Pages

14 juin 2021

Nirl power





« Ne devrait-on pas verbaliser la réalité 
quand elle dépasse la fiction sans mettre son clignotant ?  »
Grégoire Lacroix







 

Je suis comme toi, Nirl.  Mon sourire irradie partout, je flambe comme un Van Gogh dans ses blés. Ce n'est pas moi qui le dis, mais un ami très cher qui m'envoie souvent de petits mots gentils et plein de remarques passionnantes sur la vie, l'amour, la mort. Quoi d'autre en ce bas monde, à part ces trois thèmes éternels ? 
Je ne l'ai jamais vu. Cet ami, je veux dire.
Parce que tu vois, Nirl, ce qui est beau avec notre époque, c'est que l'on peut se faire un ami au bout du monde sans bouger de son jardin.
Comme toi, le vent de l'insouciance ébouriffe ma tignasse. J'ai beau avoir quelques décennies de plus que toi, au fond de mon coeur, nous avons le même âge. Exactement. Sous le même soleil. 
Je ne résiste pas à une balançoire quand j'en vois une.
Je souris aux étoiles. Aux coquelicots qui balancent leurs velours au vent d'été. Au rossignol quand il chante, comme ce soir où je ne dors pas.
Chez toi, il fait chaud, tout le temps.
Chez moi, c'est de temps en temps. Mais quand il fait chaud c'est pour de bon, hein ! Pfffiou ! Mais moi j’aime ça. Comme le Goût, je suis frileuse.
J'ai entendu chanter la première cigale, ce matin. Elle affûtait ses ailes comme un ébéniste son rabot. Ah,  Xoulec me dira sûrement que ça ne s'affûte pas un rabot. Mais ça ne fait rien, je trouve l'image jolie.
Je suis comme toi, Nirl, on lit la joie sur mon visage. Ce n'est pas parce que l'on connait les horreurs du monde qu'on est obligés d'être triste. Sinon on le serait tout le temps.
On les sait, mais on les oublie. On préfère respirer tant qu'on est vivants. Boire l'eau des fontaines. C'est à cause de la couleur des roses, comme dirait le Petit Prince.
Aujourd'hui, Eva m'a appelée. Elle avait besoin de paroles positives avant sa mammo de demain. Ça m'a réjouie qu'elle pense à moi pour se rasséréner.
Tu vois bien que l'on se ressemble, Nirl. Rien qu'en te regardant sourire on se sent déjà mieux.

*****


Pour l'atelier du Goût.

nb : NIRL est un acronyme signifiant Not In Real Life. Le nouveau nom des rêveurs et des poètes ?
En tout cas, c'est joli, en anglais, et ça rime avec GIRL...

81 commentaires:

  1. Le rabot ne s'affûte pas, mais sa lame si, il faut qu'elle soit tranchante et précise, comme le fil de ton regard !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avais raison, alors : c'est comme un couteau, ça ne s'aiguise pas mais sa lame, si :-) :-)
      Pour le fil de mon regard, j'espère qu'il n'est pas trop coupant, quand même !
      Moi qui suis la douceur incarnée...mouarf !
      Bisous mon Boss
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Comme tous les instruments au fil parfait, il pénètre en douceur, c'est presque un vrai plaisir, c'est après que ça fait mal ! ;-)

      Supprimer
    3. Rhôôô ! Je prends ça comme un compliment ? Pas sûre... :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    4. Quand tu ne me regardes plus...

      Supprimer
    5. Merci, je l'ai rangée avec les dix autres ! ;-)

      Supprimer
    6. Quel fan !
      Je suis scotchée.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  2. Toutes, surtout, mais tous, également, si loin, et pourtant si près du coeur, si près du sourire.. le monde est une petite bulle, et nous, en son intérieur, des infimes particules, ... nous rions, nous pleurons, nous nous interrogeons, nous nous disons nos secrets, sourions aux étoiles, savons qu'au plus haut, tout ne s'arrête pas, et qu'ici bas la nature flamboie ... que j'ai besoin de toi, de vous, dans nos simplicités, humer et boire notre Amour démesuré de la Vie qui vit sa vie ! merci Âmi(e) sur la Toile, là, penché(e) sur mes mots qui racontent et disent mes instants, mon passé, ! je te reconnais quoi qu'il en soit et je t'aime...

    Merci Céleste pour ce bel écrit matinal.
    Douce journée.
    Amicalement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce cri d'amour, den.
      Moi aussi je t'aime, parce que tu es une de ces particules précieuses qui font la vie brillante, parce que tes mots entrent constamment en résonance avec les miens...Parce que tu me comprends dans ma féminitude, et mon humanité.
      Merci pour ce beau commentaire de fidèle.
      Bisous étoilés
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Je n'avais pas écouté la chanson d'Aldebert (!) ou l'as-tu rajoutée (?) ou bien ne s'était-elle pas affichée, ne sais, - mais - ... elle est sensationnelle.... quelle émotion à écouter cette petite fille avec ses mots qui ressemblent tant aux tiens,et Aldebert qui lui répond - l'essentiel - .. merci beaucoup Célestine... quel bien tu nous fais... "une épuisette à étoiles" ! "maintenant ou jamais" "un peu de tout ça, mais surtout c'est toi"... "la vie est là".... trop beau !
      bisous.

      Supprimer
    3. Oui elle me bouleverse cette chanson.
      J'étais sûre qu'elle te plairait.
      Je n'avais pas vu que sa publication n'avait pas fonctionné la première fois. Alors je l'ai re-publiée après ton passage. Heureusement tu es revenue.
      C'est quoi le bonheur ? C'est maintenant ou jamais.
      Tendresse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    4. ouf ! je ne l'avais pas ratée.... merveilleuse chanson que j'ai transmise à mon tour à diverses personnes autour de moi ... une réelle émotion. Merci à toi.
      Douce journée.

      Supprimer
  3. Réponses
    1. Je l'ai découvert par hasard en regardant une série.
      Je me suis reconnue dans la définition de ce néologisme : pas dans la réalité, la tête dans les nuages, mais ancrée dans le vrai, l'authentique.
      Faisant bonne mesure entre planer et sombrer, je garde un oeil lucide et clair sur ce que vit le monde, mais je ne me laisse pas happer par la peur.
      Jamais.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  4. c'est le principal inconvénient du masque, il cache le sourire offert au monde :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Outre qu'il m'empêche de respirer, et je ne suis pas la seule...
      Mais heureusement je me suis laissé dire qu'on allait pouvoir l'enlever à l'extérieur début juillet. Enfin un peu de raison !Non parce qu'ici, quand il va faire 40 degré ça va devenir invivable...
      Bisettes, madame Adrienne
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  5. La réalité du monde c'est aussi la joie partagée au cœur du déraisonnable.
    Dans le tragique il y a toujours une merveille qui sommeille.
    Le sourire aux lèvres mourantes comme l'ultime cadeau d'éternité.
    Mais aussi banalement ordinaire ce coup de soleil ramené du jardin de nos voisins si merveilleusement gentils et accueillants, petit prix à payer pour un coup de bonheur !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On prend des coups de soleil dans ton coin de terre ? Ben ça alors, j'aurais pas cru ! 😂
      Tes trois premières phrases sont très belles.Particulièrement la deuxième, toi qui m'as appris l'espérance dans le coeur de soi. Tu sais que tu m'émeus par tes mots toujours si bien choisis ?
      Je t'embrasse affectueusement
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. C'est toi qui m'inspires des mots qui surgissent du fond de moi sans demander ma permission…
      je ne suis qu'un modeste médiateur des cœurs.

      Supprimer
  6. Gemini cricketlundi, 14 juin, 2021

    On t'a déjà dit que tu faisais du bien, miss ?
    Bercé par la musique d'Aldebert, et par vos deux textes qui se correspondent, je suis comme un petit oiseau sur sa branche.
    T'es une vraie nirl, girl ! Et c'est bon !
    :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cui cui ! je t'imagine bien sur ta branche à te balancer au vent.
      Mais tu sais que tu me ferais rougir, sacrée bestiole ?
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  7. J'apprécie ce sourire d'enfant, de miel, de sucre, de couleurs, et cette chanson de j'écoute à nouveau avec tant d'émotion...
    Le poète aime tout ce qui n'est pas vrai mais qui brille dans le noir...
    Merci pour cette jolie page Célestine, je t'embrasse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est bon, l'enfance...que je me disais quand j'ai vu, hier, en visio, ma petite Sibylle me montrer ses coloriages de la reine des Neiges...
      C'est doux, beau, espérant et merveilleux.
      Je t'embrasse aussi.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  8. Aaah tes mots sont di doux et si beaux, ils me font du bien.
    J'aime bien me laisser bercer par ta petite musique si particulière.
    Belle et douce semaine avec tes amies les cigales

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime bien l'idée que mes mots forment une musique. je rejoins ainsi deux de mes passions. L'écriture et la musique.
      Qu'elle soit particulière, ça je n'en doute pas. on me l'a dit bien souvent, et ceux qui me l'ont dit sont dignes de beaucoup de confiance.
      Bisous ma belle miss.
      Je leur donnerai le bonjour de ta part, à mes cigales.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  9. Cette image de fillette "cheveux au vent"
    nous a emmenées sur la même piste...
    celle des sourires d'enfance ...
    et je sais un peu pourquoi... :-)

    Moi aussi, j'ai emmagasiné de la joie ensoleillée, hier,
    de la joie au milieu d'une grande tristesse
    (rassemblement amical suite à un décès).

    Il ne faut pas lâcher la vie des yeux...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne faut pas lâcher la vie des yeux... Que c'est une jolie phrase !
      Je suis désolée pour le deuil qui te frappe. j'espère que ce n'était pas quelqu'un de trop proche.
      Quant à l'inspiration commune par rapport au sujet, t'étonne-t-elle vraiment ? :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  10. Bonjour Célestine,
    Tu as bien trouvé cette photo, quel sourire merveilleux, quelle joie de vivre.
    Elle va très bien avec ton texte rayonnant de vie!
    Bises,
    Mo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Mo
      La photo a été choisie par le maître de l'atelier, j'ai nommé « Le Goût des Autres »
      Mais c'est vrai que le sourire de cet enfant m'a ravie.
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  11. Honnêtement, elle est moins claire et rousse que toi...
    Mais tu n'as pas remarqué que la vieillesse, ça n'existe pas.
    La vieillesse, c'est juste la jeunesse avec les genoux qui déconnent.
    On garde les rêves, les envies, les désirs, les enchantements.
    Bon, parfois la mécanique se déglingue, mais c'est tout.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu me rappelles une scène terrible des « Oiseaux se cachent pour mourir » où la dame de 72 ans, qui est amoureuse du beau prêtre, lui dit exactement ce que tu dis : nous sommes les mêmes à l'intérieur, il n'y a que l'enveloppe qui vieillit...
      Pour les genoux (ça fait plusieurs fois que tu en parles) as-tu pensé à aller voir un podologue ?
      Parfois une bonne semelle répare un genou comme par enchantement. J'en parle d'expérience.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Mon problème de genou est très vieux, plié à 90° mais... de côté quand j'avis une quinzaine d'années, le patin à glace est risqué quand on tombe pour éviter un gamin tombé et qu'un autre te tombe dessus.
      J'ai fini par m'y faire.
      Il se rappelle à mon souvenir quand le temps change depuis si longtemps....

      Supprimer
    3. Oh mince je ne savais pas...Effectivement, un podologue ne ferait rein dans ce cas de figure...
      Affectueusement
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  12. J'ai plus pensé à son destin difficile qu'à la joie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout n'est qu'une question de verre vide ou plein, en fait.
      Ou de focale...
      Ma nature me porte a voir plutôt le positif, mais je respecte tout à fait les gens qui ne pensent pas comme moi.
      Bisettes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  13. Bonjour Célestine, quel merveilleux sourire de cet enfant avec ses yeux pétillant. J'ai écouté cette magnifique chanson pleine d'émotion et merci pour ton billet radieux et ensoleillé.
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La chanson est sur un album pour enfants, mais je trouve qu'elle plaît à beaucoup d'adultes...En tout cas, ceux qui aiment la poésie des choses.
      Bisous ❤️

      Supprimer
  14. Cette cigale hier matin était de bon augure. Elle disait que l'été est là, avec les fleurs partout éclatantes de couleurs. Elle t'a inspiré ce billet enchanteur comme le merveilleux sourire de cette petite Nirl.
    Bacioni
    Dolce vita

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bacioni ma bella !
      ravie de voir que blogspot te laisse à nouveau commenter.
      Oui, l'été est là, les soirées douces entre amis, où le rosé coule à flots, et l'odeur du jasmin et du chèvrefeuille...
      Merveilleux !
      Baci
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  15. Tout est doux, tout est beau, lumineux, émotionnant... J'AIME cette vie là et sa poésie sans fin. Merci céleste Célestine pour ce nouveau cadeau, bises d'un lundi ensoleillé. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime faire ce genre de cadeau à mes lecteurs.
      je crois que chacun apprécie de ne lire que du lumineux, après les mois sombres que nous venons de passer.
      Je t'embrasse, ma Plume
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  16. Toi tu te délectes avec le chant de la cigale. Et moi je suis en train d'écouter "Symphonie pour un merle". Je l'ai repéré, il se croit caché dans les branches du mélèzes là-bas. Mais je l'ai vu. Je t'envoie quelques notes que tu pourras aussi siffler derrière ton masque en souriant à la vie. Signé: la girl des Alpes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais...il y a des merles aussi chez moi. Et plein d'autres oiseaux très chouettes. Ramiers, Pics-épeiches, pies, mésanges, loriots, geais, et même le rossignol, le soir...
      Bises du sud, girl des Alpes.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  17. Les roses ne fanent pas, elles meurent d'épuisement à force de vouloir sentir bon. 
    On est toujours beau quand on est amoureux

    Voilà deux euphorismes de Grégoire LACROIX par lesquels je souhaiterais débuter mon commentaire.

    Par là je rejoins  le Petit Prince dans son dialogue amoureux avec sa Rose.
    Cette Rose qui sollicite son Amour en cherchant à le séduire par son parfum delicieux et sa robe de beauté.

    La beauté d'un sourire franc et généreux, le tien comme celui cette belle jeune femme, est à l'égal d'un parfum capiteux.

    Pour ce sourire que ne ferait on pas ?
    Cette réflexion me renvoie à une autre .... celle exprimée par Lino Ventura dans 'La bonne année ' . Répondant à la question "Comment choisissez vous un livre ?"
    Il declara : " Comme je choisis une femme, en prenant des risques... "

    NIRL est l'acronyme de
    negligible individual risk level

    Oui l'amour que l'on ressent pour l'autre et  que l'on exprime à cet autre quel qu'il soit est un risque que l'on prend.
    Le risque de se laisser diriger par le pouvoir du sentiment éprouvé.

    Je ne me situerai pas au niveau d'un pouvoir exercé par un être sur un autre : accepter ce pouvoir comme une nécessité c'est nier le respect du à chaque être.

    Pour moi la grandeur de l'être se réalise quand il reste maître de ses sentiments éprouvés et qu'il accepte en pleine conscience de vivre en harmonie avec l'autre ; cela suppose qu'il admette la richesse de l'altérité source des sentiments positifs qu'il éprouve.

    Voilà ce que m'inspire ton texte

    Bises chaleureuses

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me suis régalée à découvrir les euphorismes de Grégoire.
      Lus par des acteurs célèbres, ils ont leur pétillant !
      NIRL est l'acronyme de beaucoup de choses dans les pays anglo-saxons, mais celui que j'ai privilégié correspond à quelque chose de fort en moi. La notion qu'il n'est pas bon d'avoir le nez trop collé à la réalité, surtout lorsque celle-ci est porteuse de négatif : ça étouffe, ça pourrit, et au final, ça ne fait aucun bien. D'autant que ça n'empêche absolument pas les choses d'aller comme elles vont.

      Pour ce qui est du "risque" que l'on prend en amour, le seul risque, pour moi, c'est d'être profondément heureux.Et, plus sérieusement, de perdre l'être cher.
      Si l'on parle de domination, on ne parle plus d'amour.
      C'est ce que je pense, mais cela n'engage que moi.
      Merci pour toutes tes réflexions inspirantes, cher Petrus.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  18. C'est quand même en bougeant un peu de mon jardin extérieur, que j'ai pu cultiver celui d'intérieur.
    Les jardins se rejoignent...
    C'est de cette façon, qui m'a été offerte, que j'ai pu échapper au passage de la varlope de la vie.
    C'est un rabot à la semelle plus longue. Si, il ou elle ne coupe pas, le copeau n'est qu'un ramassis de brisures de bois, de vie.
    Alors, oui, Célestine, un rabot s'affûte ; son fer, surtout ! Moi, j'ai un petit truc en plus, je donne un petit coup de pierre (à affûter) sur le contre-fer. Une fois serrés l'un contre l'autre, ils doivent ne former qu'un. La qualité du copeau en découle, l'effort à fournir aussi.
    C'est fluide, ça chante. Voir de ses yeux se dérouler la vie en rubans, d'abord en surfant sur les bosses, en buttant sur quelques nœuds récalcitrants, puis en prenant pleinement conscience du résultat et en éprouver une forme de plénitude. Comme un simple cordonnier, un simple professeur, qui pensaient que savoir, est un grand trésor...

    J'ai beaucoup aimé le clin d'œil ;-)
    Un texte qui m'a mis en joie, comme un sourire qui irradie...
    Une façon de changer la vie...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ta métaphore menuisière m'a mise en joie : la varlope de la vie...c'est tellement ça.
      La vie nous rabote, nous modèle, nous entame, à nous de diriger l'outil pour ne pas se laisser gâcher, et parvenir à devenir quelque chose de bien...Une oeuvre d'art, pour certains.
      Merci du fond du coeur d'avoir si bien répondu à mon clin d'oeil. Mais je n'en attendais pas moins de toi. Tu es une de mes meilleurs "élèves" bloguesques...
      Bisous bradassés
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  19. Certes, "On les sait, mais on..." leur préfère la magie de savoir, ailleurs, la magie de créer bonheur avec des mots, peut-être en plâtre, en colliers de nouilles, traces de pâtre au flanc des monts... à celle qui a su conter, à nos mieux, de simples bonheurs éternels.
    Merci, très chère Lestine•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

    Ah, et puis, si tu veux en savoir plus, j'ai ouvert un nouvel onglet sur mon bandeau, où j'explique mon écriture.

    http://niak65poletique.canalblog.com/pages/poles-et-tics/39015100.html

    Quelque morbide exequatur m'y obligeant, désormais.
    Mais je compte bien lutter (ça, je m'y attendais pas; pas si tôt, je dois dire) contre les premiers vers.
    J'escompte bien avoir le dernier sur l'autre folle échevelée ! Rogntudju !!!

    Et je compte bien sur mon corps, encore un brin athlète, même si je l'ai bien entamé, par le passé.

    Et donc, pour plus d'info...
    http://niak65poletique.canalblog.com/pages/poles-et-tics/39015100.html

    T'inquiète pas trop. J'ai de la ressource, vissée au corps autant qu'à l'âme !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon je dois comprendre quoi moi, dans tout ça ? C'est qui la « folle échevelée » qui te fait du mal ? Comment elle ose ?
      S'en prendre au poète, c'est con. Très con, même.
      Tu m'apprends le mot exequatur ça c'est bien ! Je viens de le rajouter à ma collection de mots précieux.
      Je ne doute pas que tu vas sortir ton pied de cette épine. Et lycée d'Versailles.
      Bisouches, mon Titi
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  20. Et pour autre preuve..
    https://youtu.be/tKNoNUxbCFs

    On n'est-y pô bien , là ?

    "Face the face! Got to..."

    RépondreSupprimer
  21. Amicales pensées et gros bisous ♥

    RépondreSupprimer
  22. J'aime beaucoup ton texte. Il est positif et c'est important. Pourquoi toujours en rajouter face à la misère et la violence !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ma position depuis bien longtemps, comme tu le sais...
      je suis une fan d'Isabelle Padovani.
      Bisous Daniel
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  23. Encore un magnifique billet avec une superbe illustration ! Ça fait toujours du bien de te lire !
    Bises.
    Lydia (https://promenadesculturelles2.wordpress.com)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je fais de mon mieux pour ensoleiller mon blog et ceux qui s'y aventurent...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  24. Bonjour Célestine, écriture fluide et limpide , précise et imagée toujours chez toi ! le sourire de Nirl t'inspire et sa joue épicurienne en font un personnage attachant et tellement ancré dans notre époque ou l'on peut se faire un ami au bout du monde sans bouger de son écran .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour tes appréciations sur mon écriture. Ça fait toujours plaisir, cher Zicos.
      Bises chaleureuses
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  25. Réponses
    1. Quoique...
      Le lapsus était intéressant et ne manquait pas de sens.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  26. Et c'est quoi "l'amour" pour Célestine?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'amour... c'est doux chaud et fort comme le café du matin.
      Et c'est partager son amour de la vie...
      Sinon, tu me laisses quatre heures ? ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  27. Vive la vie ! J'ai toujours pensé que le plus beau cadeau que m'ont fait mes parents, c'est de me mettre au monde...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne peux que te donner raison, Gwen. Et c'est tellement formidable déjà, de le réaliser...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  28. La vie réelle est celle, il me semble, qu'on construit soi-même. Loin, près, peu importe. Construire, avec les valeurs essentielles qui permettent à cette vie, justement, d'exister.
    Bonne journée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien sûr. Mais quand on parle de la vraie vie, souvent, on en dessine un portrait peu réjouissant, fait de contraintes, d'obligations et de malheurs en tous genres...
      J'avais écrit sur ce sujet, déjà, plusieurs fois.
      Ta définition est idéale, bien sûr.
      Il n'y a pas qu'une réalité, mais des milliers...
      Belle journée à toi, Marie.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  29. Not in real life ?

    Eh bien si, heureusement qu'il y a des rêveurs, des rêveuses, des poètes et des poétesses dans la vraie vie ! Sinon on s'ennuierait ferme !

    La pensée du jour d'oncle Georges et d'oncle Joe : "Les morts sont tous des braves types - mais je préfère les vivantes !" ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout a fait d'accord, chers oncles !
      Les rêveurs et les poètes ont droit de cité, inutile de les dire "en dehors de la vie"...
      Faudra rappeler ça à certains grincheux. Quoique, parfois, parler aux cons ça les instruise, comme disait tonton Michel...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  30. Sir, la lame d'un fou peut être plus affuté que son esprit.


    Arthur Bernède, L'Homme au masque de fer




    La forêt de leurs âmes est ta futaie.

    Ton âme
    elle
    est bien trop
    bien trop
    bien trop futée
    pour s'affuter
    ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « La forêt de leurs âmes est ta futaie »... Joli jeu de mots, l'ami.
      Heureuse de te revoir, pour tout te dire, je croyais que tu n'écrivais plus...
      Merci pour ces citations également inspirantes.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  31. Vivre et faire que nos rêves deviennent des souvenirs...
    Donner ce que nous avons de plus beau: notre sourire, encore et toujours.
    On récolte ce que l'on sème, alors semons des sourires, des clins d'yeux, et des pétales de roses sur le chemin de la vie pour chasser les cailloux qui font mal aux genoux.
    Bises pleines de soleil.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les poètes me sont très chers. Sans doute parce qu'ils sont rares, par leur nombre, mais surtout par leurs qualités formidables d'écoute au monde, de conscience, cette volonté de peindre la vie avec des couleurs que les autres n'ont pas.
      J'ai toujours protégé les poètes comme on protège des espèces en voie de disparition.
      Parce que le monde, sans la poésie, n'est rien qu'une froide machine qui broie tout ce qu'elle touche.
      Bises cher poète.Merci de me comprendre.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  32. "Boire l'eau des fontaines..."
    Pour ne pas oublier nos jouvences, bien sûr.
    Merci pour le rappel.
    Et prends, sur le lien de mon comm', un bel écho.
    Très chère Lestine`*•.¸¸☆

    RépondreSupprimer
  33. Il n'y a que les enfants qui aient des visages comme la petite Nirl de ton histoire. Cela se voit qu'elle ne transporte aucun bagage, aucun fardeau, ne s'est encore fait aucune image d'elle-meme. Les sages aussi ont cette expression de liberté et simplicité totales dans tous leurs gestes. Cela vient rejoindre la simplicité en nous et c'est pourquoi ils nous fascinent. En tout cas moi ils me fascinent. J'aspire à cette liberté. kéa

    RépondreSupprimer
  34. Je suis toujours frappé par le sourire des enfants pauvres. Ils ont très vite compris qu'il est bien plus important de prendre en compte ce que chacun possède, même (et surtout) lorsque c'est peu de chose plutôt que ce morfondre de ce qui manque.
    Cet(te)enfant n'avait peut-être que le regard du photographe pour être heureux et il a su s'en remplir de joie.
    Tu as su retourner vers le sourire des enfants, et le bonheur te va très bien.
    Ti bacio forte Carrissima.

    NB: Commentaire tardif car j'étais vampirisé par la mise en parution de mon dernier bouquin.
    NB2: Le correcteur est bien un truc américain: il me propose de remplacer Carrissima par "carriériste" :-D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Kea et blutchy

      Pardon d’avoir omis vos derniers commentaires. Vous savez bien que je ne l’ai pas fait sciemment.
      Merci pour ce dialogue sur le sourire des enfants pauvres. Cela vous ressemble, vous êtes de grands cœurs ♥️

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.