A la
croisée de nos routes pâles, tracées hâtivement par une main inconnue, sous la
clarté fugace des dernières étoiles, grisées d’ombres furtives, il y a ce banc
sur lequel je t’attends. Je n’y crois pas. Mais pourquoi pas ?
Exactement
là, dans cette rue irisée de la pluie de la nuit. L’asphalte me parle de toi.
Le petit bar du coin me parle de toi. Les feuilles de platane qui
s’assoupissent sur le chandail vert de la pelouse me parlent de toi. Et la
musique languissante du joueur de saxo en haut des marches du métro.
A la
croisée de nos vies, je n’ai que des larmes de temps à t’offrir. Des peluches
de laine que l’on extirpe du pull du bout des doigts. Des gouttes, des perles
qui roulent, des miettes de sons, des bouts d’images.
Une
photo que l’on déchire et que l’on reconstitue d’une main tremblante en
recollant les morceaux.
Viens
vite, il fait humide sur ce banc mouillé d’automne. Mon ciré pleure des
lambeaux d’éclairs sous le dernier réverbère de l’aube.
Nous
n’aurons qu’une bulle mais elle sera
magique. Elle dansera au-dessus des lumières de la ville, comme un gros
bubble-gum, nous y serons au chaud, nos corps
tendus comme des cordes de guitare. Le vin rouge sang coulera sur ma
gorge.
Dépêche-toi,
je gèle sur mon banc, je vais partir, nos routes vont se manquer.
Mais le
bar-tabac sort ses tables à carreaux rouge et blanc. Le soleil point sur les
toits bleus.
Tu ne
viendras pas. Tu as pris une autre route et le banc m’a griffé une écharde dans
la peau, je crie en silence. Dans le matin blêmi, mes seins frissonnent du
manque de toi.
Un texte
que j’avais griffonné sur un cahier d'adolescence...il y a ...un jour, un siècle, une éternité ?
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai connu un banc semblable, dans la chaleur écrasante d'un Juillet montmartrois, Paris à nos pieds, noyé dans la brume estivale. Non point un vin rouge, mais un rosé qui lui avait tourné la tête gentiment... Comme ça ];-D
RépondreSupprimerUn très joli souvenir, oui je l'imagine...
SupprimerMontmartre, les peintres, la place d tertre noire de monde, les touristes japonais, et le Sacré coeur blanc comme une meringue éclatée sur le ciel violet.
Et sur un banc, dominant Paris, toute la beauté du monde au creux de leurs mains éblouies...
¸¸.•*¨*• ☆
Tu avais déjà une bien jolie plume! Et de beaux élans romantiques! Et une bonne dose de sensualité...
RépondreSupprimerQuand je relis mes écrits d'alors, j'ai toujours l'impression qu'il ne s'est passé qu'un instant.
SupprimerTu m'as bien cernée. Romantique à mort, sensuelle jusqu'au bout du coeur et dingue de mots
¸¸.•*¨*• ☆
Tu n'as pas changé, alors, Célestine !
RépondreSupprimerUn lapin, pas le même que le mien, qui s'est échappé !!
Un souvenir personnel, tu pourrais jouer le samedi avec Ma' ?
Bonne semaine et gros bisous
Tu as raison, ton lapin est venu se réfugier sur ma bannière...
SupprimerEt c'est vrai, je n'ai pas beaucoup changé. Toujours follement romanesque.
je devrais peut-être arrêter de lire des romans ? Voire d'essayer d'en écrire ?
Bisous je vais aller voir Ma' ...
¸¸.•*¨*• ☆
Ou continuer.....
SupprimerAprès l'orteil, tu pourrais peut-être t'attaquer au tibia.
Baci
Ce serait un peu indigeste, je crois...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
L'orteil d'Apollon, je n'ai pas trouvé, bien au contraire... :-)
SupprimerBen oui, c'est tout petit un orteil...
Supprimermais un tibia...
^^
Ca dépend du tibia... Parce que si tu prends, par exemple, un tibia de fourmi, tu peux avec en faire une histoire passionnante, et s'il te prend l'envie de le manger, ça passe tout seul, sans même s'en apercevoir...
SupprimerTes mots sont des cris silencieux comme jaillissant de ma mémoire hagarde du temps lointain quand les fleurs me couvraient la tête dans le parc des oliviers, moi assis sur un banc de fortune en bois massif, attendant, là ! Ton texte plein de mots de rêve me ramène à des années lumière, du temps où les cœurs gambadaient dans le ciel fébrile ; je peux te dire simplement que la vie a ce « je ne sais quoi » qui, même si les cœurs étaient blessés et se chamboulaient, nous rappelle toujours les printemps passés et qui ne meurent jamais. Joliment construit ton texte, il est un cœur ébloui qui resurgit et dit-on: :
RépondreSupprimerOn a vu souvent
Rejaillir le feu
De l'ancien volcan
Qu'on croyait…
Merci pour ton frétillant texte.
Bises étoilées
Le vert paradis des amours enfantines...enfin adolescentes quand même...
SupprimerTes souvenirs pétillent dans ta tête comme des bulles d'eau gazeuse dans un verre multicolore qui scintille au soleil.
Et tu les épanche de ta plume alerte pour nous offrir un commentaire-poème subtil et réjouissant.
Merci cher poète
¸¸.•*¨*• ☆
Je me rappelle un te tes billets: "Dix sept ans" écrit avec autant d'attendrissement et d’effusion que celui-ci et qui m'avait même inspiré un poème.
SupprimerJe crois, enfin je dis, que les deux textes parlent la même histoire...
SupprimerJe me souviens de ton poème. Il était très beau et sonnait juste.
Bises émues
¸¸.•*¨*• ☆
A saisir. Par la traversée de la manche, île de seins, le sel en battements. J'ai du poids son volant dans la guitare de mes nageoires. Si ça te chante, ronronne entre les jambes de l'apporte, un reste de lumière grappe au fond du verre. Ce qu'il nous faut d'ô d'heur de taire pour relever l'horizon à la verticale, gouaille aux draps de la vie !
RépondreSupprimerAu rendez-vous des mots fourbis comme des lames d'épées, de poissons-scie, de requins marteaux, marteaux de moi, les fougères balancent leurs vrilles sur le bord de la jetée
Supprimeret l'horizon flamboie
¸¸.•*¨*• ☆
Cela me rappelle un épisode un peu semblable au tien alors que j'étais toute jeunette. Moi, ce n'était pas sur un banc que je l'attendais, mais il y avait le même lapin (sourire).
RépondreSupprimerBonne soirée, Célestine. Gros bisous.
J'ai toujours trouvé d'une indélicatesse extrême les lapins posés sur des rendez-vous.
Supprimermais aujourd'hui, je vais d'abord chercher une explication, une excuse avant de conclure trop hâtivement au rendez-vous manqué.
Tu nous raconteras ce souvenir, dis ?
¸¸.•*¨*• ☆
Je lui ai toujours trouvé des excuses, même s'il n'en avait pas, mais j'étais amoureuse (sourire), jusqu'au jour où j'en ai eu marre.
SupprimerLe raconter ? Je vais y réfléchir. :-)
Oh oui oh oui !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
c'est vrai que tu avais déjà l'art de caresser avec des mots évocateurs mais peut être pas encore l'humour et le second degré qui caractérisent presque tous tes billets ...
RépondreSupprimerUn coeur blessé de dix-sept ans manque souvent cruellement de second degré...
SupprimerPeut-être que mon coeur s'est engourdi comme une forêt de novembre ? ;-)
En tous cas je prends ta phrase pour un compliment.
¸¸.•*¨*• ☆
Combien sont passés devant ce banc sans te voir ? Combien se sont arrêtés quelques instants et n'ont pas su découvrir tout l'amour que tu avais à donner ou que tu aurais aimé recevoir. Nous faisons parfois des choix dans la vie qui peuvent s'avérer douloureux. L'essentiel est de n'avoir que des regrets et surtout pas de remords. Aujourd'hui, ici, il pleut; seul le banc où je suis assise est baigné de soleil, j'ai 20 ans , je l'attends, la vie est belle.
RépondreSupprimerNos destins se jouent parfois sur un banc, ou au bord d'un trottoir, en pleurs dans une ville en pluie...
SupprimerJe ne sais pas qui est passé ce jour-là, devant moi, sous ce parapluie transi...
Mais je sais qui n'est pas passé, et a scellé ainsi une belle histoire qui m'a longtemps marqué de son ombre douce et fatidique.
Tu as raison, à vingt ans, l'amour éclaire de soleil les bancs même sous une pluie noire.
¸¸.•*¨*• ☆
Sacré Georges, il te faisait déjà rêver de jouer les amoureux des bancs publics !
RépondreSupprimerC'est vrai, je me foutais pas mal du regard oblique des passants honnêtes... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Et bien dis donc, tu promettais déjà... il avait de la chance ton amoureux adolescent... bisous du dimanche soir
RépondreSupprimerJe donnais l'amour que l'on promet à dix-sept ans, je ne peux pas en dire autant des garçons qui ont traversé ma vie à l'époque, et celui-là n'a pas su saisir sa chance...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Si j'avais su ....
Supprimer;-)
Hein, oui, hein...si tu avais su tu aurais emprunté la mobylette de ton pote Paul. (j'ai pas dit ton Polpot)
Supprimer;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Si ma mémoire n'est pas trop mauvaise,il me semble bien que j'aie déjà lu ce billet...Mais bien sur... Je sais ... L'histoire que tu as mise en lien dans une réponse à un commentaire!
RépondreSupprimerTrès belle histoire comme il y en tant,et comme une ,sur laquelle je n'ai jamais réussi à mettre de mots!
Si les bancs pouvaient parler,ils auraient beaucoup de choses à raconter.
On a tous un banc, un arbre, une rue
Où l'on a bercé nos rêves
On a tous un banc, un arbre, une rue
Une enfance trop brève ...Severine
https://www.youtube.com/watch?v=Z0CwP_G97Y4
Oui j'ai publié ce texte chez les Impromptus, comme je le signale en fin de billet...
SupprimerC'est sans doute pour cela que tu l'avais déjà lu.
La chanson de Séverine vient de me projeter violemment au collège, avec mes nattes et mon tablier en vichy rose et blanc...Quelle émotion. Il y a si longtemps que je ne l'avais pas écoutée...
Une enfance trop brève...oh oui, c'est si vrai !
¸¸.•*¨*• ☆
Oups!je suis allé un peu vite en besogne!Mais dès que j'aie reconnu les premiers mots,j'ai"sauté" sur les commentaires,et ce n'est qu'après que j'aie vu. Pardonne- moi de mon empressement.sans cela,j'aurais écrit un commentaire tout autre,avec une autre référence musicale!
SupprimerMais non, pourquoi dis-tu ça ? Elle était très bien ta référence musicale.
SupprimerJe l'ai écoutée au moins dix fois.... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Merci.dans mon empressement,j'ai fait un commentaire un peu"léger" à mon gout.Mais c'était dimanche,et le dimanche c'est repos!
Supprimerce qui m'épate(d'eph) c'est ton coup de "griffe" à 17 ans!On sent que tu maitrisais déjà!La façon de retranscrire les émotions,les sentiments,le chagrin...tes états d’âme!
en lisant ton texte,il m'est agréable de constater qu'il n'y a pas une si grande différence entre les hommes et les femmes,pour les sentiments en tout cas.
oui tu as raison,elle n'était pas mal ma référence musicale,je ne voulais pas mettre une "facile" (Brassens par exemple)! Serge Lama m'est revenu bien après!
Petit,je rêvais d'avoir "sa voix"... une voix d'homme,Une voix puissante,une voix forte,une voix grave...pour exprimer les émotions douces et fortes! Et:je ne suis pas encore "grand".
Ce qui m'apate d'eph...muahaha ! excellent.
SupprimerC'est vrai, c'était l'époque. je faisais partie du fan-club de Serge Lama.
Une fois, à quinze ans je suis allé le voir en concert et à la fin, il m'a dédicacé mon tee-shirt et il m'a embrassée sur la bouche.
J'étais une petite jeune fille extrêmement romanesque et littéraire.
C'était un peu too much à des moments ce que j'écrivais. Mais ce passage-là était bien.
Ne grandis pas trop vite, perso, je ne suis pas sortie de mon adolescence.
¸¸.•*¨*• ☆
griffonné dis-tu ? Quelle maîtrise quand même !
RépondreSupprimerQuand j'étais ado, je griffonnais toute la journée des poèmes, des bouts de textes, des débuts de romans...
Supprimerj'en ai une pleine boite en carton chez moi...
C'est sans doute le seul don que les fées m'ont donné sur mon berceau, et je n'ai même pas su en faire une carrière...
¸¸.•*¨*• ☆
Là, je me retrouve totalement... Les bouts de romans, je les ai commencés vers douze ans je pense, sans compter les correspondances, un ou deux ans après, et les poèmes, à seize, dix-sept ans. Ce qui aurait été intelligent, c'aurait été d'en faire lire à mon professeur de français de l'époque, qui m'encourageait à chaque rédaction remise. Mais après tout, je me trompe peut--être ! (Sorry pour cette incise dans les commentaires).
SupprimerMais pourquoi "sorry" ?
SupprimerLes incises font tout le sel de la conversation...
¸¸.•*¨*• ☆
Un texte magnifique. Écrit à l'adolescence, qui me renvoie à des sentiments que j'avais à cette époque - et que je écrivais pas - et que j'ai toujours d'ailleurs. Larmes de temps : quelle trouvaille magnifique, qui me parle à un point, si tu savais. Bises.
RépondreSupprimerVenant de toi, Patrick, je suis très honorée.
SupprimerSi je savais ? Oh oui, j'aimerais savoir ...Tu en écriras peut-être un de tes splendides poèmes...
¸¸.•*¨*• ☆
Et bien j'aime beaucoup ce texte, rythmé mais qui se termine sur une note de tristesse. Combien d'entre nous ont vécu ce genre de lapins? Il y a lapins et lapins: un rendez-vous qui ne viendra pas et une vie passée avec qqn qu'on ne fait qu'attendre et qui ne vient jamais même qu'il est toujours là...
RépondreSupprimerOh comme c'est vrai, chère Dédé et comme tes paroles vibrent douloureusement dans cette vérité.
SupprimerHeureusement la vie n'est pas à court de nous faire de belles surprises.
Je suis comme Chinou. J'ai vingt ans et j'attends. ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Un jour, un siècle, une éternité! Et voila que ça me rappelle l'été indien...
RépondreSupprimerBon, je vais me répéter. J'adore quand t'écris.
Mais j'aime bien aussi les miettes de son, à la mayonnaise, hein!
La bise, ma petite Celle qui es si mignonne.
Oui tu vois, en parlant de second degré avec daddyrogers, un peu plus haut, je crois que de nos jours, j'aurais rajouté "à la mayonnaise" après "miettes de sons"...
Supprimerparce que j'adore ça, l'autodérision.
Mais j'aime aussi tellement quand tu me dis que je suis si mignonne...
¸¸.•*¨*• ☆
... Oui ces hésitants sont passés, silence-cieux, sans te voir... "dans cette rue irisée de la pluie de la nuit"... en cette fin de journée flamboyante, loin de tout.... ces malheureux sont passés, sans prendre le temps ni de t'attendre, ni de te dé-couvrir, dé-couvrir la belle personne qui sommeillait en toi... à la croisée des chemins.... en cet instant fragile, magique, cueilli dans les yeux du ciel pas encore maquillés, où perle une fine gouttelette d'enrosée....ce ne sont que des larmes du temps qui piquent encoeur'...
RépondreSupprimerMerci pour ce texte Célestine qui te ressemble déjà, ces mots magnifiquement rédigés, sensibles comme toi, sentimentale d'Âme !
Merci
Je t'en brasse en ribambelles passées de l'antan à l'autrefois...ce qui ne nous rajeunit pas, hein !
Den
Tu me comprends si bien, Den, que cela me fait monter des larmes.
SupprimerSentimentale...oui, pourquoi est-ce un gros mot pour certaines personnes ?
Pourquoi faudrait-il toujours cacher ses sentiments, les maîtriser, les nier...
Cela ne nous rajeunit pas, certes, et pourtant ne sens-tu pas la fougue de la jeunesse jaillir de tes mots comme des miens ?
Merci pour tout ce que tu dis, Den. C'est magnifique.
¸¸.•*¨*• ☆
Replonger dans ces écrits d'il y a tant d'années... Souvenirs, attention, danger. Je t'embrasse, Miss W., je t'embrasse maintenant. ATTB.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé dans un cahier bleu d'écolier
SupprimerUn vieux poème à l'encre un peu délavée
Vieille plume, sergent-major, mon ami
Tes mots brillent comme de l'or dans la nuit
Une feuille de marronnier oubliée
Entre deux feuilles de papier quadrillé
Un buvard, une tache d'encre et soudain
Un prénom couleur de chagrin
très belle chanson de Serge Lama qui illustre si parfaitement mon billet
Thanks, kisses and attb
¸¸.•*¨*• ☆
:-)
SupprimerMoi, la chanson qui m'est venue, en te lisant, c'est celle-là :
J'ai encore perdu ton amour tu sais
J'peux pas m'souv'nir de ce que j'en ai fait
Je l'ai pourtant rangé comme il fallait
C'est pas croyable comme tout disparaît
Mais j'ai trouvé dans mon carnet à spirale
Tout mon bonheur en lettres capitales
À l'encre bleue - aux vertus sympathiques
Sous des collages à la gomme arabique
(William Sheller, Le carnet à spirales)
Ah oui, excellent...
Supprimerj'aime beaucoup cette chanson.
Sheller en voilà un qui a un style inimitable... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Et bien ce texte me parle Blue-Célestine, très émouvant ce rendez-vous manqué. j'ai senti la pluie et l'écharde sur ce banc.
RépondreSupprimerTu avais déjà la plume alerte dis donc, il y a un an,un siècle une éternité ;-)
Biz jolie Blue ;-)
J'avoue qu'en retrouvant ce vieux texte je me suis étonnée moi-même. Je l'avais oublié...
SupprimerMerci pour ces paroles qui me touchent Cristina.
A bientôt
¸¸.•*¨*• ☆
Je le savais! Même si je ne voulais pas y penser, je le savais que je n'étais trompé de banc, de place, de ville et d'époque...
RépondreSupprimerMais j'y pense, peut-être bien que ce n'était pas avec toi le rencard et que j'avais donc tout juste mais qu'elle n'est pas venue... On peut pas faire confiance aux Mathilde.
Ah! si j'avais su que tu poireautais sous la flotte, je serais venu avec mon riflard à deux places...
Una pioggia di baci
Maudite Mathilde !
SupprimerSous ton rifflard, tu m'aurais chanté un p'tit coin d'paradis contre un coin d'parapluie...
mamma mia !
¸¸.•*¨*• ☆
Ton talent pour partager une émotion, des sensations était déjà grand...... Et tu avais déjà une belle sensibilité pour une petite jeunette !
RépondreSupprimerPourtant je n'écrivais pour personne à ce moment là...
SupprimerJuste j'alignais des milliers de mots dans des journaux intimes où j'ai retrouvé de grosses traces de larmes qui ont dilué l'encre par endroit...
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans...
¸¸.•*¨*• ☆
Et bien moi je suis admiratif : écrire de si belle façon à dix-sept ans !
RépondreSupprimerDire qu'il y en a un qui est passé à côté de tant de sensibilité...
Un...tu es gentil...Je pense qu'il y en a eu plusieurs. Beaucoup...
SupprimerHeureusement cette tendance aurait tendance...à s'inverser depuis quelques années...Disons depuis que j'assume cette sensibilité...et je rencontre des gens formidables. Tu en fais partie.
Merci Pierre
¸¸.•*¨*• ☆
Oui chère Céleste,
RépondreSupprimerJe découvre à l'instant ta bannière nouvelle et toujours aussi fraiche et joyeuse , vivante : une Fée qui danse
C'est tout à fait toi
Toi, telle que tu nous apparais à chaque fois renouvelée, à chaque fois surprenante, mais toujours sublime
Alors , quand je lis le texte de ce jour , ce texte que tu publias lors même que je prenais le thé,
quand je lis, (je suis sûr que tous nous avons ensemble cette réaction en te lisant)
j'ai l'impression que tu t'adresses directement à moi, alors que ce texte tu l'as écrit
il y a une éternité, comme tu dis....
Ce texte est tellement poignant que l'on se sent plein de compassion pour cette Fée
qui appelle à l'aide : "je t'attends, mais finalement tu ne viens pas, nos routes se croisent"
Et l'on a envie , comme dans la chanson de Brel, de te redonner espoir
Oui, nous somme tous là pour répondre à ton appel
à cet appel déchirant la nuit de ta vie.
Eh bien, je vois que mon texte t'a inspiré des mots magnifiques...
SupprimerIl est vrai que ce texte a quelque chose d'intemporel c'est peut-être cela qui en fait la force.
Bien qu'en écrivant cela, j'ai quand même un peu l'impression d'être prétentieuse.
de quelle chanson de Brel parles-tu ?
Il y en a tant qui donnent de l'espoir...
Merci Petrus de prendre autant à coeur mes petites billevesées adolescentes...
¸¸.•*¨*• ☆
Beau moment d'éternité.
RépondreSupprimerCe qui est dingue, c'est que tu avais déjà ton style, reconnaissable entre tous...
Ta façon d'aligner les mots n'a pas tant changé...
Sans doute parce que les années passent,mais que l'âme, tout au fond, reste la même !
Bises d'automne.
Oui mon âme est intacte, chère Licorne.
SupprimerToujours fragile comme une feuille de papier de soie.
Et les mots lui donnent depuis toujours sa force, malgré tout.
Ravie de te revoir.
La pause est finie ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai chaque fois l'impression qu'entre quatorze et dix neuf ans, on vit cent ans de rêves, de bonheur, de douleur.
RépondreSupprimerEt en plus on a le temps d'aller en cours, de déconner, de refaire le monde et de s'engueuler avec ses parents.
On a le thermostat pas très bien réglé à cet âge là...
SupprimerJe me demande si je suis réellement sortie de l'adolescence, par moment... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Tu crois encore qu'on en sort ?
SupprimerTu n'as décidément pas grandi...
On devient seulement schizophrène, un moi caché qui reste ado, un moi public qui fait semblant d'avoir grandi, qui fait semblant d'être adulte.
Il y en a même qui deviennent prof, ingénieur, maçon, éboueur, Président de la République.
Mais dans le fond, hein...
Oui, dans le fond, bien sûr, d'ailleurs ce billet est dans la catégorie "ma part immergée" c'est dire.
SupprimerEtre vieux sans être adultes, faut du talent, mais je trouve qu'on se débrouille pas trop mal toi et moi ...enfin j'ai pas dit que j'étais vieille non plus, faut pas dèc.
Il savait ce qu'il disait Jacquot.
gros poutou
¸¸.•*¨*• ☆
Je t'y reconnaissais, dans ce texte, en le trouvant malgré tout d'une autre texture. Et tout s'explique... La jeunesse résiste moins bien aux lapins, on prend chaque lapin pour celui d'Alice, on sera en retard dans la vie...
RépondreSupprimerDe nos jours, les lapins sont au rendez-vous comme les chasseurs, montre en main. Car nous, on n'attend plus une minute de trop...
Baci sorellita!
Tu as raison, ma fine amie, la sagesse est de ne plus attendre quelque chose qui ne viendra pas.
SupprimerJe progresse sur cette voie, il faut dire que je me suis tellement pris d'échardes dans ma vie...
Baci sorella
¸¸.•*¨*• ☆
C'était hier, j'espère que ta mère n'a pas été indiscrète.
RépondreSupprimerMon journal intime était toujours très bien caché...heureusement !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Déjà précoce.....en ecriture
RépondreSupprimerSavoureux souvenir d'une écharde ☺
JAK
Savoureux à relire trente ans plus tard, mais sur le coup, ça m'avait fait super mal !
SupprimerLes blessures d'ego sont les plus difficiles à guérir.
¸¸.•*¨*• ☆
Il y a des hommes qui ont le don de passer à côté des belles choses !
RépondreSupprimerTout ça à cause d'une mob qui démarre pas, c'est con... :)
Eh oui, si ça se trouve...
SupprimerCombien d'histoires ont capoté à cause d'un détail matériel, d'un mot mal écrit, d'une grève des postes, d'un petit grain de sable en somme ?
¸¸.•*¨*• ☆
On ne peut s'empêcher de penser que ce texte est écrit pour soi.
RépondreSupprimerC'est sans doute cela, le talent.
Et vous en avez tellement...et depuis toujours apparemment.
~L~
Ce que vous dites me fait penser à ce sentiment étrange que l'on éprouve lorsque l'on va écouter un chanteur sur scène. Quand il chante, on a l'impression qu'il ne chante que pour soi...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
A mon sens, ceci est un de tes plus beaux textes... Et depuis, tu as rencontré Godot ?
RépondreSupprimerEh non, je l'attends toujours... ^^
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Magnifique!
RépondreSupprimerEt tant pis pour lui :D
Oui tant pis pour lui...se dit-on quand on est Marivaux.
SupprimerLe dépit rend bête...
Merci ma luciole
¸¸.•*¨*• ☆
Ton texte est très beau Célestine, si bien écrit que quelque part on s'y retrouve tous et toutes, c'est ça le talent !
RépondreSupprimerJ'ai une question à te poser, crois-tu au destin ? penses-tu que tout est écrit ?
En te remerciant d'avance pour ta réponse, fée céleste !
Bonne journée à toi
On me pose souvent cette question...
SupprimerCroire au destin revient à croire à une entité qui déciderait de tout à notre place...
Je pense que nous ne sommes que les fruits du hasard et de la nécessité chers à jacques Monod.
Un assemblage de molécules perdues dans l'univers...
Mais je crois à la synchronicité et aux lois de l'attraction. ce qui n'est pas incompatible.
Tout est vibration, et deux vibrations sur la même longueur d'ondes entrent forcément en communication.
Ça répond ?
Bisous cher Ange
¸¸.•*¨*• ☆
Merci pour ta réponse :) oui ça répond à ma question :) j'aime ton histoire de vibrations et d'attractions...J'aime ta vision.
SupprimerBisous Célestine
Si cela t'intéresse il y a un livre très bien fait Excusez-moi mais votre vie attend, le prodigieux pouvoir des sentiments de Lynn Grabhorn. La théorie est très bien expliqué dedans.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Expliquée, ce serait mieux...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
on dit que deux vibrations qui ont la même longueur d'onde,entrent en résonance.C'est beau non!
Supprimeroups ! c'est ce que je voulais dire...en fait.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
c'est tellement tendre ..
RépondreSupprimerJe n'aime pas les publicités déguisées.
SupprimerIl y en a qui ne manque tellement pas d'air qu'elles se font gonfler les poumons....
SupprimerBaci per te parce que l'autre avec ses pompes à melons, elle peut se gratter.
Hihi ! on aura tout vu...et ce n'est pas la première fois que des pubs passent la barrière de la captcha...Ce qui est quand même un comble !
Supprimerbaci caro
¸¸.•*¨*• ☆
Déjà talentueuse Célestine ! Bises, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerMerci belle amie
Supprimer¸¸.•*¨*• ⭐️
Lapine.
RépondreSupprimerBleck
Un mot que je ne te demanderai pas de développer ...
Supprimer:-)
¸¸.•*¨*• ⭐️
On n'est pas sérieux quand on a 17 ans.
RépondreSupprimerJe crois que quelqu'un l'a déjà dit, ou un truc approchant.
Tu nous donnes une autre couleur de cet âge là.
Bises
Oui ça me dit quelque chose en effet, cette phrase...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Il faut croire que tu es née pour écrire. Quelle plume pour 17 ans....
RépondreSupprimerJ'ai raté une grande carrière en somme...
Supprimer^^
¸¸.•*¨*• ☆
Un beau brin de plume déjà si sensible et personnel pour une histoire un sentiment universel, c'était il y a une seconde...Qui n'a pas attendu, qui n'attendra pas encore ? Aimer, espérer se conjuguent à tous les temps. Bises
RépondreSupprimerFlorence, c'est vrai l'attente est un sentiment universel. On apprend néanmoins à ne plus faire les femmes de marins quand on vieillit.
SupprimerEt à ne pas attendre éternellement quelque chose (ou quelqu'un) qui ne reviendra pas.
¸¸.•*¨*• ☆
Avec un tel talent pour l'écriture tu as dû avoir une super note au Bac en Français :)
RépondreSupprimerMammilou, Oui sans me vanter, j'ai eu une super note. C'était ma période de frénésie de lecture, je me nourrissais de littérature comme d'autres de hamburgers: avec boulimie.
SupprimerMa prof de français de l'époque avait ouvert les vannes.
je lui rends hommage ICI...
¸¸.•*¨*• ☆
Comme tu as bien fait de repêcher ce joli billet !
RépondreSupprimerL'adolescence est un passage souvent difficile car tellement plein d'attente, de rêves, d'utopie. Ah les beaux châteaux en Espagne ! Ah les belles amours secrètes ! Les longs soupirs, les amoureux transis et si nombreux qu'on ne sait lequel choisir, les espérances déçues car les princes ne sont pas tous au rendez-vous...
Moins poétiques : les boutons d'acné cachés sous un mauvais fond de teint, les migraines menstruelles, les rondeurs pas toujours à leur place !
Oh zut ! Je regrette d'avoir évoqué ces vilaines choses ! Trop tard !
J'aurais bien aimé ne faire que dans le fantasme, la réalité m'a rattrapée ! :D
Bisous
Marie-jo, j'avais justement évoqué les affres adolescentes dans un billet ...
SupprimerTu as raison, c'est une période qui n'est pas toujours rose.
Mais j'en garde quand même un souvenir exalté.
¸¸.•*¨*• ☆
...
Je viens de lire les commentaires de tes amis, (pas tous je crois) et j'ai réagi à une de tes réponses ou de tes questions " je me demande si je suis sortie de l'adolescence".
RépondreSupprimerSur mon blog, dans la rubrique "à propos de moi", il y a une citation qui me va comme un gant : "on passe presque toute sa vie déguisé en adulte". J'ai l'impression qu'elle peut s'appliquer à beaucoup d'autres personnes ! :D
Ce matin au tennis, mon partenaire masculin me disait : arrête de décon... et applique-toi ! Si on ne peut plus rigoler en jouant à la baballe ... !
...Tu verras qu'il serait bien surpris le jour où tu déciderais d'arrêter vraiment de dec...
SupprimerCe ne serait plus toi, et il chercherait partout la vraie marie-Jo celle qui a gardé l'enfant caché au fond d'elle et sait le faire ressortir à la moindre occasion...
Bisous ma belle
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Un vieux texte mais un beau texte !!
RépondreSupprimerDaniel, ton avis est celui d'un sage: il vaut de l'or pour moi. ;-)
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Il est vraiment réussi ce texte...un beau souvenir retrouvé. Lapin, j'aurais pas choisi ce titre mais à part ce détail, c'est un vrai bonheur de lire tes mots !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les larmes de temps et les peluches de laine...
Hé hop encore une nouvelle bannière...
Mindounet
SupprimerAh bon, tu n'aurais pas choisi ce titre. il correspond bien pourtant à mon état d'esprit du moment quand je pleurais vraiment de m'être fait poser un lapin...C'est tellement terrible d'attendre...
merci pour tes compliments et tes coups de coeur.
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Comme c'est beau. Juste, élégant. J'aime les mots de cette lourde sensation de solitude après le départ de l'autre.
RépondreSupprimerBises silencieuses.
Letienne
SupprimerA défaut de ne pas aimer la sensation de s'être fait rouler dans la farine, il nous reste es mots, pour verbaliser l'émotion...J'aurais juste aimé qu'il reçoive cette lettre...
Bises émues
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Moi je dirai.....Une journée. En considérant la grandeur de l'empreinte.
RépondreSupprimerFrançois
SupprimerSi je vous dis que je ne comprends pas votre commentaire ? Vous me direz quoi ?
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Bonsoir Célestine, j'ai lu avec grand plaisir ton billet et à 17 ans tu avais déjà une merveilleuse plume... j'aime ton texte, tes mots. A 17 ans, nous avons tous quelques désillusions et le coeur gros, des larmes mais heureusement, la vie se charge d'atténuer ces chagrins.
RépondreSupprimerJe te souhaite une douce soirée avec mes amitiés. Bisous ♥
Denise
SupprimerQui dira le pouvoir magique du temps qui nimbe tout dans une brume de demi-oubli ?...
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C'étaient des jolies pensées d'une merveilleuse filles de 17 ans. L'écriture, c'est sans aucun doute votre talent, votre don! Merci de ce partage!
RépondreSupprimerBelle nuit à vous Célestine!
Bisous
Merci Mari.
Supprimerje croyais qu'on devait se tutoyer...
Bisous à toi
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Ah oui, pardon Célestine! L'habitude...
SupprimerBisous
Pas de souci. C'est comme tu (vous) veux (voulez) ^^
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Une jolie prose romantique , Célestine. Le vin rouge sang se boit avec délectation et seule sur son banc, la belle attend .. Serait-ce Charles qu'elle attend ? Nul ne le sait, seule toi connait la magnifique réponse...
RépondreSupprimerJerry, cher musicien...j'ai raconté les péripéties de cet amour de jeunesse dans ce billet
Supprimer...
Merci pour ton passage plein de délicate sensibilité
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Ton écriture d'alors est comme un parfum : discrètement poudré, d'une élégance qui laisse une empreinte .
RépondreSupprimerEt ta petite princesse adorable qui sème des étoiles rejoint ton histoire.
Toujours un grand plaisir de te voir revenir par ici, dans les méandres de mes souvenirs de jeunesse entrem^lés à mon présent tumultueux.
SupprimerC'est joliment résumé, ma bulle.
Merci merci merci !
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un banc posé
RépondreSupprimersous des larmes de temps
qui tombent sur des peluches de laine
un texte griffonné griffé par ta plume, trop joli
texte ancien sans doute mais bien de toi
j'ai pas dit mais j'aime ton dessin d'intro
là-haut
celle qui regarde
bises Célestine
J'ai toujours écrit de la poésie...J'en ai des pleins cahiers chez moi.
SupprimerJe suis très touchée que tu l'apprécies.
Merci.
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