient de m'arracher une oreille et que j'entends régulièrement de gens qui sont censément écrivains : "se poser la question de qu'est-ce que c'est que".

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    1. Je me posais justement la question de qu'est-ce que c'est que ce mot « censément » que plus personne n'emploie ^^
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    2. C'est vrai ?
      Tu ne connais pas "censément" ?
      J'aime beaucoup "censément".

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    3. Si, c'était pour faire une phrase à la c...avec l'expression que tu cites au-dessus...
      C'est vrai, j'aime bien aussi ce mot.
      Il est gouleyant. (Peut-être à cause de son cousinage phonétique avec sensuellement ;-)
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  7. Et dites -parfois-et non -des fois-et un -couvercle- plutôt qu'un -couvert- (l'usage n'en est pas le même)

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    1. On sent ta grande expérience du parler des enfants...qui ne demandent pas mieux que d'apprendre à s'exprimer correctement, contrairement à ce que prétendent certains adultes. A une époque, on pensait que cheval ou biberon étaient des mots trop difficiles, alors on disait « dada» , « lolo » etc...

      Comme quoi tout n'était pas mieux avant.
      Ceci pour éviter que le débat ne tourne à la Querelle des Anciens et des Modernes.
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  8. boh, la langue bouge, elle évolue, et peut-être (faudrait relire des gros dictionnaires poussiéreux pour vérifier, je ferais ça l'hiver prochain, au coin du bon sens, heu, non, du feu, à la chandelle) qu'on découvrirait que des formules qui sont au jour du jour d'aujourd'hui estampillées "trop bien correctes" ont été en leur jeunesse qualifiées d'impropres, de barbares....:)
    mais tu as raison, le rappel au règlement est important, ne serait-ce que pour faire le point et mesurer la longueur de la laisse et donc la liberté qu'on a de jouer avec les mots.
    et sinon oups, parlant de mots, je me rends compte que j'ai plein de lecture en retard par ici.... je vais faire un tour du tour !

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    1. C'est certes l'usage qui fait la langue mais les règles n'en changent pas si souvent et surtout la langue ne varie pas au rythme des erreurs et néologismes répandus dans les media.
      (d'autant que ces néologismes signent très souvent le manque de vocabulaire du journaliste censément titulaire d'un bac L.)
      Sinon il va falloir réécrire les dictionnaires et les manuels de grammaire tous les trois mois.

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    2. @Carnets Paresseux

      Dire « vous n'êtes pas sans ignorer » est-ce vraiment jouer avec les mots ?
      Toi qui est un artiste en la matière, je n'ai jamais vu une seule faute de syntaxe dans tes pages...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. cher(e?) Gout-des-autres, j'évite les médias qui me le rendent bien. Ce microcosme d'imbéciles surpayés et méprisants autant que méprisables s'agitent sous cocaïne sans que ça m'arrive au cervelet. Mais, travaillant (!) dans l'admistration je vois éclore régulièrement une nouvelle langue boisée et indigeste.

      Je crois quand même que d'un côté ya les règles et de l'autre la langue qui se cause (pas à la télé, mais dans la boutique de mon coiffeur où chez le bistrot du bout d'la ruche) et qu'au bout du bout c'est celle-là kiskauz' qui l'emportera, même si elle me navre parfois la comprennette. Faut donc prendre des deux et tricoter sa sienne propre, sans trop s'attrister.

      Célestine, "vous n'êtes pas sans ignorer" peut marquer, au choix, une grosse faute ou un camouflet habilement camouflé sous une hypocrite grosse faute :)

      Mon dictionnaire, mon bréviaire, ma bible, ma source ultime, c'est là ousque j'ai appris à lire le français que j'aime causer (écrit par des Belges, au demeurant):
      http://spirou.wikia.com/wiki/Discours_du_Maire

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    4. oups, le microcosme s'agite forcément au singulier, même s'il est composé d'un pluriel d'imbéciles.... :(
      voilà ce que se passe quand je me lance dans des phrases avec plusieurs mots....

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    5. Bien que la première partie de ta réponse s'adresse au Goût (qui est un homme, à n'en pas douter) je me permets de te dire que bien sûr, il y a la langue parlée, Quand Raymond Queneau la maniait, cela donnait des dialogues fameux dans Zazie par exemple.
      Moi-même je ne fais pas tout le temps les négations quand je parle. Faudrait voir à pas tout confondre: apprendre à bien s'exprimer, ça reste important.
      Et dire que la langue qui s'cause va finir par l'emporter, je ne puis m'y résoudre. Cela signifierait qu'il ne sert plus à rien d'enseigner le français à l'école, ni la grammaire, ni l'orthographe...
      Et qu'en très peu de temps, plus personne ne serait capable de lire aucun roman. Ni même une BD de Spirou qui est d'un niveau de langue que je qualifierai de «soutenu» et je sais de quoi je cause !
      Tu vois le toutim ?

      Un petit extrait pour le plaisir (coupable) du beau langage:
      Messieurs, je vous ai réunis ensembles, de conserve et en commun, pour que collectivement, à l'unanimité et solidairement chacun d'entre nous apporte sa pierre à l'édification du mur de lumière que nous devons opposer sans faiblir ni tarder aux sombres menées des soi-disant extra-terrestres. Vous n'êtes pas sans savoir ce que vous n'avez pas encore compris, à savoir que ces fameuses soucoupes... -interruption- Mon colonel, je pose un regard ourlé de confusion sur l'aveuglement qui vous rend sourd à l'odeur de panique qui s'attaque depuis peu à notre population méritante. N'entendez-vous pas dans nos campagnes, surgir des atroces branle-bas ? Ils viennent jusque dans nos bras écorcher nos us et nos coutumes ! Muets d'émotion, les mots se bousculent dans mon coeur de maire pour piétiner à tour de bras la sourde oreille sur laquelle vous vous asseyez délibérément. Je ne voudrais pas que l'on m'accuse d'avoir une langue trop bien pendue qui du bout des lèvres tirerait la corde sensible, mais la femme Lingot, hein ?! Dont l'époux Norbert, au sujet duquel les indices additionnés prouvent qu'il a été soustrait à son affection ; les chaudes larmes qu'elle déverse ne devraient-elles pas jeter un froid sur votre tiédeur coupable ?
      Bises cher dodo.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Si ce n'est pas du Pierre Dac, ça tient du plagiat :-)

      "Vous n'êtes pas sans ignorer" est une perle journalistique que j'avais relevé sur France Inter il y a fort longtemps.
      Il n'y avait aucun contre-sens voulu, aucun humour non plus. Le journaliste (qui en des temps éloignés eut été universitaire) l'avait juste faite pour varier un constat d'évidence.

      Autre perle de cette noble institution qu'est la radio nationale:
      Le correspondant à NY avait relaté qu'une réunion du conseil de sécurité avait été reportée "Saïne Daye" ...
      Comme quoi, même en français, les locutions latines se mâchent avec l'accent Yankee...
      Prouvant ainsi, si besoin est.... naon! S'il est besoin de le démontrer, que la Culture est le fruit d'un rude apprentissage qui n'est pas à la portée du premier gros niqueur venu...

      Quant aux approximations phoniques,elles n'ont rien de nouveau. Béru en lâchait entre 5 et 10 par bouquin.
      On peut juste regretter qu'elles n'ont plus, maintenant, de vocation humoristique...
      Ti bacio Cara

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    7. Eh bien non ce n'est pas du plagiat, C'est tiré de l'album de Spirou...Un grand classique de la bédé.
      Quand on voit le niveau de langue de l'époque, ça laisse rêveur.
      En revanche il est vrai que Cela ressemble au style du mètre 64...
      Même foisonnement de vocabulaire, même humour.
      bref, on ne se refait pas, comme disait Chépluki.
      Baci caro¸¸.•*¨*• ☆

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  9. Le Goût se livre au même combat, j'ai souvent des problèmes pour écouter les informations, il corrige les journalistes.

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    1. Je compatis, mais en même temps, je te rassure: tu ne loupes rien de fondamental à ne pas écouter les informations ... Il vaut mieux partir toi-même à la pêche aux (vraies) infos en suivant les petits chemins plutôt que les autoroutes...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  10. Tes Remarques s'avèrent vraies vu qu'elles sont basées (comme les aéroplanes), sur de véritables vérités. Nous avons convenu un accord des on pour les Candy Ratons encore demain.

    Il est temps de clôturer ( de barbelés sans doute) le débat, Sinon il risque d'empirer ( Ottoman) avec de soi-disant arguments spéciaux.

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    1. zut mes balises sont mal placées ..... Tu rectifieras de toi mêmes les errances que je soulignais....

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    2. Ah j'adore ! Balises mal placées ou pas, j'ai tout compris à qu'est-ce que tu as écrit.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  11. Comme Brel Quichotte je suis belge, j'adore les combats perdus d'avance...

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    1. ... et t'es tellement énervée que tu confonds épique et époque (deux mots qui vont si bien ensemble) et transitif et son contraire. Respire un bon coup, ça va aller mieux, même si, hélas, la raison des plus nombreux est toujours la meilleure...

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    2. Ah merci merci Boss...Je me suis permis de corriger ma bévue.
      Tu t'appelles Zangra, c'est ça ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Impossible, j'aime pas les chevaux et encore moins les cavaliers...

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    4. Eh bien, et Rossinante, alors ? :-)

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  12. Je m'insurge ! (et non je me porte en faux) comment le fait d'aller à vélo, dispense le vélocipédiste de se rendre chez le médecin ?
    Exemple : une copine m'a narré il y a peu : "son époux faisant sa virée quotidienne à bicyclette, croisa la route d'un automobiliste peu respectueux des règles de priorité, ce qui devait arriver arriva, et patatras voilà l'infortuné cycliste cul par dessus tête au milieu de la chaussée... On s'indigne, on s'inquiète, on "mobile" le 17.
    Pin pon, pin pon, et notre infortuné Poupou du Dimanche se retrouve aux urgences de la maladrerie toute proche !!!:

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    1. Tu donnes la réponse en posant la question : l'infortuné Poupou n'est pas allé chez le médecin, mais aux urgences.
      Ma petite remarque goguenarde voulait simplement dire que rouler à vélo, c'est bon pour la santé, et qu'on risque donc moins de tomber malade...mais c'était de l'humour, mon andiamounet.
      La maladrerie, tu fais dans le suranné, dis donc...Ou alors tu viens de relire La ferme Africaine ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  13. une autre formule fréquente et agaçante est : "il en a tiré les conséquences" , comme si les conséquences ne de tiraient pas toutes seules...

    Il y a aussi les contagions virales dans les médias, par ex les mots/tic qui reviennent à toutes les phrases, en ce moment c'est "effectivement" ; il y a quelques années, tout le monde déclinait le mot "paradigme" sur tous les tons...

    par ailleurs le combat contre le S à la première personne du futur est définitivement perdu, de même que le S de l'impératif

    connais tu l' Abécédaire raisonné du néo-crétinisme ? http://www.barbarisme.com/, nul doute que tu t'y régales...

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    1. Merci pour ce lien intéressant, plein d'humour et d'irrévérence. Je retiens une phrase lue au début:
      « le fascisme commence toujours par la perversion des mots.»
      Je le pense. Rien n'est anodin dans l'emploi des mots. J'enfonce une porte ouverte, bien sûr. Et je me ferai (au futur) traiter de complotiste si je m'engage sur ce terrain miné. Mais j'ai toujours aimé mettre du piment dans ma vie.
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  14. Je pense aux champions du monde de la discipline, du coup ! Les footballeurs. "A l'heure d'aujourd'hui, l'équipe est encore en rodage mais à nous de mettre beaucoup d'abnégation dans le travail et ( et celle-là, elle est de Richard Virenque, un maître s'il en est ) les fruits commenceront à payer. :)
    Bises.

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    1. N'oublions pas son célèbre "à l'insu de mon plein gré"...
      On a aussi Ribéry, "la routourne va tourner" , "le touquet c'est une ville que j'aime bien venir"...
      Et tant d'autres délicieuses perles.
      Mais pour moi, c'est moins grave que les "tronches de premiers de la classe" (comme disait Coluche) qui présentent le JT et qui t'affirment droit dans les yeux que "les premiers éléments de l'enquête se sont avérés vrais." ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  15. Je te rejoins évidemment, ayant souvent l'oreille agacée. Mais je me souviens aussi qu'étant petite, en insupportable poseuse que j'étais sans doute, je passais mon temps à reprendre les adultes au moindre écart: "c'est la sœur à Tartempion", "un espèce de vase", etc. Ma mère s'agaçait, mon père se contentait de rire, mes oncles et tantes soupiraient. Aucun n'a changé son langage, par contre je suis devenue la référence orthographique et grammaticale de la famille. Aujourd'hui, j'ai la cervelle qui se crispe encore comme sous une giclée de jus de citron, mais je n'oublie pas que ce n'est pas si nouveau, et somme toute pas si grave. Enfin il me semble. Il y a toujours eu, il y aura sûrement toujours, des gens plus lettrés que les autres... En fait, je crois que je suis plus navrée par les pauvretés stylistiques de quelques "écrivains" que je ne nommerai pas, car j'ai plus d'une fois vexé de fervents lecteurs. Sinon, en matière de nouveauté, on a les liaisons avec "euro", qui ne sont pas tristes! Qui n'a jamais entendu "huizeuros" n'a rien entendu, de même "cenzeuros", qui me donne toujours envie de répondre: "ah chic, c'est gratuit!" :-D

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    1. Poseuse toi ? Je peine à l'imaginer...
      Mais l'exigence en matière de langue est-elle, oui ou non, le fait d'insupportables poseurs, de snobinards intellobobos, comme on le dit souvent ? Et si c'était plutôt une haute idée de la liberté individuelle ?
      S'il n'était pas complètement idiot de penser comme Victor Hugo et bien d'autres que la culture libère, qu'ouvrir des écoles ferme des prisons, et que cantonner les gens dans la "pauvreté langagière" n'est qu'une façon de les asservir ?
      Voilà le véritable enjeu. Donner de l'excellence à tous, pour enfin monter dans les sommets de PISA, le fameux baromètre qui juge les écoles du monde.
      Et l'excellence commence par corriger la médiocrité du langage.
      Qui sont les vrais élitistes ? Les démagos qui se cultivent en laissant le peuple dans la misère intellectuelle ? Ou les utopistes qui voudraient rendre l'accès à la culture pour tous ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Attention, ne nous fourvoyons pas dans une gourance regrettable, je n'ai pas dit que je plussoyais les bourdes langagières! Je veux juste dire que si je conçois et concède qu'il est bon de tirer tout un chacun vers l'excellence, on ne peut exiger que tous y accèdent, dans tous les domaines. Les intelligences sont multiples, les aptitudes aussi, de même que les désirs, les motivations et les exigences envers soi-même, et je ne parlerai pas de la motivation et de la bienveillance dont bien trop d'enseignants omettent de faire preuve (non, je n'ai pas dit "tous", mais il faut bien avouer qu'il y en a beaucoup trop, la preuve étant que lorsqu'on en rencontre un très bon, on s'en souvient toute sa vie), et tu sais que je parle pas pour toi ;-)

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    3. ...je NE parle pas... m'enfin!

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    4. Aucune gourance. J'abordais dans ton sens. Tu avais entièrement raison de souligner les fautes de français quand tu étais petite. :-)
      Quant à mes convictions sur la culture pour tous je parlais d'utopie donc d'idéal. Un idéal qui m'a portée toute ma vie. Bienveillance et exigence ont été mes deux phares... j'étais sans doute hors norme...
      Bisous respectueux

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    5. Hors norme sans aucun doute, pour le bien des mômes qui ont croisé ta route!
      Bisous sincèrement élogieux

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    6. Merci Baladine, ça chauffe le coeur ce genre de phrases...

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  16. Eh bien je t'avoue que j'aurais dit "pallier à" sauf que je n'emploie pas cette expression. Mais pour le reste, je n'aurais pas commis ces crimes :) Il faut dire qu'ils pullulent honteusement, surtout depuis que l'aurtograf ne conte pas... le rest non plus. Le texto cè supR pour tt...

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    1. Le verbe pallierest transitif, comme tu le constateras en cliquant sur le lien.
      Car au départ il signifiait « couvrir d'un manteau »
      Etonnant, non ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  17. Merci pour cette piqûre de rappel !
    Je plaide coupable : à force d'entendre ou de lire des erreurs dans les médias et dans la vie courante, je ne sais plus. Je ne compte plus le nombre de fois où je dérange Monsieur Larousse de son étagère parce que je ne sais plus si tel verbe est transitif ou intransitif ; transitif direct ou indirect ; ou si je dois le faire suivre de la préposition "à" ou "de".
    Quant à "je me suis permise", ben, je finis par le dire (pourtant, on permet "à quelqu'un" ! rrhhh).
    Et ce qui m'embête : je trouve de plus en plus d'erreurs de conjugaison (déjà lu : "tu veut" ou "il veux", je ne sais plus dans quel sens était l'erreur ; et ce, répété plusieurs fois dans la dernière centaine de pages du roman) et parfois de grammaire dans les livres. Pourtant, les livres sont un peu mon garde-fou : c'est là que je retrouve mon bon vocabulaire et mes belles phrases. Enfin, normalement ...

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    1. J'ai failli t'oublier Sabine, dans cette déferlante magnifique de réactions...Ils sont chouettes mes lecteurs...
      Oui tu as raison, dans les livres de nos jours, les fautes pullulent.
      Les correcteurs s'endormiraient-ils sur leurs copies ? Ou le goût du travail bien fait est-il résolument parti aux oubliettes avec l'argent facile et le bâclage des tâches ?
      Bref, c'est le grand flou artistique, tout ça.
      Il n'y a plus guère qu'une poignée d'irréductibles gaulois pour résister encore et encore...
      Alea jacta est ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  18. Ne pas oublier non plus les "deux jumeaux" et les liaisons avec certains H !

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    1. Les jumeaux peuvent être deux mais aussi trois ou quatre. L'état civil parle du troisième jumeau et du quatrième jumeau dans le cas de grossesses multiples.

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    2. Et triplés et quadruplés, ça n'existe pas pour l'administration ? ;-) j'ai appris un truc...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. @Martine 27
      Les z'haricots et les z'handicapés te disent merci !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  19. "je me suis permise" ou le "je me suis faite arnaquer", est tellement fréquent, que écrire la formule correcte apparaît comme de véritables fautes... c'est amusant!

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    1. C'est vrai, il vaut mieux en rire...
      Quand j'écris je serais au conditionnel, j'ai toujours l'impression que les gens vont y voir un futur..tant la faute est fréquente.
      En tous cas, je suis (au présent) contente de te revoir ici, Coum. Ça fait un moment que je te vois ailleurs je me demandais si tu reviendrais (conditionnel) ;-)
      Mille bises

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. exact pour le futur auquel on met bien souvent un S

      Je suis venue parce que c'est un sujet qui me tient à coeur...

      Tiens, que penses-tu des négations familières, sans "ne"
      ex: tu veux pas faire ça?

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    3. Je les trouve acceptable dans le cadre du langage parlé familier, entre copains, en famille.
      Dans le texte d'une chanson ou un roman...à la rigueur.
      Beaucoup moins à l'école ou dans les discours officiels.
      Mais bien sûr je ne suis pas psychorigide, et je ne parle pas comme un livre du lever au coucher du soleil...
      Un sujet qui te tient à coeur ? Je n'en écris pas souvent alors, des sujets qui te tiennent à coeur... ;-)
      On ne peut pas être et avoir tété hihi !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. ah Célestine! Je te lis, sois-en sûre... mais écrire un commentaire me demande un réel effort.
      Mais je remonte petit à petit la pente: donc tu devras me supporter plus souvent haha

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    5. Je comprends. Je réagissais juste à ta phrase "c'est un sujet qui me tient à coeur" ce qui sous-entendait que les autres te tenaient moins à coeur.
      Je suis tellement heureuse de lire que tu remontes la pente...
      As-tu essayé la dictée vocale pour écrire tes commentaires du bout de la voix, sans te fatiguer ? Asphodèle s'en sert quotidiennement elle m'a appris cela et je lui en sais gré. Je gagne un temps fou.
      Je t'embrasse, belle nuit
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  20. Bonjour,

    Quel n'est pas mon étonnement de lire que "Se rappeler aussi est intransitif" !
    Je croyais naïvement (comme M Grévisse) que la distinction entre intransitif et transitif n'existait pas pour les verbes pronominaux. D'autre part quelle est la fonction de "le village de mon enfance" dans la phrase : "je me rappelle le village de mon enfance" ?
    La grammaire française est un jeu fort compliqué, ce qui en fait toute sa saveur.

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    1. C'est le contraire ;-) "Se rappeler" est transitif, ce qui vous donne la réponse à la question!

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    2. J'ai juste recopié la phrase (ironique) du billet ! :-)

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    3. Oui j'ai simplement fait une coquille que j'ai corrigée, heureusement car mon propos manquait cruellement de cohérence, Jeanne. Résumons :
      On se rappelle quelque chose COD donc transitif
      On se souvient de quelque chose COI donc intransitif.
      Et mille excuses pour l'erreur.
      Heureusement que mes lecteurs veillent...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Ah, on dit pas mille z-excuses ? ;)
      Pourtant je l'ai entendu aux quatre coins de l'hexagone !

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    5. J'étais au bord du gouffre mais j'ai fait un grand pas en avant...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  21. C'est pas juste, nous ON a pas le droit de corriger !

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    1. Hihi ! joli !
      Mais si Jeanne, dis moi ce que tu veux que je corrige, et je corrigerai. ;-)
      Mais ce n'est pas moi qui ai fait les règles d'accès de ce blog...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      PS es-tu la Jeanne de Laval que je connais ?

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  22. Je ne suis pas Jeanne de Laval et je n'ai pas (encore) écrit de bêtises sur ce billet.

    Pour sourire : je conduis et un juron m'échappe, je présente mes excuses aux passagers pour ce "gros mot", Louis (4ans) répond : "c'est vrai, il vaut mieux utiliser des mots faciles".

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    1. Bienvenue chez moi, sur mon totem, Jeanne-qui-n'est-pas-de-Laval
      Le petit Louis a beaucoup d'humour, et j'ai souri en te lisant.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  23. Vous me faites tous bien rire... mais il est exact que certains commentateurs (et pas des moindres) nous écorchent les oreilles de platitudes quand ce n'est pas de fautes de syntaxes et autres pléonasmes...

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    1. Ta première phrase est-elle à prendre au second degré ?
      mais non, je sais que tu ris de bon coeur, et tu as raison, car de toutes façons, on ne peut pas grand chose contre cette inflation galopante de navrante médiocrité...
      A part défendre ce à quoi l'on croit, au risque de se faire traiter d'emmerderesses...
      Bizou ma Brizou
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  24. Ah la la ! C'est comme le "voir" au lieu de "voire" ou la cédille à "cela" ou à l'accent à "ça" quand ce n'est pas pas cela qui est écrit comme (pas moyen de l'écrire de cette façon ici ! :D ) je vais donc l'épeler "ç.e.l.à". Je ne parle pas de la ballade que j'ai écoutée en faisant ma balade !
    Je me réfère souvent à ce petit livre qui n'est ni de chevet ni de Mao mais de Maurice Grevisse : Le français correct. Je l'ouvre dès que j'ai un doute et puis, après avoir tourné ce que je cherchais, me promène dans les multiples articles qui sont souvent autant de découvertes. Un peu comme le dico ! Tu cherches un mot, tu te trompes de page et tu lis autre chose avec beaucoup d'intérêt ! Enfin, quand je dis "tu", c'est plutôt "je" ! Allez, sur ce, je me sauve, pas parce que le lait est sur le feu mais parce que je suis restée assise trop longtemps.
    Bouge ton "luc" ma fille !
    Bisous

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    1. Salut ma pyrénéenne préférée.... (t'as vu je sais écrire ce mot super compliqué )
      Ah les cédilles, les accents...là tu vas dans le détail qui ne touche plus personne...histoire de claviers qwerty ou azerty, problèmes d'informatique bien pratiques derrière lesquels on se cache souvent...
      Qui se balade encore avec le Grévisse...
      C'est rigolo ce que tu dis: j'apprenais à mes élèves à "surfer" dans le dico comme on surfe sur le net.
      j'appelais ça: Voyage en polysémie...
      Bisous chère sportive, va vite taper la balle !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. je me calme, je me calme...pour la baballe ! Une petite entorse (pratiquement guérie cette heure) à la cheville m'en empêche. Je préfère assurer et ne repartir sur les courts qu'en septembre. Je pensais que je pouvais franchir le grand chaos entre deux pics à la manière des isards qui se planquent comme ils le peuvent en été, face à l'affluence des randonneurs. Un petit incident qui m'a valu 8 jours de repos (à peine respecté ! :D )
      Voyage en polysémie ! Tiens, c'est joli comme destination et plein d'enseignements ! :D J'aime bien voyager ainsi avec Clément, nous jouons avec "les règles de grammaire ou l'orthographe différente des mots". Des énigmes à résoudre ou des pièges à éviter. Attention, attention... Pour l'instant, ça le fait rire et ça l'intéresse ! Jusqu'à quand ? En attendant, je lui apprendrai ce nouveau mot, il devrait lui plaire
      À bientôt

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    3. Oh je ne savais pas pour l'entorse. J'espère que ce n'est pas trop grave.
      Ton petit-fils a bien de la chance d'avoir une mamie qui le fait jouer avec un dictionnaire. C'est tellement rare de nos jours, et très précieux . Je suis sûre qu'il aimera beaucoup la polysémie, c'est un pays merveilleux qui me donne plein de satisfaction depuis mon enfance, depuis que j'ai découvert les livres et l'écriture.
      Je t'embrasse très fort à très bientôt

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  25. Bonjour Célestine, ton billet me plaît. Depuis plusieurs mois, je me demande pourquoi certains ou certaines personnes terminent leur conversation avec "voilà"
    Bisous et belle soirée ♥

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    1. Il y a aussi ceux qui mettent "juste" dix fois par phrase...
      C'est juste pathétique...et je me surprend à le faire moi même un peu trop souvent. ;-)
      Ah oui, il y a " trop "aussi...
      Bisous belle rêveuse.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Et encore, quand ce n'est que pour terminer une conversation…

      J'ai une collègue, alors voila, qui ne peut s'empêcher de ponctuer ses interventions par… voila, quoi... cette formulation tout à fait vague, voila, que de mon côté je ne peux m'empêcher de compter mentalement. Voila.

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    3. J'avais un inspecteur qui disait tout le temps « grosso modo »
      (D'ailleurs je crois que c'était devenu son surnom...)
      Un jour on en a compté plus de cent pendant une conférence pédagogique.
      Mais bon, c'est petit de s'attaquer aux tics de langage, non ? On en a tous. ;-) Enfin, voilà, quoi.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Ya pire que "grosso-modo", c'est "grosso-merdo". Au bout du dixième, j'ai des envies de meurtre.

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    5. Ah oui, c'est vrai.
      je n'en dirai que neuf alors, la prochaine fois ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  26. Bonjour Célestine, je suis d'accord avec tout ce que tu as écrit.
    Mais lutter contre le mauvais usage du Français relève du travail de Sisyphe ou du nettoyage des écuries d'Augias (avant Hercule).
    Bonne soirée à toi,
    bises
    Mo

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    1. Je sais, un combat perdu d'avance, une cause désespérée...Mais moi aussi, je les aime, ces causes là. C'est comme remettre en état un jardin abandonné. Y a du taf, mais on y croit.
      Bisous, jardinière.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  27. Je regrette, mais "jante" est un mot féminin, donc parler de "jante féminine" est correct. Et je te ferai dire que le Bescherelle, ma jante a lu ! Voilà.

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    1. Alu ? tu es en retard d'une guerre, maintenant, ce sont les jantes diamantées, on va toutes être des Marilyn...
      Diamonds are a girl's best friend...
      Pou pou pi dou.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  28. Tu sais depuis longtemps que je suis de ce combat perdu d'avance, et que la moindre indulgence à ce sujet m'horripile. Bises et ATTB chère amie.

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    1. Je sais.
      Et l'idée même d'avoir écrit un billet qui puisse déclencher un réflexe horripilateur m'ennuie beaucoup...
      Je ferai jaillir les fontaines pour changer
      Kisses and attb
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  29. Je t'écris depuis l'espace commentaire du blog "célestine troussecotte", histoire de balancer quelques mots,histoire de gazouiller un brin.
    Attends, je m'étire c'est un besoin, voilà un bout que je n'ai claviotté, ça se fête ! Comment je suis habillé ? peut importe pour ce que je fais à l'instant. Non, je m'étais tiré tout simplement... ce pied d'avoir coupé le cordon d'alimentation des ordinateurs et autres appareils à écrans... en promenade, simplement.
    Je voulais reprendre le truc de la liste de mots et je m'aperçois que j'en suis bien incapable... je souris juste et te fais un bise.

    Bleck

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    1. Mais bien sûr que si, tu en es capable. Tu as fait la moitié du chemin...
      Bon, il est vrai que xylophoner et yoler, bonjour pour les placer...
      Ravie de voir que tu ne m'as pas oubliée pendant ta promenade loin des écrans.
      C'est vrai que ça fait du bien.
      je l'ai fait plusieurs fois cet été.
      Je t'embrasse
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  30. Oh! La belle langue , si riche, si délicate...
    Merci pour ces mises au point. Bises étoilées d'un soir à peine bleu.

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    1. Jolies ces bises et très poétiques.
      Merci Etienne, le maniement de la belle langue n'a pas de secret pour toi... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  31. Je ne sais plus ce que je dois ou peux dire,tant je suis sûr d'avoir fait au moins deux de ces fautes que tu cites.Chez toi-même,j'ai utilisé le groupe de mots"la gent féminine" dans un commentaire,et je ne sais plus si je l'ai orthographié correctement?
    Il m'arrive de dire souvent:"amène-moi ceci ou cela",désormais je ferai attention à qu'est-ce que je dis.
    Je me rends compte que j'ai complètement oublié certaines règles de grammaire!
    Je me console en constatant la pauvreté du vocabulaire de certaines personnes et du coup,cela ne me"console" pas du tout,bien au contraire,je suis consterné.
    Je me souviens d'un jeune apprenti allant passer son examen me dire:"j'ai pas de scie facultative,j'ai amené un zag".
    "Ce n'est pas grave,un "zag" c'est bien aussi".
    Et que dire de celle-ci:"ça m'a enduit en erreur"...sans même être plâtrier peintre!

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    1. Mon cher Didier, tu sais mon billet fustige ceux qui répandent justement ces formes incorrectes...en laissant croire qu'elles sont correctes.
      Quand quelqu'un le dit "à la télé" on a tendance à penser que c'est comme cela qu'il faut dire, surtout si c'est un journaliste ou un ministre. Tiens e regardais le feuilleton du jour, et là, bim, un des personnages féminins sort le fameux " je me suis permise d'entrer"
      Alors, loin de moi l'idée de te blâmer toi, ou aucun(e) autre de mes commentateurs.Tout le monde n'a pas fait 30 ans de CM2. Et je trouve que tu écris remarquablement bien, sans aucune faute d'orthographe, tout le monde ne peut pas en dire autant...
      je ne sais pas si je te console, mais c'était mon but. Et que surtout tu ne restes pas consterné trop longtemps, toi qui est si joyeux d'habitude d'apporter ton petit grain de sel ici, je m'en voudrais...
      Bises du soir
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Wouaw!Trente ans de cm2,mais tu as redoublé combien de fois? Hi Hi Hi
      Plus sérieusement,je te remercie pour:"je trouve que tu écris remarquablement bien,sans aucune faute d'orthographe". Tu es indulgente(féminine),je suis flatté et du coup,cela me fait du bien-:)
      Ne t'inquiète pas,j'ai bien compris le sens de ton billet et c'est justement cela qui me "consterne",la pauvreté du vocabulaire,ou devrais-je dire "pauvre vocabulaire",les fautes de français distillés çà et là dans les médias,et ailleurs.
      moins "sensible" que toi à ces fautes,il n’empêche pas moins que parfois, la chasteté de mes oreilles est quelque peu irritée(aussi). Chose qui ne risque pas de m'arriver chez toi,lieu d'enrichissement.
      bises de la nuit

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    3. J'ai fait rien qu'à redoubler, en fait !
      Toute ma vie j'ai redoublé...j'étais trop bête.
      Trêve de plaisanterie, merci pour tout.
      Bisous de presque dimanche
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Belle et douce nuit à toi,Célestine

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  32. Tu as relevé dans ton texte qu’on ne dit pas deux alternatives, une seule suffit mais peut-on dire double pléonasmes puisque un pléonasme suffit. On peut dire que c'est une faute d'inattention ou d'attention, à toi de choisir. ^^

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    1. Faute d'inattention ou faute d'attention ? C'est intéressant, je n'avais jamais remarqué que les deux veulent dire la même chose...
      Rien de tout cela, puisque tu l'auras compris, Pierre a expliqué mieux que moi qu'avant, pour dire "aujourd'hui" , on disait "hui".

      Mais au fait, est-ce que tu vas bien, hui ? 😉
      ^^

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    2. Normalement c'est ""Faute d'attention" qui est plus juste car dans le deuxième cas, "inattention" est déjà une faute d'attention, et si l'on ajoute faute, cela ferait un joli pléonasme.
      Mais je vais bien, hui, merci
      Bises attentionnées

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    3. Bien vu, le pléonasme !
      Je ne dirai plus jamais faute d'inattention...
      Moi aussi, je vais à peu près bien hui, mieux qu'hier mais moins bien que demain... ;-)
      Bises taquines
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Par contre, on peut dire "Une faute PAR inattention", ce qui la distingue de tous les autres motifs possible d'erreurs.
      Baci et accolade

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    5. Paris Nathan Sion ?
      Parine, attention !
      Pari n'attend Sion.

      ¸¸.•*¨*• ☆

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  33. Double pléonasme parce qu'aujourd'hui en est déjà un ("hui" veut déjà dire, étymologiquement, « le jour où l'on est », comme il est expliqué ici : http://www.cnrtl.fr/etymologie/aujourd%27hui ).
    Au jour d'aujourdhui double donc bien le premier pléonasme :)






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    1. Oups, je répondais à Bizak, bien sûr...

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    2. Merci pour ton explication Pierre, j'ai appris ce qu'en aujourd'hui en ce jour.
      Belle journée à toi et bisous à la taulière.

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    3. Oups... ce qu'est aujourd'hui en ce jour

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    4. Merci, Pierre, d'avoir répondu de façon aussi brillante à l'interrogation de notre ami.
      Je n'aurais pas mieux fait...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  34. Chère Céleste,

    Mon goût pour la linguistique est somme toute assez récent. Il date en fait du moment où plus précisément J'ai commencé à m'interroger sur les causes des malentendus entre nos semblables.....

    Alors mon point de vue sur la question. résulte de mes constats:
    Comme tout être ou toute chose sur cette terre qui est la nôtre, le langage est chose vivante , changeante qui n"est donc jamais tout à fait égale à elle-meme.

    Alors J'ai envie de dire qu'il convient d'en revenir à son fondement.
    Pourquoi un langage structuré peu à peu se constitue-t-il ? Quel en est la fonction, l'utilité?
    Quand il a atteint un certain niveau doit il être gravé dans le marbre ?

    Le langage a comme fonction de base de permettre à des êtres tous différents de communiquer.
    Mais aussi toute posture d'un être peut être considérée comme un langage.
    En communication il est établi que la communication est en fait pour l'essentiel non verbale.

    Le langage écrit ou parlé est donc un outil de communication mais pas le seul.
    En plus il a une historicité.
    La langue de Montaigne n'est pas exactement la même que celle enseignée dans nos écoles.
    Nous ne parlons plus en vieux francois......

    Je dirais ainsi qu'il en va du langage comme des immeubles vestiges du passé.
    Dans notre bâtiment ecclésial communal par exemple , dans une chapelle des fresques de différentes époques apparaissent se superposant. Pour simplement les restaurer se pose la question de savoir quelle époque, qu'elle fresque on privilégie au détriment des autres.....

    Il n'est pas nécessaire de lire l'Illiade et l'Odyssée dans la langue d'Homère pour en connaître le récit fantastique. Par contre un linguiste aura plaisir à le lire dans cette langue dite morte.

    En conclusion

    L'apprentissage de la culture et du beau passe il est vrai au départ par l'usage du beau langage.
    Mais J'ai en tête ce que décrit Daniel Pennac dans 'Comme un Roman '. Comment il a pu faire aimer les belles lettres à des jeunes qu' il appelait 'Jean et santiag '

    Bises amoureuses des belles lettres
    Pierre

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    1. Ton long commentaire m'inspire plusieurs réflexions, et tout d'abord je te remercie de me permettre de clarifier certains points.
      Tout d'abord, je ne suis pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser à la lecture de mon billet, une passéiste nostalgique, conservatrice voire ringarde (ces mots m'ont parfois été adressés, dans la vraie vie, quand je défendais l'usage du passé simple, par exemple)

      Je n'ai pas de leçons à recevoir fusse de Daniel Pennac en personne, ayant moi même enseigné durant 24 ans dans un quartier dit " difficile", puis "sensible" puis "chaud".
      En gros, un endroit où les enfants sont encore plus demandeurs d'émancipation et d'accès à la culture qu'ailleurs. Alors les méthodes pour faire aimer Victor Hugo et Jack London à des gamins de ZEP, je les ai toutes expérimentées jusqu'à me faire la mienne, et qui a marché quel que fût le niveau de "dureté" des enfants que j'avais en face de moi.
      Je persiste à penser que s'exprimer correctement, dans un français bien structuré et respectueux des règles, est un outil de liberté formidable et indispensable. Un sésame pour la vie..
      Je te renvoie pour cela à article que j'avais écrit sur l'illettrisme et le concours d'éloquence "eloquentia" Je t'invite à voir (ou revoir) ce reportage fabuleux.

      Alors non, je ne peux pas me résoudre à me dire que j'ai perdu quarante ans de ma vie à enseigner le français, la littérature, la poésie, la grammaire, la rédaction, pour en arriver à ce que tout soit remis en cause. Certes la langue évolue, mais sous la tendre férule de l'académie française.
      Il est important que nous gardions à l'esprit qu'un peuple instruit et cultivé est un peuple qui s'en sortira toujours, et à qui on ne fera pas avaler n'importe quoi.
      Or, la hanounisation de la société fait des ravages, et à long terme, cela va être une catastrophe.
      Comment se défendre quand on n'a pas les mots pour le dire ? La faiblesse du vocabulaire moyen est ahurissante.

      Ton exemple des fresques ne convient pas pour la littérature: toutes les strates, de François Villon à Boris Vian, doivent rester accessibles sans que l'on en sacrifie aucune, et pour cela, on doit être exigeants avec le code du langage: laisser faire, dire et écrire n'importe quoi contribue à l'appauvrissement général de la langue, mais aussi des gens.

      Un peu découragée, j'avoue, par une époque où le je m'enfoutisme est partout, et où même un président de la république se permet de dire que "la Princesse de Clèves, c'est chiant"...Et en même temps, quand on est capable de dire "casse-toi, pauvre con" on atteint les abysses de la médiocrité et de la vulgarité...
      Je ne m'en suis jamais vraiment remise, de cette saillie présidentielle. Je ne trouve pas que cela soit une preuve de modernisme ou d'ouverture d'esprit. Mais plutôt d'une navrante démagogie...

      Bises amoureuses de la Langue Française
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. "Je n'ai pas de leçons à recevoir fusse de Daniel Pennac en personne," .... l'imparfait du subjonctif regorge de chausse-trappes ! D'autre part pour avoir eu en main, la plante qui porte le nom de férule, j'hésiterais à la qualifier de tendre.

      Je ne sais pas ce que veut dire hanounisation, promis, je vais me renseigner et probablement me dépêcher d'oublier. Par contre, j'approuve ( à 100 % bien sûr) votre réprobation de la "saillie :-) présidentielle" et vous rejoins pour affirmer la nécessité d'une bonne maitrise de la langue pour construire une pensée nuancée et rigoureuse.

      En ce qui me concerne je réagis à la quasi-disparition du pronom relatif "dont" et de la forme interrogative dans la langue parlée et désormais dans la langue écrite.

      PS : Merci pour ce billet jouissif.

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    3. Oui l'écriture automatique de mon smartphone m'a entraînée dans une chausse-trape (avec un seul P)
      J'aurais dû écrire: "fût-ce" (qui n'est pas le subjonctif, en l'espèce, mais le conditionnel passé.)
      Hanounisation, de "Hanouna" le grand philosophe du XXI° siècle qui sévit sur C8...
      Quant à la " tendre férule ", c'était en référence à l'excellent sketch du regretté Desproges, sur les cadeaux de fête des mères. (sous la tendre férule de la maîtresse d'école)
      Je vous laisse le (re)découvrir.
      De rien, c'était un plaisir
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. chausse-trappe et chausse-trape coexistent !
      Un philosophe, pardon LE philosophe qui joue à la bataille navale et que je ne connais pas ! Nulle n'est parfaite sauf vous
      PS : l'acédie relève certes de la spiritualité mais aussi de la psychologie.

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    5. Je suis loin d'être parfaite...je fais juste de mon mieux.
      Belle nuit
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Puisqu'il est question d'Académie française et des évolutions de la langue, je ne résiste pas au plaisir sournois de citer un lecteur de Télérama, déplorant la notice nécrologique émise par ladite académie après le décès de leur "confrère" Simone Veil : « Le secrétaire perpétuel et les membres de l'Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère Simone Veil… »
      Le secrétaire n'étant autre qu'Hélène Carrère d'Encausse…

      C'est ici : http://www.academie-francaise.fr/actualites/deces-de-mme-simone-veil-f13

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    7. Ah oui, c'est sournois en effet, ce machisme latent phagocytant toutes les strates de la société...
      Les académiciens sont de vieux grigous sexistes et autoritaires qui s'auto-congratulent et regrettent d'avoir été obligés de prendre quelques femmes dans leurs rangs...Des femmes qui "en avaient" de surcroît...
      Oublions l'académie, de toutes façons, pour ce que tout le monde fait de ses recommandations...
      Laissons partir la langue à la dérive.
      Et vogue la galère.
      Bises dépitées ;-)

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    8. (C'est juste une parenthèse et une incise, mais je n'aime pas beaucoup Hélène Carrère d'Encausse, ils me semblent qu'ils n'ont pas fait beaucoup de progrès depuis Yourcenar...)

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    9. C'est le moins que l'on puisse dire...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  35. Et bien mince, je me suis surprise à en faire une ou deux de ces fôtes-là ;-)

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    1. Allez, on te pardonne, puisque tu ne le savais pas... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  36. Quand j'écris "ce jour d'hui" je veux dire, en ce jour.
    Quand j'écris "ce jourd'hui, c'est aujourd'hui d'antan.
    Termes que je trouve plus jolis qu'aujourd'hui, plus parlants... pour moi évidemment..
    par contre je n'écris pas "au jour d'aujourd'hui sachant très bien qu'il s'agit d'un pléonasme...
    comme "je l'ai vu de mes yeux, entendu de mes oreilles" sont deux pléonasmes ceux-là admis et fort usités...

    C'est amusant Célestine, parce dans la semaine j'ai acheté un petit Bescherelle (de poche) sur l'orthographe, et qui écrit ceci : dans une vision moderne du français :

    "le français est une langue vivante, c'est-à-dire une langue que l'on parle, qui s'enrichit de mots nouveaux, qui subit des influences et qui est toujours le témoin de son temps".

    - "en ce qui concerne la féminisation des noms de métiers, des titres et fonctions" :

    ex : la procureure, la préfète....
    je ne l'aime pas trop cette féminisation, bien que je sois femme, car elle ne parle pas à mon oreille, mais je ne suis pas objective... !

    - concernant "les rectifications de l'orthographe" : il précise ....

    "diminuer le nombre d'exceptions, régulariser des familles de mots, mettre de l'ordre dans le pluriel des mots composés, permettre aux mots nouveaux, aux mots d'origine étrangère de s'intégrer dans notre langue sans créer encore d'autres "exceptions", tels étaient certains des objectifs du comité d'experts à l'origine des propositions de 1990. Nous avons retenu ou proposé ces modifications, en deuxième orthographe, chaque fois que leur usage dans les journaux et les ouvrages de références était attesté..."

    suis-je dans le sujet, hors sujet ? et pour éviter de "vieuxconniser" terme qui signifie "agir" ou "raisonner" comme un vieux c.. je deviens porteur d'idées nouvelles dans un monde dépassé.. de comportements stupides, obsolètes, et pourtant délicieux comme la langue de Rabelais l'était en son temps !

    Les temps changent ma chère célestine, et c'est à se demander s'il faut continuer à/de se battre, ou baisser les bras !!

    bISOU, bISOU

    Den

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    1. La féminisation des noms de métiers, je suis pour ! C'est évidemment un de mes combats.
      Parce que là, il y a un enjeu presque politique. L'émancipation des femmes ne peut se contenter d'un lexique machiste. madame le Maire, c'est ça qui blesse mon oreille. Voilà une évolution de la langue que je soutiens sans m'offusquer.
      Alors baisser les bras, je ne crois pas, même si la tâche s'annonce rude !
      Bisous ma belle d'âme
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  37. moi "autant pour moi" m'a toujours fait bondir... (au lieu de "au temps pour moi") comment répéter une bêtise peut-elle devenir une normalité. c'est cela qu'on devrait relever...

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    1. Judicieuse question : la force de l'usage finit par faire évoluer la langue.
      Le problème que je soulève, c'est davantage l'incorrection des tournures que la déformation de certaines expressions.
      En gros, "autant pour moi" ça me choque moins que "cela s'avère vrai"
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. "cela s'avère vrai" me choque moins que ""cela s'avère faux" ;-)

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  38. Parfois le doute s'installe : je pensais être sûre. Puis le journaliste, le présentateur disent autrement. J'aime ce moment où je suis à la recherche de l'exact. Me conforter dans l'emploi convenable. Ou, cela arrive aussi bien sûr, me faire découvrir une erreur que je commets depuis des années. Apprendre, se corriger. Et s'empêcher de reprendre autrui, c'est ça le plus difficile pour moi. Le pire pour moi, le plus agaçant : la confusion entre tâche et tache, que je relève en permanence sur internet. Va savoir pourquoi cela m'insupporte tant ! Bises à toi Célestine. fétrécho aujourd'hui.

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    1. Si cela t'incommode autant (plutôt que t'insupporte qui n'est pas très correct) c'est peutêtre parce que tu en as marre de faire la lessive... c'est une rude tâche que de faire partir les taches... ;-)
      J'aime bien l'idée que tu cherches les réponses dans le dictionnaire.
      Cela devient tellement rare...
      Rechercher l'exactitude, c'est prendre la peine de soigner son langage, une belle preuve de respect pour ses lecteurs.
      Je reste à leur écoute, et ravie quand ils me signalent une erreur ou une faute que j'aurais laissé traîner...
      Je t'embrasse. Idemchémoa.


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  39. Arroseuse arrosée !
    Je viens de me faire réprimander pour avoir écrit sur un devoir universitaire "reconnaitre" au lieu de "reconnaître" et "il connait" au lieu de "il connaît". Il existe encore des professeurs exigeants.

    Moralité : taper d'abord le texte sur le blog de Célestine avant de le copier sur Word qui ne détecte pas ces fautes. Cependant ni l'un ni l'autre ne connaissent l'acédie, sujet du devoir :-)
    Bon dimanche.

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    1. Je suis allée voir ce qu'était l'acédie... Effectivement, ce n'est pas un concept que l'on utilise tous les jours...
      Vous faites des études de théologie ?
      Votre professeur n'a peut-être pas encore intégré la réforme de l'orthographe (avec la suppression des circonflexes sur les î) Ma version de Word accepte les deux orthographes.
      Bien à vous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  40. Depuis combien de temps on se connaît ?
    Je me le rappelle plus ! :)

    En tout cas, quand j'ai ouvert chez toi, chère fée lettrée, j'ai ouvert grand ma bouche et dit :
    Wouah que c'est frais estival !
    Quelle invitation au partage, et oui c'est fée !!!
    N'ayons pas peur par foi, par amour, de modifier un peu les mots, le temps d'une rencontre !
    Je t'embrasse sein serrement

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    1. Cela fait longtemps que nous nous connaissons, Veronica. Et je t'apprécie toujours autant.
      j'aime ta façon de tricoter les mots, un peu comme Den, une de nos amies communes.
      Sein serrement, très jolie façon d'embrasser !😍
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  41. Toutes ces fautes dont tu parles me gênent lorsque ce sont par exemple des journalistes, des politiques, des présentateurs d'émissions télévisées, etc, qui les font, mais dans la bouche des "gens" que je côtoie, ma foi, je suis très indulgente, et puis je suis sûre d'en faire quelques-unes moi aussi, alors...
    Bisous Célestine, merci pour ces piqures de rappel ! :-)

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    1. Tout à fait, je parlais bien de cela: de ceux qui sont censés parler correctement à titre d'exemple...
      Il y a encore tellement de gens qui prennent la tv ou les journaux comme références. On n'a pas le droit de leur faire entendre ou lire des fautes de langage.
      Bisous ma belle
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  42. Je souris de bon matin à cause ... euh ...GRACE ;-) à ton humour. Merci pour cette petite leçon. j'ai été très attentive car effectivement, et j'assume, je fais quelques erreurs comme "Chez" le Docteur je me pose toujours la question ! C'est certain je n'oublierai plus !

    Bon dimanche Blue ;-)

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    1. « Grâce » à ton commentaire, ce dimanche a bien commencé...
      Je t'embrasse belle brune
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  43. J'ai voulu commenter hier depuis mon smartphone, mais ça n'a pas pris... Je ne sais d'ailleurs plus ce que je voulais dire, si ce n'est que j'avais adoré un cours que j'avais eu naguère sur les solécismes (je vais porter des confitures à ma grand-mère qui est malade dans un petit pot).

    Sinon il y a la confusion aussi "je vous saurais gré (juste) et je vous serais grè (faux).

    Ah oui, j'avais eu du plaisir à lire COD et COI sous ta plume dans un commentaire, lol, qui connaît encore cela ? Avec nos compléments du verbe et du nom (ou du sujet je ne sais plus).

    Ah ! Une belle analyse grammaticale avec des rectangles verts, rouges, bleus, noirs...

    J'ai dû faire ça en leçon d'essai à l'Ecole normale (avec la présentation de Basin de Guermantes. Je me demande si les élèves ont compris où je voulais en venir !) (sans doute qu'on comprend mieux Proust en l'analysant, lol).

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    1. Merci pour ton témoignage, toujours fort documenté et drôle aussi (la grand mère dans le petit pot, c'est drôle)
      L'analyse grammaticale a vécu, je crois...Tout le monde se contrefiche des compléments d'objet, pourtant la base de notre structure de langue est là.
      Je t'embrasse chère Pivoine.

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  44. Que de lacunes ma brave dame, tu devrais faire cette "rubrique" plus souvent, mais à mon grand age, vais-je imprimer ? Sainte Axe, prie pour moi si-tô-plait. Bises céleste Célestine. brigitte

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    1. En tous cas, il y a une chose que je n'ai pas besoin de te faire réviser, c'est ton sens de l'humour, chère Plume.
      Tu es très drôle.
      Merci pour ce sourire.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  45. Moi pareil, faudrait qu'on se voye.
    J'suis encore au labour, j'le croive pas
    N'importe coi

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  46. je trouve ce dessin parfait et celui de ton bandeau génial, bises

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.