Toute ressemblance...etc...etc
Vous ai-je dit que, du temps de ma jeune splendeur, j'ai eu une histoire avec un garçon, étudiant comme moi aux beaux-Arts ? Le jour où je l'ai rencontré, il hantait le Quartier Latin à la recherche d'inspiration. Il avait les yeux sombres, et beaucoup de charme, bien que semblant assez myope. Il n'avait pas ce côté agaçant des blancs-becs qui croisaient souvent ma route. Il avait quelque chose de lunaire, non, de stellaire qui me plut immédiatement. Une étoile dans le regard.
Moi, il me trouvait solaire, éblouissante avec ma peau laiteuse et mes cheveux roux attachés en chignon.
Tant de coïncidences cosmiques auraient sans doute révulsé un esprit cartésien. Mais nous voguions dans ces sphères étudiantes douteuses, sulfureuses, mêlant philosophie, peinture et mal de vivre, dans ce pittoresque microcosme de sorbonnards et de quat'zarts souhaitant refaire le monde entre deux cigarettes, sur fond de new-jazz. Notre rapprochement allait donc de soi.
Moi, il me trouvait solaire, éblouissante avec ma peau laiteuse et mes cheveux roux attachés en chignon.
Tant de coïncidences cosmiques auraient sans doute révulsé un esprit cartésien. Mais nous voguions dans ces sphères étudiantes douteuses, sulfureuses, mêlant philosophie, peinture et mal de vivre, dans ce pittoresque microcosme de sorbonnards et de quat'zarts souhaitant refaire le monde entre deux cigarettes, sur fond de new-jazz. Notre rapprochement allait donc de soi.
Il avait beaucoup de culture, de conversation, et d'humour, un humour caustique qui me jeta dans ses bras comme de la limaille sur un aimant. Nous devînmes rapidement amants. C'était une époque libre et insouciante.
Dans la semaine qui suivit notre rencontre, il me donna rendez-vous au Musée Marmottan. On y donnait une intéressante rétrospective Klimt. Devant le splendide Baiser, ce kaléidoscope émotionnel d'or et de fleurs qui fit la gloire du peintre, il me jura soudain, tout de go, n'aimer que moi et vouloir m'épouser.
Dans la semaine qui suivit notre rencontre, il me donna rendez-vous au Musée Marmottan. On y donnait une intéressante rétrospective Klimt. Devant le splendide Baiser, ce kaléidoscope émotionnel d'or et de fleurs qui fit la gloire du peintre, il me jura soudain, tout de go, n'aimer que moi et vouloir m'épouser.
Etais-je assez imprudente pour succomber à ce genre de belle parole ? Que nenni. Je le rendis à sa liberté, non sans un léger regret tout de même.
Mais j'avais eu bien raison de rompre, en fin de compte. Quelque temps après, je l'aperçus, rue Lepic, au bras d'une autre ravissante rousse, qui allait devenir la Lumière de ses Jours.
Aux dernières nouvelles, il paraîtrait qu'ils soient toujours ensemble, tels les Bonnie and Clyde de la Blogosphère. Heure Bleue et Le Goût des Autres, ils se font appeler.
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Pour l'atelier du Goût, il fallait placer les mots suivants :
Attacher.- Sombre.- Éblouissant.- Kaléïdoscope.- Agaçant.- Douteux.- Imprudent.- Succomber.- Révulser. -Stellaire.