Pages

06 octobre 2014

Elle danse






Elle danse sur son fil, elle danse jusqu'à s'étourdir, se jouant des remous de la vase, des cloportes visqueux qui grouillent en contrebas. Elle n'ignore rien de la fange qui englue le monde quand il est sans amour. Faut pas la prendre pour un canard sauvage. Mais elle préfère regarder vers le haut.
Elle danse en riant, sur ce fil dérisoire qui peut se rompre à chaque instant...
Elle est souvent trop sensible, alors,
elle a appris, peu à peu,  à garder les faiblesses de son cœur pour les êtres qu'elle aime,
et à se protéger des jaloux, des envieux, des baveux, des serpents qui sifflent sur sa tête,  en dissipant leur haleine fétide d'un coup d'éventail. 
L'écran de fumée de leur noirceur d'âme ressemble à une brume de marécage qui s'évanouit aux premiers  rayons du soleil,  comme les vampires devant les gousses d'ail. 
Elle a appris, et ça n'a pas été tout seul, à retirer ses orteils avant de se les faire écraser. Mais ça y est,  maintenant, elle sait faire.

Gainsbourg chantait "dis-leur merde aux dealers".
 Dites merde aux dits-leurres, plutôt. A tous ces mots que vous supportez chaque jour et qui vous enferment dans des rôles ou dans les cases noires des mots croisés des autres. Et qui vous empêchent de respirer. Tous ces mots qui vous définissent malgré vous. 
Elle a lu, quelque part, de "ne pas se laisser définir"...
Alors elle danse.


La photo est extraite du site d'une artiste extraordinaire qui réalise des sculptures de papier et de métal de toute beauté. 
Vous pourrez découvrir ses oeuvres ICI

Intermezzo in A minor, Op. 76, No. 7 by Glenn Gould on Grooveshark

72 commentaires:

  1. Réponses
    1. D'autres commentaires ont hélas disparu dans les oubliettes du blog. Celui ci est resté et c'est déjà une belle et bonne chose.

      Supprimer
    2. Heureusement, je suis allée les repêcher du bout de ma baguette...

      Supprimer
    3. Elle déposa un baiser sur son front et de vilain crapaud il devint preux chevalier.
      La force d'une fée

      Supprimer
    4. J'ai toujours un peu la trouille de me tromper, et de transformer les princes en crapaud...
      L'alzheimer d'une fée...
      :-D

      Supprimer
    5. J'ai compris la leçon, dit le crapaud : il y a donc eu une fois de trop.
      Et il pleura sur son sort.

      Supprimer
    6. Meuh non !!! c'était pour rire ! dit la fée...contrite d'avoir loupé sa blague à deux balles...

      Supprimer
    7. C'est l'histoire de la fée qui croise un crapaud qui lui dit de l'embrasser sur la bouche pour qu'il retrouve son aspect de prince charmant. La fée empoche le crapaud et refuse le baiser. Le crapaud insiste, elle lui dit alors qu'elle n'est pas bête au point de le faire, car un crapaud qui parle va lui rapporter un paquet de thunes et qu'elle trouvera bien un autre prince charmant avec tout ce pognon...
      Chastes baci car je ne suis pas un crapaud.

      Supprimer
    8. Excellente histoire Blutchy!
      Digne des grandes heures d'Hara-Kiri ou de Charlie Hebdo...
      Mon prince, on a les souvenirs qu'on peut...

      Supprimer
  2. Certes pas, ne jamais se laisser définir, jamais !

    Encore faut-il, ça aide, savoir qui l'on est !
    Ce qui peut être un long, très long voyage...

    Mais... Danse Célestine, danse !

    http://www.youtube.com/watch?v=yoJdEofnpc0

    :o)))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ton lien, que je remets ici pour ceux qui ont la flemme de faire un copié collé.
      (Clic!)
      Merci aussi pour tes mots qui comprennent, et qui ouvrent la porte des cages, au lieu de juger et d'enfermer.
      Savoir qui l'on est, oui, l'œuvre d'une vie, et un passionnant chemin malgré les embûches.
      Bises très célestes.

      Supprimer
  3. Un petit mouvement de répulsion à la lecture du titre, tant la danse m'est étrangère !
    Et puis, non. Zut, quand même c'est du Célestine, faut que je me force un peu à lire la suite !! ;)
    J'ai bien fait.
    Ta variante de "Bien faire et laisser braire" forgée à la force du poignet et de l'âme nous invite à ne pas nous laisser s'enfermer dans un cadre de référence. Enfin, pas celui où "on" souhaiterait nous inscrire (au sens géométrique) ...
    Ton billet est-il universel? Je veux dire: est-ce que chacun peut le reprendre à son compte?
    Pas si facile! Mais on s'y emploie comme dirait Paul !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Heureusement, tu ne t'es pas laissé enfermer par ton préjugé sur le titre!
      Universel ? Je ne sais pas. Je n'ai pas l'âme d'un gourou. Je les fuis,
      Comme je fuis les donneurs de leçons, les " bons amis" qui ne veulent que ton bien et prétendent orienter ta vie...
      Mais s'il ne me restait qu'une chose a dire, ce serait ce billet-là.
      N'écoutez que votre cœur ( du moins si vous en avez un) et n'en faites qu'â votre tête.
      Et puis comme on dit, la bave du crapaud n'atteint pas...etc etc...
      Kiss

      Supprimer
    2. Ah l'ultime billet alors !!
      Celui qu'on emporte sur l’île déserte!
      Alors comme c'est au conditionnel, j'en déduis que tu as encore des choses à dire! (t'as vu ce super esprit de déduc!! Ah on n'en fait plus des comme moi, et heureusement !! ;) )
      Bon tu fermes pas ton blog, alors?

      Supprimer
    3. Et moi, j'en déduis que tu serais marri que je fermasse mon blog ...Et rien que cette pensée me met en joie.
      Parce que ça veut dire que tu as encore envie de lire mes élucubrations, et c'est top, par une soirée pluvieuse et triste, de lire ça...Je vais le mettre dans mon bocal à chaudoudoux.
      (k)

      Supprimer
  4. J'ai écrit un post avec le même titre il y a plusieurs années, cela me fait donc drôle :-)
    Bises et belle semaine à toi Célestine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah...chère Ambre, tu aurais dû me donner le lien...
      Mais ne dit-on pas souvent de nous que les grands esprits se rencontrent ? (et les grosses chevilles, du coup!)
      Bises et merci

      Supprimer
    2. c'est gentil d'avoir envie de le lire. Je te le donnerai quand je l'aurai retrouvé, et si je n'oublie pas entre temps :D
      Bisous

      Supprimer
    3. (je veux dire, parce qu'en ce moment je perds totalement la boule - enfin, plus que d'habitude!)
      Belle journée à toi (sans trop de pluie, j espère)
      Bisous

      Supprimer
    4. Merci Ambre ! Pas de pluie, juste un petit vent aigrelet et de beaux nuages tout gris.
      Pour éviter les trous de mémores, j'ai mis un moteur de recherche par mots clés en bas de ce blog...
      Tu pourrais peut-être faire pareil ? moi aussi, j'ai écrit tellement de billets que parfois je ne me souviens plus de leur titre.
      Bisous étoilés

      Supprimer
  5. Elle danse...
    ...et moi, moi qui ai la grâce d'un éléphant de mer sur terre, moi qui ne sais pas danser, je félicite ce trio majeur, ou ce quatuor, Johannes, Glenn, Celestine et Lauref. Tant qu' à faire,je prends le tout. Mais je me sens un peu lourd, d'un seul coup, sentencieux, comme cloué à la glaise.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi j'ai rencontré sur la planète cinéma quelqu'un de très fin et très cultivé qui n'avait rien d'un éléphant de mer... et j'ai passé un excellent moment !

      Supprimer
  6. Dîtes stop, apprendre à dire non et si c'est un billet coude gueule, j'ai envie d'hurler aux journalistes "cessez de vous tromper d'actualité et d'urgence" .
    Allez sur ce j'y vais. Première année que j'y vais d'ailleurs la boule au ventre, mais , mais, j'ai encore quelques cartes à jouer, à essayer , je ne vais pas baisser les bras et je vais aussi dire stop !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui parfois l'urgence, c'est dans le quotidien d'une école, et pas forcément au bout de monde...mais va leur expliquer ça, aux journaleux...
      Allez, oui, sors tes cartes, maîtresse!
      Et comme dit Bashung "Faut savoir dire stop!"

      Supprimer
  7. MERCI DE CORRIGER coup de !!!

    RépondreSupprimer
  8. Tout concourt à nous laisser étiqueter, définir, brider. Seller, museler, soumettre. En douceur presque toujours. C'est en douceur aussi qu'on peut se préserver. Moins doucement qu'on doit parfois défendre nos choix. Rester soi est un travail de longue haleine, et comme dit dans un des commentaires, savoir qui on est aide... il faut donc y arriver. Ca prend du temps, d'être certaine de qui on est, de comment on est bien et en accord avec notre propre noyau.

    Qu'il est triste de brandir son étiquette comme un label de qualité!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Connais-toi toi-même...L'oeuvre d'une vie, comme je le disais à ce même commentateur.
      J'aime beaucoup l'image du noyau. Elle donne une idée assez juste de la constitution des êtres...

      Supprimer
  9. Les pousse cailloux; les clampins; les goyos; les traîne patins; les pupazzi de pacotille; les chibremols; les empêchés de Rasurel; les mal baisés (ées) :.. Dis leur merci belles châsses, tu es au-dessus, et ça les emmerde )
    Tu vis dans des îles où n'abordent jamais les âmes des bourreaux (Léo Ferré ; les poètes)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La phrase de Ferré est splendide.

      Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
      Les sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
      Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
      Qui nous parle d'amour et de fruit défendu
      Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
      Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer


      C'est tout toi, non?

      Supprimer
    2. Sous les ponts et surtout SUR un pont à Paris, j'ai un jour d'hiver froid et glacial... Non je ne peux pas raconter à tout le monde !
      Tu sais j'ai mes pudeurs, et si je ris parfois, c'est pour faire semblant de ne pas pleurer.

      Supprimer
    3. C'est beau ce commentaire aux accents de roman réaliste du XIX° siècle...

      Supprimer
  10. J'aime la fin de ton texte..le passage sur les mots croisés notamment. Rebelle va ! Belle semaine à toi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Belle semaine Mindounet! elle commence plutôt bien je trouve...

      Supprimer
  11. "ne pas se laisser définir"..
    Et surtout pas par ceux qui nous louangent....
    Dès qu'on nous dit "tu es quelqu'un de bien", la dépendance peut s'installer....
    Et de la dépendance à la soumission, il n'y a qu'un pas.... de danse du diable....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pfffiouuu...celui-là de commentaire, il n'est pas piqué des doryphores!
      Je sais pas par quel bout le prendre... D'un côté, j'ai envie de dire que c'est très vrai. De l'autre ça me défrise un peu. Mais bon, ce serait trop long à expliquer...
      Ca doit être un test pour faire bouger mon fil et regarder si je reste dessus. ;-)
      ;-)

      Supprimer
    2. Hé, vas savoir...
      Il est habile, le bougre !

      ;o)))


      'fin moi, Jdirien

      Supprimer
    3. Célestine, faut relire "le corbeau et le renard" !
      ;-)

      Supprimer
    4. La danse du diable...ça faisait pas trop la Fontaine, c'est pour ça...

      Supprimer
  12. Elle danse et dans son mouvement elle dépose une étole dans le lointain. Elle danse et elle réveille l'envie de danser, et d'autres envies plus compliquées.
    ^^

    RépondreSupprimer
  13. La vie est ma piste de danse...
    Plus je me connais, plus j'aime la vie
    ou plus j'aime la vie, plus je me connais et plus je danse.
    La danse du coeur... maty

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime beaucoup ton cercle vertueux, Maty...
      Danser sa vie pour se connaître, belle idée toute simple.
      Merci de ta visite ! ^^

      Supprimer
  14. Elle danse sans étiquette... Toute à son impermanence...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je parie que ça te parle, ça, à toi l'impermanente...
      ;-)

      Supprimer
  15. Danser pour oublier ... Pour s'évader ...
    Encore un texte remplis de "maux" qui sont expliqués par de jolis mots, non ?
    Bisou, bisou et bonne nuit

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui petite Marie, oublier les maux, sublimer les mots mais surtout, se rendre compte de sa propre lumière, n'en déplaise aux forces de l'ombre.
      Et ne laisser personne nous en faire douter...
      Bisous ma belle

      Supprimer
    2. Le plus petit commentaire du monde ...
      :-)

      Supprimer
  16. La saveur de la joie et de la confiance retrouvée eclaire votre billet.
    Et en bas, parmi les cloportes, égaré dans un monde vain, un ver de terre regarde son étoile.
    -~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. Augmente-t-on la lumière de quelqu'un que l'on admire en se dépréciant de la sorte?
      Je n'en suis pas certaine.
      Je suis sûre que vous valez mieux qu'un ver de terre, encore que je n'ai rien contre ces charmantes petites bêtes qui rendent service à beaucoup d'autres en se laissant dévorer...
      Bonne journée commentateur de l'ombre.

      Supprimer
  17. Se demander s'il fait beau dans le sud, s'il arrive à la directrice de jeter un coup d'œil a son blog dans la journée, si elle aimerait laisser un message.
    Et puis aller se promener en espérant un signe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah la la, non, pas moyen de regarder le blog quand, en plus du travail d'administration, on a les schtroumpfs à faire avancer sur les chemins caillouteux de la connaissance...
      Une journée de pluie morose où la lumière n'était que dans les yeux des enfants, et dans l'espoir que bientôt, le soleil rebrillera...^^

      Supprimer
  18. Alors on danse, comme dit le Maestro chez nous. Et qui danse en dense cadence finit par oublier la musique de la tendance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu sais que je vais aller le voir en concert à Lyon le premier novembre?
      J'ai hâte d'observer ce phénomène de visu, car c'en est un...
      Encore une preuve que tes compatriotes sont des gens bourrés de talent...
      Bisous ma douce

      Supprimer
  19. Coucou ma chère Célestine. J'ai adoré ton billet, cette danse légère toute virevoltante pour que les dits leurres ne l'attrapent pas cette évanescente acrobate si soucieuse de sa liberté d'être ! Cette liberté intérieure s'apprend au fil de la vie. Cela se fait parfois en laissant sur le chemin quelques proches parasites qui passent leur temps à nous définir en fonction de leur propre cadre de référence. C'est humiliant et insupportable. Une seule réaction : l'évitement. Finalement ton billet rejoint mon avant-dernier article. Heureuse de te retrouver, ma chère Célestine. Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que répondre, sinon que je suis ravie encore une fois de te revoir. Après ce long silence où tu as sans doute empli ton cœur et ton âme de mille choses vivifiantes, ton article de retour était effectivement très proche de ce que je dis. J'ai parlé de synchronicité, c'est frappant, non?
      La conquête de la liberté intérieure est longue et difficile, quand on est une grande fille sensible comme moi. Toujours prompte à s'émouvoir d'un mot blessant ou humiliant. Mais peu à peu, on acquiert la certitude que notre propre vérité est plus lumineuse que jamais. Et les terreurs tombent une à une comme des pommes blettes en laissant la place à un arbre neuf.
      Bises très célestes

      Supprimer
  20. J'aime, j'aime, j'aime!!! Et je te vois danser, tourner, virevolter et gentiment, faire la nique aux vilains, aux grincheux... bises ma belle!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu chantes j'aime j'aime j'aime comme Eddy Mitchell! Mais toi, je sais que ce n'est pas du lèche botte blues...juste l'expression de ta gentillesse naturelle ma Brizou.

      Supprimer
  21. J'ai été bercé dans mon enfance par la devise inscrite sur la porte de ma ville d'origine:
    "Laissons dire et faisons bien."
    Au plus ancien de mes souvenirs, j'ai toujours eu cette attitude, sans chercher à plaire, dansant sur le fil de ma vie, toujours insoumis.
    Ti bacio Céleste funambulle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chez moi, la devise était plutôt : " Bien faire et laisser braire" ... Ce qui revient au même.
      Dansant insoumis sur le fil de ma vie...comme c'est beau ce que tu dis.
      Molto molto baci...

      Supprimer
  22. Bonjour Célestine, cette sculpture intitulée "Sur un fil" est une de mes réalisations. Je tenais à vous remercier. Je suis touchée par votre texte qui par magie exprime avec pertinence tout mon ressentie de plasticienne lors de cette réalisation.
    Me permettez-vous de l'éditer sur mon site?
    Lauref.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ma chère Lauref, c'est moi qui suis profondément touchée et honorée de votre demande.
      Bien évidemment vous pouvez publier mon texte.
      Je suis tombée amoureuse de vos sculptures, à un point que vous ne pouvez imaginer.
      Il était donc logique que par magie nous soyons connectées sur le même ressenti, vous ne croyez pas ?

      Supprimer
  23. Jacques BREL : Sur la place

    Sur la place chauffée au soleil
    Une fille s'est mise à danser
    Elle tourne toujours pareille
    Aux danseuses d'antiquités
    Sur la ville il fait trop chaud
    Hommes et femmes sont assoupis
    Et regardent par le carreau
    Cette fille qui danse à midi
    Ainsi certains jours paraît
    Une flamme à nos yeux
    A l'église où j'allais
    On l'appelait le Bon Dieu
    L'amoureux l'appelle l'amour
    Le mendiant la charité
    Le soleil l'appelle le jour
    Et le brave homme la bonté
    Sur la place vibrante d'air chaud
    Où pas même ne paraît un chien
    Ondulante comme un roseau
    La fille bondit s'en va s'en vient
    Ni guitare ni tambourin
    Pour accompagner sa danse
    Elle frappe dans ses mains
    Pour se donner la cadence
    Ainsi certains jours paraît
    Une flamme à nos yeux
    A l'église où j'allais
    On l'appelait le Bon Dieu
    L'amoureux l'appelle l'amour
    Le mendiant la charité
    Le soleil l'appelle le jour
    Et le brave homme la bonté.
    Sur la place où tout est tranquille
    Une fille s'est mise à chanter
    Et son chant plane sur la ville
    Hymne d'amour et de bonté
    Mais sur la ville il fait trop chaud
    Et pour ne point entendre son chant
    Les hommes ferment leurs carreaux
    Comme une porte entre morts et vivants
    Ainsi certains jours paraît
    Une flamme en nos c?urs
    Mais nous ne voulons jamais
    Laisser luire sa lueur
    Nous nous bouchons les oreilles
    Et nous nous voilons les yeux
    Nous n'aimons point les réveils
    De notre coeur déjà vieux
    Sur la place un chien hurle encore
    Car la fille s'en est allée
    Et comme le chien hurlant la mort
    Pleurent les hommes leur destinée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une merveilleuse chanson, Pétrus.
      merci beaucoup pour ce partage...

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.