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19 juillet 2025

La pluie, l'été.





L'herbe jaunit et verdit au fil des saisons, dans mon pays du sud. Depuis juin, la prairie sur la colline ressemble à la savane. Il ne manque plus qu'un lion.  Les pluies d'été sont si rares, ici, on se croirait sur le Garlaban, dans une de ces garrigues si bien écrites par Pagnol. 
Aujourd’hui, ça giscle, Papet ! Oui l'eau est précieuse ici. Et la chaleur étouffante d'hier a fait place à un air rafraîchissant qui descend de la montagne toute proche. La maison a ouvert ses paupières qu'elle tenait fermées pour se protéger de l'ardeur du soleil. Les fleurs frémissent sous les gouttes comme des poupées coquettes devant leur miroir. L'odeur du pétrichor envahit mes narines.
Je vais monter chercher un pull, j'ai presque froid...
Le ciel noir d'encre va décharger son électricité sur quelque pin tordu qui finira sa vie en apothéose. Dieu joue à la pétanque. Ô, Marcel ! Tu tires ou tu pointes ?
Bref, l'orage a ramené votre Célestine vers vous, lecteurs adorés. 
Depuis mon dernier billet, en juin, je me suis adonnée à mes activités favorites avec une certaine jubilation. En premier lieu, observer les gens. Leurs particularités, leur prodigieuse diversité. 


Zélie, Carla, Manon, Louise, Maiwenn, Poppée,
telles des Parques sur l'Acropole...
 




Une semaine à la mer avec six jeunes filles de seize ans est à ce titre riche d'enseignements ! 
Un véritable bain de jouvence, et une mine d'informations en direct live, bien plus fiable que toutes les revues ou essais traitant de cette engeance fascinante : les ados. Malgré tout ce que l'on peut en dire (souvent en négatif, d'ailleurs) les jeunes, pour peu que l'on s'intéresse à eux, et que l'on respecte leur singularité,  sont avides d'apprendre, d'écouter, de comprendre. 
Et savent lâcher de temps en temps leur prothèse de main... euh... leur portable. Pour apprécier un lever de lune sur la mer. Ah, ça m'a fait un bien fou, de revoir cette flamme dans des regards qui pétillent. Cet éclair que j'ai cherché toute ma vie dans les yeux des enfants, c'était mon Graal.
Après la mer, la montagne, une cousinade au coeur des monts d'Ardèche, belle bâtisse de pierre au bord d'une rivière argentée. Trois jours pour, là encore, observer les gens. Discuter avec eux pour pénétrer cette barrière molle des conventions, des paroles toutes faites, et aller creuser dans leur substrat intime. Ce qui les meut. Ce qui les rend vivants. Passionnante aventure. Regarder cohabiter pendant trois jours des vegans et des viandards, des enfants et des vénérables, des joyeux et des taciturnes, des qui croient au ciel et des qui n'y croient pas. Rassemblés dimanche matin dans un temple autour d'une pasteure remarquable, qui parlait de pierres vivantes. 
C'était beau et chargé de symboles.

Les tritomas 



Ma deuxième activité favorite : embellir la vie. Apporter ma touche d'étincelles. Retrouver le jardin, lui rendre sa magnificence, contempler la fontaine, les pigeons ramiers, les rouge-queues, les écureuils, tout ce petit monde familier qui enjolive la maison de la colline. Ranger cinq stères de bois pour l'hiver, et s'écraser l'ongle du pouce. Le regarder prendre une jolie teinte bleu sombre.

Gédéon l'écureuil
sur une des branches du grand chêne




Photographier le chêne mois après mois. Parler aux tritomas, aux coreopsis et les féliciter pour leur bonne mine. Arranger, décorer la maison. Inviter les voisins sous les étoiles, préparer des brochettes de fruits, dresser de jolies tables en harmonie. Boire du vin rosé et humer le jardin d'aromates, menthe, sauge, romarin, thym, origan, verveine, tous les parfums de l'été. Ou décider impromptu d'aller manger en ville, sous les tonnelles de la place du marché.

Et enfin, dernière activité, mais non la moindre, profiter, et sublimer chaque instant en se disant que c'est le plus beau de la journée. Lire, jouer du piano, flâner, s'aimer. Sentir s'étirer le temps sans que rien ne nous oblige. L'été, quoi.


Le chêne ce matin, avant la pluie



62 commentaires:

  1. La vie est harmonie à vos côtés, Maîtresse. Une partition à quatre mains (ou pattes, selon humeur 😀) légère et envoûtante...
    Continuez ainsi, vous tenez le bon tempo !
    Merci pour le partage, gros bisous 😘

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    1. Merci ma Julie. Légère et envoûtante : j'aime bien l'idée éviquée par ces deux mots bien choisis.
      Merci de ta fidélité à une étoile plutôt filante en ce moment...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. La Vie, ta vie dont nous partageons émois et émotions. Tout cela nous manquait depuis ta dernière publication . Hugs

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    1. Big hugs, ma Chinou.
      Vous aussi vous me manquiez, et pourtant tu vois, je suis repartie tout le week-end, et j'ai encore délaissé mes lecteurs adorés... Que veux-tu, l'attrait de la vie est fort, en été surtout.
      Bénie soit cette pluie qui fait reverdir le jardin et retourner Célestine vers l'écriture...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  3. Après une bonne semaine de travail en Suède pour partager à ses collègues le fruit de ses recherches, Jean le Danois nous est revenu....
    Et, ce jour, il avait convié une famille de ses amis (Hollandais de naissance, mais désormais installés près Copenhague), à venir visiter notre maison à l'occasion d'un séjour qu'ils effectuent actuellement en France.
    Nous avons pu apprécier à nouveau le babil léger des deux petites , pleines de vie et d'adorable compagnie.
    Les parents ont bien aimé la cuisine familiale, légère et goûteuse .
    Bref, je te partage ici le plaisir qu'en parallèle je vivais aujourd'hui au contact de la jeunesse....

    Bises d'été après une petite ondée vivifiante

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    1. Je constate que Jean le Danois se plait toujours autant dans ses plaines du nord...
      À te lire, au début, j'ai cru que tu étais reparti au Danemark. Je vois que ces retrouvailles familiales ce sont passées en France, et je comprends ton plaisir que tu as eu à recevoir tout ce petit monde chez toi. Je t'embrasse.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. Chaque fois que je te lis, je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mériter ce bonheur...

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    1. Et moi, j'ai toujours adoré quand tu exagères comme un marseillais. Un marseillais qui serait de Belgique
      Merci mon boss, ce genre de commentaire me réjouit l'âme.
      Gros bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  5. Depuis janvier, une vilaine épine calcanéenne m'empêche de profiter de la vie!

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    1. Oh ma Cathy ! Cela doit être très douloureux. Que disent les médecins ? Ça ne s'opère pas, cette chose ?
      J'espère que tu pourras à nouveau profiter de la vie rapidement et je t'embrasse.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Je termine les séances d'ondes de choc. Ensuite, ce sera une infiltration de cortisone qui j'espère fonctionnera!
      Je préfèrerais éviter l'opération...
      gros bisous 😘🐻

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    3. Eh bien, tu en as des misères ma Cathy...
      J'espère que ce sera bien vite juste un mauvais souvenir... :-)
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  6. Chaque mot est à déguster tel un bonbon gouteux... c'est ce que je fais à la lecture de chacun de tes billets.
    Merci pour ce joli partage qui raconte si bien.
    douce journée avec ou sans pluie.
    bisous

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    1. Tes mots me prouvent, s'il en était besoin, que tu es une gourmande de la vie. La pluie a fait beaucoup de bien à mon jardin, et depuis ce matin il refait gris. Cela me permet de me mettre devant mon ordinateur.
      Je te souhaite une très belle journée, chère Den, dans ton sud, où il fait toujours beau ( ou presque).
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  7. Quel joli billet, Célestine, et quels jolis moments tu nous racontes, merci !
    Ici, nous n'avons eu que le bord de l'orage, donc très peu de pluie, et notre paysage ressemble également à de la savane. Ce qui me fait le plus de peine, ce sont nos jeunes arbres qui sont en train de s'assécher, ainsi d'ailleurs que notre réserve d'eau, cela me fait mal au cœur. Sinon, je passerai mon été chez moi, immobilisée, je me suis fêlé le tibia au niveau du genou, donc 45 jours à ne pas pouvoir me déplacer. Mais je relativise, 45 jours, c'est peu dans une vie, je reprendrai mes activités en septembre. Et puis, il y a tellement de choses à faire, entre la lecture, l'écriture, etc.
    Bel été, ma Belle. Je t'embrasse.

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    1. Décidément, mes lectrices adorées ont beaucoup de soucis avec leurs pieds ou leurs genoux. Je te souhaite comme à cathnounourse un prompt rétablissement.
      Courage, belle dame !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  8. " Il ne manque plus qu'un lion."
    Rassure-toi, il y a assez de requins pour rattraper le coup et préserver la sauvagerie du monde...

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    1. Des requins, mais aussi des chacals, des hyènes, un grand nombre de blaireaux, des serpents venimeux, et encore bien d'autres bestioles malfaisantes, il suffit d'ouvrir un journal télévisé pour s'en assurer.
      Une fois posé le postulat selon lequel l'humanité et la pire des engeances, je retourne, observer mes écureuils et mes oiseaux qui eux, ne me décevront jamais.
      La sauvagerie n'est pas là où l'on croit. ;-) ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  9. C'est les vacances, quoi !! Le temps du ne rien faire , de la sieste......Un temps propice pour écouter les autres. Savoir s'effacer pour laisser l'autre s'exprimer....savoir être disponible pour faire de belles rencontres !

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    1. Des vacances de Maître Yogi, en quelque sorte ! ;-)
      Bisous, Daniel
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  10. Une femme qui parle aux tritomas, aux corcopsis (je n'avais jamais entendu ces mots).
    Boire du rosé bien frais surtout qd on a rangé 5 stères de bois et toucher de ce ses mains la menthe, la sauge, le romarin, le thym, origan et verveine si c'est pas le bonheur de sentir la vie.

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    1. Les coréopsis sont de belles fleurs, jaunes, dont le nom commun est « œil de jeune fille ». Tout un programme. Quant aux tritomas, ce sont les jolies fleurs que tu vois sur la photo, en forme de rince-bouteille, qui enjolivent mon petit coin baignade.
      Tu as bien résumé en une phrase mon bonheur de vie. Merci Laurent.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  11. Quel verbe ma Célestine ! 👍🙂 Moi aussi je suis rentrée hier chez moi en passant près de chez toi et sous des trombes d'eau à partir de Tournon ! je revenais d'un endroit où j'ai pu observer le bas d'en haut ! 😉

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    1. Je voulais dire quelle verve mais mon téléphone ne comprend rien 😁. Mon ordinateur est plus ou moins en réparation bidouillage changement de disque dur passage en Windows 10 puis 11 si possible. Je fais confiance à mon réparateur préféré gardien du chat Octave ! 😁😺

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    2. Quel verbe cela marche aussi. Le verbe au sens latin du terme, c'est-à-dire la parole
      Alors comme ça j'apprends que tu es passée près de chez moi et que tu ne t'es pas arrêtée. C'est un véritable scandale. Et quel est donc cet endroit où l'on peut observer le bas d'en haut ? Les falaises de Rémuzat ? Le cirque d'Archiane ?
      Je souhaite un prompt rétablissement à ton ordinateur ma biche. Gros bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. Le Dévoluy ma chère ! 😉 Et mon ordinateur doit avoir subi des complications lors de son intervention chirurgicale car je n'ai aucune nouvelle de lui 😁

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    4. Tritomas, corcopsis, des mots aussi inconnus pour moi..Comme quoi, on en apprend tous les jours, même quand on a passé l'âge de raison....J'aimerais bien placer ces mots dans une conversation, ça aurait de la "goule"...

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    5. @Biche
      Le Dévoluy, ah oui, très très beau... Toute mon enfance, née à Barcelonnette, et ayant arpenté toutes ces belles montagnes pendant ma jeunesse...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    6. @Anonyme
      Allez, chiche !
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  12. J'aime vous imaginer au milieu de vos fleurs, dans votre si beau jardin, dont j'aperçois parfois une image, au fil de vos publications qui je me répète sont bien trop rares.
    J'espère ne pas avoir à attendre encore trois semaines votre prochain billet. Vous dispensez le bonheur au compte goutte, et je suis un lecteur assoiffé.
    Je vous embrasse affectueusement.
    ~L~

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    1. Si je vous disais que je vais faire un effort, vous ne me croiriez pas.
      D'abord, parce que ce n'est jamais un effort pour moi d'écrire, et ensuite parce qu'avec la meilleure volonté du monde, je ne parviens pas à trouver assez de temps pour me poser devant un ordinateur quand tout m'appelle dehors.
      Alors je vais simplement dire que je vais essayer d'étancher votre soif de lecteur assidu.
      Je vous embrasse en retour.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  13. « Regarder cohabiter pendant trois jours des vegans et des viandards » oups, et ils n'en sont pas venus aux mains ? Et dans quel camp te places-tu, chère Célestine ? Je suis certain que tu choisis la voie du milieu fidèle à toi-même.
    En tout cas, joli billet, j'adore le passage sur les six ados. Avec toi ça fait sept.:) :) :)
    :)

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    1. Ah chère bestiole ! Ça faisait longtemps que tu n'étais pas venu poser tes ailes par ici.
      Je vois que tu me connais bien : j'ai toujours 16 ans dans ma tête, et j'avoue que je ne suis pas pressée de
      devenir adulte...
      Pour ce qui est d'arbitrer, le débat entre les végans et les autres, tu as raison, je ne me prononce pas. Avoir la chance de pouvoir manger de tout dans un pays où rien ne manque, voilà ce qu'il faut garder à l'esprit avant de tomber dans les extrémismes alimentaires...

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  14. Réponses
    1. Je les trouve de plus en plus beaux... Peut-être parce que leur nombre diminue d'année en année... ?
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  15. Je suis resté bloqué à "Garlaban". Je le voyais depuis la maison familiale que nous avons vendu il y a un an maintenant. Jusqu'à mon départ dans la vie, j'ai vécu sous l'ombrage de ce géant endormi (car selon l'angle selon lequel on le regarde on dirait un profil humain allongé sur le dos)
    Je ne me plains pas, car j'ai troqué la vue sur Garlaban par la vue sur mer. Je ne m'estime pas perdant !

    Entre silence et piano, les ados et les papés, canicule et pluie, écureuil et oiseaux, ça te fait un été drôlement riche. Qu'il dure ainsi !

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    1. Tu habites un endroit merveilleux.
      Les six vestales sont photographiées sur le bord des ragues de Carro, je suis sûre que tu connais. C'est un endroit incroyable.
      Ce n'est pas que mon été qui est riche, c'est ma vie toute entière !
      Merci l'artiste
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  16. La première photo avec la pluie et le soleil rasant me fait penser à un livre d'Alessandro Baricco Châteaux de la colère où il évoque cela... la pluie et le soleil... Je l'ai lu et relu... c'est pour moi un morceau d'anthologie.
    Quant à la photo des jeunes filles c'est un tableau magnifique.
    Embellir la vie, tu sais si bien le faire Célestine

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    1. Je n'ai lu que « Soie », son grand succès...Tu me donnes envie d'en lire un peu plus.
      Pour ce qui est du tableau, les modèles y sont pour beaucoup...Elles sont ravissantes.
      Elles ont embelli ma vie.
      Bisous chère Myrte
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. «… pour peu que l'on s'intéresse à eux, et que l'on respecte leur singularité, », ben oui, mais tout est là, dans la qualité de l'interlocuteur adulte en face ou à côté… et toi, tu excelles dans ce domaine de l'écoute et du partage générationnel. Certes il y a ton passé d'enseignante, mais ça n'explique pas tout. Il y a ton talent et ton feeling.
    De tout cela il en découle les deux autres activités.
    Au final, tout s'interpénètre sans cesse.
    Un billet qui enseigne en filigrane.

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    1. Enseigner en filigrane, sans en avoir l'air... c'est un peu comme cela que j'ai bâti toute ma carrière. Les enfants n'apprennent jamais aussi bien que lorsqu'ils ne sont pas en « situation d'apprentissage » selon les mots chers à Jargonos. L'école devrait avant tout être l'école de la vie, et laisser tomber la didactique et la pédagogie normatives, pour se concentrer sur le bonheur d'apprendre...
      Autre expression très judicieuse de ta part : l'adulte « en face ou à côté ». J'ajouterais « de préférence à côté », parce que la relation frontale n'est jamais très stimulante pour un élève. Je repense à un texte fondateur de Montaigne dont je cite là un petit extrait :
      Enfant, on ne cesse de crier à nos oreilles, comme si l'on versait dans un entonnoir, et l'on nous demande seulement de redire ce que l'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur change cela, et que dès le début, selon la capacité de l'esprit dont il a la charge, il commence à mettre celui-ci sur la piste, lui faisant apprécier, choisir et discerner les choses de lui-même. Parfois lui ouvrant le chemin, parfois le lui laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son élève parler à son tour. Socrate, et plus tard Arcésilas, faisaient d'abord parler leurs élèves, puis leur parlaient à leur tour. L'autorité de ceux qui enseignent nuit généralement à ceux qui veulent apprendre.
      Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger de son allure, et jusqu'à quel point il doit descendre pour s'adapter à ses possibilités. Faute d'établir ce rapport, nous gâchons tout. Et savoir le discerner, puis y conformer sa conduite avec mesure, voilà une des tâches les plus ardues que je connaisse ; car c'est le propre d'une âme élevée et forte que de savoir descendre au niveau de l'enfant, et de le guider en restant à son pas. Car je marche plus sûrement et plus fermement en montant qu'en descendant.

      Et enfin ta phrase tout s'interpénètre sans cesse hormis sa connotation délicieusement coquine, rappelle que tout est lié, et que chaque cause produit chaque effet avec la constance d'un mouvement d'horlogerie suisse.
      Un commentaire qui réjouit en filigrane. ;-)
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  18. Une ode à la pluie, magnifique et à la nature aussi, bravo...Quant à ces charmantes demoiselles, on dirait une réunion de vestales...ce qui m'a donné envie d'en lire un peu plus sur ces vierges qui devaient le rester pendant 30 ans, au service du feu sacré...Elles n'avaient pas la vie rose, enfin, si, en apparence, mais elles risquaient la mort si elle avait le malheur de goûter au fruit défendu, enterrées vivantes dans un cachot..Passionnante leur vie...Bon, je ne souhaite pas ça à ces jolies jeunes filles...Il a dû y avoir autour d'elles une floppée de jeunes hommes...Ma petite fille a aussi 16 ans, mais est restée gentiment avec ses parents en Slovénie ou à faire du vélo avec sa soeur. Tiens, je ne lui ai pas demandé s'il y avait de beaux jeunes slovènes...Je mets à part Pogacar le slovène, celui qui "bouffe" tout sur le Tour de France, car il m'énerve...J'aime pas quand quelqu'un est trop fort....Bon, là, hier, youpi, c'est un jeune français qui a gagné le Ventoux....
    L'être humain est quand même bizarre...Il veut de la pluie, car on en a besoin..Mais s'il pleut durant 3 jours, il se met à prier pour que le soleil revienne...Moi, ce temps me convient bien...15mm dimanche et pis, c'est tout....23° en température, ça me va tout à fait....Les orages, par contre, ont fait des dégâts dans l'Allier, à 20 km de Vichy..Ouf, on a échappé à ça...Maintenant, dès qu'on annonce de l'orage, je ferme tout...Alors, oui, de pluie, de la bonne pluie comme on dit, mais de l'orage, non ou alors, un gentil orage (si ça peut exister), avec juste un peu de coups de semonce de dieu pour nous rappeler qu'on ferait bien de prendre un peu plus soin de notre bonne vieille terre....En tout cas, c'est beau un groupe de jolies filles..et si en plus, elles ne sont pas tatouées, c'est encore mieux..oui, je déteste les tatouages sur les bras d'une jolie fille.....ça gâche leur beauté naturelle....Bonne journée

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    1. Ah chère Julie de V... si délicieusement bavarde, que c'est un plaisir de t'écouter penser.
      Tu as raison, plutôt que les Parques, j'aurais dû évoquer les Vestales.
      Les jeunes hommes se sont tenus à distance de notre petit groupe, nous avions des consignes des parents ! Même si nous les avons laissées quand même assez libres de leurs mouvements. Mais elles étaient raisonnables, elles sont toujours rentrées à l'heure dite.
      Pour ce qui est des tatouages, tu as encore raison, je n'en ai pas vu sur leurs bras, ni ailleurs. Je pense qu'elles ont bien le temps de se faire mal à la peau pour céder aux sirènes de la mode...
      Le Tour de France ? Je n'ai suivi que l'étape qui passait chez moi, pour le bonheur de voir de belles images des châteaux de la Drôme, c'est là qu'on s'aperçoit que c'est vraiment un beau département... Alors Pogacar ou un autre, peu me chaut.
      Il a plu à Valence sur l'arrivée des coureurs trempés comme des soupes ? Tant mieux, moi, j'aime la pluie qui fait du bien à la nature, et à nous aussi entre parenthèses.
      Tiens, j'arrive à être aussi bavarde que toi. ;-) ;-) ;-)
      Gros bisous
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  19. L'été te va bien et je te comprends ! C'est le temps des joyeuses rencontres, des shorts et des robes longues, des bains de mer, des repas entre famille ou copains, des festivités inopinées...
    Nous attendons encore la pluie, le terrain est bien sec, peu de pluie ici aussi, j'ai semé des capucines pour remplacer les fleurs qui ont baissé la tête d'un air chagrin...Je t'ai lue avec plaisir Célestine ! Bisous

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    1. Ta première phrase me rappelle un souvenir : quand j'allais en vacances dans le Diois, il y a longtemps, je retrouvais chaque année un voisin de la maison familiale qui louchait dans mon décolleté bien bronzé avec des mines de gourmandise. (C'était avant, quand j'étais jeune)
      Et chaque année, il me disait : « L'été te va bien » ;-)
      Les capucines étaient parmi les fleurs préférées de mon père. Je le revois en prendre soin et leur parler...
      Et parfois, il en coupait quat ou cinq pour mettre dans la salade. Tu savais que ça se mange ?
      Bisous marine
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. Comme c'est bon de te lire ! chez moi, aujourd'hui il fait gris et de 27 ° à 14 h, la température dégringole pour arriver à 20 ° en 4 h. Le jardin est sec malgré une pluie de temps en temps, c'est à dire une fois tous les 10 jours. Quelquefois les étés sont monotones : du ciel bleu, du soleil, de la chaleur. Eh bien cette année, on a tout : la canicule, le ciel bleu, et puis un jour de pluie, un temps doux ensoleillé, un jour de pluie, etc... et on n'est que fin juillet. Attendons de voir le mois d'août... Bonne soirée. Bises.

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  21. J'ai oublié de mettre mon nom juste à l'instant, sur le commentaire au-dessus. Voilà, c'est fait..

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    1. Je ne sais pas dans quelle région tu vis, Elisabeth, mais j'ai ici exactement la même météo. Et ce n'est pas pour me déplaire ... Belle journée !
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. Mais ne serait-ce pas cela que l'on appelle le BONHEUR ? Bel été céleste Célestine et qu'il dure longtemps comme cela. Bises estivales. brigitte

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    1. Je dirais même le bonheur total.
      Je te souhaite aussi un bel été, et je ne doute pas, en lisant régulièrement ton blog, que tu sois douée pour le bonheur.
      Bisous ma Plume
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  23. 'à chacun ses préoccupations belles châsses, chez mi din ch'nord , ça flac floc pas mal ! Mais bon moi j'aime ça, même si j'exagère un chouia, histoire d'emmerbêter les gens du sud qui me gonflent avé leur soleil, leurs incendies, leurs insolations, !
    Ô pluie divine, sans toi Paris s'appellerait Tombouctou, la Seine s'appellerait Alma el oued, et nous chasserions les fennecs à coups de figues bien mûres !
    T'as vu on se baigne à Paris ! L'hôpitlal Saint Louis, (où l'on traite les boutonnux,) va regorger de patients, gratouilleux !:

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    1. Ah mon Andiamounet, je pensais à toi justement.
      Serait-ce que l'été parisien serait-y bien arrosé ? Ma foi, Paris n'est jamais si beau que sous les nuages. Ça lui donne un petit côté romantique en diable.
      Et tu sais de quoi je parle... :-)
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Dans mes souvenirs exquis, tu figures en bonne place : celle du cœur !
      Il est vrai que ton sourire a illuminé la grisaille parisiernne...

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  24. Bonjour Célestine, tu écris comme on respire le Sud d’un souffle lent, charnel, presque sacré, tes mots sont des sentiers d’herbe sèche et de lumière, et l’on y marche, ému, entre garrigues et silences habités. « Le ciel noir d’encre va décharger son électricité sur quelque pin tordu qui finira sa vie en apothéose » et sous ta plume, même l’orage devient offrande, drame céleste transcendé en beauté, te lire, c’est humer le pétrichor d’une pensée libre, c’est retrouver la flamme dans l’œil des vivants, et la lumière simple des choses, celles qu’on oublie parfois, mais que tu réveilles d’un trait de cœur et de plume, bon weekend, bise, Régis.

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    1. Tes mots sont un très bel écho aux miens, tu écris divinement bien.
      J'ai lu les poèmes que tu as laissés ça et là au fil de mes blogs, et je t'en remercie. Désolée de n'avoir pas vraiment trouvé le temps pour répondre, la vie et ses beautés mystérieuses me happent.
      Je t'embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Ta vie, telle que tu la racontes, t'apporte toujours quelque chose de nouveau. C'est pourquoi on ne s'ennuie jamais à te lire, chère céleste.
    Moi, la première fois que j'ai laissé partir ma fille loin du nid, je n'en menais pas large. Et puis elle m'a montré qu'à seize ans, on n'est pas forcément une tête de linotte...
    Bises
    Angela

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    1. Il faut savoir leur faire confiance, mais pour cela, il faut construire cette confiance depuis le berceau...
      Et ce n'est pas si facile.
      Le but de l'éducation n'est-il pas de les laisser doucement prendre leur envol ?
      Bises ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. Tu me sembles toute droite sortie de cette chanson ♫♫♫
    Ton programme estival est un programme simplement en adéquation avec qui tu es. Puisses-tu continuer ainsi encore longtemps clic
    Bises de presque la nuit

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  27. La photo de ces jeunes filles en bord de mer évoque toute une ambiance de douce soirée estivale. Dans ma région Alpine l'été s'est absenté depuis quelques jours. Il paraît même que les sommets ont blanchi, ce matin. Avec seulement 11°, ce soir, on se croirait en septembre.
    Je n'étais pas revenu ici depuis plusieurs jours et je constate que tu as écrit. C'est bien, tu fais nettement mieux que moi !
    J'aime bien ce que tu dis des conversations approfondies que l'on peut avoir grâce à la coïncidence des rencontres. Il suffit parfois de peu de choses pour que naisse une connivence inattendue, impromptue, nourricière et bienfaisante. Cela tient du petit miracle et tu l'exprimes tellement bien : « pénétrer cette barrière molle des conventions, des paroles toutes faites, et aller creuser dans leur substrat intime »

    Merci Célestine, pour ton indéfectible enthousiasme :)
    Bises murmurées

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  28. Ah que c’était bon, doux, tendre et apaisant de te lire !
    J’’étais là, tout près, invisible. Mais pourquoi sommes-nous si peu à apprécier ce que la vie a de bon, et même de mauvais, je pense à ton pouce ! On peut sourire de tout, même d’un moment douloureux ! Tout paraît si simple quand je te lis ! Il suffirait donc de s’étendre sur l’herbe, de respirer l’odeur des plantes et autres fleurettes, d’écouter le chant des oiseaux et pister l’écureuil ?
    Mais oui, c’est tout à fait ça ! Au diable tous les tracas et bruits urbains et chantons comme Aragon, celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas… ce poème est épinglé dans ma chambre et il m’arrive très souvent de le relire pour me rappeler l’absurdité de tant de choses !
    Bisous Célestine, profite de tout ce bonheur qui est en toi et autour de toi.

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  29. 🪶 Bonjour Célestine,
    🌾Que cet après-midi s’ouvre en paix profonde,
    🌾 Comme un souffle sacré que le silence inonde.
    🌾 Que l’esprit en toi s’élève, libre et radieux,
    🌾 Porté par la sagesse d’un murmure précieux.
    🌾 Que chaque instant t’offre une étincelle divine,
    🌾 Dans la danse du ciel où la lumière chemine.
    🌾 Et que ton cœur paisible, au-delà des discours,
    🌾 Respire l’invisible ce qui transcende les jours.
    🌾 Bon après-midi, que le ciel t’entoure d’harmonie,
    🌾 Et que l’âme en toi célèbre sa propre infinie.
    📜 Bisous💋 🅁🄴🄶🄸🅂 🐾⛱♡

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.