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17 novembre 2023

Un arc-en-ciel

 





Ce matin, j'ai pris le bus un peu tôt pour me rendre à la ville. Dès potron-minet, délicieuse expression dont vous connaissez sans doute l'origine. Non ? Elle signifiait simplement l'heure ou l'on peut apercevoir le postérieur des écureuils. Mais si, mais si...Et croyez-moi, je connais bien ces fripons et leur petit cul tout blanc sous leur queue en point d'interrogation. Ils viennent chaparder les graines exactement à cette heure-là...
Pour tout dire, en fait d'écureuil, c'était plutôt l'heure lycéenne. Ça m'a donné un bol de jeunesse. Je me suis revue, adolescente, à l'arrêt de la rue des Moulins, par ces petits matins aigres où le mistral s'engouffrait sous le blouson trop court. Parce que c'est bien connu, on n'a jamais froid quand on est ado, du moment qu'on est à la mode.
L'air piquait, à l'Est, les Monts du Matin rosissaient de délicate façon, faisant une lisière d'or rose au-dessus du vert foncé des arbres.
Vers l'Ardèche, au contraire, de lourds nuages gris sombre encombraient l'horizon. En contrebas, la ville émergeait de son sommeil, doucement, comme un gros chat qui s'étire, caressée par les premiers rayons. Et là, juste droit devant, est apparu un magnifique arc-en-ciel. Mais un vrai, pas un timide pâlichon. Non, un arc-en-ciel de compétition. Ses couleurs se sont mises à flamboyer. Je ne parvenais pas à en détacher mes yeux. Cela faisait comme une trombe multicolore au milieu du gris.
J'ai regardé mes compagnons de voyage. Pas un ne levait le nez de son smartphone. D'être la seule à profiter du spectacle m'a fait me sentir privilégiée. Et en même temps, un peu désappointée de voir qu'il suscitait si peu d'enthousiasme. J'ai senti monter en moi une indignation de Petit Prince, comme quand il découvre que sa rose lui a menti. J'ai eu besoin de rétablir l'ordre des choses. De partager ce prodige.
J'ai attendu que les couleurs soient à leur paroxysme, et bien visibles à travers les vitres de l'autocar. Et j'ai tapoté doucement le bras de ma voisine, tout en tendant mon index vers le phénomène.
- L'arc-en-ciel ... » ai-je dit, un peu fort car elle avait ses écouteurs fichés dans les oreilles. Elle m'a d'abord scrutée avec des yeux que mon indulgence naturelle m'empêchera de qualifier de légèrement bovins. Mais elle a daigné regarder dans la direction indiquée.
- Ah, oui, c'est beau ! Non, pardon : Awè, c bô.
Notre mini-dialogue a fait lever les yeux de deux personnes dans la rangée adjacente. Puis deux autres se sont demandé ce qu'il y avait à voir. Et encore deux. J'ai souri. J'ai repris espoir. Un petit murmure s'est répandu, là où une minute plus tôt, régnait un silence indifférent. L'espace de trente seconde, la vie m'a redonné mon rôle de transmission.
Et là, lecteurs adorés, imaginez le petit miracle : en un instant, de fil en conversation, tout un bus d'ados post-pubères a quitté l'écran minuscule pour contempler celui, immense, de la vie, où trônait « mon » arc-en-ciel. Oh pas longtemps. Mais suffisamment pour que je me sente fière de moi, d'avoir semé quelques graines de magie et de beauté dans la vie de quelques contemporains pas si abrutis finalement. Je me suis dit que tout n'était pas perdu au royaume de youtube et tik-tok. Et au terminus, un vieux monsieur m'a dit merci. Il y avait beaucoup de choses dans ce simple merci. De quoi emplir ma journée, en tout cas. 
Ça a de la gueule, non ? ce genre de petite victoire de l'inutile...

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59 commentaires:

  1. ,Cela me rappelle quelque chose ce récit d'un bus transformé en un instant de mort vivant à vibrant du temps présent.....
    Autrefois c'etait un conte qui nous apprenait le miracle que peut accomplir un simple éclat de rire, par le simple truchement de la contagion dont nul ne se plaint....
    En dehors des arcs en ciel j'ai plusieurs fois tenté de sortir mes co voyageurs de leur silence et repliement sur soi.
    J'avoue avoir vécu de ce fait d'heureux instants , trop rares à mon goût.
    Alors je te salue pour ton initiative et surtout pour le si plaisant récit que tu nous offres aujourd'hui.
    J'aime bien me lever potron minet, mais dans ma rue l'écureuil n'a pas encore osé me montrer le bout de ses oreilles.... Et pourtant j'en sais qui se baladent hardiment tout près,  un peu la haut vers notre jardin en bout de village.

    Alors , merci encore pour le récit....

    Bisous joyeux

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    1. Un vrai bonheur ces écureuils. Cela fait plus de cinq ans qu’ils l’enchantent. J’ai appris en écrivant ce billet que Jacquet était l’ancien nom donné aux écureuils, un peu comme Jeannot pour les lapins.

      Engagée la conversation avec les compagnons de voyage, ça je l’ai toujours fait. Mais essayer de sortir des ados de leur sacro-saint portable, c’est moins évident !
      Attention, je ne dis pas que je n’en ai pas un…mais même le meilleur des romans ne mérite pas que l’on passe à côté de ces cadeaux éphémères que nous fait la vie quand on ouvre les yeux…
      Belle journée cher Petrus
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  2. Je te reconnais bien là mais reconnais également nos congénères qui ne savent ouvrir leurs yeux que sur leur écran. Et si je décidais de devenir égoïste dans le domaine du beau, de l'inhabituel ,de l'émotion artistique, visuelle ou intellectuelle ?

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    1. On est tous un peu égoïstes dans nos goûts, nos choix, nos envies…
      Mais le partage…voilà une chose dont on ne peut se passer : cela donne une telle dimension à l’émotion…c’est dans ce but que l’on raconte, que l’on écrit, que l’on peint
      , que l’on expose… et que l’on a des amis. Suffit de les choisir parmi ceux qui ne passent pas leur vie scotchés à leurs écrans…
      Bisous ma Chinou

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  3. Drôle, léger, émouvant, joyeux... tu es adorable Célestine 😊 Merci pour ce moment de lecture lumineux ! Bisous, bonne soirée.

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    1. Oh merci chère Julie.
      C’est toi qui es délicieuse
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  4. Et ils ont tous photographié le phénomène ces énergumènes ? ;-)

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    1. Bien sûr ! Tu les connais bien ! Pour le publier ensuite sur Instagram ou Facebook… j’en ai vu au moins quatre ou cinq qui le faisaient. Mais au moins ils ont levé le nez…
      Moi je n’ai même pas pensé à prendre une photo… heureusement j’en avais en stock pour illustrer mon suréminent billet… 😜
      Bisous mon boss !

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  5. «Dès potron-minet» J’utilise quelquefois cette expression. As-tu trouvé un trésor à son pied ? Il parait qu'il y en a un... Moi aussi, j'en ai vu un, d'arc-en-ciel ! Il présageait la pluie.
    Selon un dicton, arc-en-ciel du matin, la pluie est en chemin, arc-en-ciel du soir, la pluie vous dit bonsoir.
    Et moi, je te dis bonne nuit.
    Bises

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    1. Et moi je te dis bonjour, et merci pour tes dictons de sagesse populaire.
      Les vieilles expression sont souvent très poétique. Brassens ne s'y trompait pas.
      Bises entre chien et loup
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  6. « Et moi , qu’aurais-je fait? » me suis-je demandé. Je serai sorti de mon écran surpris que quelqu’un s’intéresse à moi et ai découvert mon existence dans ce monde de zombies. J’aurai regardé le doigt, puis l’arc en ciel. J’aurais trouvé ça magnifique. Je me serai demandé le pourquoi de la chose. Puis le pourquoi « essentiel » de la chose. Qui était capable de fabriquer un arc en ciel. Puis j’aurai suivi l’autre côté du doigt, et au bout la belle dame au cheveux de la couleur de l’écureuil. Je l’aurai abordée. Elle m’aurait raconté « potron-minet » et cette histoire de petits derrières d’écureuil tous blancs. Je me serai demandé si c’était vrai aussi pour les fées qui ressemblaient à des écureuils et j’aurai rougi. Elle aurait compris et rougi aussi. J’aurai envié celui qui peut le savoir et rêve d’être à sa place. L’arrêt aurait sonné. Je serai descendu du bus. J’aurais attendu le matin suivant, puis le suivant encore…mais sans succès.
    C’est ça la vie d’un adolescent à l’âge où l’on tombe amoureux des fées.
    Bonne journée jolie dame qui sait faire découvrir aux autres la beauté qui les environne.
    Je vous embrasse.

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    1. Quel délicieux commentaire, mon cher petit nouveau (oui, même sans signer je t'aurais reconnu entre mille.)
      Pour ce qui est de certaine couleur, il y a des chances pour que celle-ci se rapproche de celle des écureuils aussi (ce n'est pas un endroit qui bronze très souvent...)
      Comment ça, tu rougis ?
      Les leçons de sciences naturelles (que l'on appelait leçons de choses il y a longtemps) ont toujours de petits côtés polissons, peut-être parce que la vie est polissonne...
      Belle fin de dimanche, et bon courage pour la reprise des cours demain. :-)
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  7. J’ai oublié de signer….c’était votre « petit nouveau »…

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  8. Belle performance !
    Obliger des bébés attardés à lâcher leur doudou pour regarder un arc-en-ciel, bravo !

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    1. Merci cher Goût. Je n'en suis pas peu fière !
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  9. Va savoir pourquoi, potron-minet me fait toujours penser à Desproges. Trèfle de digression, ton texte est aussi touchant que ton attitude a la noblesse des sages qui savent susciter l'intérêt de la jeunesse Smartphonienne sur l'essentiel aux apparences inutiles.
    Et puis cette écriture agile et charnelle qui te caractérise suscite l'émoi.
    Une petite leçon d'existence ordinaire en quelque sorte, à destination des générations montantes.
    Et pour évoquer ta propre jeunesse j'ai délicieusement souri à : « on n'a jamais froid quand on est ado, du moment qu'on est à la mode » .
    Merci merci !

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    1. Je retiens une expression magnifique : « l'essentiel aux apparences inutiles.
      C'est tellement vrai... d'ailleurs, c'est un peu dans ce sens que j'ai écrit ma dernière phrase. Comme si les arcs-en-ciel pouvaient être inutiles... Bien sûr que ce n'est qu'en apparence. En réalité, la vie serait bien morne et grise sans ces indispensables touches de couleur que sont la musique, la peinture, la poésie, l'art en général. Et la nature est une grande artiste.
      J'aime aussi beaucoup la façon dont tu qualifies mon écriture. Agile et charnelle...On m'en a dit, de belles choses, mais jamais cela. Merci du coeur. Cela prouve (s'il en était besoin), ta finesse d'analyse concernant autrui. Une remarquable intelligence émotionnelle et relationnelle.
      Voilà voilà. :-) :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸🖤

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  10. J'adore contempler les arcs-en-ciel. J'aime les gens qui me disent de regarder quand je suis distraite.
    Alors merci pour ceux et celles qui ont pu profiter de ce beau cadeau de Dame Nature grâce à vous.
    Mme Chapeau.

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    1. J'aime beaucoup votre deuxième phrase, Mme Chapeau.
      Ma petite aventure dans le car m'a donné envie de recommencer. Et vous me confirmez ce que je pense. Je saurai attirer l'attention des distraits !
      Merci beaucoup.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸🖤

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  11. Quel joli billet Célestine, cela met du baume au coeur et bravo à toi d'avoir su intéresser, ne serait-ce qu'un instant ces jeunes en leur montrant que la nature est belle. J'espère qu'ils se souviendront de ce beau moment.
    Gros bisous ♥

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    1. Ma Denise, je t'ai reconnue à ton petit coeur. J'espère aussi que cette petite aventure se gravera quelque part dans l'âme de ces jeunes...
      Je t'embrasse.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸🖤

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  12. Dans le métro parisien, je suis toujours frappé par le nombre de personnes qui regardent leur smartphone. Impression mitigée d'une société qui se robotise et qui ne communique plus entre elle. L'air du dialogue virtuel, dépourvu de contact, est désormis là! Dommage de ne pas voir les arcs en ciel!!!!!

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    1. Dans le métro, c'est moins facile pour les arcs-en-ciel...
      Mais je me souviens d'une video où l'on voyait un homme se mettre à rire dans une rame de métro, et peu à peu, tous les usagers se mettaient à rire à gorge déployée...
      Gardons espoir tout de même !
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  13. Oh oui, Célestine cela a de l'importance de réveiller tous ces gens, jeunes ou pas, plongés sur les écrans de leur portable afin de découvrir un bel arc-en-ciel ! Leur attitude m'afflige tellement, c'est tellement solitaire...
    Tu ne le croiras pas mais quand je pars au marché le matin, qui est à 7 kms je l'oublie invariablement .Et j suis contente déchanger quelques mots avec des personnes connues.

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    1. Echanger quelques mots avec des personnes inconnues, c'est bien aussi...Même si c'est plus difficile. Il faut déjà se débarrasser de cette peur visqueuse qui nous englue et nous empêche d'aller vers autrui.
      Bien sûr que c'est affligeant de voir les gens se replier sur leurs smartphones.
      Mais peut-être que certains ne demanderaient qu'à échanger, seulement ils ont peur...ce sentiment d'insécurité permanente diffusé quotidiennement finit par déteindre sur les gens...
      Bisous chère Marine. Continue à oublier ton portable !
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    2. On rencontre souvent un manque spontanéité , pour diverses raisons, je n'ai pas peur de faire un sourire et de dire un petit mot à un ou une inconnue, je ne suis pas bloquée, heureusement !

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  14. Oui, une sacrée gueule, en effet !
    Cela me rappelle un parcours en RER en banlieue parisienne il y a quelques années où, à partir d'une petite discussion qu'une amie et moi avions engagée au sujet de mon impatience à lire le livre à paraître d'Anna Gavalda, nous avions réussi à converser avec une bonne partie des voyageurs qui nous entouraient.
    Ce fut vraiment une fête car en plus, mon amie et moi revenions d'une formation dont le thème central portait sur la communication. L'ensemble des stagiaires venait de régions et lors du tour de table de présentations, beaucoup y étaitent allés de leurs récriminations envers la capitale en affirmant que les gens faisaient tous la gueule dans les transports en commun et ne se parlaient jamais ! Moi, j'avais affirmé que c'était inexact et que sans aller jusqu'à entonner un bonjour! tonitruant en entrant dans la rame de métro, on pouvait arriver à converser ou à se sourire...
    Je jubilais et je m'en souviens encore !
    Bon dimanche à toi Célestine, à tous.

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    1. Merci pour cette chouette anecdote, chère Emma. Pleine d'enthousiasme et d'espoir.
      J'ai toujours fait le pari que l'humanité n'était pas si lamentable qu'on le dit. Déjà, en terminale, j'avais défendu l'idée rousseauiste selon laquelle l'homme naît naturellement bon.
      J'ai toujours fait le pari de parvenir à intéresser mes élèves à autre chose que ce qu'ils connaissent, surtout quand ce qu'ils connaissent se limite à peu de choses. Sortir de sa zone de confort, et inciter les autres à faire de même, est la chose la plus stimulante qui soit.
      J'ai toujours fait le pari de l'optimisme, face à la sinistrose.
      Et une fois de plus, la vie me donne raison.
      Je t'embrasse
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  15. Superbe billet. A un adolescent vraiment (très) adolescent non, je n'aurais pas fait comme toi... Merci pour la définition du potron-minet évidemment j'adore observer les écureuils tiens, la prochaine fois, c'est à dire la prochaine fois, j'utiliserai le terme "à l'heure du cul de l'écureuil" pour indiquer le tout début de la matinée... on verra bien, je ne suis pas lu par les adolescents.

    Bleck

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    1. C'est quoi « un adolescent vraiment très adolescent » ?
      L'adolescence est un monde étrange, un état compliqué où la chrysalide devient papillon, un état transitionnel, et de ce fait, j'ai toujours été fascinée par elle.
      Les adolescents méritent sans doute mieux que les étiquettes dont on les affuble. La pire étant « l'âge bête ».
      Cela dit, je te remercie pour ta lecture, et tes premiers mots élogieux.
      Et je me permets de penser que tu as la carrure et le charisme pour donner ce genre de leçon de vie à n'importe quel ado, pré ou post-pubère. ;-) ;-) ;-)
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    2. "un adolescent vraiment très adolescent" est un personnage de ce monde étrange en effet, c'est surtout quelqu'un comme je n'ai jamais été auprès de qui je me sentais mal à son âge, si je ne suis pas un fasciné comme toi je crois le respecter à une certaine distance.

      Bleck

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    3. D'accord. Je comprends mieux. Il est vrai que tous les adolescents ne sont pas pareils, et que certains sont sans doute plus "fascinants" que d'autres...
      En revanche, tu ne peux pas savoir qui lit ton blog. Moi non plus d'ailleurs. On aurait peut-être des surprises...
      Bisousss
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  16. En effet tu es une fée qui a illuminé le matin de nombreux humains ! J'aime ta belle écriture et aussi cette expression comme tant d'autres un peu désuète. Et je viens seulement de réaliser (honte à moi) que tu es en Ardèche, presque voisine de mon lieu de vacances et de mon lieu d'habitation maintenant !

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    1. Oh Louisianne ! Que c'est gentil de revenir par ici.
      Je ne suis pas tout à fait en Ardèche, mais de là où je vis, de ma colline paradisiaque, j'aperçois (à l'horizon ouest) les belles montagnes chères à Ferrat, le Gerbier, le Mezenc et quelques autres.
      Merci de ton passage !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. Un bout d'poème en écho :

    Sept patients dans
    la salle d'attente.
    Chacun penché
    sur son smartphone.
    Sauf le bébé
    dans son couffin.

    Tout ne serait
    définitivement
    pas perdu.

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    1. Mais c'est exactement ça, chapeau l'artiste !
      Quelques grammes d'espoir dans un monde déshumanisé, ça le fait !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  18. Chère Célestine qui sait encore s'émerveiller devant les trésors de la nature. Mais tu te doutes que ton arc-en-ciel aura été publié sur les réseaux sociaux dans la minute qui a suivi. C'est beau non? Bises alpines.

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    1. Mais absolument. En même temps, c'est un moindre mal. Il y a tant de choses négatives qui circulent sur lesdits réseaux...
      Mais dis moi...toi aussi, tu t'émerveilles devant les trésors de la nature, n'est-il pas ? ;-)
      Je reste persuadée que c'est une très bonne chose...
      Bisous de mon sud ensoleillé.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆


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  19. une sorte d'effet papillon ??? qui se répercute au delà ...
    amitiés

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    1. Exactement ! Et cela m'a réjouie...
      Bisous ma jak
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. Je reviens sur ta phrase :
    "Je me suis revue, adolescente, à l'arrêt de la rue des Moulins, par ces petits matins aigres où le mistral s'engouffrait sous le blouson trop court. Parce que c'est bien connu, on n'a jamais froid quand on est ado, du moment qu'on est à la mode." *****
    Un matin de cette semaine j'étais dans ma voiture bien au chaud, il devait faire 3 degrés dehors lorsque j'ai aperçu deux jeunes filles devant un bar sandwicherie. Elles étaient perchées sur de hauts tabourets. L'une d'entre elles consultait son smartphone et portait un anorak très court. Une bande de peau de 5 cms apparaissait au niveau de ses reins ! J'ai bien vérifié, non je n'avais pas la berlue, c'était bien sa peau nue, sans doute pour être sexy !!! 😎🙂
    Brrr, j'ai froid ! 😉😀

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    1. C'est tellement du vécu ! Combien de fois je me suis dit « c'est beau d'avoir quinze ans... »
      En tout cas, tant mieux pour elles si elles n'ont pas froid (ou si elles font semblant)
      Moi je préfère la douce chaleur d'un joli manteau de laine (qui est sexy aussi, à sa façon)
      Bisous Biche*
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  21. J'aurais aimé être dans ce bus avec toi, pour voir comment tu as fait. Souvent j'ai envie de secouer tous ces jeunes mais je ne sais pas comment m'y prendre...
    Alors bel exploit, bravo il faut un certain courage...
    Bises
    Angela

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    1. Je ne sais pas...peut-être, comme je le disais, le sentiment que c'était vraiment dommage qu'ils n'en profitent pas un peu...
      Et puis le courage, c'est celui de reprendre les armes que j'ai portées pendant toute ma carrière. Donc ça ne m'a pas gênée tant que ça, finalement... je me suis sentie "autorisée"...
      Bises ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. J'ai vu, de mes yeux vu ça ne s'invente (presque ) pas :
    Une main sur le guidon de la patinette, l'autre tenant un smartphone, et roule ma poule !
    Mortalité : sans les mains, sans les pieds et plus loin ... Sans les dents ! ];-D

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    1. Ah...l'insouciance de la jeunesse...
      Moi j'ai vu des adultes conduire un vélo avec un smartphone à l'oreille...
      Heureusement, bientôt, les smartphones seront directement greffés dans le cerveau des gens. :-) :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  23. J'adore !
    Souvent dans la rue ou quelque part où les gens passent sans se saluer , je dit bonjour à quelqu'un et je lui balance un énorme sourire , et bien souvent je vois des yeux s'allumer et de la joie naître , et je reçois un beau sourire en réponse ; ça peut être au supermarché ou n'importe où . J'adore aussi faire parler les gens que je ne connais pas et à mon âge je suis persuadé rendre service , on a besoin d'exister pour l'autre , je cause à mes voisins dans le train le bus où n'importe où , et cela se voit que les humains aiment sortir de leurs carapaces et entrer en contact avec l'autre.
    On arrive ainsi à se faire des amis pour quelques minutes , et parfois plus longtemps , il y a des gens qui vous racontent leur vie, et ils prennent plaisir à exister un instant pour un inconnu .
    J'ai travaillé toute ma vie professionnelle avec des adolescents , les ados ressemblent-ils aux clichés répandus sur les ados, non , ils sont aussi divers que l'est l'univers et plus encore !
    J'adore ton texte , c'est un peu moi , ayant vécu souvent ce genre d'expérience , je m'y reconnais , et comme d'habitude ta plume est vive et alerte et toujours de bon goût . .
    l'Marco

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    1. C'est comme cela que devrait toujours se passer la Vie. la vraie. Celle qui prend aux tripes.
      Celle qui vaut vraiment le coup, quand on entre en lien, quand on cueille chaque goutte d'existence comme un elixir de joie et de jouvence. « Sortir de sa carapace et entrer en contact » oui, nous ne sommes faits que de cela.
      Et bien tristes sont ceux qui ont perdu (ou croient avoir perdu) cette faculté.
      Ça coûte quoi d'essayer ?
      Merci pour ton témoignage, Marco.
      Tu devais faire merveille auprès des ados, avec ta guitare et ta poésie naturelle.
      je t'embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Ah céleste Célestine, ta petite goutte de colibri enchantant le monde, même celui des adolescents rivés sur leurs écrans, cette petite goutte disais-je fait boum boum dans mon cœur, là est un chemin de merveille... Bises du soir. brigitte

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    1. Tant mieux si j'ai fait battre ton coeur, ma Plume.
      J'ai été moi-même tellement émerveillée par ma petite aventure que j'avais hâte d'en laisser une trace écrite...
      Les gouttes de colibri sont suffisamment rares pour que l'on n'oublie pas d'en faire profiter ceux que l'on aime....
      Bises ventées aujourd'hui
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Victoire de l'inutile dites-vous ? Je crois au contraire que les êtres comme vous, toujours prêts à allumer les étoiles, sont indispensables à la survie de ce monde compliqué...
    Alors un grand merci pour cette magnifique anecdote de votre quotidien lumineux, ma douce et tendre Célestine.
    C'était agréable à lire et plein de votre humour que j'aime tant.
    Continuez à enchanter le monde.
    ~L~

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    1. Je vous promets de m'y employer avec l'énergie qui me caractérise.
      Je me sens investie d'une mission quasi sacrée...Merci cher Lorenzaccio de cette confiance qui m'honore.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. Bonjour Célestine, Un arc-en-ciel qui symbolise le renouveau , le bien être ! alors , là ! Poltron minet , j'avoue je ne savais pas que cela signifiait "l'heure ou l'on peut apercevoir le postérieur des écureuils. Pour en revenir à ton sujet, celui de cet arc en ciel au petit matin dans un bus peuplé d'ados bouton eux le nez dans leurs smartphones …les voir peu à peu quitté leurs écrans minuscules pour contempler celui, de la vie si intense , immense et "vrai" et une leçon de choses ... les jeunes ont peur de la vie car c'est trop grand et trop vrai pour eux .

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    1. Je ne suis pas certaine qu'on puisse généraliser...« Les jeunes » ...« les vieux » sont des entités un peu complexes.On ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier.
      Mais c'est vrai que la vraie vie peut faire peur...c'est plus rassurant de rester dans un cocon virtuel.
      N'est-ce pas le rôle des « anciens » de leur ouvrir le champ des possibles ?
      Bises cher zicos
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Bien sur ! je suis parfaitement d'accord avec toi ! on ne peut pas généraliser en effet.

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  27. ados boutonneux et non "bouton eux" ce qui aurait voulu dire quelque chose et puis , non, au final.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.