Pages

05 février 2022

Carnets de présence

 



Mon cher Alain X a eu ces très beaux mots pour moi, dans un de ses derniers commentaires. 
Mes billets seraient pour lui comme des « carnets de présence ».  J'aime beaucoup cette idée. Outre que l'expression a une force poétique qui ressemble à son auteur, le mot présence, lui,  évoque quelque chose de profond et d'intime que le sens commun ignore.

« Ecoute Janine, je vais aller à cette réunion, pour faire acte de présence. Mais je ne m'impliquerai pas. Tiens, d'ailleurs,  j'emporte un bouquin »
- Mais Raymond, j'ai envie de te dire que c'est tout le contraire ! Faire acte de présence, c'est s'impliquer dans l'instant, y mettre toute son énergie, tous ses sens en éveil. C'est observer les visages, écouter vraiment les paroles prononcées, et entrer en empathie avec les interlocuteurs. C'est être capable de dire où l'on en est à la virgule près, à la seconde près. C'est se sentir ici et maintenant, sans se laisser distraire. Etre présent, c'est être vivant.

Bien peu de gens sont capables de présence. C'est un travail de chaque instant. Une vraie conscience de ce présent qui coule tel de l'or fondu dans nos vies trop pressées, déroutées de leur but initial par des égarements qui parasitent notre être en permanence.
Dans ma jeunesse, souvent, trop souvent, je me suis laissé miner par ce fameux mental envahissant, ou emporter par les flots de souvenirs et de projections qui m'empêchaient de vivre vraiment ce que j'avais à vivre. Ces petits idées noires qui vous grignotent et vous éloignent de l'important. Vous savez, quand on est tantôt dans le passé, tantôt dans le futur. Jamais vraiment là. Au point que parfois, j'étais incapable de répéter la phrase que l'on venait de me dire. Absente. Ailleurs. 
Aujourd'hui je suis là.  J'aime témoigner de cette aventure extraordinaire, être vivant. Je ne suis pas près de refermer ces carnets, tant qu'il y aura des lecteurs comme vous, comme Alain, qui l'apprécieront , je continuerai à faire couler ma petite douche de joie bienfaisante. A broder le bonheur à petits points sur le tissu de vos vies. Pour un peu, je me sentirais presque investie d'une mission de rayon de soleil...
- Eh ! redescends, Célestine. Tu planes !
- Au contraire, Gemini Criquet, je colle au réel, à la Terre,  de toutes mes fibres. Mais y réfléchir ça s'appelle « prendre de la hauteur »... Tout est dans la finesse de cette contradiction apparente...Tu comprends ?



•.¸¸.•*`*•.¸¸☆•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

64 commentaires:

  1. Tiens ça me rappelle le jour où me supposant "absent", le prof d'histoire me lance "Qu'est-ce que je viens de dire, Walrus ?"
    Je m'exécute donc et il conclut "Mais si vous écoutez, faites au moins semblant !"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je reconnais bien là ton esprit espiègle...
      Piéger un pauvre prof en faisant semblant d'être absent...
      La réponse du prof vaut son pesant de cacahuètes, quand même ! :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est bien dommage que tu aies supprimé ce commentaire, cher Rom.
      Puis-je te demander pourquoi ?
      Je l'ai quand même lu et relu, et il soulève une idée très intéressante. Bien sûr que le présent est parfois peu agréable, pour ne pas dire carrément détestable, et que le rêve, la fuite dans l'intime de soi, l'abstraction de la réalité sont des façons de se protéger émotionnellement. Dans ce cas-là, l'absence est aussi une façon de se maintenir vivant. Tu dis aussi très justement que cette prise de recul ne doit pas être "chimérique ou permanente" mais plutôt ponctuelle et constructive : et là je dis bravo, formidable : tu es un rêveur conscient, et je te rejoins sur ce point.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Fausse manip, pas assez "présent", concentré, trop précipité :-)
      Habitude prise, sur d'autres espaces,de modifier un commentaire et non le supprimer.
      Mektoub, je savais que tu le lirais.

      Supprimer
    3. Pas assez présent: mouarf ! Jolie pirouette !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  3. C'est tellement bon de temps à autre de se déconnecter, de laisser vagabonder son esprit pendant que d'autres, bien présents se "barbent à cent sous l'heure". Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La présence telle que j'en parle dans ce billet, c'est tout le contraire de "se barber à cent sous de l'heure". C'est s'entourer d'êtres délicieux, intéressants, et être capable de les écouter, de se concentrer sur ce que l'on vit ensemble sans échafauder dans sa tête, en parallèle, tout un tas de pensées qui nous éloignent de ce que l'on vit.
      Je fais aussi une grande différence entre "déconnecter et laisser vagabonder son esprit" et puis "broyer des pensées négatives, peurs, appréhensions, regrets, et s'empêcher de vivre un truc chouette à cause de cela"
      Bises en retour
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  4. Euh...pas sûr d'avoir tout compris...En somme, tu as les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, non ?
    :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On peut dire ça comme ça, oui... :-) :-) :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. C'est donc pour ça que tu as une haute stature, ça fait moins de chemin pour tutoyer les étoiles...
      Ti bacio

      Supprimer
    3. Oui mais alors ça fait beaucoup de chemin pour descendre au ras du sol ! Heureusement je suis très souple !
      Baci caro

      Supprimer
  5. Mais oui, chère Célestine, comme c'est important "l'acte de présence" ! Bon dimanche !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Très important. Tu en témoignes chaque jour dans tes billets...Et jusque dans ton pseudonyme, cher Bonheur du Jour.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  6. Ce matin, derrière ma fenêtre, un rouge-gorge se mirait les plumes dans une flaque. C'était exceptionnellement beau, et j'étais tout à ce spectacle miraculeux, oubliant tout le reste, me disant : j'ai bientôt 85 ans et je suis toujours capable de m'émouvoir d'un oiseau. Je me suis senti riche de cela. Et puis j'ai lu votre billet, et je me suis dit, quelle merveilleuse coïncidence. C'était comme si l'oiseau était venu me prévenir que vous aviez écrit cela.
    Mais je m'égare dans l'enthousiasme.
    Passez un beau dimanche, délicieuse amie qui nous régalez de votre regard sur le monde.
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On ne s’égare jamais dans l’enthousiasme. Au contraire moi je dirais qu’on se trouve.
      Qu’on se retrouve. C’est un moteur puissant, bien plus que le dégoût, le doute ou le découragement…
      Votre histoire de rouge-gorge ensoleille ce dimanche. Vous avez totalement raison.
      Tant qu’il y aura des oiseaux qui se mirent les plumes il restera de l’espoir…
      Je vous embrasse pour tout cela, et plus encore, cher doux ami.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  7. Il (m)'est vrai que ta présence est... un cadeau !
    (la preuve sur mon pseudo)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Arg, non ! Flupke ! Plutôt par là (y en a moins, mais c'est déjà ça).
      http://niak65poletique.canalblog.com/tag/c%C3%A9lestine%20troussecotte

      Supprimer
    2. Ah oui je me demande si je n’ai pas pris quelques galons de muse en voyant cette liste…
      Merci cher Titi.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  8. Ici et pourtant ailleurs... J'aime cette sensation parfois d'habiter un monde que je choisis d'habiter, seule, dans ma singularité, dans le silence, pas dans le vide, au contraire.. là sans être là, en retrait.... loin des autres, dans mon cocon douillet .. et puis revenir au présent au réel absolu et intérieur, avec ses paroles, là où la route est ombrageuse.. je m'efface souvent, mais d'où tu ne disparais pas totalement puisque je suis en attente de toi au sens aigu du souffle, pour avancer encore mieux.

    Douce journée Céleste.
    Merci pour la beauté de tes mots qui ouvrent le regard.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Habiter ton monde intérieur… ah mais évidemment, ce n’est absolument pas incompatible avec l’idée de présence telle que j’essaie de la présenter…
      J’ai une vie intérieure très riche, et je m’y réfugie aussi souvent que j’en éprouve le besoin…surtout quand je suis obligée de vivre quelque chose de momentanément désagréable mais quand je vis quelque chose de beau, de vrai, d’enrichissant je le vis à fond, et je ne passe pas du temps dans ma tête à me dire que demain ce sera moins bien parce que j’ai rendez-vous chez le notaire …
      Je suis une rêveuse, une contemplative, et pas une pragmatique invétérée …
      Mais Tu n’es pas la seule à interpréter mon texte ainsi. Je me suis sans doute mal exprimée…ou alors le concept de présence est un peu trop métaphysique … 😘
      Merci pour ta participation chère Den
      Je t’embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  9. J'ai été un (grand) pro de l'acte de présence tel qu'on l'imagine d'abord, je dois à cette période une facilité au décollage vertical ainsi que quelques dons de comédien...

    Bleck

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi ! Pour affronter certaines élucubration de l’éducation nationale, c’était un atout précieux…
      J’aime bien l’idée du décollage vertical. 😁

      Supprimer
  10. Ta prose vivifiante est un bain de jouvence qui nous catapulte dans la présence à soi, on ne peut s'endormir en te lisant, on ne peut suivre le mental vers d'autres contrées, merci céleste Célestine, j'aime sincèrement ta mission rayon de soleil. Bises d'un dimanche fort lumineux dans le Var, grâce à toi. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ma Plume. C’est trop d’honneur que tu me fais…
      Oui je crois que l’expression «  présence à soi » est bien trouvée.
      Il s’agit de sentir ce que l’on mange quand on mange, ce que l’on boit quand on boit, et se tir l’air entrer et sortir du corps quand on respire.
      C’est la base de la méditation.
      Le sage qui médite n’est pas perdu dans ses pensées. Il est au contraire présent au moindre fait. Intérieur comme extérieur. Il sentira une fourmi sur son bras et la caresse du vent dans ses cheveux. Et entendra chaque bruit, chaque parole prononcée comme des cadeaux de l’instant présent.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  11. C'est vrai quand j'étais dans la corne de l'Afrique, on a l'impression que la population vit et jouit du présent.
    (Un enfant souriant joue en poussant un vieux pneu avec un bâton).
    Est ce dans nos civilisations occidentales ? Le cinéma, la littérature, les romans télévisés, les fêtes de Noël, nos dates d'anniversaires, nos profs en pattes d'eff, la fête des écoles, les sorties éducatives,l'éducation de nos parents, la musique des Beatles, Abba, nos chanteurs de variété, et d'autres que sais je?
    A la nostalgie,

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le passé fait irrémédiablement partie du présent. Il constitue notre substrat.
      Se souvenir des belles choses, en harmonie avec un ami, cela peut être d’une présence extraordinaire : ne dit-on pas que l’on fait revivre le passé ?
      De même, on peut bâtir des plans, dans l’instant présent, échafauder des projets, se projeter sur un but à atteindre, et que tout cela fasse partie intimement du présent. ( je pense à ma fille qui fait construire sa maison en ce moment)
      Être dans la présence, c’est surtout chasser les pensées négatives qui nous paralysent.
      Et il est vrai que nos sociétés occidentales ont développé un grand nombre de situations stressantes, mortifères, des exigences intenables, qui font qu’on ne parvient plus à se contenter simplement de ce que l’on possède et qui est déjà énorme par rapport à la corne de l’Afrique.
      Merci Laurent pour ton témoignage

      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  12. Adolescente, et même plus tard, je me réfugiais dans ma bulle, dans mes rêves, une manière de me protéger du monde extérieur. Il m'arrive encore régulièrement de "partir", moins souvent, mais j'ai envie de dire que c'est dans mes gênes, mon père était un rêveur et en gardant ce côté-là en moi, il est toujours présent...
    Bel après-midi à toi, Célestine. Bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est amusant, comme Den, tu penses que la présence c’est le contraire du rêve éveillé … mais pas du tout. En fait, il conviendrait de distinguer les moments où l’on se «  réfugie » dans son intérieur doux et chaud comme un cocon, pour se protéger, et les moments où on se laisse « happer » par des pensées parasites en général négatives, alors que le cocon doux et chaud nous est offert par l’instant présent.
      Ma pauvre mère ( bon chez elle c’était maladif) était prisonnière de son mental, et n’a jamais vraiment su lâcher prise et profiter de ce que la vie lui offrait.
      Il m’est arrivé de l’emmener en balade en montagne, l’air était doux, les oiseaux chantaient, mais elle n’était pas avec moi. Je le voyais à son regard. Elle pensait à ses peurs, à ses démons, à ses regrets de n’avoir pas fait ou dit ce qu’il fallait. Et elle n’écoutait pas ce que je lui disais.

      En somme, ne pas confondre la bulle de l’intime, du cœur de soi, et la prison du mental.

      Bisous ma belle d’âme.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. J'ai compris ce que tu voulais dire, Célestine. Merci de cette explication.
      Belle fin de journée, bisous.

      Supprimer
    3. Je n’en doutais en aucune façon…
      De la discussion jaillit la lumière.
      Belle soirée
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  13. Cette présence que tu évoques , je la comprendrais bien suivant les mots de ce théologie suisse qu'était Maurice Zundel:
    " Ce qu'il y a en moi de plus grand que moi " s'éveille, prend vie dans l'émerveillement, la création ou encore la contemplation, instants d'éternité où je me quitte moi-même."
    où une attention une sensitivité aiguës ouvrent à un au delà de ses limitations et autres enfermements ....
    J'ajouterai que cela souvent peut nous prendre par surprise ...
    Et si c'est cela la présence aussi , ce n'est jamais un acquis.
    Mais quelle respiration, quel apaisement ébloui alors ...

    RépondreSupprimer
  14. @Lucile
    J'aime beaucoup cette citation. Elle correspond à quelque chose de fort en moi : création, émerveillement, contemplation, voilà trois mots que je ne cesse d'honorer chaque jour, et la respiration, et l'apaisement sont bien là.
    Que ce soit un travail de longue haleine, aux résultats jamais acquis, je veux bien le croire. C'est de toute façon l'essence même de la vie d'avoir cette impermanence...
    Merci pour ce beau témoignage, Lucile.
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

    RépondreSupprimer
  15. La frontière est tenue entre pleine conscience du moment présent et une sorte de rêve éveillé..... Ce moment de distraction lorsque l'on vient de se faire plaisir et que l'on part à la rencontre de l'autre, des autres....
    J'en parle en connaissance de cause...ce soir là je m'étais fait plaisir en commentant un de tes billets  à partir de mon ordinateur,  bien au chaud dans mon bureau....

    Je devais être encore dans ce plaisir lorsque j'ai foncé pour rejoindre mon fils Jean. Je culpabilisais un peu de l'avoir laissé,  lui et sa soeur faire ces travaux d'aménagement de notre entrée.
    J'étais dans cet entre deux ...... et tout d'un coup c'est la chute dans la fosse. ..une violente douleur au pied gauche et voilà je m'étais fracturé le calcaneum.. 
    C'est toujours bête un accident.
    Bien sûr Jean n'avait pas mis de panneau pour avertir qu'il travaillait dans la fosse. ... mais lui avait laissé la porte de communication ouverte pour que cela soit visible pour quiconque viendrait à vouloir passer de l'escalier vers notre entrée.
    Jean était bien aise d'avoir l'aide précieuse de sa soeur Anne.....
    Et Anne, justement etait retournée un moment s'affairer en cuisine.  C'est alors qu'elle a du refermer la porte du passage derrière elle, laissant Jean poursuivre son bricolage .....

    Malgré tout je ne regrette en aucune façon ce moment particulier où j'étais inspiré pour commenter ton billet.
    Ce moment de partage où je venais repondre à tes doux rayons de soleil.
    Je me réjouis également de lire la beauté de ce partage : nous sommes heureux d'etre par notre présence le moteur de ton inspiration à travers tes carnets de présence.

    Bises éclairées

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si je ne te connaissais pas, je culpabiliserais que tu sois tombé dans cette fosse après un commentaire sur un de mes billets.
      Mais je te connais trop, je sais qu’il n’y a aucune rancoeur en toi.
      En parlant d’inspiration, je trouve qu’il n’y a pas que moi à être inspirée… tu fais toujours preuve d’une belle inspiration quand tu t’exprimes ici.
      Bises admiratives
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. En l'occurence, justement, j'ai bien précisé à dessein que je ne regrette absolument pas d'avoir pris le temps de mon commentaire.....

      En matière d'inspiration, j'étais initialement prêt à commenter "les carnets de présence" en référence à des événements que j'ai vécu il y a une vingtaine d'année : j'avais subi un dialogue typiquement reflet de ton exemple Raymond - Jeanine . Je m'étais immédiatement senti embarqué à tort dans un conflit qui ne regardait que "Raymond" et "René". J'ai réagi avec prudence et respect pour éviter qu'une communauté soit à tort avec moi entraînée dans une spirale de violence qui nous était étrangère ( même si nous comprenions que "Raymond" un peu caractériel, mais surtout mal dans sa peau, avait des problèmes de communication).

      Or donc, j'aurais pu me contenter de cette évocation..... Mais j'avais sérieusement l'impression d'avoir déjà évoqué cela, sur le blog ou bien en dialoguant avec toi....

      Alors, pour éviter du réchauffé d'il y a 20 ans, j'ai voulu faire du neuf. C'est mon dialogue avec l'ambulancière qui m'accompagna à Bourg de Péage qui fut finalement mon inspiration.
      Sa phrase "vous savez, moi je crois que rien n'arrive par hasard..... réfléchissez, vous allez avoir le temps de .....".

      J'ai dès lors porté mon interrogation intérieure sur le sens que cette chute pouvait avoir pour moi.
      Qu'est ce que tout cela pouvait m'apprendre sur moi ?
      J'ai donc rapidement révoqué toute idée de responsabilité extérieure : ni Toi Céleste, ni Jean, ni Anne....

      La faute à pas de chance ? Non ! En fait j'ai passé en revue le déroulement de la journée jusqu'à la chute finale. Rien à redire ... tout était bien . Je fus heureux de prendre un temps pour moi en commentant. C'est mon jardin secret.
      Et puis c'est Jean qui m'avait demandé de l'attendre : "ne restaure pas le plancher tout seul, je m'en chargerai à mon prochain séjour. "
      Jean est hyper doué en matière de bricolage et se fait du bien en le pratiquant.

      Au final il y a eu cet entre deux dont j'ai parlé ..... et depuis je tire les conséquences positives de ma chute...... parce qu'elles existent et qu'elles sont nombreuses : des projets que l'immobilisation contrainte a permis de mettre en oeuvre sans problème.

      Voilà en quoi j'ai trouvé l'inspiration sur un état intermédiaire entre "pleine présence au monde" et persistance d'une joie éprouvée.

      Bises reconnaissantes

      Supprimer
    3. Rien n’arrive par hasard, je serais tentée de le croire moi aussi.
      La synchronicité, la loi de l’attraction se vérifient chaque jour.
      Le seul problème, c’est qu’on ne peut pas prouver quoi que ce soit…
      Mais il est toujours difficile de prouver l’existence de quelque chose qui ne se voit pas…
      Merci pour cette tranche de vie.
      J’en retiens que tu es quelqu’un de profondément positif, qui essaie toujours de tirer leçon d’une épreuve …
      Et ça, c’est cool.
      Je t’embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  16. Je l'avais lu le commentaire d'Alain x et immédiatement j'avais pensé aux difficultés de plus en plus importantes pour se déplacer dans les grandes villes. Des déplacements apaisés qu'ils disent... Foutaise... Doit-on leur souhaiter une myopathie, une fracture de la jambe, de l'arthrose, une polyarthrite rhumatoïde, ou simplement du vieillissement pour qu'ils comprennent ? Parfois je me fais peur d'envisager des choses pareilles mais j'y pense pourtant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On ne se met pas assez à la place d’autrui … c’est le côté hyper individualiste de notre société.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸✿

      Supprimer
  17. C'est assez intéressant d'observer ce dévoiement à propos de cette expression « faire acte de présence », qui ferait mieux de s'appeler « acte de fausse présence ». Comme on dit : – je suis là mais j'ai la tête ailleurs.
    Mais il est vrai que quand la tête est partie ailleurs que d'être dans corporéité de l'instant, elle se met à faire tout et n'importe quoi… principalement n'importe quoi… mais qu'est-ce qu'elle ne va pas tout inventer qui ne correspond à rien de réel !
    — Arrête de faire la folle ! Reviens ici ! C'est un ordre ! ;-)

    J'aime beaucoup ces « carnets de présence ». L'expression est venue spontanément et je n'en avais pas mesuré le sens et l'intensité. Alors oui, continue, on ressent ta vibrance profonde qui vient tout colorer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La fausse présence c’est exactement cela…
      Résumée par la blague bien connue du professeur qui évalue son élève : absent même quand il est là.
      Le cancre de Prevert a évidemment toutes les raisons de regarder par la fenêtre… je me demande si des générations d’élèves n’ont pas désappris la présence à cause de méthodes pédagogiques iniques…
      Devenant des adultes incapables de fixer leur attention, même quand cela vaut la peine…
      J’aime aussi le mot vibrance. Et l’idée de colorer les choses.
      Bref j’apprécie toujours autant ton regard sur les choses, surtout celles qui m’importent
      •.¸¸.•*`*•.¸¸✿

      Supprimer
  18. Un beau sujet que la présence. Combien de fois me suis je surpris à ne pas écouter mon interlocuteur trop pris par mon mental qui venait parasiter la conversation. Pour bien écouter il faut aussi savoir un peu effacer son égo.....Ecouter, savoir se rendre disponible, pratiquer l'empathie.......

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout un chemin d’acceptation et de méditation…mais je ne t’apprends rien !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸✿

      Supprimer
  19. J'ai bien failli faire acte d'absence, en ne découvrant pas ce billet plus tôt !
    Tu dois probablement savoir, qu'il y a quelque temps déjà, une amie m'a sollicité pour faire partie d'une aventure... Honoré que j'étais, j'ai répondu présent. Présent dans le sens que j'allais m'investir, sans pouvoir savoir si j'allais être à la hauteur, ou plutôt si j'arriverai à suivre, sans être ou paraître ridicule.
    Je n'aime pas me laisser envahir l'esprit par les tracasseries en tout genre. C'a bouffe la vie.
    Je résous, j'écarte et élimine le/les problèmes pour profiter du temps, ou simplement pour être en accord avec moi.
    Cette même amie étaya sa demande par ces mots :" c'est parce que tu es vrai". Cette phrase m'a donné à réfléchir, je ne le savais pas !
    Ses carnets de présence m'ont aidé à me réconcilier avec moi-même à un moment où je me serais probablement égaré. En tout cas, le chemin aurait été beaucoup plus long.
    Alors, à cette amie, je lui dis merci. Pour être ce que je suis et elle qui elle est.

    Bisous du soir

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cette amie était clairvoyante : elle a deviné que tu serais à la hauteur et que ta vérité serait à sa place dans cette aventure scripturale. :-)
      Non sérieusement je suis émue de ta déclaration cher Didier.
      Et en même temps, j’étais sure que tu répondrais présent à un billet sur la présence, la profondeur et l’authenticité.
      Parce que tu es vrai, je le redis.
      Et que j’aime ça.
      Bisous émus.

      Supprimer
  20. Quel beau billet Célestine, c'est tellement important d'être présent pour autrui, être à l'écoute.
    Gros bisous ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Primordial …
      Et chacun le fait à sa façon.
      Toi, c’est par tes photographies de nature. Superbes, avec le petit texte qui les accompagne si bien à chaque fois.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  21. Coucou. Merci pour ta présence et ta générosité ma belle dame. Etre présent pour les autres, vraiment, c'est d'abord être présent à soi. L'un ne va pas sans l'autre. Et c'est un fragile équilibre pas toujours simple à trouver. Bises alpines.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Y a-t-il un équilibre simple à trouver ?
      C’est la question que je me pose en te lisant, chère frangine.
      Marcher sur un fil n’est jamais simple…
      Bises de mon sud
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  22. "C'est effectivement un beau présent que ta belle présence" lui dit-il.

    Mais comme cet incipit ne lui inspirait que les mots "prestance", "préséance", "décence", "préscience", "pressant", que ce vocabulaire ne collait pas avec le reste des propos de l'atelier philo et ne débouchait sur rien de rigolo, il préféra s'absenter tranquillement, emportant dans ses yeux la belle image du cheval blanc soulevant la neige.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est vrai, je réalise soudain que cela fait longtemps que ce que j’écris n’a rien de rigolo… il va falloir que je remédie à cet état de fait pour continuer à être la digne nièce de mon oncle…
      bisous nepotiniens
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  23. Je me sens «  petite «  face à tous ces commentaires précieux... j’essaye d’etre présente mais parfois mon esprit s’évade surtout quand je suis en société... être présente à ce que je fais chaque jour chaque moment... être présente quand je marche dans ma campagne.... quand je te lis !!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu n’as pas à te sentir petite, Manou.
      Tu es toi et c’est comme cela que je te préfère.
      Bisous ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  24. Être présent c’est être vivant, la voilà la phrase qui résume la vie.
    Parler, échanger, rire, partager, crier, combattre… comment faire tout ça sans être présent, sans être vivant ?
    “ Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ” Oscar Wilde.
    Qu’ajouter de plus à ton billet si vivant et juste.
    Si présent.
    Bises d’un soir plein d’étoiles.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rajouter du Oscar Wilde à mon billet, c’est un beau présent…
      Merci frangin.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  25. Continue à nous envoyer tes petits rayons bienfaisants Célestine, ça fait du bien, être dans l'instant présent, regarder par ce petit bout de fenêtre en attendant d'admirer les grands espaces... Je vais m'en contenter !
    Oui, enfant quand les choses m'ennuyaient je m'évadais, je n'étais pas présente à ce qui m'étais imposé, mais plus tard j'ai tendu l'oreille, j'ai aimé découvrir et de plus en plus...
    Bises d'un matin bleu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si mon blog est un petit bout de fenêtre…je m’en contente aussi. Et je me réjouis que tu apprécies mes petits rayons de soleil…
      Bisous d’un soir angevin
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  26. J’essaie d’être le plus souvent possible dans la présence telle que tu en parles…c’est vrai que les gens qui sont tout le temps perdus dans leurs pensées, c’est pénible au bout d’un moment : on a l’impression de parler à des murs…alors pour moi être présent c’est aussi une forme de respect d’autrui.
    Bises
    Angela

    RépondreSupprimer
  27. J'adore ce petit poney blanc dans la neige, une apparition ! Les chevaux aiment la neige, ça les excite !

    RépondreSupprimer
  28. Ici et maintenant... ici et ailleurs... tu donnes une magnifique définition poétique de la présence. Définition à laquelle on ne peut qu'adhérer.
    Des bises très chère Célestine !

    RépondreSupprimer
  29. Tu témoignes si bien de ta manière d'être au monde, vivante, en éveil. On te sent respirer la vie à plein poumon, à plein nez les bras grands ouverts. Tu es une lumière pour ceux qui tâtonnent, hésitent, doutent, redoutent.
    Je viens ici pour ne pas perdre cette petite lumière qui m'appelle...

    RépondreSupprimer
  30. Vs ?
    Présent !
    Une belle définition de ce mot qui, c'est vrai, peut être galvaudé.
    De la présence au monde avec de la présence d'esprit.
    Bises.

    RépondreSupprimer
  31. "Je suis une rêveuse, une contemplative, et pas une pragmatique invétérée" …
    Pareil pour moi mais au masculin. je me reconnais là, tout à fait.

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.